M.F 001 1
M.F 001 1
M.F 001 1
Université d'El-Oued
N° de référence :
Mémoire
Intitulé :
de l'enseignement moyen
Membres de jury :
1- Mlle. TELHIG Asma Présidente
2- Mr. AHMADI Salem-Maamer Examinateur
3- Mr. BASSI Mohammed El-Hadi Rapporteur
Mes parents ;
Dans notre mémoire, nous pouvons confirmer que l'enseignement / apprentissage de l'oral du
FLE n'est pas une tâche facile, néanmoins importante dans la formation des apprenants.
Après notre enquête ( questionnaire, observations en classe ), nous avons constaté que l'oral du
FLE dans le sud algérien notamment à El Oued souffre de négligence par aussi bien les apprenants
que les enseignants. C'est pour cette raison que nous suggérons aux enseignants du FLE de varier
leur enseignement de l'oral tout en essayant de motiver les apprenants de la 4ème AM par le
dialogue, les jeux de rôle,les jeux ludiques et le débat.Aussi de donner une importance à l'oral
même dans les séances d'outils de la langue et enfin d'utiliser de nouvelles technologies audio
visuelles pour attirer l'attention des apprenants dans le but de développer la compétence discursive
chez eux.
Afteroursurvey ( questionnaire, classroom observations), we have noticedthat the oral of FLE in the
South of Algeriaespecially in El-Oued sufferfromnegligence as well the learners and the teachers.
For thisreason, we do suggest for teachers of FLE to variate the teaching of oral skill to motivate
the learners of 4th year if middle school via the dialogue, the rolegames, the fun games and the
debates. Furthermore, to givemuch more importance of oral skillparticularly in tools sessions
language and finally, to utilize new technologies audio-visual to attrak the learners attention in
order to develop discursive competence to them.
ﻓﻲ ﻣﺬﻛﺮﺗﻨﺎ ،ﻧﺴﺘﻄﯿﻊ أن ﻧﺆﻛﺪ أن اﻟﺘﺪرﯾﺲ /اﻟﺘﻌﻠّﻢ اﻟﺘﻌﺒﯿﺮ اﻟﺸﻔﮭﻲ ﻟﻠﻐﺔ اﻟﻔﺮﻧﺴﯿﺔ اﻷﺟﻨﺒﯿﺔ ﻟﯿﺴﺖ ﻋﻤﻞ ﺳﮭﻞ ،ﻟﻜﻦ ﻣﮭ ّﻢ ﻓﻲ ﺗﻜﻮﯾﻦ
اﻟﻤﺘﻌﻠّﻤﯿﻦ.
ﺑﻌﺪ اﺳﺘﻄﻼع ﻟﻠﺮأي ) اﺳﺘﺒﯿﺎن – ﻣﻼﺣﻈﺎت داﺧﻞ اﻟﻘﺴﻢ ( ،ﻻﺣﻈﻨﺎ أن اﻟﺘﻌﺒﯿﺮ اﻟﺸﻔﮭﻲ ﻟﻠﻐﺔ اﻟﻔﺮﻧﺴﯿﺔ اﻷﺟﻨﺒﯿﺔ ﻋﺒﺮ اﻟﺠﻨﻮب
اﻟﺠﺰاﺋﺮي ﺧﺎﺻﺔ وﻻﯾﺔ اﻟﻮادي ﯾﻌﺎﻧﻲ ﻣﻦ اﻹھﻤﺎل ﻣﻦ ﻗﺒﻞ اﻟﻤﺘﻌﻠﱢﻤﯿﻦ و اﻟﻤﻌﻠّﻤﯿﻦ ﺳﻮاء .ﻟﮭﺬا اﻟﺴﺒﺐ ،ﻓﺈﻧﻨﺎ ﻧﻘﺘﺮح ﻋﻠﻰ ﻣﻌﻠّﻤﻲ اﻟﻠﻐﺔ
اﻟﻔﺮﻧﺴﯿﺔ اﻷﺟﻨﺒﯿﺔ ﺗﻨﻮﯾﻊ طﺮﯾﻘﺔ ﺗﺪرﯾﺴﮭﻢ ﻟﻠﺘﻌﺒﯿﺮ اﻟﺸﻔﮭﻲ و ذﻟﻚ ﻋﻦ طﺮﯾﻖ ﺗﺤﻔﯿﺰ اﻟﻤﺘﻌﻠّﻤﯿﻦ ﻣﻦ ﺧﻼل اﻟﺤﻮار ،أﻟﻌﺎب اﻷدوار ،
اﻷﻟﻌﺎب اﻟﺘﺮﻓﯿﮭﯿﺔ و اﻟﻨّﻘﺎش .ﻣﻊ إﻋﻄﺎء أھﻤﯿﺔ ﻟﻠﺘﻌﺒﯿﺮ اﻟﺸﻔﮭﻲ ﺣﺘﻰ ﻓﻲ ﺣﺼﺺ ﺗﻌﻠّﻢ أدوات اﻟﻠﻐﺔ .و اﺧﯿﺮا ،ﺑﺎﺳﺘﺨﺪام اﻟﺘﻘﻨﯿﺎت
اﻟﺴﻤﻌﯿﺔ اﻟﺒﺼﺮﯾﺔ اﻟﺠﺪﯾﺪة ﻟﺠﻠﺐ اﻧﺘﺒﺎه اﻟﻤﺘﻌﻠّﻤﯿﻦ ﺑﮭﺪف ﺗﻄﻮﯾﺮ اﻟﻜﻔﺎءة اﻟﺨﻄﺎﺑﯿﺔ ﻋﻨﺪھﻢ.
اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﯿﺔ :اﻟﺘﺪرﯾﺲ ،اﻟﺘﻌﻠّﻢ ،اﻟﺘﻌﺒﯿﺮ اﻟﺸﻔﮭﻲ ،اﻟﺘﺤﻔﯿﺰ ،اﻟﻜﻔﺎءة اﻟﺨﻄﺎﺑﯿﺔ .
TABLE DES MATIÈRES
- Introduction générale……………………………………………………….……………….…….1
-Problématique………………………………………………………………………………….……2
-Hypothèses de recherche……………………………………………………………………….……2
-Méthodologie de recherche………………………………………………………………………….3
1- La notion de l'oral……………………………………………………………………….…………4
2.1.1 La méthode…………………………………………………………………….……….6
2.1.2 La méthodologie………………………………………………………………….…….6
1.Le questionnaire………………………………………………………………………………38
2.L'expérimentation……………………………………………………………………………..59
2.5.2 L'enseignant……………………………………………………………………….66
-Conclusion générale……………………………………………………………………………...77
-Bibliographie.
-Sitographie.
-Annexes.
Introduction générale
Introduction générale :
Autrefois, l'enseignement du Français Langue Étrangère (désormais désigné par le sigle FLE)
donnait plus d'importance à l'écrit qu'à l'oral.
Aujourd'hui, l'apprentissage du FLE vise à développer les productions orale et écrite dans nos
établissements scolaires.
Néanmoins, la production orale n'a pas l'évaluation mérité par le système éducatif. En principe,
l'oral doit avoir plus d'importance en apprentissage et en évaluation dans nos institutions scolaires
pour faciliter la communication socioprofessionnelle.
En fait, pour que l'apprenant maîtrise la compétence à communiquer oralement en FLE, cela
nécessite un enseignement motivant qui donne encore plus d'importance à l'oral.
Actuellement, les apprenants trouvent beaucoup de difficultés à s'exprimer oralement en
français au collège. C'est pourquoi, notre travail de recherche s'intitulant " le développement de la
compétence discursive à travers les pratiques de classe de FLE -cas de la production orale en
quatrième année de l'enseignement moyen- " expose, d'abord, les lacunes empêchant l'amélioration
de l'oral et ensuite propose une remédiation convenable à ce problème.
Donc, notre mémoire se compose de deux parties, l'une théorique et l'autre pratique. Concernant
la partie théorique, nous abordons dans le premier chapitre l'oral en classe de FLE en traitant la
définition de l'oral, l'oral et les méthodologies de l'enseignement des langues, l'enseignement /
apprentissage de l'oral en didactique du FLE, vers une pédagogie de l'oral et la signification de la
compétence orale. Ensuite, par le biais du deuxième chapitre, nous présentons la compétence orale
en quatrième Année de l'enseignement Moyen (désormais désigné par le sigle 4ème A M)
" contexte algérien" en exposant l'enseignement du FLE au cycle moyen et le programme de
français de la 4ème AM.
Concernant la partie pratique, nous entamons à travers le premier chapitre le cadre expérimental
de la recherche en analysant un questionnaire destiné aux enseignants de français du cycle moyen et
une expérimentation en classe de FLE
Via le deuxième chapitre, nous présentons la réalité et les perspectives en exposant, d'abord, le
résultat obtenu, ensuite, les lacunes observées et enfin, en suggérant une remédiation proposé.
1
Motivation et choix de sujet:
Le problème de l'oral est plutôt spécifique aux régions du sud, notamment à El-Oued, nous
avons choisi ce sujet dans le but de réfléchir sur les conditions d'apprentissage du FLE et d'apporter
notre modeste collaboration dans la recherche des solutions adéquates au problème posé qui
s'intensifie de plus en plus et d'ouvrir de nouvelles pistes de recherche.
Problématique:
Après six ans de scolarité ( de troisième année primaire à la quatrième année moyen),
l'apprenant arrive en classe de la 4ème AM ne sachant même pas à répondre oralement en français à
une question simple.
1-Est-ce que le programme scolaire de l'oral du FLE de la 4ème AM est adapté aux niveaux
langagiers réels des apprenants?
2-Les enseignants sont-ils méthodiques et appliquent-ils des pratiques efficaces de classe de FLE
pour que les apprenants développent des compétences discursives?
3- Les apprenants se sentent-ils à l'aise dans la séance de la production orale?
Hypothèses de recherche:
2- Vu que la formation des enseignants de français n'est peut-être pas appropriée et que le niveau de
l'oral FLE des apprenants semblerait-être faible, les enseignants chercheraient la facilité de la tâche
en préférant enseigner l'écrit au détriment de l'oral.
2
Méthodologie de recherche:
Pour élaborer notre travail de recherche, nous avons adopté la méthode expérimentale en
observant des leçons de l'oral (compréhension et production orales) en classe de FLE dans le but
d'évaluer les pratiques réelles menant à la production orale et en essayant de développer la
compétence discursive des apprenants de la 4ème AM.
De plus, nous avons distribué un questionnaire aux enseignants de FLE du cycle moyen pour
avoir leurs opinions vis-à-vis de l'oral.
3
PREMIÈRE PARTIE:
CADRE THÉORIQUE
CHAPITRE I
Selon le dictionnaire de la langue française (1996), le terme " oral " renvoie à tout ce qui est
transmis ou exprimé par les organes phonatoires par opposition à l'écrit.
Selon DOLZ & SCHNEUWLY, l'oral
«Du latin os, oris(bouche), se réfère à tout ce qui concerne la bouche ou à tout ce
qui se transmet par la bouche. »
(1)
CUQ Jean–Pierre, Dictionnaire de didactique du français langue étrangère et seconde, Paris ,CLE
International,2003,p.150.
(2)
BENAMAR Rabéa, Valorisation de l'oral dans les nouveaux programmes de FLE au secondaire algérien. Enjeux
et perspectives, Thèse de Doctorat en didactique, Université Aboubakr BELKAID – TELEMCEN, UFR des Lettres et
des Langues, 2012, pp.13-15. 4
défini Ainsi, l'oral renvoie au langage parlé, accompli au moyen de l'appareil phonatoire humain.
Cependant, l'oral n'est pas uniquement ce qui est transmis, ce qui sort par la voie buccale, c'est
aussi:
«Ce qui soutenu par le corps de soi et de l'autre, les regards, et tout ce qui donne un
contexte aux paroles et en même temps les commente. »
J.M.COLLETTA, pour sa part, soutient que définir l'oral est assez complexe dans la mesure où
l'oral est un terme qui sous-entend à la fois le langage, la langue, la parole, la pensée, l'interaction,
la conversation, le discours. En fait, il permet l'échange avec l'autre.
Dans une autre perspective, S.PLANE dit qu'il est difficile de définir l'oral car c'est un terme
très polysémique qui renvoie à quatre sphères principales:
-a). L'institution ;- b). La demande sociale ; -c).Les enseignants; -d).La recherche ( chercheurs ou
équipes de recherche ). Plus précisément:
a)- L'institution: celle-ci concerne aussi bien les instructions officielles, que le recours à des
enquêtes sur les pratiques enseignantes en matière d'oral que la formation.
b)- La demande sociale: c'est-à-dire les attentes de la société qui demande de former des individus
capables de s'exprimer. Dans notre cas, les élèves veulent acquérir une compétence orale leur
permettant une meilleure communication.
c)-Les enseignants: la vision de l'oral diffère d'un enseignant à un autre. En effet, son avis sur la
question implique divers facteurs ( la formation qu'il a reçue, son ancienneté dans le poste, etc.)
d)-La recherche: à partir de toutes ces représentation ci-dessus, différentes pistes de recherche sur
l'oral peuvent être alors explorées.
A partir de qui précède, nous pouvons d'ores et déjà donner une première définition de l'oral en
classe.
C'est tout ce qui est dit en classe dans un but d'enseignement / apprentissage d'une langue
étrangère.
5
2. L'oral et les méthodologies de l'enseignement des langues:
2.1.1 La méthode: Selon J.P.CUQ (3), le terme méthode représente deux acceptions :
a). soit le matériel d'enseignement comportant le manuel ou livre + cassette audio ou vidéo ou
faire référence à une suite qui prend en charge l'ensemble des niveaux. Par exemple, "Espaces" ou
"café-crème" ( méthodes pour l'enseignement du FLE );
b). soit une manière de s'y prendre pour enseigner et pour apprendre : il s'agit donc d'un ensemble
raisonné de procédés et de techniques de classe destinés à favoriser une orientation particulière pour
acquérir les rudiments de la langue et soutenus par un ensemble de principes théoriques.
(3)
CUQ Jean-Pierre & GRUCA Isabelle ,Cours de didactique du français langue étrangère et seconde, Paris, PUG,
Coll.FLE, 2003, p.233.
(4)
Ibid., p.234.
(5)
Idem.
6
l'écrit, par conséquent l'importance est donnée à la grammaire, la littérature étant le domaine
privilégié de l'apprentissage d'une langue. Le recours à la traduction était fréquent.
Selon Christian PUREN :
«Au 18ème siècle, l'application de cette méthode que l'on appellera plus tard"
grammaire/traduction" finit par constituer l'essentiel de la méthodologie des trois
premières années d'enseignement du latin (…) ». (6)
« Une langue s'apprend par elle-même et pour elle-même, et c'est dans la langue,
prise en elle-même, qu'il faut chercher les règles et la méthode ». (7)
Selon F.GOUIN, l' apprentissage d'une langue étrangère doit se faire à partir de la langue
usuelle, quotidienne, si l'on prétend que cet apprentissage ressemble le plus possible à celui de la
langue maternelle par l'enfant. D'après lui, un enfant apprendrait sa langue maternelle par un
principe "d'ordre". Il se ferait d'abord des représentations mentales des faits réels et sensibles, puis il
les ordonnerait chronologiquement et enfin il les transformerait en connaissances en les répétant
dans le même ordre, après une période " d'incubation" de cinq à six jours. L'enfant n'apprendrait
donc pas des mots sans rapport, mais plutôt ajouterait les nouvelle connaissances à son acquis
(6)
PUREN Christian, Histoire des méthodologies de l'enseignement des langues, Paris, Nathan-CLE International,
Coll. DLE, 1988, p.29.
(7)
Ibid., p.85.
7
personnel. La langue étant essentiellement orale, l' oreille serait l'organe réceptif du langage, c'est
pourquoi l'enfant devrait être placé en situation d'écoute prolongée en langue étrangère.
C'est pour cela que F.GOUIN peut être considéré comme le pionnier de l'immersion et le
premier qui a primé le sens sur la forme et la proposition sur le mot.
En dépit des critiques qui ont été faites à la méthode naturelle de F.GOUIN et de la difficulté de
sa mise en place dans le système scolaire. Il est indéniable que cette méthode a provoqué une
certaine révolution en s'opposant radicalement à la méthodologie traditionnelle utilisée par ses
contemporains. Cette opposition entre les deux a donné naissance aux graines de la didactique des
langues étrangères et à la méthodologie directe.
La méthodologie directe ouvre le 20ème siècle puisqu'elle à été officiellement imposée dans
l'enseignement secondaire français par les instructions ministérielles de 1901. L'appellation
méthodologie directe désigne l'enseignement qui se fait directement dans la langue à apprendre.
Désormais, l'enseignement de la langue étrangère veut devenir fonctionnel en répondant à un besoin
réel: communiquer efficacement avec l'étranger. Le choix rejoint le principe fondamental de
l'éducation nouvelle dont la théorie prend forme vers la fin du 19ème siècle. La méthodologie directe
se caractérise par les démarches suivantes:
Dans la méthodologie directe, on part toujours de la phrase et non du mot isolé. Ch. PUREN
souligne à cet effet que:
« L'une des conséquences révolutionnaires de l'application de la méthode intuitive
dans l'enseignement des langues étrangères est l'apparition très nette de la notion
d'approche globale ou synthétique ». (8)
(8)
PUREN Christian, op.cit., p.148.
8
2.2.4 La méthode active ( depuis les années 1920 jusqu'aux années 1960) :
Adhère aux orientations de l'éducation nouvelle. Elle prend son essor dans les années 1920 et se
différencie de la méthodologie directe par les traits suivants:
elle donne place aux textes pendant l'apprentissage;
elle n'exclue pas le recours à la langue maternelle pour apporter l'aide nécessaire aux élèves;
elle exploite les possibilités audio-visuelles;
elle donne une large place à l'initiative des élèves;
la méthode active ne se définit pas clairement;
elle parait moins explicite par rapport à la méthodologie directe dont les principes étaient
claires et les supports didactiques traçaient de manière précise les lignes d'action.
L'accent est mis sur l'oral, on a recours à des exercices de répétition et l'acquisition des
structures syntaxiques se fait sous la forme d'automatismes.
En grammaire, on privilège la forme plutôt que le sens. Ainsi les éléments de la phrase sont mis
en relation sur l'axe paradigmatique en opérant des substitutions, sur l'axe syntagmatique en
additionnant les mots de la phrase, en opérant des transformations de la phrase simple à la phrase
complexe.
9
2.2.6 La méthodologie structuro-globale audiovisuelle SGAV(de 1960 à 1970 ):
L'oral prime et l'accès au sens est favorisé par la situation visualisée, ce sont les phénomènes
intonatifs qui permettent d'accéder au sens grâce aux informations situationnelles. En effet, les
structures SGAV sont beaucoup plus sémantique que morphosyntaxique. Comme pour la
méthodologie audio-orale, l'écrit n'est considéré que comme un dérivé de l'oral, son apprentissage
est par conséquent différé.
Il est incontestable que l'approche communicative s'inscrit dans un mouvement de réaction par
rapport aux méthodes précédentes, audio-orales et structuro-globale audiovisuelles.
C'est dans les années 1970 que les notions de "communication" et de "compétence de
communication" sont introduites en didactique des langues.
(9)
CUQ Jean-Pierre, op.cit., p.48.
(10)
HYMES Dell H., Vers la compétence de communication, Paris, HATIER, Coll. LAL, 1984, p.121.
10
Cette adoption de l'expression « compétence de communication » par HYMES vient en
réaction à la définition que donne CHOMSKY au terme "compétence" par rapport à celui de
performance. HYMES considère que cette définition est réductrice du fait qu'elle rejette une grande
partie de ce que le sujet parlant met en branle. Il affirme en effet que la compétence linguistique
n'est qu'un sous ensemble de la compétence communicative dans la mesure où cette dernière
renferme les connaissances et les aptitudes que possède le locuteur pour utiliser la langues dans sa
totalité à des fins communicatives dans une communauté socioculturelle déterminée.
Ainsi l'acquisition d'une compétence de communication qui, malgré sa complexité, peut être
aborder par la combinaison de plusieurs facteurs qui fonctionnent simultanément.
c- Une composante discursive qui assure la cohésion et la cohérence des différents types de discours
en fonction des paramètres de la situation de communication dans laquelle ils s'insèrent;
d- Une composante stratégique constituée par la capacité d'utiliser des stratégies verbales et non
verbales pour compenser les défaillances ou les " ratés " de la communication. Ces phénomènes de
compensation peuvent s'exercer soit sur la compétence linguistique, soit sur la compétence
sociolinguistique.
Ces quatre composantes, qui mettent en valeur les conditions pragmatiques de l'usage de la
langue, vont constituer le noyau dur de toutes les unités didactiques du matériel pédagogique: que
ce soit pour l'oral ou pour l'écrit , on apprend à communiquer en apprenant à savoir adapter les
énoncés linguistiques en fonction de la situation de communication ( statut social des interlocuteurs,
rang, âge, lieu de l'échange, canal, etc.) et en fonction de l'intention de communication ( demander
une information, donner un ordre, convaincre, etc.). Dans cette perspective, le sens réside davantage
dans l'interaction des interlocuteurs que dans un simple message transmis par un locuteur. Dans
(11)
CUQ Jean-Pierre & GRUCA Isabelle, op.cit., pp.245-246.
11
tous les cas, savoir communiquer ne se réduit en aucun cas à la simple connaissance de la langue,
mais implique d'une manière ou d'une autre la connaissance des règles d'emploi de cette langue
mises en valeur par les quatre composantes qui forment la compétence de communication.
Après l'approche communicative des années 1980 et depuis le milieu des années 1990, nous
sommes dans une nouvelle approche pédagogique appelée " approche actionnelle ".
Celle-ci propose de mettre l'accent sur les tâches à réaliser à l'intérieur d'un projet global.
L'action doit susciter l'interaction qui stimule le développement des compétences réceptives et
interactives. La perspective actionnelle est proposée par le Cadre Européen Commun de Référence
pour les Langues (CECRL) rédigé par le Conseil de l'Europe en 2001. En effet, le cadre est un outil
vise à fournir une base commune pour l'enseignement et l'apprentissage des langues. L'approche
actionnelle considère avant tout l'usager et l'apprenant d'une langue comme des acteurs sociaux
ayant à accomplir des tâches ( qui ne sont pas seulement langagières) dans des circonstances et un
environnement donné, à l'intérieur d'un domaine d'action particulier.
12
Tableau N°1:La place de l'oral en méthodologies de l'enseignement des langues.
Du 17ème
1970- à nos
Année siècle au début 1901 – 1960. 1940-1970. 1960-1970.
jours.
de 20ème siècle.
L'oral est
L'oral est On accorde la
La place de L'oral est L'oral est beaucoup
classé au priorité à l'oral
l'oral fréquent. prioritaire. présent dans la
second plan. sur l'écrit .
classe.
L'oral est
Le
abordé après la L'oral est le
traitement L'oral est L'oral est
lecture et la pont principal On traite l'oral
de l'oral présent dans la fréquent dans la
traduction des de la leçon, du plus que l'écrit.
dans la classe. classe.
textes cours.
classe
littéraires.
13
3.L'enseignement / apprentissage de l'oral en didactique du FLE.
Le terme " didactique ", étymologiquement, adjectif a pour signification: "qui est propre à
instruire " ( du verbe grec: didaskein, enseigner). (12)
Selon Pierre MARTINEZ (13):
« La didactique des langues est un ensemble de moyens, techniques et procédés qui
concourent à l' appropriation, par un sujet donné, d'éléments nouveaux de tous ordres».
Alors, parce qu'il est difficile d'apprendre une langue étrangères, il semble nécessaire et naturel
de chercher à améliorer l'enseignement. La didactique générale des langues étrangères prend en
compte les ensembles d'hypothèses relatifs aux modes d'enseignement/ apprentissage communs à
toutes les langues étrangères. Autrement dit ,la didactique est l'ensemble des méthodes, hypothèses
et principes, qui permettent à l'enseignant d'optimiser les processus d'apprentissage de la langue
étrangère.
C'est pourquoi la didactique du FLE est aujourd'hui plutôt conçue comme un sous ensemble de la
didactique des langues étrangères.
Le terme "enseignement " signifie initialement précepte ou leçon et, à partir du 18ème siècle,
(14)
action de transmettre des connaissances . Donc l' "Enseignant " désigne celui qui exerce la
profession de l'enseignement .
Selon le dictionnaire Petit-Larousse (1997) et cité par J.P CUQ, l' "apprenant": personne qui suit
l'enseignement. De sujet passif l'apprenant est transformé en vecteur et acteur principal de l'acte
d'enseignement / apprentissage. Actuellement l'apprenant est conçu comme acteur social construit le
savoir et les compétences qu'il cherche dans et par le discours en interaction avec autrui. (17)
L'enseignement constitue théoriquement dans la relation didactique un rôle symétrique à
celui de l'apprentissage. (18)
L'association des deux termes " Enseignement / Apprentissage " doit rendre compte de
l'interdépendance des deux processus. (19)
En didactique du FLE , l'oral a toujours fait partie, d'une manière ou d'une autre, des pratiques
d'enseignement: lecture à haute voix, conversation, dialogue, récitation.. .
Mais la pratique de l'oral cherche encore une véritable place dans l'enseignement car
l'apprentissage de l'oral est une question fondamentale dans la réussite comme l'affirme Gérard
BAULIEU dans son introduction sur la réflexion sur l'oral:
« L'aisance orale, la faculté du communiquer, d'argumenter à l'oral est un facteur
essentiel de réussite sociale et professionnelle, alors qu'à l'inverse, l'absence d'apprentissage de
l'oral explique bien des échecs ». (21)
(16)
Ibid., p.20.
(17)
Idem.
(18)
CUQ Jean-Pierre & GRUCA Isabelle, op.cit., p.117.
(19)
CUQ Jean-Pierre, op.cit., p.85.
(20)
ROBERT Jean-Pierre , Dictionnaire pratique de didactique du français langue étrangère, Paris, Ophrys, 2008, p.156.
(21)
BAULIEU, Gérard. De l'oral dans notre enseignement : Pourquoi s'interroger sur l'oral? (En ligne), Disponible sur
Internet : http://www.ac-rennes.fr/pedagogie/hist_geo/ResPeda/ORAL/Pourquoiloral.htm (site consulté le : 05/04/2014)
15
3.2.2 L'enseignant et l'apprenant en classe de FLE:
D'après C.KRAMSCH :
«On n'a pas besoin d'apprendre aux gens comment parler comme des natifs: il suffit
de leur faire croire qu'ils en sont capables, pour qu'ils puissent leur parler et c'est alors
qu'ils apprennent la langue ». (22)
Donc, enseigner c'est aussi communiquer et l'apprentissage du FLE doit être fondé sur la
pratique de la communication par les apprenants qui leur permet de se doter de savoirs, savoir-faire
et savoir-être:
«Educateur et élève, ensemble sont les protagonistes qui élaborent la culture
pédagogique, dont ils sont tous les deux destinataires et utilisateurs. Leur formation
intègre savoir, savoir-faire mais aussi savoir-être.
• Le savoir-faire correspond à la gestion autonome d'une méthode
d'assimilation de contenus. Le savoir-faire de l'élève se rattache en
particulier à l'organisation de son plan d'apprentissage et d'étude (…)
(22)
MEAD Margaret, cité par KRAMSCH Claire, Interaction et discours dans la classe de langue, Paris, HATIER-CREDIF, Coll.
LAL, 1984, p.33.
16
• Le savoir-être correspond à la connaissance de son moi-corps, de la
conscience de ses relations interpersonnelles et de la dynamique de
groupe».(23)
(23)
ROMANO Carlo & SALZER Jaques, Enseigner, c'est aussi savoir communiquer, France, Les éditions
d'organisation, 1990, p.185.
17
• Des pauses, des silences, des regards: En effet, c'est par le regard, par exemple que l'on
pourra vérifier si l'on a été compris. Les pauses et les silences sont aussi significatifs,
et li est important de leur apprendre aussi à en user. Comme le souligne Kamel,
ELKORSO :
«Dans la communication orale, l'expression verbale et l'expression corporelle ne
peuvent être négligées; elles influencent la transmission du message ». (24)
- L'Orale / Ecrit :
• L'oral : l'oral constitue une principale production langagière quotidienne mais il reste
obscur, mal considéré et fait peu l'objet d'un véritable enseignement. Considéré comme
insaisissable, éphémère, il bénéficie d'une image négative par rapport à l'écrit, auquel il
est constamment comparé et auquel il sert le plus souvent de support. Comme l'affirme
J.P.CUQ:
«La composante orale a longtemps été minorée dans l'enseignement des langues
étrangères, notamment du FLE ». (25)
Mais l'oral n'est pas le brouillon de l'écrit. Il peut être défini comme quelque chose qui se
pratique. Il implique des relations et des interactions entre des personnes qui se parlent.
Alors on ne doit pas chercher des normes spécifiques à cette parole mais on doit plutôt
travailler pour permettre son émergence et encourager son développement pour reconnaître
sa richesse.
La langue parlée cherche à simplifier la langue et à la ramener aux formes les plus faciles
à employer. Elle traduit nos sentiments en introduisant des exclamations, des interrogations,
des apostrophes et des pauses qui marquent et les hésitations, la peur ou la perplexité… etc.
Mais qui, au point de vue grammatical, dérange l'ordre habituel des mots car, elle tend aux
raccourcis, pour plus de commodité et de rapidité, mais les gestes, les mimiques et le ton
remplacent ou expliquent les mots absents (manquants). En plus en situation réelle et à
l'oral, on tolère l'emploi de traits linguistiques non standards ( au niveau de la prononciation,
la syntaxe ou le lexique).
http://colegio.francia.oral.free.fr/reflexion/a_propos_de_loralp.perrenoud_1988/a_propos_de_loral_perrenoud.
htm (site consulté le : 05/04/2014).
18
Il n'y a pas de façon formelle et précise pour l'évaluer mais souvent d'une façon intuitive,
marginale et qui diffère d'une classe à une autre.
Les moyens officiels d'enseignement qui permettent de travailler l'oral régulièrement et
spécifiquement font bien défaut.
Actuellement, les pistes didactiques et les indications méthodologique sont extrêmement
maigres et elles restent insuffisantes.
Même pour ce qui concerne la formation des enseignant dans le domaine de l'oral, aussi en
didactique et au niveau des aspects linguistiques, psycholinguistiques ou sociolinguistiques
de la langue orale et de la communication prouvent une insuffisance remarquable.
A l'école, l'oral reste toujours étranger car le rôle de l'école est d'enseigner et faire apprendre
à l'apprenant la lecture, la grammaire, la conjugaison, un vocabulaire de base et aussi faire
apprendre à l'apprenant comment rédiger correctement des textes simples sans faire de
fautes d'orthographes.
La temps destiné à l'oral représente toujours comme tel reste le parent pauvre, on utilise
l'oral en classe pour faire acquérir d'autres compétences que de créer des situations de
communication.
Dans nos classes, on fait travailler pour un apprentissage de l'écrit plus que l'apprentissage
de l'oral.
• L'écrit:
Le code écrit est l'ensemble des systèmes alphabétiques, syllabiques ou idiographiques, il est
aussi le support de la mémoire avant d'être support de la communication.
La majorité des linguistes suit l'avis de F. de SAUSSURE qui a défini le langage comme
une forme parlée et réduit l'écriture à un mode d'enregistrement de la parole. Aussi d'après de
SAUSSURE, l'écriture fixe les signes de la langues car elle est la forme réelle des images
acoustique du langage articulé. Elle montre un état très avancé de la langue et ne se rencontre
que dans les civilisations évoluées .
Sans oublier que l'écriture sert à réaliser la conversation, le véhicule et la transmission du
message. Elle permet aussi la conversation du discours dans le temps et dans l'espace. Alors
l'écriture est un système de représentation par signe des paroles. L'écrit exige la maîtrise des
composantes linguistiques et une phrase écrite n'est plus comme une phrase dite oralement car
la première a la possibilité d'être perfectionnée, changée et corrigée.
19
• Distinction entre le code oral et le code écrit:
Le concept " code " veut dire l'ensemble de conventions permettant de produire des
messages et il est informé de communication qui n'est pas forcement linguistique et en ce
qui concerne la distinction entre le code oral et le code écrit est comme suit:
Le message oral s'échange entre un émetteur et un récepteur dans le cas de la
conversation de manière immédiate; par exemple deux personnes parlent entre elles, quand
la première personne parle effectivement la deuxième est censée lui répondre
immédiatement.
Le message oral utilise ses propres éléments informateurs ( les intonations, le débit,
les pauses et les sons d'intensités) qui sont primordiaux pour la compréhension du
message par le récepteur, par contre le code écrit utilise la ponctuation.
Le message oral est court par rapport au message écrit car ce dernier n'utilise pas les
gestes mais il utilise des mots: le vocabulaire.
Lors d'un message oral, le récepteur et l'émetteur sont placés dans le même contexte
situationnel par contre le message écrit peut décrire le contexte situationnel comme il
le souhaite.
Cela prouve que les deux codes ( l'oral et l'écrit ) sont complémentaires et non pas distinctifs car
travailler l'oral c'est faire travailler l'écrit.
20
Nous constatons pour la réalisation d'un enseignement fertile qu'on doit enseigner et prendre en
considération l'oral et l'écrit.
En effet, la pédagogie est la plus ancienne et la plus courante dénomination des relations entre
un maître et des élèves. Le terme " pédagogie " vient des mots grecs " païs " ( enfant ) et " agïen " (
conduire ). A Rome, le " paedagogus " était l'esclave chargé de conduire les enfants chez le "
magister " (27).
De son étymologie grecque signifiant " le fait de conduire l'enfant à l'école " puis de le
diriger, au sens éducatif du mot, le terme actuel s'est considérablement éloigné pour prendre des
valeurs d'extension diverse, parmi lesquelles on peut distinguer quatre niveaux principaux de
signification:
1. Dans la vie quotidienne, la pédagogie est la caractéristique de celui qui est pédagogue,
qu'il soit enseignant institutionnel ou pas;
2. Le terme signifie les manières d'enseigner, qui incluent aussi bien la méthode que les
techniques d'enseignement;
3. La pédagogie prend le sens de réflexion sur l'école, l'enseignement, l'action éducative;
4. Le plus général, la pédagogie englobe tout ce qui a trait à l'action éducative auprès de
l'enfant ou de l'adulte.
La pédagogie est encore actuellement, considérée tantôt comme un art, tantôt comme une
science.
La didactique des langues n'est pas indépendante de l'évolution de cette pensée pédagogique.
L'approche communicative par exemple s'est appuyée sur une conception de l'apprenant dans une
relation d'interaction avec l'enseignant. (28)
Dans l'enseignement traditionnel du FLE centré sur l'écrit et négligé l'oral, c'est l'enseignant et
ses initiatives qui sont essentiellement mis en avant. Il représente celui qui sait et celui qui porte la
responsabilité de la transmission des connaissances, sa position reste centrale et dominante dans le
processus d'enseignement / apprentissage tandis que l'apprenant ne joue qu'un rôle secondaire.
(27)
CUQ Jean-Pierre & GRUCA Isabelle, op.cit., p.48.
(28)
CUQ Jean-Pierre, op.cit., pp.188-189.
21
pédagogie centrée sur l'apprenant et sur ses besoins langagiers. Celui-ci est considéré comme
l'acteur principal de son propre apprentissage, comme il participe à l'élaboration du programme. En
effet, ses productions constituent le point de départ, de la programmation des cours et déterminent
le dosage des activités d'apprentissage.
En d'autres termes, le cours de FLE n'est plus centré sur l'enseignant et sur la langue cible mais
sur l'apprenant. C'est ce que E. BERARD identifie comme " l'enseignement fonctionnel du
français " :
« La prise en compte de l'apprenant dans une démarche qui consiste à identifier
des besoins définir des objectifs définir des contenus choisir des supports
pédagogiques, correspond à ce que l'on identifie comme enseignement fonctionnel du
français. ». (29)
Selon COSTE, D.L. cité par E.BÉRARD, l'une des meilleures façons d'impliquer l'apprenant
dans son apprentissage est de le faire participer à la gestion de cet apprentissage:
« Gérer l'apprentissage, apprendre à gérer l'apprentissage participe pleinement de
l'apprentissage lui-même et peut en constituer une dimension essentielle. ». (30)
La maîtrise de l'oral s'acquiert essentiellement par la pratique; or cette pratique prend du temps,
en effet, il n'y a pas de pédagogie de l'oral sans temps de parole. Pratiquer une pédagogie de l'oral
c'est aménager dans la vie de la classe des moments nombreux et réguliers pendant lesquels les
apprenants ont l'occasion de s'exprimer et de s'écouter sur toutes sortes de sujets.
(29)
BÉRARD Evelyne, L'approche communicative, Théorie et pratiques, Paris, CLE International, Coll. DLE, 1991, p.32.
(30)
Ibid., p.59.
22
Ph. PERRENOUD souligne :
«La pratique de l'oral ne peut-être formatrice que si elle correspond à un véritable
besoin de s'exprimer ou de comprendre autrement dit une pédagogie de l'oral passe par la
création de véritables situations de communication, avec de véritables enjeux entre les
interlocuteurs. Les élèves ne peuvent s'investir dans la communication que s'ils en voient le
sens et l'intérêt, une pédagogie de l'oral ne peut-être qu'une pédagogie active et
fonctionnelle ». (31)
Une pédagogie de l'oral consiste donc, d'abord à multiplier les situations de communication,
les occasions de s'exprimer, de s'expliquer, de décrire, d'argumenter, de décider. En définitive, la
principale ressource d'une pédagogie de l'oral, c'est le bon fonctionnement de classe, la nature du
rapport pédagogique, le mode de coopération institué entre l'enseignant et les apprenants.
La compétence orale devient plus importante dans les sociétés modernes et aussi dans
l'enseignement des langues. On ne peut vraiment connaître la langue si l'on exclut les usages parlés.
Selon J.P.CUQ :
« La compréhension orale est l'aptitude résultant de la mise en œuvre de
processus cognitifs, qui permet à l'apprenant d'accéder au sens d'un texte qu'il écoute».(32)
Dans les années 1970, avec l'introduction des documents dits authentiques en classe de langue,
la compréhension de l'oral a commencé à occuper un rôle primordial. Celle-ci est considérée
aujourd'hui comme un objectif d'apprentissage à part entière.
(31)
PERRENOUD Philippe, «Pour une pédagogie explicite de l’oral », A propos de l’oral ( En ligne ), 1988, Disponible sur
Internet : http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/perrenoud/php_main/php_1988/1988_14.html ,
site consulté le :10/04/2014
(32) )
CUQ Jean-Pierre, op.cit., p.49.
23
De nos jours, Christine TAGLIANTE remarque que:
La compréhension orale n'est pas seulement une simple activité de réception d'un message à
décoder et le développement de cette compétence réside dans l'interaction des savoirs et des savoir-
faire requis, comme l'affirme I.GRUCA cité par L.PORCHER :
La compréhension de l'oral «n'est pas une simple activité de réception: elle suppose la
connaissance du système phonologique, la valeur fonctionnelle et sémantique des
structures linguistiques véhiculées, mais aussi la connaissance des règles socioculturelles
de la communauté dans laquelle s'effectue la communication, sans oublier les facteurs
extralinguistiques comme les gestes ou les mimiques. La compétence de la compréhension
de l'oral est donc, et de loin, la plus difficile à acquérir, mais la plus indispensable.
Introduire une pédagogie de l'écoute pour apprivoiser l'oreille et favoriser le temps
d'exposition à la langue étrangère et aux différents types de discours sont nécessaires dès
les débuts de l'apprentissage même si l'accès au sens n'est que partiel ». (35)
24
En communication, et lors d'un cours de langue, l'apprenant pour comprendre l'oral, se pose des
questions ( des hypothèses en rapport avec le contexte discursif" selon la situation") puis, il procède
à la vérification de ces données par la prise d'indices qui permettra de confirmer ou d'infirmer les
attentes de l'apprenant; l'enseignant aidera pour arriver à une compréhension acceptable, voire
exacte, à travers les questions qu'il pose autour du sujet ( qui? quoi? comment?...) pour anticiper la
signification du message car, plus l'enseignant (l'auditeur de manière générale) apporte
d'information aux sujets abordés moins l'apprenant a besoin de chercher d'hypothèses ou indices.
La compréhension orale exige la distinction entre les deux types de discours les plus fréquents:
1- Les situations de face à face: dans ces situations l'auditeur est directement impliqué dans la
communication. La présence d'autres éléments, comme par exemple la gestuelle, la mimique
qui accompagne la parole et la possibilité d'intervenir auprès des locuteurs pour demandes
de répéter ou de préciser, contribuant à la construction de la compréhension globale.
2- Les situations dans lesquelles l'auditeur n'a aucune prise. Cette catégorie englobe tous les
documents sonores, comme par exemple les enregistrements ou les émissions audio ou
audiovisuelles.
En classe de langue étrangère, l'enseignant doit développer chez les apprenants deux
aptitudes:
a- La perception auditive:
Une des principales difficultés, dans l'accès au sens de l'oral pour un apprenant débutant, réside
dans la découverte de la signification à travers une suite de sons. La perception auditive joue un rôle
fondamental dans l'accès au sens et on ne peut percevoir que ce que l'on a appris à percevoir. Par
conséquent, cette habilité évolue en cours d'apprentissage jusqu'à la maîtrise du système
phonologique de la langue étrangère en question et le développement des compétences
linguistiques et langagières.
Ce sont là des réalités techniques du langage qui demandent une didactique et une pédagogie
spécifique, appropriées, qui aident l'apprenant dans sa compréhension et son utilisation de la langue.
(36)
CUQ Jean-Pierre & GRUCA Isabelle, op.cit., pp.154-155.
25
Afin " d'apprivoiser l'oreille "(37) des apprenants, l'enseignant devra mettre en place des
activités, comme la reconnaissance des voix, le nombre de locuteurs, le repérage des pauses, etc. En
effet, ces activités qui favorisent le temps d'exposition à la langue étrangère, permettent d'éduquer
l'oreille et " contribuent à une meilleure discrimination auditive "(38).
b- L'écoute:
Apprendre à parler une langue implique , d'abord, un travail sur l'écoute. En fait, on apprend une
langue en développant évidemment, d'abord, une écoute importante. L'écoute, qui est évidemment
une activité de la vie quotidienne, occupe une place fondamentale dans l'apprentissage d'une langue
étrangère. Quand on écoute, si l'on ne s'exerce pas à parler, à apprendre les mécanismes de
production dans la langue, on ne saura évoluer convenablement dans l'apprentissage de cette langue.
Dans la classe de langue, vu que toute activité de compréhension de l'oral est précédée par
l'étape d'écoute, l'enseignant activent les différents types d'écoute que l'auditeur natif utilise de
manière automatique. Les objectifs d'écoute qu'Élisabeth LHOTE, cités par J.P.CUQ et I.
(39)
GRUCA , relève comme pertinents dans une situation d'apprentissage sont: écouter pour
entendre, pour détecter, pour sélectionner, pour identifier, pour reconnaître, pour lever l'ambiguïté,
pour reformuler, pour synthétiser, pour faire, pour juger. Il est donc possible de déterminer plusieurs
types d'écoute qui se déroulent soit d'une manière consciente ou bien inconsciente:
• L'écoute de veille, qui se déroule de manière inconsciente et qui ne vise pas la compréhension,
mais un indice peut attirer l'attention: par exemple, écouter la radio pendant qu'on fait autre
chose;
• L'écoute globale grâce à laquelle on découvre la signification générale du "texte";
• L'écoute sélective: l'auditeur sait ce qu'il cherche, repère les moments où se trouvent les
informations qu'il cherche et n'écoute quasiment que ces passages;
• L'écoute détaillée qui consiste à reconstituer mot à mot le document.
Tous ces types d'écoute servent à déclencher la motivation et à focaliser l'attention sur un objectif
précis. Il est indispensable de placer l'apprenant d'une langue étrangère dans une situation d'écoute
active en lui donnant des tâches précises avant l'écoute du document. On peut aussi le préparer à
l'écoute par une discussion sur les thèmes ou les aspects culturels abordés. Il est également
nécessaire de varier les types de document choisis et de varier également les activités afin de mettre
les apprenants en contact avec les différents types de discours et de les amener à développer une
bonne stratégie de compréhension pour les conduire à l'autonomie.
(37)
LEBRE-PEYTARD Monique cité par CUQ Jean-Pierre & GRUCA Isabelle, op.cit., p.155.
(38)
Idem.
(39)
Ibid., p.156.
26
5.2 La production orale:
L'expression orale, rebaptisée production orale depuis les textes du Cadre Européen Commun de
Référence pour les Langues (CECRL) est une compétence que les apprenants doivent
progressivement acquérir, qui consiste à s'exprimer en français dans toutes les situations de
communication.
La production ou l'expression orale est la composante qui pose le plus de problèmes à certains
apprenants mal à l'aise en prenant la parole en classe. Or, la tâche principale de l'enseignant consiste
à faire parler les apprenants. C'est-à-dire à favoriser cette prise de parole.
Il peut alors utiliser des activités ludiques qui détendent l'atmosphère entre les apprenants. Il
peut aussi organiser des conversations à deux ou à trois qui rendent plus facile le dialogue, la prise
de parole y étant plus aisée que devant l'ensemble de la classe suscitant aussi des interactions
apprenant / apprenant et en créant les conditions d'une communication qui minimisent ( la mesure
du possible ) tout ce qui inhibe la prise de parole devant les autres.
D'un point de vue méthodologique, il s'agit d'encourager les apprenants à prendre la parole en
classe et à valoriser leurs productions: faire des exposés, jeux de rôle, parler spontanément, lecture à
haute voix, etc. Ainsi les pratiques de classe se diversifient, que ce soit au niveau de la
(40)
SOREZ Hélène, Prendre la parole, Paris, HATIER, 1995, p.05.
(41)
CUQ Jean-Pierre, op.cit., p.99.
(42)
CUQ Jean-Pierre & GRUCA Isabelle, op.cit., p.173.
27
compréhension ou à celui de la production. On utilise des entretiens, des simulations qui impliquent
des résolutions de problème ou des décisions à prendre. On utilise aussi les émissions de radio, les
courtes informations(flashes), les bulletins météorologiques, le récit, les consignes de travail, etc. (43)
Dans ce cadre, la lecture à haute voix ou l'oralisation de l'écrit joue également un rôle
fondamental dans l'acquisition de la compétence d'expression orale. D'après Monica, VLAD cité par
Elie, ALRABADI :
«La lecture-modèle de l'enseignant permet de fournir des bases d'apprentissage
de la prononciation correcte en langue étrangère, elle propose une segmentation du texte,
segmentation qui va servir de base à l'explication, elle sert enfin pour les questions
d'ancrage pour les questionnements qui vont suivre». (44)
La lecture présente ainsi un moyen très intéressant pour un travail sur la langue dans ses
différents aspects: prononciation, prosodie, élocution, compréhension, vocabulaire, discussion,
interaction, analyse, résumé, synthèse, etc.
La lecture à voix haute est un moyen pour les apprenants de préciser leurs représentations
orthographiques et phonologiques des mots. Elle est considérée comme support à l'apprentissage, à
l'évaluation et à la compréhension du texte. La lecture est ainsi une base de travail assez pertinente
pour travailler différents aspects et fonctions du langage .
Quant à la phonétique, selon J.P.CUQ et I.GRUCA:
elle : «Ne constitue plus un moment de la classe: elle est intégrée à chaque phase
et est contextualiseé». (45)
L'enseignement de la prononciation a connu aussi un regain d'intérêt à partir des années 1990 et
toutes les méthodes de FLE comportent des activités de prononciation.
Dans le domaine de la prononciation, les apprenants ne sont pas tous sur un plan d'égalité. Il est
très important de corriger certaines "erreurs" dès le début de l'apprentissage pour qu'elles ne soient
pas ancrées. certaines techniques de correction phonétique permettent d'atténuer ces erreurs de
prononciation comme, à titre d'exemple , l'utilisation des exercices de discrimination auditive. Il est
également préférable que l'enseignant connaisse le système phonique de la langue maternelle des
apprenants afin d'élaborer, au mieux, des exercices adaptés aux particularités de ce système.
(43)
MARTINEZ Pierre, op.cit., p.91.
(44)
ALRABADI Elie, «Quelle méthodologie faut-il adopter pour l'enseignement/apprentissage de l'oral», Didáctica. Lengua
y Literatura , Vol. 23, 2011, Université du Yarmouk, Disponible sur Internet:
http://dx.doi.org/10.5209/rev_DIDA.2011.v23.36308 ( site consulté le : 13/04/2014).
(45) )
CUQ Jean-Pierre & GRUCA Isabelle, op.cit., p.175.
28
Par exemple, un arabe ne peut distinguer l'opposition[p]/[b], car cette opposition n'existe pas dans la
langue source. Il est donc difficile de reproduire un son si on ne le perçoit pas dans ses
caractéristiques propres.
29
CHAPITRE II :
La réforme opérée dans la système éducatif, avec l'adoption de l'approche par compétences et
la pédagogie du projet, a bien évidemment touchée à l'enseignement des langues. Les objectifs
visés sont décris de la manière suivante:
«Organiser selon une méthode progressive, scientifique et expérimental,
l'ouverture sur les langues étrangères dans l'enseignement fondamental afin de permettre
l'accès direct aux connaissances et savoir universels». (46)
La réforme du système consiste à mettre en œuvre une série de mesures qui s'articulent autour
de trois grands pôles, à savoir l'amélioration et la qualification de l'encadrement, la refonte de la
pédagogie et la réorganisation générale du système éducatif. (47)
Elle vise à mettre l'apprenant dans une situation de communication définie ( destinateur,
destinataire, le contexte et la visée communicative ). Elle avance une logique de compétences à
acquérir et à investir par l'apprenant. Le but de l'approche par compétences est de présenter de
manière opérationnelle des démarches méthodologiques pour organiser les enseignements des
langues par compétences spécifiques; le principe étant de concevoir la maîtrise du langue comme un
(46)
Ministère de l'Education Nationale, «La réforme du système éducatif», Revue El-Mourabbi, N° 1, 2004, Disponible sur
Internet : http://www.cndp.dz.org (site consulté le : 20/04/2014).
(47)
Idem.
30
ensemble structuré de compétences diverses acquises à des niveaux différents. Ceci appelle des
modes d'organisation des enseignements plus précis, plus adaptés à l'objet d'enseignement.
L'approche par compétences tend à développer une compétences langagière définie en prenant
en compte dans chaque séquence d'apprentissage les quatre habilités linguistiques ( compréhension
orale et écrite, production orale et écrite).
Elle prône la construction d'un savoir contextualisé . Elle organise les apprentissages en
séquences :
«mode d'organisation des activités qui rassemble des contenus différents autour d'un
ou de plusieurs objectifs ». (48)
L’apprentissage du FLE contribue à développer chez l’élève tant à l’oral qu’à l’écrit, la
pratique des quatre domaines d’apprentissage : écouter/parler et lire/écrire, ce qui permet à l’élève
de construire progressivement sa connaissance de la langue française et de l’utiliser à des fins de
communication et de documentation.
Il s’agit pour l’élève de collège, de se forger, à partir de textes variés oraux ou écrits, des outils
d’analyse méthodologique efficaces pour aborder ces textes ou en produire lui-même. Il affinera
ses compétences méthodologiques et linguistiques tout au long du cycle.
Au terme du cycle moyen, l'élève, placé dans des situations de communication complexes, doit
être capable de comprendre/produire des textes oraux et des textes écrits de types explicatif,
prescriptif, narratif et argumentatif. Il doit aussi être en mesure de reconnaître et de produire des
passages descriptifs intégrés aux différents types de textes.
Au terme du 4ème AM, l'élève doit être capable de comprendre/ produire oralement et par écrit,
en adéquation avec la situation de communication, des textes relevant de l'argumentatif.
(48) ème
Ministère de l'Education Nationale, Document d'accompagnement du programme de français de la 2 année
de l'enseignement moyen, Décembre 2003, p.24.
(49) ème
Ministère de l'Education Nationale, Guide du Manuel de Français 4 AM, Alger, ONPS, 2013-2014, pp.5-8.
31
2.1 Les objectifs de l'enseignement du français en 4ème AM:
Pour convaincre le destinataire ( auditeur, lecteur, spectateur,…) et l'amener à partager son point
de vue, l'argumentateur utilise des arguments développés dans un argumentaire.
Chaque argument est souvent soutenu ou illustré par un ou plusieurs exemples d'ordre narratif,
descriptif ou explicatif.
Généralement, l'argumentateur, pour mieux défendre son point de vue, choisit ses arguments,
les organise et les présente selon le degré d'importance qu'il leur accorde.
La typologie de textes structure les programmes du français dans le cycle moyen et offre un
cadre pertinent pour asseoir les apprentissages linguistiques. Ainsi:
l'élève entrant en 4ème AM est capable de:
• A l’oral/compréhension :
- se positionner en tant qu'auditeur.
- analyser un récit pour retrouver ses composantes.
• A L'oral/production:
- Restituer l'essentiel d'une histoire écoutée.
- Reformuler pour lever les obstacles à la communication.
- Résumer une histoire écoutée.
- Produire un récit cohérent et compréhensible.
32
2.1.2 Le profil de sortie de 4ème AM:
Dans l'approche par compétences, la réalisation d'un projet est une situation où le processus de
résolution prend le pas sur le produit visé. Le projet pédagogique réfère à la centration de l'acte
éducatif sur l'apprenant. C'est le cadre intégrateur dans lequel les objectifs d'apprentissage destinés à
travailler une ou plusieurs compétences prennent tout leur sens. Le projet est le cadre fédérateur des
intentions, des activités et des moyens utilisés dans la classe. Il est, non pas un projet en marge des
apprentissages, mais un projet moteur de ces apprentissages. Le projet se démultiplie en séquences
qui, elles se démultiplient en objectifs l'apprentissage.
33
Tableau N°2: le programme de l'oral du FLE de la 4ème AM. (50)
Séquence/ Vérification des acquis:
passerelle - différencier les types des textes étudiés les années précédentes.
- distinguer le texte argumentatif des autres types de textes.
- découvrir la structure d'un texte argumentatif.
(50) ème
Ministère de l'Education Nationale, Mon Livre de Français 4 AM, Alger, ONPS, 2013-2014, pp.4-5.
34
2.3 Les compétences et les objectifs d'apprentissage en 4ème AM (51)
Domaines
Compétences Composantes de Ia
Objectifs d'enseignement/apprentissage
terminals compétence
(51) ème
Ministère de l'Education Nationale, Guide du Manuel de Français 4 AM, Alger, ONPS, 2013-2014, p.7.
35
2.4 Les situations d'apprentissage :
Les enseignants(es) susciteront la mobilisation des compétences dans des situations variées et
favoriseront les interactions entre les élèves par la mise en place de situations- problèmes.
Les situations proposées doivent être significatives pour que les élèves, suffisamment
motivés, puissent trouver un sens à leur apprentissage et s'y impliquer pleinement.
Compétences
Domaines
(52) ème
Ministère de l'Education Nationale, Guide du Manuel de Français 4 AM, Alger, ONPS, 2013-2014, p.10.
36
2.5 L'évaluation: (53)
Tout acte d'enseignement/l'apprentissage doit être accompagné par une évaluation qui peut
revêtir différentes formes:
a)- L'évaluation diagnostique :
cette forme d'évaluation a pour objectif de faire émerger les connaissances et les
représentations initiales des élèves avant d'entamer une année scolaire ou un nouveau projet.
b)- L'évaluation formative:
L'évaluation formative est une partie intégrante de l'action pédagogique. Elle porte à la fois
sur des connaissances et sur des aspects méthodologiques. Elle doit être régulière, suffisamment
variée et multiforme pour prendre en compte l'importance et la diversité des compétences à
développer à l'oral et à l'écrit.
L'évaluation formative se pratique avec l'aide de l'enseignant(e) qui doit aider l'élève à
apprendre à apprendre pour :
- mieux se connaitre et s'organiser,
(53) ème
Ministère de l'Education Nationale, Guide du Manuel de Français 4 AM, Alger, ONPS, 2013-2014, pp.11-12.
37
DEUXIÈME PARTIE:
CADRE PRATIQUE
CHAPITRE I :
Après avoir achevé la partie théorique de notre travail de recherche, nous présenterons dans la
suite notre partie pratique en suivant une démarche expérimentale pour confirmer ou infirmer nos
hypothèses.
1.Le questionnaire:
Nous avons adressé un questionnaire aux vingt (20) enseignants du cycle moyen dans le but de
recueillir plus d'informations et d'opinions autour de l'oral du FLE de la part des enseignants qui
travaillent dans des établissements différents à travers la ville d'El-Oued.
38
Informations générales :
Masculin 10 50 %
Féminin 10 50 %
Graphique :
Le sexe
Masculin Féminin
50% 50%
Résultat:
D'après le tableau , nous constatons que le pourcentage d'enseignants de FLE (50%) est égal à
celui d'enseignantes (50%).
Commentaire:
L'égalité de pourcentage de sexe entre enseignant et enseignante de FLE nous confirme que les
hommes et les femmes ont la même vocation pour enseigner le FLE.
39
Tableau : " Vous êtes diplômé de "
Université 13 65 %
ITE 03 15 %
École normale 02 10 %
Autre 02 10 %
Graphique :
La formation initiale
Université ITE École normale Autre
10%
10%
15%
65%
Résultat:
Selon le tableau, il y a une nette domination des enseignants venant de l'université (65%), alors
que le pourcentage est faible des enseignants issus de l'ITE (15%) et encore plus faible pour les
enseignants ayant un diplôme de l'école normale (10%), cela comme les autres diplômés (des
ingénieurs par exemple) qui travaillent dans l'enseignement (10%).
Commentaire:
Vu que la plupart des enseignants de FLE issus de l'université, cela nécessite une assistance
pédagogique.
40
Tableau : " Vous avez une expérience professionnelle de "
Moins de 10 ans 08 40 %
Plus de 10 ans 12 60 %
Graphique :
L'expérience professionnelle
Moins de 10 ans Plus de 10 ans
40%
60%
Résultat:
Le tableau nous montre que les enseignants plus expérimentés ( plus de 10 ans ) dominent le
secteur de l'enseignement (60 %).
Commentaire:
En principe, avec un pourcentage élevé des enseignants expérimentés nous devons avoir un
meilleur résultat concernant l'oral.
41
Questions :
Question n° 1:
1- Faites-vous de l'oral avec vos apprenants?
Oui 17 85 %
Non 03 15 %
Graphique n° 1:
15%
85%
Résultat:
Nous remarquons que le taux est très élevé des réponses affirmatives (85%).
Commentaire:
Nous signalons que ce résultat ne reflète pas la réalité de l'oral du FLE.
42
Question n° 2:
2- Comment trouvez-vous le volume horaire destiné à l'oral dans le programme de la 4ème AM?
Suffisant 11 55 %
Insuffisant 09 45 %
Graphique n° 2:
45%
55%
Résultat:
Nous observons, qu'il n'y a pas de grande différence entre les avis des enseignants concernant le
volume horaire destiné à l'oral dans le programme du FLE de la 4ème AM (55%) et (45%).
Commentaire:
Malgré que le volume horaire réservé à l'oral soit suffisant d'après 55% des enseignants
interrogés, cela n'a pas amélioré le niveau de l'oral des apprenants.
43
Question n° 3:
3- Pensez-vous que le contenu du programme de la 4ème AM donne assez d'importance à la
compréhension et à la production orales?
Oui 12 60 %
Non 08 40 %
Graphique n° 3:
L'importance de l'oral
Oui Non
40%
60%
Résultat:
60% des enseignants de FLE sont convaincus que le contenu du programme de la 4ème AM donne
assez d'importance à la compréhension et à la production orales.
Commentaire:
Nous voyons que l'importance donnée à la compréhension et à la production orales n'a pas abouti
à un résultat satisfaisant.
44
Question n° 4:
4- Vu que le programme de la 4ème AM se base sur l'argumentation:
a)- Vos apprenants, peuvent-ils comprendre oralement un discours argumentatif ?
Oui 04 20 %
Non 16 80 %
Graphique n° 4 (a):
La compréhension orale
Oui Non
20%
80%
Résultat:
Nous lisons que 80% des enseignants déclarent l'incompétence des apprenants de la 4ème AM à
comprendre un discours argumentatif.
Commentaire:
Nous pouvons dire que ce résultat est un handicap pour l'oral du FLE.
45
b)- Vos apprenants, peuvent-ils produire oralement une argumentation?
Oui 01 05 %
Non 19 95 %
Graphique n° 4 (b):
La production orale
Oui Non
5%
95%
Résultat:
Le tableau nous montre que 95% des apprenants de la 4ème AM n'arrivent pas à produire
oralement une argumentation.
Commentaire:
Nous interprétons que le handicap de la compréhension orale influe directement sur la
production orale.
46
Question n° 5:
5- Pensez-vous que le programme de l'oral en 4ème AM est:
Surchargé 10 50 %
Suffisant 07 35 %
Insuffisant 03 15 %
Graphique n° 5:
15%
50%
35%
Résultat:
50% des enseignants disent que le programme de l'oral en 4ème AM est surchargé, tandis que 35%
déclarent qu'il est suffisant et pour le reste 15% : c'est insuffisant.
Commentaire:
Nous notons que la surcharge du programme de l'oral en 4ème AM a freiné la progression de
l'oral chez les apprenants.
47
Question n° 6:
6- Est-il adapté aux niveaux langagiers réels de vos apprenants?
Oui 00 00 %
Non 20 100 %
Graphique n° 6:
L'adaptation du programme
Oui Non
0%
100%
Résultat:
L'unanimité des enseignants de FLE (100%) affirme que le programme de l'oral en 4ème AM n'est
pas adapté aux niveaux langagiers réels des apprenants.
Commentaire:
Nous remarquons que les conséquences de la surcharge du programme de l'oral en 4ème AM nous
mène à son inadaptation aux niveaux langagiers réels des apprenants.
48
Question n° 7:
7- Vous vous sentez à l'aise lorsque vous enseignez:
L'oral 04 20 %
L'écrit 12 60 %
L'oral et l'écrit 04 20 %
Graphique n° 7:
20% 20%
60%
Résultat:
60% des enseignants de FLE se sentent à l'aise lorsqu'ils enseignent l'écrit, alors que 20%
préfèrent enseigner l'oral et l'autre 20% aiment enseigner l'oral et l'écrit.
Commentaire:
Nous signalons que la plupart des enseignants de FLE préfère enseigner l'écrit au détriment de
l'oral en 4ème AM.
49
Question n° 8:
8- Arrivés du primaire, le niveau de l'oral du FLE de vos apprenants est:
Bon 00 00 %
Moyen 01 05 %
Faible 19 95 %
Graphique n° 8:
Le niveau de l'oral
Bon Moyen Faible
0%
5%
95%
Résultat:
95% des enseignants affirment que le niveau de l'oral du FLE des apprenants venant du primaire
est faible, par contre 5% seulement des enseignants reconnaissent que le niveau est moyen.
Commentaire:
Nous pouvons dire que la majorité absolue des enseignants de FLE au cycle moyen affirme que
l'oral doit être pris en charge au primaire.
50
Question n° 9:
9- Pensez-vous que les pratiques actuelles de classe peuvent aider vos apprenants à
communiquer oralement en français avec aisance?
Oui 03 15 %
Non 17 85 %
Graphique n° 9:
15%
85%
Résultat :
85% des enseignants de FLE ont une réponse négative à propos les pratiques actuelles de classe.
Commentaire :
Nous constatons que la majorité des enseignants n'est pas convaincue des résultats obtenus par
les pratiques actuelles de classe.
51
Question n° 10:
10- D'après vous, quelle pratique de classe serait la plus bénéfique pour améliorer l'oral de vos
apprenants?
Tableau n° 10: " Les pratiques les plus bénéfiques de classe "
Graphique n° 10:
4%
14%
36%
46%
52
Résultat:
Pour améliorer l'oral du FLE, 46% des enseignants préfèrent le dialogue, 36% les jeux de rôle,
14% les jeux ludiques et 4% le débat.
Commentaire:
Nous signalons que le dialogue et les jeux de rôle sont, en premier lieu, un appui pour
l'amélioration de l'oral du FLE des apprenants de la 4ème AM.
Question n° 11:
11- Vos apprenants qui prennent la parole en classe de FLE représentent:
Une majorité 01 05 %
Graphique n° 11:
La prise de parole
Une majorité Une moyenne partie Une infime partie
5%
20%
75%
53
Résultat:
75% des enseignants de FLE admettent qu'une infime partie des apprenants prend la parole en
classe, tandis que 20% sont pour une moyenne partie et 5% seulement confirment la majorité.
Commentaire:
Nous confirmons que la majorité des enseignants avoue qu'une infime partie des apprenants
prend la parole en classe de FLE.
Question n° 12:
12- Selon vous, dans le cours de la production orale, vos apprenants sont:
Actifs 00 00 %
Passifs 20 100 %
Graphique n° 12:
0%
100%
54
Résultat:
100% des apprenants de la 4ème AM sont passifs pendant le cours de la production orale.
Commentaire:
Ce résultat confirme la passivité totale des apprenants de la 4ème AM lors du cours de la
production orale.
Question n° 13:
13- Pourquoi vos apprenants ne peuvent-ils pas parler français?
Graphique n° 13:
Les causes
Ils n'ont pas l'habitude de parler Français
Ils ne maîtrisent pas les outils de la langue
Ils ne sont pas motivés
Ils sont timides
8%
8%
42%
42%
55
Résultat:
42% des enseignants de FLE affirment que leurs apprenants ne sont pas habitués à communiquer
oralement en français, tandis que l'autre 42% voit qu'ils ne maîtrisent pas les outils de la langue. Par
contre, 8% déclarent que leurs apprenants ne sont pas motivés, alors que le 8% restant dit qu'ils sont
timides.
Commentaire:
Nous disons que les apprenants de la 4ème AM ne peuvent pas parler français car ils ne maîtrisent
pas les outils de la langue et ils n'ont pas l'habitude de parler français.
Question n° 14:
14- Pour améliorer le niveau de l'oral chez vos apprenants, faut-il :
56
Graphique n° 14:
L'amélioration de l'oral
Donner à l'oral la même importance que celle réservée à l’'écrit en
apprentissage et en évaluation
Adapter le programme avec les aptitudes réelles de vos apprenants
Changer de méthodologie
16% 21%
21%
42%
Résultat:
Pour améliorer le niveau de l'oral du FLE chez les apprenants de la 4ème AM, 42% des
enseignants ont répondu qu'il faut adapter le programme avec les aptitudes réelles des apprenants,
21% leurs avis sont de donner à l'oral la même importance que l'écrit en apprentissage et en
évaluation, l'autre 21% a opté pour le changement de la méthodologie, tandis que 16% voient qu'il
faut améliorer la formation des enseignants.
Commentaire:
Selon le tableau, nous remarquons qu'il doit y avoir une adaptation du programme du FLE de la
4ème AM avec les aptitudes réelles des apprenants. Sans oublier de donner à l'oral la même
importance réservée à l'écrit en apprentissage et en évaluation dans le contexte de changer de
méthodologie et l'exigence d'améliorer la formation des enseignants.
57
2.L'expérimentation :
Grâce à l'expérimentation que nous avons effectuée avec les apprenants, nous avons pu recueillir
des différentes remarques concernant l'oral en classe de FLE.
Au cycle moyen, nous avons choisi la classe de la 4ème AM en tant qu' une classe plus avancée
que les autres et celle-ci est une classe d'examen final et la plupart des apprenants sont intéressés à
la matière du français.
Les apprenants de la 4ème AM étudient le module du FLE à la moyenne de cinq (05) heures par
semaine.
D'abord, nous avons choisi deux établissements (02 C.E.M) de l'enseignement moyen, l'un urbain
(C.E.M AYACHI-AMOR Taher, El Gara-Est, commune d'El Oued, Wilaya d'El Oued ) et l'autre
rural (C.E.M El-Gharbia, commune HASSANI Abdelkerim, Wilaya d'El Oued) pour observer le
niveau de l'oral du FLE chez des apprenants issus des deux milieux socioculturels différents.
De plus, nous avons assisté aux quatre (04) séances de l'oral du FLE, présentées par deux (02)
enseignants différents ( âge, diplôme, expérience, etc. )
Notre expérimentation s'appuie sur l'observation, la prise de notes et l'enregistrement des quatre
séances de l'oral du FLE:
- Deux séances ( la compréhension de l'oral, la production orale ) étaient au C.E.M. El-
Gharbia, commune HASSANI Abdelkerim.
- Deux séances ( la compréhension de l'oral, la production orale ) étaient au C.E.M.
AYACHI-AMOR Taher, El Gara-Est, commune d'El Oued.
58
L'appareil enregistreur a été posé sur une table au milieu de la classe pour nous permettre
d'enregistrer le maximum de productions orales des apprenants et de l'enseignant.
Elle comprend les deux premières séances ( la compréhension de l'oral, la production orale )
2.4.2. L'enseignant :
- Âge : 38 ans.
- Sexe : Masculin.
- Diplôme : Licence en français.
- La formation initiale : Université.
- Qualification : Enseignant de français.
- Expérience professionnelle : 11 ans.
59
a) - Séance de la compréhension orale ( de 15:00 H à 16:00 H) :
Remarque : dans les quatre séances, en référant à des modèles de transcription, nous avons adopté
la transcription suivante:
- P : Enseignant
- E1, E2, …, Es : Élève(s)
- ? : Le point d'interrogation indiquant les questions.
- ! : Le point d'exclamation indiquant les exclamations, les protestations.
- +, ++, +++ : Pause courte, moyenne, longue.
- ( ) : Les parenthèses sont pour nos commentaires.
- // : Les mots entre slashs indiquent les mots étrangers à la langue française.
P: Bonjour à tous.
Es : Bonjour monsieur.
P : Avant tout, sortez vos livres + à la page 141.
P : J'ai un texte écrit + je vais le lire + mais avant cela + je vous pose la question suivante ++ à
quoi vous fait penser le mot vacances?
E1 : Voyage.
E2 : / Otla / ( mot arabe qui signifie les vacances )
P : Bien + / otla / + c'est en arabe + mais en français c'est les vacances.
P : Maintenant + je lis les questions et je les expliquent + comme d'habitude
( voir les questions et le texte support aux annexes ).
(54) ème
Ministère de l'Education Nationale, Guide du Manuel de Français 4 AM, Alger, ONPS, 2013-2014, p.82.
(55) ème
Les questions du cours sont disponibles : Ministère de l'Education Nationale, Mon Livre de Français 4 AM, Alger, ONPS,
2013-2014, p.141.
60
P : Bon + avant de lire le texte + prenez vos cahiers d'exercices et prenez de notes au moment de
ma lecture + écoutez bien.
( Le professeur lit et explique le texte support qui s'intitule : un voyage au bout rêve. )
P : Qui peut lire la première question?
E1 : De + où + a + t + on + pris ce texte.
P : C'est pas comme ça qu'on lit la question + mais + d'où a-t-on pris ce texte?
E2 : Dépliant + touristique.
P : Utilisez toujours la question + on a pris ce texte d'un dépliant touristique.
P : Qui peut lire la question suivante? ( il y a quelques apprenants qui veulent
lire la question ).
E5: Où trouve +++ ( hésitation )
P : Où trouve - t – on habituellement ce genre de document?
E6: / Makane / ( mot arabe qui signifie lieu ) vacances.
P : C'est pas lieu de vacances + on trouve habituellement ce genre de document
dans des agences de voyage ou bien des agences touristiques.
P : Bon + la question suivante.
E2 : Peux ++ tu + expliquer + cette appellation + dépliant touristique.
P : Peux - tu expliquer cette appellation + dépliant touristique?
Es : ( Silences ).
P : Le dépliant touristique c'est un document plié en volets qui d'adresse aux
touristes.
P : Quel est le titre de ce document?
Es : ( Silences ).
P : Le titre de ce document est + un voyage au bout de rêve.
P : A qui s'adresse t-il?
Es : ( Silences ).
P : Ce document d'adresse aux +
Es : Aux touristes.
P : Donc + la source est + dépliant touristique.
P : De quoi parle - ton dans ce document?
E7 : / As-Sahara / ( mot arabe qui signifie le désert ).
P : Bien + ce document parle du Sahara ou du désert.
P : Bon + citez deux mots se rapportant au thème du voyage et cinq mots se
rapportant au thème du Sahara.
61
E1 : Touaregs + Hoggar.
P : Oui + encore.
Es : ( Silences ).
P : pour le thème du voyage + il y a + débarquer + découverte ++ et pour le
thème du Sahara + il y a Touaregs + dunes + oasis + fantasia + Hoggar.
P : Quel sont les noms propres cités dans ce document?
E6 : Touaregs + Hoggar.
P : Très bien + encore.
E2: Tamanrasset.
P : Très bien + encore.
Es : ( Silences ).
P : Sahara, Tibetti.
P : Que fait l'auteur de ce dépliant?
Es : ( Silences ).
P : Il décrit le Sahara.
P : Alors + comment le fait –il?
Es : ( Silences ).
P : Il le fait de façon valorisante ++ il vante la région + il fait l'éloge du Sahara.
P : Quels mots ou expréssion valorisent la région?
E5 : Le fraîché.
P : Ah! Non + c'est la fraîcheur. + encore.
Es : ( Silences ).
P : Les mots et expréssions qui valorisent la région sont ++ immensité grandiose
+ paysage féérique + havre de paix + admirer + apprécier leur calme
bienfaisent et leur fraîcheur agréable + charme des Touaregs + etc.
P : Quelle est l'intention de l'auteur? C'est-à-dire + son but?
Es : ( Silences ).
P : Le but de l'auteur c'est + de mettre en valeur la région pour inciter les
touristes à la visiter.
P : Quelle phrase du texte incite à la découverte de cette région?
Es: ( Silences ).
P : La phrase du texte qui incite à la découverte de cette région c'est + allez à la découverte du
grand Sahara avec ses charmes et ses merveilles + et surtout l'accueil chaleureux et l'hospitalité de
ses citoyens!
62
P : A quel temps et à quel mode est conjugué le verbe de cette phrase?
E2 : Le présent.
P : Quel présent? Le présent de l'indicatif?
Es : ( Silences ).
P : C'est + le présent de l'impératif ++ pourquoi?
Es : ( Silences ).
P : Pour conseiller les gens à visiter le Sahara.
- Le constat :
Après les salutations entre l'enseignant et ses apprenants, l'enseignant a demandé aux apprenants
de sortir leurs livres et avant de lire le texte support ( un voyage au bout du rêve ), il a commencé
par un éveil de l'intérêt en leur demandant d'expliquer le mot " vacances ". Après avoir lu et
expliqué les questions et le texte, il a abordé l'exploitation du texte par la méthode interrogative
(questions / réponses ).
- Les critiques :
Malgré l'explication du texte par l'enseignant, nous avons observé que les apprenants n'ont pas
bien saisi le sens de ce support car celui-ci contenait beaucoup de mots difficiles. C'est pourquoi, la
participation des apprenants était plus ou moins négative. Ils ne prenaient pas de notes au moment
de la lecture, cela nous laisse à penser que les apprenants ne sont pas intéressés et motivés en séance
de la compréhension orale.
Nous avons aussi remarqué que l'enseignant n'a pas utilisé un support plus motivant (audio,
vidéo).
(56)
Ibid., p.142.
63
- La transcription du cours : (57)
P : Bonjour.
Es : Bonjour monsieur.
P : Alors + ouvrez vos livres à la page 142 ++ observez bien ce document +++
que représente-t-il?
E1 : L'Algérie.
P : Bien + il représente la carte de l'Algérie + à quoi te fait-il penser?
E2 : Paysage.
P : Encore.
Es : ( Silences ).
P : Il me fait penser au voyage + à la découverte + aux vacances.
P : Quelle en est la source?
E2 : ONT.
P : Bien + la réponse complète c'est + la source de ce document est l'Office
National du Tourisme + ONT ++ à qui est-il destiné?
Es : ( Silences ).
P : Il est destiné aux touristes + dans quel but?
E3 : Aux touristes.
P : Encore.
Es : ( Silences ).
P : Pour inciter au voyage.
P : Quel pays est représenté sur ce document?
E4: L'Algérie.
P : Très bien.
P : Combien de paysages vois-tu à l'intérieur de la carte?
E5 : Quatre paysages.
P : Très bien + je vois quatre paysages à l'intérieur de la carte + peux-tu les
identifier? Situe-les sur la carte de géographie.
Es : ( Chuchotements ).
E1 : Littoral + montagne.
E2 : / As-Sahara / ( mot arabe qui signifie le désert ).
P : Bien + encore.
Es : ( Silences ).
(57)
Idem.,(Les questions du cours).
64
P : Utilisez toujours la question ++ je vois le littoral + un paysage de montagnes
au nord + une Oasis + le désert dans le Sud.
P : Ces paysages se ressemblent-ils?
Es : ( Silences ).
P : Ces paysages sont variés + contrastés + magnifiques + etc.
P : D'autres paysages sont représentés à l'extérieur de la carte + les reconnais-
tu? Que représentent-ils?
E4 : Timgad.
E2 : Tlemcen.
E1 : Chameau.
P : Très bien + donc + des sites et monuments historiques + ruines romaines de
Timgad + le Méchouar à Tlemcen + l'animal emblématique du Sahara + un
complexe touristique.
P : Observe bien le titre + comment l'appelle-t-on dans le langage publicitaire?
E6 : Publicité.
P : Encore.
Es : ( Silences ).
P : On l'appelle dans le langage publicitaire + un slogan + / Chiâar / ( mot arabe
qui signifie un slogan ).
P : Bon + sous quelle forme est-il rédigé?
E1 : En couleur.
P : Oui en couleur + mais + il est rédigé par une phrase nominale + pourquoi?
Es : Publicité.
P : Oui + pour accrocher et attirer l'attention + donc + c'est la publicité.
- Le constat :
Nous avons constaté que l'enseignant a exploité le support visuel (image d'une carte de
l'Algérie) à partir des questions / réponses durant toute la séance.
- Les critiques :
Les apprenants étaient durant cette séance peu actifs car le support choisi n'était pas tellement
attirant (image fixe et pas de vidéo par exemple). Et ce dernier était un peu difficile par rapport aux
capacités langagières réelles des apprenants.
65
2.5. La deuxième situation d'apprentissage :
Elle comprend les deux deuxièmes séances ( la compréhension de l'oral, la production orale )
2.4.2. L'enseignant :
- Âge : 45 ans.
- Sexe : Masculin.
- Diplôme : Certificat d'Aptitude Professionnelle de l'Enseignement
Fondamental (C.A.P.E.F)
- La formation initiale : Institut Technologique de l'Éducation (ITE).
- Qualification : Enseignant de français.
- Expérience professionnelle : 25 ans.
(58) ème
Ministère de l'Education Nationale, Guide du Manuel de Français 4 AM, Alger, ONPS, 2013-2014, p.90.
66
La transcription du cours : (59)
P : Bonjour.
Es : Bonjour monsieur.
P : Bon + par exemple ++ Amira est à Alger + Leïla est à El Oued + d'après
vous + Amira communique avec Leïla par quel moyen?
Es : ( Silences ).
P : Amira parle avec Leïla comment? ( Le professeur reformule la question pour
la simplifier ).
Es : Téléphone.
P : Oui + Amira parle avec Leïla par le téléphone portable par exemple + ou
bien?
E1 : Internet.
P : Oui + l'Internet ou bien le Facebook + mais avant le téléphone + l'Internet +
le Facebook ++ qu'est-ce qu'il y avait.
E3 : Lettre.
P : Très bien + la lettre ++ bon + maintenant + vous allez écoutez le document
sonore et vous allez répondre aux questions suivantes.
P : Qui parle? À qui? Où? Quand? ( le professeur écrit ces questions au
tableau).
P : Alors + maintenant + prenez vos cahiers d'exercices et répondez à ces
questions.
( Après la 1ère écoute du document sonore )
P : Qui parle?
Es : ( Silences ).
(Après la 2ème écoute )
P : Alors + qui parle?
E3 : Sonia.
P : Très bien + à qui?
Es : ( Silences ).
( Après la 3ème et la 4ème écoute )
P: Bon + à qui?
Es: R +++ ( hésitations ).
(59) ème
Les questions du cours sont disponibles : Ministère de l'Education Nationale, Mon Livre de Français 4 AM, Alger, ONPS,
2013-2014, pp.167-168.
67
P: À Racha.
P: Alors + qui peut dire toute la phrase?
Es : ( Silences ).
P : Sonia écrit une lettre à Racha ++ qui répète cette phrase?
E1 : Sonia écrit une lettre à Racha.
E4 : Sonia écrit une lettre à Racha.
P : Bon + Sonia écrit une lettre à Racha + où?
Es: ( Chuchotements ).
( Après la 5ème écoute )
P : Bon + où?
E1 : Alger.
P : Bien + à Alger.
P : Quand?
E3 : 30 +++ ( hésitation ).
P : 30 Juin 2013.
P : Sonia écrit une lettre à Racha le 30 Juin 2013 à Alger.
P : Qui répète cette phrase?
E1 : Sonia écrit une lettre à Racha le 30 Juin 2013 à Alger.
E3 : Sonia écrit une lettre à Racha le 30 Juin 2013 à Alger.
P : Sonia écrit une lettre à Racha + pourquoi?
Es : ( Silences ).
( Après la 6ème écoute )
P : Alors + pourquoi?
E5 : Annaba.
P : Oui + pour visiter Annaba ++ mais + pourquoi?
E1 : Les vacances.
P : Bien + pour passer les vacances à Annaba ++ chez qui?
Es : ( Silences ).
P : Chez leurs grands-parents + c'est-à-dire + grand-père et grand-mère.
P: Donc + Sonia écrit une lettre à Racha pour passer les vacances à Annaba
chez leurs grands-parents.
P : Qui peut répéter cette phrase?
E3 : Sonia écrit une lettre à Racha pour passer les vacances à Annaba chez leurs
grands-parents.
68
P : Bon + maintenant + vous allez réécoutez le document sonore et vous allez
répondre aux questions suivantes + ( le professeur écrit les questions au
tableau )
1- Par quelles formules commence et se termine cette lettre?
2- Quel en est le thème?
3- Pour la convaincre, combien d'arguments emploie-t-elle :
- 4 arguments? - 2 arguments? - 3 arguments?
4- Par quel articulateur est introduit chaque argument?
( Après la 7ème écoute )
P : Bon + cette lettre commence par quoi ?
E1 : Chère.
P : Bien + chère Racha ++ cette lettre se termine par quoi?
Es : ( Silences ).
P : Cette lettre se termine par + je t'embrasse de tout mon cœur.
P : Quel est le thème de cette lettre?
E1 : Voyage.
P : Le thème de cette lettre est le vacances.
P : Bon + pour la convaincre, combien d'arguments emploie-t-elle?
Es : ( Silences ).
P : Elle emploie quatre(04) arguments pour la convaincre.
P : Par quel articulateur est introduit chaque argument?
Es : D'abord + ensuite.
P : Oui ++ d'abord + ensuite + en plus + enfin.
P : Bon + que vont-elles faire à Annaba?
Es : ( Silences ).
P : D'abord + elle vont faire des activités sportives ++ du pédalo + de la
planche à voile + de la pêche + du VTT et des balades ++ elles vont aller à la
piscine ou elles vont aller courir sur le terrain de sport + ensuite + elles iront
à la bibliothèque + au cinéma ou au musée ++ en plus + elles découvriront la
ville d'Annaba ++ enfin elles découvriront l'art culinaire de leur grand-mère.
69
- Le constat :
D'abord, l'enseignant a commencé par un éveil de l'intérêt pour mettre les apprenants en bain
linguistique. Ensuite, une écoute active d' un document sonore (lettre) aux apprenants et enfin, il
a exploité ce document à partir des questions / réponses.
- Les critiques :
Nous avons remarqué que les apprenants n'étaient pas actifs pendant ce cours car ils avaient
des difficultés à saisir le sens de certains mots compliqués se trouvant dans le document sonore.
De plus, le thème abordé (la lettre) n'est pas actualisé pour les apprenants. Il aurait été plus
préférable d'exploiter un sujet plus motivant ( comme par exemple, l'Internet).
Remarque : l'enseignant a remplacé la carte postale d'Amsterdam par une invitation à El Oued ( la
ville des apprenants ) pour mieux aider les apprenants à s'exprimer oralement.
(60) ème
Ministère de l'Education Nationale, Mon Livre de Français 4 AM, Alger, ONPS, 2013-2014, p.169.
(61)
Activités proposées (dialogue et jeux de rôle) par l'enseignant.
70
P : Mais + pourquoi? Qu'est ce qu'il y a à El Oued?
E1 : La ville + / Souk / ( mot arabe qui signifie le marché )
P : Donc + pour visiter la ville et son marché.
P: Qui répète la phrase complète?
E1 : Pour visiter la ville et son marché.
P : Encore.
E2 : La piscine.
P : Oui + pour aller à la piscine + pourquoi?
E5 : / Sakhana / ( mot arabe qui signifie il fait chaud ).
P : Bien + pour aller à la piscine parce qu'il fait chaud.
P : Qui peut répéter cette phrase?
E3 : Pour aller à la piscine parce qu'il fait chaud.
P : Alors + pour visiter la ville et son marché + pour aller à la piscine parce qu'il
fait chaud ++ qui répète?
E2 : Pour visiter la ville et son marché + pour aller à la piscine parce qu'il fait
chaud.
P : Bon + encore.
E4 : / Tamar / ( mot arabe qui signifie les dattes )
P : Oui + / Tamar / est en arabe et les dattes sont en français.
P : Donc + pour manger des dattes délicieuses c'est-à-dire / Tamar ladhidh /.
P : Bon + maintenant + utilisez les articulateurs comme + d'abord + ensuite +
en plus + enfin ++ et utilisez encore + le future proche ou le future simple ++
par exemple + on va visiter ou on visitera ++ donc ++ d'abord + on visitera
la ville et son marché + ensuite + on ira à la piscine parce qu'il fait chaud + et
enfin + on mangera des dattes délicieuses.
P : Alors + maintenant + deux(02) apprenants reconstituent le dialogue ( le professeur remplace la
méthode interrogative " questions – réponses " par le dialogue ).
E1 : Tu viens +++ ( hésitation ).
P : Tu peux venir à El Oued?
E1 : Tu peux venir à El Oued?
E2 : ( Silence ).
P : Ah! Non.
E2 : Ah! Non.
E1 : ( Silence ).
71
P : Pourquoi?
E1 : Pourquoi?
E2: ( Silence ).
P : Parce qu'il fait chaud + et qu'il y a des scorpions + c'est-à-dire / Ậkareb / au
Sahara.
Es : ( Rires ).
E2 : parce qu'il fait chaud et qu'il y a des scorpions au Sahara.
P : Bon + maintenant + E3 et E4 + allez au tableau pour jouer la scène et
essayez de communiquer par le téléphone portable. ( le professeur essaye de
motiver les apprenants par un jeux de rôle).
E3 : Allo!
P : Allo! Ça va.
E3 : Allo! Ça va.
E4 : ( Silence ).
P : Ça va.
E4 : Ça va.
E3 : Tu viens à El Oued.
P : Tu viens à El Oued? ( avec intonation ).
E3 : Tu viens à El Oued? ( avec intonation).
E4 : ( Silence ).
P : Ah! Non.
E4 : Ah! Non.
E3 : Pourquoi?
E4 : ( Silence ).
P : Parce qu'il y a des scorpions à El Oued et qu'il fait chaud.
E4 : parce qu'il y a scorpions et qu'il fait chaud.
E3 : ( Rire ).
P : Mais + non + à El Oued + d'abord + on visitera le marché de la ville ++ ensuite + on ira à la
piscine parce qu'il fait chaud + et enfin + on mangera des dattes délicieuses.
E3 : À El Oued + d'abord + on visitera le marché de la ville ++ ensuite + on ira à la piscine parce
qu'il fait chaud + et enfin + on mangera des dattes délicieuses.
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- Le constat :
Nous avons constaté que l'enseignant a débuté son cours par la méthode habituelle ( méthode
interrogative " questions / réponses " ). Pour motiver ses apprenants il a changé le support du
projet ( il a remplacé la carte postale d' Amsterdam par une invitation à El Oued ). Et après notre
intervention auprès de l'enseignant pour essayer d'appliquer le résultat du questionnaire qui a été
destiné aux enseignants du cycle moyen ( le dialogue et les jeux de rôle sont les pratiques les
plus bénéfiques de classe pour développer la compétence discursive chez les apprenants de la
4ème AM ). L'enseignant a demandé aux apprenants de faire un dialogue et un jeux de rôle.
- Les critiques :
Nous avons signalé que le programme ne tient pas compte les compétences réelles langagières
des apprenants ( toute initiative à une leçon de production orale doit être issu du milieu
socioculturel de l'apprenant ). C'est pourquoi, et pour motiver ses apprenants, l'enseignant a
changé le sujet de conversation ( d'une carte postale d' Amsterdam à une invitation à El Oued ).
De plus, il a aussi changé le support ( de la lettre à un dialogue. Puis, à un appel téléphonique
"jeux de rôle" ). Et cela tout en gardant l' objectif d'apprentissage du cours ( produire à l'oral une
description pour argumenter ).
Nous avons aussi noté que le dialogue et les jeux de rôle n'ont pas vraiment donné le résultat
désiré car les apprenants ne sont pas arrivés à s'en adapter. Bien que ces pratiques de classe ( le
dialogue et les jeux de rôle ) leur aient donné une motivation.
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CHAPITRE II :
D'après notre enquête ( le questionnaire et l'expérimentation ), d'abord, nous avons constaté que le
programme enseigné est loin des capacités langagières réelles des apprenants de la 4ème AM et de
leur milieu socioculturel. Aussi, les enseignants n'appliquent pas les pratiques les plus bénéfiques de
classe de FLE comme le dialogue et les jeux de rôle pour améliorer la production orale car cela
demande une préparation au préalable. De plus, les enseignants se sentent décourager par le niveau
réel de l'oral FLE, ce qui empêche à innover dans leur enseignement. Enfin, en production orale, les
enseignants parlent plus que leurs apprenants ( les apprenants ne sont que des spectateurs ). Cela
n'est pas l'objectif principal de la séance. Donc, ces remarques confirment toutes nos hypothèses,
qui sont les suivantes :
a- Le programme du FLE de la 4ème AM est surchargé, ambigu et incompatible avec les
aptitudes réelles des apprenants.
b- Vu que la formation des enseignants de français n'est pas appropriée et que le niveau de
l'oral FLE des apprenants est faible, les enseignants cherchent la facilité de la tâche en
préférant enseigner l'écrit au détriment de l'oral.
c- Les apprenants sont très passifs au cours de la production orale.
Nous avons observé que les apprenants de la 4ème AM ont plusieurs lacunes qui empêchent
l'amélioration de leur niveau de l'oral FLE, qui sont les suivantes:
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a- les pré requis des apprenants:
Arrivés en 4ème AM, les apprenants devraient avoir des acquis qui leur permettent à
communiquer aisément en français ( vocabulaire, grammaire, conjugaison, phonétique,
orthographe ). Hélas! Nous avons observé que cela n'est pas le cas, que les apprenants de
la 4ème AM n'ont pas acquis les connaissances de base.
b- La pratique de la langue française:
Dans la région du sud en général et à El Oued en particulier, l'utilisation du français est quasi
inexistante. Cela entraîne un handicap considérable à l'apprentissage du FLE. Autrement dit, le
seul milieu, pour l'apprenant à utiliser la langue française, est la classe.
c- La motivation de l'apprenant:
Selon les résultats de notre enquête, le programme actuel du FLE de la 4ème AM est
surchargé et inadapté par rapport aux aptitudes réelles des apprenants. Donc, ce programme
n'est pas motivant.
d- la formation des enseignants:
Actuellement, la majorité des enseignants du FLE est issue de l'université. Ils n'ont pas suivis
durant leur cursus universitaire une formation professionnelle qui leur aide à bien faire leur
travail.
Après avoir recensé les lacunes qui empêchent l'apprenant de la 4ème AM à développer sa
compétence discursive ( sa production orale ), nous proposons quelques solutions a fin d' y
remédier:
a- Il faut donner beaucoup plus d'importance à l'enseignement / apprentissage de l'oral FLE au
cycle primaire.
b- D'abord, nous devons inculquer à nos apprenants l'habitude d'écouter, de parler, de lire et
d'écrire en français en dehors de l'école. De plus, nous devons sensibiliser les parents des
apprenants, notamment les intellectuels, de pratiquer le français avec leurs enfants à la
maison, ne serait ce que quelques mots français dans des phrases en arabe comme c'est le
cas dans les villes du nord. Donc, petit à petit, la société s'habituera à parler français.
c- Il faut que le programme prenne compte le milieu socioculturel des apprenants dans le but
de les motiver.
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d- Il faut améliorer la formation des enseignants pour qu'ils appliquent de différentes méthodes
d'enseignement du FLE ( l'écoute et la répétition, les questions / réponses, le dialogue, les
jeux de rôle et etc. ). Et pour cela, il est indispensable de réouvrir les instituts professionnel
comme l' ITE.
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Conclusion Générale
Conclusion Générale:
En Algérie, durant des années, l'enseignement / apprentissage du FLE a connu diverses réformes
( de la méthodologie traditionnelle passant par l'approche communicative jusqu'à l'approche par
compétences ). En fait, la didactique du FLE a aussi évolué pour donner assez d'importance à l'oral.
Cela se sent surtout dans le nouveau programme de la 4ème AM (2013 / 2014). Cependant nous
pouvons dire que les objectifs visés par ce programme ne sont pas encore atteints car il n'est pas
adapté au milieu socioculturel et aux aptitudes réelles des apprenants.
Dans le travail de recherche que nous avons élaboré, nous avons remarqué l'évolution de l'oral
en méthodologies de l'enseignement du FLE.
Notre recherche sur le terrain et nos observation des séances de l'oral FLE en 4ème AM nous ont
montré que les enseignants du FLE de la 4ème AM pratiquent peu l'oral dans leurs classes. Ils ne
varient pas les méthodes de l'enseignement qui motivent leurs apprenants ( dialogue, jeux de rôle,
jeux ludique et etc. ) en préférant enseigner l'écrit au détriment de l'oral.
Toujours, est-il que les enseignants et les concepteurs des programmes ne doivent pas perdre
l'espoir ; et en collaboration avec tous les autres acteurs ( apprenants, parents, société ), l'oral
trouvera sa place souhaité.
Mais, la question qui reste en suspend : en pratique, l'oral trouvera-t-il cette place souhaité?
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Bibliographie :
1- BENAMAR Rabéa, Valorisation de l'oral dans les nouveaux programmes de FLE au secondaire
algérien. Enjeux et perspectives, Thèse de Doctorat en didactique, Université Aboubakr
BELKAID, TELEMCEN, UFR des Lettres et des Langues.2012.
2- BÉRARD Evelyne, L'approche communicative, Théorie et pratiques, Paris, CLE International,
Coll. DLE, 1991.
3- CUQ Jean–Pierre, Dictionnaire de didactique du français langue étrangère et seconde, Paris
,CLE International,2003.
4- CUQ Jean-Pierre & GRUCA Isabelle ,Cours de didactique du français langue étrangère et
seconde, Paris, PUG, Coll.FLE, 2003.
5- ELKORSO Kamel, Communication orale et écrite, Oran, Dar El-Gharb, 2005.
6- HYMES Dell H., Vers la compétence de communication, Paris, HATIER, Coll. LAL, 1984.
7- KRAMSCH Claire, Interaction et discours dans la classe de langue, Paris, HATIER-CREDIF,
Coll. LAL, 1984.
8- MARTINEZ Pierre, La didactique des langues étrangères, Paris, PUF, Coll. Que sais-je?, 1996.
9- Ministère de l'Education Nationale, Document d'accompagnement du programme de français de
la 2ème année de l'enseignement moyen, Décembre 2003.
10- Ministère de l'Education Nationale, Guide du Manuel de Français 4ème AM, Alger, ONPS,
2013-2014.
11- Ministère de l'Education Nationale, Mon Livre de Français 4ème AM, Alger, ONPS, 2013-
2014.
12- PORCHER Louis, Le français lange étrangère, Paris, L'Harmattan, Coll. Cent mots pour, 2011.
13- PUREN Christian, Histoire des méthodologies de l'enseignement des langues, Paris, Nathan-
CLE International, Coll. DLE, 1988.
14- ROBERT Jean-Pierre , Dictionnaire pratique de didactique du français langue étrangère,
Paris, Ophrys, 2008.
15- ROMANO Carlo & SALZER Jaques, Enseigner, c'est aussi savoir communiquer, France, Les
éditions d'organisation, 1990.
16- SOREZ Hélène, Prendre la parole, Paris, HATIER, 1995.
17- TAGLIANTE Christine, La classe de langue, Paris, CLE International, Coll. Techniques de
Classe, 2006.
Sitographie :
2- BAULIEU, Gérard. De l'oral dans notre enseignement : Pourquoi s'interroger sur l'oral?
(En ligne), Disponible sur Internet :
http://www.acrennes.fr/pedagogie/hist_geo/ResPeda/ORAL/Pourquoiloral.htm (site consulté le :
05/04/2014 ).
Cher/chère enseignant(e)
En vue de la réalisation d'un mémoire de master en didactique FLE/FOS ayant pour intitulé :« Le
développement de la compétence discursive à travers les pratiques de classe de FLE cas de la
production orale en 4ème AM ». Ce questionnaire est destiné à vous, enseignants et enseignantes de
la langue française au C.E.M.. Nous vous prions de bien vouloir répondre à ce questionnaire et cela
dans le cadre d'une enquête concernant ce travail universitaire de recherche.
Informations générales :
• Votre sexe:
- Masculin □
- Féminin □
-Université □ - ITE □
- Ecole normale □ - Autre □
- Moins de 10 ans □
- Plus de 10 ans □
Questions :
- Oui □ - Non □
2- Comment trouvez-vous le volume horaire destiné à l'oral dans le programme de la 4ème AM?
- Suffisant □ - Insuffisant □
-Oui □ - Non □
-Oui □ - Non □
-Oui □ - Non □
-Oui □ - Non □
7- Vous vous sentez à l'aise lorsque vous enseignez:
9- Pensez-vous que les pratiques de classe actuelles peuvent aider vos apprenants à
communiquer oralement en français avec aisance?
-Oui □ - Non □
10- D'après vous, quelle pratique de classe serait la plus bénéfique pour améliorer l'oral de vos
apprenants?
12- Selon vous, dans le cours de la production orale, vos apprenants sont:
-Actifs □ - Passifs □