Ce document traite de la détoxication de l'organisme. Il explique les différents toxiques auxquels l'organisme est exposé et les mécanismes de détoxication hépatique. Il donne également des conseils pour stimuler la détoxication comme renforcer le foie, l'intestin et favoriser l'élimination rénale.
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Ce document traite de la détoxication de l'organisme. Il explique les différents toxiques auxquels l'organisme est exposé et les mécanismes de détoxication hépatique. Il donne également des conseils pour stimuler la détoxication comme renforcer le foie, l'intestin et favoriser l'élimination rénale.
Ce document traite de la détoxication de l'organisme. Il explique les différents toxiques auxquels l'organisme est exposé et les mécanismes de détoxication hépatique. Il donne également des conseils pour stimuler la détoxication comme renforcer le foie, l'intestin et favoriser l'élimination rénale.
Ce document traite de la détoxication de l'organisme. Il explique les différents toxiques auxquels l'organisme est exposé et les mécanismes de détoxication hépatique. Il donne également des conseils pour stimuler la détoxication comme renforcer le foie, l'intestin et favoriser l'élimination rénale.
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n°32
de la micronutrition Édito
Spécial détox Dans notre environnement comme dans notre assiette, difficile d’échapper aux toxiques qui nous entourent. En excès, ces toxiques vont avoir un effet délétère sur notre santé. Ils fragilisent nos cellules, accélèrent leur vieillissement et peuvent diminuer nos défenses immunitaires.
Pour favoriser la détoxication, il est nécessaire de stimuler l’élimination des toxiques par le foie, lutter contre le stress oxydatif et l’inflammation, renforcer l’équilibre de l’écosystème intestinal et favoriser l’élimination rénale : autant de “missions” pour lesquelles le choix de nos aliments et un apport éventuel en micronutriments ou en extraits de plantes spécifiques pourra être utile !
Découvrez, au travers de ce nouvel Echos, les différents mécanismes physiologiques de
la détoxication et votre menu spécial détox. Bonne lecture !
Dr Didier Chos Président de l’IEDM
Les “Échos de la micronutrition” ont été réalisés par l’Institut Européen de Diététique et Micronutrition (I.E.D.M. - Institut Européen de Diététique et Micronutrition - Association loi 1901, déclarée à la préfecture de Paris sous le n° 00129779P - Siège social : 55 rue de l’Abbé Carton - Paris (75014)). Directeur de la publication et responsable de la rédaction : Didier Chos. Rédactrice en chef : Dr. Laurence Benedetti. Illustrations : Agustina Marambio. Impression : COM'EVENT, 5 rue Valazé, BP 170, 61005 ALENCON CEDEX. Les schémas sont protégés par la loi du 11 mars 1957 concernant les Droits d’Auteur. Dépôt légal : mars 1999. n° ISSN : 1953-6682
2 Echos de la micronutrition
Les différents toxiques
au banc des accusés Notre organisme est soumis à de nombreux contaminants extérieurs :
sles médicaments sles métaux lourds (dont le mercure…), les
Indispensables dans certaines situations, ils PCB et dioxyne très concentrés chez les gros représentent des toxiques pour l’organisme qu’il poissons prédateurs sauvages (espadon, faudra éliminer. thon…)2. Seuls les gros consommateurs de La consommation de médicaments en France poissons sauvages peuvent être exposés aux est 40 % supérieure à la moyenne européenne effets indésirables des métaux lourds. On avec près de 1 500 comprimés par habitant restera toutefois prudent chez la femme et par an1. enceinte. sle tabac, l’alcool sLes colorants, conservateurs, édulcorants
sLes nitrates sLes modes de cuisson
Les grillades et viandes carbonisées favorisent sLes pesticides la production d’amines hétérocycliques qui Utiles pour l’élimination des micro-organismes sont pro-oxydatives, pro-inflammatoires et nuisibles aux cultures, leur utilisation massive a pro-cancérigènes. des conséquences sur la santé, principalement chez les agriculteurs, les plus exposés (troubles s Notre organisme est également soumis à de la reproduction, troubles du système des contaminants internes : Il fonctionne un nerveux…). Selon la DGCCRF, un peu plus de peu comme une usine avec des déchets à la moitié des fruits et légumes cultivés en France éliminer, comme le cholestérol, les hormones en 2008 contenait des traces de pesticides. stéroïdes, les radicaux libres3…
EXCÈS DE TOXIQUES : QUAND Y PENSER ?
Des signes comme une fatigue chronique, des maux de tête, des insomnies, des problèmes digestifs ou encore dermatologiques (peau terne, boutons…) peuvent être annonciateurs d’un trop plein de toxiques.
1 - Etude comparative de la Direction de la Recherche des Etudes de l'Evaluation et des Statistiques (DREES) du 17 juillet 2006 2 - Mozaffarian D, Rimm EB., 2006. Fish intake, contaminants, and human health: evaluating the risks and the benefits. JAMA. 2006 Oct 18; 296(15):1885-99. 3 - Un peu comme les métaux, notre organisme, sous l’effet de l’oxygène, s’oxyde et génère ce que l’on appelle des radicaux libres qui vont accélérer les effets visibles du vieillissement. 3 Echos de la micronutrition
La détoxication : mode d’emploi
La nature est bien faite : notre organisme dispose de plusieurs processus pour favoriser l’élimination des toxiques et contrecarrer leurs effets délétères, mais bien sûr jusqu’à une certaine limite.
Les mécanismes de la détoxication :
Les toxiques ne peuvent être éliminés qu’à en convertissent d’autres en formes intermé- partir du moment où ils sont hydrosolubles diaires, parfois plus toxiques que les substances (solubles dans l’eau). La détoxication passe par la initiales. Les systèmes enzymatiques de la transformation de produits liposolubles (solu- phase 2 permettront alors de transformer ces bles dans la graisse) en produits hydrosolubles. nouveaux toxiques pour leur élimination. Le foie va jouer un rôle clé dans l’élimination Ces processus “d’épuration” produisent des des toxiques car ses cellules (hépatocytes) quantités de radicaux libres qu’il est important contiennent un grand nombre d’enzymes impli- de neutraliser par un apport d’antioxydants. quées dans la transformation des toxiques. Dans le foie, l’antioxydant le plus important est le glutathion. La détoxication hépatique : Lorsque les toxiques arrivent en quantité trop une opération en deux phases élevée dans le foie, la production de radicaux Les enzymes de phase 1, collectivement appelées libres est tellement importante que la totalité du cytochrome P450, neutralisent directement glutathion est consommée d’où l’importance certains toxiques qui pourront être éliminés et d’avoir une quantité de glutathion optimale.
Phase 1 Phase 2 Phase 3
“On rend hydrosoluble” “On élimine”
expulsion des métabolites Toxique hydrosolubles
Enzymes Enzymes de phase 1 de phase 2
élimination rénale ou biliaire
4 DES CLÉS POUR STIMULER LA DÉTOXICATION DE L’ORGANISME
SIGNES RÉVÉLATEURS D’UN FOIE “DÉPASSÉ PAR LES ÉVÉNEMENTS”
• Nausées avec manque d’appétit dès le matin
• Langue “pâteuse” • Coups de fatigue après manger • Apparition de nausées en présence d’odeurs de parfum ou tabac…
Et l’intestin dans tout cela ?
Même si le maintien d’un bon transit est essentiel, c’est l’écosystème intestinal dans son ensemble (microbiote intestinal, muqueuse, système immunitaire) qui joue un rôle primordial. En effet, lorsque la muqueuse intestinale, véritable filtre, n’est plus étanche, des substances indésirables (endotoxines, débris microbiens…) passent au travers de la barrière intestinale et peuvent avoir des conséquences pour l’organisme. Il est donc primordial d’assurer l’équilibre de l’écosystème intestinal.
Le rein : buvez, éliminez !
L’élimination des toxiques se faisant aussi par le rein, il est conseillé de s’hydrater régulièrement tout au long de la journée. Certains aliments pourront favoriser l’élimination rénale.
5 Echos de la micronutrition
Les clés de la détox
dans votre assiette : Toute la famille des crucifères (choux, brocolis, navets, radis, cresson) car ces aliments contiennent des substances soufrées (glucosinolates) qui, outre leur effet démontré dans la prévention du cancer, stimuleraient les enzymes de phase 2 et donc le fonctionnement Le concombre pour son effet diurétique hépatique. De plus, ils favorisent la synthèse de Les topinambours, salsifis cuits, ail, oignons, la bile et son évacuation. pommes de terre refroidies, asperges, bananes, pissenlit, poireaux riches en fruc- L’artichaut : il possède des vertus stimulantes au tanes, des prébiotiques qui stimulent au niveau niveau hépato-biliaire, stimule les deux phases du côlon la multiplication ou l’activité de cer- de détoxication hépatique, a une action hépato- taines bactéries susceptibles d’améliorer le protectrice et favorise l’évacuation de la bile. fonctionnement de l’écosystème intestinal. Le pissenlit a une action sur la synthèse de la bile Les laits fermentés riches en probiotiques qui et sur son évacuation. permettent de renforcer l’équilibre de l’écosys- Les endives ont une action diurétique. Elles tème intestinal. contiennent également beaucoup de sélénium, Les fruits rouges (grenades, framboises, fraises) un puissant antioxydant. pour leur apport en acide ellagique, puissant Le citron a un effet bénéfique sur le fonctionne- antioxydant hépatique et pour leur capacité à ment hépatique et est une source d’antioxydants. stimuler la production de glutathion.
Le curcuma1 stimule la phase 2 de détoxication, il a un rôle hépatoprotecteur et contribue à
la synthèse et l’évacuation de la bile. Il est également reconnu pour ses vertus antioxydantes et anti-inflammatoires. > Bon à savoir : le curcuma a besoin d’être mélangé à un corps gras et à du poivre noir pour optimiser son assimilation par l’organisme. Le romarin possède de multiples effets détoxifiants : antioxydant2, anti-inflammatoire3, et hépatoprotecteur. Le réglisse agit sur les 2 phases de la détoxication et a un effet protecteur au niveau du foie. > Bon à savoir : il peut s’utiliser en poudre pour parfumer des crèmes et des plats en sauce (attention toutefois, il ne convient pas aux personnes hypertendues). L’anis favorise la digestion et présente des propriétés anti-spasmodiques.
1 - Rasyid A et al, Asia Pac J Clin Nutr 11:314-318, 2002 ; Durgaprasad S et al, Indian J Med Res 122:315-318, 2005 2 - Qiao S, Li W, Tsubouchi R, et al: Rosmarinic acid inhibits the formation of reactive oxygen and nitrogen species in RAW264.7 macrophages. Free Radic Res 39:995-1003, 2005 3 - Peng CH, Su JD, Chyau CC, Sung TY, Ho SS, Peng CC, Peng RY. Supercritical fluid extracts of rosemary leaves exhibit potent anti-inflammation and anti-tumor effects. Biosci 6 Biotechnol Biochem. 2007 Sep;71(9):2223-32. Epub 2007 Sep 7. PubMed PMID: 17827696 DES CLÉS POUR STIMULER LA DÉTOXICATION DE L’ORGANISME
Votre journée Détox en pratique
La “détox attitude” commence au moment de vos courses. L’idéal est de mettre au premier rang les fruits et légumes frais issus de l’agriculture biologique pour limiter les pesticides de synthèse (évidemment, le plus important reste de manger des fruits et légumes). Évitez aussi les plats préparés et autres produits transformés souvent pleins d’additifs et colorants et n’hésitez pas à bien lire les étiquettes pour faire les meilleurs choix.
BOUGER, ÇA “DÉTOXE” AUSSI !
La pratique d’une activité physique régulière, de préférence une heure deux à trois fois par semaine, permet d’oxygéner les muscles, de “transpirer” les toxiques et d’évacuer le stress. TRÈS EFFICACE AUSSI : LES TISANES DE NOS GRANDS-MÈRES Pensez aux infusions, en privilégiant la bardane, l’anis vert, le romarin, le frêne ou le réglisse. L’INTÉRÊT D’UNE COMPLÉMENTATION : Dans certaines situations (alimentation déséquilibrée, expositions régulières aux toxiques, il pourra s’avérer très utile de faire appel à des compléments alimentaires détoxicants (curcuma et romarin). Un apport en probiotiques et prébiotiques pourra également être conseillé pour contribuer à restaurer les propriétés de l’écosystème intestinal.
7 Echos de la micronutrition
Avez-vous besoin de détoxiquer votre organisme ? Je ressens des nausées au réveil .................................. Oui Non
