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2015-2016

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ISA BTP ANNÉE UNIVERSITAIRE 2015-2016

CONTRÔLE CONTINU

Systèmes différentiels, 3◦ année.

Durée : 1h30 Calculatrices autorisées.

Tous les exercices sont indépendants.


Il sera tenu compte de la présentation et de la rédaction.

Exercice 1 Soient a et b deux nombres réels. On note (S) : Y 0 = AY le système


différentiel d’ordre 1, linéaire, homogène, à coefficients constants associé à la matrice
 
a −b
A=
b a

1. Déterminer les valeurs propres de A.


2. En justifiant ses choix, associer à chacun des cas suivant l’un des portraits de phases
donnés en annexe 1.
    
a>0 a=0 a<0 a>0 a<0
A) B) C) D) E)
b 6= 0 b 6= 0 6 0
b= b=0 b=0

???????????

Exercice 2 Soit
x00 = x − 4y

(Σ) :
y 00 = −x + y
1. Donner le type du système (Σ).
2. Montrer que le système (Σ) est équivalent au système
 0
y = y2
 10


y2 = y1 − 4y3
(S) :
y0 = y4
 30


y4 = −y1 + y3

On notera A la matrice du système (S).

1

3. Montrer que Spec(A) = {±i, ± 3} et donner un vecteur directeur pour chacun des
sous espaces propres de A.
4. En déduire une base de solutions réelles pour le système (S) et donner l’ensemble
des solutions de (S) sous forme matricielle.
5. En déduire
 l’ensemble des solutions du système Σ. On donner cette solution sous la
x(t) = ...
forme
y(t) = ...

???????????

Exercice 3 Soit
x0 =

(x2 − 1)y
(S) :
y 0 = (x + 2)(y − 1)
1. Donner le type du système (S) et donner explicitement le champ de vecteurs F qui
lui est associé.
2. Montrer que les points fixes de (S) sont

P1 = (−2, 0), P2 = (1, 1), P3 = (−1, 1)

3. Déterminer, pour tout couple (x, y), la matrice jacobienne Jac(F )(x, y) et en déduire
les matrices Ji = Jac(F )(Pi ) pour chacun des points fixes Pi de (S).
4. Parmi les portraits de phases donnés en annexe 2, déterminer celui correspondant au
système différentiel (S) (justifier).

? ?
?

2
ANNEXE I

I II III

IV V VI

VII VIII IX

3
ANNEXE 2
1.5 1.5

1 1

0.5 0.5

0 0

-0.5 -0.5

-1 -1

-1.5 -1.5
A) -2 -1 0 1 B) -2 -1 0 1

4
1.5

0.5

-0.5

-1

-1.5
C) -2 -1 0 1
CORRECTION

Exercice 1 :
1.
a−λ −b
χA (λ) = = (a − λ)2 + b = (a + ib − λ)(a − ib − λ)
b a−λ
D’où Spec(A) = {a ± ib}.
2. Si b 6= 0, les valeurs propres de A sont donc complexes. Les trajectoires du por-
trait de phase de (S) sont alors des spirales dont l’évolution dépend du signe de a.
Précisément :

– Si a > 0, les spirales s’étendent, d’où A ↔ VII.


– Si a = 0, les spirales sont des cercles, d’où B ↔ IX.
– Si a < 0, les spirales se contractent, d’où C ↔ II.

x0 = ax

Si b = 0, on a A = a.I3 . Dans ce cas, le système (S) est . On a
 y 0 = ay
x(t) = x(0)eat
alors .
y(t) = y(0)eat
On constate en particulier que x(t) et y(t) sont proportionnels entre eux. Les trajec-
toires de ce système sont donc des droites linéaires dont le sens de parcours dépend
du signe de a. Précisément :

– Si a > 0, on a x(t) et y(t) → ±∞ quand t → +∞ donc D ↔ V.


– Si a < 0, on a x(t) et y(t) → 0 quand t → +∞ donc E ↔ I.

???????????

Exercice 2 :
1. Il s’agit d’un système différentiel linéaire, d’ordre 2, homogène, à coefficients constants.
2. On obtient le système (S) en posant

y1 = x, y2 = x0 , y3 = y, y4 = y 0

On a alors  0
y = x0 = y2
 10


y2 = x00 = x − 4y = y1 − 4y3
y0 = y0 = y4
 30


y4 = y 00 = −x + y = −y1 + y3

5
On obtient le système linéaire souhaité, associé à la matrice
 
0 1 0 0
 1 0 −4 0 
A=  0 0 0

1 
−1 0 1 0

3. Les valeurs propres de A sont les racines de

−λ 1 0 0
1 −λ −4 0
χA (λ) = det(A − λI4 ) =
0 0 −λ 1
−1 0 1 −λ
−λ −4 0 1 −4 0
= −λ 0 −λ 1 − 0 −λ 1
0 1 −λ −1 1 −λ

Or
−λ −4 0
−λ 1
−λ 0 −λ 1 = λ2 = λ2 (λ2 − 1)
1 −λ
0 1 −λ
et
1 −4 0 1 −4 0
−λ 1
0 −λ 1 = 0 −λ 1 = = λ2 + 3
−3 −λ
−1 1 −λ 0 −3 −λ
Ainsi,
χA (λ) = λ2 (λ2 − 1) − (λ2 + 3) = λ4 − 2λ2 − 3
En posant X = y 2 , on transforme le polynôme χA (λ) en P (X) = X 2 − 2X − 3 dont
le discriminant est
∆ = (−2)2 + 4 × 3 = 16

2 ± 16
et dont les racines sont X1,2 = = −1 et 3.
2
Ainsi, P (X) = (X + 1)(X − 3) et
√ √
χA (λ) = (λ2 + 1)(λ2 − 3) = (λ − i)(λ + i)(λ − 3)(λ + 3)

Le spectre de A est donc bine Spec(A) = {±i, ± 3}.

Une fois obtenues les valeurs propres, on détermine les sous espaces propres. Ici,
puisque l’on a quatre valeurs propres distinctes, chaque sous espace propre est de
dimension 1. Chaque système AX = λX à résoudre est donc de rang 3 et l’ensemble
des solutions s’exprime à l’aide d’un seul des quatre paramètres.

6
– Ei :


 −iy1 + y2 = 0
y1 − iy2 − 4y3 = 0

AX = iX ⇐⇒ (A − iI3 )X = 0 ⇐⇒

 − iy3 + y4 = 0
−y1 + y3 − iy4 = 0


 y2 = iy1
⇐⇒ y3 = 4 (y1 − iy2 ) = 21 y1
1

y4 = iy3 = 2i y1

 
2
 2i 
Ainsi, Ei est engendré par le vecteur X1 = 
 1 .

i
– E−i : le problème étant à valeurs réelles, on a E−i = Ei est engendré par X2 =
 
2
 −2i 
X1 =  .
 1 
−i
– E√3 :
√ √
AX = 3X ⇐⇒ (A − 3I3 )X = 0
 √

 − 3y1 + √ y2 = 0
y1 − 3y2 − √4y3 = 0

⇐⇒

 − 3y3 + √ y4 = 0
−y1 y3 −

+ 3y4 = 0
 √
 y2 = √ 3y1
⇐⇒ y3 = 4 (y1 − 3y2 ) = −√21 y1
1

3y3 = − 23 y1

y4 =
 
√2
 2 3 
Ainsi, E√3 est engendré par le vecteur X3 = 
 −1 .


− 3

7
– E−√3 :
√ √
AX = − 3X ⇐⇒ (A + 3I3 )X = 0
 √

 3y1 + √ y2 = 0
y1 + 3y2 − √4y3 = 0

⇐⇒

 3y3 + √ y4 = 0
−y1

+ y3 + 3y4 = 0
 √
 y2 = −√ 3y1
⇐⇒ 1
y3 = 4 (y1 + 3y2 ) = −√21 y1

− 3y3 = 23 y1

y4 =
 
√2
 −2 3 
Ainsi, E−√3 est engendré par le vecteur X4 =  .
 −1 

3
4. Chaque valeur propre, associée à son vecteur propre produit une solution de base
pour le système (S) :
√ √
Z1 (t) = eit X1 , Z2 (t) = e−it X2 , Y3 (t) = e 3t
X3 , Y4 (t) = e− 3t
X4
Cependant, pour avoir une base de solutions réelles, il faut prendre la partie réelle et
la partie imaginaire de la solution Z1 :
   
2eit 2 cos t + 2i sin t
 2ieit   −2 sin t + 2i cos t 
Z1 (t) = eit X1 = 
 eit  = 
  
cos t + i sin t 
ieit − sin t + i cos t
   
2 cos t 2 sin t
 −2 sin t 
 + i  2 cos t 
 
= cos t   sin t 
− sin t cos t
On obtient ainsi deux solutions de base pour le système (S) :
   
2 cos t 2 sin t
 −2 sin t   2 cos t 
Y1 : t 7→   et Y2 : t 7→  
 cos t   sin t 
− sin t cos t
que l’on complète avec
 √   √ 
2e 3t 2e− 3t
√ √3t √ −√3t
2 3e√ −2 3e √
   
Y3 : t 7→  et Y4 : t 7→ 
   
−e 3t −e− 3t
 
√ √3t √ −√3t
   
− 3e 3e

8
En notant M (t) la matrice dont les colonnes sont les vecteurs Y1 (t) à Y4 (t), on obtient
l’ensemble des solutions de (S) sous la forme
 
α
 β  4
Y (t) = M (t) × C, C =   γ ∈R

soit  √ √ 
2e 3t 2e− 3t

2 cos t 2 sin t α
√ √3t √ −√3t
−2 sin t 2 cos t 2 3e√ −2 3e √  β 
  
Y (t) = 

−e 3t −e− 3t  γ
 
cos t sin t
√ √3t √ −√3t

− sin t cos t − 3e 3e δ

5. Les solutions (x(t), y(t)) du système Σ correspondent aux coordonnées y1 (t) et y3 (t)
du vecteur Y (t) ci-dessus. Ainsi
( √ √
x(t) = 2α cos(t) + 2β sin t + 2γe√3t + 2δe−√3t
, α, β, γ, δ ∈ R
y(t) = α cos(t) + β sin t − γe 3t − δe− 3t

???????????

Exercice 3 :
1. Il s’agit d’un système autonome d’ordre de la forme Y 0 = F (Y ) avec

F (x, y) = (x2 − 1)y, (x + 2)(y − 1) = (x2 y − y, xy − x + 2y − 2)




2. Les points fixes du système (S) sont par définition l’ensemble des couples (x, y) tels
que F (x, y) = (0, 0). Or

(x2 − 1)y = 0
F (x, y) = (0, 0) ⇔
(x + 2)(y − 1) = 0

D’après la seconde équation, on a donc


 
x = −2 y = 1
F (x, y) = (0, 0) ⇔ ou
3y = 0 x2 − 1 = 0
  
x = −2 y = 1 y = 1
⇔ ou ou
y = 0 x = 1 x = −1

On retrouve donc les points fixes annoncés.

9
3. En notant f1 et f2 les fonctions coordonnées du champ de vecteurs F , on a
 ∂f ∂f1 
1
(x, y) (x, y)
 ∂x ∂y   
2xy x2 − 1
Jac(F )(x, y) =  =
 
 ∂f ∂f2  y−1 x+2
2
(x, y) (x, y)
∂x ∂y
Ainsi,
   
0 3 2 0
J1 = Jac(F )(−2, 0) = , J2 = Jac(F )(1, 1) = ,
−1 0 0 3
 
−2 0
J3 = Jac(F )(−1, 1) =
0 1
4. Le portrait de phase de (S) autour des points fixes dépend des valeurs propres de
chacune des matrices Ji . Or

−λ 3 √ √
– χJ1 (λ) = = λ2 + 3 = (λ − i 3)(λ + i 3). Les trajectoires autour du
−1 −λ
point P1 sont circulaires.

– Les valeurs propres de J2 sont clairement 2 et 3. Elles sont donc toutes deux posi-
tives et le point P2 est donc un nœud répulsif.

– Les valeurs propres de J3 sont clairement −2 et 1. Elles sont donc de signes


différents et P3 est un col.

Le champ de vecteur correspondant à ces observations est donc le champ B.

10

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