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Acoustique Du Batiment

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Acoustique du batiment

I. Principe des ondes acoustiques :


Acoustique. Science qui étudie les propriétés des vibrations des particules d'un milieu
susceptible d'engendrer des sons, infrasons ou ultrasons, de les propager et de les faire
percevoir. Ensemble des caractéristiques d'un local pour la propagation, la réflexion et la
diffusion du son.
Le son est une sensation auditive provoquée par une vibration. Trois éléments sont
nécessaires à l'existence d'un son : une source qui produit le son. ... un récepteur : l'oreille et
l'ouïe
1. Définition d’une onde acoustique :
Les ondes acoustiques (ou élastiques) sont des perturbations d’un milieu déformable
(fluide ou solide) se propageant de proche en proche dans celui-ci par les actions des
particules élémentaires sur leur voisines. Elles n’existent pas dans le vide.
2. Caractéristiques d’une onde sonore :
L’onde acoustique est définie par six éléments caractérisant son comportement :
2.1.La vitesse :
La vitesse des ondes sonores dépend des propriétés élastiques du milieu dans lequel
elles se déplacent. Elle est en général d’autant plus grande que le milieu est rigide.
Quelques valeurs données à 0°C avec une pression P=1 atmosphère, à titre
d’exemple :
Acier : 5200 m/s
Eau : 1430 m/s
Air : 331,4 m/s
Béton : 4000 m/s (déterminer par L'essai non destructif du béton)
Brique : 3700 m/s
Bois : 380 m/s

2.2.La fréquence :
La fréquence d’une onde acoustique, qui est en fait la fréquence de vibration de la source, est
le nombre de vibrations effectué par seconde :
Les ondes sonore que peut percevoir l’oreille se situent entre les fréquences suivantes :
16 Hz< N< 16000 Hz
Fréquence aigu
Fréquence grave

2.3.La longueur d’onde :


, la longueur d’onde l dépend du milieu où le son se propage et peut changer si l’onde passe
dans un autre milieu.
2.4.L’intensité du son :
L’intensité du son, appelée aussi volume, permet de distinguer un son fort d’un son faible.
Elle correspond à l’amplitude de l’onde. L’amplitude est donnée par l’écart maximal de la
grandeur qui caractérise l’onde. Pour le son, onde de compression, cette grandeur est la
pression. L’amplitude sera donc donnée par l’écart entre la pression la plus forte et la plus
faible exercée par l’onde acoustique.
Lorsque l’amplitude de l’onde est grande, l’intensité est grande et donc le son est plus fort.
L’intensité du son se mesure en décibels.
Pour une onde progressive sinusoïdale, L’intensité d’onde physiquement est la valeur
moyenne dans le temps de la puissance transportée par unité de surface.
NB :

Le décibel : Les décibels, niveaux sonores et valeurs de référence Le Bel (note B) a été créé
par les ingénieurs du laboratoire Bell dans les années 1920. Le décibel (dB, un dixième de
Bell) est une mesure du rapport entre deux valeurs. Il est très utilisé dans des domaines
comme l’acoustique, la physique et l’électronique. C’est une unité sans dimension, comme le
pourcentage.
2.5. La pression de radiation :
Toute surface réfléchissant une onde acoustique subit une pression du fait du choc produit
par cette onde. Cette pression est très difficile à déceler, car infime, mais avec des détecteurs très
sensibles, on peut la mesurer lorsqu’elle est provoquée par des ultrasons, qui possèdent une intensité
élevée du à leur fréquence même.
la pression acoustique est une fonction d'oscillation dépendante du temps et de l'endroit où
l'on se place. L'amplitude de la pression acoustique varie entre 2.10-5 Pa (seuil d'audition : 0 dB) et
une vingtaine de Pascal (seuil de la douleur : 120 dB) ce qui est négligeable devant la pression
atmosphérique.
La pression acoustique est une caractéristique relative
L'ensemble des pressions acoustiques en tout point de l'espace est appelé le Champ
acoustique rayonné ou rayonnement.
2.6.Le timbre d'un son :
Le timbre est la qualité qui permet de distinguer deux sons émis par deux instruments
différents
Le timbre d'un son est en quelque sorte la couleur de ce son. Il varie en fonction de la source
sonore, et ceci, indépendamment des trois caractéristiques (la durée, l'intensité et la hauteur). Du
point de vue acoustique, le timbre est une notion très complexe.
3. Propagation d’une onde acoustique :
3.1 Propagation dans un milieu solide :
Prenons l’exemple d’un mur :
Voici ce qui se passe en théorie :
Le son consiste en la vibration des molécules d'air. Donc lorsqu’un son arrive sur un
mur, les vibrations vont se propager dans le mur, autrement dit, les molécules qui
forment le mur vont se mettre à bouger. Ces vibrations vont se transmettre à travers le
mur et ensuite faire bouger les molécules d'air qui sont de l'autre côté. Le son va
ensuite continuer à se propager.
Maintenant en pratique, le son qui ressort de l'autre côté du mur ne sera pas
exactement le même et n'aura pas la même intensité. En général, le mur va absorber
une partie de l'énergie de l'onde sonore. Donc plus le mur est épais, plus le son sera
absorbé. De même, plus le matériau formant le mur est dense plus le son sera absorbé.
Les murs typiques (de maison par exemple) ne sont pas très efficaces pour insonoriser
une pièce et c'est pourquoi on peut entendre ce qui se passe de l'autre côté.
3.2. Propagation dans un milieu liquide :
Prenons comme exemple l’interface entre l’air atmosphérique et l’eau. En utilisant
les valeurs de la masse volumique et de la célérité des ondes sonores dans l’air (on peut
utiliser l’approximation des gaz parfaits pour cela), l’ordre de grandeur de l’impédance
acoustique de l’air est :
Zair ≃ 430Pa · s · m−1
NB :
L’impédance acoustique : Par analogie avec l'électricité ou la mécanique, on définit
l'impédance acoustique comme le rapport entre la pression et la vitesse acoustique. Cette
impédance est déterminée à chaque modification du champ de propagation (arrivée sur un
mur, source, changement de milieu ...).
𝑃
Za = 𝑉

L’impédance acoustique de l’eau est de l’ordre de


Zeau ≃ 1,5 106 Pa · s · m−1
On trouve donc pour les coefficients de réflexion et transmission (de l’air vers l’eau)
R ≃ 0,999 ; T ≃ 0,001 (5.5.20)
Une très faible fraction de l’´énergie de l’onde incidente est donc transmise dans l’eau.
C’est pour cela que l’on entend si mal ce qui se passe en surface lorsqu’on est dans l’eau.
Les molécules d’eau ne suivent pas le mouvement des vagues : elles ne font que vibrer
localement à la manière d’un ressort. Comme elles entraînent les molécules voisines, cette
oscillation se propage ainsi par effet domino.
Les vaguelettes générées à la surface du lac sont donc une manifestation de ces vibrations
microscopiques. Les molécules d’eau restent sur place, mais leur oscillation se propage au
sein du liquide
Lorsqu’elles sont suffisamment fortes et régulières, ces variations peuvent être perçues par les
récepteurs situés dans l’oreille humaine3. Elles sont ensuite traduites en message électrique,
eux-mêmes interprétés par notre cerveau pour que nous puissions attribuer un « son » à ces
vibrations mécaniques qui se déplacent dans l’atmosphèr
II. Le Bruit
Définition :
Bruit est une vibration non périodique
C’est un mélange aléatoire de sons de fréquence quelconque
Un bruit peut être grave, médium ou aigu.

Les niveaux de bruits :


Le niveau sonore indique l’intensité d’un bruit (ou d’un son) par rapport à une échelle de
référence : de 10 à 130 décibels. La pression acoustique correspond à des sources de bruit de
natures différentes et engendre des perceptions allant du calme (inférieur à 40dB) à la douleur
(au-dessus de 120 dB)
Échelle des bruits :

- de 100 à 130 dB : seuil de la douleur (Atelier de chaudronnerie, marteau-piqueur, moteur


d’avion…)

- de 80 à 100 dB : bruits dangereux (Passage d’un train, musique forte …)

- de 60 à 80 dB : bruits fatigants (Rue très animée, télévision ….)

- de 40 à 60 dB : bruits gênants (Bureau calme, conversation à niveau normal …)

- de 10 à 40 dB : bruits légers (Bruissement du vent dans les feuilles, désert, appartement


calme …)

 Jusqu'à 80 dB, il n'y a aucun risque pour l'oreille, quelle que soit la durée d'exposition
 De 80 à 90 dB, on approche de la zone de nocivité, mais les risques sont limités à des
expositions de très longue durée
 De 90 à 115 dB, notre oreille est en danger : plus le son est fort moins il faut de temps
d'exposition pour provoquer des lésions
 Au délai de 115 dB, des bruits impulsifs (très brefs) provoquent immédiatement des
dommages irréversibles.
Mesure de bruit :
Le bruit se mesure avec un appareil appelé sonomètre.

Les sonomètres permettent :


- soit une mesure globale du bruit : on obtient une seule valeur en dB(A).
- soit une mesure par octave : on obtient une valeur en dB pour chaque octave.

 Les niveaux sonores ne s’ajoutent pas, mais suivent une échelle logarithmique, ainsi :

 Deux sources de bruit d’égale intensité vont produire un bruit supérieur de 3 dB : 60 dB + 60


dB = 63 dB

 Deux sources de bruit différentes avec écart supérieur à 10 dB vont produire un bruit de
valeur égale au bruit le plus fort :
60 dB + 75dB = 75 dB
 Dix sources de bruit d’égale intensité vont produire un bruit supérieur de 10 dB :
10 dB x 50 = 60 dB

Types de bruits :

On peut identifier cinq grands types de bruits contre lesquels il est nécessaire de se protéger
pour un habitat confortable :

 Les bruits aériens extérieurs résultent du trafic routier, ferroviaire, aérien… Souvent plus
riches dans les fréquences graves, ils sont encore parfois appelés « bruit route »
 Les bruits aériens intérieurs proviennent des radios, voix, télévision, Ils sont encore parfois
appelés « bruit rose »
 Les bruits d’impact : émis par une paroi mise en vibration ou au choc : déplacement de
personnes (talons) ou de meubles, chute d’objets
Rq : Si un bruit aérien ne gêne que les occupants des locaux voisins, un bruit d'impact lui,
peut s'entendre dans tout un immeuble.

 Les bruits d’équipement sont produits par les ascenseur, robinetterie, chaudière, ventilation
mécanique, installation de chauffage ou de conditionnement d’air, volet roulant...

• Réverbération : effet de résonance d’un local (mesure de la durée de réverbération).

Réverbération = persistance d'un bruit dans un local après arrêt de la source.

Les différentes voies de transmission des bruits :

 Les bruits aériens extérieurs sont transmis par l’air et à travers les murs de la façade,
les fenêtres de la toiture et également latéralement par les murs et cloisons intérieures.

 Trois types de transmission sont à prendre en compte dans une transmission des bruits
aériens intérieurs entre locaux :

• Transmissions directes : Par les parois séparatives (murs, plancher, plafond, cloison,
toiture).

• Transmissions latérales (indirecte) : par les parois liées à la façade, à la paroi séparative, à
la terrasse ou au plancher.

• Transmissions parasites : Par certains points singuliers (gaines techniques, boitiers


électriques, entrées d’air, et défauts d’étanchéité à l’air).

 Les bruits d’impact ou bruits de choc sont transmis par mise en vibration de la
structure et des parois du bâtiment (planchers ou murs) et par les parois latérales.
 Les bruits d’équipement peuvent être transmis de façon directe et indirecte par voie
aérienne et sous forme de bruits d’impact par mise en vibration des parois.

La quantité d'énergie acoustique transmise entre deux locaux dépend :


- de la nature de la paroi de séparation caractérisée par R
- de la nature des parois latérales
- de transmissions accidentelles éventuelles (trous ou fissures par exemple).
III. Isolation et correction acoustique :
Différence entre isolation et correction
Il ne faut pas confondre correction acoustique et isolation acoustique :

- la correction acoustique (ou traitement acoustique) regroupe les actions qui permettent
d’assurer la qualité acoustique propre (à l'intérieur) d’un local.
- l’isolation acoustique est l’ensemble des dispositions prises pour réduire la transmission
d’énergie entre les sources qui la produisent, et les lieux qui doivent être protégés.
Autrement dit, la correction concerne le local où sont émis les bruits tandis que l’isolation
s’intéresse au local où ils sont reçus.
Les solutions à mettre en oeuvre doivent être parfaitement adaptées aux types de problèmes,
ou aux exigences fixées (qui peuvent varier selon le type d'utilisation du local, la
performance, la volonté d'intégration ou les choix esthétiques).
LA correction acoustique
Objectifs de la correction.
La correction acoustique acoustique a pour objectif d’assurer la qualité acoustique interne d’un
local, qui peut être :
- un lieu où l’écoute doit être favorisée, c’est-à-dire où le niveau sonore en provenance de la
source doit être renforcé (salle de spectacle, salle d’enseignement).
- un lieu où le niveau sonore doit être diminué (local industriel, atelier, bureau, préau d’école,
circulation commune, ...)
- un lieu acoustique spécifique, c’est-à-dire un lieu où, le niveau sonore doit être diminué, et
l’écoute à faible distance favorisée (salle de sport, piscine, restaurant)
L’obtention d’une bonne correction acoustique dépend :
- du volume et de la forme du local.
- de la qualité de ses parois, déterminée en particulier par les matériaux qui les recouvrent.
Matériaux absorbants
Analogie :

le rebond d’un ballon contre un mur est plus faible si l’on a placé préalablement un rideau
devant ce mur. De la même manière, les matériaux absorbants réduisent l’énergie acoustique
réfléchie.
On peut distinguer trois grands types de matériaux absorbants :

Matériaux poreux et fibreux

http://jaicost.fr/actualites/travaux/quels-materiaux-choisir-pour-ameliorer-la-qualite-
acoustique/

Résonateurs
Un résonateur à air est un récipient communiquant avec l’extérieur par un tube étroit. Chaque
résonateur a une fréquence propre. Lorsque la pression acoustique agit sur l’entrée du
résonateur (col), l’air contenu dans le col se déplace et comprime la masse d’air contenue
dans le résonateur. Celle-ci se détend, ce qui crée une vibration.
Quand la fréquence du son est la même que celle du résonateur, il y a résonance, et la vitesse
du mouvement de l’air contenu dans le col augmente, s’accompagnant d’un dégagement de
chaleur sur les parois du col, d’autant plus grand que la vitesse du mouvement d’air est
importante.
La fréquence propre d'un résonateur dépend : de la longueur du col, du diamètre et de la
section du col et du volume du corps
Les matériaux perforés devant un plénum, peuvent être considérés comme un réseau de petits
résonateurs dont les cols constituent les perforations du panneau. Leur absorption est
maximale dans les fréquences médiums. Exemples : éléments en bois ou béton comportant
des fentes, briques perforées, plaques perforées en plâtre, bois, métal...
Membranes

Les membranes, également appelées «diaphragmes» ou «panneaux fléchissants», se composent


de panneaux montés sur un cadre, placés à quelques centimètres d’une paroi et emprisonnant
une lame d’air entre eux-mêmes et la paroi.
Lorsque les ondes acoustiques arrivent sur le panneau, celui-ci se déforme et comprime la lame
d’air qui, agissant comme un ressort, renvoie le panneau. Il se crée donc une vibration. Quand
la fréquence des ondes acoustiques est la même que la fréquence de vibration du panneau, il y
a résonance. Encore une fois, il y a mouvement d’air, et l’énergie acoustique est transformée en
chaleur. De plus, une partie de l’énergie acoustique, en mettant la plaque en mouvement, est
transformée en énergie mécanique, elle-même transformée en chaleur par les frottements de
déformation.
Exemples
Salles d’enseignement et salles de spectacle.
Observations générales :
- dans les salles de parole, il convient d’assurer une bonne compréhension du message verbal,
soit une bonne intelligibilité, en veillant à ce que les mots ne soient pas brouillés par ceux
prononcés précédemment.
- dans les salles de concert, il faut assurer une bonne musicalité. Celle-ci demande un temps de
réverbération plus long que celui de la parole.
Une salle doit :
- avoir un temps de réverbération adapté à son usage, ce qui peut donner, suivant les cas, une
impression de vie, de chaleur, d’intimité, de brillance, de clarté, de présence.
- favoriser le niveau sonore du message parvenant à l’auditeur, c’est-à-dire favoriser le niveau
du son direct et celui des premières réflexions.
-assurer une bonne répartition du son dans la salle par une bonne diffusion.
- éviter les perturbations à l’intérieur en maitrisant les échos, échos flottants (flutter) et les
focalisations du son, et veiller au niveaux sonores des équipements.
- éviter les perturbations extérieures (isolations aérienne et solidienne suffisantes).
Durées de réverbération préconisées.
Il n’existe pas de TR optimal. Par contre, on peut le préconiser en fonction de la destination des
locaux et de leur volume.
Petites salles, salles de cours.
Dans ce type de salle, un traitement est impératif pour éviter une réverbération trop longue, et
des échos, entrainant une (très) mauvaise intelligibilité. On traitera en général le plafond (fond
de la salle) ainsi que le mur du fond, et un mur latéral.
Garder une zone réfléchissante dans la zone de l’orateur (avec éventuellement des parois
inclinées si possible) permettra de favoriser les premières réflexions, et donner plus de
«puissance» à son message.
Le traitement des murs implique la pose de matériaux absorbants, souvent fragiles. Ils sont donc
en général placés sur la partie haute des murs (bien que ce ne soit pas, acoustiquement,
l’emplacement idéal).
Amphithéâtres, salles de conférence.
Le volume et la forme de la salle, ainsi que l’étude des premières réflexions du son, se révèlent
prépondérants.
La disposition des auditeurs en gradins favorise l’absorption, ce qui permet de limiter les zones
traitées au mur du fond, et éventuellement, à la zone de plafond la plus éloignée de l’orateur.
Le plafond situé au-dessus de lui est disposé de manière à ce que les ondes sonores, en s’y
réfléchissant, soient distribuées au milieu et au fond de la salle.
Grandes salles : salles de concert, théâtres.
Volume : le volume optimal d’une salle dépend de l’usage qui en est fait. Pour une salle de
concert, le volume par auditeur doit être d'environ 10 m3, sans toutefois descendre sous 7 m3.
Pour une salle de théâtre, par contre, on compte de 5 à 6 m3.
Forme : il faut absolument éviter :
- les formes concaves, que ce soit en fond de salle ou en plafond, car il y a des risques de
focalisation.
- les grandes surfaces réfléchissantes parallèles (elles doivent être absorbantes ou diffusantes).
- les grandes surfaces plates réfléchissantes éloignées, qui peuvent donner naissance à des échos
indésirables.
- les zones d’ombre acoustique, sous les balcons, en veillant à ce que la longueur du balcon soit
inférieure ou au plus égale à une fois et demie la distance séparant le sol de la sous-face du
balcon.
Par ailleurs, il importe de :
- faire en sorte que les sons directs ne soient pas absorbés par le public. Aucun auditeur ne doit
masquer la tête de l’auditeur placé derrière lui, le même principe permettant d’assurer une
bonne visibilité.
- mettre en place des réflecteurs proches de l’orchestre.
- rechercher la diffusion par un relief de parois très accentué.
Durée de réverbération : les TR ne sont pas les mêmes aux fréquences aigües / médiums /
graves. Dans une salle de concert, il est préférable que le TR soit sensiblement le même
avec/sans public afin de permettre à un orchestre de répéter. Les sièges doivent donc être très
absorbants. Ils constituent l’élément essentiel permettant de rendre l’acoustique de la salle peu
dépendante du taux d’occupation.
Il existe d’autres paramètres acoustiques qui permettent de caractériser un projet : l’EDT (Early
Decay Time), la force sonore, l’efficacité latérale, la clarté C80, l’intelligibilité, etc...
Isolation
Bruits extérieurs ou aériens

Les bruits aériens extérieurs résultent du trafic routier, ferroviaire, aérien… Souvent plus
riches dans les fréquences graves, ils sont encore parfois appelés « bruit route ». Les bruits
aériens intérieurs proviennent des radios, voix, télévision, hifi…Ils sont encore parfois
appelés « bruit rose »
L’isolation acoustique
L’isolation phonique, dite aussi acoustique, consiste à se préserver des bruits ambiants (aussi
bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du foyer) en vue d’améliorer la qualité de vie au sein de
l’habitat. Il est important de connaître les principes de bases de cette isolation pour traiter
efficacement le problème.
Principe d’isolation acoustique
 La loi de masse :Plus un matériel est «lourd» mieux il isole (si deux matériaux ont le
même volume, le plus lourd isolera mieux). En effet, plus un matériel est dense, moins
il laisse passer le bruit. L'épaisseur et le poids d'un matériel ont un rôle très important
dans l'isolation de sons aériens puisque sa rigidité augmente la difficulté de passage
pour les ondes sonores.
 La loi masse-ressort-masse :Pour appliquer cette loi il faut qu'il y est deux matériaux
séparés par un ressort. Ce dernier peut être de l'air ou un autre matériel absorbant.
Lorsque le bruit traverse la première masse celle ci se met à osciller. Le ressort qui se
trouve au milieu des deux masses a une fonction d'amortisseur et intercepte les
vibrations ce qui est très efficace pour les bruits de choc. Le bruit est donc atténué
lorsqu'il arrive au deuxième matériel.
 La loi d’étanchéité : un principe tout simple qui nous rappelle que là où l’air passe, le
bruit passe aussi. Veiller à l’étanchéité de ses fenêtres ou bas de portes, c’est assurer
une meilleure isolation de son foyer !
Pour ne pas tomber dans la répétition les matériaux utilisés dans l’isolation sont en général
les memes sité avant dans la partie de correction acousitique
Alors afin de comprendre l’isolation acoustique en vous présente mnt les différentes
techniques de mise en œuvre de l’isolation acoustique
ISOLATION ACOUSTIQUE DES MURS ET CLOISONS
Mure porteur

Suivant la loi de masse, plus un mur est lourd, meilleure est l’isolation
(aux bruits aériens). L’indice d’affaiblissement acoustique moyen d’un
mur massif, recouvert d’une couche de plâtre étanche et homogène, est de
Rw= ± 44 dB.
Mure double
Désolidarisation par joint souple, sur tout le pourtour de la cloison.

ISOLATION ACOUSTIQUE DES PLANCHERS ET PLAFONDS contre bruit de chocs


 Dalle flottante pour plancher en béton

solution permet d’éviter la transmission des vibrations de la chape vers la structure porteuse
mais également des vibrations extérieures générées sur la structure du bâtiment vers la chape
flottante.
Faux-plafond
Le faux-plafond sera constitué de plaques de plâtre ou de fibroplâtre ou encore de plaques
composites (constituées de plusieurs matériaux, par ex. mousse de papier + fibres + plâtre...)
sur lesquelles est déposée une couche d’isolant souple (50mm suffisent).
Le faux-plafond doit être mis en place par des fixations ou des suspentes antivibratoires et
doit être désolidarisé des murs par un bandeau antivibratoire. Plus la lame d’air qui subsiste
audessus du faux-plafond est grande, meilleur sera le résultat, mais si la hauteur sous plafond
est limitée, une lame d’1cm donne déjà des résultats satisfaisants.

ISOLATION ACOUSTIQUE DES BAIES (FENETRES ET PORTES)


 Double fenêtre (R de 40 à 50 dB) pour une haute isolation

Ce type de fenêtre se compose de deux fenêtres totalement distinctes et consistera en général à


conserver le châssis extérieur et à rajouter un nouveau châssis à l’intérieur. L’isolation atteinte
dépendra : - Du choix du vitrage - De l’épaisseur de la lame d’air et présence ou non d’un
absorbeur acoustique. La lame d’air devra être supérieure à 40 mm pour être efficace.
- De la conception des châssis (épaisseur, masse, coupure thermique et étanchéité à l’air) Du
type de jonction entre les deux châssis. Si les châssis sont totalement désolidarisés l’un par
rapport à l’autre, il est possible d’augmenter l’affaiblissement acoustique R au-delà de 50 dB.
 Portes
Comme les fenêtres, les portes doivent être aussi lourdes et étanches que possible. On veillera
au joint périphérique de la feuille. Cette étanchéité doit également être assurée au niveau du
seuil afin d’améliorer de façon significative le niveau d’isolation acoustique. Il faut également
utiliser une serrure étanche. La boîte aux lettres située dans la porte devra garantir un bon
niveau d’isolation acoustique de l’ensemble ou être placé en dehors de la porte. Si on veut
améliorer le niveau d’isolation acoustique d’une porte existante, on agira sur ces trois
éléments, masse, étanchéité périphérique et des quincailleries (serrure et boîte aux lettres).
Pour les parties vitrées, on choisira un vitrage acoustique feuilleté pour des raisons de
sécurité. Attention que ces modifications solliciteront davantage les charnières. Selon le cas,
l’installation d’un sas par la pose d’une seconde porte à l’intérieur reste bien entendu à
envisager.


Canalisations
Désolidariser les canalisations par rapport à la structure du bâtiment (murs, planchers, etc.) au
moyen de colliers et fourreaux en matière résiliente
 Appareils sanitaires
o Choisir des appareils silencieux et émettant peu de vibrations.
o Désolidariser les appareils sanitaires par rapport à la structure du bâtiment.
o Eviter de placer le local émetteur près d’une chambre.
o Mettre en œuvre des séparations présentant un indice d’affaiblissement acoustique élevé.

 Equipements de chauffage
o Prescrire des équipements techniques dont le niveau sonore est faible, émettant peu de
vibrations. o Mettre en œuvre un capot autour d’un brûleur. Cette solution, légère, n’est pas
toujours à toutes les fréquences.
o Désolidariser les appareils par rapport à la structure du bâtiment au moyen de plots ou
fixations antivibratoires.

 Equipements de ventilation
Munir les conduits et les bouches de ventilation de silencieux. o Réaliser des entrées d’air
acoustiques qui permettent le passage de l’air, mais limitent les entrées sonores par des
chicanes et des matériaux absorbants le long du trajet. o La vitesse de l’air dans les conduits
sera de 3 à 4 m/s maximum. Ces conduits doivent PAGE 21 SUR 22 – ASSURER LE
CONFORT ACOUSTIQUE – JUILLET 2010 GUIDE PRATIQUE POUR LA
CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
RECOMMANDATION PRATIQUE CSS05 être étanches. o Désolidariser les conduits des
planchers par un matériau antivibratoire. o Proscrire deux bouches situées au même niveau,
sur le même conduit de ventilation, desservant deux appartements différents. Les bouches
doivent être éloignées de 5 mètres minimum. Le mieux est de séparer les conduits et de
desservir les étages pairs avec un conduit et les étage impairs avec l’autre conduit. o Eviter les
gaines en matériaux rigides et légers. Préférer l’utilisation de matériaux lourds ou de plusieurs
plaques de (fibro) plâtre entre lesquelles est placé un isolant compressible (ex. de la laine de
mouton, minérale, chanvre,…)

IV. Règlementation de l’ Isolation acoustique:


A. Au Maroc :
NM 10.1.009 2014 Spécifications pour éléments de maçonnerie Éléments de
maçonnerie en béton de granulats (granulats courants et légers)
Domaine d’application : Cette Norme Marocaine spécifie les caractéristiques et les
exigences de performances des blocs en béton de granulats fabriqués à partir de
granulats courants et légers ou une combinaison des deux, utilisés, exposés ou non,
en maçonnerie courante ou de parement, porteuse ou de remplissage uniquement,
dans des bâtiments ou des ouvrages de génie civil. Les blocs conviennent pour toutes
les formes de murs, y compris les murs à simple ou double paroi, les conduits
extérieurs de fumée, les cloisons, les murs de soutènement et de soubassement. Ils
peuvent constituer une protection contre les incendies, une isolation thermique et
acoustique et constituer une absorption acoustique.
PLAN SECTORIEL « ECO-CONSTRUCTION ET BÂTIMENT DURABLE »
MAROC | 2016 (V.1.3. ) Règlementation Acoustique (RA)
Le Laboratoire Public des Etudes (LPEE) est missionné par le Ministère de l’Habitat
pour créer la Règlementation Acoustique (RA) marocaine. L’Objectif étant :
 Etablir un diagnostic exhaustif des normes existantes en matière d’acoustique dans
le secteur du bâtiment au Maroc ;
 Définir les indicateurs acoustiques à mesurer pour caractériser l’acoustique d’un
bâtiment. Ces indicateurs concernent aussi bien la correction acoustique que
l’isolation acoustique (vis-à-vis du bruit extérieure du bâtiment et vis-à-vis du bruit
intérieur) ;
 Définir les seuils minimaux de ces indicateurs pour un confort acoustique par type
de bâtiments (pour l’isolation et pour la correction) ;
 Mettre en place un protocole de contrôle des performances acoustiques des
bâtiments. Ce protocole s’appuiera sur la normalisation marocaine existante ou à
défaut sur la normalisation internationale.
B. En France :
 Arrêté du 27 novembre 2012 relatif à l'attestation de prise en compte de la
réglementation acoustique applicable en France métropolitaine aux bâtiments
d'habitation neufs
 Décret n° 2011-604 du 30 mai 2011 relatif à l'attestation de prise en compte de
la réglementation acoustique à établir à l'achèvement des travaux de bâtiments
d'habitation neufs

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