Economies">
Situation Critique_ Zone CEMAC
Situation Critique_ Zone CEMAC
Situation Critique_ Zone CEMAC
https://gpe-cameroun.cm/
La situation des réserves dans la CEMAC est inquiétante, avec une tendance à la baisse
constante. De celles-ci Les pays de la CEMAC, tels que le Cameroun, le Congo et la RCA, risquent
de ne pas recevoir de soutien budgétaire du FMI sans un engagement régional fort de la part
des chefs d'État. Quoi qu’il en soit, cet appui interviendra plus tard que prévu. Cette situation
fait suite à l’engagement des pays de la CEMAC avec le FMI en 2017.
Le reprofilage de la dette du Congo est une démarche cruciale pour améliorer la viabilité
financière du pays face à des défis économiques persistants. Bien qu'il offre la possibilité de
réduire la charge de la dette et de libérer des ressources pour le développement, il comporte
des risques importants qui nécessitent une gestion prudente et des négociations efficaces avec
les créanciers. Cette opération présente deux risques majeurs:
1. L’accumulation des arriérés avec des coûts supplémentaires : Si le reprofilage n'est pas
bien géré, le gouvernement pourrait accumuler des arriérés de paiement, ce qui
entraînerait des pénalités et des taux d'intérêt plus élevés à l'avenir. Cela pourrait
également nuire à la réputation du pays auprès des investisseurs et des créanciers,
rendant plus difficile l'accès à de nouveaux financements.
Situation globale : Tendance à la baisse constante des réserves de la sous-région CEMAC qui
sont de 2,1 mois en dehors des appuis du FMI malgré les réformes appliquées et le cours
élevé des matières premières ; ce qui laisse observer une instabilité macroéconomique de la
sous-région
Risque critique : retard dans le versement de l’appui du FMI aux trois pays sous-programme
et risque de tension de trésorerie
Action urgente : Haut engagement des Chefs d’Etats à réduire le risque d’équilibre
macroéconomique de la sous-région CEMAC
Accumulation de la dette Nombre croissant Retard dans la Seuls trois pays sur 6
intérieure (auprès des des banques mise en œuvre sont sous
acteurs économiques insolvables : 40% de des réformes programme avec le
locaux) banques de la sous- FMI. Ce qui ne permet
région CEMAC ne pas de mener des
respectent pas le reformes avec
ratio de couverture synergie
du risque par les
fonds propres
E coût du financement de
la dette est au plus haut
depuis 2016
QUE FAIRE ?
L’actualité pourrait laisser penser à une rencontre urgente des Chefs d’États de la
CEMAC, donnant lieu à des engagements visant à limiter les risques actuellement encourus au
sein de la sous-région ; cela soulève la question de l’importance du respect des
interdépendances entre les pays de la sous-région dans la prise de décision politique et
économique.
C’est donc l’occasion pour la structure dont j’ai la charge (le programme de gestion de
politique économique de l’université de Yaundé II) , préoccupée par les questions de politiques
économiques des États de la CEMAC et des Grands Lacs, d’engager une conversation technique
sur ce sujet. En effet, il serait illusoire de laisser cette problématique aux seules mains des
politiciens et des membres du gouvernement, souvent « traqués » par les agents du FMI, de la
Banque mondiale et d’autres partenaires dits « bailleurs de fonds ». Il est urgent d’engager une
réflexion qui combine à la fois préoccupations économiques, politiques, sociales, voire
écologiques. Je refuse de croire que les solutions à court terme, certes importantes, suffisent
à elles seules pour renverser une tendance qui peine à se redresser depuis 2017, soit déjà sept
ans. Cette conviction est renforcée par les faits actuels, qui montrent que, malgré les réformes
engagées (timidement pour certaines, hélas !) et une conjoncture relativement favorable sur le
marché des matières premières, les résultats montrent une dégradation de la situation en zone
CEMAC depuis bientôt deux ans.
Il convient d’indiquer que les laboratoires de recherche des universités, les travaux des
professionnels et la prise en compte des avis divers constituent un levier dans la recherche de
solutions viables et durables. La tendance à répondre aux crises structurelles par des solutions
conjoncturelles est vouée à l’échec. Malheureusement, c’est ce que l’on observe depuis 2017.
Le programme de gestion de la politique économique (GPE) suit donc cette actualité
avec intérêt et se propose d’offrir sa contribution au débat.