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N°d’ordre : M…………/GC/2019
Présenté par :
1. CHADLI Laid
2. CHOUARFIA Hichem
Merci à tous ceux qui ont répondu à nos questions, qui nous ont donné un coup de
main.
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail
Laid.
Dédicaces
A mes Chers parents
Mère Yamina
Père Abdelkader
Hichem.
LISTE DES TABLEAUX
FIGURE I-4: CIRCUIT DES SOUTIRAGES LATÉRAUX DE LA COLONNE SOUS VIDE 14C1................ 14
VO : huile visqueuse.
BS : Bright Stock.
IP : Indice de Protection.
SOMMAIRE
IV.7.EFFET DES PROPRIÉTÉS DE L’AIR INJECTÉ DANS LA COLONNE 14C2 SUR LA PÉNÉTRABILITÉ..... 39
IV.7.1. DÉBIT D’AIR .............................................................................................................. 39
IV.7.2. RAPPORT AIR/CHARGE ............................................................................................... 40
IV.8.EFFET DU TEMPS DE SÉJOUR SUR LA PÉNÉTRABILITÉ ....................................................... 41
IV.8.1.CALCUL DU TEMPS DE SÉJOUR .................................................................................... 41
IV.8.1.1.TEMPS DE SÉJOUR DESIGN........................................................................................ 42
IV.8.1.2.TEMPS DE SÉJOUR REEL ......................................................................................... 43
IV.9.EFFET DE L’ASPHALTE SUR LA PÉNÉTRABILITÉ ............................................................... 44
IV.10. INFLUENCE DE POINT DE PÉNÉTRABILITÉ D’ASPHALTE SUR LA PÉNÉTRABILITÉ.............. 45
CONCLUSION ........................................................................................................................ 46
RECOMMANDATION .............................................................................................................. 47
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
ANNEXE A:SPÉCIFICATIONS DES BITUMES ROUTIERS(NF T65-0011979).
ANNEXE B: SPÉCIFICATIONS DES BITUMES ROUTIERS(EN 12591 2000).
ANNEXE C: SPÉCIFICATIONS DES BITUMES ROUTIERS (NA 5265 2006).
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
Le pétrole est un liquide huileux d’origine naturelle, de couleur foncée et d’une odeur âcre.
C’est un mélange complexe d’hydrocarbures de différentes familles (paraffiniques,
naphténique et aromatiques) associé à des composés oxygénés ,azotés et sulfurés ainsi
qu’à des traces particulières (métaux, sels, etc.).
La raffinerie du pétrole est une industrie lourde qui transforme le pétrole brut en une gamme de
produits énergétiques tels queles carburants et les combustibles et des produits non énergétiques tels
que les matières premières pour la pétrochimie, les solvants pour les peintures, les huiles, les
graisses, les paraffines, les cires et les bitumes.La raffinerie est un ensemble d’unités de
fabrication. Ces unités utilisent des procédés physiques ou chimiques que l’on peut
classer en trois catégories à savoir: la séparation, la conversion et l’épuration.On trouve
également dans une raffinerie des unités support telles que les utilités, l’électricité, la vapeur et
l’hydrogène.
Le bitume est un matériau présent naturellement dans l'environnement ou pouvant être fabriqué
industriellement par distillation directe de certains pétroles bruts. Il est composé d'un mélange
d'hydrocarbures, peut se trouver à l'état liquide ou solide et a une couleur brunâtre à noirâtre.Le
bitume est liquéfiable à chaud et adhère aux supports sur lesquels on l'applique. Il possède un
certain nombre de qualités physico-chimiques dont l'homme asu faire usage depuis la
Préhistoire. Dans le langage courant, on le confond souvent avec la poix, le goudron d'origine
houillère, ou l'asphalte dont il n'est qu'un composant.
Pour garantir des chaussées durables, on doit avoir un bitume qui soit: pompable et maniable lors de
sa mise en œuvre et suffisamment rigide aux températures élevées de service pour
maintenir les quelette granulaire et limiter le fluage des enrobés. Ces caractéristiques vont
permettre d’éviter ainsi le phénomène d’orniérage qui se manifeste typiquement autour de
50°C selon le trafic et le climat.Aussi,il doit être suffisamment mou aux basses températures de
service pour permettre aux contraintes de se relaxer et résister ainsi à la fissuration par fatigue ou
parretrait thermique.
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INTRODUCTION GENERALE
Parmi les produits issus de la raffinerie d’ARZEW (RA1Z), on s’est intéressé dans notre
travail au bitume routier (Grade 40/50). Ce thème, qui nous a été proposé par les
responsables de l’unité,se présente comme un problème récurrent de qualité qui persiste depuis
quelques années déjà.
A cet effet, ce travail est devisé en trois chapitres : le premier est consacré à la présentation de la
raffinerie d’Arzew et en particulier la zone 10. Dans le second chapitre, nous avons donné une revue
bibliographique sur les bitumes et leurs composition. Le troisième chapitre constitue la partit pratique
de notre travail qui se résume en une compagne de suivi et analyses physico-chimiques de la charge
du Brute Réduit Importé (BRI) et le bitume routier (grade40/50). En fin, notre travail se termine par
une conclusion générale et des recommandations.
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Chapitre I PRÉSENTATION DE LA RAFFINERIE D’ARZEW
I.1.Introduction
I.2.Capacités de traitement
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Chapitre I PRÉSENTATION DE LA RAFFINERIE D’ARZEW
Cette zone est construite pour l’alimentation des autres zones en : air, vapeur, eau,
électricité, et gaz qui sont très importants pour les unités de traitement. Elle se divise en
plusieurs unités :
- Unité 31: Production de vapeur d’eau à haute pression qui sert au stripage, et comme
energie motrice des turbos générateurs.
- Unité 32: Production de l’eau distillée qui est utilisé comme eau d’alimentation pour
les chaudière.
- Unité 33 :Distributions d’eau de refroidissement, utilisée pour les opérations de
refroidissement des produits.
- Unité 34: Production d’électricité qui sert à alimenter les unités de traitement.
- Unité 35: Gaz de combustion au niveau des chaudières et des fours .
- Unité 36: Productions d’air service et d’air instrument.
- Unité 67: systèmes du Réseau d’eau anti-incendie.
C’est le point de départ du procédé de raffinage du pétrole brut. Elle comprend 5 unités:
- Unité 11 : c’est l’unité de distillation atmosphérique (Topping).Elle a comme rôle
la séparation par distillation atmosphérique des différents composants contenus dans le
pétrole selon leurs point initial est final, du plus léger au plus lourd. Il s’agit :
1- LPG. 4-Kérosène.
2- LSRN. 5-Gasoil léger et lourd.
3-HSRN. 6-BRA.
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Chapitre I PRÉSENTATION DE LA RAFFINERIE D’ARZEW
Cette zone a pour but la fabrication des huiles de base à partir de brut réduit atmosphérique
(BRA) venant du topping (unité 11), sa capacité de production est de 50 000 T/an. Elle
comprend les unités suivantes :
- Unité 20 : stockage des huiles semi fini.
- Unité 21: unité de distillation sous vide.
- Unité 22: unité de désasphaltage au propane.
- Unité 23: unité de l’extraction au furfurol.
- Unité 24: unité de déparaffinage des huiles au MEC/toluène.
- Unité 25: unité de l’Hydrofinishing .
Cette zone concerne la production des bitumes routiers et oxydé, elle comprend 2 unités :
- Unité 14 : c’est l’unité de Flash sous vide. Elle traite un mélange de Brut réduit
importé (BRI) l’asphalte qui est récupéré de l’unité 22 et l’unité 200.
Ce mélange est fractionné sous vide en gasoils et en produit visqueux obtenu en fond de
colonne, lequel est traité dans la section soufflage à l’air pur pour obtenir des bitumes
routiers.
- Unité 15 : c’est l’unité de Semi Blowing (souflage). Dans cette unité on procède à
l’oxydation de la charge (Bitume routier + Gasoil) afin d’obtenir du bitume oxydé,
conditionné dans des sacs de 25 Kg.
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Chapitre I PRÉSENTATION DE LA RAFFINERIE D’ARZEW
Cette zone a pour but la fabrication des huiles de base à partir de brut réduit atmosphérique
(BRA). Elle comprend les unités suivantes :
- Unité 100: unité de distillation sous vide.
- Unité 200: unité de désasphaltage au propane.
- Unité 300: unité de l’extraction au furfurol.
- Unité 400: unité de déparaffinage des huiles au MEC/toluène.
- Unité 500: unité de l’Hydrofinishing.
- Unité 150: l’huile caloporteur.
Elle assure le bon fonctionnement de la chaîne de production des huiles de base ; elle
comprend les unités suivantes :
- Unité 1100: production de vapeur.
- Unité 1200: production de l’énergie électrique.
- Unité 1300: tour de refroidissement des eaux.
- Unité 1400: gaz de combustion.
- Unité 1500: production d’air comprimé (air instrument et air de service).
- Unité 1600: traitement et production d’eau distillé et déminé.
- Unité 1700: réseau de torche P2.
- Unité 280 : production de gaz inerte.
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Chapitre I PRÉSENTATION DE LA RAFFINERIE D’ARZEW
C’est une unité de mélange et de fabrication et conditionnement des huiles et des graisses,
à partir des huiles de base avec l’incorporation des additifs chimiques.
Elle fabrique deux types d’huile :
- les huiles moteurs.
- les huiles industrielles.
Elle est destinée à fabriquer des huiles finies à partir des huiles de base fabriquées dans les
unités 100 à 500 et des additifs importés. Les grades d’huiles fabriquées sont :
- Huiles pour moteurs (Essence, Diesel, Huiles pour transmission).
- Huiles industrielles [hydraulique, turbines , compresseur , et huiles divers].
Elle est réalisée en 1997, elle assure les mêmes taches de l’unité U3000
C’est une zone de stockage des matières premières, des mélanges, des expéditions et des
produits semi-finis et finis, ainsi que le pétrole brut.
Cette zone est spécialisée dans le chargement des carburants (essences, gaz oïl …..) dans
les camions.
Le rôle de cette zone est récupérer les eaux usées et les traiter. Elle est composée de deux
bassins de séparation et de décantation physique.
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Chapitre I PRÉSENTATION DE LA RAFFINERIE D’ARZEW
Durant toutes les étapes de raffinage au niveau des différentes unités, les produits
semi-finis et finis sont soumis selon un programme bien défini à un contrôle de qualité
rigoureux au niveau du laboratoire.
Avant tout transfert ou expédition de produit fini, un certificat de qualité attestant la
conformité de ce produit aux spécifications est établi.
Le laboratoire contrôle aussi la qualité des eaux, les rejets et procède aux analyses des
différents échantillons spéciaux.
Etant donner les dangers, et les risques continuels qui peuvent se présenter dans une
raffinerie de pétrole tel qu’explosions, incendies, intoxications, et électrocution. Le rôle du
département de sécurité dans ce contexte est primordial pour la préservation du patrimoine
humain et matériel.
Durant toutes les étapes de raffinage au niveau des différentes unités, les produits
semi-finis et finis sont soumis selon un programme. Il comporte 2 services :
La gestion des mouvements des produits est l’activité qui garantit une marche continue des
installations de production.
Les objectifs du service planning et programme sont:
L’établissement des bilans matière de toutes les unités de productions.
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Chapitre I PRÉSENTATION DE LA RAFFINERIE D’ARZEW
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Chapitre I PRÉSENTATION DE LA RAFFINERIE D’ARZEW
La pénétration.
Le point de ramollissement.
Le point de flash.
La ductilité.
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Chapitre I PRÉSENTATION DE LA RAFFINERIE D’ARZEW
Cette unité d’une capacité de traitement de 278520 T/An est destinée pour produire à partir
d’un brut réduit importé les produits suivants :
LVGO.
MVGO.
HVGO.
BITUME.
Le bitume 40/50 est le produit principal de cette unité, ces spécifications sont représentées dans le
tableau I-3.
Cette unité comprend deux sections :
Flashing sousvide.
SemiBlowing.
Dans cette section le BRI est aspiré des bacs T525/T526 à 70-80°C par la pompe de charge
14G1A/B est refoulé à 18Kg/cm passe à travers la vanne automatique 14FIC-4, le produit est
chauffé à 245°C par échange de chaleur par l’intermédiaire d’une batterie d’échangeurs :
Dans l’échangeur du gaz oil moyen (14E1).
Dans l’échangeur du gaz oil lourd (14E2).
Dans l’échangeur fond 14C2 (14E11).
Dans les échangeurs de fond 14C1 (14E3A/B/C).
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Chapitre I PRÉSENTATION DE LA RAFFINERIE D’ARZEW
Ensuite,il passe à travers le four 14F1, le four est composé d’une seule passe. Le BRI
pénètre dans le four à une température de 245°C pour être réchauffé à une température variable
suivant le brut réduit importé, à la sortie du four le produit subit une injection de vapeur de
dilution qui à pour rôle d’activer la vitesse du BRI et sort du four avec une température
comprise entre 360-375°C qui est contrôlée par 14TIC-1 (sortie 14F1).Les brûleurs du 14F1
sont de type mixte (fuel gaz, fuel oil et gaz de tête). (Figure I-2).
La charge provenant du four pénètre en zone de flash de la colonne sous-vide en deux phases.
les gaz s’acheminent vers le haut et le liquide se dirige vers le fond de la colonne 14C1.
La colonne sous-vide est composée de plateaux et d’une injection de vapeur de stripping
(3kg/cm2) surchauffée à travers le four à 320°C.
Le fond C1 est un mélange bitume + gaz oil très lourd aspiré par la pompe 14G2A/B traverse les
échangeurs 14E3A/B/C côté calandre et passe à travers lavanne de charge 14FIC103A, puis entre
dans le ballon 14D1 (amortisseur) et s’écoule dans la colonne d’oxydation 14C2, cette
charge provenant du fond de la sous-vide servira pour l’obtention des bitumes routiers.(Fig I-3)
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Chapitre I PRÉSENTATION DE LA RAFFINERIE D’ARZEW
Température °C
Préssion kg/cm2
La coupe du gaz oil léger est reprise par la pompe 14G5,une partie est renvoyée comme reflux de
tête 14C1 passe à travers un aero-réfrigérant 14E6 dont la température est contrôlée par la TIC-4
et le débit par la 14FIC-10, l’excédent du niveau est contrôlé par LIC-1 et se dirige vers le
fuel. Une partie du gaz oilléger est stockée manuellement à partir de la FIC-10 (vanne de reflux)
vers le bac 49T524,ce bac est prévu lors du rinçage des installations de bitume routier et oxydé.
La coupe du gaz oil moyen est soutirée par les pompes 14G4A/B et traverse l’échangeur
14E1 partie faisceau (BRI côté calandre).
Dont une partie servira de reflux après refroidissement dans l’aero-réfrigérant 14E7 et dont le
débit est contrôlé par la FIC-8 et la température par laTIC-3, l’excédent de la coupe est
transféré vers fuel composant par la vanne de niveau 14LIC-2.
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Chapitre I PRÉSENTATION DE LA RAFFINERIE D’ARZEW
La coupe de gaz oil lourd est aspirée par la pompe 14G3A/B et passera par l’échangeur
14E2 côté faisceau (BRI côté calandre) et dont une partie sera prélevée comme reflux après
refroidissement dans l’aero-réfrigérant 14E5 dont le débit est contrôlé par la 14FIC-12 et la
température TIC-5.
L’excédent de la coupe est envoyé vers fuel par la vanne de niveau ligne 14LIC3,en
fonctionnement normal une partie du gazoil sera transférée après refroidissement dans
l’échangeur à eau 14E9 vers les bacs T520/T521 pour servir de mélange qui composera la
charge (BITUME + HVGO) d’oxydation dont le débit est contrôlé par la FIC-101A, cette
même gaz oil est utilisée lors des transferts du gas-oillourd vers le bac 49T522 et qui servira
d’appoint pour constituer la charge d’oxydation et cela lors d’un arrêt prolongé du
flashing-sousvide.
L’excédent des coupes de gas-oil lourd, moyen et léger formera un seul produit dans
l’aero-réfrigérant 14E8 puis envoyé comme composant de fuel H.T.S en raison de sa haute
teneur de soufre.
Le vide dans le flashing 14C1 est de 25 mmHg en tête et de 45 mmHg en zone flash.(Fig I-4).
Température °C
Préssion kg/cm2
Figure I-4: circuit des soutirages latéraux de la colonne sous vide 14C1.
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Chapitre I PRÉSENTATION DE LA RAFFINERIE D’ARZEW
Cette section est alimentée par le fond 14C1,et après échange de chaleur dans les 14E3A/B/C
côté calandre et contrôle de débit par 14FIC-103A (vanne de charge), le produit traverse le ballon
amortisseur 14D1 équipé de régulateur de niveau (14LIC-101) de la 14C2 (colonne
d’oxydation).Après oxydation à l’air provenant des compresseurs 14G7A/B/C, le produit
de fond est aspiré par la pompe 14G8A/B et après passage dans l’échangeur 14E11 côté
calandre il est stocké par la vanne de niveau la 14LIC-101 dans les bacs
T501/T502/T511/T106/T523 à une température de 160°C.
L’échangeur de chaleur le 14E10 continuellement by passé car on évite de faire passer le
bitume dans cet échangeur après sa sortie du 14E11 et ceci pour gagner le maximum de calorie au
niveau des bacs de stockages.
La colonne d’oxydation 14C2 munie d’une injection d’air en fond de colonne et dont le
débit est contrôlé par la vanne 14FIC-103 suivant l’indication de température du bain du
produit représenté par la 14TIC-102.
Il y a également deux injections de vapeur contrôlée par la 14FIC-102, l’une en surface du bain
apour rôle l’étouffement du bain et l’autre en tête de colonne a pour but d’éviter les
entraînements du produit par la tête de colonne. (Figure I-5).
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Chapitre I PRÉSENTATION DE LA RAFFINERIE D’ARZEW
L’unité est destinée à produire des bitumes à haut point de ramollissement, elle traite
une charge appelée BLOWING-STOCK qui est un mélange approprié de bitume (RSV) et de
gas-oillourd provenant de l’unité de flashing sous vide. Le principe de son
fonctionnement est de traiter la charge en injectant de l’air (réaction exothermique).
Cette unité peut produire trois sortes de bitumes : le bitume oxydé de spécification 85/25, 90/40 et
115/15 avec une production annuelle de 20.000T/AN, tableau I-4 représente les spécifications
des produits de l’unité 15.
Classes
Penetration Point de Point de Ductilité Densité
a 25°C ramollissement flash a 25°C
(x0.1mm) (°C) (°C) (Cm)
Bitume 85/25 20-30 80-90 >=230 3 mini 1.01
Bitume 90/40 35-45 85-95 >=230 3 mini 1.06
Bitume 115/15 10-20 110-120 >=230 3 mini 1.06
Dans l’appareil de soufflage l’air est introduit par le fond 15C3, il circule à contre
courant de la charge ce qui accélère la réaction d’oxydation.Comme ces réactions sont
exothermiques on peut régler la température de surface 15C3 en contrôlant la quantité d’air
introduite (régulation en cascade 15TIC-3 commande 15FIC-4). De plus, pour maintenir cette
température stable et ainsique pour rendre les réactions homogènes, du bitume est soutiré par une
sortie latérale de l’appareil de soufflage, alors que l’oxydation n’est pas complète, pour être
introduit en recyclage à l’entrée du four 15F1.
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Chapitre I PRÉSENTATION DE LA RAFFINERIE D’ARZEW
La quantité peut être mesurée à l’aide d’un indicateur de débit 15FI-2A, la raison pour la
quelle on recycle ainsi une partie de l’huile par la pompe 15G2A/B est qu’il faut
accélérer la vitesse d’écoulement de l’huile de la charge dans le four (vitesse. requise 1.2
m/s).
Une vitesse trop lente pouvait entraîner la décomposition de l’huile et formera un dépôt
sur les serpentins des fours 15F1/F2. La pression est contrôlée par le PIC-3 et retour à
l’aspiration de la pompe.
Le produit de spécifications voulu sort du fond 15C3 est aspiré par la pompe 15G3A/B
etre foulé vers les bacs de stockage T508/T503/T504/T506/T507/T509, après avoir été contrôlé par
le niveau du bain 15LIC-1,ce dernier agit sur la 15HIC1-B (vanne de retour de l’aspiration
(15G3A/B)).
L’air de soufflage pour l’oxydation provient des compresseurs 14G7A/B/C, le débit
est régulé par la 15 FIC-4,le contrôle et la température 15TIC-3.
Au sommet de la colonne, il y a deux injections de vapeur qui introduisent de la vapeur
pour éviter la combustion spontanée des huiles de décomposition ou l’explosion des gazémanant
de la charge et mélangée à l’air.
Les deux injections de vapeur sont contrôlées par la 15FIC-3, les orifices des injections à vapeur
sont dirigés vers le bas face au bain de la colonne, le débit est indiqué par le FI-2 et une injection
en tête, pour éliminer les gouttelettes montantes vers la tête. (Fig I-6).
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Chapitre I PRÉSENTATION DE LA RAFFINERIE D’ARZEW
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Chapitre II GÉNÉRALITÉS SUR LES BITUMES
II.1.Introduction
Le bitume est le liant qui solidarise l’agrégat utilisé pour le revêtement des routes.
Il est également utilisé pour le revêtement des toitures et de canalisations.Il sert
d’imperméabilisant et peut également résister à la corrosion et au passage du courant
électrique.Solide à température ordinaire, le bitume est un produit très lourd issu du résidu sous
vide des raffineries.Contrairement à l’image qu’il véhicule,le bitume n’est pas un
produit banal.Utilisé dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, ses caractéristiques
sont diverses car les contraintes aux quelles il doit s’adapter peuvent fortement varier. Il peut
être plus ou moins thermoplastique, ductile, durable, adhésif, imperméable, résistant à la
corrosion, parfois coloré. Par conséquent, on ne peut parler d’un bitume mais des bitumes.
Cela sous-entend un travail de formulation et de maîtrise des techniques de fabrication [3].
La signification du terme bitume n’est pas la même dans tous les pays.Les bitumes
appartiennent à une catégorie de produit que l’on appelle «les liants hydrocarbonés ».
Ceux-ci sont définis et classés dans la norme française NF T 65-000. Les liants hydrocarbonés
comprennent:
Les bitumes qui sont des produits solides ou semi-solides extraits du pétrole.
Les émulsions de bitumes, qui résultent de la dispersion d’un bitume
dans une phase réceptrice ,en générale aqueuse.
Les goudrons, qui sont produits par cokéfaction à haute température du charbon [4].
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Chapitre II GÉNÉRALITÉS SUR LES BITUMES
Un bitume fluxé : est un bitume dont la viscosité a
été réduite par l'ajout d'une huile de fluxage.
Les bitumes modifiés: sont des liants bitumineux
dont les propriétés ont été modifiées par l'emploi d'un agent
chimique, qui, introduit dans le bitume de base, en modifie la
structure chimique et les propriétés physiques et mécaniques.
Ils sont utilisés dans le domaine de la route.
Les èmulsions de bitume : est un mélange liquide
de bitume et d'eau. Ce mélange, chaud ou froid, est vaporisé
sur la surface existante de façon à obtenir une fine pellicule.
L'émulsion de bitume est utilisée comme liant afin que
le revêtement à mettre en place se fixe à la surface existante.
Les bitumes oxydés : ont une sensibilité thermique
réduite, ce qui permet de les utiliser non seulement dans le
secteur routier mais également dans d’autres secteurs,
comme par exemple dans des ouvrages électriques et
hydrauliques ; en outre les bitumes oxydés constituent la
base à partir de laquelle sont réalisées les peintures
bitumineuses.
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Chapitre II GÉNÉRALITÉS SUR LES BITUMES
Il existe plusieurs procédés de fabrication des bitumes à partir des pétroles bruts :
La distillation , de bruts choisis pour leurs rendements en coupes lourdes est le
moyen le plus utilisé. Les bitumes sont extraits des résidus de la distillation sous
pression réduite ,elle-même alimentée par des résidus de distillation atmosphérique,il est
maintenant possible d’obtenir toutes les catégories de bitumes par ce procédé.
Le désasphaltage au solvant, il s’agit d’extraire d’un résidu sous vide
ou d’un distillat lourd les fractions les plus lourdes, qui serviront à fabriquer les
bitumes, la séparation est basée sur la précipitation des asphaltènes et la
solubilisation de l’huile dans un solvant du type alcane, les solvants employés sont le
butane ou le propane ou un mélange butane-propane, en choisissant la nature du produit
de charge et en réglant les paramètres de désasphaltage, notamment la température et la
pression, il est possible d’obtenir par ce procédé différents grades de bitumes.
Le soufflage, consiste à faire circuler de l’air à contre courant dans une
charge bitumineuse afin de l’oxyder, il résulte de cette opération la formation de
molécules à haut poids moléculaire et de structure différente du celle du produit initial
[4].
Page 21
Chapitre II GÉNÉRALITÉS SUR LES BITUMES
Les applications routières: on emploie à cet usage les bitumes purs, les
bitumes fluidifiés et fluxés ainsi que les émulsions, chacun de ces produits faisant
l’objet de techniques de mise en œuvre bien spécifiques, il convient d’ajouter
à cette liste l’utilisation d’asphalte coulé,bien que ce produit convienne mieux
aux petites surfaces: trottoirs, cours, etc…
Les applications industrielles: pour lesquelles les bitumes soufflés sont très
utilisés,citons parmi les applications industrielles:
Les travaux d’étanchéité, qu’il s’agisse deprotéger des ouvrages d’art ou
des toitures et terrasses .
Les joints pour boucher des fissures, sur les routes en particulier, on utilise
pourcela des mélanges de bitumes, d’huiles lourdes et de polymères ou de
soufre.
L’insonorisation, dans le bâtiment, l’automobile, l’électroménager.
L’isolation électrique,avec des bitumes oxydés :câble électriques,piles
électriques ,condensateurs.
Les peintures et vernis bitumineux, qui sont faits de mélanges d’un bitume
dur,généralement oxydé et d’un solvant léger ou non léger[4].
Les principales caractéristiques des bitumes sont leur point de ramollissement et leur
pénétrabilité à l’aiguille. La seconde a été toujours à la base de la classification des bitumes et de la
désignation des classes. Pourtant la première est plus représentative de leur capacité à la déformation
lorsque la température de service s’élève. Les autres propriétés ont une importance plus ou
moins grande selon les utilisations [4-5].
Pénétrabilité à l’aiguille:
La pénétrabilité est la profondeur exprimée en 1/10 de millimètre, à laquelle pénètre
dans un échantillon de bitume porté à 25°C une aiguille d’acier normalisée
appliquée pendant 5 secondes sous une charge de 100 g. la méthode est définie en
Algérie par la norme NA5192, La pénétrabilité est liée à la viscosité.
Page 22
Chapitre II GÉNÉRALITÉS SUR LES BITUMES
Point de ramollissement :
Le point de ramollissement est la température à laquelle un produit bitumineux devient
mou dans des conditions normalisées. Il est mesuré par la méthode dite‘‘bille et
anneau’’. Une bille d’acier de dimension et poids bien définis est placée sur une
pastille de bitume qui est enchâssée dans un anneau de métal lui aussi bien défini.
L’ensemble est chauffé progressivement. Lorsque la pastille de bitume est
devenue assez molle pour que la bille la traverse et parcoure une hauteur de 2,5 cm,la
température correspondante est appelée point de ramollissement, il est définien
Algérie par la norme NA2617. Cette mesure est liée aussi à la viscosité.
Masse volumique:
Cette grandeur est mesurée au moyen de pycnomètre.
Point de fragilité Fraass:
Cet essai sert à caractériser la fragilité du bitume à basse température. Il consiste à
mesurer la température à laquelle apparaissent des fissures sur le bitume.
Résistance au durcissement (Essai RTFOT):
Un échantillon de bitume est oxydé à chaud dans des conditions bien définies. Il est
défini en Algérie par la norme NA5113.
Solubilité :
Cette mesure permet de définir la teneur en bitume dans un produit bitumineux
comme la partie soluble dans le sulfure de carbone.La méthode en Algérie elle est
définie par la norme NA5271.
Ductilité :
C’est l’allongement, au moment de la rupture, d’une éprouvette de bitume qui
est étirée à une vitesse et une température déterminées.
Volatilité :
Celle-ci peut être caractérisée de différentes manières:
Point d’éclair (bitumes fluidifiés ou fluxés).
Perte de masse en chauffage, NF T 66-011 et ASTM D 6. La perte de masse au
chauffage peut aussi être mesuré eau cours de l’essai RTFOT[4].
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Chapitre II GÉNÉRALITÉS SUR LES BITUMES
Les bitumes routiers sont essentiellement obtenus par distillation sous vide du
pétrole et sont ainsi des mélanges complexes d’hydrocarbures différents par leur masse, leur
degré d'aromaticité et le nombre et la nature de leurs groupements polaires [6].
L'analyse élémentaire d'un bitume met en évidence des atomes de carbone (80 à 87 %)
et d'hydrogène (8-12 %). En outre, des hétéroatomes tels que le soufre (1-9 %), l'azote (0-1,5
%) et l'oxygène (0,5-1,5 %) et des traces de métaux tels que le vanadium ou le nickel sont
présentes [7].
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Chapitre II GÉNÉRALITÉS SUR LES BITUMES
Ces éléments chimiques sont arrangés en molécules complexes différent par leur masse
molaire qui varie entre 400 et 4000 g/mol [9]. Généralement, ces molécules sont séparées par
leur caractère plutôt aliphatique ou aromatique, et la présence de groupements polaires.Suite à
la complexité de sa chimie, il est tout à fait illusoire de donner une formule chimique d'un
bitume, même si des structures moléculaires moyennes sont proposées [10].
Les premiers travaux sur la chimie du bitume sont dus à Boussingault [11], qui a séparé
une fraction distillable qu'il a nommé « pétrolènes » (maintenant appelée « maltènes ») et une
fraction non-distillables, les asphaltènes.
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Chapitre II GÉNÉRALITÉS SUR LES BITUMES
II.8.2.1.Les saturés
Les saturés sont de faibles masses molaires, autour de 600 g/mol et comportent un
faible pourcentage d'alcanes linéaires pouvant cristalliser [13,14], qui se rapprochent des cires
ou paraffines et généralement appelés « fractions cristallisables ». Ces fractions représentent de
5 à 10 % de bitume suivant la nature de brut [13].
II.8.2.2.Les aromatiques
Les aromatiques sont les fractions présentes en majorité (environ 60%) et ce sont
notamment les espèces impliquées dans la transition vitreuse du bitume, en conjonction avec
les saturés non-cristallisés [13].
II.8.2.3Les résines
Les résines parfois appelées aromatiques polaires, sont peu nombreuses, mais ont un
rôle essentiel vis-à-vis de la stabilité colloïdale du bitume. Ce sont en général des molécules à
caractère aromatique très marqué et renfermant des hétéro éléments (N, O, S et parfois Ni et
V), leur masse molaire peut varier de 500 à 1000 g/mol [4, 15,16].
II.8.2.4.Les asphaltènes
Représentent généralement moins de 20% d’un bitume routier, ils sont des solides
noirs, brillants, dont la masse molaire peut varier de 800 à 4000 g/mol [17,18]. Leur
composition élémentaire est stable d'un bitume à l'autre et ils sont concentrés en
hétéroéléments : soufre, azote, nickel, fer et vanadium.
Il faut préciser que les bitumes sont des matériaux évolutifs, notamment suite à un
vieillissement chimique, qui correspond à une oxydation, avec ruptures de chaînes et
ouvertures de cycles. Le vieillissement génère essentiellement une augmentation de la teneur
en asphaltènes, ce qui se traduit par une rigidification du bitume [6].
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Chapitre III PROBLÉMATIQUE
III. PROBLÉMATIQUE
Après sa sortie du fond de la colonne de distillation sous vide 14C1, le bitume va subir une
oxydation au niveau de la colonne 14C2 ou il se passe les réactions de déshydrogénation partielles
et polymérisation dont le but est le durcissement du bitume. Après cette opérationnel bitume est
envoyé vers le stockage.
Il a été constaté,au niveau de l’unité 14 (zone 10) de la raffinerie d’Arzew que le
bitume routier(grade 40/50) sort avec une pénétrabilité hors spécifications,en particulier
dans le cas d’absence d’asphaltes fournis par les unités voisines (bitumes naturel sissus
des unités U22 (Zone 7) /U200 ( Zone 5).
La pénétrabilité est une caractéristique importante pour les bitumes routiers, elle perrmet
aux bitumes des’étirer sans se rompre, elle est mesurée en (1/10mm). Pour les bitumes
40/50 la pénétrabilité doit être entre 40 – 50 ( à 25°C ) .
Dans le tableau sont présentés les résultats d’analyses effectuées sur le bitume
routier pour la période (janvier 2019) .On peut lire que la ductilité et le point de flash répond en
taux spécifications alors que la pénétrabilité et le point de ramollissement sont souvent hors
spécifications.
D’après l’historique de l’unité 14, plusieurs tentatives ont été faites pour
corriger les en jouant sur les paramètres opératoires de la colonne 14C2 (Le débit d’air
injecté, la température, et le temps de séjour) pour mieux contrôler l’oxydation au
niveau de cet équipement.
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Chapitre III PROBLÉMATIQUE
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Chapitre III PROBLÉMATIQUE
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Chapitre III PROBLÉMATIQUE
Zone 7 Zone 5
DATE FI106 FI107
01/01/19 45 89
02/01/19 42 144
03/01/19 150 150
04/01/19 116 116
05/01/19 171 171
06/01/19 100 100
07/01/19 117 117
08/01/19 160 160
09/01/19 148 149
10/01/19 152 153
11/01/19 150 150
12/01/19 129 129
13/01/19 124 124
14/01/19 144 144
15/01/19 139 139
16/01/19
17/01/19
18/01/19 146 146
19/01/19 158 158
20/01/19 310 310
21/01/19 132 115
22/01/19 137 133
23/01/19 136 137
24/01/19 23 136
25/01/19 168 23
26/01/19 162
27/01/19 168
28/01/19 164
29/01/19 110
30/01/19
31/01/19
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Chapitre III PROBLÉMATIQUE
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Chapitre III PROBLÉMATIQUE
Le but de notre travail est de trouver les causes qui ont mené vers cette baisse de
pénétrabilité et essayer de trouver des solutions afin de rendre cette spécification conforme
aux normes. La remise en conformité de la pénétrabilité ne doit pas être en détriment des
autres spécifications telles que la ductilité et le point de ramollissement, et cela quelque
soit le type de la charge de BRI. Nôtres démarche consiste à déterminer les paramètres
physico-chimiques permettant d’atteindre la qualité requise.
Ensuite, on propose des recommandations basées sur une étude fiable pour nos clients
européens sur la qualité voulue du BRI.Pour cela notre étude comporte:
Une compagne de suivi à travers laquelle on calcule les paramètres opératoires cité
au paravant, et on étudie leur influence sur la pénétrabilité.
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Chapitre IV COMPAGNE DE SUIVI
IV.1. Introduction
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Chapitre IV COMPAGNE DE SUIVI
Dans la figure IV-2 est illustré le graphe qui représente la variation du point de
flash du bitume obtenu durant la période de suivi. On remarque, que globalement la
spécification de point de flash a été dans la norme (NA1440) (point de flash supérieur
250°C). Le changement de point de flash peut être expliqué par le changement des
paramètres opératoires de la colonne de distillation sous vide 14C1 notamment
l’augmentation de la température de Heavy vaccumgas oil (HVGO) soutiré, où bien par la
nature chimique de la charge.
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Chapitre IV COMPAGNE DE SUIVI
IV.4. Ductilité
La ductilité est une caractéristique critique pour les bitumes. Ce paramètre ne peut
en aucun cas être négligé. Dans la figure IV-3 est illustré le graphe qui représente la
variation de la ductilité et la pénétrabilité du bitume (40/50) issu de l’unité 14 en fonction
du temps.
On remarque sur la figure IV-3 que la ductilité et la pénétrabilité ont la même tendance. A
titre d’exemple, considérons le jour 4 où la ductilité est de 126.67 cm, la pénétrabilité
correspondante est de 47.3 (1/10 mm). En revanche, lorsque la ductilité est faible, la
pénétrabilité vas de soit, comme le montre les analyses du jour 23 où la ductilité est de
65.3 cm, et la pénétrabilité 37.7 (1/10 mm). Ainsi, la ductilité et la pénétrabilité sont deux
paramètres étroitement liés l’un à l’autre Cependant, pour qu’un bitume soit de bonne
qualité, les normes exigent une pénétrabilité comprise entre 40 et 50 (1/10 mm ) et une
ductilité supérieure à 60 cm. Donc, lorsqu’on cherche à augmenter la ductilité, il faut
prendre également en considération la pénétrabilité.
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Chapitre IV COMPAGNE DE SUIVI
IV.5. Pénétrabilité
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Chapitre IV COMPAGNE DE SUIVI
Pour étudier l’effet de la température du bain du réacteur (la colonne ) d’oxydation sur la
pénétrabilité,un graphe qui illustre la variation de ce paramètre en fonction du temps a été tracé et
représenté par la figure IV-5.
On remarque sur cette Figure IV-5 que la température n’affecte pas sur la pénétrabilité
dans la période du 2 ème jour ou la pénétrabilité augmente jusqu’a 57(1/10mm) et la
température diminue jusqu’à 207°C (une variation inverssement ,cette variation est
justifiée par la réaction d’oxydation).
Ainsi, par exemple le jour (21) la pénétrabilité augmente jusqu’à 65.67 (1/10mm) et la
température diminue jusqu’à 226.7°C . Sauf la periode des jours ( 21 – 22 ) Il y a l'effet de
la temperature sur la pénétrabilité ou la pénétrabilité diminue jusqu’à 32.33 (1/10mm) et la
température diminue jusqu’à 218.7°C .
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Chapitre IV COMPAGNE DE SUIVI
∆T=tb- te (VI-1)
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Chapitre IV COMPAGNE DE SUIVI
IV.7. Effet des propriétés de l’air injecté dans la colonne 14C2 sur la
pénétrabilité
Le débit d’air injecté dans la colonne de soufflage 14C2 est aussi considéré comme
un paramètre clé de l’oxydation, il est proportionnel au degré d’oxydation. En d’autres
termes, un débit d’air élevé conduit à une oxydation avancée et vice versa. Ce qui rend
indispensable l’étude de la variation de ce paramètre et de la pénétrabilité en fonction du
temps.Pour cette raison, on a tracé un graphe qui représente la variation du débit d’air injecté
dans la colonne 14C2 et la pénétrabilité en fonction du temps. Ce graphe est représenté dans la
figure IV-7.D’après le graphe, on remarque qu’il y a une variation de débit d’air injecté
dans la colonne 14C2 en fonction du temps.
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Chapitre IV COMPAGNE DE SUIVI
Donc il y’a un effet débit d’air sur la pénétrabilité.Mais d’autre jour (02 jour), la
pénétrabilité augmente jusqu'à 57 (1/10mm) et débit d’air augmente jusqu’a (552 Nm3/h)
(donc il y’a pas d’effet).
Donc il y’a d’effet du débit d’air sur la pénétrabilité.
𝑸𝒂
R= (IV-2)
𝑸𝒄 ∗𝞺𝒄 ∗𝟏𝟎−𝟑
R : Rapport air/charge (Nm3/Tonne)
Qa : Débit volumique de l’air (Nm3/h)
Qc : Débit volumique de la charge (m3/h)
ρc : Masse volumique de la charge (Kg/m3)
D’après cette équation on déduit que le rapport air/charge peut être contrôlé par deux
paramètres:
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Chapitre IV COMPAGNE DE SUIVI
Ainsi, il semble y avoir un rapport air/charge optimal permettant d’avoir une pénétrabilité
conforme aux normes.
Le temps de séjour dans la colonne 14C2 est le temps moyen nécessaire pour traiter un
volume équivalent au volume de la colonne. C’est un paramètre important qui contrôle le
taux d’oxydation du bitume. Nous avons jugé très utile d’étudier l’influence de ce
paramètre sur la pénétrabilité.
Le temps de séjour dans la colonne d’oxydation est calculé à partir de l’équation suivante:
𝑉𝑃
ts= (IV-3)
𝑄𝑃
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Chapitre IV COMPAGNE DE SUIVI
VP = π*R2*HP (IV-4)
R : Rayon de la colonne 14C2
Hp : la hauteur du liquide dans la colonne 14C2
Données :
R= 1,75 m
Hp= 10 m
Qp= 16.87 m3 /h
Pour le calculer il faut passer par le calcul du volume du liquide dans la colonne:
VP = π*1,752*10⟹VP = 96m3
96
ts=16.87⟹ ts=5,69 h
Le temps de séjour dans la colonne d’oxydation 14C2 d’après les paramètres design est de
5,69 h
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Chapitre IV COMPAGNE DE SUIVI
Après avoir calculé le temps de séjour selon les paramètres design, on l’a
calculé selon les paramètres réels. Le calcul a été effectué en utilisant les paramètres de
fonctionnement durant une période de 1 mois .La figure IV-9 représente la variation du temps de
séjour dans la colonne 14C2, et de la pénétrabilité en fonction du temps.
D’après le graphe représenté dans la figure IV-9, on remarque que le temps de séjour réel
varie entre 8.08 h (jour 29) et 5.51 h (jours 20), durant notre période d’étude, alors que le
temps de séjour design est de 5,69 h , lorsque le temps de séjour diminue la pénétrabilité augment.
On remarque sur cette figure que,le temps de séjour affecte sur la pénétrabilité dans la
période du mois comme durant jour (21) la pénétrabilité augmente jusqu’à 65.67
(1/10mm) et le temps de séjour augmente jusqu'à 6.32 h. Ainsi, durant la période du jours
(21-22) la pénétrabilité diminue de 65.67 à 32.33 (1/10mm) et temps de séjour augmente
de 6.32 h à 6.71 h.
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Chapitre IV COMPAGNE DE SUIVI
Sauf le jour 02 où la pénétrabilité augmente jusqu’a 57 (1/10 mm) qui est une valeur hors
norme et le temps de séjour constant 5.69h.
L’augmentation de temps de séjour améliore le taux d’oxydation qui facilite la transformation des
molécules légers en molécules à poids moléculaires plus grand (les asphaltènes) par une réaction de
polymérisation.
La quantité de bitume routier produite est de 120000 T/an, et celle de l’asphalte est de
70781 T/an, qui représentent 37% de la production totale (asphalte + RSV). Ce qui nous a
conduits à mener une étude sur l’influence de l’asphalte sur la qualité du bitume 40/50.
On remarque sur la figure IV-10 que durant les jours où la quantité d’asphalte ajoutée été
inferieur a 150 Tonne et la pénétrabilité été hors les normes (par exemple du jour 02 et jour 21 et
du jour 21 au jour 22) .Ainsi, la pénétrabilité est proportionnelle à la quantité d’asphalte dans le
bitume. L’ajout des asphaltes de la zone 05/07 permet d’avoir la pénétrabilité entre 40 et 50
(1/10mm).
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Chapitre IV COMPAGNE DE SUIVI
Il faut noter également que l’asphalte contient une proportion importante de résine qui
corriger la pénétrabilité du RSV, et qui se transforme en asphaltènes par polymérisation
dans la colonne d’oxydation.
On constate sur la figure IV-11 qu’il y a une variation inversement entre le point de
pénétrabilité de l’asphalte et la pénétrabilité de bitume 40/50. Il est à noter que la valeur
maximale de pénétrabilité de l’asphalte est limitée parle design à 400 (1/10mm).
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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
Dans le présent travail nous avons étudié un problème qui se pose au niveau de la zone 10 de
la raffinerie d’Arzew, il s’agit d’une caractéristique principale du bitume qui est la
pénétrabilité. Pour palier à ce problème, notre travail a commencé par l’analyse des paramètres
opératoires qui influent sur la pénétrabilité. D’après notre travail qui est basée sur des données
de 01 mois, on a trouvé que ces trois paramètres ont une influence sur la pénétrabilité. Ces trois
paramètres sont :
Notre modeste travail n’est en fait qu’une contribution pour résoudre la problématique
vécu et ouvre des perspectives vers d’autres voies à explorer.
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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
RECOMMANDATIONS
-D’importé une charge BRI approprie a notre design industrielle par une investigation sur
ces caractéristiques physico-chimiques.
-Valider par des tests RUN les nouveaux paramètres de marche de la colonne d’oxydation
14C2.
-Nous proposons de maximiser le point de pénétrabilité de l’asphalte zone 05/07 (400 max)
avec une quantité suffisante de l’asphalte pour corriger la pénétrabilité.
-Nous proposons de réserver une quantité d’asphalte (bac de stockage pour l’asphalte).
-Nous proposons de produire un bitume routier 35/50 qui est un grade mondial afin
d’éviter les problèmes liée a la pénétrabilité rencontré dans le grade actuel.
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BIBLIOGRAPHIE
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Evaluation, Chemical Characterization SHRP Report A-368, National Research Council,
Washington DC, V. 2, (1994).
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141-151, (1837).
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butadiene type copolymers in bitumen, Journal of Applied Polymer Science, V. 79, 1034-
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spectra, Fuel, V. 73, (1994), 423-428.
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of birumens by 13C nuclear magnetic résonance spectroscopy, Fuel, V. 76, 9-15, (1997).
ANNEXE A : Spécifications des bitumes routiers selon la norme T 65-001
Version septembre 1979
ANNEXE B : Spécifications des bitumes routiers(EN 12591 2000)
ANNEXE C : Spécifications des bitumes routiers (NA 5265) version 2006