Books by Paul Payan
Rome, printemps 1378. La ville est en effervescence. Le dimanche de Pâques, on a couronné un nouv... more Rome, printemps 1378. La ville est en effervescence. Le dimanche de Pâques, on a couronné un nouveau pape, un Italien, Urbain VI. Les Romains n’ont pas assisté à une élection pontificale depuis… soixante-quinze ans, depuis que les papes, tous d’origine française, ont choisi de résider à Avignon. La papauté est-elle de retour dans la Ville éternelle ? C’est oublier les cardinaux, qui supportent mal la manière dont Urbain les traite. Au début de l’été, ils quittent Rome et désignent un nouveau pape, Clément VII, qui s’installe dans le palais de ses prédécesseurs à Avignon. Il y a désormais deux papes à la tête de l’Église. Le Grand Schisme a commencé.
Jusqu’en 1417, deux lignées de pontifes vont s’affonter : à Avignon comme à Rome, ils activent des réseaux diplomatiques complexes pour rallier les puissances de la chrétienté, ils guerroient par mercenaires ou par théologiens interposés, ils lèvent des impôts divers pour remplir des caisses toujours vides. Guerres, chantages, excommunications, alliances et défections aboutissent à des situations extravagantes : on verra ainsi le roi de France décider, en 1398, de soustraire son royaume à toute obédience, un épisode inédit dans l’histoire de la chrétienté ; ou encore, en 1409, non plus deux, mais trois papes revendiquer le trône de saint Pierre. Ce livre raconte l’extraordinaire partie d’échecs qui a mis aux prises l’Europe entière, quarante ans durant.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Aussi curieux que cela paraisse, on prie peu Joseph au Moyen Âge. Aucun récit de miracle accompli... more Aussi curieux que cela paraisse, on prie peu Joseph au Moyen Âge. Aucun récit de miracle accompli par son intercession ne nous est d’ailleurs parvenu. Ce vieillard au rôle guère reluisant, ni précurseur, ni apôtre, ni martyr, sollicite peu les fidèles et il embarrasse les théologiens : que faire de son épineux statut d’époux de la Vierge Marie ? Quelle paternité attribuer à celui qui a élevé le fils de Dieu ?
À partir du XIVe siècle, Joseph sort de l’ombre : les franciscains débattent pour savoir s’il est le dernier des patriarches ou, précisément, le premier des saints, et ils érigent l’humble charpentier en modèle pour tous les chrétiens. Dans les premières années du siècle suivant, alors que la France est déchirée par les rivalités entre Bourguignons et Armagnacs, que la chrétienté tout entière est divisée par le Grand Schisme, c’est une véritable campagne de promotion en faveur de Joseph qui est lancée : à sa tête, Gerson, l’un des plus célèbres théologiens de l’époque, se dépense sans compter pour célébrer les noces de Marie et de Joseph, louer la paternité responsable de celui qu’il appelle « saint Joseph » et l’égaler, enfin, à Jean-Baptiste. À la fin du XVe siècle, une fête est instituée en son honneur dans le calendrier de l’Église, et Joseph commence à susciter une authentique dévotion populaire, qui connaîtra son apogée au XIXe siècle.
Ce que ce livre relate, s’appuyant sur des textes et des images fort variés, c’est l’histoire d’une ascension liturgique et symbolique unique, celle de la figure la plus touchante, la plus humaine peut-être, du christianisme : un père qui accompagne avec tendresse les gestes d’une mère et de son enfant.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Papers by Paul Payan
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
La vitalité de la production de livres enluminés pour la cour d’Avignon, même pendant le Grand Sc... more La vitalité de la production de livres enluminés pour la cour d’Avignon, même pendant le Grand Schisme, est désormais bien connue, notamment grâce aux travaux de Marie-Claude Léonelli et Francesca Manzari. A ce moment de crise et de remise en cause du pouvoir pontical, les livres constituent un atout de poids pour les papes d’Avignon et contribuent à la défense de leur légitimité. On se propose d’examiner ici dans quelle mesure ce contexte de crise a pu influencer les choix iconographiques des manuscrits réalisés pendant cette période. Si l’identité du pontife s’affirme nettement par le moyen de l’héraldique, très présente dans le livre de prières de Clément VII (Avignon, Bm, ms. 6733) ou dans la plupart des manuscrits de Benoît XIII, les débats politiques ont-ils une influence sur la manière de mettre en scène le pouvoir pontifical ? On observera notamment la décoration du manuscrit latin 5126 de la BnF, une Histoire ecclésiastique de Ptolémée de Lucques dont la copie est achevée en janvier 1401, alors que Benoît XIII est encore prisonnier dans son palais. Le copiste Antonio Sanchez y a laissé un colophon célèbre à la gloire du pape persécuté. Ce manuscrit comporte une grande quantité de petites lettrines représentant les pontifes romains. Si le procédé est classique et les modèles largement stéréotypés, une telle mise en série nourrit le discours sur la continuité du siège apostolique dont Benoît XIII se veut l’héritier. On s’interrogera néanmoins sur la relative discrétion de cette propagande par l’image, au regard de la quantité de textes polémiques produits au temps du Grand Schisme.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Si le débat sur une bâtardise réelle du Christ est resté limité à l’époque patristique puis à la ... more Si le débat sur une bâtardise réelle du Christ est resté limité à l’époque patristique puis à la polémique anti-juive, la nature de la paternité de Joseph a fait l’objet de multiples discussions à la fin du Moyen Âge, dans le cadre d’une remise en valeur de ce personnage jusqu’alors un peu effacé. La pleine légitimité de cette paternité, fondée sur le lien matrimonial et sur les fonctions nourricières et protectrices, est affirmée avec beaucoup de force par Gerson au début du XVe siècle. Pourtant, les réticences restent fortes, et Joseph ne s’impose pas comme un modèle de paternité. L’épisode de ses doutes fait l’objet de nombreuses interprétations, dans les textes et les images, qui tentent d’atténuer sa ressemblance avec une scène de jalousie d’un mari trompé. L’émergence progressive du schéma de la sainte Famille confirme la tendance à la valorisation d’une paternité légitime fondée sur l’union matrimoniale, au détriment de la bâtardise.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
L'Atelier du Centre de recherches historiques, Mar 25, 2012
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Avec Guy Lobrichon, "Quelle écriture de l'histoire des papes d'Avignon ?", éd. François Bougard et Michel Sot, Liber, Gesta, histoire. Ecrire l'histoire des évêques et des papes, de l'Antiquité au XXIe siècle, Turnhout, Brepols, 2009, p. 179-198.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Provence historique, 2009
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Médiévales, 2000
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Cahiers de recherches médiévales , 1997
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Book Reviews by Paul Payan
Revue De Synthese, 2004
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Actes de colloques by Paul Payan
Les interventions de ce colloque, regroupées sous le titre évocateur de Pouvoir, intrigues et art... more Les interventions de ce colloque, regroupées sous le titre évocateur de Pouvoir, intrigues et art dans l’entourage de Jean XXII, scrutent les réseaux tissés, non seulement par l’élévation de proches, mais aussi par l’éviction d’opposants, autour d’un vieillard dont on voyait déjà un pied reposer au fond de sa tombe et qui devint l’un des personnages les plus importants de ce premier tiers du XIVe siècle, précisément parce qu’il sut, avec un art consommé de la politique, construire autour de lui les appuis dont il avait besoin pour régner avec efficacité.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Uploads
Books by Paul Payan
Jusqu’en 1417, deux lignées de pontifes vont s’affonter : à Avignon comme à Rome, ils activent des réseaux diplomatiques complexes pour rallier les puissances de la chrétienté, ils guerroient par mercenaires ou par théologiens interposés, ils lèvent des impôts divers pour remplir des caisses toujours vides. Guerres, chantages, excommunications, alliances et défections aboutissent à des situations extravagantes : on verra ainsi le roi de France décider, en 1398, de soustraire son royaume à toute obédience, un épisode inédit dans l’histoire de la chrétienté ; ou encore, en 1409, non plus deux, mais trois papes revendiquer le trône de saint Pierre. Ce livre raconte l’extraordinaire partie d’échecs qui a mis aux prises l’Europe entière, quarante ans durant.
À partir du XIVe siècle, Joseph sort de l’ombre : les franciscains débattent pour savoir s’il est le dernier des patriarches ou, précisément, le premier des saints, et ils érigent l’humble charpentier en modèle pour tous les chrétiens. Dans les premières années du siècle suivant, alors que la France est déchirée par les rivalités entre Bourguignons et Armagnacs, que la chrétienté tout entière est divisée par le Grand Schisme, c’est une véritable campagne de promotion en faveur de Joseph qui est lancée : à sa tête, Gerson, l’un des plus célèbres théologiens de l’époque, se dépense sans compter pour célébrer les noces de Marie et de Joseph, louer la paternité responsable de celui qu’il appelle « saint Joseph » et l’égaler, enfin, à Jean-Baptiste. À la fin du XVe siècle, une fête est instituée en son honneur dans le calendrier de l’Église, et Joseph commence à susciter une authentique dévotion populaire, qui connaîtra son apogée au XIXe siècle.
Ce que ce livre relate, s’appuyant sur des textes et des images fort variés, c’est l’histoire d’une ascension liturgique et symbolique unique, celle de la figure la plus touchante, la plus humaine peut-être, du christianisme : un père qui accompagne avec tendresse les gestes d’une mère et de son enfant.
Papers by Paul Payan
Book Reviews by Paul Payan
Actes de colloques by Paul Payan
Jusqu’en 1417, deux lignées de pontifes vont s’affonter : à Avignon comme à Rome, ils activent des réseaux diplomatiques complexes pour rallier les puissances de la chrétienté, ils guerroient par mercenaires ou par théologiens interposés, ils lèvent des impôts divers pour remplir des caisses toujours vides. Guerres, chantages, excommunications, alliances et défections aboutissent à des situations extravagantes : on verra ainsi le roi de France décider, en 1398, de soustraire son royaume à toute obédience, un épisode inédit dans l’histoire de la chrétienté ; ou encore, en 1409, non plus deux, mais trois papes revendiquer le trône de saint Pierre. Ce livre raconte l’extraordinaire partie d’échecs qui a mis aux prises l’Europe entière, quarante ans durant.
À partir du XIVe siècle, Joseph sort de l’ombre : les franciscains débattent pour savoir s’il est le dernier des patriarches ou, précisément, le premier des saints, et ils érigent l’humble charpentier en modèle pour tous les chrétiens. Dans les premières années du siècle suivant, alors que la France est déchirée par les rivalités entre Bourguignons et Armagnacs, que la chrétienté tout entière est divisée par le Grand Schisme, c’est une véritable campagne de promotion en faveur de Joseph qui est lancée : à sa tête, Gerson, l’un des plus célèbres théologiens de l’époque, se dépense sans compter pour célébrer les noces de Marie et de Joseph, louer la paternité responsable de celui qu’il appelle « saint Joseph » et l’égaler, enfin, à Jean-Baptiste. À la fin du XVe siècle, une fête est instituée en son honneur dans le calendrier de l’Église, et Joseph commence à susciter une authentique dévotion populaire, qui connaîtra son apogée au XIXe siècle.
Ce que ce livre relate, s’appuyant sur des textes et des images fort variés, c’est l’histoire d’une ascension liturgique et symbolique unique, celle de la figure la plus touchante, la plus humaine peut-être, du christianisme : un père qui accompagne avec tendresse les gestes d’une mère et de son enfant.