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TURBINE à GAZ

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Cycles des turbines à gaz TAG

Turbines à combustion interne TAC

On désigne par le nom de turbine à gaz un ensemble


(moteur) constitué essentiellement d’un compresseur
d’une chambre à combustion génératrice de gaz chaud
sous pression et d’une turbine proprement dite dans
laquelle s’effectue la détente de ces gaz.

Le compresseur comprime l’air venant de


l’atmosphère, après filtration, entre 10 et 30 bars et
une température entre 400°C et 450°C. L’air sortant
du compresseur sera divisé en plusieurs parties dans
la chambre de combustion : 20% pour la combustion,
20% mélange et turbulence, 40% refroidissement et
20% dilution. La chambre de combustion est partagée
en trois zones : zone primaire température 2000°C,
zone secondaire température 1600°C et la zone de
dilution 1200°C. La température à laquelle les gaz
sont portés par la combustion peut, avec un excès
normal d’air de 30 à 40%, pour une combustion totale,
atteignant 1600 à 1800°C, valeur beaucoup trop
élevée pour une tenue correcte des ailettes de la
turbine. Il est donc nécessaire de les refroidir
jusqu’à une valeur assez basse pour éviter le risque de
fluage des ailettes sous l’effet des contraintes
prolongées qu’elles subissent pendant la marche de la
turbine. Pour réaliser ce refroidissement, on utilise
pour la combustion des excès d’air considérable,
allant jusqu’à 600 à 800%. Dans ces conditions, le
rapport du poids du combustible au poids d’air
introduit dans la chambre de combustion ne
représente qu’une valeur très faible, de l’ordre de
1,5% environ, donc notablement plus faible que pour
les moteurs à piston combustion interne. Il résulte de
là que les gaz de combustion alimentant la turbine
présentent des caractéristiques tellement voisines de
celles de l’air. Les gaz chauds (1200°c) sortant de la
chambre de combustion à travers la tuyère à grande

vitesse rentrent dans la turbine. Cette dernière a


pour objet de récupérer l’énergie cinétique de ces
gaz. La turbine transforme la vitesse du gaz (énergie
cinétique) en mouvement de rotation : transformation
de l’énergie cinétique en énergie mécanique : rotation
de la roue.
La turbine est constituée d’aubage fixe (stator) et
d’aubage mobile, de tuyère et de redresseur. Le gaz
lors de son passage entre deux ailettes mobiles
changent de direction, c’est ce changement de
direction qui provoque une force motrice de rotation.
Les aubages fixes donnent une direction tangentielle
au gaz. Les aubages mobiles sont entrainés par la
poussée qui en résulte, les aubages fixes suivant
redirigeront ensuite le gaz vers l’étage suivant.
- Les turbines à réaction :

Une partie seulement de la détente s’effectue dans


les tuyères avant l’entrée dans la roue. Le reste de la
détente s’effectue pendant la traversée de la
couronne d’aubes.

• les turbines à action, dans lesquelles le degré de


réaction est égal à 0 : toute la détente du fluide
est alors réalisée dans les aubages fixes ou
tuyères, en amont de la roue, et les pressions en
amont et en aval du rotor sont égales

• les turbines à réaction, dans lesquelles le degré


de réaction est égal à 0,5 : la détente est alors
également répartie entre les tuyères et la roue.

Chacun de ces deux types de turbine présente des


avantages et des inconvénients qui lui sont propres.

Les turbines à action sont généralement utilisées pour


les étages de tête des turbines multiétagées ou pour
les unités de petite puissance, tandis que les turbines
à réaction se révèlent bien adaptées pour les parties
basse pression des turbines.

En effet, un premier avantage pour l'utilisation en


partie haute pression des turbines à action est que la
totalité de la détente étant effectuée dans le stator,
le rotor n'est pas soumis à une différence de pression
élevée, ce qui limite les contraintes mécaniques.

On distingue deux types différents de turbines à


gaz :

*La turbine à combustion interne (ou à circuit


ouvert), cycle de Brayton

Dans la turbine à combustion interne, les gaz chauds,


qui sont des fumées de combustion, sont, après leur
détente dans la turbine, évacués au dehors, soit
directement, soit après traversée un échangeur où
s’effectue la récupération d’une partie de leur
chaleur.
*La turbine à combustion externe (ou à circuit fermé)

Cycle de Joule

Dans la turbine à combustion externe, le fluide


évoluant reçoit sa chaleur d’une source extérieure par
l’intermédiaire d’un échangeur, se détend ensuite dans
la turbine, puis, après un refroidissement convenable,
est repris par un compresseur qui le renvoi dans
l’échangeur où il reçoit un nouvel apport de chaleur, et
ainsi de suite. Le fluide circule donc en un circuit
fermé.
Cycles des installations de turbines à gaz

La turbine à gaz est une machine thermique à


combustion interne ou externe composée de
turbomachine dont le mouvement est rotatif et dans
laquelle l’air, utilisé comme fluide auxiliaire circule à
grande vitesse. C’est une machine simple dans sa
conception, mais dont la réalisation difficile explique
qu’elle soit développée tardivement. Celle-ci est en
effet caractérisée par un rendement thermique élevé
et présente en même temps tous les avantages d’un
moteur rotatif, c’est-à-dire permet de réaliser de
grandes puissances sous un faible encombrement.
L’emploi limité des turbines à gaz dans de grandes
installations énergétiques de hautes efficacités
s’explique actuellement surtout par le fait que la
résistance insuffisante à la chaleur des matériaux de
construction modernes ne permet le fonctionnement
stable des turbines à gaz que dans le domaine des
températures de beaucoup inférieures à celles des
moteurs à combustion interne à piston, ce qui a pour
effet une réduction du rendement thermique. Les
rendements sont de 30 à 40% à cause du compresseur
qui consomme jusqu’à 60% de l’énergie fournit par la
turbine et les pertes de chaleur due aux gaz
d’échappement. Des progrès ont été créés pour
récupérer les énergies perdues et améliorées le
rendement et la création de nouveaux matériaux
résistants et réfractaires permettront à la turbine à
gaz de fonctionner dans une zone de températures
plus élevées. De nos jours, les turbines à gaz sont
utilisées dans l’aviation, la marine, la traction
ferroviaire et progressivement dans les centrales
pour produire de l’électricité jusqu’à 300Mw.
La turbine à combustion interne étant à l’heure
actuelle la plus répandue, c’est elle que nous
étudierons pour commencer.

La turbine à gaz à combustion interne

La combustion dans le générateur de gaz chauds peut-


être réalisée à pression constante ou à volume
constant, d’où deux classes de turbines, dont les plus
courantes sont celles qui fonctionnent avec
combustion à pression constante.

Cycle théorique

Une turbine à gaz de ce type se compose


essentiellement de :

Un compresseur rotatif (1) aspirant de l’air


atmosphérique et le refoulant dans une chambre de
combustion (2) qui reçoit en même temps du
combustible (supposé liquide) qui lui est injecté par
une pompe et enfin une turbine (3) dans laquelle les
gaz sortant de la chambre de combustion se
détendent avant de s’échapper finalement à
l’atmosphère. Le récepteur est une génératrice de
courant alternatif triphasé, accouplé sur le même
arbre de la turbine.
Fioul 2

1 3

Génératrice

air atmosphérique échappement des fumées


Détermination du rendement thermique du cycle
d’une installation de turbine à gaz à combustion
pour P constante, Cycle de Brayton.

La valeur du rendement de l’installation considéré


sera différente suivant que le gaz subit dans le
compresseur une compression isotherme, adiabatique
ou polytropique.

Cycle de Brayton (diagramme PV Clapeyron)

Cycle idéal

P Q1, combustion (chambre de combustion)

Compression détente (turbine)

échappement

Q2 V
Cycle idéal sur le diagramme (T,S)
Envisageons, tout d’abord le cycle d’une installation de
turbine à gaz à combustion pour P constante et une
compression isotherme de l’air dans le compresseur.

détente

combustion

échappement

Compression isotherme

Suivant le diagramme (T,S), la quantité de chaleur


cédée dans la transformation isobare (4-1) sera :

q’2 = Cp (T4 – T1)

et dans la transformation isotherme (1-2) la quantité


de chaleur sera : q ‘’ = RT1lnP2/P1
d’où la chaleur totale cédée à la source froide :

Q2 = Cp (T4 – T1) + RT1lnP2/P1

La quantité de chaleur fournie au fluide moteur au


cours de la transformation isobare (2-3),
(combustion) sera :

Q1 = Cp (T3 – T2), en portant Q1 et Q2 dans


l’expression générale du rendement thermique :

ηth = 1 - Q2/Q1

On obtient :

ηTh= 1- [(CP(T4 – T1) + RT1 lnP2/P1)]/[CP(T3 – T2 )]

Avec T1 = T2

En divisant par CPT1 le numérateur et le dénominateur


du second membre de cette équation et en tenant
compte du fait que T1 = T2 et que pour un gaz parfait
R/CP = (CP – CV)/CP = (δ – 1)/δ
On obtient finalement

ηTh= 1 - [(T4/T1 – 1) + (δ -1)/δ lnP2/P1]/(T3/T2 – 1)

On introduit le taux de détente préalable ρ = V3/V2

Le rapport de la pression en fin de compression à la


pression au début de la compression par β = P2/P1, ce
rapport appelé le taux d’élévation de pression au
cours de la compression.

Dans la transformation isobare (2-3) on aura :

P3V3/T3 = P2V2/T2 d’où T3/T2 = V3/V2 =ρ

Dans la transformation (3- 4) on a :

T4/T3 = (P4/P3)(δ-1/δ)

D’où T4/T3 = (P1 /P2)(δ – 1/δ) = 1/(β(δ- 1)/δ

Et T4/T2 = T4/T3xT3/T2 = [1/(β(δ – 1)/δ)] ρ

On remplace avec T1 = T2

ηTh= 1 - [β(δ-1)/δ[ -1 + (δ- 1)/δlnβ]]/(β(δ-1)/δ[(ρ – 1)]


Les graphes représentent les variations du rendement
en fonction de ρ pour différentes valeurs de β, (δ =
1,35).

ηTh β= 20

β= 14

β=4

0 1 2 3 4 5 6 7 8 ρ

Remarques :

Si ρ le rendement pour β fixe

Si β le rendement pour ρ fixe


Considérons maintenant le cycle de l’installation de
turbine à gaz à combustion pour P constante pour le
cas de la compression adiabatique de l’air. Un tel cycle
a dans le diagramme (T,S) la forme suivante :

T T3

T4

T2

T1 S

Avec, Q1 = CP(T3 – T2) ; quantité de chaleur fournit au


gaz dans la chambre de combustion.
Q2 = Cp (T4 – T1) ; quantité de chaleur perdue par le
gaz lors de son échappement.

Il en résulte que le rendement thermique de ce cycle


a pour expression :

ηth= (Q1 – Q2)/(Q1) = 1 – Q2/Q1

ηTh= 1 – (Cp(T4 – T1)/(CP(T3 – T2)

Ou encore ηTh = 1 - [(T4/T1 - 1)/(T3/T2 – 1]x T1/T2

Les rapports de températures figurant dans


l’équation s’expriment facilement par ρ et β. En effet
pour la transformation adiabatique (1-2) on a, avec

ρ = V3/V2 et β = P2/P1.

T1/T2 = (P1/P2)(δ-1)/δ)
P Q1, combustion (chambre de combustion)

P2 P3

Compression détente (turbine)

P1 échapement P4

Q2 V

D’autre part, du fait que P3 = P2 et P4 = P1 on en déduit


que (P4/P3)(δ-1/δ) = T4/T3 = (P1/P2) (
δ-1/δ)

Ainsi pour le cycle considéré :

T2/T1 = T3/T4 d’où T4/T1 = T3/T2

Et ηTh = 1 – T1/T2 ou bien

ηTh = 1 – 1/(β(δ-1/δ))

La courbe représente les variations du rendement en


fonction de β pour δ= 1,35
ηTh

0,5

0,4

0,3

0,1

2 4 6 8 10 12 β

Autre méthode de calcul


Les compresseurs
Deux grandes classes de machines peuvent être
retenues :

*compresseur volumétriques

*compresseur dynamiques
Les compresseurs volumétriques
Compresseurs centrifuges

Compresseur axial
Compresseur centrifuge
Travail de compression (compresseur)

Wcomp = m(h2 – h1) = m Cp(T2 – T1)

Chaleur dégagée dans la chambre de combustion

Qch = m(h3 – h2) = m cp (T3 – T2)

Travail de détente brute fournit par la turbine

Wturb = m(h3 – h4) = m cp (T3 – T4)


Chaleur perdue par les gaz d’échappement

Qperdue = m(h4 - h1) = m cp (T4 – T1)

Le rendement de la turbine à gaz

ηth = Wnet/Qfournie = [(h3 – h4)-(h2- h1)]/(h3 – h2)

Principales différences entre un cycle idéal et un


cycle réel (compression et détente).

Les compressions et détentes ne sont pas


isentropiques à cause des frottements, perte de
charge, dégagement de chaleur, énergie dissipée ;
donc on aura des compressions et des détentes
polytropiques, c’est-à-dire le gaz va sortir avec une
température plus élevée, plus chaud, augmentation de
l’entropie.
Rendement isentropique du compresseur

ηis = (travail idéal)/ travail réel =(T2s - T1)/T2 – T1)

travail idéal du compresseur < travail réel du


compresseur ; ηis = 80%

Calcul du travail réel du compresseur

Exemple :

𝛽 =P2/P1 connu ; T1 connu ; 𝜕 𝑐𝑜𝑛𝑛𝑢, ηis connu

On calcul T2s à partir de T2s/T1 = (P2/P1)(𝜕 − 1)/𝜕

A partir du rendement on tire la valeur de T2

ηis = (T2s – T1)/(T2 – T1) T2

Le travail réel du compresseur

Wréel comp = Cp(T2 – T1)


Ou bien on mesure la température T2 sortie gaz au
refoulement puis calculer le rendement.
Rendement isentropique de la turbine

ηis = Wréel/Widéal = (T3 – T4)/(T3 – T4s)

travail réel de la turbine < travail idéal de la turbine ;

ηis détente = 85%

Calcul du travail réel de la turbine

T3 connu, ηis connu

T3/T4s = (P3/P4) (𝜕 − 1)/𝜕, on tire T4s

ηis = (T3 – T4)/(T3 – T4s) T4

Le travail réel de la turbine à gaz

Wréel turb = Cp(T3 – T4)

Rendement réel de la turbine à gaz

ηréel =Wnet/Qfournie(2,3) = [Cp(T3 – T4)– Cp(T2 – T1)]/Cp(T3 -T2)

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