Nacida en Kiev en 1903, Irène Némirovsky huyó con su familia en 1918 de la Unión Soviética tras s... more Nacida en Kiev en 1903, Irène Némirovsky huyó con su familia en 1918 de la Unión Soviética tras sufrir el acoso de los bolcheviques. Viajó a Francia, donde escribió en su nueva lengua de adopción -el francés- la mejor literatura de su tiempo. Sin embargo, la II Guerra Mundial marcó trágicamente su destino: denegada en varias ocasiones por el régimen de Vichy su solicitud de nacionalidad, Némirovsky fue deportada y murió asesinada en Auschwitz en agosto de 1942. Su propia historia precipitó también el destino de «Suite francesa», la cual describe el éxodo que en junio de 1940 sumió a muchas familias francesas en un terrible caos y refleja la inquietante vida diaria de un país bajo el yugo de los invasores. Arrestada dos meses antes de su muerte, el manuscrito quedó inacabado y sus notas fueron guardadas en una maleta. Años más tarde, su hija Denise desempolvó aquellos textos que devendrían en «Suite francesa». Existieron, sin embargo, dos versiones de la novela: la publicada, que obtuvo el Premio Renaudot en 2004, y una segunda reelaborada que, descubierta en 2013, ve ahora la luz en español (otoño de 2023) en una edición que corre a cargo de Salamandra (como el resto de la obra de Némirovsky traducida al castellano). Al hilo de la publicación de esta versión inédita, reproducimos el epílogo, un texto en el que la filóloga Teresa Lussone explica la compleja arquitectura de esta magistral novela, la cual fue concebida siguiendo el modelo de una composición musical en cuatro o cinco movimientos, de los que sólo serían escritos los dos primeros: «Tempestad en junio» y «Dolce».
Young girls are recurrent characters in Irène Némirovsky’s work, but what distinguishes Le Vin de... more Young girls are recurrent characters in Irène Némirovsky’s work, but what distinguishes Le Vin de solitude from L’Ennemie or Le Bal, for example, is that it “focuses on the process of learning”, to use Bakhtin’s words, and can thus be considered her only formative novel. In her dialogue with the model as it was configured in the 18th and 19th centuries, a model that she did not adopt passively, Némirovsky managed to shape a very personal autobiographical material and to define a grammar of the genre that is peculiar to her, of which we propose to highlight some of the fundamental aspects.
Far from claiming to be exhaustive, this dossier aims to take stock of research on Irène Némirovs... more Far from claiming to be exhaustive, this dossier aims to take stock of research on Irène Némirovsky. In his article, Olivier Philipponnat recounts his experience as a biographer and questions the ambiguous nature of this work. Gabriella Bosco shares her experience as a journalist-researcher. Marco Caratozzolo looks at the links between Irène Némirovsky and the world of Russian émigrés in Paris. Maria Grazia Porcelli’s article concerns the stagings of Le Bal, in particular Bergamasco’s 2015 production. Elena Quaglia analyses the writing of the novel Le Vin de solitude, which has a clear autobiographical dimension. Sarah Pinto examines the varying degrees of presence of foreign languages in the author’s novels and short stories. Iacopo Leoni examines Le Pion sur l’échiquier, which was greeted by the critics of the time as a failed book. The three articles that close this collection are devoted to the last period of the author’s output. Christelle Reggiani looks at some of the short stories the author wrote during this period, while Yves Baudelle examines the novel Les Biens de ce monde, which received very little critical attention. The final article traces the process of composing Suite française. The dossier closes with the text in the “Documents” section of the Review, edited by Marco Caratozzolo.
The aim of this article is to reconstruct the events that accompanied the writing of Tempête en j... more The aim of this article is to reconstruct the events that accompanied the writing of Tempête en juin, the first part of Suite française, to which Irène Némirovsky devoted herself in the months before her deportation in July 1942. We consider this novel to be the last piece of evidence of a literary season that saw the author gradually rid herself of her favourite themes in favour of a new subject, war. The aim is therefore to analyse the way in which Irène Némirovsky confronts the motifs that traditionally go hand in hand with the representation of war, and how this evolves from 1938, the year of publication of Naissance d'une révolution, right up to her last working days.
L’article se propose d’éclaircir le rapport d’Irène Némirovsky avec la psychanalyse, question nég... more L’article se propose d’éclaircir le rapport d’Irène Némirovsky avec la psychanalyse, question négligée par la critique. Le thème est abordé à partir du roman Le Maître des âmes, où l’auteur met en scène un médecin qui s’approprie quelques rudiments de la psychanalyse pour élaborer son propre traitement. Nous étudions ensuite le rapport entre la psychanalyse et la représentation des relations familiales, motif récurrent dans ses romans. Ces aspects permettent, pour finir, d’établir la position de l’écrivain dans les débats suscités en France par la diffusion de la psychanalyse.
Se frayer un chemin à la recherche d’un effort autocritique dans l’œuvre de Sartre exige des incu... more Se frayer un chemin à la recherche d’un effort autocritique dans l’œuvre de Sartre exige des incursions dans des textes de natures différentes. Ainsi, nous nous proposons de vérifier si ses essais de « psychanalyse existentielle » peuvent également être considérés comme des « tests projectifs ». Nous étudierons ensuite dans son autobiographie, Les Mots, l’application à soi-même de la « méthode » qu’il avait appliquée à Baudelaire, Flaubert, Mallarmé et Genet. Pour finir, un examen de l’épitexte, en particulier les nombreux entretiens accordés par Sartre à ses proches pendant ses dernières années, permettra de mieux saisir le sens de son parcours autocritique.
Sig.Ma Rivista di Letterature comparate, Teatro e Arti dello spettacolo, 2018
L’entretien avec Emmanuel Carrère que nous présentons ici vient en supplément à la section monogr... more L’entretien avec Emmanuel Carrère que nous présentons ici vient en supplément à la section monographique où sont recueillies les interventions du Laboratorio Malatestiano « Di fronte all’evento. La rappresentazione della cronaca nelle arti contemporanee ». Emmanuel Carrère – on le sait – a tiré d’un fait divers le sujet de son roman le plus connu, L’Adversaire (2000). Dans la perspective ouverte par les travaux du séminaire, nous nous sommes proposé d’examiner les raisons qui ont poussé cet auteur à se tourner vers la chronique judiciaire et d’interroger son influence sur l’écriture de Carrère. À travers cet entretien et le commentaire qui l’accompagne, nous chercherons à montrer que pour Carrère, la chronique n’est pas seulement un répertoire de contenus possibles. Son intérêt pour le fait divers entraîne en effet l’auteur vers une recherche stylistique qui lui permet de découvrir une nouvelle manière qui marquera tant L’Adversaire que ses romans suivants.
Literary criticism has often wondered why Sartre decided to interrupt his autobiography at the ta... more Literary criticism has often wondered why Sartre decided to interrupt his autobiography at the tale of childhood. This question, however, does not consider the literary genre to which Les Mots belongs, consequently it makes the interpretation of the work more difficult. In this article, considering the numerous topoi of the genre, I will try to demonstrate how Les Mots is a “récit d’enfance” (tale of childhood). According to Francesco Orlando (Francesco Orlando, Infanzia, memoria e storia da Rousseau ai romantici), childhood memories can be classified into two categories: the gratuitous one, which only evoke nostalgic emotions, and those which have narrative reasons because they represent a connection between childhood and adulthood. Undoubtedly Les Mots belongs to the second category. This article will show the strategy used by Sartre to make this tale of the discovery of his literary vocation a reference to all his intellectual experience: from the temptation of l’art pour l’art (art for art’s sake) to his choice of commitment.
À son époque Irène Némirovsky était connue à la fois de la critique et du grand public. En 1929, ... more À son époque Irène Némirovsky était connue à la fois de la critique et du grand public. En 1929, la parution de David Golder la consacre comme écrivain de succès alors qu’elle est encore très jeune. Puis, pendant les années 1930, Irène Némirovsky publie presque un roman par an : les principales revues de l’époque consacrent toujours de l’espace à ses ouvrages et on parle d’elle même dans les chroniques mondaines. Toutefois, après sa déportation, Irène Némirovsky tombe dans l’oubli : des années 1940 à 2004, ses œuvres continuent à être publiées régulièrement sans pourtant attirer l’attention de la critique ni du public. L’article vise à rechercher les raisons de cet oubli qui touchent, en réalité, plusieurs domaines. Si d’un côté l’oubli de cette écrivaine, victime du pays qu’elle considérait comme sa patrie de l’esprit, peut être lu comme le symptôme du refoulement d’une saison embarrassante de l’histoire française, de l’autre il est aussi motivé par des raisons strictement littéraires.
Nacida en Kiev en 1903, Irène Némirovsky huyó con su familia en 1918 de la Unión Soviética tras s... more Nacida en Kiev en 1903, Irène Némirovsky huyó con su familia en 1918 de la Unión Soviética tras sufrir el acoso de los bolcheviques. Viajó a Francia, donde escribió en su nueva lengua de adopción -el francés- la mejor literatura de su tiempo. Sin embargo, la II Guerra Mundial marcó trágicamente su destino: denegada en varias ocasiones por el régimen de Vichy su solicitud de nacionalidad, Némirovsky fue deportada y murió asesinada en Auschwitz en agosto de 1942. Su propia historia precipitó también el destino de «Suite francesa», la cual describe el éxodo que en junio de 1940 sumió a muchas familias francesas en un terrible caos y refleja la inquietante vida diaria de un país bajo el yugo de los invasores. Arrestada dos meses antes de su muerte, el manuscrito quedó inacabado y sus notas fueron guardadas en una maleta. Años más tarde, su hija Denise desempolvó aquellos textos que devendrían en «Suite francesa». Existieron, sin embargo, dos versiones de la novela: la publicada, que obtuvo el Premio Renaudot en 2004, y una segunda reelaborada que, descubierta en 2013, ve ahora la luz en español (otoño de 2023) en una edición que corre a cargo de Salamandra (como el resto de la obra de Némirovsky traducida al castellano). Al hilo de la publicación de esta versión inédita, reproducimos el epílogo, un texto en el que la filóloga Teresa Lussone explica la compleja arquitectura de esta magistral novela, la cual fue concebida siguiendo el modelo de una composición musical en cuatro o cinco movimientos, de los que sólo serían escritos los dos primeros: «Tempestad en junio» y «Dolce».
Young girls are recurrent characters in Irène Némirovsky’s work, but what distinguishes Le Vin de... more Young girls are recurrent characters in Irène Némirovsky’s work, but what distinguishes Le Vin de solitude from L’Ennemie or Le Bal, for example, is that it “focuses on the process of learning”, to use Bakhtin’s words, and can thus be considered her only formative novel. In her dialogue with the model as it was configured in the 18th and 19th centuries, a model that she did not adopt passively, Némirovsky managed to shape a very personal autobiographical material and to define a grammar of the genre that is peculiar to her, of which we propose to highlight some of the fundamental aspects.
Far from claiming to be exhaustive, this dossier aims to take stock of research on Irène Némirovs... more Far from claiming to be exhaustive, this dossier aims to take stock of research on Irène Némirovsky. In his article, Olivier Philipponnat recounts his experience as a biographer and questions the ambiguous nature of this work. Gabriella Bosco shares her experience as a journalist-researcher. Marco Caratozzolo looks at the links between Irène Némirovsky and the world of Russian émigrés in Paris. Maria Grazia Porcelli’s article concerns the stagings of Le Bal, in particular Bergamasco’s 2015 production. Elena Quaglia analyses the writing of the novel Le Vin de solitude, which has a clear autobiographical dimension. Sarah Pinto examines the varying degrees of presence of foreign languages in the author’s novels and short stories. Iacopo Leoni examines Le Pion sur l’échiquier, which was greeted by the critics of the time as a failed book. The three articles that close this collection are devoted to the last period of the author’s output. Christelle Reggiani looks at some of the short stories the author wrote during this period, while Yves Baudelle examines the novel Les Biens de ce monde, which received very little critical attention. The final article traces the process of composing Suite française. The dossier closes with the text in the “Documents” section of the Review, edited by Marco Caratozzolo.
The aim of this article is to reconstruct the events that accompanied the writing of Tempête en j... more The aim of this article is to reconstruct the events that accompanied the writing of Tempête en juin, the first part of Suite française, to which Irène Némirovsky devoted herself in the months before her deportation in July 1942. We consider this novel to be the last piece of evidence of a literary season that saw the author gradually rid herself of her favourite themes in favour of a new subject, war. The aim is therefore to analyse the way in which Irène Némirovsky confronts the motifs that traditionally go hand in hand with the representation of war, and how this evolves from 1938, the year of publication of Naissance d'une révolution, right up to her last working days.
L’article se propose d’éclaircir le rapport d’Irène Némirovsky avec la psychanalyse, question nég... more L’article se propose d’éclaircir le rapport d’Irène Némirovsky avec la psychanalyse, question négligée par la critique. Le thème est abordé à partir du roman Le Maître des âmes, où l’auteur met en scène un médecin qui s’approprie quelques rudiments de la psychanalyse pour élaborer son propre traitement. Nous étudions ensuite le rapport entre la psychanalyse et la représentation des relations familiales, motif récurrent dans ses romans. Ces aspects permettent, pour finir, d’établir la position de l’écrivain dans les débats suscités en France par la diffusion de la psychanalyse.
Se frayer un chemin à la recherche d’un effort autocritique dans l’œuvre de Sartre exige des incu... more Se frayer un chemin à la recherche d’un effort autocritique dans l’œuvre de Sartre exige des incursions dans des textes de natures différentes. Ainsi, nous nous proposons de vérifier si ses essais de « psychanalyse existentielle » peuvent également être considérés comme des « tests projectifs ». Nous étudierons ensuite dans son autobiographie, Les Mots, l’application à soi-même de la « méthode » qu’il avait appliquée à Baudelaire, Flaubert, Mallarmé et Genet. Pour finir, un examen de l’épitexte, en particulier les nombreux entretiens accordés par Sartre à ses proches pendant ses dernières années, permettra de mieux saisir le sens de son parcours autocritique.
Sig.Ma Rivista di Letterature comparate, Teatro e Arti dello spettacolo, 2018
L’entretien avec Emmanuel Carrère que nous présentons ici vient en supplément à la section monogr... more L’entretien avec Emmanuel Carrère que nous présentons ici vient en supplément à la section monographique où sont recueillies les interventions du Laboratorio Malatestiano « Di fronte all’evento. La rappresentazione della cronaca nelle arti contemporanee ». Emmanuel Carrère – on le sait – a tiré d’un fait divers le sujet de son roman le plus connu, L’Adversaire (2000). Dans la perspective ouverte par les travaux du séminaire, nous nous sommes proposé d’examiner les raisons qui ont poussé cet auteur à se tourner vers la chronique judiciaire et d’interroger son influence sur l’écriture de Carrère. À travers cet entretien et le commentaire qui l’accompagne, nous chercherons à montrer que pour Carrère, la chronique n’est pas seulement un répertoire de contenus possibles. Son intérêt pour le fait divers entraîne en effet l’auteur vers une recherche stylistique qui lui permet de découvrir une nouvelle manière qui marquera tant L’Adversaire que ses romans suivants.
Literary criticism has often wondered why Sartre decided to interrupt his autobiography at the ta... more Literary criticism has often wondered why Sartre decided to interrupt his autobiography at the tale of childhood. This question, however, does not consider the literary genre to which Les Mots belongs, consequently it makes the interpretation of the work more difficult. In this article, considering the numerous topoi of the genre, I will try to demonstrate how Les Mots is a “récit d’enfance” (tale of childhood). According to Francesco Orlando (Francesco Orlando, Infanzia, memoria e storia da Rousseau ai romantici), childhood memories can be classified into two categories: the gratuitous one, which only evoke nostalgic emotions, and those which have narrative reasons because they represent a connection between childhood and adulthood. Undoubtedly Les Mots belongs to the second category. This article will show the strategy used by Sartre to make this tale of the discovery of his literary vocation a reference to all his intellectual experience: from the temptation of l’art pour l’art (art for art’s sake) to his choice of commitment.
À son époque Irène Némirovsky était connue à la fois de la critique et du grand public. En 1929, ... more À son époque Irène Némirovsky était connue à la fois de la critique et du grand public. En 1929, la parution de David Golder la consacre comme écrivain de succès alors qu’elle est encore très jeune. Puis, pendant les années 1930, Irène Némirovsky publie presque un roman par an : les principales revues de l’époque consacrent toujours de l’espace à ses ouvrages et on parle d’elle même dans les chroniques mondaines. Toutefois, après sa déportation, Irène Némirovsky tombe dans l’oubli : des années 1940 à 2004, ses œuvres continuent à être publiées régulièrement sans pourtant attirer l’attention de la critique ni du public. L’article vise à rechercher les raisons de cet oubli qui touchent, en réalité, plusieurs domaines. Si d’un côté l’oubli de cette écrivaine, victime du pays qu’elle considérait comme sa patrie de l’esprit, peut être lu comme le symptôme du refoulement d’une saison embarrassante de l’histoire française, de l’autre il est aussi motivé par des raisons strictement littéraires.
a cura di Teresa Lussone e Olivier Philipponnat
traduzione di Laura Frausin Guarino e Olivier Phi... more a cura di Teresa Lussone e Olivier Philipponnat traduzione di Laura Frausin Guarino e Olivier Philipponnat
À partir du XVIII e siècle, on assiste à une mutation radicale de la figure paternelle dans le di... more À partir du XVIII e siècle, on assiste à une mutation radicale de la figure paternelle dans le discours culturel, social et politique européen. L'imaginaire romanesque ne pouvait que refléter-dans les formes toujours obliques du langage artistique, mais pleinement reconductibles à une relation de cohérence schématique avec la réalité les modifications historico-sociales dont le père a été l'objet. Qu'elle soit évanescente ou tyrannique, tendre ou violente, la paternité, telle qu'elle se fait jour dans la littérature, devient en effet le lieu d'un questionnement qui va bien au-delà de sa propre signification spécifique et revêt une portée métaphorique plus universelle. Portant sur des auteurs particulièrement significatifs de l'histoire littéraire française moderne, les contributions réunies ici se penchent sur cette question, avec une attention particulière portée au passage du paradigme aristocratique au paradigme bourgeois qui s'impose avec la Révolution. Mais les représentations de la paternité constituent en même temps un élément fondamental pour interroger les inquiétudes qui caractérisent la culture démocratique des XXe et XXIe siècles.
Trent’anni fa la caduta del Muro di Berlino e i fatti di Tienanmen parvero segnare la fine di un’... more Trent’anni fa la caduta del Muro di Berlino e i fatti di Tienanmen parvero segnare la fine di un’epoca aspra e per molti versi ancora indecifrabile della storia mondiale. Il Laboratorio indagherà le rappresentazioni, nei più diversi linguaggi dell’arte, della guerra fredda: tanto quelle dirette, in cui essa occupa il centro della scena, quanto quelle indirette, dove sembra piuttosto funzionare come sfondo, atmosfera, orizzonte delle opere considerate. L’ambito delle questioni e degli argomenti coinvolti è assai ampio: la propaganda da una parte e dall’altra (anche in forme iconografiche), le invasioni aliene, gli agenti segreti, le utopie e le distopie, i supereroi, la paura della bomba; e poi tutte le narrazioni successive alla “caduta dei muri” che la raccontano in chiave documentaristica o anche immaginando esiti diversi, oppure offrendone una rappresentazione emotiva e di rimpianto per un mondo bipolare. Ma le pratiche artistiche (dalla letteratura, anche nelle sue declinazioni più marcatamente “di genere” quali fantascienza o spy-story, alla musica rock e cantautorale, dal cinema alla fotografia, dal teatro alle serie televisive) non si limitano a raccontare, “in presa diretta” oppure ex post, questo conflitto – un conflitto che è al contempo ideologico, economico, politico. Esse se ne lasciano influenzare anche sul piano morfologico. Lo sforzo del Laboratorio sarà allora di evitare le secche del contenutismo; più che offrire una rassegna ragionata dell’immaginario della guerra fredda, si cercherà di comprendere come questa assuma una dimensione culturale e condizioni in profondità l’evoluzione delle forme, innervando lo spazio artistico-letterario e producendo modi e stili inediti della rappresentazione.
È giunto il tempo di scoprire Antoinette Peské e il romanzo che scrisse, con lo pseudonimo Peské ... more È giunto il tempo di scoprire Antoinette Peské e il romanzo che scrisse, con lo pseudonimo Peské Marty, assieme al marito, "Qui il sentiero si perde". Una scrittrice la cui unicità è stata sinonimo di grandezza e di condanna, l'ha costretta in un cono d'ombra. Nel suo romanzo «di amore e sangue», che risale agli anni Cinquanta, racconta dello zar Alessandro I, vincitore di Napoleone, che avrebbe inscenato la propria morte, per vivere fughe e passioni estreme… «Vi ritroviamo la semplicità e l'arte delicata di alcuni poeti del sedicesimo secolo»: con una straordinaria intuizione, Apollinaire aveva capito che l'arte Antoinette Peské (1902-1985) era di un'altra epoca e per un altro tempo. Siamo nel 1914 e il poeta viene profondamente colpito dalle poesie della futura scrittrice, che, accompagnate da acquerelli, sono esposte alla Gelerie Malpel. «Non so cosa ne sarà dei suoi talenti, ma ad ogni modo oggi sono autentici», prosegue. Qualche anno dopo, a quanto pare, Apollinaire si impegnò a pubblicare quelle opere giovanili, ma l'influenza spagnola che lo portò alla morte gli impedì di onorare la promessa.
È un essere a parte, Galla, non compresa né dagli adulti né
dalle sue coetanee, condannata a sent... more È un essere a parte, Galla, non compresa né dagli adulti né dalle sue coetanee, condannata a sentirsi fuori posto dovunque si trovi. Sogna il sole, un sole selvaggio, ma è nata in mezzo alle paludi. Sentendosi estranea rispetto alla famiglia d’origine, se ne allontana per frequentare il liceo, dove ha ottenuto un posto come interna grazie a una borsa di studio. Ma al liceo, la sensazione di impossibile appartenenza si replica e spinge, in un piovoso giorno di dicembre, la quattordicenne Galla a inforcare la sua fedele bicicletta e a percorrere i trentacinque chilometri che la separano da casa.
Parigi, rue Lafayette, al numero 15, un giorno dei primi mesi del 1932. Tre uomini mascherati e a... more Parigi, rue Lafayette, al numero 15, un giorno dei primi mesi del 1932. Tre uomini mascherati e armati fanno irruzione nella banca Baruch, rinchiudono il personale in una stanza, si fanno accompagnare da uno dei direttori alla cassaforte, la svaligiano, accoltellano un impiegato che ha tentato di avvertire la polizia, fuggono con un bottino di centotrentamila franchi (oggi sarebbero quasi dieci milioni di euro). Cosa farebbe Maigret? Quante pipe fumerebbe prima di scovare i colpevoli, «prima di posare la mano sulla spalla di un tizio, sospirando: «Sei fregato, bello mio!». E Sherlock Holmes? Quante ore rimarrebbe a suonare il violino nell'appartamento di Baker Street, prima di arrivare al perfetto identikit dei colpevoli? Solo che questa «non è la trama di un romanzo poliziesco», ma cronaca. Georges Simenon ne dà conto in uno dei reportage raccolti da Adelphi con il titolo Dietro le quinte della polizia, pubblicati nella traduzione di Lorenza di Lella e Maria Laura Vanorio, con una nota di Ena Marchi. Nei primi anni Trenta, quando alcuni romanzi dedicati al celebre ispettore sono già stati pubblicati, il direttore della
Da un lato «la fine delle speranze», la disillusione, lo scontro con la realtà meschina, il croll... more Da un lato «la fine delle speranze», la disillusione, lo scontro con la realtà meschina, il crollo del mito della guerra e dell'eroismo che Gadda aveva condiviso con molti giovani della sua generazione. Dall'altro la «nevrastenia», una malattia interiore che soffoca ogni possibilità d'azione.
La zuppa di porri, l’odore della zuppa che invade le stanze. Persiane ermeticamente chiuse. Una c... more La zuppa di porri, l’odore della zuppa che invade le stanze. Persiane ermeticamente chiuse. Una casa surriscaldata. Aria che manca, puzza di chiuso. Insinuazioni continue, senza che si capisca più chi sorveglia chi, chi sospetta chi e che cosa. Materassi sbattuti che prendono forme mostruose. Un segreto terribile. Voci aspre, sguardi pieni di sottintesi. Menti che costruiscono percorsi tortuosi. Una donna che non accetta di prendere il cognome del marito. Un marito fuori posto, un mistico del Medioevo capitato per errore nella Francia degli anni Trenta. Atmosfere vischiose. Malumori così tangibili da essere masticati. Una vittima che perdona il suo carnefice e prega il cielo per lui. Qualcuno che si toglie la vita. Qualcuno che muore apposta. Una fine voluttuosa.
Non è il massimo dell’allegria questa storia» dice Serge. «Il massimo dell’allegria è andato. Ma ... more Non è il massimo dell’allegria questa storia» dice Serge. «Il massimo dell’allegria è andato. Ma possiamo ancora ridere», risponde Jean, il fratello. Non c’è niente di allegro, eppure Serge, l’ultimo romanzo di Yasmina Reza pubblicato da Adelphi nella traduzione di Daniela Salomoni, è esilarante. E sconveniente. Ma esilarante proprio perché sconveniente. Si ride di tutto: di una pancia debordante, di una sacca del catetere che penzola, di una dentiera che si stacca, di un oncologo che prescrive la cyclette a una malata terminale, di un’ebrea che si fa cremare, di un viaggio ad Auschwitz «per farsi spennare dai polacchi», del feticismo della memoria.
Uploads
Papers by Teresa Lussone
In this article, considering the numerous topoi of the genre, I will try to demonstrate how Les Mots is a “récit d’enfance” (tale of childhood).
According to Francesco Orlando (Francesco Orlando, Infanzia, memoria e storia da Rousseau ai romantici), childhood memories can be classified into two categories: the gratuitous one, which only evoke nostalgic emotions, and those which have narrative reasons because they represent a connection between childhood and adulthood. Undoubtedly Les Mots belongs to the second category. This article will show the strategy used by Sartre to make this tale of the discovery of his literary vocation a reference to all his intellectual experience: from the temptation of l’art pour l’art (art for art’s sake) to his choice of commitment.
In this article, considering the numerous topoi of the genre, I will try to demonstrate how Les Mots is a “récit d’enfance” (tale of childhood).
According to Francesco Orlando (Francesco Orlando, Infanzia, memoria e storia da Rousseau ai romantici), childhood memories can be classified into two categories: the gratuitous one, which only evoke nostalgic emotions, and those which have narrative reasons because they represent a connection between childhood and adulthood. Undoubtedly Les Mots belongs to the second category. This article will show the strategy used by Sartre to make this tale of the discovery of his literary vocation a reference to all his intellectual experience: from the temptation of l’art pour l’art (art for art’s sake) to his choice of commitment.
traduzione di Laura Frausin Guarino e Olivier Philipponnat
storia mondiale.
Il Laboratorio indagherà le rappresentazioni, nei più diversi linguaggi dell’arte, della guerra fredda: tanto quelle dirette, in cui essa occupa il centro della scena, quanto quelle indirette, dove sembra piuttosto funzionare come sfondo, atmosfera, orizzonte delle opere considerate. L’ambito delle questioni e degli argomenti coinvolti è assai ampio: la propaganda da una parte e dall’altra (anche in forme iconografiche), le invasioni aliene, gli agenti segreti, le utopie e le distopie, i supereroi, la paura della bomba; e poi tutte le narrazioni successive alla “caduta dei muri” che la raccontano in chiave documentaristica o anche immaginando esiti diversi, oppure offrendone una rappresentazione emotiva e di rimpianto per un mondo bipolare.
Ma le pratiche artistiche (dalla letteratura, anche nelle sue declinazioni più marcatamente “di genere” quali fantascienza o spy-story, alla musica
rock e cantautorale, dal cinema alla fotografia, dal teatro alle serie televisive) non si limitano a raccontare, “in presa diretta” oppure ex post, questo conflitto – un conflitto che è al contempo ideologico, economico, politico. Esse se ne lasciano influenzare anche sul piano morfologico. Lo sforzo del Laboratorio sarà allora di evitare le secche del contenutismo; più che offrire una rassegna ragionata dell’immaginario della guerra fredda, si cercherà di comprendere come questa assuma una dimensione culturale e condizioni in profondità l’evoluzione delle forme, innervando lo spazio artistico-letterario e producendo modi e stili inediti della rappresentazione.
dalle sue coetanee, condannata a sentirsi fuori posto dovunque si trovi. Sogna il sole, un sole selvaggio, ma è nata in mezzo alle paludi.
Sentendosi estranea rispetto alla famiglia d’origine, se ne allontana per
frequentare il liceo, dove ha ottenuto un posto come interna grazie a una borsa di studio. Ma al liceo, la sensazione di impossibile appartenenza si replica e spinge, in un piovoso giorno di dicembre, la quattordicenne Galla a inforcare la sua fedele bicicletta e a percorrere i trentacinque
chilometri che la separano da casa.