Theorie Des PP
Theorie Des PP
Theorie Des PP
Contenu
Introduction ........................................................................................................................ 1 1- La notion de Partie Prenante ............................................................................................. 2 Gnalogie ........................................................................................................................ 2 Typologie ........................................................................................................................... 3 2- Les thories des Parties Prenantes ................................................................................... 4 La version normative.......................................................................................................... 4 La version descriptive ........................................................................................................ 4 La version instrumentale .................................................................................................... 5 Conclusion ............................................................................................................................ 6 Repres bibliographiques ...................................................................................................... 7
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MANAGEMENT
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TYPOLOGIE
En retenant la dfinition des parties prenantes de Freeman, qui sappuie sur le double critre peut affecter et peut tre affect par laction de lentreprise, on a affaire une conception large, qui englobe de nombreuses catgories de parties prenantes. On peut les reprsenter dans le schma suivant :
Le double sens des flches ne signifie cependant pas que linfluence est ncessairement rciproque : elle ne lest que potentiellement, ce qui signifie quune PP peut affecter lentreprise sans tre elle-mme affecte, et quinversement lentreprise peut tre affecte par une PP sans affecter elle-mme. De plus, leffet peut tre positif ou ngatif, constituer un danger ou une aide. Pour mieux apprhender la diversit des PP, des typologies ont t proposes, dont on peut retenir : 1. La distinction PP internes / PP externes o PP internes : propritaires, dirigeants, employs o PP externes : concurrents, consommateurs, gouvernements, groupes de pression, media, communaut 2. La distinction PP primaires (qui ont une relation contractuelle, formelle avec lentreprise) / PP secondaires (qui ont une influence plus distante et virtuelle). o PP primaires : propritaires, employs, fournisseurs, clients o PP secondaires : media, consommateurs, groupes de pression, gouvernements, concurrents, public et socit
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L A VERSION NORMATIVE
La version normative de la TPP vise (r)concilier les aspects thique et conomique. Lentreprise est considre comme une institution dont les buts dpassent la seule maximisation du profit, et incluent la prise en compte, si ce nest la satisfaction des intrts des parties prenantes. Chaque partie prenante mrite de la considration pour elle-mme, indpendamment de ce quelle peut apporter ou non lentreprise. On constate quil existe dans cette optique des impratifs moraux, une recherche du traitement quitable des individus, par consquent la qute dune bonne manire de traiter les parties prenantes. Cest en ce sens que la thorie est normative, et cest ainsi trs naturellement quelle se rfre des auteurs tels que Kant ou Rawls pour leurs crits philosophiques sur la morale ou la justice. Cest cette version normative qui est en premier lieu mobilise quand il sagit de donner un socle thorique la question de la responsabilit conomique et sociale de lentreprise (R.S.E.). On peut cependant dors et dj noter que les autres variantes de la TPP prsentent parfois aussi des aspects normatifs, par exemple dans la version utilitariste quand il sagit de dgager les bonnes pratiques en matire de management des parties prenantes.
L A VERSION DESCRIPTIVE
La version descriptive de la TPP repose sur une vision de la firme comme une constellation dintrts, complmentaires ou antagonistes, coopratifs et comptitifs (Moore, 1999). Elle vise analyser les relations entre lorganisation et son environnement, expliquer comment fonctionnent les processus de management, comment les intrts des PP sont effectivement pris en compte, la manire dont les PP affectent et/ou sont affectes par les dcisions organisationnelles. La version descriptive peut galement contribuer expliquer les conditions dmergence de nouvelles formes organisationnelles qui prennent davantage en compte les intrts de leurs PP. Elle se prsente donc comme une rponse la complexit croissante des organisations modernes et aux interrogations sur linfluence de ces organisations sur leur environnement et sur la socit. 4
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L A VERSION INSTRUMENTALE
La version instrumentale de la TPP repose principalement sur lide que les entreprises qui pratiquent le management des parties prenantes, toutes choses gales par ailleurs, seront plus performantes en termes de profitabilit, de stabilit, de croissance etc. 5. Les relations avec les PP ne sont pas envisages sous langle de la morale, mais des risques ou des opportunits quelles prsentent. On va alors chercher valuer lefficacit de telle ou telle pratique, dans le but den prescrire ou den dconseiller ladoption. Lobjectif est doffrir des outils aux dirigeants pour grer les relations avec les PP de manire amliorer la performance de leur entreprise. Le fait que les dirigeants doivent rpondre aux intrts de lensemble des PP (stakeholders), et non pas uniquement servir les intrts des seuls actionnaires (stockholders) permet de comprendre pourquoi la version instrumentale de la thorie des PP a pu tre considre comme une version largie de la thorie de lagence, qui comme on le sait se focalise dans sa version stricte sur la relation actionnairesdirigeants. En ce qui concerne les rsultats de cette version instrumentale, certains thoriciens de la TPP ont pu estimer que la coopration et la confiance avec les PP constituait un avantage concurrentiel, car elles limitent les cots lis leur comportement potentiellement opportuniste. Une tude (Kotter et Heskett, 1992) mene sur 200 entreprises aboutit la conclusion que la prise en compte par lentreprise des intrts des diverses PP nest pas incompatible avec le profit, et est mme favorable la performance. Dans ces conditions, lentreprise a donc tout intrt faire de la gestion de ses PP un aspect de son management stratgique. Sa prise en compte relverait alors dune mthodologie qui pourrait tre la suivante, daprs plusieurs auteurs dont Freeman lui-mme : identification des PP de lentreprise (qui sont-elles, quelles sont les coalitions formes entre les PP, quelles sont les PP potentielles ?) ; identification des intrts des PP (que veulent-elles ? quel pouvoir relatif dtiennentelles ? analyse des opportunits et dfis quelles reprsentent pour lentreprise (comment chaque PP est-elle susceptible daffecter lentreprise, comment lentreprise peut-elle les affecter ?) ; analyse des responsabilits (conomique, lgale, thique et discrtionnaire) de lorganisation envers ses PP ; mise en place dun plan stratgique pour tirer parti des opportunits et viter les menaces.
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CONCLUSION
Pour conclure cet aperu, on veut souligner que la thorie des parties prenantes, qui valorise lensemble des partenaires de lentreprise, et pas seulement les actionnaires, propose une vision largie de lentreprise, qui appelle une gouvernance partenariale en lieu et place de la traditionnelle gouvernance actionnariale, pour reprendre la distinction tablie par G. Charreaux. Il convient cet gard de resituer linfluence thorique de la TPP, qui reste, malgr son essor, minoritaire par rapport la thorie de lagence classique qui conoit la firme moderne comme devant tre entirement subordonne aux intrts des actionnaires 6. La valeur partenariale est certes de plus en plus reconnue, mais cest bien la valeur actionnariale qui prime dans les faits et les modles. En outre, la TPP ne constitue pas une rvolution par rapport au modle danalyse dominant, et sappuie tout comme la thorie de lagence sur une vision de la firme comme un nud de contrats. La diffrence, et cest la raison pour laquelle on a pu employer le terme de thorie de lagence largie, est que le nombre dagents impliqus est plus lev, mais lapproche reste contractualiste. Ds lors, le reproche qui a pu tre fait cette approche est de rduire le phnomne collectif de la firme des interactions qui seraient pour lessentiel librement consenties et formalises7. Se trouvent ainsi relgues au second plan, pour le moins, les questions des asymtries de pouvoir entre agents, du poids des institutions dans ltablissement et le contenu des contrats, du rle des conventions non contractualises entre acteurs. Finalement, la dimension normative semble bien prsente dans lensemble des thories des parties prenantes, et cest une norme dinspiration nettement librale, le systme conomique tant ramen des associations volontaires dadultes libres, responsables, coopratifs, consentants et complexes (Freeman, 2002). Cette vision de la firme comme nud de contrats nest pourtant pas ncessairement le fin mot de la thorie de lentreprise, mme si elle est dominante. On peut au contraire privilgier une approche qui confre lentit entreprise une paisseur, une autonomie, o elle est vue comme la runion de comptences varies (stratgiques, cognitives, financires) assurant sa prosprit. Le pouvoir qui revient aux dirigeants et aux administrateurs est alors orient non seulement vers la satisfaction des objectifs des propritaires de lentreprise, mais exerc au nom de lintrt de lentit, qui la fois, synthtise et dpasse lintrt de ses principales parties prenantes (actionnaires et salaris)8.
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REPERES BIBLIOGRAPHIQUES
1
A; Berle et G. Means, The Modern Corporation and Private Property, 1932 R.E. Freeman, Strategic Management : A Stakeholder Approach, 1984
S. Mercier, Lapport de la thorie des parties prenantes au management stratgique : une synthse de la littrature, 2001
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S. Mercier et J.P. Gond, Les thories des parties prenantes, une synthse critique de la littrature, 2004
5
Y. Pesqueux, S. Damak-Ayadi, La thorie des parties prenantes en perspective, 2004 M. Vujisic, Lentreprise doit-elle tre gre dans lintrt exclusif de lactionnaire ?, 2006 D. Cazal, La RSE et ses parties prenantes : enjeux sociopolitiques et contrats, 2006 M. Aglietta et A. Rebrioux, Les drives du capitalisme financier, 2004
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