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11. Adverbul
‒ pentru clasificarea adoptată de Cuniţă & Vişan (1988) → v. Cuniţă & Vişan (1988: 183-193)
L’ADVERBE

L’adverbe1 = partie du discours invariable.

Quelques classifications des adverbes proposées dans la littérature de spécialité


Les classements des adverbes proposées s’appuient sur des critères hétérogènes.
• Dans les grammaires traditionnelles → classement des adverbes selon leur sens.
Mauger (1964), par ex., répartit les adverbes en: adverbes de lieu [ex.: ici, là, partout, etc.];
adverbes de temps [ex.: aujourd’hui, hier, demain, etc.]; adverbes de manière [ex.:
éloquemment, bien, étonnamment, sagement, etc.]; adverbes de quantité [ex.: beaucoup, trop,
suffisamment, etc.]; adverbes d’affirmation [ex.: certainement, etc.]; adverbes de négation [ex.:
ne ..... pas, ne (....) jamais, ne (...) rien, etc.]; adverbes d’interrogation [ex.: comment?, quand?,
pourquoi?, etc.]; adverbes de doute [ex.: apparemment, etc.]

• classements plus complexes proposées par les linguistes dans le cadre de modèles
linguistiques différents
Maingueneau 2 (1994) s’appuie dans sa classification des adverbes sur l’intégration ou la
non-intégration de l’adverbe dans la phrase. Il les répartit ainsi en:
a. adverbes intégrés à la phrase. Ces adverbes portent sur une partie du discours
adjacente: le verbe (ex.: Il mange beaucoup.), l’adjectif (ex.: très court), un autre
adverbe (ex.: peu loin de Paris). Le linguiste sous-divise les adverbes qui portent sur le
verbe en: adverbes d’évaluation qualitative, adverbes d’évaluation quantitative et
adverbes de manière.
Ex.: Il dort bien. (adv. d’éval. qualitative)
Il mange beaucoup. (adv. d’éval. quantitative)
Il détruit bêtement. // Il marche droit. (adv. de manière)

b. adverbes détachés de la phrase. Ils « la commentent en quelque sorte de


l’extérieur » (p. 94). Maingueneau (1994) les sous-divise en:
♦ adverbes de point de vue. Ces adverbes admettent une paraphrase de type:
« d’un point de vue .... ».
Ex.: Formellement, il y a un problème.
♦ adverbes de phrase. Par ces adverbes, l’énonciateur porte un jugement.
Ex.: Charlotte est revenue tôt, heureusement.
Il est malade; en outre, il est incompétent.
♦ adverbes d ‘énonciation. Ils portent sur l’acte d’énonciation.
Ex.: Franchement, [...] tu veux quoi?

Nous présentons ci-dessous une classification sémantique des adverbes qui portent sur
un verbe adoptée entre autres par Cuniţă & Vişan (1988).
Du point de vue de leur contenu, les adverbes qui déterminent le verbe peuvent être répartis
selon ces auteurs en:
a. adverbes à valeur spatiale [= adv. de lieu]. Ils situent dans l’espace le procès
(exprimé par le verbe) par rapport à un repère3. Ex.: ici, ailleurs, nulle part, là(-bas),
etc.

1
Présentation succincte, simplifiée
2
Les exemples qui accompagnent la classification des adverbes donnée par Maingueneau (1994) appartiennent à
ce linguiste.
3
Ce repère spatial – précise Ciolac (2000: 271) ‒ peut être:
1. situé dans le texte du message. Compte tenu de ce type de repère, les adverbes à valeur spatiale peuvent exprimer
divers rapports spatiaux: par exemple, l’intériorité ou l’extériorité; l’antériorité ou la postériorité; l’infériorité ou
la supériorité; la position coïncidente.
b. adverbes temporels.
b1. Certains adverbes de ce type localisent les événements dans le temps par rapport à
un repère; ils situent les événements sur l’un ou l’autre des axes chronologiques
présentés à propos du verbe [= système centrique // système allocentrique]. À l’intérieur
de cette classe, un nombre d’adverbes indiquent un moment ponctuel.
‒ Si le repère coïncide avec le moment de l’énonciation, les adverbes temporels
indiquant le temps ponctuel peuvent exprimer:
♦ des rapports de simultanéité avec ce repère (ex.: maintenant, aujourd’hui,
etc.);
♦ des rapports d’antériorité avec ce repère (hier; avant-hier, récemment,
autrefois, etc.);
♦ des rapports de postériorité avec ce repère (ex.: demain, après-demain, bientôt,
etc.).
Ces adverbes sont déictiques et apparaissent avec des temps du système
centrique.
‒ Si le repère ne coïncide pas avec le moment de la parole, les adverbes temporels
exprimant le temps ponctuel peuvent indiquer:
♦ la simultanéité avec ce moment particulier (ex.: alors, etc.);
♦ l’antériorité par rapport à ce moment (ex.: auparavant, avant, la veille, etc.);
♦ la postériorité (ex.: bientôt, le lendemain,; le surlendemain, etc.).
D’autres adverbes temporels indiquent une durée.
‒ Si le repère = le moment de la parole -> ♦ utilisation d’unités adverbiales comme: à
partir de maintenant, désormais, dès maintenant, etc. // à partir d’hier, dès hier,
etc. // à partir de demain, dès demain, etc. pour la limite initiale;
♦ utilisation d’unités adverbiales comme:
jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à maintenant,
etc. // jusqu’à hier, etc. // jusqu’à demain,
etc. pour la limite finale.
‒ Si le repère diffère du moment de l’énonciation -> utilisation d’unités adverbiales
comme: jusqu’alors, jusqu’à plus tard, etc.
b2. D’autres adverbes temporels ont une valeur aspectuelle (ex.: déjà, encore, parfois,
toujours, etc.).
Ex.: Il a encore pris du gâteau. (ex. emprunté à Cuniţă & Vişan (1988))(aspect
répétitif)
Il mange encore / toujours. (ex. emprunté à Ciolac (2000))(aspect
duratif)
c. adverbes exprimant une évaluation quantitative du procès
Ils peuvent être réalisés par: des adverbes primaires (ex.: beaucoup, peu, assez, etc.);
des adverbes en -ment (ex.: largement, amplement, énormément, etc.); des locutions
adverbiales (ex.: à peine, peu à peu, un peu, etc.).
Ils peuvent exprimer entre autres:
‒ la grande quantité (ex.: beaucoup, très, excessivement, etc.);
‒la petite quantité (ex.: à peine, un peu, etc.);
‒ la quantité suffisante (ex.: assez, suffisamment, etc.)

Ex.: L’amphithéâtre est plein. Tous les étudiants sont dedans, personne n’est resté dehors. (cf.
Ciolac (2000)) [L’amphithéâtre = le repère; dedans -> exprime l’intériorité // dehors ->
extériorité]
Nous étions déjà aux portes de la ville. La montagne était restée derrière. (cf. Ciolac (2000)) [la
ville = le repère; derrière -> postériorité]
2. dans le contexte situationnel de la communication. Le repère peut être alors la position du locuteur [= l’endroit
où se trouve le corps du locuteur] ou une position différente [= l’endroit où se trouve un autre élément localisé
dans la situation de communication].
Ex.: Ta petite soeur est ici. [ici -> ‘où je me trouve’]
Essaie de regarder derrière. [derrière -> ‘derrière toi’] (ex. empruntés à Ciolac (2000))
Ex.: Il mange assez / suffisamment.
‒ la quantité insuffisante (ex.: peu, insuffisamment, etc.);
‒ la quantité totale (ex.: tout, totalement, entièrement, etc.);
‒ la quantité partielle (ex.: à demi, partiellement, etc.)
d. adverbes qualifiants. Ils indiquent comment s’accomplit le procès exprimé par le
verbe.
Les qualifiants peuvent connaître 3 types de réalisateurs:
‒ les adverbes primaires (ex.: bien, vite, mieux, etc.);
‒ les adverbes en -ment (ex.: doucement, sagement, prudemmment, etc.)
‒ les adjectifs adverbialisés (ex.: ferme, net, bas, haut, etc.)
Ex.: tenir ferme
s’arrêter net
parler bas // parler haut
Certains des adjectifs adverbialisés peuvent avoir un correspondant en -ment (ce
correspondant a le plus souvent un sens différent de celui de l’adjectif adverbialisé).
Ex.: Marie a dû travailler dur. [= ‘énergiquement’] // Lucien répond durement
[= ‘méchamment/sèchement’] // Il a été durement [= ‘d’une manière pénible’]
éprouvé. (ex. empruntés à Ciolac (2000))

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