Saint-Martin-d'Aubigny
Saint-Martin-d'Aubigny | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Coutances |
Intercommunalité | Communauté de communes Côte Ouest Centre Manche |
Maire Mandat |
Bruno Hamel 2020-2026 |
Code postal | 50190 |
Code commune | 50510 |
Démographie | |
Population municipale |
606 hab. (2021 ) |
Densité | 40 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 09′ 57″ nord, 1° 20′ 56″ ouest |
Altitude | 33 m Min. 10 m Max. 89 m |
Superficie | 15,16 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Coutances (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Agon-Coutainville |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mairie-saintmartindaubigny.fr |
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Saint-Martin-d'Aubigny est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 606 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 784 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Coutances à 15 km à vol d'oiseau[5], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 092,8 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Saint-Martin-d'Aubigny est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Coutances, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (51,8 %), prairies (39,1 %), terres arables (7,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes du latin médiéval ou de l'ancien français Albignio au XIe siècle, Albigneio vers 1175, Aubigni vers 1180, Sancti Martini de Albigneio vers 1280[14], Saint Martin d'Aubigny en 1793[15].
La paroisse était dédiée à Martin de Tours, un des principaux saints de la chrétienté, évêque de Tours au IVe siècle.
C'est une formation toponymique gallo-romane en -(i)acum, suffixe gaulois précédé du nom de personne Albinus[14], d'où le sens global de « domaine d'Albinus (Aubin) ».
Histoire
[modifier | modifier le code]En 1046, Guillaume d'Aubigny rejoint les barons du Cotentin en révolte contre le duc de Normandie, Guillaume le Bâtard. Fait prisonnier, il est emprisonné à Rouen, où il meurt[16].
Berceau d'une petite baronnie, le village est devenu celui d'une puissante famille anglo-normande après que Robert et Néel d'Aubigny, fils de Guillaume, aient accompagné Guillaume le Conquérant dans sa conquête de l'Angleterre et reçus de lui des fiefs outre-Manche. Néel d'Aubigny qui figure sur la liste de Dives possédait 120 domaines tant en Angleterre qu'en Normandie. La famille d'Aubigny porta le titre héréditaire de bouteiller des rois d'Angleterre[16]. En 1216, Philippe d'Aubigny qui avait pris le parti anglais vit ses domaines normands réunis à la couronne française[17]. Le nom d'Aubigny s'éteignit en Angleterre au XIIIe siècle avec Hugues d'Aubigny mort en 1243, célibataire, inhumé à Wymondham. Ses propriétés seront divisés et le château d'Arundel deviendra la possession des ducs de Norfolk[16]. Cependant, la famille d'Aubigny est, par une affaire de remariage et de changement de nom, directement impliquée dans la fondation de la « seconde » famille de Montbray.
En 1106, un Guillaume d'Aubigny se distingua à la bataille de Tinchebray[17].
Une foire annuelle qui se tenait à la Saint-Martin fut transférée à Périers[17].
La famille Pitteboult, anoblie en 1479, aux francs-fiefs, était originaire d'Aubigny, où elle tenait, des mains du duc d'Orléans, la fiefferme de la Pitteboudière (aujourd'hui la Pilboudière)[18]. Une partie du demi fief de haubert de la Hézardière centré sur Saint-Aubin-du-Perron s'étendait sur les paroisses d'Aubigny, Marchésieux et Boisroger[19].
La commune fusionne en 1813 avec Saint-Christophe-d'Aubigny.
Le village est bombardé le .
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | De gueules au lion d'or armé et lampassé d'azur. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2021, la commune comptait 606 habitants[Note 3], en évolution de +1,85 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[26].
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Ferme-manoir Mary des XVIe – XVIIe siècles, ancien château du XIe siècle de la famille d'Aubigny.
- Manoir de Quelette devenue une écurie de trotteurs.
- Ancien presbytère du XVIIIe siècle.
- Maison de la brique, ancienne briqueterie reconvertie en musée de la brique et de l'argile cuite.
- Chapelle Saint-Christophe des XIIIe – XIXe siècles, objet d'un pèlerinage. Elle abrite une statue de saint Christophe du XVIe et une cloche datée de 1676.
- Église Saint-Martin des XIe, XIIIe, XVIIe – XXe siècles avec des parties romanes. Le chœur a été reconstruit en 1944. L'édifice abrite un tableau Vierge à l'Enfant du XVIIe et une statue de saint Léonard ou saint Louis du XVIIIe classés au titre objet aux monuments historiques, ainsi qu'un bas-relief du XIVe et des fonts baptismaux du XIIe[16].
- Four à pain à la Vallée-Angot.
- Ancien moulin à eau.
- Étang des Sarcelles.
- Tannerie au bord de la Taute créée en 1952.
- Pour mémoire
- Commanderie templière signalée par Auguste Lecanu[27].
- Borne télégraphique sur la ligne Chappe.
- Moulin de Rohard, mentionné sur la carte de Cassini. En 1394, Louis d'Orléans le donna à Jehan de La Hézardière[28].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 213.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 569.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Saint-Martin-d'Aubigny sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
- « Orthodromie entre Saint-Martin-d'Aubigny et Coutances », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Coutances » (commune de Coutances) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Coutances » (commune de Coutances) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Martin-d'Aubigny ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Coutances », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Droz, , p. 1560.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Gautier 2014, p. 569.
- Delattre, 2002, p. 213.
- Jean Barros, Le canton de Barneville-Carteret (Côte des Isles) : Le patrimoine, t. 1, Valognes, Éditions de la Côte des Isles, , 391 p. (ISBN 2-9505339-1-4), p. 45.
- Michel Pinel (photogr. Patrick Courault), Châteaux et Manoirs de la Manche, t. 5, Rivages de France, coll. « Lumières et histoire », , 256 p. (ISBN 978-2-9561209-6-4), p. 86.
- Réélection 2014 : « Saint-Martin-d'Aubigny (50190) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Municipales à Saint-Martin-d’Aubigny. Bruno Hamel succède à Joëlle Levavasseur », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Christophe-d'Aubigny », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
- Auguste Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours…, Vol. 2, 1878, p. 353.
- Pinel 2023, p. 87.