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Epidemio en Pedopsychiatrie

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Épidémiologie en santé mentale de l’enfant et de l’adolescent

I. INTRODUCTION:

 Pédopsychiatrie, ou psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent: Branche de la psychiatrie consacrée à

l’enfant de la naissance jusqu’à l’entrée dans la vie adulte.

 Elle recouvre l’étude du diagnostic, traitement et prévention des troubles psychiques.

 Epidémiologie = étude des rapports entre:

 Les maladies;

 Et les facteurs susceptibles d'exercer une influence sur leur fréquence,

 Leur distribution,

 Leur évolution.
Elle s’interesse à :

 Décrire l’etat de santé d’une population : combien de malades, combien de maladies ?

 on parle alors d’épidémiologie descriptive ;

 La recherche des facteurs de risque de maladies : c’est-à-dire des facteurs statistiquement et (non causalement,

comme on le croit souvent) associés à la survenue d’une maladie.

 On parle alors d’épidémiologie analytique ;

 L’évaluation des pratiques et des prises en charge.

 Il s’agit alors d’épidémiologie évaluative.


II. CLASSIFICATION DES TROUBLES MENTAUX:

 DSM-5 (Diagnostic and Statistical Manual, 5ème révision) : APA (Classification Américaine)

 Classification de référence en recherche;

 CIM-10 (classification internationale des maladies, 10 ème édition) : OMS

 Classification de référence dans les hôpitaux.


PRINCIPAUX TROUBLES EN PEDOPSYCHIATRIE:

1. les troubles anxieux ;

2. les troubles de l'humeur ;

3. les troubles de l'alimentation ;

4. les troubles déficitaires de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ;

5. les troubles obsessionnels-compulsifs (TOC) ;

6. des troubles réactionnels de l'attachement ;

7. la schizophrénie ;

8. ou encore l'autisme.
III. FACTEURS DE RISQUE ET PRÉVENTION:

1. FACTEURS DE RISQUES:

 Sociaux et environnementaux : toxiques, traumatismes, discrimination, exclusion, pauvreté

 Psychologiques : personnalité, fonctionnement cognitif

 Biologiques : facteurs génétiques, maladies non psychiatriques


2. PRÉVENTION:

 Primaire : amélioration des conditions de vie, lutte contre l’isolement, la précarité les addictions, l’échec

scolaire…

 Secondaire : règles hygiéno-diététiques, dépistage des troubles psychiatriques débutants

 Tertiaire : optimisation thérapeutique, amélioration de la conscience du trouble (éducation thérapeutique),

promotion des droits et des soins


IV. EPIDÉMIOLOGIE ET TABLEAUX CLINIQUES DES PATHOLOGIE DE L’ENFANT ET
DE L’ADOLESCENT:
1. AUTISME ET TROUBLES ENVAHISSANTS DU DÉVELOPPEMENT:

TABLEAU CLINIQUE:

 Les troubles envahissants du développement sont une classe de troubles définis par:

 Un début précoce (les premiers symptômes sont observés par les parents avant l’âge de 3 ans),

 Une altération profonde du développement dans trois domaines :

 Le langage et la communication,

 Les interactions sociales,

 Et les activités (le jeu et les intérêts qui tendent à être stéréotypées, répétitifs, ritualisés, et manquant

d’imagination).

 Les symptômes associés varient en fonction de l’âge et de la présence et sévérité́ d’un retard mental associé.
EPIDEMIOLOGIE:

 La prévalence des TSA est de 1 %

 le sex-ratio est de 4/1 en faveur des garçons


2. TROUBLES DE DÉFICIT DE L’ATTENTION AVEC HYPERACTIVITÉ (TDAH):

TABLEAU CLINIQUE:

 TDAH se caractérise par un mode persistant d’inattention et/ou d’hyperactivité/impulsivité́ plus important que

ce qui est attendu pour l’âge de développement et qui interfère avec le fonctionnement.

 Les symptômes débutent dans l’enfance et sont durables mais leur expression peut varier selon le contexte.

 On distingue ainsi 3 présentations cliniques de TDAH :

1. Présentation hyperactive/impulsive prédominante, surtout en période préscolaire, où le syndrome

d’hyperactivité/impulsivité́ est au premier plan par rapport à l’inattention ;

2. Présentation combinée, où les deux dimensions cliniques (le syndrome inattention et le syndrome

d’hyperactivité/impulsivité́ ) sont toutes deux au premier plan ;

3. Présentation inattentive prédominante.


EPIDEMIOLOGIE:

 La prévalence du TDAH est de 5 %

 Sex-ratio est de 3/1 en faveur des garçons.


3. TROUBLES ANXIEUX:

TABLEAU CLINIQUE:

 Trouble anxieux généralisé (TAG):

 Anxiété́ apparaît excessive, c’est-à-dire non justifiée par des éléments réels, et non contrôlable, entraînant des

problèmes de concentration dans les tâches courantes et fréquemment des perturbations de l’endormissement.

 Elle est dirigée sur au moins deux thèmes différents.

 On peut aussi retrouver des symptômes d’hypervigilance avec réactions de sursaut au moindre bruit ou à la moindre

surprise.

 Les symptômes sont continus, présents tous les jours ou presque.

 Chez les enfants et les adolescents: Les inquiétudes sont fréquemment centrées sur les compétences et la qualité́ des

performances dans les domaines sportifs et scolaires


 Troubles de paniques (TP):

 La répétition des attaques de panique est la caractéristique principale du TP.

Attaque de panique: crise de début brutal, de manière inattendue, d’intensité maximale atteinte en quelques minutes avec

sentiment de perte de contrôle et/ou sentiment de catastrophe imminente.

 Le plus souvent, ces AP sont spontanées et imprévisibles (pas de facteur déclenchant identifié), au moins au début de

l’évolution du trouble.

 Secondairement, les crises vont être de moins en moins spontanées et être liées à une anxiété́ anticipatoire, souvent

associée à la confrontation à des situations redoutées dans le cadre d’une agoraphobie compliquant fréquemment le

TP.
 Un trouble phobique:

 Se caractérise par une peur très intense et souvent incontrôlable déclenchée par la

 confrontation à un objet ou une situation bien définie.

 Lorsque le sujet est confronté à l’objet ou à la situation redoutée (que l’on qualifie alors de « phobogène »), cela se fait

au prix d’une anxiété́ extrême, voire d’une attaque de panique.

 Secondairement, cette peur entraîne fréquemment des conduites d’évitement qui peuvent avoir un retentissement sur le

fonctionnement du sujet.

 Au sein des troubles phobiques, on distingue la phobie sociale (ou anxiété́ sociale) et les phobies spécifiques.

Chez l’enfant et l’adolescent, le trouble phobique peut se caractériser par un refus scolaire anxieux.
EPIDEMIOLOGIE:

 TAG:

 Prévalence 2%;

 Sex-ratio: 2 filles pour un garçon.

 TP:

 Prévalence 1-3%;

 Prédominance féminine.

 Trouble phobique:

 Prévalence 1%;

 Sex-ratio: 3 filles pour un garçon


4. TROUBLE OBSESSIONNEL COMPULSIF:

TABLEAU CLINIQUE:

 Les obsessions sont caractérisées par l’irruption de pensées, de pulsions, d’images en désaccord avec la pensée consciente du sujet,

mais perçues comme provenant de son esprit.

Elles sont : récurrentes et persistantes ; ressenties comme intrusives et inappropriées par le sujet ; source d’anxiété ou d’inconfort.

 Les compulsions sont des comportements répétitifs (se laver, ordonner, ranger, vérifier, etc.) ou des actes mentaux (compter, répéter

des mots, etc.) que le sujet se sent forcé d’accomplir en réponse à une obsession ou selon certaines règles qui doivent être appliquées de

manière inflexible.

 Ces compulsions sont destinées à neutraliser ou diminuer le sentiment de détresse ou à empêcher un évènement ou une situation

redoutés.
EPIDEMIOLOGIE:

 Prévalence: 2%, Syndrome de PANDAS+++

 Sex-ratio: 1

 Age de début: 6 ans.


5. TROUBLES DÉPRESSIFS:

TABLEAU CLINIQUE:

 Humeur dépressive avec diminution marquée des intérêts;

Moyens mnémotechniques: SI C’est Ecrit en CAPitaleS


EPIDEMIOLOGIE:

 Prévalence: 5-10%

 Prédominance féminine

 Début a tout les âges.


6. TROUBLES BIPOLAIRES:

TABLEAU CLINIQUE:

 Succession chez le même individu d’épisodes dépressifs et d’états maniaques ou hypomaniaques.

 Importants problèmes d’errance diagnostique+++

 Cliniquement: Désir Flagrant, Mais Fluctuant Avec Souvent Logorrhée


EPIDEMIOLOGIE:

 Prévalence: 1-4%

 Errance diagnostique

 Sex-ratio: 1

 Age de début tardif


7. TROUBLE PSYCHOTIQUE: SCHIZOPHRENIE INFANTILE

TABLEAU CLINIQUE:

 Pathologie psychiatrique chronique: symptômes durant plus de 6 mois

 Début insidieux +++

 Se caractérise par un trépied syndromique:

 Syndrome positif: symptômes délirants anormalement présents

 Symptôme négatif: capacités, aptitudes anormalement absentes

 Syndrome de désorganisation: perte de l’unité psychique entre idée, affectivité et attitudes.


EPIDEMIOLOGIE:

 Prévalence: 0,6%

 Sex-ratio: 1,4 pour les garçons

 Maladie multifactorielle, avec des facteurs en interactions: environnementaux et génétiques.

 Age de début: a partir de 8 ans (moins fréquente+++)


8. TROUBLE DE CONDUITE ALIMENTAIRE:

TABLEAU CLINIQUE:

Existence de perturbations significatives et durables de la prise alimentaire.

 Anorexie mentale:

 restriction sélective et volontaire de l’alimentation (tri alimentaire, réduction de la taille des

bouchées, manipulation et découpage de la nourriture)

 Amaigrissement avec des troubles trophiques (altération des phanères, œdèmes carentiels et aspects

androïde du corps)

 Aménorrhée primaire et secondaire

 Boulimie:

 Répétition d’accès hyperphagique avec m.e.p de conduites compensatoires (pour perte de poids)
EPIDEMIOLOGIE:

 Anorexie mentale:

 Prévalence: 0,2 a 0,3%

 Prédominance chez les garçons

 Début en adolescence (a partir de 15 ans)

 Boulimie:

 Prévalence: 1%

 Prédominance chez les filles

 Début en adolescence (a partir de 10 ans)


9. ABUS DE SUBSTANCE ET COMPORTEMENTS SUICIDAIRES:

 L’abus de substances licites ou illicites augmente à la période de l’adolescence.

Bien que ces comportements n’entraînent pas, dans la plupart des cas, de dépendances, l’utilisation de ces substances est un facteur

de risque pour plusieurs des troubles psychiatriques évoqués auparavant;

 Age de début: 15 à 19 ans


 L’incidence du suicide est très basse dans l’enfance, avant la puberté́ .

 Elle augmente de manière importante à l’adolescence et au début de l’âgé adulte. Le suicide est une

des premières causes de décès chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans, particulièrement chez les hommes.
V. CONCLUSION:

Les études épidémiologiques en psychiatrie de l’adolescent sont couteuses et lourdes à réaliser.

Si leurs résultats peuvent paraître parfois quelque peu décevants (avoir des soucis dans sa vie permet de prédire dans une

certaine mesure que l’on continuera à en avoir...), en les lisant de plus près on peut cependant trouver des éléments

permettant soit d’étayer la légitimité́ d’entités diagnostiques (hyperactivité avec déficit de l’attention par exemple), soit

d’étayer des hypothèses étiopathogéniques.

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