DESCRIPTION
MATERIAU COMPRENANT UN SUBSTRAT MUNI D’UN EMPILEMENT A
PROPRIETES THERMIQUES POUR AFFICHAGE TÊTE HAUTE
L’invention concerne un matériau, tel qu’un vitrage, comprenant un substrat transparent revêtu d’un empilement de couches minces comprenant plusieurs couches fonctionnelles pouvant agir sur le rayonnement solaire et/ou le rayonnement infrarouge. L'invention concerne également les vitrages comprenant ces matériaux ainsi que l'utilisation de tels matériaux pour fabriquer des vitrages d'isolation thermique et/ou de protection solaire.
L’invention concerne plus précisément un tel matériau pour la réalisation de vitrages de véhicule dits « de contrôle solaire » permettant de diminuer l’effort de climatisation et/ou d’empêcher une surchauffe excessive à l’intérieur de l’habitacle de véhicules, tout en permettant un affichage dit « tête haute » ou HUD pour « Head Up Display » en anglais.
L’invention concerne encore plus précisément un tel matériau pour la réalisation de tels vitrages dans lesquels la fonction de contrôle solaire est réalisée à l’aide d’un empilement de couches minces comportant plusieurs couches fonctionnelles métalliques, cet empilement présentant sur la totalité de son épaisseur, une faible résistance électrique telle que l’empilement puisse être chauffée par application d’un courant électrique disponible à bord du véhicule, le courant transitant transversalement à l’épaisseur de l’empilement.
Des vitrages et notamment des vitrages feuilletés, comprenant des substrats transparents revêtus d'un empilement de couches minces comprenant quatre couches fonctionnelles métalliques, chacune disposée entre deux revêtements diélectriques ont été proposés afin d’améliorer la protection solaire, d’obtenir une faible résistance par carré, tout en conservant une transmission lumineuse suffisante. Ces empilements sont généralement obtenus par une succession de dépôts effectués par pulvérisation cathodique éventuellement assistée par champ magnétique.
Des matériaux de l’art antérieur permettent d’obtenir des valeurs de transmission lumineuse suffisamment élevée et de résistance par carré faible. L’art antérieur connaît de l’exemple 16 de la demande internationale de brevet N° WO 2005/051858 un matériau permettant de réaliser un vitrage feuilleté présentant une transmission lumineuse de 70,3 % et une résistance par carré de 1 ,03 ohm/carré.
Cependant, il existe un besoin pour des vitrages feuilletés présentant, comme précédemment, une transmission lumineuse d’au moins 70 % mais présentant une résistance par carré plus faible et surtout une réflexion intérieure qui soit compatible avec un affichage HUD.
La complexité des empilements comprenant trois couches fonctionnelles rend difficile l’amélioration combinée de ces caractéristiques.
Les inventeurs ont découvert de manière surprenante qu’en sélectionnant les épaisseurs des quatre couches fonctionnelles, il est possible d’obtenir un matériau susceptible de présenter les propriétés recherchées.
La présente invention repose sur l’utilisation d’un empilement à quatre couches fonctionnelles métalliques (c’est-à-dire d’un empilement à exactement quatre couches fonctionnelles métalliques, ni plus, ni moins) dont les épaisseurs respectives en partant du substrat porteur sont particulières en ce que les seconde, troisième et quatrième couches fonctionnelles présentent chacune une épaisseur supérieure à celle de la première couche mais inférieure au double de celle de cette première couche.
L'invention a pour d’abord pour objet un matériau selon la revendication 1. Ce matériau comprend un substrat transparent revêtu sur une face d’un empilement de couches minces comportant successivement à partir de ladite face une alternance :
- de quatre couches métalliques fonctionnelles à base d’argent ou en argent, dénommées en partant du substrat première couche fonctionnelle Agi , deuxième couche fonctionnelle Ag2, troisième couche fonctionnelle Ag3 et quatrième couche fonctionnelle Ag4, d’épaisseurs physiques respectivement Ea1 , Ea2, Ea3 et Ea4, et
- de cinq revêtements diélectriques dénommés en partant de ladite face du substrat M1 , M2, M3, M4 et M5, d’épaisseurs optiques respectivement Eo1 , Eo2, Eo3, Eo4 et E05, chaque revêtement diélectrique comportant une couche diélectrique ou un ensemble diélectrique de couches,
de manière à ce que chaque couche métallique fonctionnelle soit disposée entre deux revêtements diélectriques.
Ledit matériau est remarquable en ce que :
- l’épaisseur physique Ea1 de la première couche fonctionnelle Agi est inférieure à l’épaisseur physique Ea2 de la seconde couche fonctionnelle Ag2, avec 0,60 < Ea1/Ea2
< 0,90, voire 0,70 £ Ea1/Ea2 £ 0,85, voire 0,75 £ Ea1/Ea2 £ 0,85 ;
- l’épaisseur physique Ea1 de la première couche fonctionnelle Agi est telle que 8,00 £ Ea1 £ 13,00 nm, voire est telle que 9,00 £ Ea1 £ 12,00 nm ;
- l’épaisseur physique Ea1 de la première couche fonctionnelle Agi est inférieure à l’épaisseur physique Ea3 de la troisième couche fonctionnelle Ag3, avec 0,60 < Ea1/Ea3
< 0,90, voire 0,70 £ Ea1/Ea3 £ 0,85, voire 0,75 £ Ea1/Ea3 £ 0,8 ; et
- l’épaisseur physique Ea1 de la première couche fonctionnelle Agi est inférieure à l’épaisseur physique Ea4 de la quatrième couche fonctionnelle Ag4, avec 0,60 < Ea1/Ea4 < 0,90, voire 0,70 £ Ea1/Ea4 £ 0,85, voire 0,75 £ Ea1/Ea4 £ 0,85.
Cela permet ainsi d’atteindre les performances optiques, thermiques, la transparence et l’aspect esthétique qui sont recherchés, comme expliqué précédemment.
Il s’agit d’un matériau pour un projecteur HUD, et en particulier pour un projecteur HUD sous la polarisation s. Le matériau diminue l’intensité de la couleur en réflexion en polarisation s (L*(Ri65°) < 15,0) ; le matériau n’augmente pas l’intensité de la couleur réflexion en polarisation p.
On donne ci-après d’une manière alternative ou cumulative certains modes de réalisation préférés mais non limitatifs de la présente invention :
- l’épaisseur géométrique Ea2 de la seconde couche fonctionnelle Ag2 est comprise entre 12,0 et 15,0 nm ;
- l’épaisseur géométrique Ea3 de la troisième couche fonctionnelle Ag3 est comprise entre 13,0 et 16,0 nm ;
- l’épaisseur géométrique Ea4 de la quatrième couche fonctionnelle Ag4 est comprise entre 13,0 et 16,0 nm ;
- l’épaisseur géométrique cumulée des quatre couches fonctionnelles Agi , Ag2, Ag3 et Ag4 est comprise entre 45,0 et 65,0 nanomètres, et de préférence est comprise entre 50,0 et 60,0 nanomètres ;
Pour atteindre les caractéristiques visées, il est préférable que :
- l’épaisseur optique Eo1 du premier revêtement diélectrique M1 est inférieure à l’épaisseur optique Eo2 du second revêtement diélectrique M2, avec 0,40 < Eo1/Eo2 < 0,90, voire 0,45 £ Eo1/Eo2 £ 0,85 ;
- l’épaisseur optique Eo1 du premier revêtement diélectrique M1 est inférieure à l’épaisseur optique Eo3 du troisième revêtement diélectrique M3, avec 0,40 < Eo1/Eo3
< 0,90, voire 0,45 £ Eo1/Eo3 £ 0,85 ;
- l’épaisseur optique Eo1 du premier revêtement diélectrique M1 est inférieure à l’épaisseur optique Eo4 du quatrième revêtement diélectrique M4, avec 0,35 < Eo1/Eo4
< 0,90, voire 0,45 £ Eo1/Eo4 £ 0,85 ; et
- l’épaisseur optique Eo5 du cinquième revêtement diélectrique M5 est telle que 0,50 < Eo1/Eo5 < 1 ,50, voire 0,60 £ Eo1/Eo5 £ 1 ,30 ;
Pour atteindre les caractéristiques visées, il peut être préférable que :
- l’épaisseur physique Ea2 de la seconde couche fonctionnelle Ag2 soit telle que 0,80 < Ea2/Ea3 < 1 ,20, voire 0,90 £ Ea2/Ea3 < 1 ,10, voire 0,95 £ Ea2/Ea3 £ 1 ,05 et ;
- l’épaisseur physique Ea2 de la seconde couche fonctionnelle Ag2 soit telle que 0,80 < Ea2/Ea4 < 1 ,20, voire 0,90 £ Ea2/Ea4 < 1 ,10, voire 0,95 £ Ea2/Ea4 £ 1 ,05.
En outre, l’épaisseur physique Ea3 de la troisième couche fonctionnelle Ag3 est de préférence telle que 0,80 < Ea3/Ea4 < 1 ,20, voire 0,90 £ Ea3/Ea4 £ 1 , 10, voire 0,95 £ Ea3/Ea4 £ 1 ,05.
Pour atteindre en particulier les caractéristiques colorimétriques souhaitées, il est préférable que chaque revêtement diélectrique M1 , M2, M3, M4 et M5, comporte une couche diélectrique d’indice haut avec un indice de réfraction à la longueur d’onde de 550 nm égal ou supérieur à 2, 2, et de préférence comporte une couche diélectrique barrière d’indice haut, qui sont chacune à base de nitrure de silicium et de zirconium.
L’épaisseur optique de ladite couche diélectrique d’indice haut constitue de préférence entre 20 % et 75 % de l’épaisseur optique du revêtement diélectrique dans laquelle elle se situe, voire entre 25 % et 70 % de l’épaisseur optique du revêtement diélectrique dans laquelle elle se situe.
Il peut être préféré que :
- l’épaisseur optique Eo2 du second revêtement diélectrique M2 soit proche ou identique à l’épaisseur optique Eo3 du troisième revêtement diélectrique M3, avec 0,80 < Eo2/Eo3
< 1 ,20, voire 0,90 £ Eo2/Eo3 £ 1 , 10 ;
- l’épaisseur optique Eo2 du second revêtement diélectrique M2 soit proche ou identique à l’épaisseur optique Eo4 du quatrième revêtement diélectrique M4, avec 0,80 < Eo2/Eo4 < 1 ,20, voire 0,90 £ Eo2/Eo4 £ 1 , 10 ; et
- l’épaisseur optique Eo2 du second revêtement diélectrique M2 soit supérieure à l’épaisseur optique Eo5 du cinquième revêtement diélectrique M5, avec 1 ,30 < Eo2/Eo5
< 2,00, voire 1 ,40 £ Eo2/Eo5 £ 1 ,90.
Dans une variante particulière :
- l’épaisseur optique Eo3 du troisième revêtement diélectrique M3 est proche ou identique à l’épaisseur optique Eo4 du quatrième revêtement diélectrique M4, avec 0,80
< Eo3/Eo4 < 1 ,20, voire 0,90 £ Eo3/Eo4 £ 1 , 10 ; et
- l’épaisseur optique Eo3 du troisième revêtement diélectrique M3 est supérieure à l’épaisseur optique Eo5 du cinquième revêtement diélectrique M5, avec 1 ,20 < Eo3/Eo5
< 2,00, voire 1 ,30 £ Eo3/Eo5 £ 1 ,90.
Dans une variante toute particulière, l’épaisseur optique Eo4 du quatrième revêtement diélectrique M4 est supérieure à l’épaisseur optique Eo5 du cinquième revêtement diélectrique M5, avec 1 ,20 < Eo4/Eo5 < 2,10, voire 1 ,30 £ Eo4/Eo5 £ 1 ,90.
Lesdites quatre couches métalliques fonctionnelles à base d’argent peuvent être des couches métalliques fonctionnelles en argent.
L’empilement peut comprendre, ou être constituée de, en partant du substrat transparent :
- un premier revêtement diélectrique M1 comprenant de préférence au moins une couche diélectrique à fonction barrière et une couche diélectrique à fonction de mouillage,
- une première couche fonctionnelle Agi ,
- éventuellement une surcouche de blocage,
- un deuxième revêtement diélectrique M2 comprenant de préférence au moins un couche diélectrique à fonction barrière et une couche diélectrique à fonction de mouillage,
- une deuxième couche fonctionnelle Ag2,
- éventuellement une surcouche de blocage,
- un troisième revêtement diélectrique M3 comprenant de préférence au moins un couche diélectrique à fonction barrière et une couche diélectrique à fonction de mouillage,
- une troisième couche fonctionnelle Ag3,
- éventuellement une surcouche de blocage,
- un quatrième revêtement diélectrique M4 comprenant de préférence au moins une couche diélectrique à fonction barrière et une couche diélectrique à fonction de mouillage,
- une quatrième couche fonctionnelle Ag4,
- éventuellement une surcouche de blocage,
- un cinquième revêtement diélectrique M5 comprenant de préférence au moins une couche diélectrique à fonction barrière.
L’invention se rapporte en outre à un vitrage comprenant au moins un matériau tel que décrit précédemment. Un tel vitrage est de préférence sous forme de vitrage feuilleté.
Un revêtement diélectrique au sens de l’invention ne comporte de préférence pas du tout de couche absorbante, métallique ou nitrurée.
Toutes les caractéristiques lumineuses présentées dans la description sont obtenues selon les principes et méthodes décrits dans la norme européenne EN 410 se rapportant à la détermination des caractéristiques lumineuses et solaires des vitrages utilisés dans le verre pour la construction automobile.
De manière conventionnelle, les indices de réfraction sont mesurés à une longueur d’onde de 550 nm. Les facteurs de transmission lumineuse TL et de réflexion lumineuse RL Sont mesurés sous l’illuminant A avec un champ de vision de 2° ou selon l’illuminant D65 à 10° Observateur en fonction des indications ci-après.
Sauf mention contraire, les épaisseurs évoquées dans le présent document sans autres précisions sont des épaisseurs physiques, ou encore réelles ou géométriques, dénommées Ep pour les couches diélectriques et Ea pour les couches métalliques fonctionnelles et sont exprimées en nanomètres. Une épaisseur optique Eo d’une couche ou d’un ensemble de couches est définie comme l’épaisseur physique de la couche considérée multipliée par son indice de réfraction (n) à la longueur d’onde de 550 nm : Eo = nsso x Ep ou la somme de ces épaisseurs optiques des couches pour cet ensemble de couche. L’indice de réfraction étant une valeur adimensionnelle, on peut considérer que l’unité de l’épaisseur optique est la même que celle choisie pour l’épaisseur physique. Dans la présente description l’unité choisie pour les épaisseurs est le nanomètre, sauf indication contraire. Si un revêtement diélectrique est composé de plusieurs couches diélectriques, l'épaisseur optique du revêtement diélectrique correspond à la somme des épaisseurs optiques des différentes couches diélectriques constituant le revêtement diélectrique.
Dans toute la description le substrat selon l'invention est considéré posé horizontalement. L’empilement de couches minces est déposé au-dessus et au contact du substrat. Le sens des expressions « au-dessus » et « en-dessous » et « inférieur » et « supérieur » est à considérer par rapport à cette orientation. A défaut de stipulation spécifique, les expressions « au-dessus » et « en-dessous » ne signifient pas nécessairement que deux couches et/ou revêtements sont disposés au contact l'un de l'autre. Lorsqu’il est précisé qu’une couche est déposée « au contact » d’une autre couche ou d’un revêtement, cela signifie qu’il ne peut y avoir une (ou plusieurs) couche(s) intercalée(s) entre ces deux couches (ou couche et revêtement).
Au sens de la présente invention, les qualifications « premier »/« première », « deuxième », « troisième », « quatrième » et « cinquième » pour les couches fonctionnelles ou les revêtements diélectriques sont définies en partant du substrat porteur de l’empilement et en se référant aux couches ou revêtements de même fonction. Par exemple, la couche fonctionnelle la plus proche du substrat est la première couche fonctionnelle, la suivante en s’éloignant du substrat est la deuxième couche fonctionnelle, etc.
De préférence, l’empilement est déposé par pulvérisation cathodique assistée par un champ magnétique (procédé magnétron). Selon ce mode de réalisation avantageux, toutes les couches de l’empilement sont déposées par pulvérisation cathodique assistée par un champ magnétique.
Des couches de blocage peuvent être présentes dans l’empilement selon l’invention. Elles ont traditionnellement pour fonction de protéger les couches fonctionnelles d’une éventuelle dégradation lors du dépôt du revêtement antireflet
supérieur et/ou lors d’un éventuel traitement thermique à haute température, du type recuit, bombage et/ou trempe.
Les couches de blocage sont par exemple choisies parmi les couches métalliques à base d'un métal ou d'un alliage métallique, les couches de nitrure métallique, les couches d’oxyde métallique et les couches d’oxynitrure métallique d’un ou plusieurs éléments choisis parmi le titane, le nickel, le chrome et le niobium telles que Ti, TiN, TiOx, Nb, NbN, Ni, NiN, Cr, CrN, NiCr, NiCrN ou encore NbNOx, NiCrOx.
L’épaisseur géométrique de telles couches est de l’ordre de quelques nanomètres, généralement inférieure à 5 nanomètres et le plus souvent proche du nanomètre ou même inférieure au nanomètre.
Lorsque ces couches de blocage sont déposées sous forme métallique, nitrurée ou oxynitrurée, ces couches peuvent subir une oxydation partielle ou totale selon leur épaisseur et la nature des couches qui les entourent, par exemple, au moment du dépôt de la couche suivante ou par oxydation au contact de la couche sous-jacente.
Selon des modes de réalisation avantageux de l’invention, les revêtements diélectriques satisfont une ou plusieurs des conditions suivantes :
les revêtements diélectriques comprennent au moins une couche diélectrique à base d’oxyde ou de nitrure d’un ou plusieurs éléments choisis parmi le silicium, le titane, le zirconium, l’aluminium, l’étain, le zinc, et/ou
- au moins un revêtement diélectrique comporte au moins une couche diélectrique à fonction barrière, et/ou
chacun des revêtements diélectriques comporte au moins une couche diélectrique à fonction barrière, et/ou
les couches diélectriques à fonction barrière sont à base de composés de silicium et/ou d’aluminium choisis parmi les oxydes tels que SiC>2 et AI2O3 OU leur mélange, les nitrures de silicium S13N4 et AIN ou leur mélange et les oxynitures SiOxNy et AIOxNy ou leur mélange et/ou
les couches diélectriques à fonction barrière sont à base de composés de silicium et/ou d’aluminium comprennent éventuellement au moins un autre élément, comme l’aluminium, le hafnium et le zirconium, et/ou
au moins un revêtement diélectrique comprend au moins une couche diélectrique à fonction stabilisante, et/ou
chaque revêtement diélectrique comprend au moins une couche diélectrique à fonction stabilisante, et/ou
- les couches diélectriques à fonction stabilisante sont de préférence à base d’oxyde choisi parmi l’oxyde de zinc, l’oxyde d'étain, l’oxyde de zirconium ou un mélange d'au moins deux d'entre eux,
les couches diélectriques à fonction stabilisante sont de préférence à base d’oxyde cristallisé, notamment à base d’oxyde de zinc, éventuellement dopé à l’aide d’au moins un autre élément, comme l’aluminium, et/ou
chaque couche fonctionnelle est au-dessus d’un revêtement diélectrique dont la couche supérieure est une couche diélectrique à fonction stabilisante, de préférence à base d’oxyde de zinc et/ou en-dessous d’un revêtement diélectrique dont la couche inférieure est une couche diélectrique à fonction stabilisante, de préférence à base d’oxyde de zinc.
De préférence, chaque revêtement diélectrique est constitué uniquement d’une ou de plusieurs couches diélectriques. De préférence, il n’y a donc pas de couche absorbante dans les revêtements diélectriques afin de ne pas diminuer la transmission lumineuse.
Les empilements de l’invention peuvent comprendre des couches diélectriques à fonction barrière. On entend par couches diélectriques à fonction barrière, une couche en un matériau apte à faire barrière à la diffusion de l'oxygène et de l’eau à haute température, provenant de l'atmosphère ambiante ou du substrat transparent, vers la couche fonctionnelle. Les matériaux constitutifs de la couche diélectrique à fonction barrière ne doivent donc pas subir de modification chimique ou structurelle à haute température qui entraînerait une modification de leurs propriétés optiques. La ou les couches à fonction barrière sont de préférence également choisies en un matériau apte à faire barrière au matériau constitutif de la couche fonctionnelle. Les couches diélectriques à fonction barrière permettent donc à l’empilement de subir sans évolution optique trop significative des traitements thermiques du type recuit, trempe ou bombage.
Les empilements de l’invention peuvent comprendre des couches diélectriques à fonction stabilisante. Au sens de l'invention, « stabilisante » signifie que l'on sélectionne la nature de la couche de façon à stabiliser l'interface entre la couche fonctionnelle et cette couche. Cette stabilisation conduit à renforcer l'adhérence de la couche fonctionnelle aux couches qui l'entourent, et de fait elle va s'opposer à la migration de son matériau constitutif.
La ou les couches diélectriques à fonction stabilisante peuvent se trouver directement au contact d’une couche fonctionnelle ou séparées par une couche de blocage.
De préférence, la dernière couche diélectrique de chaque revêtement diélectrique situé en-dessous d’une couche fonctionnelle est une couche diélectrique à fonction stabilisante. En effet, il est avantageux d'avoir une couche à fonction stabilisante, par exemple, à base d'oxyde de zinc en-dessous d’une couche fonctionnelle, car elle facilite
l'adhésion et la cristallisation de la couche fonctionnelle à base d'argent et augmente sa qualité et sa stabilité à haute température.
Il est également avantageux d’avoir une couche fonction stabilisante, par exemple, à base d'oxyde de zinc au-dessus d’une couche fonctionnelle, pour en augmenter l'adhésion et s'opposer de manière optimale à la diffusion du côté de l'empilement opposé au substrat.
La ou les couches diélectriques à fonction stabilisante peuvent donc se trouver au- dessus et/ou en dessous d’au moins une couche fonctionnelle ou de chaque couche fonctionnelle, soit directement à son contact ou soit séparées par une couche de blocage.
Avantageusement, chaque couche diélectrique à fonction barrière est séparée d’une couche fonctionnelle par au moins une couche diélectrique à fonction stabilisante.
Cette couche diélectrique à fonction stabilisante peut avoir une épaisseur d'au moins 4 nm, notamment une épaisseur comprise entre 4 et 18 nm et mieux de 8 à 15 nm.
Les substrats transparents selon l’invention sont de préférence en un matériau rigide minéral, comme en verre, ou organiques à base de polymères (ou en polymère).
Les substrats transparents organiques selon l’invention peuvent également être en polymère, rigides ou flexibles. Des exemples de polymères convenant selon l’invention comprennent, notamment :
- le polyéthylène,
les polyesters tels que le polyéthylène téréphtalate (PET), le polybutylène téréphtalate (PBT), le polyéthylène naphtalate (PEN) ;
les polyacrylates tels que le polyméthacrylate de méthyle (PMMA) ;
les polycarbonates ;
- les polyuréthanes ;
les polyamides ;
les polyimides ;
les polymères fluorés comme les fluoroesters tels que l’éthylène tétrafluoroéthylène (ETFE), le polyfluorure de vinylidène (PVDF), le polychlorotrifluorethylène (PCTFE), l’éthylène de chlorotrifluorethylène (ECTFE), les copolymères éthylène-propylène fluorés (FEP) ;
les résines photoréticulables et/ou photopolymérisables, telles que les résines thiolène, polyuréthane, uréthane-acrylate, polyester-acrylate et
les polythiouréthanes.
Le substrat est de préférence une feuille de verre.
Le substrat est de préférence transparent, incolore (il s’agit alors d’un verre clair ou extra-clair) ou coloré, par exemple en bleu, gris ou bronze. Le verre est de préférence
de type silico-sodo-calcique, mais il peut également être en verre de type borosilicate ou alumino-borosilicate.
Le substrat possède avantageusement au moins une dimension supérieure ou égale à 1 m, voire 2 m et même 3 m. L’épaisseur du substrat varie généralement entre 0,6 mm et 2,1 mm. Le substrat peut être plan ou bombé.
Le matériau, c’est-à-dire le substrat revêtu de l’empilement, peut subir un traitement thermique à température élevée tel qu’un recuit, par exemple par un recuit flash tel qu’un recuit laser ou flammage, une trempe et/ou un bombage. La température du traitement thermique est supérieure à 400 °C, de préférence supérieure à 450 °C, et mieux supérieure à 500 °C. Le substrat revêtu de l'empilement peut donc être bombé et/ou trempé.
Le vitrage de l’invention est de préférence sous forme de vitrage feuilleté et est notamment un vitrage feuilleté pour un projecteur HUD. Un vitrage feuilleté comporte au moins une structure de type premier substrat / feuille(s) / deuxième substrat. L’empilement de couches minces est positionné sur l’une au moins des faces d’un des substrats. L’empilement peut être sur la face du premier substrat au contact de la feuille, de préférence polymère.
Le vitrage selon l'invention, utilisé comme vitrage feuilleté, présente de préférence les caractéristiques optiques suivante :
- une transmission lumineuse égale ou supérieure à 70 %,
- a*T < 0,0
- une réflexion extérieure et intérieure, chacune égale ou inférieure à 15 %
- a*Re < 0,0, -12,0 < b*Re < 0,0,
- a*Ri < 0,0, -15,0 < b*Ri < 0,0,
- et L*(Ri65°) < 15,0 au sens du présent document.
Les détails et caractéristiques avantageuses de l’invention ressortent des exemples non limitatifs suivants, illustrés à l’aide des figures jointes :
[fig. 1] illustre une structure d’empilement selon l’invention à quatre couches métalliques fonctionnelles, cette structure étant déposée sur un substrat 10 verrier, transparent ;
[fig. 2] détaille la composition de quatre exemples, numérotés 1 à 4, en lien avec la figure 1 ;
[fig. 3] résume des rapports spécifique d’épaisseurs optiques Eo ou d’épaisseur physique Ea ;
[fig. 4] présente la résistance par carré et des caractéristiques optiques en configuration monolithique, après traitement thermique de recuit ;
[fig. 5] présente des caractéristiques optiques en configuration feuilleté ; et
[fig. 6] présente le blanc de référence utilisé pour la conversion des grandeurs X, Y, Z en L*, a*, b* en fonction de la longueur d’onde l, en nanomètres.
Les proportions entre les différents éléments ne sont pas respectées en figure 1 afin d’en faciliter la lecture.
L’empilement illustré en figure 1 est disposé sur un substrat 10 et comporte uniquement quatre couches métalliques fonctionnelles 40, 80, 120, et 160. Chaque couche fonctionnelle 40, 80, 120, 160 est disposée entre deux revêtements diélectriques 20, 60, 100, 140 et 180 de telle sorte que :
- la première couche fonctionnelle 40 en partant du substrat 10 est disposée entre les revêtements diélectriques 20 et 60,
- la deuxième couche fonctionnelle 80 est disposée entre les revêtements diélectriques 60 et 100,
- la troisième couche fonctionnelle 120 est disposée entre les revêtements diélectriques 100 et 140, et
- la quatrième couche fonctionnelle 160 est disposée entre les revêtements diélectriques 140 et 180.
Ces revêtements diélectriques 20, 60, 100, 140, 180 comportent chacun au moins une couche diélectrique 24, 27, 28 ; 62, 64, 66, 67, 68 ; 102, 104, 106, 107, 108 ; 142, 144, 146, 147, 148, 182, 186 et 187.
L’empilement peut comprendre également :
- des surcouches de blocage 50, 90, 130 et 170, situées chacune sur et au contact d’une couche fonctionnelle,
- des sous-couches de blocage (non illustrées) situées chacune sous et au contact d’une couche fonctionnelle,
- une couche de protection (non illustrée), dernière couche située au-dessus de toutes les couches précédentes, par exemple en TiZr ou en oxyde de titane et de zirconium.
Exemples :
I. Préparation des substrats : Empilements, conditions de dépôt et traitements thermiques
Les empilements de couches minces définis ci-après sont déposés sur des substrats en verre sodo-calcique clair d’une épaisseur de 1 ,6 mm.
Dans les exemples, les couches ont été déposées par pulvérisation (pulvérisation dite « cathodique magnétron ») :
- les couches fonctionnelles 40, 80, 120 et 160 sont des couches d’argent (Ag), déposées à partir d’une cible métallique dans une atmosphère à 100 % d’Argon ou de
krypton et une sous pression de 3.10-3 mbar,
- les surcouches de blocage 50, 90, 130 et 170 sont des couches métalliques en alliage de nickel et de chrome (NiCr), déposées à partir d’une cible métallique à 80 % atomique de Ni et 20 % atomique de Cr, dans une atmosphère à 100 % d’Argon et une sous pression de 3.10-3 mbar,
- les couches diélectriques sont :
- des couches barrières d’indice moyen 104, 144 et 187, qui sont chacune à base de nitrure de silicium, dopé à l’aluminium (« S13N4 ») et qui sont déposées à partir d’une cible en silicium à 92 % en poids de silicium et 8 % en poids d’aluminium, dans une atmosphère d’azote et d’argon à 45 % d’azote et 55 % d’Argon et une sous pression de 3,2.103 mbar,
- des couches barrières d’indice haut 24, 64, 106, 146 et 186, qui sont chacune à base de nitrure de silicium et de zirconium (« SiZrN »), et qui sont déposées à partir d’une cible en silicium à 83 % atomique de silicium et 17 % atomique de zirconium, dans une atmosphère d’azote et d’argon à 45 % d’azote et 55 % d’Argon et une sous pression de 3,2.103 mbar,
- une couche barrières d’indice très haut 66, qui est à base de nitrure de silicium et de zirconium (« SiZrN* »), et qui est déposée à partir d’une cible en silicium à 73 % atomique de silicium et 27 % atomique de zirconium, dans une atmosphère d’azote et d’argon à 45 % d’azote et 55 % d’Argon et une sous pression de 3,2.103 mbar,
- des couches de mouillage 28, 68, 108 et 148, qui sont situées chacune sous et au contact de chaque couche fonctionnelle métallique et qui sont chacune en oxyde de zinc (« ZnO ») déposées à partir d’une cible céramique dans une atmosphère à 100 % d’Argon et une sous pression de 3.103 mbar
- des couches de lissage 27, 67, 107 et 147, qui sont situées chacune entre une couche barrière et une couche de mouillage et qui sont chacune en oxyde mixte de zinc et d’étain (« SnZnO ») déposées à partir d’une cible métallique à 50 % en poids d’étain et 50 % en poids de zinc, dans une atmosphère à 30 % d’Argon et 70 % d’oxygène et une sous pression de 3.103 mbar
- des couches stabilisantes 62, 102, 142 et 182, qui sont situées chacune sur et au contact d’une surcouche de blocage et qui sont chacune en oxyde de zinc dopé aluminium (« ZnO ») déposées à partir d’une cible céramique dans une atmosphère à 100 % d’Argon et une sous pression de 3.10-3 mbar.
Le tableau de la figure 2 liste ainsi les matériaux et les épaisseurs physiques Ep de chaque couche diélectrique, les épaisseurs Ea en nanomètres de chaque couche fonctionnelle métallique et l’épaisseur optique Eo (en nanomètres) correspondante de
chaque revêtement diélectrique en fonction de leur position vis-à-vis du substrat porteur de l’empilement (situé tout en bas du tableau).
Les colonnes 11 , I2 et I3 exposent respectivement les rapports pour l’invention, les rapports préférés et les rapports encore plus préférés.
II. Performances « contrôle solaire » et colorimétrie
Le tableau de la figure 4 expose les principales caractéristiques optiques mesurées à l’état monolithique, après un traitement de recuit à 650 °C pendant 5 minutes et un refroidissement à l’air ambiant (20 °C).
Pour ces configurations monolithiques :
- TL indique : la transmission lumineuse dans le visible en %, mesurée selon l’illuminant A à 2° Observateur ;
- a*T et b*T indiquent les couleurs à incidence normale (0°) en transmission a* et b* dans le système L*a*b* mesurées selon l’illuminant D65 à 10° Observateur et mesurées perpendiculairement au substrat ;
- Rc indique : la réflexion lumineuse dans le visible en %, mesurée selon l’illuminant A à 10° Observateur du côté de l’empilement ;
- a*RC et b*RC indiquent les couleurs à incidence normale (0°) en réflexion a* et b* dans le système L*a*b* mesurées selon l’illuminant D65 à 10° Observateur du côté de l’empilement et mesurées ainsi perpendiculairement au substrat ;
- Rg indique : la réflexion lumineuse dans le visible en %, mesurée selon l’illuminant A à 2° Observateur du côté opposé à l’empilement (sous le substrat 10) ;
- a*Rg et b*Rg indiquent les couleurs à incidence normale (0°) en réflexion a* et b* dans le système L*a*b* mesurées selon l’illuminant D65 à 10° Observateur du côté opposé à l’empilement et mesurées ainsi perpendiculairement au substrat ;
- L*Rc(60°), a*RC (60°) et b*RC (60°) indiquent l’intensité L* et les couleurs a* et b* en réflexion côté couche dans le système L*a*b* mesurées à incidence à 60° par rapport à la normale selon l’illuminant D65 à 10° Observateur du côté de l’empilement.
Le tableau de la figure 5 liste les principales caractéristiques optiques mesurées lorsque les substrats revêtus des empilements font chacun partie d’un vitrage feuilleté de structure : substrat intérieur en verre de 1 ,6 mm/feuille intercalaire en PVB de 0,76 mm / substrat extérieur en verre de 2,1 mm, l’empilement étant positionné sur la face du substrat intérieur qui est tournée vers la feuille intercalaire.
Pour ces vitrages feuilletés,
- TL indique : la transmission lumineuse dans le visible en %, mesurée selon l’illuminant
A à 2° Observateur ;
- a*T et b*T indiquent les couleurs à incidence normale (0°) en transmission a* et b* dans
le système L*a*b* mesurées selon l’illuminant D65 à 10° Observateur et mesurées perpendiculairement au vitrage ;
- Re indique : la réflexion lumineuse dans le visible en %, mesurée selon l’illuminant A à 2° Observateur du côté de la face la plus à l’extérieure du vitrage ;
- a*Re et b*Re indiquent les couleurs à incidence normale (0°) en réflexion a* et b* dans le système L*a*b* mesurées selon l’illuminant D65 à 10° Observateur du côté de la face la plus à l’extérieur et mesurées ainsi perpendiculairement au vitrage,
- Ri indique : la réflexion lumineuse dans le visible en %, mesurée selon l’illuminant D65 à 2° Observateur du côté de la face intérieure du vitrage ;
- a*Ri et b*Ri indiquent les couleurs à incidence normale (0°) en réflexion a* et b* dans le système L*a*b* mesurées selon l’illuminant D65 à 10° Observateur du côté de la face intérieur et mesurées ainsi perpendiculairement au vitrage ;
- L*(Re60°), a*(Re60°) et b*(Re60°) indiquent les couleurs a* et b* en réflexion dans le système L*a*b* mesurées à incidence à 60° par rapport à la normale selon l’illuminant D65 à 2° Observateur du côté de la face extérieure du vitrage ; et
- L*(Ri65°), a*(Ri65°) et b*(Ri65°) indiquent les couleurs a* et b* en réflexion dans le système L*a*b* mesurées à incidence à 65° par rapport à la normale : Sur le vitrage feuilleté, on mesure les couleurs L*(Ri65°), a*(Ri65°) et b*(Ri65°) en polarisation s et à incidence 65° par rapport à la normale, correspondant à la seconde réflexion en partant de la face intérieure du vitrage (la première réflexion étant celle mesurée directement sur la face la plus intérieure). L’illuminant utilisée pour cette mesure correspond à un projecteur HUD (pour mesurer les grandeurs X, Y, Z qui sont ensuite converties en L*, a*, b* en utilisant un blanc de référence correspondant à l’illuminant D65 à 2° observateur) ; l’illuminant choisi est illustré en figure 6.
Les valeurs ciblées toutes à la fois par l’invention sont indiquées dans la colonne
11 des tableaux des figures 4 et 5.
Les exemples 1 et 2 sont des exemples comparatifs hors invention. Les exemples 3 et 4 sont des exemples selon l’invention.
L’exemple 1 suit l’enseignement général de la demande internationale de brevet
N° WO 2005/051858 car il comporte quatre couches fonctionnelles d’épaisseurs sensiblement identiques et toutes de l’ordre de 14,0 nm plus ou moins 0,5 nm. L’épaisseur de la première couche fonctionnelle sur l’épaisseur de chacune des autres est donc de l’ordre de 1 ,00 plus ou moins 0,05, comme visible dans les trois premières lignes du tableau de la figure 3. Ces épaisseurs ne sont pas strictement identiques car cet exemple 1 a fait l’objet d’une optimisation pour tenter d’atteindre une transmission
lumineuse la plus élevée possible, tout en atteignant une résistance par carré faible et satisfaisante, c’est-à-dire de l’ordre de 0,70 ohm par carré ou moins.
Le tableau de la figure 4 montre que cette transmission lumineuse en monolithique est de 73 % et le tableau de la figure 5 montre que cette transmission lumineuse en feuilleté est de 70 %, ce qui est satisfaisant.
Toutefois, ce tableau de la figure 5 montre que l’intensité de la couleur en réflexion de l’image HUD, exprimée par L*(Ri65°) est trop élevée. Ce vitrage est incompatible pour une utilisation avec un système HUD. L’exemple 2 suit un autre enseignement général et comporte une première couche fonctionnelle très fine et les trois suivantes sensiblement identiques. L’épaisseur de la première couche fonctionnelle sur l’épaisseur de chacune des autres est de l’ordre 0,50 plus ou moins 0,05, comme visible dans les trois premières lignes du tableau de la figure 3. Cet exemple 2 a aussi fait l’objet d’une optimisation pour tenter d’atteindre une transmission lumineuse la plus élevée possible, mais la résistance par carré obtenue n’est pas satisfaisante : elle est trop supérieure à la limite maximale de 0,70 ohm par carré fixée pour permettre un chauffage électrique efficace du vitrage par l’empilement de couches minces.
Par ailleurs, le tableau de la figure 5 montre que la transmission lumineuse en feuilleté est de 71 %, ce qui est satisfaisant mais que l’intensité de la couleur en réflexion de l’image HUD, exprimée par L*(Ri65°) est aussi trop élevée.
En outre, le tableau de la figure 5 montre que la couleur en réflexion intérieure est loin des valeurs cibles avec a*R, très supérieur à zéro et trop positif et b*R, très inférieur à zéro et trop négatif ; la couleur en réflexion extérieure est également loin des valeurs cibles, a*Re très supérieur à zéro et trop positif et b*Re très inférieur à zéro et trop négatif.
Selon l’invention, il est possible de réaliser un vitrage comprenant un empilement à trois couches fonctionnelles métalliques qui présente en configuration feuilletée une transmission lumineuse égale ou supérieure à 70 %, a*T < 0,0, une réflexion extérieure et intérieure toutes les deux égale ou inférieure à 15 %, a*Re < 0,0, -12,0 < b*Re < 0,0, a*R, < 0,0, -15,0 < b*Ri < 0,0 et L*(Ri65°) < 15,0.
Les exemples 3 et 4 sont ainsi satisfaisants. Ils présentent une coloration en transmission agréable et très faible, de préférence dans la gamme des bleus ou bleus- verts mais très peu intense.