Cep 64
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Dominique Tassot
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1 À notre connaissance, les seuls articles publiés dans des revues à comité
de lecture et qui remettent en cause le principe de superposition (en tant
que principe), sont ceux de Lithology and Mineral Resources sur les
travaux de Guy Berthault et de ses émules.
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6
le classe près de ces deux espèces comme nouvelle forme à part
possédant une nouvelle combinaison de structures »
(p. 50).
À titre d’exemple, est discutée l’apparition de la plume, donc le
passage entre le reptile (en l’occurrence le dinosaure) et l’oiseau. Or
ici, la chronologie conventionnelle fait de l’Archéoptéryx (125150
millions d’années ou MA) un contemporain des dinosaures (210-65
MA). De là cette exclamation : « Comment se fait-il que les premiers
oiseaux soient aussi vieux que les animaux dont on suppose qu’ils
descendraient ? » (p. 53).
Comment ne pas saluer cette approche critique dans un manuel
qui, cette fois, invite les lecteurs à réfléchir sur les données, signale
les insuffisances des explications théoriques (qu’il faut cependant
apprendre) et reste ainsi ouvert à de nouvelles approches ?
À propos de la différence entre la croissance de l’embryon à
l’intérieur d’un œuf fermé chez les reptiles ou par échange
placentaire chez les mammifères, le manuel montre bien la difficulté
: « Tout changement partiel dans les mécanismes conduirait
inévitablement à la mort de l’embryon aussitôt formé, car il n’aurait
pas le nécessaire pour subsister. Alors, il semblerait qu’un
changement radical du système de reproduction se serait produit de
façon brusque. Quel changement ? À l’intérieur de l’organisme de
la mère, quand elle-même était un embryon tout juste fécond ? Cela
s’appellerait une macromutation considérable qui est seulement de
l’ordre de l’imaginaire théorique : en effet cela reviendrait à dire
qu’un jour un reptile a donné naissance à un petit mammifère. De
plus, pour transmettre une modification à la génération suivante, il
faut que les deux, mâle et femelle, soient semblables ; donc qu’ils
soient, les deux à la fois, le produit d’une telle macromutation » (p.
63).
Nous n’avons pas la place de poursuivre à loisir un tel
commentaire page par page, mais ce qui a été dit suffit à montrer
comment l’apprentissage de la théorie mythologique (nécessaire
pour réussir aux examens) est ici donné avec le contrepoison d’une
réflexion critique, tant sur les faits que sur les raisonnements
(explicites ou implicites) tenus dans le cadre de l’évolutionnisme.
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6 Cette subtile distinction entre vérité et validité aurait un sens pour une science
théorique qui propose ses productions comme un modèle approximatif du réel.
Mais l’Évolution est présentée dans les programmes comme une réalité
historique : alors une telle distinction n’a pas lieu d’être.
7 Pourquoi faudrait-il s’imposer de théoriser un phénomène qui n’existe pas ?
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versets. Une telle répétition de la formule « selon son espèce » dénote une
insistance inaccoutumée, que l’exégète ne peut écarter d’un revers de main –
pour s’en débarrasser – sous le faux prétexte d’un style poétique dans ce
passage, puisqu’il s’agit en l’occurrence de prose hébraïque.
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10À noter, concernant les « types » créés par Dieu au Commencement, que le
mot hébreu myn en Genèse 1, généralement traduit par « espèce », peut
correspondre à des taxons différents des espèces de notre classification usuelle,
en particulier chez les plantes où il s’agirait plutôt du « genre ».
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pratiques entre science et foi. Ils citent alors la règle posée par saint
Augustin (et redonnée par Léon XIII dans Providentissimus Deus):
« Mais pour ce que nos adversaires tireront de certains de leurs
livres, et qu’ils invoqueront comme étant en contradiction avec ces
Saintes Lettres, c’est-à-dire avec la foi catholique, montrons-leur
qu’il s’agit d’hypothèses, ou que nous ne doutons nullement de la
fausseté de ces affirmations » (p.161).
Se rencontrent ici deux difficultés. La première est que les
évolutionnistes ne considèrent pas leur idée comme une hypothèse,
mais comme un fait indiscutable. Même si l’Évolution ne se
présente pas comme une arme contre la foi, les propagandistes
athées s’en servent bien comme d’une arme (par destination et non
par présentation) ; dès lors, il sera très difficile de leur expliquer qu’il
s’agit d’une hypothèse, d’autant plus que Jean-Paul II en personne
passe pour avoir déclaré le 22 octobre 1996, dans une lettre à
l’Académie pontificale des Sciences : « l’Évolution est plus qu’une
hypothèse11. »
La seconde difficulté est que cette traduction moderne de
Providentissimus est erronée : la notion d’« hypothèse » ne figure ni
de près ni de loin, dans l’original latin. Saint Augustin écrit en
réalité: « Montrons de quelque manière (aliqua etiam facultate
ostendamus) ou croyons indéfectiblement que c’est absolument faux
».12 C’est dire que ce grand penseur chrétien est si persuadé de
l’inerrance littérale de la Bible qu’il n’envisage même pas la moindre
concession à l’adversaire, si ce n’est sa propre insuffisance à réfuter
l’objection (il s’agit pourtant ici d’une objection considérée comme
scientifiquement certaine).
Quant au second moyen – l’inculture de l’hagiographe – nos
auteurs pensent pouvoir l’étayer grâce au document fourre-tout
publié en 1993 par la Commission biblique pontificale :
L’interprétation de la Bible dans l’Église.
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passages authentiques des Livres saints peuvent contenir quelque
erreur, pervertissent la notion catholique de l'inspiration divine ou
font de Dieu lui-même l'auteur de cette erreur12. »
Même si la « dictée » évoquée par saint Grégoire n’est pas la dictée
servile d’un écolier, il est clair que pour Léon XIII, l’existence d’un
auteur humain n’entraîne aucune restriction à la négation de toute
erreur, fût-elle de détail, dans les textes originaux de la Bible.
Autant le Congrès fondamentaliste américain de Niagara
Falls correspondait à une communauté précise, unie autour de cinq
points fondamentaux (l’inerrance verbale de l’Écriture, la divinité du
Christ, etc.), autant le “fondamentalisme” stigmatisé par nos auteurs
est un épouvantail, un repoussoir fictif, dont les arguments n’auraient
pas même à être examinés puisque leur condamnation par la
Commission biblique en dispense. Et le manuel va conclure sur ce
paragraphe : « L’Église catholique rejette toute forme de
fondamentalisme qui mélange les domaines et revendique une
lecture littéraliste de la Bible13, ne tenant compte ni de sa nature ni
de ses conditionnements historiques. Le créationnisme, qui, au nom
d’une prétendue fidélité au texte inspiré, refuse toute possibilité
d’évolution des espèces au texte inspiré, n’est en rien conforme à la
doctrine catholique » (p. 228).
Mais quelle doctrine catholique : celle de la Commission
biblique de 1993 ou celle de Léon XIII ? Telle est bien la vraie
question.
Il est un autre point que nos auteurs philosophes auraient dû
noter. Pour elles, les « créationnistes »14 poussent le ridicule au point
d’être « fixistes ». Or il n’existe aucun naturaliste qui ait jamais
donné dans la définition caricaturale toujours sousentendue quand il
discrédit sur la notion de Création à laquelle elles restent à juste titre attachées.
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terme par le petit Larousse. Mais tout n’est pas compatible avec la
doctrine catholique de la Création telle qu’elle a été définie de
manière précise et circonstanciée par le Magistère.
On aurait donc aimé que les auteurs commentassent avec
leur sagacité habituelle la définition irréformable de la Création
donnée en 1215 par le concile de Latran IV15, avec ses conséquences
qu’il nous revient de méditer quant à la grandeur de Dieu « créateur
de toutes les choses visibles et invisibles, spirituelles et corporelles,
qui, par sa force toute-puissante, a tout ensemble (simul) créé de
rien (de nihilo) dès le commencement du temps 16 (ab initio
temporis) l’une et l’autre créature, la spirituelle et la corporelle,
c’est-à-dire les anges et le monde, puis la créature humaine faite à
la fois d’esprit et de corps » (DS 800).
On comprend que Dominique Spisan et Eva Dejoie aient eu
souci de ne pas défier le Goliath de l’Éducation nationale. Mais en
restant à mi-chemin, leur mariage de la carpe et du lapin, même
conforme aux circulaires administratives, ne pourra prétendre aux
fruits intellectuels d’une vraie critique de l’évolutionnisme : celle qui
remonte aux hypothèses scientifiques fausses qui, depuis deux
siècles, ont maquillé le mythe en théorie.
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SCIENCE ET TECHNIQUE
« Les rationalistes fuient le
mystère pour se précipiter dans
l’incohérence. »
(Bossuet)
Françoise Joët18
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biologique. Les faits sont racontés dans un livre qui fait froid dans le
dos21.
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Vaccins et autisme24
Les causes de l’autisme sont multiples et ses manifestations
diverses. Une des causes évoquées dans les travaux scientifiques est
l’encéphalite post-vaccinale. L’autisme résulte de mutations
23 www.immunizationinfo.org/issues/vaccine-component/human-
fetal-
links-some-vaccines
24 Se reporter, dans Le Cep, aux deux articles de Sylvie Simon : “Autisme et
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Dr Jeffrey Tomkins26
Présentation : Dans Le Cep n°62, Hugh Owen avait montré comment l’idée
qu’il pût exister de larges portions du génome sans utilité, était une simple
conséquence de l’évolutionnisme : pourquoi perdre du temps à découvrir des
fonctions inconnues de telles séquences opaques, s’il s’agit simplement de
portions qui auraient été fonctionnelles, mais il y bien longtemps chez de
lointains ascendants de l’espèce actuelle ?
Heureusement, la recherche sur l’ADN non-codant s’est poursuivie, chez
l’homme du moins, dans le cadre d’un vaste programme international,
ENCODE, et nous sommes sûrs, désormais, que la totalité de l’ADN génomique
est transcrit, même si les ARN de transcription ont d’autres missions que le
codage de protéines. On trouvera ici quelques conclusions auxquelles
conduisent les comptes-rendus publiés entre 2007 et 2012 sur le projet
ENCODE. On en retiendra que le codage des protéines n’est qu’une des
nombreuses fonctions assignées à la transcription de l’ADN.
25 Repris de Acts and Facts, vol. 41, n° 11, novembre 2012. Aimablement
traduit par Claude EON.
26 Docteur (PhD) en génétique.
27 The ENCODE Project Consortium. 2012. “An integrated Encyclopædia of
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d'un type ou d'un autre, et nous savons maintenant où ils se trouvent,
ce qui se lie à eux, ce que sont leurs associations etc. »4
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« Je Te loue d'avoir fait de moi une telle merveille
Tes œuvres sont admirables ! » (Ps 139, 14)
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Dr Jean-Maurice Clercq
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37Il n’y avait eu qu’une seule ordination entre 1805 et 1845. Il serait plus
exact de dire qu’il y eut 14 ordinations de 1845 à 1895 et 46 ordinations
de 1895 à 1965.
38 Nous ne pouvons proposer que les chiffres de 1965
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par trois soldats gardant les otages. Ils tuèrent la sentinelle par
surprise avant de s’enfuir.
Six des sept otages (le dernier, blessé, était inconscient)
réussirent à s’échapper. Au retour de la compagnie, la pire des
vengeances était à craindre. Un prêtre originaire de Pouzauges,
professeur d’allemand, et par bonheur en vacances dans sa famille,
intervint au péril de sa vie et réussit à convaincre les officiers
allemands de n’effectuer aucunes représailles et de permettre au
blessé d’être conduit dans une clinique pour y être soigné. C’est
ainsi que Pouzauges fut sauvé des flammes et que la vie de ses
habitants fut préservée. Les Pouzaugeais y virent la protection
maternelle de Notre Dame, d’autant plus que, l’année suivante, tous
les prisonniers, au grand complet, rentrèrent à Pouzauges40.
En 1963-64, des aménagements intérieurs de l’église Saint-
Jacques durent être entrepris en vue de gagner de la place, l’église,
pourtant spacieuse, devenait trop petite, malgré ses 800 places
assises et ses 3 à 4 messes dominicales pour une population totale
s’élevant à 4 800 habitants.
Ce rapide historique concernant l’évolution des
communautés catholiques et protestantes de Pouzauges montre un
indéniable virage après la Révolution. Après avoir dominé plus de
deux siècles, le culte réformé s’est très fortement étiolé. Deux
facteurs expliquent cette évolution : 1- le caractère dominant de ce
groupe avant d’être lui-même persécuté, ce qui amena des
expatriations (12,6% des familles protestantes) et donc une
réduction de ses membres ; 2- l’engagement actif du côté
révolutionnaire de l’ensemble de la communauté, ce qui se révéla
un mauvais choix politique en Vendée.
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Documents consultés
1- Archives départementales :
1.1- Registre municipal d'état civil de Pouzauges (période
révolutionnaire, Premier Empire).
offrandes de messes et les casuels, la Vendée est un des départements les plus
généreux de France (+ 37% au dessus de la moyenne nationale).
Le Cep n°64. 3ème trimestre 2013
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Bibliographie
1- ARTARIT Jean : ‘’Dominique Dillon, curé, vendéen et
révolutionnaire’’, La Roche-sur-Yon, Centre Vendéen de Recherche
Historique, 1995, 296 p.
2- BÉGAUD Jean-Marc, SARRAZIN Jacques & Valérie : ‘’Souterrains
refuges du canton de Pouzauges Vendée’’, Association pour le
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SOCIÉTÉ
« Il a plu à Dieu qu'on ne pût faire aucun bien aux hommes qu'en les aimant.
» (P. Le Prévost)
Maciej Giertych44
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Le monde rétrécit
La mondialisation s'approche à grands pas.
Progressivement nous devenons un village planétaire. Nous nous
intégrons à l'échelle mondiale. Nous voyageons sans cesse, pour les
affaires ou pour le tourisme, mais toujours plus loin, toujours plus
vite, toujours en plus grand nombre. À quoi ressemblera ce monde
globalisé qui s'approche ?
Cela dépend de nous. Avons-nous quelque plan particulier à
cet égard ?
Peut-être d'autres en ont-ils un qu'ils mettent
progressivement en œuvre ? Nous n'aimons pas la plupart des
choses que nous voyons. Peut-être devrions-nous nous arrêter et
nous demander comment les choses devraient être pour que nous les
aimions. Je voudrais montrer ici comment je vois un globalisme
chrétien et entamer une discussion sur ce sujet.
Je commencerai par rappeler la plus importante loi de
l'Histoire découverte par l'historien et philosophe polonais Feliks
ayant passé, enfant, les années de guerre à Londres où son père avait émigré
avec le gouvernement polonais en exil. Député européen, avec un fils Vice-
premier ministre, il causa quelques émotions à Bruxelles en 2006, par sa mise
en cause de l’évolutionnisme dans l’enseignement (cf. Le Cep n°38, p. 3) et
par sa défense d’une vision chrétienne de l’Europe (cf. Le Cep n° 40 et 41).
Le Cep n°64. 3ème trimestre 2013
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45Cf. Le Cep n°40 (pp. 62-74) et n°41 (pp. 58-75). Dans le même ordre
d’idées, signalons la traduction en anglais réalisée par Maciej GIERTYCH
d’une œuvre importante de Feliks KONECZNY: The Jewish Civilization,
Komorów, ANTYK, 2012, 1 100 p. (antyk2@tlen.pl).
Le Cep n°64. 3ème trimestre 2013
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Nous ne voulons pas que l'État se mêle de notre vie religieuse, mais
nous voulons que l'État défende notre droit de pratiquer librement
notre religion.
Dans notre tradition, ce qu'enseigne l'Église ne regarde pas
l'État. D'un autre côté, l'Église a le droit mais aussi le devoir
d'intervenir lorsque, dans l'État, les choses ne se passent pas
correctement, lorsque la loi morale est transgressée. C'est ainsi que
nous comprenons le rôle politique de l'Église, sa place dans le
domaine public. Nous aimerions voir ces mêmes relations en
vigueur dans le monde entier. Nous devons combattre partout les
tendances à nationaliser la religion, à laisser réglementer les
religions par le gouvernement. Nous voyons combien il est difficile
pour les Chinois d'accepter les nominations d'évêques faites par le
Vatican, et d’admettre que celui-ci ne reconnaisse pas ceux qui sont
nommés par le gouvernement. Nous voyons qu'en Russie l'Église
orthodoxe est toujours soumise au gouvernement du moment ; nous
n'y entendons jamais parler de protestation ecclésiastique sur aucun
sujet. D'un autre côté, nous sommes impressionnés par la ténacité
avec laquelle l'épiscopat américain dit « Non ! » au gouvernement
d'Obama à propos de l'assurance obligatoire pour la stérilisation et
la contraception. L'Église doit avoir le courage de critiquer le
gouvernement. C'est ce genre de relations que nous aimerions voir
dans le monde entier.
Aujourd'hui les conversions ne sont pas jugées
acceptables ; on critique le prosélytisme. Cependant cette critique
ne vise que le travail missionnaire de l'Église catholique, que ce soit
en Russie, en Inde, en Chine ou dans le monde islamique. Les
musulmans sont très bruyants pour étendre leur foi et gagner des
adhérents. Cependant ils punissent de mort leurs apostats.
Toutes les religions ne sont pas missionnaires (par exemple
le judaïsme), mais il est dans notre tradition européenne d'accepter
la présence active de missionnaires de toute les croyances. Nous
admettons les conversions des nôtres, mais nous aimerions avoir le
droit de faire œuvre missionnaire dans les autres parties du monde.
Nous devons demander fermement que le travail missionnaire soit
accepté et non considéré comme quelque chose de négatif. Nos
missions catholiques ont apporté non seulement le Christ mais
Le Cep n°64. 3ème trimestre 2013
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Démocratie
La démocratie est un concept remontant à la Grèce antique.
Cependant nous ne sommes pas seulement héritiers de l'Antiquité
mais aussi des idées modernes sur la démocratie qui se sont
développées progressivement en Europe, d'abord en Pologne et en
Angleterre, puis aux USA. Finalement, les républiques ont remplacé
les monarchies absolues dans toute l'Europe. L'État est devenu
chose publique (res publica). Dans le reste du monde, partout où la
pensée politique européenne a pénétré, des démocraties sont
installées. Ce n'est pas facile, mais même des pays absolutistes tels
que la Russie ou ceux d'Asie Centrale suivent le rituel de "l'élection"
et du "changement de gouvernement".
Au cœur de la démocratie est la règle de la représentation, ce
qui signifie que la population a la possibilité de choisir ses
représentants aux assemblées législatives et d'avoir un exécutif de
son choix. La séparation de ces deux pouvoirs est une invention
européenne. Invention européenne également : la séparation du
pouvoir judiciaire et son indépendance des deux autres pouvoirs.
Ces principes sont aujourd'hui promus dans le monde entier par
l'Occident.
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Subsidiarité
Selon l'enseignement social de l'Église catholique, la norme
de la subsidiarité est obligatoire. Dans le monde occidental tous
l'acceptent officiellement et la respectent. Le but est de s'assurer
qu'une compétence supérieure ne s'occupe pas d'affaires qui peuvent
être traitées facilement par une compétence inférieure. Prenons la
construction de routes: la région ne devrait pas se mêler des routes
départementales, l'État des routes régionales, l'Union européenne
des routes nationales, etc.
Évidemment, lorsque sont en jeu des intérêts dépassant les
intérêts locaux, les décisions doivent être prises à un niveau plus
élevé. L'autonomie devrait être aussi large que possible. C'est la
force des autonomies qui détermine la force sociale, la force civile.
Malheureusement en Occident il y a aujourd'hui une
tendance de l'autorité centrale à se mêler de presque tout. La
centralisation vient de la civilisation byzantine 47 , également
47
Ndlr. Sur cette notion de civilisation « byzantine » inspirée de Koneczny
(et prégnante en Russie), se reporter aux articles du Cep signalés à la note 3.
Le Cep n°64. 3ème trimestre 2013
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L'économie
Le Cep n°64. 3ème trimestre 2013
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Le droit romain
Le droit européen dérive du droit romain. Il y a certaines
règles de ce droit que les étudiants doivent apprendre par cœur: lex
retro non agit (la loi n'agit pas rétroactivement), audiatur et altera
pars (écoutons l'autre partie), nemo judex in causa sua (personne
n'est juge de sa propre cause), et beaucoup d'autres. Nous aimerions
voir ces règles du droit romain, qui ont fait leurs preuves, s'appliquer
dans le monde entier.
Mais nous voulons quelque chose de plus. Dans le droit
romain existait ce que l'on appelle le dualisme de la loi: le droit
public et le droit privé règnent côte à côte, indépendants l'un de
l'autre. Le droit privé est la règle interne à diverses associations,
alliances, guildes, corporations, universités, partis politiques,
confessions, etc. L'État n'a pas à y intervenir. Cette séparation entre
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Police mondiale
Remarquons que toutes les guerres conduites par les USA
se terminent par l'entraînement de la police locale et d’un personnel
Le Cep n°64. 3ème trimestre 2013
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L’oligarchie démocratique
Claude Polin49
Présentation : On comprend bien que ceux qui, comme Maciej Giertych, ont
vécu sous le joug soviétique ou dans les pays satellites, apprécient la
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4 À vrai dire il y en a deux, car si tous les citoyens sont souverains, d’où vient
qu’ils soient cependant dans la nécessité d’obéir à des règles, fussent-elles des
règles qu’ils se sont données à eux-mêmes ? Je la laisse de côté, car elle ne
concerne pas directement la question de la volonté générale. Au demeurant elle
n’est pas si difficile à résoudre. Dire que l’homme a pour seule nature d’être
libre, ce n’est pas dire seulement qu’il n’est de loi légitime a ses yeux que celle
qu’il se donne à lui-même, ce qui est l’adage habituel, c’est dire tout
simplement qu’aucune règle ne lui est proprement naturelle, et que s’il s’en
donne, c’est parce qu’il y est contraint. On devine aisément d’où vient la
contrainte : aucun homme ne peut vivre aux côtés de ses semblables sans que
sa liberté soit contrainte de s’arrêter où commence la liberté d’un autre : qu’il
accepte la contrainte et les règles qui en procèdent ne signifie nullement qu’il
aime les règles qu’il s’engage à suivre. Contrairement à la croyance naïve
courante, ce n’est donc pas tout que les citoyens se donnent des lois eux-
mêmes, encore faut-il qu’ils aient chacun envie de les respecter ; et comme leur
nature n’est pas de les vouloir, puisqu’ils veulent seulement être libres, le bon
sens impose de penser que toute société contractuelle constitue un curieux
mélange d’anarchisme et de despotisme, et même de despotisme policier. Une
société contractuelle est anarchique, parce que nul n’y consent aux lois sinon
parce qu’il comprend qu’il est dans son intérêt qu’il y en ait, sans pour autant
qu’il soit incliné à les suivre dès qu’il peut échapper au regard d’autrui ; mais
despotique aussi parce que, la peur du gendarme constituant dans ces
conditions le ressort principal du respect des lois, tous sont par là même portés
à juger qu’il n’y a jamais assez ni de lois, ni de gendarmes pour contenir la
liberté de nuire d’autrui ; et même policière enfin, parce que rares sont encore
ceux qui osent faire le mal en pleine lumière, de sorte que tous souhaitent que
rien n’échappe à l’œil des gendarmes, encore que chacun espère bien leur
échapper quant à lui. Il y a certes une différence de degré, mais pas de nature
de la démocratie non-communiste à la démocratie populaire.
Si le peuple n’est jamais que la somme des citoyens qui le
composent, si le peuple n’est souverain qu’autant que chaque
citoyen l’est, ou veut l’être à travers lui, proclamer le peuple
souverain, c’est proclamer chaque citoyen justifié à vouloir ce qu’il
veut, c’est-à-dire infaillible : ce n’est pas qu’il soit miraculeusement
doué d’omniscience, c’est simplement que du fait qu’il veut, comme
Le Cep n°64. 3ème trimestre 2013
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ordre et aussi que chaque homme avait pour nature d’y prendre place, et
non de prendre son bon plaisir pour loi. Ce qui, le désordre régnant souvent
dans les choses humaines, conduisait donc à croire encore qu’il y avait deux
hommes en chaque homme, l’un sauvage et ami de la démesure, sans autre loi
que celle de ses passions, se croyant seul maître à bord et libre de voguer à sa
guise, l’autre capable de penser, c’est à dire attaché à découvrir sa place dans
un monde où chaque chose devait avoir une place. Est-il besoin d’ajouter que
l’homme ne semblait pouvoir être pleinement homme que si la pensée
l’emportait en lui sur la passion ?
Or le dogme de la souveraineté du peuple, dont la mentalité moderne
procède, relève d’une conception des choses exactement inverse. Il est fini, le
temps où l’on croyait que l’homme avait pour vocation de trouver sa place
dans un monde qui lui en aurait réservé une. L’homme moderne se veut
d’abord souverain, c’est-à-dire libre d’une liberté qui n’a d’autre limite
qu’elle-même. C’est donc un être pour qui la notion de nature, que ce soit la
sienne ou celle des choses, se réduit à celle d’un donné, essentiellement
neutre, qu’il peut modeler à sa guise (la nature extérieure lui paraît faite pour
qu’il s’en serve – en l’économisant au besoin – et il ne conçoit pas d’avoir lui-
même d’autre nature que d’être libre). L’homme moderne n’est pas d’abord
soucieux de réfléchir pour savoir ce qu’il doit vouloir, il commence par
vouloir et ensuite réfléchit au meilleur moyen de faire ce qu’il veut ; il ne croit
53On dira peut-être que les hommes obéissent le plus souvent à leur intérêt
particulier, et qu’il suffit donc qu’ils aient les mêmes pour agir de concert :
« S’il n’y avait pas quelque point dans lequel tous les intérêts s’accordent,
nulle société ne saurait exister », affirme Rousseau, mais pour se démentir lui-
même presque aussitôt : « s’il n’est pas impossible qu’une volonté particulière
s’accorde sur quelque point avec la volonté des autres citoyens, il est
impossible au moins que cet accord soit durable et constant ». Et il a raison :
comment en effet en irait-il autrement dès l’instant que l’individu n’est plus
qu’une volonté dont toute la nature n’est que de vouloir, c’est à dire de
pouvoir vouloir n’importe quoi et à chaque instant autre chose ?
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plus qu’il faille bien juger pour bien faire, mais qu’il suffit de vouloir pour
vouloir tout ce que l’on doit vouloir.
La volonté générale est une chose qui a autant de chances
d’exister qu’un cercle carré. Ce n’est même pas un être de raison,
c’est un oxymore.
Dès lors il reste à comprendre pourquoi, si c’est une fiction,
on ne cesse depuis deux siècles de faire comme si c’était une norme
à laquelle nul ne pourrait songer à déroger – un dogme sacré ; et
aussi par conséquent, comment elle peut si couramment passer pour
une réalité. On va voir que les deux questions n’en font qu’une.
4
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arbitraire du pouvoir détenu par quelques-uns : cela est faux car les lois et les
constitutions sont l’œuvre de ceux qui sont au pouvoir, ou si elles ne le sont
pas, peuvent être modifiées à loisir par ceux qui sont momentanément censés
incarner la souveraine toute-puissante du peuple. Invoquer une constitution,
c’est invoquer la raison du plus fort, c’est-à-dire de celui qui a su, par quelque
moyen que ce soit, loi électorale ou propagande, le mieux faire passer sa
volonté particulière pour la volonté de tous.
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chacun est mieux respectée que dans tout autre. Il est remarquable
que ce régime d’usurpation systématique n’ait pratiquement que des
complices. (« La démocratie est le pire des régimes à l’exception de
tous les autres. »)
On ne saurait, je le répète, s’en étonner. De manière
générale, le citoyen moyen est attaché plus qu’à toute autre chose à
son statut de souverain, même virtuel, que symbolise entre autres
son statut d’électeur: l’art politique en démocratie est d’abord l’art
de flatter l’ego du citoyen moyen, de sorte que quand même celuici
se fait esclave, il croit ne l’être pas parce qu’il a choisi de l’être.
Ôtez la naïve vanité du citoyen moyen, et le système des partis
s’écroule en même temps que le culte de la volonté générale.
L’attrait du mirage l’emporte sur l’évidence de la réalité : j’aime la
volonté générale parce qu’après tout c’est censément la mienne.
Cependant elle ne l’est pas toujours. Un parti ne fait jamais
l’unanimité, et une partie du peuple demeure toujours mécontente
de ceux qu’elle n’a pas choisis : on entend alors clamer que le peuple
est trompé, que le peuple est trahi. Cependant, si l’on entend
dénoncer la tyrannie, on ne verra jamais qu’on s’attaque à son
principe. Tout se passe comme si tous les citoyens, plus ou moins
conscients de ne jamais pouvoir s’unir en une authentique volonté
générale, entendaient cependant en cultiver le mythe pour
l’excellente raison qu’ils ne voient pas d’autre moyen, ou de moyen
plus efficace, de faire prévaloir leur volonté particulière sinon
aujourd’hui du moins demain. À la différence des démocraties
communistes, où la majorité préférait l’égalité dans la pénurie à
l’inégalité dans une plus grande aisance, dans les démocraties qui
ne sont pas communistes, les citoyens cherchent surtout à vivre les
uns au dépens des autres, et le système des partis garantit toujours à
une fraction du peuple de se faire entretenir par l’autre au nom de
l’intérêt de tous. Ainsi la dénonciation de l’usurpation est-elle
parfaitement compatible avec son maintien, c’est-à-dire avec la
sacralisation d’une volonté générale.
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BIBLE
« Avant que ne passent le ciel et la terre, pas un iota, pas un menu trait ne
passera de la Loi, que tout ne soit accompli. » (Mt 5, 18)
La Libre-pensée et l’évolutionnisme
selon Mgr Orazio Mazzella (1860-1939)57
Fabrizio Cannone
Introduction
L'éminente figure de Mgr Orazio Mazzella serait restée
probablement ensevelie pour on ne sait combien de temps encore,
si le professeur Roberto de Mattei ne l'avait fait ressurgir des
archives de l'Histoire de l'Église, alors qu'il parlait sur RadioMaria
du tremblement de terre au Japon, considéré comme une possible,
sinon probable « punition divine » pour les péchés des hommes58.
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La Libre-pensée
Mgr Mazzella dessine, au premier chapitre de ce
remarquable ouvrage, tant les caractéristiques de la Libre-pensée
que sa genèse historique.
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on entend cette pensée qui s'est libérée, ou mieux, qui croit s'être
libérée de toute croyance, de toute foi au surnaturel et au divin.
La Libre-pensée, aujourd'hui, est une mentalité spéciale
qui admet comme principe absolu, comme axiome, que la foi
catholique est une illusion, un fanatisme, une superstition contraire
à la raison et à la science, et que – pour cette raison – toute
intelligence droite doit s'en libérer.
En d'autres termes, la Libre-pensée équivaut à ce que nous
appelons autrement, incrédulité, incroyance, naturalisme,
rationalisme, etc. » (p. 6).
Bref, le lecteur l'aura compris: la Libre-pensée condamnée
par l'évêque de Rossano coïncide à 99% avec notre actuelle Laïcité.
Elle en a toutes les caractéristiques et connotations, et présente
même, nous allons le voir, des origines intellectuelles identiques.
Selon notre prélat, les prémices de la Libre-pensée se
trouvent en réalité chez Abélard, Guillaume de La Porrée,
Pomponazzi et Bruno. Puis, à partir du XVIIe siècle, chez Grotius,
Toland, Hume et Voltaire. Une de ses composantes consiste dans
l'orientation criticiste des études bibliques qui démythisèrent les
Évangiles : Paulus, Strauss, de Baur. Puis la Libre-pensée explosa
avec Comte, d'Holbach, Diderot. Enfin Darwin « apparut comme le
Christophe Colomb du matérialisme athée » (p. 9).
Tels sont, selon Mazzella, les dogmes de la Libre-pensée
(que celle-ci soit de caractère déiste ou athée, tout comme il est
possible de distinguer, mais non de séparer Laïcité et Laïcisme): elle
« nie la divinité de la religion chrétienne. Qu'elle prenne la forme
du déisme, du panthéisme, du matérialisme, ou d'un nouvel
idéalisme, la Libre-pensée repose sur cette négation fondamentale.
Qu'elle soit plus proche ou plus éloignée de nous, la Libre-pensée
est toujours l'ennemie du Christianisme » (pp. 1213).
Et la morale de la Libre-pensée ? Cent ans après les
déclarations de l'évêque, cette morale est chaque jour plus diffusée,
promue, ouvertement imposée par les États démocratiques et par les
diverses organisations internationales (Onu, Otan, Unicef,
Amnesty, Grand-Orient, etc.). C'est « la soidisant morale
indépendante ou laïque, dans laquelle au Dieu législateur on a
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Conclusion
En 1913, un éminent prélat catholique, un savant évêque de
l'Italie méridionale combattait tant l'évolutionnisme philosophique,
sous forme de mythe du Progrès et de Librepensée, que
l'évolutionnisme scientifique, en niant, à la lumière de la foi et de la
raison, la réalité du passage d'une espèce à l'autre, et surtout des
espèces inférieures à l'homme. « Mais pourquoi ne pas ajouter que,
tandis que la foi de trois mille ans – c'est-à-dire depuis que Moïse
écrivait ces pages de la Genèse62 – reste intacte, telles ces colonnes
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De la merveilleuse perfection
des Œuvres de la Création63
John Ray
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l’ouvrage d’un Dieu. 64 On aurait beau leur dire que ce sont des
productions du hasard, ils s’en moqueraient, aussi bien que les
habiles philosophes, et traiteraient un raisonnement de cette nature
de folie et d’extravagance.
Les particularités, ou les choses contenues dans ce discours,
servent également à prouver l’existence de Dieu, et à découvrir
quelques-uns de Ses principaux attributs, comme Sa sagesse et Sa
puissance. En pourrait-on donner des marques plus évidentes que la
grande multitude des créatures, qui sont sur la terre, et la grandeur
immense des corps célestes, le soleil, la lune, et les étoiles ?
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Les doigts sont fortifiés par plusieurs os, qui forment des
jointures pour le mouvement, accompagnés de plusieurs muscles et
tendons, comme d’autant de poulies pour les courber circulairement
en avant, ce qui est très commode pour empoigner et tenir bien une
chose. Tout le monde en connaît si bien l’utilité, soit pour tirer ou
pour lever, soit pour tenir ferme toutes sortes d’instruments, ou pour
travailler à l’agriculture ou à tous les arts mécaniques, qu’il serait
inutile d’en faire le détail. De plus, chaque doigt a plusieurs muscles
pour étendre et ouvrir la main, et pour les faire mouvoir à droite et
à gauche : de sorte que cette division et ce mouvement des doigts
n’empêche pas qu’on ne se serve de toute la main pour aplanir, unir,
ou plier des habits, de même qu’à quelques usages mécaniques,
comme si elle était plate et étendue ; pour frapper, pétrir et choses
pareilles, comme si elle était raccourcie. Peut-on rien voir aussi de
plus merveilleux, que les tendons, qui servent à faire plier la
jointure du milieu des doigts, qui sont percés pour donner passage
aux tendons musclés qui tirent les jointure supérieures, et qui sont
tous serrés contre les os et attachés par des filets, de crainte qu’ils
ne s’élancent, et n’empêchent les mouvements de la main par leur
raideur ?
Les bouts des doigts sont armés d’ongles, comme les bouts
des cannes et des fourches le sont de cercles de fer. Ces ongles
servent d’ornement, aussi bien que de défenses, et ont plusieurs
autres usages. La peau qui couvre le bout des doigts est délicate et
d’un sentiment 67 exquis, pour nous aider à juger des choses que
nous manions. Au reste, si je voulais m’attacher à marquer en détail
tous les usages de la main, le temps me manquerait plutôt que la
matière. Elle nous sert aussi à faire toutes sortes d’ouvrages, à bâtir
une maison où nous habitons, à labourer la terre, à semer les blés, à
cultiver les vignes, les jardins et les vergers ; à retenir les grains et
les fruits ; à préparer les viandes, à filer, à travailler au métier, à
peindre, à ciseler, à graver ; et enfin à écrire, cet art divinement
67 Sensibilité.
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De Madame I. D. (Ardennes)
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De Madame C. D. (USA)
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De Monsieur A. T. (Paris)
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Bavardages inter-religieux
Michel Vienne
Église, épouse
Née du divin côté Nouvelle
Ève.
À présent..., hélas!
Ève est lasse
Tentée par le bavardage
Fruit défendu à la mode Ève
sort, se hâte, aborde
Près du puits...., des femmes
Vêtements bigarrés,
Jarres pesantes et vides
Sans mari...., sans joie.
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