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Le Guide de La Grossesse Ooreka

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Le guide de la

grossesse
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Auteurs : MM. Alleguede et Eckert


© Fine Media, 2012
ISBN : 978-2-36212-035-0
Ooreka.fr est une marque de Fine Media, filiale de Solocal Groupe.
204, rond-point du Pont de Sèvres - 92649 Boulogne-Billancourt cedex
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Table des matières
La grossesse en un coup d’œil 7
Vivre sa grossesse 7
Faire suivre sa grossesse 8
Les risques et pathologies d’une grossesse 8
L’accouchement 9
Les formalités 9
I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse 10
Réussir à tomber enceinte 11
Les signes d’une grossesse 17
Les premiers symptômes : prise de poids et nausées 19
La déclaration de grossesse 22
L’annonce de la grossesse 23
AA Pour aller plus loin 26
Astuce 26
Questions / réponses de pro 26
II. Vivre sa grossesse 30
La vie de famille 31
Les activités 32
L’alimentation 34
Les vêtements 37
La ceinture de grossesse 39
Le coussin de grossesse 40
Le stress 42
Les vergetures 43
AA Pour aller plus loin 45
Astuce 45
Questions / réponses de pro 45
III. Faire suivre sa grossesse 48
Qui consulter ? 48
Les rendez-vous importants 51
La grossesse mois par mois 54
L’échographie obstétricale 56
La protéinurie 58

5
La glycosurie 60
L’amniocentèse 61
AA Pour aller plus loin 64
Astuce 64
Questions / réponses de pro 64
IV. Les risques d’une grossesse 67
La grossesse à risque 67
La grossesse tardive 69
L’alcool 70
Le tabac 72
La grippe 73
L’endométriose 74
La scarlatine 76
La toxoplasmose 77
La listériose 79
Les mycoses 81
AA Pour aller plus loin 83
Astuce 83
Questions / réponses de pro 83
V. Les pathologies 86
Les pertes marron 87
Les saignements 89
La fausse couche 90
La fausse couche tardive 93
La grossesse extra-utérine 95
Le déni de grossesse 98
La grossesse nerveuse 99
AA Pour aller plus loin 101
Questions / réponses de pro 101
VI. L’accouchement 105
La préparation à l’accouchement 107
L’accouchement par voie naturelle 115
L’accouchement dans l’eau 118
La césarienne 119
L’accouchement de jumeaux 122
Le déclenchement de l’accouchement 123

6
AA Pour aller plus loin 125
Astuce 125
Questions / réponses de pro 125
VII. Les formalités 129
Le congé maternité 129
Le congé pathologique 134
Le congé paternité 135
La mutuelle 137
AA Pour aller plus loin 140
Questions / réponses de pro 140
Lexique 143
Index des questions et des astuces 145
Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage 147
Trouver des professionnels près de chez vous 148

7
La grossesse en un coup d’œil

Connaître sa période de
fécondité ou utiliser un test
d’ovulation peut être d’une
aide précieuse lorsqu’on
désire avoir un bébé. Tomber
enceinte n’est pas toujours si
facile, certains obstacles
peuvent se mettre au travers
de votre route.

Mais une fois le test positif,


il vous faut aussi gérer vos changements hormonaux et vous préparer pour
l’accouchement.

Vivre sa grossesse
Au début d’une grossesse, surtout pour la première, il est normal de se poser
des questions sur son déroulement :

ππ Comment bien vivre sa grossesse ?


ππ Comment être une femme enceinte active ?
ππ Quelle alimentation privilégier et que faut-il éviter de manger ?

8
La grossesse en un coup d’œil

ππ Quels vêtements porter pendant la grossesse ?


ππ Est-il utile de se procurer une ceinture de grossesse ou un coussin de
grossesse ?
ππ Qu’en est-il des désagréments : vergetures, stress ?

Faire suivre sa grossesse


Connaître le suivi de la
grossesse est indispen-
sable pour n’oublier
aucun examen et poser
les questions néces-
saires aux professionnels
concernés.

Il est donc impératif de


suivre un calendrier précis
pour organiser vos écho-
graphies obstétricales,
voire une amniocentèse.

Le suivi de grossesse consiste aussi en plusieurs dépistages de protéinurie


(toxémie gravidique) et de glycosurie (diabète gestationnel).

Les risques et pathologies d’une grossesse


Il est également indispensable de savoir dépister les signes d’une grossesse à
risque, de fausse couche ou de grossesse extra-utérine pour pouvoir agir au
plus vite si de tels symptômes apparaissaient.

Il faut également prendre en compte les problèmes liés aux grossesses tar-
dives, mais aussi à l’alcool et au tabac.

Par ailleurs, certaines maladies peuvent avoir des conséquences plus graves
chez une femme enceinte, que ce soit pour la mère ou le bébé ; c’est le cas de
la grippe, l’endométriose, la scarlatine, la toxoplasmose ou la listériose.

9
La grossesse en un coup d’œil

L’accouchement
Qu’il s’agisse d’un accou-
chement par voie naturelle
ou par césarienne, il doit être
préparé :

ππ À quelle date faut-il le


prévoir ?
ππ Quelle préparation à
l’accouchement, et que
penser de l’haptonomie ?
ππ Choisir sa maternité, pré-
parer sa valise, faire sa
liste de naissance : quand faut-il s’en occuper ?
ππ Et l’accouchement dans l’eau ?
ππ Comment se passe l’accouchement de jumeaux ?
ππ À quels signes reconnaît-on que c’est le moment de l’accouchement, et
que faut-il faire ?

Les formalités
Il est important d’être au courant de la réglementation du congé maternité
(notamment du calcul de l’indemnité du congé maternité), des congés patho-
logiques, du congé paternité, ainsi que celle de la mutuelle maternité.

Médecin, gynécologue, obstétricien, sage-femme, tous ont un rôle important


pendant la grossesse.

10
I.
Tomber enceinte et gérer le
début de sa grossesse

Comment tomber enceinte ? Si


cette question peut paraître saugre-
nue, elle ne l’est pourtant pas tout à
fait. La conception d’un bébé
nécessite la rencontre d’un sperma-
tozoïde avec un ovule suite à un
rapport sexuel entre un homme et
une femme qui doit avoir lieu à un
moment bien précis du cycle fémi-
nin : la période de fécondité.
Cependant, même en sachant cela,
il n’est pas toujours facile de tomber enceinte, pour mille et une raisons dont
toutes ne sont pas encore connues.

En outre, le début d’une grossesse, d’autant plus si c’est la première, suscite


beaucoup de questionnements et de sentiments divers (joie, doute, peur,
etc.).

11
I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

De plus, dès qu’une femme pense être enceinte, elle doit prendre certaines
précautions pour protéger l’embryon qui est peut-être en train de se former
en elle :

ππ Ne pas prendre de médicaments sans avis médical.


ππ Ne plus boire d’alcool.
ππ Arrêter si possible de fumer ou réduire fortement sa consommation de
tabac.
ππ Ne plus manger de viande crue ou peu cuite ainsi que des produits à base
de lait cru.
ππ Éviter le contact avec des personnes atteintes d’une maladie contagieuse.
ππ Prévenir le radiologue si une radiographie était prévue, ou son médecin
s’il devait faire un vaccin.

Réussir à tomber enceinte


Une femme est fertile – c’est-à-dire qu’elle
a la capacité de procréer – dès l’apparition
de ses premières règles jusqu’à ce qu’elle
soit ménopausée. En effet, à chaque cycle
menstruel, une ovulation (la libération d’un
ovule par un ovaire) se produit, normale-
ment jusqu’à la ménopause.

Chaque ovulation définit une période de


fécondité pendant laquelle la fécondation
de l’ovule par un spermatozoïde est pos-
sible. Cette fécondation permet la formation
d’un œuf qui ira se fixer au fond de l’utérus (on appelle cela la nidation), pour
donner un embryon, puis un fœtus, puis la naissance d’un bébé. Il faut savoir
que la fertilité diminue avec l’âge.

Connaître sa période de fécondité est donc essentielle pour mettre toutes les
chances de son côté pour concevoir un enfant. En outre, il existe des moyens
simples pour l’estimer de manière fiable, par exemple les tests d’ovulation.

12
I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Période de fécondité
La période de fécondité féminine est limi-
tée à seulement quelques jours lors de
chaque cycle menstruel.

Pour que la fécondation puisse avoir lieu,


la rencontre entre un spermatozoïde et
un ovule est nécessaire. Les spermato-
zoïdes peuvent survivre jusqu’à trois jours
dans les voies génitales féminines, tandis
qu’un ovule reste fécondable pendant les 48 h qui suivent l’ovulation.

Lors de chaque cycle menstruel, la rencontre entre spermatozoïde et ovule est


donc limitée à une période de cinq à six jours. Un rapport sexuel peut ainsi
être fécondant s’il a lieu dans les trois jours qui précédent l’ovulation ou dans
les deux jours qui la suivent.

La date précise de l’ovulation est donc primordiale pour définir la période de


fécondité ! En théorie, chez une femme avec des cycles réguliers, l’ovulation a
lieu quatorze jours avant les nouvelles règles.

Exemple : pour une femme qui a des cycles de vingt-huit jours, l’ovulation aura
lieu le quatorzième jour du cycle ; mais pour une femme avec des cycles de
trente jours, l’ovulation aura lieu le seizième jour du cycle, etc.
En pratique, ce n’est pas aussi simple, car peu de femmes ont des cycles
complètement réguliers. Dans ce cas, il est possible de connaître sa période
de fécondité grâce à la méthode de la courbe de température ou des tests
d’ovulation.

La méthode de la courbe de température


permet de savoir si l’ovulation a bien lieu
et permet d’évaluer les dates des pro-
chaines. Elle consiste à prendre la
température rectale de la femme tous les
matins au réveil et à tracer une courbe
avec toutes les valeurs quotidiennes.

13
I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

En effet, la température rectale augmente d’un demi-degré 24 h à 48 h


après la libération de l’ovule par l’ovaire. Il est ainsi possible, en examinant
la courbe, de déterminer quand a eu lieu l’ovulation (24 h à 48 h avant le
décrochage de la courbe).

L’idéal est de la renouveler pendant au moins trois mois consécutifs afin


de savoir si les cycles sont réguliers ou non et connaître ainsi leur durée
moyenne.

De cette façon, il sera plus facile d’estimer le jour prédictif de l’ovulation


(14 jours avant les nouvelles règles).

Attention cependant, la méthode de la courbe de température permet de


prouver que l’ovulation a bien eu lieu, mais ne permet pas de la prédire.
Les tests d’ovulation permettent quant à eux de savoir quand aura lieu
l’ovulation.

À noter : la détermination de la période de fécondité est le moyen utilisé dans


les méthodes dites naturelles de contraception. Le principe est alors de prati-
quer l’abstinence pendant la période de fécondité.
Mais on peut également utiliser la méthode Billings (par l’observation de
la glaire) pour déterminer le moment de l’ovulation, donc la période de
fécondité.

Test d’ovulation
Les tests d’ovulation sont des tests
utilisés pour aider les femmes à iden-
tifier leur période de fécondité,
puisqu’ils permettent de connaître la
période d’ovulation et donc la
période de fécondité. Ce test n’aug-
mente pas les chances de fécondité,
mais permet aux couples de savoir
quelle est la période la plus propice
pour essayer de concevoir un enfant.

14
I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Ainsi, ce test prédit l’ovulation en détectant dans l’urine une hormone pré-
sente en grande quantité juste avant l’ovulation.

Cette hormone, la LH (ou hormone lutéinisante) est produite en permanence


par l’hypophyse, mais la sécrétion varie en fonction du moment du cycle.

Un pic de sécrétion est alors atteint au moment de l’ovulation ; un test d’ovu-


lation positif annonce donc une ovulation dans les 24 h à 48 h suivantes.

Le test d’ovulation s’adresse aux couples


désirant concevoir rapidement un enfant
et potentialiser leur chance de grossesse.
Il concerne plus particulièrement les
femmes ayant des cycles irréguliers avec
une période d’ovulation difficile à
prévoir.

Par ailleurs, il est recommandé de com-


mencer à faire un test d’ovulation deux à trois jours avant la date présumée,
puis tous les jours jusqu’à ce qu’un test devienne positif :

ππ Il est recommandé de faire le test sur les premières urines du matin, car
elles sont plus concentrées.
ππ Lorsqu’un test est positif, les couples désirant concevoir un enfant
doivent, pour mettre toutes les chances de leur côté, avoir des rapports
sexuels non protégés le jour même et les deux jours suivants.
Les tests d’ovulation mis sur le marché sont fiables, avec un risque d’erreur
d’environ 10 %, mais ces derniers doivent être renouvelés à chaque utilisation
(usage unique). En outre, ils peuvent être réalisés à domicile.

Le prix d’un test d’ovulation varie de 20 € à 55 € pour une boite contenant


cinq réactifs. Présents en pharmacie ou parapharmacie, ces tests ne sont
cependant pas remboursés par la Sécurité sociale.

À savoir : il existe aussi un test d’ovulation électronique qui coûte environ


100 € pour seize réactifs, puis aux alentours des 15 € les huit réactifs supplé-
mentaires.

15
I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Test de grossesse
Fiables à 99 %, les tests de
grossesse permettent de savoir
si une femme est enceinte ou
non. Pour cela, ils détectent
dans les urines une hormone
spécifique de la grossesse, qui
n’est sécrétée que par les
femmes enceintes. Simples
d’utilisation, ils peuvent être
réalisés chez soi.

Le test de grossesse peut en général être réalisé dès le premier jour de retard
des règles. Certains tests peuvent même être faits trois jours avant la date
présumée des menstruations. Néanmoins, il faut toujours lire attentivement la
notice.

Par ailleurs, le test peut être fait à n’importe quel moment de la journée, mais
comme l’hormone détectée se trouve en plus grande quantité dans la pre-
mière urine de la journée, il est recommandé de l’effectuer le matin.

Son utilisation est simple. Il s’agit de placer le testeur sous le jet d’urine ou
de le mettre dans un flacon contenant de l’urine. Attention, le flacon ne doit
pas avoir été lavé avec un produit agressif ou de l’eau de Javel, il faut préférer
l’utilisation d’un flacon ou un verre en plastique à usage unique.

Ensuite, le résultat est généralement visible au bout de cinq minutes ; il est


alors normal de voir une barre témoin qui montre que le test fonctionne :

ππ Si aucune barre n’apparaît, le test n’a pas marché et il faut le refaire.


ππ Si une seule barre apparaît, aucune grossesse n’est détectée, mais le test
marche bien.
ππ Si deux barres apparaissent, une grossesse est en cours.

De nouveaux tests marquent directement les inscriptions « Enceinte » ou


« Pas enceinte » sur le testeur.

16
I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Toutefois, un test de grossesse ne peut être utilisé qu’une seule fois. Les tests
sont en vente libre en pharmacie et en parapharmacie. Ils ne sont pas rem-
boursés par la Sécurité sociale et leur prix varie entre 7 € et 15 €.

Une fois le test réalisé, il est préférable d’effectuer une prise de sang afin de
confirmer le résultat. Cette dernière étudie le dosage sanguin de l’hormone
spécifique de la grossesse, ou bêta-HCG (hormone chorionique gonadotrope
humaine). Cette analyse est en plus remboursée par la Sécurité sociale si elle
est prescrite par un médecin.

En revanche, il n’est pas nécessaire de faire un test sanguin si l’on dispose


déjà d’un test urinaire positif.

Psychologie et grossesse
Qui n’a pas entendu
parler de femmes sans pro-
blèmes médicaux, mais qui
n’arrivaient pas à tomber
enceintes, et qui ont mis
naturellement une grossesse
en route après une féconda-
tion in-vitro ou qui se sont
épanouies grâce à une adop-
tion ? Comme si la pression
diminuait enfin pour rendre
finalement possible cette grossesse tant désirée.

Difficile à admettre et à comprendre lorsqu’on cherche à tout prix à être


enceinte, mais le psychisme est complexe et a son importance dans la
conception d’un enfant.

Multiplier les centres d’intérêt ou fourmiller de projets (maison, vacances,


travail, événements sportifs ou associatifs, etc.) peut aider à ne plus se focali-
ser sur la venue d’un futur bébé et permettre de tomber enceinte sans trop y
penser.

17
I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Une position idéale pour tomber enceinte ?


Aucune étude ne montre qu’il existe une position idéale pour concevoir un
enfant. Le fait de lever les jambes après l’acte sexuel n’aiderait en rien le pas-
sage des spermatozoïdes dans l’utérus.

Atteindre l’orgasme pour la femme n’est pas obligatoire pour faire un bébé,
même si, selon certains spécialistes, les contractions liées à l’orgasme facilite-
raient la progression des spermatozoïdes.

Néanmoins, pour faciliter la migration des spermatozoïdes, il est recommandé


de rester allongée une dizaine de minutes après l’acte sexuel et de ne pas
faire de douche vaginale dans les heures qui suivent.

Les signes d’une grossesse


Il n’est pas toujours facile, au tout
début de la grossesse, de savoir si
l’on est enceinte ou non. Si cer-
taines femmes le savent très
rapidement, pour d’autres, il faudra
plus de temps.

Certains symptômes caracté-


ristiques du début de grossesse
peuvent cependant orienter le dia-
gnostic. Il faut noter que tous les symptômes n’apparaissent pas toujours.

Arrêt des règles


C’est le signe le plus évident de la grossesse. L’arrêt des règles est le symp-
tôme qui avertit le plus souvent les femmes enceintes, surtout celles qui ont
des cycles réguliers.

Mais un retard de règles peut aussi avoir de multiples significations, autres


qu’un début de grossesse : fatigue, amaigrissement important, choc émotion-
nel, certaines maladies, approche de la ménopause, etc.

18
I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Symptômes digestifs
Les symptômes digestifs sont
très fréquents surtout au début
de la grossesse. Nausées, vomis-
sements ou dégoût à la vue de
la nourriture, surtout le matin,
sont des signes qui peuvent être
annonciateurs d’une éventuelle
grossesse.

Gonflement des seins


Dès le début de la grossesse, les
seins se modifient : ils deviennent
plus volumineux, plus tendus et
peuvent aussi être douloureux.

Mais certaines femmes ressentent


ces mêmes symptômes lors du
syndrome prémenstruel juste
avant la survenue des règles, ce
n’est donc pas un signe toujours
fiable.

Par ailleurs, lorsque la grossesse avance, de petites veines apparaissent sur la


poitrine, et la pigmentation de l’aréole s’accentue.

Modifications de l’humeur
Les modifications hormonales liées à la grossesse entraînent souvent des
changements d’humeur, différents d’une femme à une autre et d’une gros-
sesse à une autre : irritabilité, nervosité, apathie, sensibilité exacerbée, etc.

D’autres symptômes peuvent également faire penser à un début de grossesse,


comme une envie fréquente d’uriner, des fringales, une envie de dormir en
pleine journée, etc.

19
I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Les premiers symptômes : prise de poids et nausées


Le début d’une grossesse est marqué par deux symptômes principaux : la
prise de poids et les nausées, souvent matinales. La prise de poids est une
préoccupation majeure des femmes enceintes, mais savoir gérer ses nau-
sées est aussi essentiel, surtout lors du premier trimestre où elles sont les plus
fréquentes.

Prise de poids
Lors d’une grossesse, la prise de poids doit
être suffisante pour assurer le développe-
ment d’un bébé en bonne santé, mais pas
trop importante pour éviter à la maman
de se retrouver avec de trop nombreux
kilos superflus après l’accouchement.

Bien que chaque femme et chaque gros-


sesse soient différentes, la prise de poids
idéale avoisine les 10 kg ou 12 kg, mais
ce chiffre est à adapter à la corpulence
et au poids habituel de la future maman.
De plus, lorsqu’une femme attend des
jumeaux, la prise de poids est majorée de
3 kg à 4 kg.

Une femme enceinte ne doit pas com-


mencer seule un régime, car tous les
régimes restrictifs sont contre-indiqués lors de la grossesse (sauf en cas d’avis
médical contraire). Des régimes hypocaloriques trop stricts risquent d’entraî-
ner des carences et nuire au bon développement du bébé.

Il faut également savoir que la prise de poids est faible durant le premier tri-
mestre, car le bébé grandit peu au cours de cette période. Elle s’accélère à
partir du quatrième mois avec la prise d’un à deux kilos par mois jusqu’au
huitième mois. La prise moyenne au cours des huitième et neuvième mois est
de deux kilos par mois.

20
I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Par ailleurs, une prise de poids progressive permet au corps d’avoir le temps
de s’adapter et peut éviter l’apparition de vergetures (traces inesthétiques de
rupture de la peau suite à une distension trop importante).

Il est conseillé à la femme enceinte


de surveiller son poids tous les
quinze jours sur une même balance,
au même moment de la journée. Par
ailleurs, une prise de poids exces-
sive, ou inversement, une perte de
poids trop importante, doit amener
la femme enceinte à consulter son
médecin.

Une trop grosse prise de poids


durant la grossesse s’accompagne
souvent d’un surpoids après l’accou-
chement avec des difficultés pour
retrouver sa silhouette d’avant et
l’apparition de vergetures.

Hormis les problèmes esthétiques


qu’entraîne une trop impor-
tante prise de poids, elle favorise
également :

ππ l’apparition d’une hypertension


artérielle (qui peut entraîner un
défaut de passage du sang au niveau du placenta et être responsable
d’un retard de croissance du fœtus) ;
ππ l’apparition d’un diabète gestationnel (risque d’avoir un gros bébé, ce
qui nécessite un déclenchement prématuré de l’accouchement ou une
césarienne) ;
ππ un accouchement plus difficile ;
ππ l’augmentation du risque de phlébites.

21
I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Nausées
Les nausées affectent beaucoup de femmes
enceintes, surtout lors du premier trimestre.
Les causes de ces nausées ne sont pas totale-
ment connues, mais elles pourraient être liées
aux variations hormonales du début de la
grossesse.

Les nausées constituent un des symptômes les


plus fréquents de la grossesse : plus de la moi-
tié des femmes enceintes en souffrent. Elles
débutent généralement entre la quatrième et
la huitième semaine de grossesse et peuvent
durer tout au long de la grossesse, même
si elles s’estompent le plus souvent vers la
douzième semaine.

Les nausées sont plus ou moins invalidantes d’une femme à une autre et
d’une grossesse à une autre, comme la plupart des autres symptômes. Elles
surviennent principalement le matin, mais peuvent se déclencher à n’importe
quel moment de la journée. De plus, elles se traduisent par un dégoût alimen-
taire, des haut-le-cœur qui peuvent aller jusqu’aux vomissements et causer
une perte de poids.

Toutefois, vous pouvez mettre en place certains


gestes afin de soulager ces nausées :

ππ Fractionner les repas en mangeant de plus


petites quantités, mais plus souvent, ainsi
l’estomac est moins lourd et la digestion plus
facile.
ππ Éviter les aliments trop riches ou trop gras.
ππ Faire préparer les repas par quelqu’un d’autre
si un dégoût alimentaire empêche de cuisiner
en étant à l’aise.

22
I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

ππ Privilégier les boissons en dehors des repas.


ππ Ne pas s’allonger après les repas.
ππ Éviter les odeurs fortes (ail, parfum, etc.).
Si les nausées deviennent trop invalidantes, une consultation chez le médecin
généraliste ou le gynécologue s’impose : il existe des traitements compatibles
avec la grossesse qui permettent de diminuer cette sensation désagréable et
d’avoir de nouveau de l’appétit.

La déclaration de grossesse
La déclaration de grossesse est nécessaire pour l’ouverture des droits de la
future mère à la Sécurité sociale et à la Caisse d’allocations familiales.

Principe
La déclaration de grossesse a
pour but d’informer la Caisse
d’allocations familiales et la
Caisse primaire d’assurance
maladie que l’assurée est
enceinte. Elle permet d’ouvrir les
droits liés à la grossesse, ce qui
entraîne la mise en place des
futures prestations familiales,
ainsi que la prise en charge des
frais médicaux et pharmaceutiques liés à la grossesse.

La femme enceinte reçoit en retour un carnet de maternité qu’il faut conser-


ver tout au long de la grossesse. Il contient des informations pratiques sur
toutes les étapes de suivi et sur l’arrivée du bébé. Il renferme également les
feuillets correspondant aux examens obligatoires, qui sont ensuite à renvoyer
aux organismes concernés pour la poursuite des remboursements.

En outre, la déclaration de grossesse est utile pour réserver une place en


maternité.

23
I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Quand la remplir ?
La déclaration de grossesse est à remplir
avant la fin de la quatorzième semaine de
grossesse.

Elle permet de justifier que la femme


enceinte a bien effectué son premier exa-
men pré-natal, qui a lieu durant le premier
trimestre.

La déclaration peut ainsi être remplie par un


médecin généraliste, un gynécologue ou une
sage-femme.

À qui l’adresser ?
La déclaration doit être adressée aux
organismes concernés avant la fin de la qua-
torzième semaine de grossesse sous peine de complications administratives
(une nouvelle ouverture des droits est cependant possible en fin de grossesse
si la déclaration n’a pas été faite à temps).

Elle se compose de trois feuillets :

ππ Les deux premiers volets de couleur bleue sont à envoyer à la Caisse d’al-
locations familiales.
ππ Le troisième volet rose est à envoyer à la Caisse primaire d’assurance
maladie.

L’annonce de la grossesse
Une fois la grossesse confirmée, se pose la question de l’annonce. À qui et
quand annoncer la bonne nouvelle ?

Il s’agit d’une question très personnelle qui dépend de l’histoire de chacune.

24
I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Au père
La grossesse doit bien évidemment être
annoncée en premier au père pour éviter
tout faux pas. Il est aussi préférable de lui en
parler le plus tôt possible pour partager avec
lui ce grand moment de bonheur !

Si vous ne savez pas comment lui annoncer


la nouvelle, laissez juste parler vos émotions,
vous trouverez certainement une façon originale et bien à vous pour lui faire
comprendre qu’il va bientôt être papa !

À la famille et aux proches


Même s’il est difficile de garder cette bonne nouvelle pour soi, il est préfé-
rable d’attendre la douzième semaine d’aménorrhée avant de l’annoncer à
ses amis.

En effet, les fausses couches sont plus fréquentes durant cette période (10 %
à 15 % des grossesses), et il peut être difficile de rappeler toutes les per-
sonnes mises au courant pour leur annoncer la mauvaise nouvelle.

Bien sûr, suivant les liens qui vous unissent à votre famille proche ou à cer-
tains de vos amis, il est possible de partager plus rapidement la joie d’attendre
un enfant !

À son employeur
Légalement, rien ne vous oblige à
annoncer votre grossesse à votre
employeur. Il est cependant préférable
de ne pas trop tarder afin que ce dernier
puisse s’organiser pour vous remplacer
durant votre congé maternité, et que
vous puissiez bénéficier des aménage-
ments prévus pour les femmes enceintes.

25
I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

En effet, les femmes enceintes bénéficient de droits. Elles peuvent par


exemple s’absenter pour des visites médicales liées à leur grossesse, sans
qu’aucune retenue de salaire ne soit prélevée. Leur travail est également pro-
tégé par la loi, qui interdit de licencier une femme lors de sa grossesse.

En outre, selon les entreprises, des pauses ou horaires aménagés sont prévus
pour les femmes enceintes. Il faut se renseigner auprès de la direction du per-
sonnel pour savoir ce que prévoit la convention collective.

Il est possible de l’annoncer de vive voix à votre employeur, puis de lui


adresser un courrier recommandé en précisant la date présumée de l’accou-
chement et du début du congé maternité, accompagné d’un certificat médical
attestant de la grossesse.

Par ailleurs, il est également préférable de l’annoncer une fois passé le troi-
sième mois de grossesse (pour laisser passer la période des fausses couches).

26
I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

AA Pour aller plus loin


Astuce

Sommeil et grossesse
par Pédébé
La grossesse a pour effet de rendre la future mère un peu somnolente.
Ce phénomène est dû à une hormone sécrétée en plus grande quantité lors de la
grossesse : la progestérone. C’est en fait une bonne chose, car la femme enceinte
a besoin d’un sommeil réparateur pour se reposer (il est conseillé de dormir au
moins huit heures par jour).
Si malgré cela, la future maman a du mal à s’endormir, elle ne doit pas prendre
de somnifères, car ils sont dangereux pour le fœtus.
En revanche, l’homéopathie, une infusion de tilleul ou de camomille, ou un bain
tiède avant de se coucher… peuvent vous aider à vous endormir tranquillement.

Questions / réponses de pro

Prise de la pilule et grossesse


Je prends la pilule, mais je viens de découvrir que je suis enceinte. La pilule est-
elle dangereuse pour ma grossesse ?
Question de Marine86

ΔΔ Réponse de Clara
Non, heureusement. Vous devez juste arrêter de prendre la pilule. Mais il
n’y a aucun risque de malformation ni de fausse couche.

Grossesse et test de fertilité


J’ai fait un test de grossesse qui s’est révélé positif : selon ce test, je serais enceinte
de dix jours. Puis, j’ai réalisé un test d’ovulation, qui s’est avéré positif.
Un test de fertilité fonctionne-t-il quand on est enceinte ? Suis-je enceinte ?
Question de Soumaeva

27
I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

ΔΔ Réponse de SOS Grossesse


Votre question n’est pas très claire, car vous parlez d’une grossesse de
dix jours, or à cette date, le test sanguin est à peine positif et le test urinaire
négatif.
Il est probable que le test d’ovulation sera modifié par la grossesse si elle
existe, avec la persistance du signe positif.
De toute façon, il ne faut pas faire de lien entre ce test et l’existence d’une
grossesse : il faut tout simplement attendre douze jours après un rapport
supposé fécondant pour que le test sanguin soit fiable, et quatorze jours
pour un test urinaire.
Quant à l’échographie, elle ne montre le sac ovulaire qu’après trois semaines
de grossesse, et l’embryon et les battements du cœur ne sont visibles qu’après
quatre semaines de grossesse.
Il est donc trop tôt pour savoir si vous êtes enceinte ou non.

Deux ovulations dans un même cycle ?


J’essaie actuellement de tomber enceinte de mon deuxième enfant. Je fais
régulièrement des tests d’ovulation ainsi que des courbes de température. Mon
dernier test d’ovulation a été positif entre le onzième et le quatorzième jour du
début du cycle.
Au bout du quinzième jour, le trait de contrôle était nettement plus clair : j’ai
donc pris cela pour un résultat négatif pensant que mon ovulation était déjà pas-
sée. Mais au vingtième jour, par curiosité, j’ai refait un test d’ovulation qui s’est
avéré positif, ainsi que le lendemain.
Pensez-vous à une double ovulation ou à un début de grossesse ?
Question d’Ylann

ΔΔ Réponse de SOS Grossesse


La réponse est positive : il arrive souvent que plusieurs ovules se déve-
loppent en même temps et arrivent à peu près ensemble à maturité.
Cela peut s’expliquer par de nombreuses choses. Par exemple, il existe une
forte stimulation des ovaires chez les jeunes femmes de moins de 18 ans ou
chez la femme de 40 ans, où l’hypophyse fait son possible pour poursuivre
les cycles et hyperstimule également les ovaires.

28
I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Il est aussi possible qu’une femme ait un rapport sexuel se terminant par la
fécondation d’un ovule, puis quelques heures après, un autre rapport avec
un individu différent, qui solliciterait la mise en disposition d’un deuxième
ovule
Il faut donc noter que ce phénomène est assez rare. Il s’agit de deux ovula-
tions rapprochées par hyperstimulation, mais il ne faut pas croire qu’il y a
dans un même cycle toute une séquence préparant une première ovulation
suivie d’une deuxième séquence plusieurs jours après préparant une deu-
xième ovulation.
Pour conclure, je vous conseille d’effectuer précisément trois courbes de
température ou, au contraire, d’abandonner cette surveillance trop tech-
nique et rapprochée.

Risques de stérilité avec une pilule contraceptive ?


Je souhaite avoir des enfants plus tard, mais j’hésite pour le moment à prendre
une contraception hormonale de peur qu’elle ne dérègle tout mon cycle et
entraîne une forme de stérilité.
Ai-je raison de m’inquiéter ?
Question d’Audrey12

ΔΔ Réponse de Clara
La contraception hormonale met le cycle menstruel en sourdine pendant
le temps de la prise et ne rend absolument pas stérile de façon irréversible.
À l’arrêt du traitement, la fertilité normale peut prendre un peu de temps à
se rétablir totalement, mais elle finira par revenir.

Vitesse de sédimentation
Est-ce que la vitesse de sédimentation (VS) augmente lors du début de la
grossesse ?
Question de Michel

ΔΔ Réponse de SOS Grossesse


La vitesse de sédimentation est une mesure de l’inflammation qui avoisine
généralement les 100 mm/h chez une personne normale.

29
I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Il est cependant classique, en cas de grossesse, d’observer une augmenta-


tion naturelle des valeurs de la vitesse de sédimentation.

Symptômes d’une grossesse


L’hypotension et une baisse de la température corporelle après l’ovulation sont-
elles des symptômes d’une grossesse éventuelle ?
Question de Topazze

ΔΔ Réponse de Lili36
Il est tout à fait normal que la température chute avant l’ovulation. En ce
qui concerne l’hypotension, elle est fréquente en début de grossesse, mais
seuls un test et une prise de sang pourront déterminer si vous êtes enceinte
ou non.

Période d’ovulation
Je voudrais savoir s’il est possible de tomber enceinte entre le neuvième et le
dixième jour du cycle d’ovulation, sachant que j’ai un cycle régulier de trente jours.
Question de Missouria

ΔΔ Réponse de SOS Grossesse


Si vous avez des cycles de trente jours, alors que la normale est de vingt-
huit jours, cela veut dire que vous avez des ovulations retardées de deux jours.
Ainsi, votre ovulation a lieu le seizième jour de votre cycle à la place du
quatorzième (le premier jour étant le premier jour des règles).
Vous êtes donc féconde les jours 16, 17, 18, 19. Si vous désirez être enceinte,
ce ne sont donc pas les jours 9 ou 10 du cycle qui sont féconds (c’est trop
tôt).
Si vous ne désirez pas être enceinte, faites attention, car ce genre de calculs
peut être largement faux avec un risque d’erreur d’environ 25 %, ce qui est
très important.
En effet, même des cycles réguliers peuvent changer, et vous pouvez avoir
une avance ou un retard d’ovulation.

30
II.
Vivre sa grossesse

« Comment bien vivre sa grossesse ? »


est une question que se posent souvent
les femmes enceintes. Quelques élé-
ments de réponse peuvent être apportés.

La grossesse n’est pas une maladie, et


il est tout à fait possible d’être enceinte
tout en vivant normalement ! Il suffit de
faire attention à certains sports ou pra-
tiques à risque (ski, sport de combat) et à certains aliments (éviter la viande
peu cuite, les laitages à base de lait cru, etc.).

C’est un moment unique dans la vie d’une femme, souvent source d’épa-
nouissement. De nombreuses femmes se sentent d’ailleurs plus désirables et
féminines durant cette période de leur vie.

Par ailleurs, sauf dans de rares cas qui nécessitent du repos, une gros-
sesse n’empêche pas de poursuivre ses activités habituelles. De nombreuses
femmes se trouvent plus créatives lorsqu’elles sont enceintes.

31
II. Vivre sa grossesse

La vie de famille
La venue d’un bébé, futur membre de la famille, a un impact sur votre
couple, mais aussi vos enfants si vous êtes déjà mère. Il faut donc préparer
sa venue, en concertation avec l’ensemble de la famille, afin que chacun se
sente partie intégrante de cette nouvelle organisation familiale.

Vie de couple
La grossesse modifie les rapports au sein du
couple. La place du père lors de la grossesse et
lors de l’arrivée du bébé n’est pas toujours bien
définie ni facile à prendre.

Il faut que le futur papa se sente impliqué dès le


départ. En effet, si la maman ressent la grossesse
dans son corps, le père doit l’intégrer psychologi-
quement, surtout s’il s’agit du premier enfant.

En outre, avoir une sexualité épanouie ne per-


turbe pas le déroulement d’une grossesse
normale.

Pour certains spécialistes, les rapports sexuels en


fin de grossesse pourraient déclencher un accouchement prématuré, mais de
récentes études sembleraient dire qu’ils auraient peu ou pas d’incidence.

Vie de famille
L’arrivée d’un enfant change l’équilibre familial déjà en place. Il faut donc
anticiper et expliquer aux enfants que la venue d’un petit frère ou d’une
petite sœur risque de laisser moins de temps au début à la maman, mais que
l’on continue à les aimer toujours aussi fort.

Il est cependant conseillé d’attendre la fin du premier trimestre pour annon-


cer la grossesse aux jeunes enfants (pour laisser passer la période des fausses
couches).

32
II. Vivre sa grossesse

Les activités
La grossesse modifie toutes les situations dans lesquelles la future maman
évolue. Il est important pour elle de se préparer à ces changements afin de
pouvoir y faire face en toute sérénité.

Activité professionnelle
Le travail permet de rester en contact
avec le monde extérieur et a un effet
positif chez la femme enceinte : res-
ter active pendant sa grossesse, sauf
contre-indication médicale, permet de
vivre au mieux cette période.

Des études ont montré que les


femmes exerçant une activité
professionnelle avaient moins d’accou-
chements prématurés que les autres.

Cependant, certaines professions très


physiques (travail de manutention,
etc.) ou avec des horaires décalés ou
nécessitant de fréquents trajets ne sont
pas adaptées à une femme enceinte et
doivent faire l’objet d’une évaluation
par le médecin du travail.

Certaines conventions collectives prévoient néanmoins un aménagement du


travail (par exemple, une demi-heure en moins par jour). Il est nécessaire de
vérifier auprès du délégué du personnel si tel est le cas.

S’il s’agit d’une profession à risque pour le futur bébé (travail en contact avec
des produits radioactifs, manipulation de solvants, etc.), il faut également
se renseigner auprès du médecin du travail pour connaître les précautions à
prendre et les démarches à suivre.

33
II. Vivre sa grossesse

Activités sportives
Être enceinte ne veut pas dire ne
plus bouger ! Si vous êtes sportive,
il n’y a pas de raison d’arrêter
d’être active ! Au contraire, prati-
quer une activité physique douce
et régulière permet de se sentir
bien dans son corps et dans sa tête
et ainsi de s’adapter aux modifica-
tions corporelles.

Il faut cependant veiller à ne pas pratiquer d’exercices trop intenses qui pour-
raient priver le fœtus d’oxygène (l’oxygène est alors apporté en priorité aux
muscles au détriment de l’utérus et du fœtus).

Certaines activités sont particulièrement bien adaptées à la grossesse. Par


exemple, la marche est un excellent sport de plein air pour les femmes
enceintes.

Peu traumatique, il permet de s’aérer, de faire travailler l’ensemble du corps et


de favoriser un bon retour veineux au niveau des jambes. Il suffit de marcher
à son rythme et pourquoi pas avec de la compagnie !

La pratique du vélo ne pose pas non plus de problème au premier trimestre,


mais peut devenir difficile à pratiquer par la suite, du fait des changements
morphologiques.

D’autre part, la natation est une très bonne activité physique pour les femmes
enceintes. L’eau porte le poids du corps et évite de se faire mal. Il vaut mieux
cependant éviter la brasse qui accentue l’hyperlordose liée à la grossesse et
peut entraîner des douleurs au niveau du dos. Le dos crawlé est particulière-
ment adapté aux femmes enceintes.

Enfin, la gymnastique douce a des vertus tonifiantes et relaxantes adaptées


aux besoins des femmes qui attendent un enfant. Pratiquée de façon modé-
rée, elle permet d’entretenir sa musculature sans effort violent. Pour connaître

34
II. Vivre sa grossesse

les mouvements les plus adaptés, il est possible de se renseigner auprès de sa


sage-femme pour savoir où se déroulent les cours spécifiques pour femmes
enceintes.

En revanche, d’autres activités sportives sont à proscrire lorsqu’on est


enceinte. Il vaut mieux éviter tous les sports violents ou risquant de priver le
fœtus d’oxygène. C’est le cas de la plongée sous-marine, du ski nautique, de
l’athlétisme, du ski alpin, de l’alpinisme, du patinage, de l’équitation, du ten-
nis, ou encore des sports de combat tels que la boxe, le judo, etc.

L’alimentation
Être enceinte ne veut pas dire manger pour deux, mais manger sainement et
de façon équilibrée !

Une alimentation saine et équilibrée


Lorsqu’on est enceinte, il est important de garder une
alimentation normale, saine, équilibrée et variée. La
grossesse est souvent l’occasion de renouer avec de
bonnes habitudes alimentaires : préférer les produits
frais, prendre l’habitude de cuisiner plutôt que d’ache-
ter des plats tout prêts, etc.

Par ailleurs, la quantité d’énergie nécessaire varie peu


au cours de la grossesse : la ration habituelle doit être
augmentée d’environ cent calories chaque trimestre
(soit l’équivalent de deux yaourts nature non sucrés).

Il faut également penser à bien s’hydrater en buvant


au moins un litre et demi d’eau par jour. Il est aussi conseillé de limiter les
eaux gazeuses, trop riches en sodium, et les sodas, riches en sucre.

Durant la grossesse, il ne faut pas faire de régime restrictif sans avis médical.
En effet, les régimes hypocaloriques peuvent être néfastes au développement
du fœtus.

35
II. Vivre sa grossesse

Lors d’une prise de poids trop importante au cours de la grossesse, il est pos-
sible de limiter les apports en sucres rapides en cessant la consommation de
certains produits, tels le sucre, la confiture, le miel, les gâteaux, etc.

Imposer un rythme régulier des repas


Pour assurer un apport alimentaire optimal au bébé
et pour éviter toute fatigue, il est conseillé de
prendre quatre repas à heures fixes : un bon petit-
déjeuner, un déjeuner, un goûter et un dîner.

En outre, si la mère n’arrive pas à petit-déjeuner le


matin, elle peut prendre une collation à 10 h pour
compléter ses apports.

De plus, il vaut mieux éviter les grignotages en


dehors des repas, car ils pourraient déclencher un
pic d’insuline quelques heures après et être respon-
sables de fringales et de fatigue.

Consommer des éléments nutritifs


Certains éléments nutritifs sont néces-
saires au bon développement du
bébé : le fer, la vitamine C, le calcium,
le magnésium et la vitamine D.

Le fer est essentiel à la fabrication de


l’hémoglobine ; or le volume sanguin
double chez la future maman au cours
de la grossesse. Les besoins en fer sont
donc essentiels à satisfaire, afin d’évi-
ter une anémie chez la mère ou le bébé. Le fer se trouve plus particulièrement
dans les viandes rouges, les œufs, les abats, les lentilles, les fèves, le germe de
blé, le chocolat, les fruits secs, etc. Une femme enceinte a besoin d’environ
40 mg d’apport en fer par jour (soit le double des apports normaux).

36
II. Vivre sa grossesse

La vitamine C, quant à elle, favorise l’absorption du fer nécessaire à la for-


mation des cartilages. Elle se trouve principalement dans les fruits frais, les
agrumes, etc.

Le calcium est important pour l’édification du squelette du bébé (surtout au


cours du troisième trimestre). Les besoins en calcium d’une femme enceinte
sont de 1 000 mg à 1 500 mg par jour. Cet élément nutritif est principale-
ment présent dans les produits laitiers, mais on en trouve aussi dans certains
légumes, par exemple les épinards, et certaines eaux minérales.

En comptant les apports calciques d’une alimentation équilibrée (environ


200 mg par jour), les besoins d’une femme enceinte en produits laitiers sont
de quatre à cinq par jour. Un produit laitier apporte environ 200 mg de cal-
cium et correspond à un yaourt ou à 150 g de fromage blanc, ou encore à un
verre de lait ou à 40 g de fromage.

Il est important de couvrir


ces besoins en calcium,
afin que l’organisme n’ait
pas à puiser dans les
réserves de la mère (par
exemple au niveau des
dents, ce qui peut entraî-
ner des caries).

Le magnésium participe
également au bon déve-
loppement du fœtus, car
il permet la multiplication cellulaire. Les besoins sont multipliés par deux au
cours de la grossesse, il est donc recommandé d’en consommer 400 mg par
jour. Le magnésium est présent dans le germe de blé, le riz, les bananes, le
chocolat, les amandes, les noix et noisettes, etc.

Quant à la vitamine D, elle permet la fixation du calcium sur les os. Fabriquée
par la peau sous l’effet du soleil, elle peut nécessiter un supplément chez cer-
taines femmes enceintes à partir du septième mois de grossesse.

37
II. Vivre sa grossesse

Par ailleurs, lors de la grossesse, les besoins augmentent également en ce qui


concerne :

ππ la vitamine B6 (indispensable au développement du système nerveux et


de la peau), que l’on trouve dans les légumes secs ou le foie ;
ππ la vitamine A (nécessaire au métabolisme des lipides et à la vue), que l’on
trouve dans les poissons gras ou le foie également ;
ππ la vitamine B9 (nécessaire au développement du tube neural de l’em-
bryon), que l’on trouve dans les légumes verts, les noix ou les amandes.

Les vêtements
Les vêtements de grossesse doivent avant tout être confortables, mais ils
doivent rester féminins pour se sentir bien et belle quand on est enceinte !

Des vêtements confortables


Les vêtements de grossesse ne doivent pas serrer
le ventre ni les jambes. Ils doivent être confor-
tables aussi bien debout qu’assise.

Pour éviter les infections urinaires, plus


fréquentes lors de la grossesse (du fait des modi-
fications hormonales), il est conseillé d’éviter les
pantalons trop serrés au niveau de l’entrejambe.

Il faut également privilégier les matières natu-


relles (coton, lin, etc.) aux matières synthétiques
(nylon), elles sont plus agréables à porter et plus
faciles d’entretien.

Le choix de sous-vêtements adaptés est aussi


très important : les culottes ne doivent pas serrer le ventre (mieux vaut les
choisir en coton pour le confort et l’entretien) et les soutiens-gorge doivent
maintenir la poitrine sans la comprimer (il vaut mieux éviter les armatures, pri-
vilégier les bretelles larges et un agrafage modulable).

38
II. Vivre sa grossesse

Des vêtements pour se sentir belle


Pour se sentir bien et pleinement féminines, les femmes enceintes peuvent
profiter de leurs nouvelles rondeurs en les mettant en valeur. De nombreuses
formes de petits hauts permettent de mettre en avant la poitrine : décol-
leté Empire, col en V, petit débardeur échancré, cache-cœur, etc.

Être enceinte ne veut pas dire s’habiller en XXL ! Si les vêtements de gros-
sesse doivent être confortables pour se sentir bien, être à la mode est aussi
important pour le moral. Surtout que certains vêtements sont tout à fait com-
patibles avec le bien-être nécessaire à la grossesse, par exemple un leggings
et une blouse un peu ample.

Par ailleurs, quelques accessoires per-


mettent parfois de féminiser des vêtements
basiques. Il ne faut donc pas omettre de
porter des bijoux, et le maquillage permet
de montrer que, même enceinte, on peut
être belle et féminine.

Néanmoins, la garde-robe d’une femme


enceinte est très limitée dans le temps.
Même s’il reste quelques rondeurs après
l’accouchement, peu de femmes ont envie
de remettre leurs vêtements de grossesse.
La question de l’investissement dans de
nombreux vêtements spécifiques « femmes
enceintes » peut se poser avec raison
lorsqu’on souhaite avoir plusieurs grossesses. Cependant, les vêtements
risquent de ne plus être à la mode ou de ne plus plaire lors d’une grossesse
ultérieure.

Le choix de vêtements évolutifs est alors une solution : ces derniers s’adaptent
aux différentes étapes de la grossesse. Même s’ils sont plus chers que des
vêtements basiques, il peut être utile d’investir dans deux ou trois pièces
indispensables (pantalon avec empiècement extensible sur le ventre, robe
stretch, etc.), qui vont pouvoir s’adapter aux modifications corporelles.

39
II. Vivre sa grossesse

Le troc est également une alternative. En effet, de plus en plus de femmes


s’échangent ou se prêtent des vêtements, notamment les vêtements de gros-
sesse, parce qu’ils se portent peu de temps et coûtent relativement cher.
Pourquoi ne pas faire des échanges avec une cousine ou une amie qui vient
d’accoucher ? Sinon, beaucoup d’enseignes de magasins à petits prix ont
désormais des rayons pour les femmes enceintes. Il est ainsi possible d’acheter
quelques pièces à la mode pour se faire plaisir sans trop se ruiner.

La ceinture de grossesse
Plébiscitée par certaines mamans, critiquée par certains professionnels de la
santé, que penser de la ceinture de grossesse ?

Utile ou néfaste ?
Si la ceinture de maintien de grossesse
permet de soulager les douleurs selon
les uns, pour d’autres, elle ne serait pas
bénéfique, car elle empêche les muscles
d’assurer leur fonction. Cependant,
tous les spécialistes s’accordent à dire
qu’une ceinture ne doit pas être portée
en continu, et qu’elle ne doit être utilisée
qu’épisodiquement. Pour éviter le mal de dos causé par le poids du ventre,
il faut apprendre à bien se tenir, sans cambrer le dos (hanches basculées en
avant, le dos droit et les épaules « jetées » en arrière).

Quand la porter ?
La ceinture peut être utile en position debout prolongée ou pendant la
marche, lorsque le ventre commence à être proéminent. En principe, les
futures mamans commencent à mettre une ceinture de maintien à partir du
sixième mois. Attention néanmoins, la ceinture de soutien ne doit jamais être
portée toute une journée ni plusieurs jours de suite. Elle ne doit pas non plus
faire mal ou comprimer le ventre.

40
II. Vivre sa grossesse

Types de ceinture de grossesse


En simple tissu ou véritable ceinture de maintien,
elle existe en plusieurs modèles.

En vente dans les magasins de maternité et en


grandes surfaces, les ceintures en tissu ont surtout
un rôle esthétique. Elles coûtent environ 15 €.

Les ceintures dites de maintien quant à elles


soutiennent le ventre et permettent à certaines
femmes de mieux se tenir, sans cambrer le dos, et
d’éviter ainsi les douleurs lombaires.

En vente dans les magasins spécialisés dans la


maternité et en parapharmacie, elles coûtent
entre 40 € et 50 €

Il est par ailleurs essentiel de toujours essayer la ceinture avant de l’acheter,


car elle doit être parfaitement adaptée à votre morphologie.

De plus, opter pour un modèle évolutif permet de pouvoir l’utiliser tout au


long de la grossesse. Enfin, d’un point de vue pratique, choisir une ceinture
qui se lave simplement vous facilitera grandement la vie.

Le coussin de grossesse
Le coussin de grossesse n’est pas indispensable, mais il est très utile pour
trouver des positions agréables pour dormir ou s’asseoir sans trop solliciter
son dos.

Principe
Le coussin de grossesse permet surtout d’éviter une trop grande cambrure du
dos en position assise : les extrémités du coussin peuvent servir d’accoudoir et
permettent de reposer les bras.

41
II. Vivre sa grossesse

De plus, il protège le ventre lorsque la maman est allongée sur le côté,


puisque le ventre repose sur le coussin ainsi que la tête, l’autre extrémité
étant placée entre les jambes.

De cette manière, la colonne vertébrale aussi est


soulagée lorsque la mère est allongée sur le dos.
Le coussin se place alors sous les jambes, un peu
au-dessus des genoux.

Mais rien ne vous empêche de continuer à utiliser


ce coussin après votre grossesse.

Par exemple, lors de l’allaitement, il permet d’être


à la hauteur idéale pour donner le sein ou le bibe-
ron, et évite les mauvaises positions responsables
de maux de dos. Il cale en effet le dos et soutient
le bras qui maintient le bébé. Il peut également
servir à tenir le bébé en position assise.

Quel coussin choisir ?


Un coussin de grossesse idéal doit remplir
quelques critères de validation.

En effet, il doit être :

ππ ergonomique, pour s’adapter aux


formes du bébé et de la maman ;
ππ déhoussable, pour un lavage fréquent
à haute température (la housse du
coussin doit être en coton ou dans
une matière qui permet son lavage) ;
ππ rempli de microbilles silencieuses et
inodores plutôt que de mousse (plus
stable, il permet de mieux garder les
positions).

42
II. Vivre sa grossesse

Le stress
Le stress est l’apanage des temps modernes et de la vie active, les femmes
enceintes n’y échappent pas !

Stress et conception
Les femmes mènent une vie de plus en plus stressante, jongler entre la vie
professionnelle et familiale n’est pas toujours facile. Il est donc fréquent que
les femmes commencent une grossesse en étant stressées par leur vie de tous
les jours.

Pour certains spécialistes, le stress pourrait être responsable de difficultés à


concevoir un enfant, car il entraînerait une baisse du taux de progestérone
dans le sang. Or, cette hormone est essentielle au bon déroulement de la
grossesse.

Des difficultés au moment de la conception peuvent également être à l’ori-


gine d’une forte anxiété qui peut perdurer au cours de la grossesse (avec
notamment la peur de perdre le bébé).

Stress et grossesse
De nombreuses femmes sont stressées au cours
de leur grossesse, d’autant plus s’il s’agit d’un
premier enfant, ou si elle fait suite à une fausse
couche ou à un accouchement prématuré.

L’anxiété peut aussi être due à des ques-


tionnements sur l’avenir propre de l’enfant
(environnement, travail, etc.). Insomnies,
craintes ou phobies, palpitations, etc., le stress
revêt bien des formes.

Le fœtus étant très sensible aux médicaments, le


traitement du stress de la mère doit essentielle-
ment se composer de repos et d’homéopathie.

43
II. Vivre sa grossesse

En outre, certaines études ont montré qu’une femme enceinte stressée sur
une longue période risquait davantage d’avoir un enfant avec des troubles
comportementaux (des troubles de l’attention ou une hyperactivité, par
exemple).

Comment combattre le stress ?


Pour diminuer, voire faire disparaître son
anxiété, il est important d’opter pour une
bonne hygiène de vie. Garder du temps pour se
reposer et prendre soin de soi est donc essen-
tiel. Profitez-en également pour déléguer les
problèmes d’intendance de la maison.

Pour répondre aux nombreuses interrogations


qui apparaissent au cours d’une grossesse, il
ne faut surtout pas hésiter à poser vos ques-
tions à des professionnels et à les partager avec
d’autres femmes enceintes.

Enfin, vous pouvez aussi pratiquer une acti-


vité relaxante comme le yoga ou des exercices
de décontraction (comme ceux proposés par la méthode Vittoz ou en
sophrologie).

Les vergetures
Les vergetures sont un véritable fléau pour toutes les
femmes enceintes. Cependant, il existe des moyens
pour limiter leur apparition et ne pas garder ces vilaines
traces en souvenir de la grossesse.

Les vergetures sont des zébrures correspondant à des


traces de rupture des fibres élastiques de la peau. De
coloration violacée, elles vont prendre avec le temps un
coloris blanc nacré.

44
II. Vivre sa grossesse

Une fois les vergetures présentes, il est difficile de les faire disparaître (le laser
peut les atténuer, mais la peau ne régénère pas les fibres élastiques qui se
sont déchirées).

Prédisposition génétique
Il existe une prédisposition génétique aux vergetures : certaines femmes sont
malheureusement plus concernées que d’autres.

La nature de la peau et plus particulièrement son élasticité entrent en jeu dans


la formation des vergetures.

Contrôler la prise de poids


Une des principales raisons de l’apparition des vergetures est une prise (ou
une perte) de poids trop rapide, qui entraîne une forte distension des tissus.

Il faut donc surveiller sa prise de poids lorsqu’on est enceinte et surtout faire
en sorte qu’elle soit progressive. Sans être obsessionnelle avec sa balance, un
contrôle hebdomadaire est recommandé.

Après l’accouchement, il faudra aussi privilégier un retour au poids de forme


de façon progressive (la perte de poids ne doit pas être trop rapide non plus
pour éviter de déchirer les fibres élastiques de la peau).

Hydratation cutanée
Pour limiter l’apparition de vergetures, il est impor-
tant de bien hydrater sa peau. Il est recommandé de
masser les zones les plus souvent atteintes (principa-
lement les seins, le haut des cuisses, les fesses et le
ventre) avec une crème hydratante spéciale verge-
tures ou avec de l’huile d’amande douce.

Dans l’idéal, ce massage doit être fait tous les jours


en insistant sur les zones à risques, chaque zone
devant être massée pendant au moins 5 min.

45
II. Vivre sa grossesse

AA Pour aller plus loin


Astuce

Comment éviter le masque de grossesse ?


par Pédébé
Le masque de grossesse se caractérise par des taches brunes sur une peau blanche
ou des taches blanches sur une peau brune.
Ces troubles de la pigmentation sont une conséquence des modifications hormo-
nales de la grossesse. Irrégulières, ces taches apparaissent principalement autour
de la lèvre supérieure et sur le front.
Pour éviter leur apparition, il est recommandé de s’exposer le moins possible au
soleil et toujours sous protection solaire avec un écran total réappliqué toutes
les deux heures.
D’autre part, vous pouvez en plus utiliser une crème de jour contenant un filtre
solaire puissant et porter lunettes de soleil et chapeaux à larges bords.

Questions / réponses de pro

Aller au sauna pendant sa grossesse


Est-il possible d’aller dans un sauna ou dans un hammam au début de la
grossesse ?
Question d’Ophélie
ΔΔ Réponse de Pédébé
Il n’est pas recommandé tout au long de la grossesse d’aller dans un sauna
ou un hammam, ni de prendre des bains trop chauds.
En effet, la chaleur trop élevée entraîne une dilatation des vaisseaux san-
guins. Cela augmente le travail du cœur, ce qui provoque une modification
rapide de la circulation sanguine.
La conséquence suivante peut être une mise en souffrance du fœtus.
En revanche, des bains ou des douches tièdes ont un effet relaxant et béné-
fique à la fois pour la maman et le bébé.

46
II. Vivre sa grossesse

Hoquet du bébé dans le ventre de sa mère


Est-il possible qu’un fœtus ait le hoquet et, si oui, est-ce normal ?
Question d’Aude059

ΔΔ Réponse de Pédébé
Oui, il est tout à fait possible qu’un fœtus puisse avoir le hoquet. La maman
ressent alors des séries de secousses, différentes des mouvements habituels.
En général, ces secousses apparaissent souvent au troisième trimestre de
la grossesse et sont sans signification particulière au sujet de la santé de
l’enfant.

Diabète et grossesse
Je suis diabétique depuis l’âge depuis 21 ans, et sous pompe depuis 5 ans. Mon
bilan sanguin est à 6,8 %, ce qui est un exploit pour moi.
Seulement, je n’arrive pas à tomber enceinte depuis près d’un an et je me
demande souvent si le diabète peut être lié à ce problème.
Question d’Aurore74

ΔΔ Réponse de SOS Grossesse


On sait seulement que la femme diabétique met un peu plus de temps à
obtenir une fécondation qu’une femme non diabétique, dont la moyenne se
situe à quatre ou cinq mois.
D’autre part, la période pendant laquelle la fertilité de la femme existe (en
nombre d’années) serait un peu plus courte, et la ménopause plus précoce,
chez les femmes diabétiques.
C’est pourquoi, après un an d’infertilité, il est nécessaire d’avoir un bon
équilibre glucidique grâce à la pompe à insuline, de perdre du poids si
besoin, et de consulter un service spécialisé dans l’infertilité en recherchant
notamment si vous n’avez pas un syndrome des ovaires micropolikystiques
(ovaire comportant des microkystes, ce qui est parfois associé au diabète).
Seul votre gynécologue traitant décidera s’il faut que vous fassiez, à votre
âge, l’ensemble des tests échographiques ou biologiques que l’on fait à une
femme qui ne parvient pas à tomber enceinte au bout d’un an et demi.
Et ce sera également l’occasion de vérifier la qualité du sperme du conjoint.

47
II. Vivre sa grossesse

Sachez aussi qu’une femme enceinte a un besoin d’insuline plus important.


Il vous faudra donc être parfaitement vigilante pour éviter d’avoir un fœtus
trop gros (macrosomie) ou avec des malformations.
De plus, il faudra aussi surveiller les infections urinaires, la tension arté-
rielle, le rein et surtout l’équilibre glycémique.
Une coopération entre un diabétologue et votre gynécologue ou médecin
traitant, et vos efforts personnels vous assureront une grossesse sans risque.

Prendre l’avion pendant la grossesse


Peut-on prendre l’avion lorsque l’on attend un enfant ?
Question de Robine152

ΔΔ Réponse de Pédébé
Oui, c’est même le moyen de transport recommandé pour les longues dis-
tances, car le moins fatiguant.
Vous pouvez donc voyager jusqu’au huitième mois de grossesse. Au-delà,
le voyage n’est plus autorisé que sur justificatif médical, mais doit être évité
si possible.
Si vous faites un long voyage, il est recommandé de marcher fréquemment
dans l’avion pour éviter que le sang ne stagne dans vos jambes, et de vous
hydrater tout au long du vol en buvant de l’eau pour éviter d’être fatiguée.

48
III.
Faire suivre sa grossesse

La surveillance médicale d’une grossesse a pour but de suivre sa bonne évolu-


tion et de dépister les facteurs de risques éventuels.

Qui consulter ?
Les gynécologues-obstétriciens étant de
moins en moins nombreux, la majorité
des grossesses normales (ou dites « non
à risque de complications ») sont suivies
soit par un médecin généraliste, soit par
un gynécologue médical, soit encore
par une sage-femme.

Un médecin généraliste
La majorité des grossesses non à risque sont suivies par le médecin traitant
jusqu’au septième mois. Le généraliste est un médecin qui connaît bien la
famille ainsi que les antécédents de la future maman.

49
III. Faire suivre sa grossesse

Il peut également traiter la plupart des petits problèmes pouvant survenir au


cours de la grossesse. En outre, il est parfois plus facile de poser des questions
à son médecin, plus accessible que les spécialistes.

De plus, un médecin généraliste est d’habitude proche de votre domicile,


c’est qui est plus pratique.

Un gynécologue médical
Le gynécologue médical est un médecin spécialisé en gynécologie, mais qui
ne s’occupe que de la partie médicale de cette discipline : il ne fait pas d’inter-
ventions chirurgicales ni d’accouchements.

Les femmes qui consultent un gynécologue médical pour leur suivi gynécolo-
gique habituel peuvent continuer pendant leur grossesse.

Certains gynécologues médicaux possèdent dans leur cabinet le matériel


nécessaire pour effectuer une échographie et peuvent ainsi assurer le suivi
échographique de la grossesse.

Un gynécologue-obstétricien
Le gynécologue-obstétricien est le
médecin spécialiste de la grossesse et
des accouchements. Ils sont peu nom-
breux, et il est donc rare que toutes les
consultations de suivi se fassent avec lui.
C’est le médecin qui s’occupe des gros-
sesses à risque et des grossesses
pathologiques.

Les échographies obstétricales sont habituellement réalisées par un gynéco-


logue-obstétricien, mais elles peuvent aussi être effectuées par un radiologue.

À savoir : les gynécologues médicaux et les sages-femmes peuvent passer des


qualifications pour apprendre à réaliser et interpréter des échographies de gros-
sesse.

50
III. Faire suivre sa grossesse

Dans certaines maternités privées, l’obstétricien réalise lui-même l’accouche-


ment, mais dans la majeure partie des cas, cette activité est assurée par une
sage-femme. Le gynécologue intervient dès qu’un accouchement se com-
plique (utilisation de forceps ou de ventouses, césarienne, etc.).

À noter : la césarienne est une intervention chirurgicale qui est nécessairement


réalisée par un gynécologue-obstétricien (ou un chirurgien d’une autre spécia-
lité si urgence).

Une sage-femme
Dans les hôpitaux publics, les accouchements
« non à risque de complications » sont assurés
par une sage-femme ; c’est également le cas
dans certaines maternités privées.

En cas de problème lors de l’accou-


chement, la sage-femme fait appel au
gynécologue-obstétricien.

Les sages-femmes sont également habilitées à


faire des consultations de suivi de la grossesse,
elles peuvent parfois prescrire des examens
complémentaires (prise de sang, échographies,
etc.) et les interpréter.

Il existe des sages-femmes libérales qui assurent le suivi des grossesses nor-
males, mais aussi pathologiques (elles peuvent réaliser des monitorings à
domicile sur prescription médicale).

Par ailleurs, la plupart des cours de préparation à l’accouchement sont assurés


par une sage-femme.

Elles prodiguent également des conseils pour vivre au mieux la grossesse et


gérer l’arrivée du bébé.

Elles sont à même de répondre à toutes les questions que la future maman
pourrait se poser au sujet de sa grossesse.

51
III. Faire suivre sa grossesse

Un anesthésiste
Une consultation avec un anesthésiste est prévue pour la
fin du huitième mois de grossesse ou dans le courant du
neuvième mois. Elle est obligatoire, même si la maman
ne souhaite pas avoir de péridurale : lors d’un accouche-
ment, il existe toujours un risque d’avoir besoin d’une
anesthésie en urgence.

Cette consultation se passe avec un médecin-anesthé-


siste exerçant dans la maternité où la future maman va
accoucher.

Durant la consultation anesthésique, le médecin pose des questions sur les


antécédents médicaux, chirurgicaux et obstétricaux ainsi que sur les éven-
tuelles allergies et le traitement habituel. La consultation se poursuit ensuite
par un examen général (prise de la tension, du pouls, examen de la colonne
vertébrale, etc.).

Le médecin-anesthésiste peut également prescrire des examens supplémen-


taires (une prise de sang, par exemple).

Les rendez-vous importants


La première consultation de suivi de grossesse doit obligatoirement se dérou-
ler pendant le premier trimestre, avant la quinzième semaine d’aménorrhée
(période sans règles). C’est au cours de cette consultation qu’est remplie la
déclaration de grossesse.

Première consultation
Sauf problème médical, une seule
consultation de suivi est nécessaire
durant les trois premiers mois de la
grossesse. Cette dernière est assu-
rée par un médecin généraliste ou un
gynécologue.

52
III. Faire suivre sa grossesse

La première consultation de suivi de grossesse a plusieurs objectifs. Elle per-


met d’affirmer avec certitude le diagnostic de la grossesse et de préciser son
terme (et, par conséquent, estimer la date de l’accouchement).

De plus, le médecin évalue la probabilité d’une grossesse à risque et pro-


gramme les différents examens et consultations de suivi ultérieurs.

Cette première consultation est la plus importante et la plus longue. Au cours


de celle-ci a lieu un interrogatoire médical. Le médecin pose des questions sur
les antécédents personnels et familiaux, afin de déceler d’éventuels facteurs
à risque pour la grossesse. Le suivi sera bien évidemment différent si la gros-
sesse est classée à risque ou non.

Il effectue dans un second temps un examen général afin d’évaluer l’état de


la patiente et note la tension, le pouls, le poids, etc. Cet examen servira de
référence pour le reste du suivi.

Puis, le médecin réalise un examen gynécologique et obstétrical de début de


grossesse (examen des seins, examen du col avec spéculum, toucher vaginal,
etc.), ainsi qu’une échographie.

Néanmoins, cette dernière n’est pas systématiquement réalisée ce jour-là,


puisqu’elle doit être faite autour de la douzième semaine d’aménorrhée.

À la suite de cette première consultation,


un certain nombre d’examens complé-
mentaires doivent être réalisés :

ππ Une prise de sang : détermination


du groupe sanguin avec la recherche
d’agglutinines irrégulières, réalisa-
tion d’un hémogramme, sérologie
de la rubéole et de la toxoplasmose,
du VIH (virus responsable du sida),
de la syphilis et éventuellement de
l’hépatite C.
ππ Une analyse d’urines (recherche de protéinurie et glycosurie).

53
III. Faire suivre sa grossesse

À l’issue de cette première consultation, le médecin remet un carnet de


grossesse qui regroupe l’ensemble des informations pour les consultations
et examens ultérieurs de suivi ainsi que des conseils pour vivre au mieux sa
grossesse.

Consultations suivantes
Les consultations ultérieures sont obligatoires et mensuelles de la quinzième à
la trente-septième semaine d’aménorrhée.

Au cours de ces consultations, le médecin réexamine la future maman pour


s’assurer que la grossesse se déroule bien.

Certains examens complémentaires sont aussi réalisés tous les mois : la


recherche de protéinurie et de glycosurie dans les urines ainsi que la sérologie
de la toxoplasmose si elle était négative au début de la grossesse.

Par ailleurs, d’autres tests ne peuvent être effectués qu’à un moment précis
de la grossesse. Ainsi, l’examen de dépistage de la trisomie 21 se fait par prise
de sang au cours du quatrième mois.

La deuxième échographie obs-


tétricale doit, elle, avoir lieu au
cours du cinquième mois (vers
la vingt-deuxième semaine
d’aménorrhée).

Au cours du sixième mois,


une prise de sang de contrôle
est réalisée ainsi qu’un hémo-
gramme, une sérologie de
l’hépatite B et une glycémie.

En outre, le test de dépistage du diabète gestationnel appelé O’Sullivan peut


se faire entre la vingt-quatrième et la vingt-huitième semaine d’aménorrhée.

Ce test consiste à doser la glycémie une heure après l’ingestion de 50 g de


sucre.

54
III. Faire suivre sa grossesse

Enfin, d’autres consultations sont nécessaires :

ππ La consultation du septième mois est une consultation de suivi classique.


ππ La troisième échographie a lieu au cours du huitième mois (autour de la
trente-deuxième semaine d’aménorrhée).
ππ La consultation avec l’anesthésiste se passe soit au huitième soit au neu-
vième mois de la grossesse.
ππ La dernière consultation de suivi avant l’accouchement doit être assurée
par un gynécologue-obstétricien ou se dérouler dans la maternité où va
accoucher la future maman.

La grossesse mois par mois


Une grossesse est rythmée par différentes étapes, qu’il est préférable de
connaître afin de les anticiper et bien les vivre.

Premier trimestre
À un mois de grossesse, l’embryon est grand
comme une tête d’épingle, il grandit de 1 mm
par jour, sa tête est volumineuse et représente
environ un quart de la longueur totale du
corps.

À deux mois, l’embryon mesure environ 3 cm


et pèse 9 g. Les battements de son coeur
deviennent aussi visibles à l’échographie, la
maman peut alors ressentir des nausées, être
irritable, se sentir fatiguée, etc.

À trois mois, l’embryon devient fœtus,


mesure à peu près 9 cm et pèse environ 45 g.
Les organes internes commencent à être bien
formés, les doigts et orteils deviennent apparents à l’échographie, et le fond
de l’utérus commence à dépasser le pubis.

55
III. Faire suivre sa grossesse

Deuxième trimestre
Avec le quatrième mois, vous rentrez dans le deuxième trimestre de votre
grossesse. Le fœtus mesure alors environ 15 cm et pèse à peu près 250 g.
La mère peut commencer à percevoir ses mouvements, et le sexe du bébé
devient apparent à l’échographie.

Du côté de la mère, les nausées matinales s’estompent, la pigmentation de la


peau s’accentue, et une ligne sombre verticale apparaît sur l’abdomen.

À cinq mois, le fœtus mesure entre 20 cm et 25 cm et pèse environ 500 g. Il


peut dès lors sucer son pouce, et sa chevelure et ses sourcils commencent à
pousser. C’est la période au cours de laquelle il bouge beaucoup, car il com-
mence à entendre les bruits ultérieurs. Ses périodes d’activité sont brèves,
mais fréquentes. Anatomiquement, l’utérus atteint l’ombilic.

À six mois, le fœtus mesure environ 35 cm et pèse aux alentours de 1,2 kg, et
la hauteur utérine est de 24 cm. C’est au cours de ce mois qu’il ouvre les yeux
pour la première fois.

Dernier trimestre
Les trois derniers mois sont
souvent les plus difficiles à
supporter. Ainsi, à sept mois,
le fœtus mesure à peu près
40 cm et pèse environ 1,7 kg.
En outre, il commence à boire
le liquide amniotique, et la
hauteur utérine est d’environ
28 cm.

L’utérus appuie alors en bas,


sur la vessie, avec des risques
d’incontinence urinaire lors du rire et des efforts. Il repousse aussi vers le haut
l’estomac (source de brûlures et de reflux gastro-œsophagiens) ainsi que le
diaphragme (cause d’essoufflement).

56
III. Faire suivre sa grossesse

À huit mois, le fœtus mesure environ 45 cm et pèse à peu près 2,5 kg, il est
souvent tourné la tête vers le bas ; la hauteur utérine est de 30 cm.

Durant le dernier mois, le fœtus mesure environ 50 cm et pèse aux alentours


des 3,4 kg, avec une hauteur utérine d’environ 32 cm à 33 cm. Des contrac-
tions utérines non douloureuses et intermittentes apparaissent.

L’échographie obstétricale
Trois échographies obstétricales sont recommandées pour le suivi de la
grossesse.

Principe
L’échographie obsté-
tricale est un examen
indolore qui utilise une
sonde pour envoyer
des ultrasons. Ces der-
niers créent des échos,
qui sont transmis par
les éléments à l’inté-
rieur de l’abdomen.
Ces échos sont ensuite
transformés en images
par le biais d’une
reconstitution informatique et permettent ainsi de visualiser l’intérieur de l’ab-
domen, et donc le fœtus.

Cet examen n’a pas montré de danger ou de toxicité pour le fœtus depuis
qu’il est utilisé (le niveau sonore des ultrasons est très faible).

Par ailleurs, l’échographie dure environ une demi-heure. Elle peut être réalisée
par un médecin ou une sage-femme. Habituellement, l’examen se déroule en
deux parties : une sonde est d’abord placée sur le ventre de la maman, puis
une autre sonde est placée dans le vagin.

57
III. Faire suivre sa grossesse

Lors d’une grossesse normale, le nombre d’échographies obstétricales est


habituellement de l’ordre de trois.

Deux d’entre elles sont prises en charge à 100 % par la Caisse d’assurance
maladie, ce sont celles des deux derniers trimestres de la grossesse.

Échographie du premier trimestre


Le plus souvent,
l’échographie obstétri-
cale du premier
trimestre est réalisée
vers la dou-
zième semaine
d’aménorrhée (entre la
onzième et la quin-
zième semaine
d’aménorrhée).

Elle peut avoir lieu


avant, si des difficultés
diagnostiques ou des anomalies ont été rencontrées lors du premier examen
clinique réalisé par le médecin.

Elle a pour fonction de confirmer la grossesse et de définir s’il s’agit d’une


grossesse simple ou multiple (jumeaux, triplés, etc.).

Il est alors également possible de dater précisément la grossesse et d’établir la


date prévue d’accouchement.

En outre, cette échographie permet au médecin d’apprécier la vitalité


du fœtus, puisqu’il est possible de repérer son activité cardiaque dès la
sixième semaine d’aménorrhée.

Enfin, la première échographie a aussi pour but d’estimer le risque potentiel


d’anomalie chromosomique chez le fœtus (avec notamment la mesure de la
clarté de la nuque du fœtus) et d’évaluer le besoin d’une amniocentèse.

58
III. Faire suivre sa grossesse

Échographie du deuxième trimestre


L’échographie obstétricale du deuxième
trimestre se déroule vers la vingt-deu-
xième semaine d’aménorrhée.

Elle permet alors de contrôler le bon


déroulement de la grossesse (localisa-
tion du placenta, quantité de liquide
amniotique, etc.) et de vérifier la bonne
croissance et la bonne vitalité du fœtus.

C’est aussi le bon moment pour dépis-


ter des malformations congénitales éventuelles et pour proposer un dépistage
par amniocentèse si tel était le cas.

Cette deuxième échographie est en plus un moment important, puisqu’à ce


stade, il vous est possible de connaître le sexe du bébé.

Échographie du troisième trimestre


L’échographie obstétricale du troisième trimestre a lieu autour de la trente-
deuxième semaine d’aménorrhée.

Elle a toujours pour but de suivre le déroulement de la grossesse (localisation


du placenta, quantité de liquide amniotique, etc.) et de vérifier la bonne crois-
sance et la bonne vitalité du fœtus.

Enfin, il est aussi possible de dépister des malformations tardives éventuelles.

La protéinurie
La recherche de protéinurie se fait tous les mois lors de la grossesse et a pour
fonction de dépister une maladie qui peut être grave pour la mère et le bébé :
la toxémie gravidique.

Elle correspond à la présence de protéines dans les urines.

59
III. Faire suivre sa grossesse

Qu’est-ce qu’une protéinurie ?


La quantité de protéines dans les
urines est normalement très faible
(inférieur à 50 mg/24 h), aussi on a
tendance à dire qu’à l’état normal, il
n’y a pas de protéinurie. Autrefois
appelée albuminurie, c’est une grosse
protéine présente dans le sang, mais
qui ne se trouve habituellement pas
dans les urines, car son volume l’em-
pêche de passer à travers le filtre du rein. Cependant, lorsque le rein souffre,
si la tension dans les vaisseaux est trop élevée par exemple, il peut laisser pas-
ser des protéines, dont l’albumine, qu’on retrouve alors dans les urines.

Une recherche systématique tous les mois


La protéinurie est recherchée systématiquement tous les mois lors de la gros-
sesse. Cette recherche se fait sur les urines du matin en même temps que la
recherche de glycosurie.

Lorsqu’une analyse de protéinurie est positive, le médecin demande souvent


un nouveau contrôle de l’analyse associé à une prise de sang. La mère doit
être examinée notamment pour mesurer sa tension artérielle et vérifier l’ab-
sence d’œdèmes. Il est alors possible qu’elle soit hospitalisée pour un bilan,
voire pour une surveillance.

Toxémie gravidique
La toxémie gravidique est une maladie rénale
qui peut survenir lors d’une grossesse. Elle est
cependant plus fréquente chez les primipares
(femmes qui attendent leur premier enfant),
les femmes de plus de 40 ans, les femmes
qui attendent des jumeaux ou celles dont la
prise de poids a été trop rapide.

60
III. Faire suivre sa grossesse

Cette maladie associe une protéinurie, une hypertension artérielle et des


œdèmes (gonflement des doigts, des pieds, du visage, etc.). Le traitement
nécessite alors des médicaments antihypertenseurs et du repos, et, le plus
souvent, une hospitalisation.

Non dépistée et non traitée, la toxémie gravidique peut provoquer une


éclampsie, qui associe une tension artérielle très élevée et des convulsions.
Cependant, l’éclampsie est très rare aujourd’hui, du fait de la surveillance et
du contrôle régulier des urines, du poids et de la tension artérielle des femmes
enceintes.

La glycosurie
La recherche de glycosurie se fait tous les mois lors de la grossesse ; elle a
pour but de dépister une maladie due à un excès de sucre dans le sang : le
diabète gestationnel.

Qu’est-ce que la glycosurie ?


La glycosurie correspond à la présence de glucose dans les urines.

Très caractéristique, bien que non spécifique du diabète, elle révèle une aug-
mentation du taux de glucose dans le sang appelée hyperglycémie. En effet,
lorsque l’hyperglycémie est trop élevée, les reins n’arrivent plus à filtrer le glu-
cose et le laissent passer dans les urines.

Une recherche systématique tous les mois


La glycosurie est recherchée systématiquement
tous les mois lors de la grossesse. Cette recherche
se fait sur les urines du matin en même temps que
le test de protéinurie.

Lorsqu’une analyse de glycosurie est positive, le


médecin demande souvent un nouveau contrôle de
l’analyse associé à une prise de sang.

61
III. Faire suivre sa grossesse

Si besoin, une épreuve d’hyperglycémie provoquée peut être demandée : il


s’agit d’une mesure de la glycémie deux heures après l’ingestion de 50 g de
glucose. Le diabète gestationnel est ainsi affirmé si la glycémie dépasse un
certain seuil.

Diabète gestationnel
Le diabète gestationnel touche environ 4 %
des femmes enceintes. Il s’agit d’un diabète
transitoire survenant au cours du troisième
trimestre. Cette maladie se traduit par une
hyperglycémie habituellement sans gravité
pour la mère, mais qui peut avoir des réper-
cussions sur le bébé.

Les complications à redouter sont principalement une macrosomie fœtale,


c’est-à-dire un gros bébé pouvant rendre l’accouchement difficile (accouche-
ment prématuré ou nécessité d’une césarienne).

Par ailleurs, l’enfant peut également souffrir d’une hypoglycémie à la nais-


sance ou d’un défaut de maturation pulmonaire.

Le traitement du diabète gestationnel repose sur un régime diététique limitant


au maximum les sucres rapides (confiture, sucre, miel, gâteaux, etc.). Si cela
n’est pas suffisant, un traitement par insuline peut être nécessaire.

Sachez néanmoins que ce type de diabète disparaît après l’accouchement,


mais il témoigne d’une prédisposition de la mère à cette maladie, il risque
donc de réapparaître lors d’une prochaine grossesse ou vers la ménopause (la
pratique régulière d’une activité physique diminue ce risque).

L’amniocentèse
L’amniocentèse est un examen qui concerne environ 10 % des grossesses et
qui a pour but de diagnostiquer les anomalies chromosomiques et certaines
pathologies de l’enfant à naître.

62
III. Faire suivre sa grossesse

Principe
L’amniocentèse est un examen qui consiste
à réaliser un prélèvement de liquide amnio-
tique (liquide dans lequel vit le fœtus) dans
le but de l’analyser.

Le prélèvement s’effectue sous un repé-


rage et un contrôle échographique ; le geste
ne dure que quelques secondes : avec une
aiguille, le médecin prélève une petite quan-
tité de liquide amniotique.

Pratiquement indolore, cette opération


n’impose pas à la mère d’être hospitalisée,
mais nécessite une journée de repos.

Dans quel but ?


L’amniocentèse permet d’analyser des cellules de desquamation fœtales pré-
sentes dans le liquide amniotique : les petites pertes de peau naturelles du
fœtus.

À partir de ces dernières, il est alors possible d’établir un caryotype, c’est-à-


dire une analyse des chromosomes du fœtus.

L’amniocentèse permet également l’étude du liquide amniotique, notamment


lors de la recherche de certaines pathologies fœtales ou de maladies infec-
tieuses transmissibles de la mère à l’enfant.

L’analyse des résultats nécessite une quinzaine de jours.

Toutefois, le principal risque de l’amniocentèse est la fausse couche, qui peut


survenir dans 0,5 % des cas.

Il existe aussi un risque infectieux, mais qui est faible, au vu des conditions
habituelles d’asepsie.

63
III. Faire suivre sa grossesse

Quand faire une amniocentèse ?


L’amniocentèse est principale-
ment réalisée dans le cadre du
dépistage entre la quinzième et la
dix-septième semaine d’aménor-
rhée, si la future maman présente
un ou plusieurs de ces critères :

ππ des antécédents d’anomalies


chromosomiques ;
ππ des antécédents familiaux de
maladie héréditaire ;
ππ une séroconversion de la
toxoplasmose au cours de la
grossesse ;
ππ des anomalies à l’examen de la clarté nucale et de la prise de sang pour la
trisomie 21 ;
ππ une malformation ou un retard de croissance à l’échographie ;
ππ l’âge de la mère est supérieur à 38 ans.
L’amniocentèse peut être réalisée à tout moment de la grossesse en cas
d’anomalie décelée sur une échographie.

64
III. Faire suivre sa grossesse

AA Pour aller plus loin


Astuce

Sûreté au volant et grossesse


par Pédébé

Certaines femmes ne portent pas de ceinture de sécurité de peur de faire courir


un risque au bébé en cas de choc.
Mais au-delà du risque de contravention, les études prouvent que le risque est
beaucoup plus grand pour le fœtus si, n’étant pas attachée, la femme enceinte
est projetée sur le tableau de bord ou éjectée.
Ainsi, pour éviter de comprimer le ventre, la ceinture doit passer soit au-dessus
du ventre, soit au-dessous du ventre. Mais elle ne doit surtout pas passer en tra-
vers du ventre.

Questions / réponses de pro

Qu’est-ce qu’un monitoring ?


Je suis enceinte et mon médecin souhaite me faire passer un monitoring.
Comment cela fonctionne-t-il ?
Question de Céline15

ΔΔ Réponse de Pédébé
Un monitoring est mis en place à l’aide d’un petit boîtier attaché sur le
ventre de la mère avec une ceinture. Il enregistre les contractions utérines
(intensité, durée, périodicité, etc.) et permet d’évaluer la vitalité du fœtus
en enregistrant son rythme cardiaque.
Il est utilisé à la maternité ou à domicile sur prescription médicale (la pose
et le suivi sont assurés par une sage-femme libérale) pour surveiller cer-
taines grossesses à risque. Il est souvent branché lors de l’accouchement, car
il permet de savoir si le fœtus ne souffre pas trop. En cas d’anomalie, une
extraction du bébé peut alors être envisagée.

65
III. Faire suivre sa grossesse

Taux de glycosurie et protéinurie


Je suis enceinte de quatre mois, et j’avoue être très anxieuse. La moindre petite
chose m’affole et me fait craindre pour mon bébé.
Le mois dernier, j’ai fait un test urinaire pour la glycosurie et la protéinurie. Les
résultats sont de 0,06 g/l pour la première, et de 0,10 g/l pour la deuxième.
J’ai refait un test ce mois-ci : les deux taux sont encore plus élevés, ils sont res-
pectivement de 0.61 g/l et 0,17 g/l.
Est-ce dangereux pour ma grossesse ?
Question de Lilou

ΔΔ Réponse de SOS Grossesse


Les chiffres que vous indiquez sont très faibles, votre médecin a dû vous le
dire ; ils sont couramment observés au cours d’une grossesse normale.
Je suis plus inquiet par votre tendance à vous affoler que par les chiffres
indiqués. Il faut prendre soin de vous et vous débarrasser de ces obsessions.

Absence de vitalité du bébé


Au bout de combien de temps n’est-ce plus normal de ne pas sentir bouger le
bébé ?
Question de Stéphanie45

ΔΔ Réponse de Pédébé
Il faut commencer à s’inquiéter après le sixième mois, quand vous ne sentez
plus votre bébé pendant plus de 24 h.
Si c’est le cas, vous devez appeler votre médecin pour contrôler la vitalité
du fœtus.
La situation n’est pas forcément alarmante, mais il vaut mieux vérifier.

Causes d’un taux élevé de glycosurie ?


Lors d’une première prise de sang, mon taux de glycosurie était de 0,12 g\l ; ma
gynécologue m’a alors demandé de réduire les aliments trop sucrés, voire de les
bannir.

66
III. Faire suivre sa grossesse

J’ai alors réduit ma consommation de sucre, mais mes nouveaux résultats révèlent
une augmentation de mon taux de glycosurie, soit 0,52 g\l.
Je suis inquiète pour la santé de mon bébé. Qu’en est-il ?
Question de Stefouille

ΔΔ Réponse de SOS Grossesse


Les taux de sucre dans les urines que vous indiquez sont faibles.
De toute manière, chez la femme enceinte, il y a physiologiquement possibi-
lité de petites fuites de glucose dans les urines (c’est-à-dire un « abaissement
du seuil » de glycosurie normale).
Si votre taux augmente encore, votre gynécologue fera un test d’hypergly-
cémie provoquée qui vous dira si vous souffrez de diabète gestationnel ou
non.
Mais, ne vous inquiétez pas ! Même si vous souffrez de diabète gestation-
nel, c’est très facile à gérer avec un régime.

Lire une prise de sang


J’ai subi une insémination il y a trois semaines, et je viens de recevoir les résul-
tats de ma prise de sang. Cependant, je ne sais pas les déchiffrer.
Que dois-je regarder ? Quels sont les taux importants ?
Question d’Andrée

ΔΔ Réponse d’Oriana
Une prise de sang doit révéler la présence de Bêta-HCG (hormone gonado-
trophique chorionique = hormone de grossesse).
À l’heure actuelle, elle doit être comprise entre 400 Ul/l et 15 000 UI/l,
puisque vous êtes dans votre troisième semaine de grossesse.

67
IV.
Les risques d’une grossesse

Une grossesse peut parfois présenter des risques, que ce soit pour la future
mère ou pour le bébé. Il faut les connaître pour pouvoir les gérer au mieux.

La grossesse à risque
Les grossesses à risque sont des grossesses qui nécessitent un suivi médical
particulier, elles représentent environ 15 % de l’ensemble des conceptions.

Qu’est-ce qu’une grossesse à risque ?


Une grossesse à risque ne veut pas dire que
la mère ou le bébé vont forcément présenter
des complications, mais qu’il existe un risque
qui impose une surveillance médicale plus rap-
prochée que pour une grossesse habituelle.
Ainsi, une grossesse est qualifiée « à risque »
lorsqu’elle survient chez une femme déjà
atteinte d’une maladie, la plupart du temps
chronique, par exemple un diabète, une pathologie cardiaque ou rénale, etc.

68
IV. Les risques d’une grossesse

Dans ce cas, la grossesse peut aggraver la pathologie de la mère, mais la


maladie préexistante peut aussi compliquer le déroulement de la grossesse et
de l’accouchement, voire avoir des conséquences sur la santé de l’enfant.

Les grossesses multiples sont aussi considérées comme des grossesses à


risque, à cause des fortes possibilités d’un accouchement prématuré.

D’autre part, l’âge de la mère peut également être un facteur de grossesse à


risque. En effet, les très jeunes femmes (moins de 16 ans) et les femmes de
plus de 35 ans ont plus de risques de présenter des complications au cours de
leur grossesse.

Enfin, des antécédents de grossesses pathologiques, de fausses couches ou


d’accouchements prématurés répétés nécessitent également un suivi médical
rapproché pour une prochaine grossesse.

Un suivi médical rapproché


Ces grossesses à risque sont étroite-
ment surveillées d’un point de vue
médical. Elles peuvent nécessiter des
soins particuliers, des traitements,
voire des hospitalisations de courte
ou longue durée.

Ce suivi médical rapproché permet


à ces grossesses de se dérouler dans
les meilleures conditions en évitant
certaines complications, de les dépister le plus rapidement possible et, si elles
apparaissent, de mettre en route le traitement adapté au plus vite.

Maternité de niveau 3
Certaines grossesses à risque doivent être suivies dans des maternités dites de
niveau 3. Ces dernières sont en effet capables de prendre en charge des situa-
tions complexes ou graves et possèdent des services de réanimation adulte et
pédiatrique.

69
IV. Les risques d’une grossesse

La grossesse tardive
On entend par grossesse tardive toute grossesse survenant chez une femme
de plus de 35 ans. Depuis une dizaine d’années, elles sont de plus en plus
fréquentes.

De plus en plus fréquente


Les grossesses tardives sont effectivement de plus
en plus fréquentes, et plusieurs raisons peuvent
expliquer ce phénomène.

Tout d’abord, les femmes suivent souvent des


études plus longues qu’auparavant, et il n’est pas
rare que leur parcours professionnel les pousse à
remettre à plus tard leur projet de grossesse. Il est également fréquent que des
couples attendent d’avoir tous les deux trouvé une stabilité professionnelle et
financière avant de concevoir un enfant.

En outre, le nombre de familles recomposées a fortement augmenté ces der-


nières années, et la volonté d’avoir un enfant en commun est à l’origine de
nombreuses grossesses tardives.

Conséquences éventuelles
Du fait de l’âge de la mère, les grossesses tardives
présentent plus de risques. En effet, les risques d’ano-
malies chromosomiques sont plus élevés, notamment
en ce qui concerne la trisomie 21.

Il existe cependant un dépistage proposé à toutes les


femmes. Ce dernier repose sur le calcul d’une probabi-
lité de risques, qui s’effectue à partir des résultats d’une
prise de sang spécifique qui doit se faire entre la quin-
zième et la dix-septième semaine d’aménorrhée. Ces
résultats sont mis en regard avec une échographie réalisée entre la onzième et
la quatorzième semaine d’aménorrhée (mesure de la clarté nucale).

70
IV. Les risques d’une grossesse

Si la probabilité d’un problème est élevée, une amniocentèse est prescrite


pour infirmer ou confirmer avec certitude l’anomalie (l’amniocentèse est alors
complètement prise en charge par la Sécurité sociale).

Par ailleurs, les pathologies associées à la grossesse (diabète, hypertension,


etc.) sont plus fréquentes lors d’une grossesse tardive. En outre, des études
montrent qu’il y aurait plus d’accouchements prématurés chez les mères de
plus de 35 ans. Le nombre de césariennes serait aussi plus élevé, probable-
ment du fait que beaucoup de ces grossesses sont multiples (les stimulations
ovariennes et fécondations in-vitro sont plus fréquentes après 35 ans).

Ainsi, les grossesses tardives présentent plus de risques, mais elles sont aussi
surveillées plus étroitement. Par conséquent, le nombre d’incidents n’est
guère plus élevé.

Baisse de la fertilité
Néanmoins, la plus grande difficulté pour les femmes de plus de 35 ans dési-
rant un enfant est de tomber enceinte, car la fertilité baisse chez la femme à
partir de cet âge.

Alors que l’on conseille de consulter un spécialiste des problèmes de fertilité


au bout d’un an d’essais infructueux pour avoir un enfant avant 35 ans, ce
délai passe à six mois après cet âge.

L’alcool
L’alcool est néfaste pour
l’enfant à tous les stades de
la grossesse. Il peut avoir de
lourdes conséquences sur le
développement du bébé et
de graves répercussions sur sa
vie future. La consommation
d’alcool doit être bannie dès
l’annonce de la grossesse.

71
IV. Les risques d’une grossesse

Zéro alcool dès le début de la grossesse


Il faut arrêter la consommation d’alcool dès que l’on se sait enceinte !

L’alcool entraîne des risques importants pour le développement du bébé,


même s’il est consommé occasionnellement ou de façon modérée.

Il est donc recommandé de s’abstenir de boire la moindre goutte d’alcool tout


au long de la grossesse.

Il est même recommandé de ne plus consommer d’alcool à partir du moment


où l’on souhaite concevoir un enfant.

Conséquences de l’alcool
Lorsqu’une femme enceinte consomme de l’al-
cool, le fœtus est aussitôt exposé, car
l’acétaldéhyde (produit de dégradation de l’al-
cool) passe directement du placenta dans le
sang du bébé.

Il est d’autant plus toxique que le métabolisme


hépatique du bébé est très faible, il reste donc
beaucoup plus longtemps exposé à l’alcool que
sa mère.

De plus, l’alcool entraîne des troubles du développement des cellules chez le


fœtus et plus particulièrement des cellules du système nerveux.

Une consommation chronique ou ponctuelle peut entraîner de graves retards


de développement ainsi que des lésions organiques et neurologiques qui
peuvent être irréversibles : malformations (anomalies cardiaques, cérébrales,
du squelette, etc.), retard de croissance, troubles de l’apprentissage avec un
retard pour l’acquisition du langage, de l’écriture, voire une débilité mentale,
en fonction de l’exposition du fœtus à l’alcool.

La consommation d’alcool peut aussi être responsable d’une fausse couche


ou d’un accouchement prématuré.

72
IV. Les risques d’une grossesse

Le tabac
Le tabac doit, comme l’alcool, être arrêté lors de la grossesse pour éviter d’ex-
poser directement le bébé à des substances toxiques.

Zéro tabac pendant la grossesse


Les conséquences du tabagisme sur le fœtus sont
telles qu’il est recommandé de fumer le moins
possible durant la grossesse, le mieux étant évi-
demment d’arrêter complètement.

Il est par ailleurs tout à fait possible d’utiliser des


substituts pour vous aider : le médecin et le phar-
macien sont là pour conseiller les futures mères.

Bon à savoir : le tabagisme passif (une personne


qui fume dans la même pièce que la future maman)
est tout aussi nocif pour le bébé ! L’entourage doit
donc fumer à l’extérieur, et la femme enceinte ne doit pas hésiter à faire le
gendarme et la chasse à la fumée !

Conséquences du tabac
La consommation de tabac durant la grossesse expose à des risques de
fausse couche spontanée, de grossesse extra-utérine, d’hémorragies au cours
des deuxième et troisième trimestres de la grossesse et d’un accouchement
prématuré.

Un retard de croissance, des malformations et une mort fœtale in utero sont


les risques éventuels auxquels la mère expose le fœtus si elle continue de
fumer pendant sa grossesse.

Le tabac peut également entraîner des troubles psychomoteurs et intellectuels


chez les enfants exposés.

L’exposition in utero au tabac augmenterait également le risque de dévelop-


per des infections respiratoires et de l’asthme durant la petite enfance.

73
IV. Les risques d’une grossesse

Le tabac est également à proscrire lors de l’allaitement, car il circule facile-


ment dans le lait maternel.

À noter : il faut également savoir que le tabagisme est une cause de diminution
de la fertilité.

La grippe
La grippe est une maladie virale fréquente en
hiver. Chaque année, elle touche environ 15 %
des femmes enceintes.

Habituellement bénigne chez les personnes en


bonne santé, la grippe doit être prise au sérieux et
correctement traitée chez la femme enceinte.

Qu’est-ce que la grippe ?


La grippe est une maladie infectieuse virale, très
contagieuse, transmise par les voies respiratoires.

Ses symptômes sont un syndrome fébrile aigu


avec de la fièvre, des maux de tête, des courbatures et des signes ORL (toux,
écoulement nasal, mal de gorge, etc.). Elle dure entre quatre et cinq jours et
disparaît spontanément.

Le traitement de la grippe est habituellement symptomatique et repose princi-


palement sur des antipyrétiques pour lutter contre la fièvre.

Conséquences pour le fœtus


La grippe a habituellement peu de conséquences pour le fœtus, sauf en cas
de surinfection. En revanche, elle peut être responsable d’un accouchement
prématuré.

En effet, la fièvre, quelle que soit sa cause, augmente le risque d’accouche-


ment prématuré et doit être prise en charge rapidement.

74
IV. Les risques d’une grossesse

Vaccin antigrippal
Le vaccin antigrippal est recom-
mandé chez la femme enceinte qui
présente des facteurs à risque
(asthme, problèmes cardiaques,
etc.).

En outre, il ne présente aucun dan-


ger ni pour le fœtus, ni pour la
mère. Chaque cas étant particulier, seul un médecin peut conseiller ou non la
vaccination.

Par ailleurs, les symptômes de la grippe et de la listériose sont très semblables.

Si la grippe a habituellement peu d’incidence sur la grossesse (hormis la


fièvre), la listériose peut avoir de lourdes conséquences pour le bébé.

L’apparition de fièvre et de courbatures chez une femme enceinte doit faire


rapidement consulter un médecin pour rechercher la cause de ces symptômes
et mettre en route le traitement adéquat.

L’endométriose
L’endométriose est une affection qui peut toucher les femmes âgées de
25 ans à 40 ans et compromettre la survenue d’une grossesse spontanée.

Qu’est-ce que l’endométriose ?


L’endométriose est une affection gynécologique caractérisée par la présence
de fragments de muqueuse utérine en dehors de l’utérus et qui forment des
kystes. C’est donc une cause possible de stérilité.

En effet, ces fragments peuvent se déposer au niveau des trompes et gêner la


migration de l’œuf.

Environ 30 % à 40 % des femmes souffrant d’endométriose présentent des


problèmes d’infertilité.

75
IV. Les risques d’une grossesse

Symptômes et diagnostic
Des douleurs importantes pendant les règles,
principalement à la fin (la douleur disparaît en
dehors des règles), ainsi que des règles très
abondantes sont des symptômes possibles.

De plus, des douleurs lors des rapports sexuels


(elles ne sont pas systématiques et dépendent
de la localisation des kystes) peuvent aussi être un signe de cette affection.

Le diagnostic d’endométriose s’effectue alors grâce à une échographie, qui


peut dévoiler des kystes, au niveau des ovaires par exemple, et à une cœliosco-
pie, qui est un examen qui permet d’observer l’abdomen sans ouvrir le ventre.

Le diagnostic d’endométriose est souvent réalisé lors d’un bilan de stérilité.

Conséquences
Une femme souffrant d’endométriose arrive difficilement à tomber enceinte
spontanément. Cependant, il existe des moyens pour traiter cette affection :
traitements médicaux ou chirurgicaux.

En revanche, une fois enceinte, la femme atteinte d’endométriose ne souffre


plus, car les lésions sont stimulées par les œstrogènes (hormones sécrétées
par les ovaires). Or, la grossesse inhibe naturellement la sécrétion de ces
hormones.

Traitement
Suivant l’étendue et la localisation de l’endométriose, le traitement peut être
médical ou chirurgical :

ππ Le traitement médical repose sur un traitement hormonal pour mettre les


ovaires au repos et limiter la sécrétion d’œstrogène.
ππ La chirurgie peut être nécessaire pour calmer les douleurs ou pour amélio-
rer les chances d’être enceinte. Elle se fait habituellement par cœlioscopie.

76
IV. Les risques d’une grossesse

La scarlatine
La scarlatine est une maladie devenue rare dans les pays développés, mais elle
peut être responsable de complications lors d’une grossesse.

Qu’est-ce que la scarlatine ?


Transmise par l’inhalation de gouttelettes de salive contenant la bactérie
responsable de son développement, le streptocoque, la scarlatine est une
maladie qui touchait principalement les enfants.

Symptômes
La scarlatine se déclare brutalement avec une
angine érythémateuse (rougeur importante de
la gorge), une fièvre élevée (autour de 39 °C)
et un gonflement douloureux des ganglions
du cou. Deux jours après les premiers signes
de l’angine, une éruption cutanée apparaît.

La période d’incubation de la scarlatine est


d’environ quatre jours, et la contagion dure
tout le temps de l’angine.

En outre, la scarlatine confère au malade une


immunité durable (quand une personne a eu
la scarlatine, elle est immunisée, c’est-à-dire
qu’elle ne développera cette maladie qu’une
fois dans sa vie).

Conséquences
Il est rare qu’une femme enceinte contracte la scarlatine, mais si cela se pro-
duit, elle sera traitée comme toute personne atteinte de cette affection avec
un traitement antibiotique qui ne présente pas de contre-indication avec la
grossesse.

77
IV. Les risques d’une grossesse

La fièvre peut toutefois être responsable de complications lors de la grossesse


(accélération du rythme cardiaque, etc.) ; il faudra donc veiller à la faire bais-
ser rapidement avec un antipyrétique, tel du paracétamol.

Traitement
Le traitement de la scarlatine repose sur un traitement anti-
biotique et symptomatique (antipyrétique pour lutter contre
la fièvre).

En l’absence de traitement antibiotique, l’infection à strep-


tocoque expose à des risques de complications comme un rhumatisme
articulaire aigu, une atteinte rénale ou une atteinte cardiaque.

La toxoplasmose
La toxoplasmose est une maladie sans conséquence chez l’adulte sain, mais
qui peut avoir de lourdes répercussions lorsqu’elle survient chez une femme
enceinte.

Qu’est-ce que la toxoplasmose ?


La toxoplasmose est une maladie fréquente,
due à un parasite appelé toxoplasme ou
toxoplasma gondii.

Le plus souvent asymptomatique (elle ne


s’accompagne d’aucun symptôme ou signe,
même si parfois elle donne de la fièvre, des
adénopathies et provoque de la fatigue), elle
est généralement bénigne chez les enfants et
adultes sains et passe souvent inaperçue.

Ainsi, environ six femmes sur dix ont été


contaminées par la toxoplasmose avant leur
première grossesse.

78
IV. Les risques d’une grossesse

En revanche, la toxoplasmose a davantage de conséquences sur le futur bébé


(les conséquences sont importantes au premier trimestre de la grossesse et
moindres aux deux derniers). Elle peut aussi être responsable d’un avortement
spontané si elle survient au début de la grossesse.

Sachez que le parasite responsable de la toxoplasmose se trouve principale-


ment dans :

ππ la viande crue ou peu cuite n’ayant pas été congelée ;


ππ les fruits et légumes non lavés ;
ππ les déjections des chats.

Comment savoir si on est immunisée ?


La toxoplasmose est une maladie
immunisante, c’est-à-dire que la
contamination par le parasite entraîne
la formation d’anticorps qui vont pro-
téger l’organisme d’une nouvelle
infection (on est atteint qu’une seule
fois par la maladie).

Ce sont ces anticorps, recherchés lors


d’une prise de sang, qui permettront de savoir si la mère est ou non immu-
nisée contre la toxoplasmose. L’idéal est de faire cette prise de sang avant la
naissance (elle est demandée lors du bilan prénuptial).

La présence d’anticorps démontre alors l’immunisation contre la toxoplas-


mose, et l’absence d’anticorps signifie que la personne n’a pas encore été en
contact avec le parasite et qu’elle n’est donc pas protégée.

Absence d’immunisation et suivi mensuel


L’absence d’immunisation nécessite un suivi mensuel du taux d’anticorps et la
prise de certaines précautions pour éviter de contracter la maladie durant la
grossesse. Le contrôle du taux d’anticorps est donc nécessaire tous les mois.

79
IV. Les risques d’une grossesse

Si le dosage reste négatif jusqu’à l’accouchement, tout va bien, cela veut dire
qu’il n’y a pas eu de contamination durant la grossesse. Par contre, l’appari-
tion d’anticorps positifs est le signe de contraction de la maladie. Souvent, la
mère ne ressent rien ou présente seulement quelques adénopathies.

Le principal risque est que le parasite traverse le placenta et contamine le


fœtus. Lorsque les anticorps deviennent positifs au cours de la grossesse, il est
donc habituel de rechercher le parasite dans le liquide amniotique par amnio-
centèse pour voir s’il a ou non franchi le placenta.

Si tel est le cas, il peut se fixer au niveau de la rétine ou du cerveau du fœtus


et provoquer des anomalies cérébrales, oculaires ou hépatiques chez l’enfant.
Il existe un traitement à base d’antibiotiques pour soigner la toxoplasmose,
mais le mieux est évidemment d’éviter d’être contaminée.

Pour cela, il est recommandé à la femme enceinte de laver soigneusement les


fruits et légumes et de les éplucher si possible, de ne consommer que de la
viande bien cuite ou congelée (pas de viande de mouton), et enfin d’éviter le
contact avec les chats et ne pas changer la litière soi-même.

La listériose
La listériose est une maladie qui peut être grave chez la femme enceinte et
avoir de lourdes conséquences pour le fœtus.

Qu’est-ce que la listériose ?


La listériose est une maladie fréquente chez les
animaux, mais elle l’est beaucoup moins chez
l’homme.

Le plus souvent, la contamination s’effectue en


consommant des aliments contenant la bacté-
rie : par exemple du lait cru, des fromages au lait
cru, de la viande crue ou mal cuite, des végétaux
crus, de la charcuterie, etc.

80
IV. Les risques d’une grossesse

Chez l’adulte, la listériose se traduit par de la fièvre, une fatigue et des dou-
leurs généralisées, mais la femme enceinte peut transmettre la bactérie au
fœtus par le biais du placenta.

Conséquences sur le fœtus


Si la maman n’est pas traitée, la listériose est une maladie très grave pour le
fœtus. La contamination au cours du deuxième ou troisième trimestre de la
grossesse peut entraîner une mort in-utero, une fausse couche, une souf-
france fœtale ou un accouchement prématuré.

Le bébé peut également naître avec une septicémie (infection généralisée),


une méningite, une atteinte du foie ou des poumons.

Non traitée, la listériose entraîne le décès de l’enfant dans plus de trois quarts
des cas.

Comment éviter la listériose ?


Afin d’éviter de contracter la listériose, il
est recommandé de se laver correcte-
ment les mains avant toute préparation
culinaire et de laver les ustensiles et le
plan de travail après la manipulation
d’aliments crus. Il est aussi préférable de
nettoyer et désinfecter régulièrement son
réfrigérateur (une fois par mois).

De plus, tous les aliments d’origine ani-


male doivent être cuits, et le lait cru
est à bannir de votre alimentation. De
la même manière, il faut éviter les fro-
mages à pâte molle ou persillée et les
bleus. Enfin, mieux vaut consommer une
charcuterie pré-emballée plutôt que celle
vendue à la coupe.

81
IV. Les risques d’une grossesse

Traitement
La listériose se traduit par un syndrome fébrile qui ressemble à une grippe :
fièvre et courbatures. Tout symptôme évoquant cette affection chez une
femme enceinte doit faire consulter un médecin. En outre, le diagnostic s’ef-
fectue grâce à des hémocultures (mise en culture d’un échantillon de sang).

En revanche, la bactérie responsable de la listériose est très sensible à certains


antibiotiques : une fois diagnostiquée, elle est facilement curable.

Les mycoses
Les mycoses sont des affections fréquentes chez les femmes, puisque
sept femmes sur dix en ont souffert ou en souffriront. Elles apparaissent
volontiers durant la grossesse, mais sont sans gravité bien qu’elles puissent
être gênantes.

Qu’est-ce qu’une mycose ?


Une mycose est une infection provoquée par un
champignon microscopique. Certains sont nor-
malement présents à la surface de la peau ou des
muqueuses, mais il arrive qu’après un traitement
antibiotique une mycose se développe. Cela est
dû à une modification de la flore bactérienne
normale.

La grossesse est alors une période propice à


l’apparition de mycoses du fait des modifica-
tions hormonales. Elles sont particulièrement
fréquentes au cours du troisième trimestre et
pendant la période de post-accouchement.

Cependant, les mycoses ne sont pas des affections graves : elles n’ont pas
d’incidence sur le déroulement de la grossesse et n’empêchent pas le bon
développement du bébé.

82
IV. Les risques d’une grossesse

Symptômes et traitement
Les mycoses vaginales se traduisent par :

ππ des démangeaisons à l’entrée ou à l’intérieur du vagin ;


ππ des picotements au niveau de la vulve ;
ππ des sécrétions vaginales blanchâtres et abondantes.
Une crème antifongique à mettre sur la vulve et l’entrée du vagin, ainsi que
des ovules à placer à l’intérieur du vagin, de préférence le soir au coucher,
sont les deux principaux traitements d’une mycose. Consultez votre médecin,
il vous prescrira le traitement le plus adapté.

En outre, les symptômes disparaissent rapidement, quelques jours après le


traitement.

83
IV. Les risques d’une grossesse

AA Pour aller plus loin


Astuce

Médicaments et grossesse
par Pédébé

Le fœtus est très sensible aux médicaments, aussi, avant toute prise d’un nou-
veau traitement, il faut demander l’avis d’un médecin.
Certains compléments alimentaires ne sont par exemple pas conseillés pendant
la grossesse, il est recommandé de n’utiliser que ceux spécifiques à la femme
enceinte.
Par ailleurs, la fièvre peut être nocive chez la femme enceinte, car elle peut être
responsable d’un accouchement prématuré. Aussi, en cas de fièvre, il est conseillé
de prendre un antipyrétique type paracétamol, qui est sans conséquence pour le
bébé aux doses normales, puis d’appeler son médecin pour savoir à quoi est due
la fièvre et traiter sa cause.

Questions / réponses de pro

Alcool et tabac durant la grossesse


Je suis enceinte d’un mois et je m’inquiète pour la santé de mon bébé, car
deux semaines avant d’apprendre ma grossesse, j’ai fumé et bu plusieurs verres
d’alcool au cours d’une soirée.
Quels sont les risques pour le bébé que je porte ?
Question de Kaylissa
ΔΔ Réponse de SOS Grossesse
Vous n’avez aucune inquiétude à vous faire ni pour la consommation d’al-
cool, ni pour le tabac : c’est la consommation chronique de ces deux éléments
qui est nocive pour le fœtus.
Le tabac, réduisant le volume des échanges de sang mère/enfant, rend le
bébé plus petit et plus fragile. Quant à l’alcool, il porte atteinte à son déve-
loppement psychologique et intellectuel.

84
IV. Les risques d’une grossesse

Mais, encore une fois, c’est lorsqu’il s’agit d’une consommation chronique.
La grossesse est une excellente motivation pour cesser totalement de fumer.
En revanche, un verre de vin ou de champagne de temps en temps n’est
nullement contre-indiqué même pendant la grossesse, à condition que ce
soit occasionnel.

Tabac et amniocentèse
Je viens de passer une amniocentèse, et je continue de fumer alors que je suis
enceinte.
Le résultat peut-il être faussé par la présence de nicotine ?
Question de Maya

ΔΔ Réponse de SOS Grossesse


La consommation de tabac ne fausse en aucun cas l’amniocentèse.
Vous savez qu’il n’est pas bon de fumer étant enceinte : vous aurez un bébé
plus petit et plus fragile. La grossesse est la meilleure motivation pour arrê-
ter de fumer !

Grossesse à 46 ans
Je suis âgée de 46 ans et ai déjà un enfant. Cependant, mon mari et moi-même
aimerions avoir un autre enfant.
Je suis consciente qu’au vu de mon âge non seulement mes chances de tomber
enceinte sont réduites, mais qu’en plus, la grossesse sera compliquée et à risque.
À quel point est-il difficile de tomber enceinte à cet âge ? À quels risques est-ce
que j’expose le bébé et moi-même ?
Question de Faizilet

ΔΔ Réponse de SOS Grossesse


Si l’on attribue le facteur 100 à la fécondité d’une femme de 30 ans, ses
chances d’être enceinte à 46 ans sont alors égales à 2.
Autrement dit, une femme a 100 % de chances de tomber enceinte avec
des rapports réguliers à 30 ans, alors qu’à 46 ans, le pourcentage est réduit
à 2 %. Cependant, ce n’est pas impossible.

85
IV. Les risques d’une grossesse

Vous pouvez augmenter vos chances de fécondation en ayant un rapport


tous les deux jours environ, entre le dixième et le dix-huitième jour de votre
cycle, précédé de trois ou quatre jours d’abstinence, afin que le sperme de
votre mari soit le plus concentré possible en spermatozoïdes. Il est inutile
pendant cette période de multiplier les rapports.
Par ailleurs, les grossesses à cet âge doivent être particulièrement surveil-
lées en raison des risques suivant : fausse couche spontanée, accouchement
prématuré (que l’on peut prévenir par un repos presque intégral en fin de gros-
sesse), hypertension artérielle (cela dépend de votre état cardio-vasculaire).
De plus, les tissus du périnée et de la vulve étant moins souples qu’à 30 ans,
la grossesse nécessite souvent une césarienne, qui évite au fœtus les diffi-
cultés de la sortie, et à vous-même les risques de déchirements vulvaires.
Mais la médecine obstétricale est tellement perfectionnée aujourd’hui
que, si vous parvenez à être enceinte, les difficultés précitées pourront être
surmontées.

Traitement contre l’allergie et grossesse


Je suis enceinte de deux mois, et suite à des allergies, mon ORL m’a prescrit de
l’Aerius 5 mg.
Est-ce dangereux pour la santé du bébé ?
Question d’Arbia

ΔΔ Réponse de Preg Med


L’Aerius contient de la desloratadine. On peut prendre sans danger de la
loratadine pendant les deux premiers trimestres de la grossesse, et il en est
de même pour la desloratadine.
Mais il faut toujours signaler sa grossesse aux professionnels de santé que
vous êtes amenée à consulter : médecins généralistes, pharmaciens, etc.

86
V.
Les pathologies

Une grossesse pathologique est une grossesse au cours de laquelle survient


un événement qui comporte un risque soit pour la mère soit pour l’enfant ou
encore pour les deux.

La grossesse pathologique peut


concerner toutes les mères, même
si elle est plus fréquente chez les
femmes ayant des antécédents
médicaux ou ayant déjà eu des
grossesses difficiles.

Une grossesse peut par exemple


devenir pathologique lors de
l’apparition :

ππ d’un diabète gestationnel (intolérance aux sucres qui survient spécifique-


ment pendant la grossesse) ;
ππ d’une toxémie gravidique (maladie rénale avec une hypertension pouvant
survenir au cours du troisième trimestre de la grossesse).

87
V. Les pathologies

Dès qu’une grossesse devient pathologique,


elle nécessite un suivi médical particulier.
Certaines grossesses doivent même être sui-
vies dans une maternité de niveau 3. Ces
dernières sont équipées d’un service de réa-
nimation et sont habilitées à prendre en
charge les grossesses à risque.

En outre, les congés pathologiques s’ajoutent au congé maternité lorsque la


grossesse présente des complications.

Leur durée ne peut cependant dépasser quatorze jours, et ils précèdent le


congé maternité classique.

Lorsque l’état de santé de la future maman nécessite un arrêt avant cette


période, le médecin doit remplir un simple arrêt de travail.

Les pertes marron


Les pertes marron en petite quantité sont fréquentes au début de la
grossesse.

Qu’est-ce que c’est ?


Les pertes marron correspondent à l’évacuation de sang ancien. Comme pour
toute perte de sang au cours de la grossesse, la femme enceinte doit prendre
avis auprès de son gynécologue pour connaître la marche à suivre dans son
cas particulier.

Cependant, les pertes marron sont fréquentes au cours du premier trimestre ;


environ 15 % des grossesses qui vont évoluer normalement s’accompagnent
de pertes marron.

Elles sont souvent dues à un décollement de l’œuf ou à un défaut d’acco-


lement à la paroi utérine. Il est alors conseillé à la femme enceinte de se
reposer. Généralement, ces pertes marron ont tendance à s’arrêter spontané-
ment après la douzième semaine d’aménorrhée.

88
V. Les pathologies

Signe d’une fausse couche ?


Les marrons, surtout si
elles sont abondantes et
accompagnées de dou-
leurs, peuvent être un
signe de fausse couche.

Deux examens permettent


alors de confirmer que la
grossesse évolue bien :

ππ le dosage de l’hor-
mone caractéristique
de la grossesse
(β-HCG) à deux reprises (le taux hormonal doit être plus élevé lors de la
deuxième prise de sang) ;
ππ l’échographie, qui permet de visualiser une activité cardiaque embryon-
naire ou fœtale et montre comment se déroule la grossesse.

Possibilité d’une grossesse extra-utérine


Toute perte de sang anormale chez une
femme doit faire penser à une grossesse
extra-utérine.

Si la grossesse vient juste de débuter ou que


l’échographie affirmant que la grossesse est
bien située dans l’utérus n’a pas encore été
faite, des pertes marron doivent conduire à
consulter rapidement un médecin pour écar-
ter le risque de grossesse extra-utérine.

En effet, la grossesse extra-utérine est une


urgence : lorsque la nidation ne se fait pas au bon endroit, elle risque d’entraî-
ner une hémorragie qui peut s’avérer très dangereuse.

89
V. Les pathologies

Les saignements
Les saignements n’ont pas les mêmes causes suivant qu’ils surviennent au
début ou à la fin de la grossesse. Au moindre doute, il ne faut pas hésiter à
consulter un médecin ou à se rendre à la maternité.

Fréquents au premier trimestre


Les saignements sont fréquents au cours du premier trimestre de grossesse (ils
concernent environ une grossesse sur quatre). S’ils sont peu abondants, sans
douleur et durent moins d’une journée, il y a de fortes chances pour que cet
épisode soit sans importance et ne se renouvelle pas. Cependant, il est préfé-
rable de consulter un médecin pour avoir son avis.

En revanche, des saignements accompagnés de douleurs dans le bas du


ventre ou le dos, ou alors très abondants (qui imbibent plusieurs serviettes
hygiéniques en une heure) nécessitent un examen en urgence. Il en est de
même si ces derniers durent plus de trois jours ou s’ils présentent des caillots
ou des débris grisâtres (probable fausse couche).

Au cours du premier trimestre, les saignements peuvent être un signe de


fausse couche, mais, dans plus de la moitié des cas, la grossesse se poursuit
normalement sans autre incident.

Aux deuxième et troisième trimestres


Les saignements sont rares à la
fin de la grossesse : moins de
5 % des grossesses se com-
pliquent d’un saignement au
cours du troisième trimestre.
Dans 80 % des cas, ces
hémorragies sont dues à une
cause banale et ne nécessitent
ni hospitalisation ni interven-
tion médicale particulière.

90
V. Les pathologies

Cependant, il existe deux causes graves, le placenta praevia et l’hématome


rétroplacentaire, qui peuvent mettre en jeu les pronostics vitaux du bébé et
de la mère, et nécessitent donc une hospitalisation en urgence. Aussi, il est
nécessaire qu’une femme enceinte soit examinée si elle présente des saigne-
ments au cours de son dernier trimestre :

Normalement, le placenta est implanté au fond de l’utérus, mais il peut arriver


que l’œuf se soit implanté plus bas, ce qui a pour effet de recouvrir totale-
ment ou en partie le col de l’utérus : c’est ce que l’on nomme un placenta
praevia.

Lorsque le placenta est inséré trop bas, les contractions entraînent des sai-
gnements qui peuvent être importants. Si le placenta recouvre totalement le
col, l’accouchement ne peut pas se faire par voie basse et une césarienne est
nécessaire.

L’hématome rétroplacentaire est une hémorragie entre le placenta et la paroi


de l’utérus. Il se produit au cours du dernier trimestre ou lors de l’accouche-
ment. Cet hématome entraîne un décollement du placenta et se traduit par
des saignements et des douleurs violentes au niveau du ventre.

Un hématome rétroplacentaire nécessite une prise en charge médicale d’ur-


gence. L’accouchement est très proche, il a lieu le plus souvent par césarienne.

La fausse couche
La fausse couche correspond à la perte de l’embryon suite à un avortement
spontané, elle est fréquente au premier trimestre de la grossesse ; la majo-
rité des fausses couches surviennent d’ailleurs au cours des deux premiers
mois. Statistiquement, 10 % des grossesses diagnostiquées évoluent vers une
fausse couche au premier trimestre.

Les symptômes de la fausse couche sont principalement des saignements et


des douleurs au niveau du bas du ventre.

Important : avoir fait une fausse couche au premier trimestre est souvent un
accident isolé qui n’aura pas d’impact sur l’évolution des grossesses ultérieures.

91
V. Les pathologies

Symptômes
Des saignements couplés à des dou-
leurs dans le bas du ventre sont les
principaux signes d’une fausse couche.

Les saignements sont d’abord très


faibles, puis deviennent abondants.
Il s’agit au départ de pertes de sang
rouge indolores.

Néanmoins, avoir des pertes de sang au cours de la grossesse ne signifie pas


forcément faire une fausse couche. Il est d’ailleurs très fréquent d’observer de
petits saignements au cours du premier trimestre.

Cependant, tout saignement durant la grossesse doit être signalé à un méde-


cin. Il pourra déterminer s’il s’agit ou non d’une fausse couche en réalisant un
examen, une prise de sang (dosage des β-HCG) et une échographie.

En cas de saignements chez une femme ayant un rhésus négatif, une injection
de gammaglobulines (anti-rhésus positif) peut être nécessaire. Ces gam-
maglobulines ont pour rôle de détruire les éventuels globules rouges du fœtus
présents dans le sang maternel avant qu’ils aient pu déclencher une réaction
avec production d’anticorps anti-rhésus. En effet, la production de ces anti-
corps peut entraîner une anémie grave chez un autre fœtus au cours d’une
grossesse ultérieure.

D’autre part, les douleurs au niveau du bas du ventre ne sont habituellement


pas trop violentes et ressemblent à des douleurs de syndrome menstruel (lors
des règles). Elles peuvent parfois être confondues avec des troubles digestifs
de type crampes d’estomac ou spasmes coliques.

Les mêmes symptômes (saignements et douleurs du bas du ventre) peuvent


aussi être évocateurs d’une grossesse extra-utérine. Si une femme présente
ces symptômes et qu’elle ne sait pas si sa grossesse est bien implantée dans
l’utérus (grâce à l’échographie qui permet de visualiser l’œuf et de s’assurer
qu’elle est bien intra-utérine), elle doit consulter rapidement afin de savoir s’il
s’agit d’une grossesse extra-utérine.

92
V. Les pathologies

Causes
Les fausses couches qui ont
lieu durant le premier trimestre
sont dans plus de la moitié des
cas dues à une anomalie chro-
mosomique rendant l’œuf non
viable. L’embryon qui ne pourra
pas se développer normalement
est alors expulsé du corps de la
mère.

À noter : cette anomalie chromosomique ne signifie pas un risque de malfor-


mation chromosomique chez les futurs enfants, ni que les parents sont porteurs
de gênes problématiques. Elle arrive naturellement et se régule par elle-même
avec la fausse couche.
Par ailleurs, des infections contractées par la mère au niveau gynécologique
ou général peuvent aussi provoquer une fausse couche.

Après le premier trimestre, les fausses couches sont souvent d’origine mater-
nelle (mauvaise implantation placentaire, béance du col utérin, etc.) ou
accidentelle. Néanmoins, ces causes ne se reproduisent que rarement lors
d’une grossesse ultérieure.

Traitement après une fausse couche


Lorsqu’une fausse couche est en cours, il n’y a malheureusement aucun trai-
tement qui puisse l’arrêter. Cependant, des médicaments antispasmodiques
permettent de calmer les douleurs.

Après une fausse couche avec expulsion complète et spontanée du fœtus


(l’expulsion complète est confirmée par une échographie), aucune interven-
tion médicale n’est nécessaire. Mais si l’expulsion du fœtus est incomplète,
un traitement hormonal provoquant des contractions peut être administré. Si
malgré ce traitement il reste des résidus, une aspiration ou un curetage sont
effectués sous anesthésie.

93
V. Les pathologies

Répercussions psychologiques
Une fausse couche est un événement qui peut
avoir un lourd retentissement psychologique
et qui peut nécessiter la prise d’anxiolytiques
ou un recours à un soutien psychologique. Ce
qu’il faut absolument retenir, c’est qu’une
fausse couche n’empêche en rien une gros-
sesse ultérieure.

Il peut parfois être bénéfique pour les parents


de donner un prénom à l’enfant perdu pen-
dant la fausse couche.

Il n’existe pas de délai précis avant de remettre


un projet de grossesse en route. Cependant,
il est souvent conseillé d’attendre quatre ou
six mois pour permettre au corps de reprendre
des forces et également de faire le deuil de la précédente grossesse. Ce délai
peut néanmoins être raccourci si la femme concernée a plus de 35 ans, du fait
de la baisse de fertilité après cet âge.

La fausse couche tardive


Les fausses couches tardives sont beaucoup moins fréquentes que les fausses
couches survenant lors du premier trimestre. Cependant, elles sont souvent
plus lourdes en termes d’affect psychologique, car les parents ont eu pleine-
ment le temps de s’investir dans la grossesse.

Qu’est-ce qu’une fausse couche tardive ?


Une fausse couche tardive survient après le premier trimestre de grossesse.
Après six mois de grossesse, on ne parle plus de fausse couche, mais d’accou-
chement prématuré.

Elle provoque le décès du fœtus entre le troisième et le sixième mois de la


grossesse.

94
V. Les pathologies

Causes
Contrairement aux fausses
couches du premier trimestre
qui sont souvent liées au
fœtus lui-même, les fausses
couches tardives sont sou-
vent liées à la mère ou au
placenta :

ππ décollement d’un placenta


anormalement implanté ;
ππ anomalie utérine (malfor-
mation de l’utérus, présence de fibromes, béance du col utérin) ;
ππ pathologie maternelle chronique mal équilibrée ;
ππ contraction d’une infection non traitée ;
ππ chute grave ou accident de voiture.

Prise en charge
Suivant le moment où a lieu la fausse couche tardive, la prise en charge varie.
Elle peut alors nécessiter un curetage, voire un accouchement prématuré.

Le curetage est réalisé sous anesthésie générale et demande une journée


d’hospitalisation.

Au cours de cette opération, le médecin dilate le col de l’utérus et décroche le


placenta de la muqueuse utérine à l’aide d’une curette. Cet acte se pratique
pour des fausses couches de moins de quatorze semaines et en l’absence
d’expulsion spontanée complète.

Par contre, après quatre mois et demi de grossesse, l’évacuation d’un fœtus
mort in-utero doit se faire par accouchement. Ce dernier est alors déclenché
par des médicaments.

Les parents ne sont pas obligés de voir le bébé, mais ce type de fausses
couches peut avoir des répercussions psychologiques importantes.

95
V. Les pathologies

Après une fausse couche tardive


Si l’enfant est né sans vie, ou
qu’il est né vivant, mais non
viable, ou encore s’il est mort-
né après vingt-deux semaines
d’aménorrhée ou avec un
poids de plus de 500 g, l’offi-
cier de l’État civil de la mairie
établit un « Acte d’enfant
sans vie ».

La famille peut alors célébrer


des obsèques pour l’enfant, soit par inhumation soit par incinération. Elle
peut également faire inscrire l’enfant au livret de famille. Il est souvent bon
de donner un prénom à son enfant ainsi décédé. Ces conditions sont impor-
tantes pour pouvoir faire le deuil de sa fausse couche tardive.

La grossesse extra-utérine
La grossesse extra-utérine est une grossesse qui s’implante anormalement
hors de l’utérus. Elle peut mettre en danger la mère en provoquant des
hémorragies internes qui peuvent être graves.

Qu’est-ce qu’une grossesse extra-utérine ?


La grossesse extra-utérine est une grossesse qui se développe hors de la
cavité utérine, lieu normal d’une grossesse. La plupart du temps, la nidation
se réalise dans l’une des trompes.

Comme l’œuf n’a pas la place pour se développer, il meurt en général vers le
troisième mois de grossesse.

Cependant, avant cela, sa croissance entraîne des érosions de la paroi de la


trompe, voire un éclatement : il s’agit d’un accident grave nécessitant une
prise en charge médicale rapide. Il faut vite intervenir, car la vie de la mère
peut être en jeu.

96
V. Les pathologies

Symptômes et diagnostic
La grossesse extra-utérine est une urgence, toute
femme doit en connaître les symptômes pour pou-
voir la diagnostiquer au plus vite : saignements,
douleurs abdominales, malaises ou vertiges.

La grossesse extra-utérine se signale la plupart du


temps par des pertes de sang et des douleurs. Les
saignements sont dus au fait que l’œuf se fixe dans
un endroit qui ne lui permet pas de se développer
correctement.

Souvent foncés et de couleur noirâtre, ils ne sont


pas forcément très abondants, il peut s’agir unique-
ment de quelques pertes. Ces derniers peuvent survenir avant même la date
prévue des règles et induire en erreur si la femme ne pense pas être enceinte.

Plus ou moins rapidement succèdent aux saignements des douleurs abdo-


minales qui peuvent être très intenses. La douleur est décrite par certaines
femmes comme un coup de poignard dans le ventre. Elles sont localisées au
niveau du bas-ventre, mais elles peuvent irradier dans le dos ou dans une
épaule. Certaines douleurs sont tellement fortes qu’elles peuvent entraîner un
malaise.

L’apparition de vertiges après des saignements et des douleurs du bas du


ventre présente un signe de gravité qui impose un examen en urgence. De
tels symptômes en début de grossesse, même en l’absence de saignements
extériorisés, doivent également faire consulter rapidement son médecin.

Les conséquences d’une grossesse extra-utérine sont très graves, car elle peut
causer une hémorragie interne, qui peut entraîner la fissuration et la rupture
de la trompe. Le pronostic vital de la mère est en jeu, il faut faire vite.

Le diagnostic de grossesse extra-utérine se fait habituellement au début de la


grossesse entre la quatrième et la dixième semaine d’aménorrhée. Un dosage
positif de β-HCG dans le sang (l’hormone chorionique gonadotrope humaine)

97
V. Les pathologies

et une absence de visualisation de grossesse au niveau de l’utérus à l’écho-


graphie (parfois, l’échographiste voit directement l’œuf dans la trompe) sont
les deux signes d’une grossesse extra-utérine.

Traitement
Dès la découverte d’une grossesse extra-uté-
rine, il faut intervenir rapidement pour stopper
son développement. Le traitement est alors
soit médical soit chirurgical.

Le traitement médical est réservé aux


grossesses extra-utérines découvertes suffi-
samment tôt et s’accompagnant de peu de symptômes. Il consiste à injecter
un produit qui arrête le développement de la grossesse.
Il nécessite une surveillance rigoureuse jusqu’à ce que le taux de β-HCG soit
redevenu négatif.
Le traitement chirurgical par cœlioscopie (technique chirurgicale qui permet
d’aborder l’intérieur de l’abdomen sans ouvrir le ventre) est le traitement
habituel des grossesses extra-utérines. Suivant la localisation, le chirurgien
peut réaliser un traitement conservateur (il ouvre la trompe, aspire l’œuf et
répare la trompe) ou enlever la trompe si elle est trop abîmée.
Il est parfois nécessaire de faire une laparotomie (ouverture de l’abdomen)
lorsque l’hémorragie interne est trop importante, le chirurgien pourra aussi
dans ce cas de figure choisir entre un traitement conservateur ou non.

Après une grossesse extra-utérine


Il est bien sûr plus difficile de retomber enceinte si une trompe a été abîmée
ou a dû être enlevée suite à une grossesse extra-utérine. Cependant, il est
tout à fait possible de mettre en route une nouvelle grossesse après avis du
gynécologue.

Plus de la moitié des femmes ayant souffert d’une grossesse extra-utérine


seraient de nouveau enceintes au bout de deux ans.

98
V. Les pathologies

Le déni de grossesse
Le déni de grossesse est largement médiatisé depuis quelques années, mais il
a toujours existé.

Définition
Un déni de grossesse est l’absence de conscience
d’être enceinte. Il peut être total, c’est-à-dire
jusqu’au moment de l’accouchement, ou partiel, la
future mère se rend compte qu’elle est enceinte au
cours de la grossesse.

Ce déni est principalement dû à l’absence des signes


de grossesse :

ππ peu de prise de poids ;


ππ pas de nausées, pas de changements d’humeur ;
ππ pas de tension au niveau des seins ;
ππ saignements évoquant les règles.
De ce fait, la femme continue à vivre normalement, fait du sport, prend la
pilule, etc.

Idées reçues
Le déni de grossesse est à différencier des grossesses cachées. Pour les gros-
sesses cachées, la future mère se sait enceinte, mais ne veut pas le faire savoir
et essaie par tous les moyens de le cacher.

On pourrait penser que le déni de grossesse concerne principalement les


jeunes filles, mais ce n’est pas vrai ; il s’observe chez des femmes de tout âge
et qui ont parfois déjà vécue des grossesses.

Enfin, un déni de grossesse ne concerne pas uniquement les milieux défavori-


sés ou des femmes avec peu d’éducation. On retrouve des dénis de grossesse
dans toutes les classes sociales et avec à tous les niveaux d’études.

99
V. Les pathologies

Conséquences
Pour les dénis totaux, le risque est un accouchement
seul qui peut plus ou moins bien se passer pour la
maman et le bébé. Il est également difficile de pré-
voir la réaction de la mère au moment de
l’accouchement. Désemparée, elle peut commettre
certains actes qu’elle peut regretter ensuite.

Pour les dénis partiels, un encadrement médical et


social pendant le reste de la grossesse permet à la femme enceinte de s’habi-
tuer à l’idée de la venue d’un enfant. Dans tous les cas, la mère est en grande
souffrance psychologique et va avoir besoin d’un suivi pour pouvoir accep-
ter ce petit être qu’elle n’a pas eu conscience de porter. Le risque d’abandon
ou de désamour est grand. Un suivi gynécologique rapproché est également
recommandé pour éviter les récidives.

La grossesse nerveuse
La « grossesse nerveuse » n’existe pas médicalement parlant. Il s’agit d’un
terme populaire qui se rapporte d’ailleurs plus à un phénomène survenant
chez les animaux, et plus particulièrement les chiens, que chez l’homme.

Qu’entend-on par « grossesse nerveuse » ?


La « grossesse nerveuse » est un terme qui n’est pas
défini médicalement. Cependant, lorsqu’il est uti-
lisé, c’est pour évoquer un trouble psychologique.
Il s’agit d’une femme qui se pense enceinte alors
qu’elle ne l’est pas.

La « grossesse nerveuse » serait plutôt l’apanage des


femmes âgées (souvent ménopausées) n’arrivant pas
à faire le deuil de ne pas avoir eu d’enfant ou, au
contraire, de très jeunes femmes qui auraient peur
inconsciemment d’être enceinte.

100
V. Les pathologies

Le terme de « grossesse nerveuse » est improprement choisi puisqu’il n’y a


pas de grossesse (il n’y a pas eu de fécondation). C’est en quelque sorte le
contraire du déni de grossesse.

Signes de cette grossesse


Les signes présentés peuvent être un arrêt des règles, mais qui peut s’expli-
quer par une raison physiologique. L’aménorrhée peut par exemple être due
au début de la ménopause ou faire suite à un choc émotionnel.

Mais le signe le plus fort est l’intime conviction d’être enceinte des femmes
souffrant de « grossesse nerveuse ».

Diagnostic
Le diagnostic d’une « grossesse ner-
veuse » se fait simplement grâce à
un test de grossesse qui restera
négatif ou à la recherche de l’hor-
mone caractéristique de la grossesse
(β-HCG) sur une prise de sang qui
sera également négative puisqu’il
n’y a pas de grossesse.

Malgré la preuve de la non-gros-


sesse, il n’est pas rare que les femmes atteintes restent persuadées d’être
enceintes.

La prise en charge d’un tel trouble nécessite un soutien psychologique ainsi


qu’un suivi psychiatrique.

101
V. Les pathologies

AA Pour aller plus loin


Questions / réponses de pro

Grossesse et pré-ménopause ?
Peut-on être enceinte en pré-ménopause ?
Question d’Odh

ΔΔ Réponse de Costes
La ménopause et la pré-ménopause ne sont qu’une somme de symptômes
qui permettent d’établir un état de fait.
Ainsi, il est possible pour une personne que l’on a considérée comme méno-
pausée de se retrouver enceinte. En situation de pré-ménopause donc, cela
est d’autant plus possible que l’on constate des aménorrhées qui peuvent
être réversibles, donc des périodes d’absence de menstruation suivies
d’autres périodes de menstruation plus ou moins normales.
Tant que l’aménorrhée n’est pas totale et définitive, il est donc toujours
possible d’être enceinte, car un ovule peut toujours être présent dans l’un
des ovaires.

Tomber enceinte après une myomectomie


J’ai 33 ans et je n’ai jamais eu d’enfant, mais j’ai fait une fausse couche à
quatre semaines. Je vais de plus bientôt me faire opérer pour retirer trois fibromes.
À combien estimez-vous le pourcentage de réussite de cette opération ? Pensez-
vous qu’il me sera facile de tomber enceinte après cette opération ?
Question de Patie

ΔΔ Réponse de SOS Grossesse


La réponse à votre cas n’est pas univoque, car votre gynécologue tiendra
compte de plusieurs paramètres.
Premièrement, les fibromes qui sont à l’intérieur, sous la muqueuse de l’uté-
rus, peuvent être enlevés par les voies naturelles à l’aide d’une hystéroscopie
(endoscope lumineux introduit dans l’utérus).

102
V. Les pathologies

Les fibromes qui sont à l’extérieur peuvent être retirés par cœlioscopie
(endoscope identique introduit par une petite incision abdominale).
Les fibromes qui sont dans l’épaisseur du muscle utérin nécessitent une
myomectomie, c’est-à-dire l’ouverture de l’abdomen et une dissection pour
les extirper de l’épaisseur du muscle utérin.
Ensuite, il faut tenir compte de votre âge. Après 35 ans, les fibromes ont
une taille plus importante, ils sont plus fréquents, plus précoces et s’accom-
pagnent souvent d’une endométriose, qui est la prolifération de la muqueuse
de l’utérus, dont le meilleur traitement est une grossesse.
Il faut également prendre en compte votre origine. Les fibromes sont ainsi
plus fréquents et plus ennuyeux chez les personnes d’origine africaine. Enfin,
votre état général est essentiel (cœur, tension artérielle, varices et difficultés
diverses accrues en cas d’obésité).
D’une façon générale, les cicatrices entraînées par une myomectomie sont
très solides et le fait d’avoir attendu n’a pu qu’améliorer les choses.
Cependant, le « travail » qui précède la naissance d’un éventuel bébé sera
de qualité médiocre ou mauvaise, car en raison des cicatrices, les contrac-
tions utérines, facteurs majeurs de la dilatation du col et de l’expulsion,
seront de moins bonne qualité. Et nous avons vu que l’âge influe défavora-
blement en favorisant l’apparition de nouveaux fibromes.
Mais il n’y a pas d’attitude univoque concernant le mode d’accouchement,
vous devrez vous en remettre à la décision de votre médecin.
De toute manière, si c’est nécessaire, vous n’avez pas à redouter une césa-
rienne, opération devenue non pas banale, mais très sûre, du fait que l’on
dispose, tout au moins en France, de moyens très sophistiqués. Il ne faut donc
pas faire d’un accouchement par voie naturelle une préoccupation majeure.

Chute et FIV
Je viens de subir une troisième fécondation embryonnaire, avec un transfert il y
a quelques jours.
Je viens de rater une marche et, même si je ne suis pas tombée, je me suis remise
sur mes deux pieds lourdement.
Ce choc peut-il empêcher la nidation et l’évolution de mes deux embryons ?
Question de Mag806

103
V. Les pathologies

ΔΔ Réponse de Ninie1707
C’est normal de s’inquiéter, mais rassurez-vous, cette chute ne changera
rien. Si les embryons se sont accrochés, ce n’est pas une simple chute qui va
les décrocher, il en faut beaucoup plus.
ΔΔ Réponse de SOS Grossesse
Cet incident n’aura aucune influence sur la nidation ou l’évolution de
deux embryons ayant fait l’objet d’un transfert.
Il faut comprendre qu’à supposer que ce ne soit pas un succès, cela n’aurait
rien à voir avec cette marche manquée.

Problèmes dentaires lors de la grossesse


Les problèmes dentaires sont-ils monnaie courante chez les femmes enceintes ?
Question d’Héléna-023

ΔΔ Réponse de Pédébé
Oui, il est fréquent d’avoir des problèmes dentaires lorsqu’on est enceinte.
Il est recommandé d’avoir une hygiène dentaire rigoureuse durant cette
période et de consulter son dentiste pour un examen de prévention.
En effet, durant la grossesse, les gencives saignent plus facilement, car les
hormones entraînent une congestion de la muqueuse buccale (comme de
toutes les autres muqueuses).
Les dents sont ainsi plus sensibles aux attaques, surtout si l’apport en cal-
cium n’est pas suffisant : le calcium nécessaire à l’édification du squelette
du fœtus est alors puisé au niveau des dents.
Si une carie apparaît, il faut la traiter rapidement, car elle risque d’être un
point de départ d’infection qui pourrait être néfaste au bébé.

Grossesse extra-utérine
J’ai été opéré d’une GEU en avril 2011. Aujourd’hui, j’ai peur de refaire une
grossesse extra-utérine, car je n’ai pas mes règles et j’ai des douleurs abdomi-
nales faibles ainsi que des maux de tête.
Est-il possible que ce soit encore une GEU ?
Question de Teuteu

104
V. Les pathologies

ΔΔ Réponse de SOS Grossesse


Durant les premiers jours d’une GEU, aucun symptôme n’est visible. Puis,
apparaissent le retard des règles et le fait que le test de grossesse soit positif.
Ensuite, des douleurs, qui ne sont pas systématiques, peuvent survenir, mais
elles ressemblent alors à des douleurs menstruelles. Et éventuellement, des
petites pertes de sang noir peuvent aussi être observées.
Par ailleurs, si l’échographie réalisée au quatrième mois de la grossesse ne
montre pas la présence d’un sac ovulaire ou d’un embryon avec des batte-
ments de cœur à l’intérieur de la cavité utérine, c’est le signe d’une grossesse
extra-utérine. En effet, la discordance entre le fait qu’il y a bien grossesse,
mais que l’on ne voit rien à l’intérieur de l’utérus est un signe majeur de
grossesse extra-utérine.
C’est un peu plus tard (quelques jours), que l’on peut voir une opacité anor-
male à l’extérieur de l’utérus, latéralement.
Néanmoins, il faut bien comprendre que c’est ce contraste qui apporte la
preuve de la grossesse extra-utérine, laquelle doit absolument être inter-
rompue soit par voie instrumentale (aspiration en passant par les voies
naturelles), soit par administration d’une dose simple d’un anticancéreux.
Il faut, en effet, toujours interrompre une grossesse extra-utérine qui,
immanquablement, se termine par une hémorragie interne qui peut être
mortelle.
Dans votre cas, il est vrai qu’après une GEU, il existe 10 % de risques de
rechute. Vous devez donc absolument faire un test sanguin pour confirmer
la grossesse et une échographie.
Au final, surveillez votre état de santé et celui du bébé. Mais sachez que les
signes que vous décrivez ne ressemblent pas à une grossesse extra-utérine,
puisque vous n’avez pas de pertes de sang, ni de douleurs latérales.

105
VI.
L’accouchement

Une bonne préparation à l’accouche-


ment permet à la femme enceinte de
mieux vivre sa grossesse et de se prépa-
rer à l’arrivée du bébé. Lorsque la
grossesse arrive à son terme, il est alors
normal d’être un peu inquiète, surtout
s’il s’agit du premier.

L’accouchement naturel est l’accouche-


ment par voie basse ; c’est le plus fréquent. Il est d’ailleurs possible qu’il soit
réalisé dans l’eau. Si l’accouchement par voie naturelle n’est pas envisageable
(en raison de la taille de l’enfant, de sa position, de la santé de la mère, etc.),
on pourra procéder à un accouchement par césarienne.

À noter : l’accouchement de jumeaux nécessite une vigilance particulière, mais


il peut se faire selon les deux modalités.
Si l’accouchement tarde à se produire au-delà du terme, ou encore s’il faut
le faire advenir avant terme pour des raisons médicales, il est possible de le
déclencher.

106
VI. L’accouchement

En outre, il faut se rendre à la maternité dès que le travail commence, c’est-


à-dire lorsque les contractions deviennent plus régulières, toutes les 10 min
environ et durent au moins 40 s, et que vous perdez les eaux (perte d’un
liquide clair).

En cas de doute, il ne faut pas hésiter à appeler la maternité pour contacter


une sage-femme ou un médecin.

Si vous n’arrivez pas à les joindre, il est préférable de vous rendre à la mater-
nité même dans l’éventualité d’une fausse alerte.

De plus, à partir du
moment où l’on
ressent les signes
annonciateurs de
l’accouchement, il
faut rester à jeun,
prévenir le père et,
dans l’éventualité
où il serait retenu
et ne pourrait se
déplacer, contacter
un membre de la
famille.

Si personne ne peut accompagner la future mère, celle-ci ne doit pas prendre


seule le volant de sa voiture, mais appeler le SAMU en composant le 15.

Dans la précipitation normale qu’entoure un accouchement, il faudra veiller à


ne pas oublier :

ππ la valise de maternité, qui a été heureusement préparée à l’avance ;


ππ les papiers d’identité ainsi que la carte de groupe sanguin de la future
maman ;
ππ le carnet de grossesse dans lequel se trouvent tous les résultats des ana-
lyses et des examens concernant la grossesse.

107
VI. L’accouchement

La préparation à l’accouchement
En France, huit séances de prépara-
tion à l’accouchement sont prises en
charge à 100 % par l’assurance
maladie (seules les préparations à
l’accouchement encadrées par des
médecins ou des sages-femmes sont
remboursées par la Sécurité sociale).

La plupart des préparations à l’ac-


couchement se composent de
deux parties : une information théo-
rique expliquant l’anatomie du corps de la femme enceinte, le déroulement
de la grossesse et de l’accouchement ainsi que les suites de couche ; et des
exercices pratiques de travail musculaire pour le dos et le périnée, un travail
de respiration adapté à l’accouchement et de la relaxation.

La présence du père lors de ces séances est la bienvenue, et même fortement


souhaitée.

Séances de préparations
Ces séances ont pour but d’aider la future mère à se préparer physiquement
et psychiquement au déroulement de la grossesse et de l’accouchement.

Elle apprend aussi à mieux connaître son corps et les changements liés à
la grossesse, ainsi que les gestes, respirations et positions qui faciliteront
l’accouchement.

Enfin, le médecin ou la sage-femme est aussi présent pour répondre à toutes


les interrogations qu’une maman peut se poser, que ce soit sur la grossesse,
l’accouchement ou l’après-accouchement.

Si le père a la possibilité d’assister aux séances, la préparation à l’accouche-


ment lui permet de s’impliquer durant cette période où il peut se sentir un
peu perdu et à l’écart.

108
VI. L’accouchement

Par ailleurs, la préparation à l’accouchement est également un moyen de se


familiariser avec la maternité si les cours ont lieu là où la mère va accoucher.
C’est aussi un moment d’échanges et de partage (conseils, soutien, etc.) avec
d’autres futurs parents.

En outre, il existe différents types de préparation à l’accouchement. Le choix


de la méthode qui convient le mieux à chaque femme est fonction de son
tempérament, de ses envies, du temps dont elle dispose, des conseils de son
gynécologue-obstétricien, de son budget, des disponibilités et des proposi-
tions proches de son domicile. Pour savoir lesquelles sont pratiquées près de
chez vous, il faut vous adresser à votre gynécologue ou à votre sage-femme.

Il est primordial d’effectuer un tour d’horizon des préparations à l’accouche-


ment les plus courantes : classique, en piscine, haptonomie, sophrologie et
yoga.

La préparation classique est habituellement ani-


mée par une sage-femme et se déroule en petit
groupe (un nombre de participantes inférieur à
douze est souhaitable). Au cours d’exercices, la
maman apprend comment pousser et respirer
lors des contractions. D’autre part, la prépara-
tion en piscine se déroule dans un bassin d’eau
chaude. Encadrées par une sage-femme, les
séances associent travail de musculation et de
respiration ainsi que détente et relaxation.

L’haptonomie consiste à apprendre aux


deux parents à communiquer avec leur bébé.
Le père est alors très impliqué. Cette technique
correspond à l’apprentissage d’un langage affectif à trois (le bébé répond aux
stimulations en bougeant).

En parallèle, la sophrologie aide la mère à se détendre et à se relaxer pour


diminuer les douleurs. Lors des séances, elle est amenée vers un état de
relaxation grâce à la focalisation sur des pensées positives. Cette méthode
permet de maîtriser les sensations et la douleur des contractions.

109
VI. L’accouchement

Enfin, le yoga permet à la femme enceinte de travailler des postures de bas-


cule et d’ouverture du bassin, et de renforcer ses muscles lombaires pour
faciliter le bon déroulement de la grossesse et de l’accouchement. Elle
apprend également à maîtriser son souffle avec des techniques de respiration
adaptées.

Connaître la date de l’accouchement


La durée totale de la gros-
sesse est de neuf mois à
partir du jour de la concep-
tion. La date théorique
d’accouchement peut être
calculée à partir de la date
des dernières règles ou être
évaluée suite à des mesures
échographiques.

Cette date est calculée en


nombre de semaines d’amé-
norrhée (c’est-à-dire en nombre de semaines sans règles). Pour cela, il faut
ajouter quarante semaines au premier jour des dernières règles. Si la future
mère connaît le jour exact de la conception (ce qui est rare, sauf lors de pro-
création médicalement assistée), il suffit d’ajouter trente-huit semaines pour
connaître la date théorique d’accouchement.

Cependant, en fonction de la régularité du cycle, de la contraception, etc., la


date donnée est plus ou moins fiable. Il s’agit donc d’une date théorique, la
naissance pouvant avoir lieu :

ππ avant 37 semaines d’aménorrhée, on parlera d’accouchement


prématuré ;
ππ entre 37 et 42 semaines d’aménorrhée, il s’agit d’un accouchement à
terme ;
ππ après 42 semaines d’aménorrhée, on parlera de dépassement de terme.

110
VI. L’accouchement

Par contre, l’échographie du premier trimestre réalisée vers la dou-


zième semaine d’aménorrhée est capable de déterminer précisément l’âge
du fœtus. Grâce à ses mensurations, l’échographiste (gynécologue ou radio-
logue) peut connaître la date exacte de conception et calculer au plus juste la
date d’accouchement.

Par ailleurs, le calcul du terme de la grossesse est essentiel à son bon suivi,
c’est pour cette raison qu’il est réalisé dès son diagnostic.

Communiquer avec le bébé : l’haptonomie


L’haptonomie est une méthode qui permet
aux futurs parents de communiquer avec le
bébé encore dans le ventre de sa mère. Elle
est aussi appelée « science et art du tou-
cher affectif ».

La communication entre le bébé et ses


parents se fait grâce à la parole et aux
mains posées sur le ventre. Le bébé réagit
aux différentes stimulations en bougeant,
ses mouvements sont perçus en retour par
les parents. L’haptonomie est aussi une
méthode de préparation à l’accouchement
qui fait intervenir le père et aide la mère à
soulager les douleurs des contractions.

Souvent entamée dès le quatrième mois


de grossesse, l’haptonomie peut être entreprise dès que le bébé commence
à bouger. Néanmoins, ce n’est qu’à partir du cinquième mois que tous les
organes sensoriels du bébé fonctionnent.

Les cours ont souvent lieu en petit comité, car l’haptonomie doit se pratiquer
dans l’intimité. Les séances sont pratiquées par des sages-femmes ou des
médecins. Les parents apprennent à placer leurs mains et à exercer des petites
pressions pour faire réagir le bébé.

111
VI. L’accouchement

Les gestes appris en cours peuvent ensuite être reproduits à la maison au


calme. L’haptonomie peut aussi se pratiquer lors de l’accouchement et peut
même être poursuivie jusqu’au premier anniversaire du bébé.

Le père a une place importante au cours de cette méthode. Contrairement


aux autres techniques de préparation à l’accouchement qui laissent peu de
place au père, l’haptonomie lui donne un rôle privilégié. Les pères pratiquant
cette méthode seraient plus impliqués dans la grossesse et mieux préparés à
la venue du bébé. Grâce au toucher affectif, l’haptonomie permet de créer un
lien entre le père, la mère et le bébé durant la grossesse.

Choisir sa maternité
Le choix de la maternité
se fait en principe dès les
premiers mois de la gros-
sesse. Il dépend du lieu où
exerce votre gynécologue-
obstétricien, de la nature
de la grossesse (simple
ou multiple), des risques
(si pathologie associée ou
non), de la proximité avec
le domicile, des prestations
proposées, du coût, etc.

Les établissements où se déroulent les accouchements sont classés par


niveaux, en fonction de leur capacité à prendre en charge les différents pro-
blèmes pouvant survenir au cours de la grossesse. Le choix du niveau de
maternité dépend donc du niveau de risque de la grossesse, qui est évalué par
le gynécologue-obstétricien.

Si une grossesse normale peut être suivie dans un établissement de niveau 1,


2 ou 3, une grossesse à risque ne pourra être suivie que dans une maternité
de niveau 2 ou 3, et celles à très haut risque uniquement dans des unités de
niveau 3.

112
VI. L’accouchement

En effet, les maternités de niveau 1 sont capables de prendre en charge les


grossesses normales non pathologiques. Il n’existe pas de service pédiatrique
dans l’enceinte de l’établissement, mais les soins de base des premiers jours
de la vie du nouveau-né sont assurés. Ces établissements sont de plus en
contact étroit avec les maternités de niveau supérieur et en cas de problème
ou de complications, un transfert vers l’un de ces centres est assuré.

Les maternités de niveau 2, quant à elles, possèdent dans l’enceinte de l’éta-


blissement un service de pédiatrie néonatale. Elles peuvent assurer la prise en
charge des grossesses à risque. Si besoin, un transfert vers un établissement
de niveau 3 sera assuré.

Enfin, les maternités de niveau 3 sont


capables de prendre en charge les gros-
sesses à très haut risque pouvant donner
naissance à des nouveaux-nés nécessitant
des soins lourds et importants. Elles pos-
sèdent dans leur enceinte un service de
soins intensifs ou de réanimation néonatale.

S’il est possible d’hésiter entre plusieurs


maternités, voici quelques questions à se
poser pour parvenir à faire un choix :

ππ Un pédiatre est-il présent en perma-


nence (nuit, jours fériés, dimanche,
etc.) ?
ππ Existe-t-il un service de réanimation à
proximité ?
ππ Un anesthésiste est-il présent en permanence, que ce soit pour la péridu-
rale ou une anesthésie en urgence pour une césarienne ?
ππ Est-il possible d’avoir une chambre seule ?
ππ Y a-t-il une nurserie pour y laisser l’enfant la nuit ?
ππ Le séjour est-il entièrement pris en charge par la Sécurité sociale, sinon
quel est le coût de chaque prestation ?

113
VI. L’accouchement

Enfin, il ne faut pas hésiter à visiter la maternité avant de faire son choix ! Il
faut aussi contacter sa mutuelle pour savoir quelles prestations elle prend en
charge.

Certaines maternités sont très prisées, notamment celles de niveau 2 et 3,


ainsi que certaines institutions réputées pour la qualité de leur service. Les
listes d’attente ne sont pas rares. Si vous voulez y accoucher, il vous faut
contacter la maternité de votre choix dès que le test de grossesse est positif,
pour une pré-inscription !

L’inscription définitive sera faite au moment de la déclaration de grossesse. Il


est recommandé d’appeler la maternité et de demander comment se passe
l’inscription.

Préparer sa valise
La valise de maternité doit être faite assez tôt pour
éviter la panique et les oublis de dernière minute.
Elle doit contenir les affaires nécessaires à la maman
et au bébé. Il est ainsi conseillé de faire sa valise pour
la maternité deux mois avant le terme prévu.

Bon à savoir : certaines maternités ont à disposition


des listes toutes prêtes des différents éléments à em-
porter.
Ainsi, la valise doit contenir des affaires pour la
mère :

ππ deux à trois chemises de nuit et une robe de chambre ;


ππ une veste chaude, deux à trois paires de chaussettes et des chaussons ;
ππ deux à trois soutiens-gorge d’allaitement, des « bouts de sein » en sili-
cone et des coussinets d’allaitement si vous avez choisi d’allaiter ;
ππ une vingtaine de culottes jetables en coton et des serviettes hygiéniques ;
ππ des mouchoirs en papier et un sac de linge sale ;
ππ un brumisateur et la trousse de toilette habituelle ;

114
VI. L’accouchement

Vous pouvez également prévoir une ou deux tenues faciles à enfiler si vous
souhaitez pouvoir vous habiller.

En parallèle, le bébé aura besoin de :

ππ six à huit bodies et cinq ou six pyjamas ;


ππ deux à trois brassières, quatre paires de
chaussettes et des chaussons ;
ππ une turbulette ou gigoteuse et six
bavoirs ;
ππ un paquet de couches si la maternité n’en
fournit pas.
Par ailleurs, pensez à prévoir une tenue pour
le jour de la sortie (ne pas oublier moufles et
bonnet en hiver).

Rédiger une liste de naissance


Il en faut des choses pour préparer l’arrivée d’un enfant, surtout pour le pre-
mier ! La liste de naissance est un bon moyen pour éviter le dixième pyjama
en taille six mois et permet d’avoir le matériel dont on a vraiment besoin.

Bon à savoir : il est plus sage de préparer la liste et de réfléchir à tout ce dont
on aura besoin avant l’arrivée du bébé. Après, le temps risque de manquer et il
y aura d’autres priorités !
Avant d’établir cette liste, il est bon de faire le tour de la famille et des amis
pour voir si l’on peut se faire prêter de grosses pièces (poussette, baby-relax,
cosy, etc.).

Ensuite, il faut noter tout ce qui manque. En fonction des besoins, la liste est
à déposer dans un magasin ou dans un autre (la plupart des magasins pour
bébé offrent cette possibilité).

Bon à savoir : le plus simple est de choisir une liste que l’on peut consulter sur
Internet.

115
VI. L’accouchement

Voici une liste d’éléments qui pourront vous être utiles après la naissance du
bébé :

Accessoires
Jeux Aménagement
Vêtements Hygiène Alimentation pour la
d’éveil de la chambre
promenade

• Baignoire en
plastique
• Sortie de bain
• Commode à • Biberons et • Berceau ou lit
langer tétines • Draps-housses • Landau
• Matelas • Chauffe- adaptés • Poussette
• Pyjamas • Tapis de à langer biberon • Alèses • Maxi-cosy
• Bodies jeu lavable • Bavoirs • Tour de lit • Siège auto
• Chaussettes • Mobile • Thermomètre • Goupillon • Turbulette ou • Lit-
• Chaussons • Hochets de bain pour laver gigoteuse parapluie
• Thermomètre les biberons • Appareil pour • Sac
pour bébé • Chaise entendre le kangourou
• Ciseaux spé- haute bébé
cifiques pour
ongles de
bébé

L’accouchement par voie naturelle


L’accouchement proche
est annoncé par la perte
du bouchon muqueux,
la perte des eaux et/ou
l’apparition de contrac-
tions utérines
rapprochées et
soutenues.

Ces signes doivent vous


faire partir directement
pour la maternité.

Le travail ou l’accouchement se déroule alors en quatre phases.

116
VI. L’accouchement

Phase 1 : dilatation du col


Cette première phase dure en général entre quatre et six heures. Les contrac-
tions utérines sont d’intensité modérée et irrégulière (espacées de 5 à
20 min).

Durant cette période, la sage-femme en charge de l’accouchement vient


régulièrement pour vérifier l’avancement du travail.

Phase 2 : effacement et dilatation du col


Lorsque les contractions
deviennent plus intenses et
plus fréquentes (environ
toutes les 3 min), cela signifie
que le col commence à s’effa-
cer. La future maman est
alors amenée en salle
d’accouchement.

C’est souvent lors de cette


phase qu’un anesthésiste
vient poser la péridurale si la mère le souhaite. C’est une anesthésie qui s’in-
jecte entre la troisième et la quatrième vertèbre lombaire et qui permet de
« n’endormir » que le périnée et les jambes.

Au cours de cette phase, il est fréquent qu’un monitoring soit placé sur le
ventre de la mère.
Il permet au personnel soignant de suivre les contractions (intensité, durée
et espacement, etc.) et leur retentissement sur le bébé (étude du rythme car-
diaque de l’enfant).
Si le bébé présente des signes de souffrance sur le monitoring, l’équipe médi-
cale peut prendre la décision de l’extraire rapidement, soit à l’aide de forceps
(sorte de grandes cuillères qui vont permettre de guider la tête du bébé), soit
à l’aide d’une ventouse (sorte de soucoupe qui adhère à la tête du bébé pour
la guider), soit par césarienne.

117
VI. L’accouchement

Phase 3 : expulsion
La phase d’expulsion ne dure en prin-
cipe pas plus de 30 min. L’expulsion se
fait grâce à des contractions utérines
fortes et aux efforts de poussées de la
mère (lors d’une contraction). La poussée
comme apprise lors des cours de prépa-
ration à l’accouchement se fait alors en
trois temps : « inspirez-bloquez-poussez ».
En parallèle, il peut arriver que la sage-femme aide la progression du bébé en
appuyant sur le ventre lors des contractions.

Il est aussi très fréquent que la mère subisse une épisiotomie, surtout lors
d’une première grossesse. L’épisiotomie est une incision réalisée par l’accou-
cheur pour faciliter le passage de la tête du bébé et éviter une déchirure du
périnée. Elle est pratiquée lors d’une poussée et est rarement ressentie. Après
l’expulsion, elle nécessite d’être suturée, et sa cicatrisation demande en prin-
cipe une semaine.

Juste avant la sortie du bébé, il est demandé à la mère d’arrêter de pousser


pour que la tête sorte lentement. Une fois la tête à l’extérieur, l’accoucheur
l’incline doucement vers le bas pour dégager la première épaule, puis il l’in-
cline vers le haut pour dégager la deuxième épaule, puis le reste du corps
vient d’un coup.

L’accoucheur coupe alors le cordon ombilical et pose le bébé sur la mère.

Phase 4 : délivrance
Une demi-heure après la naissance du bébé,
l’utérus se recontracte (les contractions sont
moins douloureuses que lors de l’accouche-
ment). Ces nouvelles contractions ont pour
but de décoller le placenta du fond utérin et
de l’expulser. Il peut être nécessaire de pous-
ser pour aider à son expulsion.

118
VI. L’accouchement

Une fois sorti, le placenta est attentivement examiné par l’équipe soignante,
car s’il n’est pas complet (un fragment est resté accroché à la paroi utérine), il
existe un risque d’hémorragie. Si le placenta n’est pas complètement expulsé,
le médecin ou la sage-femme pratiquera une révision utérine (il ira chercher le
fragment manquant).

L’accouchement dans l’eau


L’accouchement dans l’eau est encore peu pratiqué en France. Il nécessite une
préparation à l’accouchement spécifique qui débute dès le cinquième mois de
grossesse. Il se déroule cependant presque de la même manière qu’un accou-
chement classique.

Avantages
L’accouchement dans l’eau a pour principal avantage d’offrir à la maman
une plus grande décontraction. L’immersion dans l’eau permet également
une dilatation plus facile du col utérin et diminue la douleur des contractions
utérines.

Une étude a montré que la durée d’accouchement serait plus rapide dans
l’eau par rapport aux accouchements classiques (jusqu’à trois fois plus court).

La venue au monde pour le bébé serait également moins brutale, puisqu’il


reste dans le même milieu. Pour la plupart des accouchements dans l’eau,
l’enfant ne crie pas lorsqu’il naît.

Contre-indications
Tous les accouchements ne peuvent pas avoir lieu dans
l’eau.

Certaines pathologies maternelles comme certaines


maladies virales (infection par le VIH, l’hépatite C,
etc.) ou des risques d’accouchement compliqué
(présentation du bébé par le siège, jumeaux, etc.)
contre-indiquent un accouchement dans l’eau.

119
VI. L’accouchement

Déroulement
Pour pouvoir accoucher dans l’eau, il faut être encadrée par des soignants
formés à cette pratique et avoir suivi une préparation spécifique. Cette der-
nière apprend les gestes, les positions et les techniques de respiration.

Dès que la mère ressent des contractions douloureuses, elle est immergée
dans un bain d’eau à la même température que celle du corps humain. En
France, dans la plus grande majorité des cas, la mère sort de l’eau au moment
de l’expulsion du bébé.

Dans un nombre restreint de maternités, le bébé vient au monde dans l’eau.


Il est alors expulsé directement dans l’eau, le même milieu que lorsqu’il était
dans l’utérus de sa maman. Le nouveau-né est ensuite doucement ramené à
la surface (il n’y a pas de risque de noyade tant que le bébé n’a pas encore
respiré sa première bouffée d’air).

Le bébé est ensuite pris en charge comme pour toute autre naissance.

La césarienne
La césarienne est une des modalités d’accouchement ; elle peut être décidée
à l’avance ou bien pendant l’accouchement. Dans les pays occidentaux, le
nombre de césariennes a fortement augmenté ces dix dernières années, parti-
culièrement celles prévues à l’avance.

Une décision médicale


Le choix d’un accouchement par césa-
rienne est une décision médicale que
prend le gynécologue-obstétricien.

Différentes raisons peuvent pousser le


médecin à programmer, à l’avance, une
césarienne. C’est le cas si la mère a déjà
subi une césarienne ou si son bassin est
trop étroit par rapport à la tête du bébé.

120
VI. L’accouchement

D’autre part, si la position du bébé risque de gêner sa progression par voie


basse (présentation par l’épaule ou certaines présentations par le siège), l’obs-
tétricien peut aussi décider d’une césarienne.

Par ailleurs, une césarienne est aussi nécessaire lorsque le placenta est
implanté très bas et recouvre le col de l’utérus, ou si l’échographie a dépisté
une anomalie fœtale contre-indiquant un accouchement par voie basse.

Ensuite, une césarienne peut être programmée en urgence au moment de


l’accouchement. Cette décision s’opère quand le travail ne progresse pas ou
que le fœtus est dans une situation de détresse (diminution du rythme car-
diaque sur le monitoring).

C’est aussi possible si la mère présente une pathologie contre-indiquant de


pousser (hypertension artérielle gravidique, etc.), ou si une poussée d’her-
pès génital est apparue (risque de contamination du bébé lors du passage
génital).

Intervention sous anesthésie


La césarienne se fait soit sous anesthésie générale soit sous péridurale.
L’intervention consiste en une incision chirurgicale pour extraire le bébé de
l’utérus maternel (le chirurgien retire également le placenta et les membranes
amniotiques).

L’incision se réalise horizontalement sur l’abdomen au sommet du pubis.


Des points ou agrafes permettent de fermer l’incision et sont enlevés six à
neuf jours plus tard. La cicatrice est habituellement esthétique, car elle est
située au ras des poils pubiens.

Conséquences
La césarienne est néanmoins une
intervention chirurgicale qui peut
avoir des conséquences pour la mère
et le bébé.

121
VI. L’accouchement

En effet, lorsque la mère accouche par césarienne sous péridurale, elle peut
voir son bébé dès la naissance, comme pour un accouchement par voie basse.
En revanche, si la césarienne se fait sous anesthésie générale, elle passera
évidemment d’abord en salle de réveil avant de pouvoir voir son bébé. En
revanche, l’allaitement est tout à fait possible après une césarienne.

En outre, les suites sont un peu plus longues que pour un accouchement
par voie basse et nécessitent un séjour à l’hôpital un peu plus long (environ
cinq jours).

Les risques de phlébite, d’embolie pulmonaire et d’infection seraient éga-


lement un peu plus fréquents. La césarienne entraîne aussi un risque
hémorragique plus grand.

Par ailleurs, le passage du bébé par la voie basse permet aux voies respira-
toires de se vider du liquide amniotique, ce qui n’est pas le cas lorsqu’il voit le
jour par césarienne. C’est pourquoi, systématiquement, lorsqu’un bébé naît
ainsi, la sage-femme ou le pédiatre pratique une aspiration du liquide amnio-
tique présent dans l’arrière-gorge et le larynx (avec une petite sonde ; ce n’est
pas douloureux pour le nouveau-né).

Il ne faut pas non plus oublier le papa ! Dans la plupart des cas, il ne pourra
pas assister à la césarienne, mais il verra son bébé dès qu’il sera né. Dans cer-
taines maternités, il pourra même suivre les premiers soins prodigués.

Il n’y a toutefois pas lieu de s’inquiéter, car un accouchement par césarienne


n’implique pas forcément que les prochains se feront de la même manière.
Cependant, c’est souvent le cas, car les causes qui ont nécessité la première
opération peuvent être les mêmes. De plus, l’utérus est devenu cicatriciel
(risque de rupture lors d’un accouchement difficile).

Dans tous les cas, la décision du type d’accouchement incombera au gynéco-


logue-obstétricien, le nombre total d’accouchements possibles par césarienne
pour une même femme étant de trois à quatre.

Il est recommandé d’attendre un an après une césarienne pour envisager une


nouvelle grossesse, afin de laisser à l’utérus le temps de cicatriser.

122
VI. L’accouchement

L’accouchement de jumeaux
Attendre des jumeaux, deux fois plus de bonheur ? Dans tous les cas, cela ne
veut pas dire deux fois plus de douleur !

Un accouchement sous surveillance


L’accouchement de jumeaux est sou-
vent plus médicalisé que ceux des
grossesses avec un seul fœtus.

C’est pourquoi il est souvent pro-


grammé afin de prévoir une équipe
médicale au complet (obstétricien,
anesthésiste, pédiatre, etc.).

Lorsqu’on est enceinte de jumeaux,


il est recommandé d’accoucher dans
une maternité de niveau 3, car il
existe sur place une unité de soins
intensifs et de réanimation néonatale.

Accouchement par césarienne ou voie basse ?


Si la mère ne présente pas de contre-indications (petit bassin, pathologie
empêchant un accouchement par voie basse, etc.) et que les jumeaux se pré-
sentent correctement, l’accouchement peut se faire par les voies naturelles.

Dans les autres cas, une césarienne peut être programmée à l’avance.
Cependant, une césarienne peut avoir lieu au dernier moment si les bébés se
présentent mal ou si l’un ou l’autre souffre.

Il est également possible d’accoucher par voie basse le premier bébé, mais
qu’une césarienne soit nécessaire pour extraire le second (parfois, le deuxième
bébé change de position après la naissance du premier, il a alors plus de place
pour se mouvoir).

123
VI. L’accouchement

Déroulement
Le temps écoulé entre la naissance des
deux enfants est en général d’une
quinzaine de minutes. La naissance du
premier bébé se passe comme celle
d’un enfant unique. Le plus souvent, le
bébé qui naît en premier est le plus
gros. En principe, l’arrivée du deuxième
bébé se fait plus rapidement.

L’expulsion par voie basse de jumeaux est souvent plus facile qu’une gros-
sesse simple, car les bébés ont souvent un poids plus faible. Par contre, la
délivrance peut être plus longue et plus hémorragique : soit le placenta est
plus volumineux que celui d’une grossesse simple, soit il y a deux placentas à
expulser.

Le déclenchement de l’accouchement
Le choix du déclenchement de l’accouchement est une décision prise par le
gynécologue-obstétricien.

Pourquoi déclencher un accouchement ?


Un accouchement peut être déclenché pour plu-
sieurs raisons :

ππ lorsque le terme est dépassé (le placenta assure


moins bien ses fonctions d’échange et le fœtus
peut en pâtir) ;
ππ lorsque le fœtus présente des signes de
souffrances (arrêt de croissance, arrêt des
mouvements fœtaux, etc.) ;
ππ lorsqu’il existe une rupture des membranes
sans travail associé ;

124
VI. L’accouchement

ππ lorsque la mère présente certaines pathologies qui peuvent compliquer


l’accouchement (hypertension artérielle, etc.) ;
ππ en cas de grossesses multiples ou de gros bébés ;
ππ lorsque le gynécologue-obstétricien juge que l’accouchement nécessite
des conditions particulières de sécurité (présence médicale, etc.).

Méthodes de déclenchement d’accouchement


En France, deux méthodes sont principalement utilisées pour déclencher un
accouchement.

La première consiste à perfuser de l’ocytocine, c’est-à-dire l’hormone naturel-


lement responsable de la mise en route du travail.

L’autre technique consiste à placer dans le vagin de la mère des comprimés ou


du gel contenant des prostaglandines. Cette méthode peut nécessiter dans un
deuxième temps l’utilisation d’une perfusion d’ocytocine.

Risques du déclenchement
Le principal risque du déclenchement est la nécessité d’avoir recours à une
césarienne. En effet, malgré le traitement administré à la future mère, il arrive
que le col ne se dilate pas assez, nécessitant une extraction du nouveau-né
par césarienne.

125
VI. L’accouchement

AA Pour aller plus loin


Astuce

Accouchement : différencier le vrai du faux travail


par Pédébé

Pour faire la différence entre le vrai travail, qui aboutit à la naissance, et le faux
travail, qui est une fausse alerte, voici quelques informations primordiales.
Tout d’abord, si les contractions sont irrégulières et restent d’une douleur sup-
portable, alors c’est sûrement une fausse alerte.
En outre, si elles n’augmentent pas en fréquence et qu’elles sont accompagnées
de mouvements du fœtus, il en est certainement de même.
À l’inverse, si les contractions sont régulières et fréquentes, il faut vous rendre
immédiatement à la maternité, car le travail commence.
Ces dernières peuvent aussi être accompagnées de pertes de sang rosé en faible
quantité, et bien sûr, de la perte des eaux (perte d’une grande quantité de liquide
incolore ou simple suintement).
Mais en cas de doute, il faut toujours contacter un médecin.

Questions / réponses de pro

Quelle catégorie de maternité choisir ?


Enceinte de sept semaines, je cumule les facteurs à risques : surpoids, 40 ans,
hypertension, fibrome, problème de circulation et diabète.
Je voudrais savoir si je dois choisir une maternité de catégorie 2 ou 3. Une mater-
nité de catégorie 2 est-elle adaptée ou dois-je me diriger vers une catégorie 3 ?
Question de Nise17

ΔΔ Réponse de Ninie1707
D’habitude, je conseille aux gens de ne pas se précipiter vers les maternités
de catégorie 3 si cela n’est pas absolument nécessaire.

126
VI. L’accouchement

Certes, les gens se sentent souvent plus à l’aise et en sécurité, mais cela
encombre ces maternités qui ne peuvent plus recevoir les femmes enceintes
à haut risque.
Mais au vu de votre situation, je pense qu’il est préférable de vous diriger
vers une maternité de catégorie 3 directement. Au moins, en cas de pro-
blème, ils auront déjà votre dossier (gynécologue et anesthésiste).
ΔΔ Réponse de SOS Grossesse
Les maternités de catégorie 3 sont spécialement indiquées pour la néonato-
logie, c’est-à-dire en cas d’accouchement prématuré ou de fœtus ayant une
pathologie.
Donc, je vous conseille de choisir une maternité de catégorie 2, mais qui est
proche de chez vous.
Il serait ridicule, en effet, de fixer son choix par précaution sur une caté-
gorie 3 éloignée, alors que la catégorie 2 prendra elle-même l’initiative, si
vous avez un problème, de vous amener en catégorie 3.
Compte tenu de vos handicaps, faites-vous suivre de façon rapprochée par
votre généraliste et votre obstétricien. À mon avis, une consultation tous
les quinze jours + un repos qui n’exclut pas une certaine activité physique
raisonnable comme la marche.
De plus, vous devriez suivre un régime alimentaire pour votre surpoids selon
les conseils que vous donnera votre médecin.

Administration de la péridurale
J’aimerais savoir s’il est vrai que la péridurale ne peut plus être administrée une
fois que l’accouchement a commencé.
Question de Djeeland

ΔΔ Réponse de SOS Grossesse


Il peut, dans certains cas, être trop tard pour que le produit se diffuse et
que vous ne ressentiez pas de douleurs. Il n’en sera pas de même si vous
formulez votre souhait d’avoir recours à la péridurale suffisamment tôt :
l’anesthésiste fera l’injection pour que vous ne ressentiez aucune douleur.
Il existe aussi de rares cas de contre-indication à cette analgésie, mais cela
vous aurait déjà été signalé.

127
VI. L’accouchement

Cette instrumentation doit être pratiquée par un médecin-anesthésiste bien


entraîné comme il en existe dans tous les centres hospitaliers, c’est pour-
quoi je vous conseille de prévoir l’accouchement dans un tel centre plutôt
qu’en clinique privée.
ΔΔ Réponse d’Oriana
La péridurale se pose en général à partir de 3 cm de dilatation. Si le travail
est très long, il est possible qu’au moment de pousser, l’effet de la péridu-
rale se soit atténué, et donc que l’on ressente un peu plus les douleurs.
Ce qu’il faut tenter de faire, c’est apprendre à supporter les contractions,
pour que la péridurale soit posée le plus tard possible.

Maison de naissance
Quelles sont les caractéristiques d’une maison de naissance ?
Question de Sandy09

ΔΔ Réponse de Pédébé
Le terme de « maison de naissance » n’a pas la même signification selon les
pays et les statuts que ces maisons ont adoptés.
La vocation des maisons de naissance est de permettre aux femmes le dési-
rant d’accoucher comme si cela se passait chez elle, mais avec la sécurité
d’une équipe médicale à proximité.
Les femmes qui choisissent les maisons de naissance accouchent naturelle-
ment, sans péridurale, sans perfusion et sans examen par une sage-femme…
En cas de problème, une équipe médicale est là pour le gérer. La plupart
des maisons de naissance se trouve dans l’enceinte même d’une maternité.
Mais il existe encore peu de structures de ce genre en France.

Contraception après un accouchement


Je viens d’accoucher et je voudrais savoir si je peux reprendre immédiatement
une contraception.
Si oui, quel type de contraception est le plus adapté ?
Question d’Ophélie

128
VI. L’accouchement

ΔΔ Réponse de Clara
Après un accouchement, l’idéal est de choisir une contraception sans œstro-
gènes : pilule ou implant.
Vous pouvez commencer à la prendre quatre semaines après votre accou-
chement, même si vous allaitez, car elle n’a pas d’impact sur le lait maternel.
Par contre, la pilule combinée est déconseillée aux jeunes mamans, en par-
ticulier celles qui allaitent.

Accouchement par césarienne


Après une césarienne, doit-on subir des examens spécifiques pour vérifier que la
cicatrisation s’effectue correctement ?
Question de Sansonette

ΔΔ Réponse de SOS Grossesse


La cicatrisation après une césarienne simple est généralement bonne, mais
elle doit être appréciée par un médecin qui réalisera un examen médical et
une échographie.

Allaitement et diabète gestationnel


Le fait d’avoir eu un diabète gestationnel pendant la grossesse empêche-t-il
l’allaitement ?
Question de Shella

ΔΔ Réponse de Dyrolahei
Non, l’allaitement est tout à fait possible, même si on a eu du diabète
durant sa grossesse.
Certaines études montreraient même une diminution du risque de dévelop-
pement d’un diabète chez l’enfant.
D’autre part, les enfants allaités auraient moins de risque de développer
une obésité.

129
VII.
Les formalités

Une naissance nécessite de nombreuses formalités qu’il ne faut pas négliger.


C’est principalement le cas des congés maternité et de la prise en charge de
votre hospitalisation par l’assurance maladie.

Le congé maternité
La durée du congé maternité est fixée par le Code du travail. Il est possible
que la convention collective ou des accords de branche prévoient une durée
allongée, il vaut mieux se renseigner auprès de son délégué du personnel
pour savoir si tel est le cas.

Durée
La durée du congé maternité
varie en fonction du nombre
d’enfants attendus et du nombre
d’enfants déjà à charge.
Il se compose néanmoins

130
VII. Les formalités

d’une période dite prénatale (jours de congé avant la date prévue de l’ac-
couchement) et d’une période dite post-natale (jours de congé après
l’accouchement).
Si la mère attend un enfant et a moins de deux enfants à charge, la durée du
congé maternité est de seize semaines réparties de la façon suivante
ππ six semaines avant l’accouchement ;
ππ dix semaines après l’accouchement.
Si l’état clinique de la future maman le permet, et après accord du médecin
ou de la sage-femme, il est possible de demander un report de trois semaines
de la période prénatale en post-natale.
Le congé maternité est alors composé
de trois semaines avant l’accouche-
ment et de treize semaines après
l’accouchement.
Si un arrêt de travail survient durant la
période de report, ce dernier est alors
annulé, et le congé maternité débute
au premier jour de l’arrêt de travail.
Si la future maman a deux enfants à charge ou plus, ou bien a déjà donné
naissance à deux enfants viables, la durée du congé maternité est de vingt-
six semaines réparties de la façon suivante :
ππ huit semaines avant l’accouchement ;
ππ dix-huit semaines après l’accouchement
Si l’état clinique de la mère le permet, et après accord du médecin ou de la
sage-femme, il est aussi possible de demander un report de trois semaines de
la période prénatale en post-natale.
Le congé maternité est alors composé de cinq semaines avant l’accouchement
et de vingt-et-une semaines après l’accouchement.
Il est également possible de demander d’avancer la période de congé pré-
natal de deux semaines, la période de congé postnatale sera alors réduite à
deux semaines elle aussi.

131
VII. Les formalités

Dans le cas de la naissance de jumeaux, la durée du congé maternité est de


trente-quatre semaines réparties de la façon suivante :

ππ douze semaines avant


l’accouchement ;
ππ vingt-deux semaines après
l’accouchement.
Si l’état clinique de la mère le per-
met, et après accord du médecin
ou de la sage-femme, il est pos-
sible de demander un report de
trois semaines de la période pré-
natale en post-natale. Le congé
maternité est alors composé de
neuf semaines avant l’accouche-
ment et de vingt-cinq semaines
après l’accouchement.

Il est encore une fois pos-


sible de demander d’avancer
la période de congé prénatal
de quatre semaines, la période
de congé postnatale sera alors
réduite à quatre semaines.

Enfin, lorsqu’il s’agit de la naissance de triplés ou plus, la durée du congé


maternité est de quarante-six semaines réparties de la façon suivante :

ππ vingt-quatre semaines avant l’accouchement ;


ππ vingt-deux semaines après l’accouchement

Si l’état clinique de la future maman le permet, et après accord du médecin


ou de la sage-femme, il est possible de demander un report de trois semaines
de la période prénatale en post-natale. Le congé maternité est alors composé
de vingt-et-une semaines avant l’accouchement et de vingt-cinq semaines
après l’accouchement.

132
VII. Les formalités

Formalités
La future mère doit informer
sa Caisse d’assurance maladie
et sa Caisse d’allocations fami-
liales, avant la fin du troisième
mois de grossesse en leur
adressant le formulaire
« Premier examen médical
prénatal » délivré par le méde-
cin ou la sage-femme.

En parallèle, elle doit avertir


son employeur avant le début de son congé maternité.

Il n’existe pas d’obligation concernant la date, mais il est conseillé de faire le


nécessaire une fois le troisième mois passé afin que l’employeur puisse s’orga-
niser durant le congé maternité.

Indemnités
Pour prétendre aux indemnités journalières, la future maman doit être assu-
rée au régime général de l’assurance maladie et arrêter de travailler au moins
huit semaines pendant son congé maternité.

Toute salariée qui présente les conditions suivantes a droit à des indemnités
journalières durant son congé maternité :

ππ Être immatriculée en tant qu’assurée sociale depuis au moins dix mois à la


date présumée de l’accouchement.
ππ Et avoir travaillé au moins 200 h au cours des trois mois civils ou des 90 j
précédant le début de la grossesse ou du congé prénatal.
Ou

ππ Avoir cotisé sur un salaire au moins égal à 1 015 fois le montant du SMIC
horaire au cours des six derniers mois civils avant le début de la grossesse
ou du congé prénatal.

133
VII. Les formalités

Ou encore

ππ En cas d’activité à caractère saisonnier ou de travail discontinu, avoir


travaillé au moins 800 h ou avoir cotisé sur un salaire au moins égal à
2 030 fois le montant du SMIC horaire au cours des douze mois civils ou
des 365 j précédant le début de la grossesse ou du congé prénatal.
Les indemnités journalières versées
durant le congé maternité corres-
pondent au salaire journalier de base
calculé sur la moyenne des salaires des
trois mois qui précèdent le congé
prénatal.

Pour ce calcul, ce sont les salaires


ainsi que tous les éléments de rému-
nération (treizième mois, prime, etc.) qui sont pris en compte et auxquels on
retire les cotisations salariales obligatoires (légales et conventionnelles) et la
Contribution sociale généralisée (CSG).

Certaines conventions collectives ou certains accords de branches prévoient


cependant un maintien du salaire par l’employeur, mieux vaut se renseigner
auprès de son délégué du personnel pour savoir si tel est le cas.

Par ailleurs, le versement des indemnités se fait tous les quatorze jours durant
toute la durée du congé maternité, sans délai de carence pour chaque jour de
la semaine (samedi, dimanche et jours fériés compris).

Si la convention collective maintient le salaire durant le congé maternité, les


indemnités journalières sont alors directement versées à l’employeur (le salaire
est versé à la future maman comme d’habitude).

Bon à savoir : les indemnités journalières de congé de maternité sont soumises


à l’impôt sur le revenu, aux prélèvements sociaux (0,5 % déduit au titre de
la Contribution au remboursement de la dette sociale ou CRDS et 6,2 % au
titre de la Contribution sociale généralisée ou CSG). Il faut bien conserver les
décomptes des versements d’indemnités journalières, car ils valident les droits
à la retraite.

134
VII. Les formalités

Le congé pathologique
Les congés pathologiques sont des congés qui
s’ajoutent au congé maternité en cas de besoin.
Ils sont soumis à une réglementation stricte. Le
médecin remet à la mère un avis d’arrêt de tra-
vail pour congés pathologiques constitué de
trois volets. Les deux premiers volets doivent
être adressés sous 48 heures au service du
contrôle médical de la Caisse d’assurance mala-
die et le troisième volet à l’employeur.

Principe
Le congé pathologique pré-natal est un arrêt maladie prescrit par le médecin
généraliste ou le gynécologue lors d’une grossesse à risque (grossesse mul-
tiple, diabète, hypertension artérielle, etc.) et/ou lorsque la mère a besoin de
repos pour que la grossesse évolue normalement.

Toutefois, il ne peut excéder quatorze jours et précède le congé maternité


prénatal (si une demande de report du congé maternité prénatal a été faite,
celui-ci est annulé en cas de congé pathologique).

Le congé post-natal pour suite de couches


pathologiques est, quant à lui, un congé
maladie prescrit par un médecin suite à des
problèmes médicaux (dépression post-partum,
suites de césariennes, etc.). Il ne peut pas excé-
der quatre semaines.

Attention : le congé pathologique prénatal


comme le congé post-natal pour suite de couches
pathologiques sont des congés pour arrêt mala-
die. Ils imposent, comme pour tous les congés
maladie, de rester chez soi. La Sécurité sociale
peut en effet effectuer des contrôles pour vérifier
que le congé pathologique est utilisé à bon escient.

135
VII. Les formalités

Indemnisation
Les congés pathologiques prénataux, même s’il s’agit de congés maladie,
sont indemnisés comme les congés maternité (c’est-à-dire environ 90 % du
salaire).

Le congé post-natal pour suite de couches pathologiques est quant à lui


indemnisé comme un congé maladie classique par la Sécurité sociale (environ
50 % du salaire).

Le congé paternité
Le congé paternité est un
droit pour tout salarié,
quelles que soient la nature
de son contrat (CDI, CDD,
temps partiel, saisonnier,
intérimaire, etc.), son
ancienneté et sa situation
familiale (mariage, PACS,
concubinage, divorce,
séparation, etc.).

De plus, ce droit est ouvert


également quel que soit le lieu de naissance du bébé (France ou étranger) et
que la personne vive ou non avec l’enfant et sa mère.

Durée
Le congé paternité est d’une durée maximale de onze jours consécutifs
(samedi, dimanche et jours fériés compris) pour une naissance simple, et de
dix-huit jours pour une naissance multiple.

Ce congé paternité s’ajoute aux trois jours d’absence prévus par le Code du
travail. Il doit être pris dans les quatre mois qui suivent la naissance du bébé
(il peut suivre les trois jours d’absence prévus par le Code du travail).

136
VII. Les formalités

Attention : ce congé n’est pas fractionnable (il doit être pris en une seule fois).
Il est aussi possible de prendre moins de onze jours, mais il n’est pas possible
de poser un congé de cinq jours, puis de six jours par exemple.

Un congé particulier
Dans certains cas particulier, le congé pater-
nité peut être modifié ou modulé :

ππ Lorsque l’enfant est hospitalisé à sa


naissance, il est possible de demander
un report du congé paternité jusqu’à sa
sortie.
ππ En cas de décès de la mère, le père
peut bénéficier du congé maternité post-natal, et le congé paternité peut
débuter après le congé maternité post-natal.
ππ Lorsque l’enfant naît mort-né, il est possible de demander un congé
paternité sur présentation de justificatifs médicaux.

Formalités auprès de son employeur


Le futur papa doit envoyer une lettre recommandée à son employeur avec
accusé de réception pour le prévenir de la date et de la durée de son congé
paternité.

L’employeur doit recevoir cette lettre un mois avant le début du congé.

En outre, l’employeur n’a pas le droit de refuser un congé paternité s’il a été
prévenu un mois à l’avance.

Si le papa souhaite modifier les dates de son congé, il doit évidemment en


avertir son employeur.

C’est ce dernier qui se chargera de remplir le formulaire « Attestation de


salaire pour le paiement des indemnités journalières maladie, maternité et
paternité » et de l’envoyer à la Caisse d’assurance maladie.

137
VII. Les formalités

Formalités auprès de sa caisse d’assurance maladie


Pour percevoir les indemnités journalières, il faut
fournir à sa caisse d’assurance maladie l’un ou
l’autre des documents suivant : une copie inté-
grale de l’acte de naissance de l’enfant, ou une
copie du livret de famille mis à jour, ou encore
une copie de l’acte de reconnaissance de l’enfant.

Si l’enfant est mort-né, il est possible de pré-


tendre à un congé paternité, il faut alors fournir
deux documents : la copie de l’acte de naissance de l’enfant sans vie et un
certificat médical d’accouchement d’un enfant viable né mort.

La mutuelle
Choisir une mutuelle n’est pas toujours
chose facile ! Il est néanmoins préférable de
prendre sa décision avant d’être enceinte,
car il existe souvent un délai de carence.

Pour y voir plus clair dans le choix de sa


mutuelle, voici la liste des prestations prises
en charge par la Sécurité sociale et celles à
la charge de l’assurée.

Prise en charge par la Sécurité sociale


Sont prises en charge à 100 % certaines prestations médicales relatives à la
grossesse. Pour pouvoir bénéficier de ces remboursements, il faut remplir cer-
taines conditions :

ππ avoir envoyé sa déclaration de grossesse (qui correspond au premier exa-


men prénatal) avant la quinzième semaine d’aménorrhée ;
ππ avoir envoyé les autres justificatifs des six examens prénataux
obligatoires.

138
VII. Les formalités

Ainsi, l’assurance maladie prend en charge à 100 % l’ensemble des frais


médicaux, des frais pharmaceutiques, des examens de laboratoire et d’hospi-
talisation en rapport avec la grossesse, l’accouchement et ses suites pour une
période débutant quatre mois avant la date prévue d’accouchement et se ter-
minant douze mois après l’accouchement.

En dehors de cette période, l’assurance maladie


prend en charge certaines prestations relatives à la
grossesse comme les séances de préparation à l’ac-
couchement réalisées par une sage-femme ou
l’amniocentèse. En ce qui concerne les examens
d’imagerie, seule l’échographie à trente-
deux semaines d’aménorrhée est remboursée à
100 %. Celles réalisées vers la douzième et la vingt-deuxième semaine sont
remboursées à 70 %, le complément étant assuré habituellement par la
mutuelle. Si des besoins médicaux exigent d’autres échographies, elles sont
en principe prises en charge après entente préalable avec la Caisse d’assu-
rance maladie.
Après l’accouchement, sont également pris en charge à 100 % la visite
post-natale qui a lieu huit semaines après l’accouchement, les séances de réé-
ducation périnéale, les frais éventuels d’hospitalisation du nouveau-né, les
huit examens de santé de la première année de vie du bébé, les trois examens
de sa deuxième année ainsi que les examens semestriels jusqu’à ses six ans.

Frais à la charge de l’assurée ou de la mutuelle


Certains frais au cours de la grossesse et de l’accouchement sont à la charge
de l’assurée ou de sa mutuelle :

ππ le ticket modérateur de certaines dépenses effectuées lors des six pre-


miers mois de la grossesse ;
ππ les frais pour le confort personnel, comme une chambre particulière ou la
télévision ;
ππ les dépassements d’honoraires que peuvent pratiquer certains médecins,
tels l’obstétricien et l’anesthésiste.

139
VII. Les formalités

Comment choisir sa mutuelle ?


Le choix de la mutuelle va
dépendre de ce que vous désirez
concernant votre grossesse et l’ac-
couchement. Il ne sera pas le même
suivant que l’on souhaite un suivi
par un médecin pratiquant des
dépassements ou non, une
chambre seule avec télévision, etc.

En outre, certaines mutuelles


versent une prime de naissance (obtenue après l’envoi d’une copie de l’acte
de naissance). Le montant de cette prime peut aussi être un critère.

Attention, il faut souvent au moins une année de cotisation avant la grossesse


(un délai de carence) pour obtenir la prime : lisez bien tout le contrat.

140
VII. Les formalités

AA Pour aller plus loin


Questions / réponses de pro

Cure post-natale
Je me sens très fatiguée depuis mon accouchement, ce qui, bien sûr, est normal.
Mais je voudrais faire une cure de remise en forme post-natale pour récupérer
un peu. Toutefois, quelle est la période idéale pour le faire ? Combien de temps
dois-je attendre après l’accouchement pour la cicatrisation ?
Question de Céline15

ΔΔ Réponse de Pédébé
Les cures de remise en forme post-natales permettent à la maman de récu-
pérer et de prendre soin d’elle tout en favorisant la relation avec son bébé.
Il faut attendre deux à trois mois après l’accouchement afin que l’utérus et
le périnée aient retrouvé leur état antérieur. Il est possible de faire une cure
tout en allaitant.

Perte de cheveux après un accouchement


Perdre ses cheveux après l’accouchement est-il normal ?
Question de Sandy09

ΔΔ Réponse de Pédébé
Lors de la grossesse, les hormones accélèrent la pousse des cheveux (comme
celle des poils), les cheveux tombent en moins grande quantité, et la cheve-
lure est habituellement resplendissante avec beaucoup de volume.
Après l’accouchement, le taux d’œstradiol chute, ce qui entraîne la perte
des cheveux (parfois jusqu’à 50 % des cheveux).
Dans les six mois qui suivent l’accouchement, les choses rentrent dans
l’ordre : la perte de cheveux est transitoire et ils repoussent souvent plus
beaux et vigoureux.
Pour éviter cette chute de cheveux, il existe des produits adaptés. Il est
conseillé de consulter un dermatologue pour avis.

141
VII. Les formalités

Déclaration de naissance
Quel est le bon moment pour établir la déclaration de naissance ?
Question de Robine512

ΔΔ Réponse de Pédébé
La déclaration de naissance se fait obligatoirement dans un délai de
trois jours après l’accouchement.
Elle se fait auprès du service d’État civil de la mairie du lieu de naissance
avec présentation d’un certificat établi par le médecin ou la sage-femme.
Une naissance qui n’a pas été déclarée à temps ne peut être inscrite sur
les registres qu’après présentation d’un jugement rendu par le tribunal de
grande instance du lieu de naissance de l’enfant.

Arrêter l’allaitement maternel


Ma fille aura 22 mois d’ici peu. Je souhaite arrêter l’allaitement maternel, mais
en douceur. Comment m’y prendre ?
Question de Martyr

ΔΔ Réponse de Clara
On dit qu’il faut en général compter un mois pour accomplir le sevrage de
son enfant.
Dans votre cas, cela devrait être un peu plus rapide, car je suppose que votre
fille (déjà grande) est passée à l’alimentation solide et diversifiée depuis un
moment.
Vous ne dites pas à quelle fréquence vous l’allaitez, mais pour effectuer un
sevrage en douceur, il faut le faire de manière progressive. Si vous allaitez
encore plusieurs fois par jour, commencez par supprimer une tétée (celle de
l’après-midi, par exemple) par jour pendant une semaine.
La semaine suivante, supprimez une nouvelle tétée, et ainsi de suite. À la
place de chaque tétée supprimée, vous pouvez proposer un biberon de lait
de croissance tiède, que vous donnerez à l’enfant dans vos bras, dans la
même position que lors de l’allaitement.
Pour réussir au mieux le sevrage de votre enfant, je vous invite néanmoins
à demander conseil à votre pédiatre.

142
VII. Les formalités

Faire une liposuccion avant une grossesse


Peut-on faire une liposuccion avant d’être enceinte ?
Question de Prisc

ΔΔ Réponse de Nordevan
D’une manière générale, il est déconseillé de pratiquer une quelconque
liposuccion. En effet, en diminuant la quantité de cellules, on gêne l’accom-
plissement de leurs fonctions ; fonctions essentielles, entre autres, dans la
gestation et, d’une manière générale, dans l’adaptation à la vie sociale.
Alors qu’un régime approprié « dégonfle » les cellules, sans en modifier le
nombre.
ΔΔ Réponse d’Infoaspiration
La liposculpture ou lipoaspiration est la méthode idéale pour faire dispa-
raître la graisse. Cette intervention est la technique qui permet d’obtenir
une silhouette harmonieuse et esthétique efficacement.
La lipoaspiration cible les zones de l’intérieur des genoux, des cuisses, des
fesses, du menton, des hanches, du ventre, du cou et de la partie supérieure
des bras.
Par ailleurs, il est tout à fait possible de tomber enceinte après une liposuc-
cion, même s’il est préférable de respecter le temps de cicatrisation.
ΔΔ Réponse de SOS Grossesse
Oui, on peut envisager une grossesse après une liposuccion.
Il faudra cependant suivre un régime alimentaire précis afin de ne pas prendre
trop de poids. L’idéal est de ne pas prendre plus d’un kilo par mois pendant
les six premiers mois, puis deux kilos durant le reste de la grossesse. Mais
ces repères sont souvent largement dépassés, sans que cela occasionne de
problèmes.
Par contre, ne vous attendez pas à tomber enceinte immédiatement, le délai
moyen est de quatre à cinq mois.

143
Lexique

Aménorrhée
Période sans règles.

Césarienne
Intervention chirurgicale consistant en une incision de la paroi utérine pour
extraire le bébé de l’utérus maternel (le chirurgien retire également le pla-
centa et les membranes amniotiques). L’incision se fait horizontalement sur
l’abdomen au sommet du pubis. Sous péridurale ou anesthésie générale,
l’opération peut être prévue à l’avance ou réalisée en urgence. Des points ou
agrafes permettent de fermer l’incision et sont enlevés six à neuf jours plus
tard. La cicatrice est habituellement esthétique, car elle est située au ras des
poils pubiens.

Cœlioscopie
Intervention chirurgicale permettant d’aborder l’abdomen sans ouvrir le
ventre. Les suites opératoires sont moins lourdes que pour une intervention
classique, car il n’y a pas de grande incision.

Épisiotomie
Incision réalisée par l’accoucheur pour faciliter le passage de la tête du bébé
et éviter une déchirure du périnée. Elle est pratiquée lors d’une poussée et
nécessite d’être suturée. Sa cicatrisation prend en principe une semaine.

Incubation
Laps de temps avant que n’apparaissent les signes d’une maladie.

144
Lexique

Laparotomie
Intervention chirurgicale avec ouverture du ventre pratiquée lorsque la cœlio-
scopie n’est pas possible ou en urgence.

Ovulation
Phénomène cyclique, intervenant chez la femme de la puberté à la méno-
pause, nécessaire à la fécondité féminine. L’ovulation consiste en la libération
d’un ovule par l’un des deux ovaires. L’ovule ainsi libéré peut être fécondé par
un spermatozoïde.

Péridurale
Anesthésie locale du bas du corps. Le médecin-anesthésiste injecte le pro-
duit anesthésique entre deux vertèbres lombaires, le produit met environ une
vingtaine de minutes pour agir. La péridurale permet de diminuer la douleur
sans supprimer la sensibilité. Elle nécessite une consultation anesthésique qui
a lieu au cours du huitième ou du neuvième mois de grossesse. Il existe très
peu de contre-indications à cette technique (troubles de la coagulation, pro-
blèmes neurologiques, etc.). Les complications graves sont très rares, il est
cependant possible de ressentir des maux de tête pendant quelques jours s’il
existe une petite brèche méningée.

145
Index des questions
et des astuces

I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse 11


Sommeil et grossesse 27
Prise de la pilule et grossesse 27
Grossesse et test de fertilité 27
Deux ovulations dans un même cycle ? 28
Risques de stérilité avec une pilule contraceptive ? 29
Vitesse de sédimentation 29
Symptômes d’une grossesse 30
Période d’ovulation 30

II. Vivre sa grossesse 31


Comment éviter le masque de grossesse ? 46
Aller au sauna pendant sa grossesse 46
Hoquet du bébé dans le ventre de sa mère 47
Diabète et grossesse 47
Prendre l’avion pendant la grossesse 48

III. Faire suivre sa grossesse 49


Sûreté au volant et grossesse 65
Qu’est-ce qu’un monitoring ? 65
Taux de glycosurie et protéinurie 66
Absence de vitalité du bébé 66
Causes d’un taux élevé de glycosurie ? 66
Lire une prise de sang 67

IV. Les risques d’une grossesse 68


Médicaments et grossesse 84
Alcool et tabac durant la grossesse 84
Tabac et amniocentèse 85
Grossesse à 46 ans 85
Traitement contre l’allergie et grossesse 86

146
V. Les pathologies 87
Grossesse et pré-ménopause ? 102
Tomber enceinte après une myomectomie 102
Chute et FIV 103
Problèmes dentaires lors de la grossesse 104
Grossesse extra-utérine 104

VI. L’accouchement 106


Accouchement : différencier le vrai du faux travail 126
Quelle catégorie de maternité choisir ? 126
Administration de la péridurale 127
Maison de naissance 128
Contraception après un accouchement 128
Accouchement par césarienne 129
Allaitement et diabète gestationnel 129

VII. Les formalités 130


Cure post-natale 141
Perte de cheveux après un accouchement 141
Déclaration de naissance 142
Arrêter l’allaitement maternel 142
Faire une liposuccion avant une grossesse 143

147
Les professionnels et experts
cités dans cet ouvrage
Nos sites permettent aux professionnels et spécialistes de publier et partager
leur savoir-faire (réponses aux questions des internautes, astuces, articles…).
Une sélection de leurs meilleures contributions a été incluse dans cet ouvrage.
Tous les jours, de nouveaux professionnels s’inscrivent et publient sur nos
sites. Faites appel à eux : ces pros savent de quoi ils parlent !

Nordevan – Membre pro


Diffuseur de l’engrammologie, préparation éventuelle à une thérapie pour
combattre les causes profondes d’un mal-être, des échecs à répétition et des
problèmes de comportement.
Départements d’intervention : France + Belgique
Mail : engrammologie.france@yahoo.fr

Preg Med – Membre pro


Pharmacien et clinicien en CHU : gérance d’un service d’aide à la prescription
des médicaments, notamment ceux à éviter pendant la grossesse et l’allaite-
ment, et ceux sans risque pour le bébé.
Départements d’intervention : France
Adresse : 83 boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris
Téléphone fixe : 01 42 17 72 00

SOS Grossesse – Membre pro, expert


Informations sur la grossesse, la contraception, le droit à l’IVG, l’adoption et
les urgences médicales.
Départements d’intervention : France + Export
Adresse : 71 avenue du Lieutenant Jacques Desplats, 81100 Castres
Téléphone fixe : 05 63 35 80 70
Téléphone mobile : 06 73 54 77 57

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