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Saint-André-de-Bohon

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Saint-André-de-Bohon
Saint-André-de-Bohon
Le clocher complètement déporté de l'église.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Communauté de communes de la Baie du Cotentin
Maire
Mandat
Hugues Autard de Bragard
2020-2026
Code postal 50500
Code commune 50445
Démographie
Gentilé Bohonnais
Population
municipale
366 hab. (2021 en évolution de +9,58 % par rapport à 2015)
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 14′ 04″ nord, 1° 15′ 08″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 21 m
Superficie 10,43 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Carentan-les-Marais
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Carentan-les-Marais
Législatives Première circonscription
Localisation
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Saint-André-de-Bohon
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Saint-André-de-Bohon est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 366 habitants[Note 1].

Géographie

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La commune est au nord-ouest du pays saint-lois, dans le parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin. Son bourg est à 10 km au sud de Carentan, à 12 km à l'ouest de Saint-Jean-de-Daye, à 15 km à l'est de Périers et à 21 km au nord-ouest de Saint-Lô[1].

Les deux points culminants (21 m) se situent au centre-sud, à l'ouest du bourg, près du lieu-dit la Marrerie. Le point le plus bas, pratiquement au niveau de la mer, correspond à la sortie de la Taute du territoire, au nord.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 852 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont à 16 km à vol d'oiseau[6], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 890,0 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Au , Saint-André-de-Bohon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carentan-les-Marais, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (51,8 %), prairies (33,9 %), terres arables (14,3 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous la forme ecclesia Sancti Andree de Bohonnio en 1332[15].

La paroisse est dédiée à l'apôtre André.

L'origine du toponyme Bohon est obscure[16]. René Lepelley émet deux hypothèses : l'anthroponyme germanique Bodo ou le substantif gaulois dunon, « forteresse », « agglomération », précédé d'un élément indéterminé[17].

Le gentilé est Bohonnais[18].

Fief d'origine possible de la grande famille anglo-normande des Bohun, ou Bohon, dont descendent les Onfroy de Bohon du 1er au 10e du nom, et Marie de Bohun, mère d'Henri V d'Angleterre et qui se distinguèrent à Hastings en 1066[19].

Dans la première moitié du XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur du Hommet[20].

La division de Bohon en deux paroisses (Saint-Georges-de-Bohon et Saint-André-de-Bohon) s'est réalisée vers le XIIe siècle[21].

Politique et administration

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Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1793 1794 Gervais Antoine Boissel   Sieur de la Chênaie
         
1977 juin 1995 Émile Férey   Agriculteur
juin 1995 mars 2008 Félix Ledentu SE Agriculteur
mars 2008[22] mars 2014 Michel Anne SE Retraité de l'industrie et des services
mars 2014[23] En cours Hugues Autard de Bragard[24] SE  
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[24].

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

En 2021, la commune comptait 366 habitants[Note 3], en évolution de +9,58 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Saint-André-de-Bohon a compté jusqu'à 754 habitants en 1821.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
669675735754663659668706655
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
645607626616614607604565611
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
575601552469489462445390383
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
359318310297258264301307313
2015 2020 2021 - - - - - -
334361366------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) beurre d'Isigny et crème d'Isigny[29].

Lieux et monuments

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  • Église Saint-André du XVe siècle avec un avant-porche et fenêtres refaites au XXe siècle. Elle abrite un bas-relief médiéval classé en 1980 et le monument funéraire du XVe siècle de Jean Lesage et Jean Fevrie classés en 1982 au titre objet aux monuments historiques[30]. Le clocher du village, détruit par les bombardements lors de la Seconde Guerre mondiale, s'est effondré à sa reconstruction. Par prudence, il a été reconstruit à l'écart de l'église à l'angle du cimetière.
  • Manoir de Bohon.
  • Ruines du château de Taillis. Ancienne ferme reconstruite au XIXe siècle sous forme de « fort »[21].
  • Maison de l'Ange du XIXe siècle. La demeure, ornée d'éléments de zinguerie, propriété du conseil départemental de la Manche, abrite la Conservation des antiquités et objets d'art de la Manche[31]. Elle a été aménagée par Jules Lécuyer, neveu de Pierre Étienne Joseph-Lafosse, après 1869, ayant fait fortune dans les courses avec son cheval Phaéton et qui sur les conseils de son oncle implante un jardin de plantes exotiques[32]. Elle fut au XXe siècle, la possession du Dr Le Melletier[21].
  • Réserve naturelle régionale des marais de la Taute.
Pour mémoire
  • Motte castrale rasée en bordure du marais de la Taute[33], signalée par Charles de Gerville. La motte se trouvait à la limite du haut pays et du bas pays, inondé en hiver, à proximité de la rivière Taute[34] et elle se voyait encore au XIXe siècle[19].

Activité et manifestations

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Personnalités liées à la commune

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 188.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 499.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Population municipale 2021.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  6. « Orthodromie entre Saint-André-de-Bohon et Sainte-Marie-du-Mont », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Ste Marie du Mo » (commune de Sainte-Marie-du-Mont) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Ste Marie du Mo » (commune de Sainte-Marie-du-Mont) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « La grille communale de densité », sur Insee, (consulté le ).
  11. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-André-de-Bohon »..
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Carentan-les-Marais », sur Insee (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur Insee, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  15. Marie Thérs̀e Morlet - 1968 - Les Noms de personne sur le territoire de l'ancienne Gaule Tome 3, page 1528, (ISBN 2222034272).
  16. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  17. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 215.
  18. « Ouest-france.fr - Mairie de Saint-André-de-Bohon » (consulté le ).
  19. a et b Delattre, 2002, p. 188.
  20. Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècles) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 188.
  21. a b et c Gautier 2014, p. 499.
  22. « Michel Anne a été élu maire samedi », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  23. « Hugues Autard de Bragard a été élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  24. a et b Réélection 2020 : « Municipales à Saint-André-de-Bohon. Une équipe inchangée à la tête de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
  30. « Bas-relief : Deux lions encadrant un palmier », notice no PM50000932, et « monument funéraire de Jean Lesage et de Jean Février », notice no PM50000933, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  31. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 277.
  32. « Secrets de châteaux et manoirs - Cotentin - Saint-Lô - Coutances », La Presse de la Manche, no Hors-série,‎ , p. 80 (ISBN 979-1-0937-0115-8).
  33. Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 106.
  34. Delacampagne 1982, p. 201.