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Cours D 'Analyse 1 - 2023 - TAARABTI
Cours D 'Analyse 1 - 2023 - TAARABTI
Cours D 'Analyse 1 - 2023 - TAARABTI
Cours d’Analyse 1
CP1
Contenu du polycopié
Le cours traite le contenu des chapitres ci-dessous. Le programme officiel de ce cours, tel
qu’il figure sur le descriptif de cycle préparatoire de l’ENSAA est le suivant :
1. Les nombres réels, Topologie de R : Propriétés élémentaires des nombres réels,
majorant, minorant, borne supérieure et borne inférieure , caractérisation de R par la
propriété de la borne supérieure, Propriété d’Archimède, partie entière, densité dans un
intervalle de R, densité de Q dans R.
Topologie de R : Intervalle, voisinages, ouverts, fermés, intérieur, extérieur, frontière,
adhérence.
2. Les suites réelles : Suites, convergence, opérations sur les limites suites, limites
usuelles, limites séquentielles, Suites monotones, Opérations algébriques sur les limites,
Suites adjacentes(erreur d’approximation de la limite), Critères de convergence, Suites
extraites, Valeurs d’adhérence et Théorème de Bolzano Weierstrass, suites de cauchy,
Suites récurrentes.
3. Fonctions d’une variable réelle : Limite d’une fonction, caractérisation séquentielle
des limites, Opérations algébriques sur les limites, Continuité, Théorème des valeurs in-
termédiaires, image d’un intervalle et d’un segment par une application continue, fonc-
tion monotone, Théorème de la limite monotone, Théorème de la bijection. Fonctions
réciproques des fonctions circulaires et hyperboliques. Continuité uniforme, fonctions
lipschitzienne, Théorème de Heine
4. Fonctions dérivables : Définition de la dérivée ( gauche et droite).Interprétation
géométrique de la dérivée, Opérations sur les dérivées, dérivation de la fonction réci-
proque.Théorèmes de Rolle et des accroissements finis.
2 Cycle Préparatoire
TABLE DES MATIÈRES
3
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
4 Dérivation 55
4.1 Fonction dérivée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
4.2 Calcul de dérivées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
4.3 Dérivées successives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
4.4 Fonctions convexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
4 Cycle Préparatoire
CHAPITRE 1
LES NOMBRES RÉELS, TOPOLOGIE DE R
On suppose connues les propriétés de l’ensemble R dit ensemble des entiers naturels ainsi
que celles de l’ensemble Z dit ensemble des entiers relatifs.
Ce chapitre, bien qu’élémentaire est indispensable la bonne compréhension du cours, car R est
d’une part l’espace fondamental de l’analyse et d’autre part se trouveêtre le modèle sur lequel
les différentes notions du cours seront testées.
Parmi les nombres rationnels, on trouve les nombres décimaux qui sont des nombres de la
forme 10an , o a ∈ Z et n ∈ N.
Ainsi, on peut affirmer que :
Exemple 1.
sont des nombres rationnels. Cela se voit facilement pour les nombres x et y qui valent respec-
tivement x = 14 et y = 13 . Par contre, ce n’est pas le cas du nombre z.
Et donc, avant de terminer cette section, vérifions que z = 15, 068214321432143... est un
rationnel.
L’idée de la démonstration repose sur la périodicité de l’écriture de z que nous allons mul-
tiplier par 103 (car la période pour le nombre z qu’on a considéré- commence 3 chiffres après
la virgule). On a alors
103 z = 15068, 214321432143... (1.1)
5
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Maintenant on va décaler tout vers la gauche de la longueur d’une période, c’est dire que
dans notre cas on multiplie par 104 pour décaler de 4 chiffres. On a donc
Les parties après la virgule des deux égalités (1.1) et (1.2) sont les mmes, donc si on les
soustrait en faisant (1.2)-(1.1) alors les parties décimales s’annulent et on obtient :
Et donc
150667065
z= ,
9999000
ce qui prouve bien que z ∈ Q.
qui n’ont pas une écriture décimale périodique ? De tels nombres sont dits irrationnels
√ car ce
ne sont pas des nombres rationnels comme on le peut vérifier pour le nombre 2.
√
Exercice 1. Montrez que le nombre réel 2 n’est pas un rationnel.
1. Le premier point résume les régles usuelles de calcul dans R. En effet, (R, +, .) est un
corps commutatif signifie :
(a) + est associative : ∀(x, y, z) ∈ R3 , (x + y) + z = x + (y + z).
(b) + est commutative : ∀(x, y) ∈ R2 , x + y = y + x.
(c) R admet un élément neutre pour + noté 0 : ∀x ∈ R, x + 0 = 0 + x = x,
(d) tout élément x de R admet un symétrique, noté −x :
∀x ∈ R, x + (−x) = (−x) + x = 0
6 Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
2
6. ∀(x, y) ∈ R∗+ , x < y ⇐⇒ y1 < x1 .
x⩽y
7. ∀x, y, u, v ∈ R, −→ x + u < y + v .
u<v
En effet : (y + v) − (x + u) = (y − x) + (v − u) > (y − x) + v−u 2
⩾ 0.
∗
On en déduit, pour tous n ∈ N , x1 , . . . , xn , y1 , . . . , yn ∈ R
(
∀i ∈ {1, . . . , n}, xi ⩽ yi Xn Xn
−→ xi < yi .
∃i0 ∈ {1, . . . , n}, xi0 < yi0
i=1 i=1
Proposition 2. ∀(x, y) ∈ R2 , on a :
1. |x| = max(x, −x)
2. |x| = | − x|
3. |x| ⩾ 0
√
4. x2 = |x|
5. |x| = 0 ⇔ x = 0
|x|
6. |xy| = |x||y| et si y 6= 0 : x
y
= |y|
7. L’inégalité triangulaire :
||x| − |y|| ⩽ |x − y|
8 Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Donc
|x| − |y| ⩽ |x − y|
et en intervertissant les rles de x et y, on a aussi
|y| − |x| ⩽ |y − x|
Comme |y − x| = |x − y| on a donc
||x| − |y|| ⩽ |x − y|
De plus on a :
2. |x − a| < r ⇐⇒ a − r < x < a + r.
3. Ou encore, comme on le verra bientt, |x − a| < r ⇐⇒ x ∈]a − r, a + r[.
i h
|
//////////////
a−r a a+r
∀a ∈ R, ∃n ∈ N∗ tq n > a.
Corollaire 1. ∀(a, b) tel que a > 0, il existe un entier n tel que na > b.
Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Remarque 2. Cette propriété peut sembler évidente, elle est pourtant essentielle puisque elle
permet de définir la partie entière d’un nombre réel.
Proposition 3. Pour tout x ∈ R, il existe n ∈ Z unique tel que :
n⩽x<n+1
k ⩽ x < k + 1 et ℓ ⩽ x < ℓ + 1
donc
k ⩽x<ℓ+1
on a aussi
ℓ<k+1
donc
ℓ−1<k <ℓ+1
Ainsi
k = ℓ.
Les propriétés ci dessous peuvent établies sans grand effort, elles sont données sans démons-
tration.
1. Le nombre E(x) est le plus grand nombre entier inférieur ou égal x.
2. ∀x ∈ R
E(x) ≤ x < E(x) + 1
x − 1 < E(x) ≤ x
3. E(x + m) = E(x) + m, ∀x ∈ R, ∀m ∈ Z
10 Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Dans la suite, nous devons tenir compte des remarques et propriétés suivantes :
- Un majorant ou un minorant d’une partie A n’est pas forcément un élément de A.
- S’il existe un majorant M de A qui appartient A, alors M est unique. Cet élément est
appelé plus grand élément de A et on note M = max(A) · Ainsi
M = max(A) ⇔ M ∈ A et M est un majorant de A.
- S’il existe un minorant m de A qui appartient A, alors m est unique. Cet élément est
appelé plus petit élément de A et on note M = min(A). Ainsi
m = min(A) ⇔ m ∈ A et m est un minorant de A.
Exemple 3. 1. Les intervalles I =] − 1, 2[ et J = [−1, 2] sont bornés car ils sont majorés
par 2 et minorés par −1. De plus, min(J) = −1 et max(J) = 2 par contre min(I) et
max(I) n’existent pas.
2. L’ensemble des entiers naturels N est minoré par 0 mais n’est pas majoré.
3. Les ensembles Z, Q et R ne sont ni minorés ni majorées.
Exemple 4. 1. A = [1, 2[
- 2 est un majorant de A.
- L’ensemble des majorants de A est [2, +∞[.
- L’ensemble des minorants de A est ] − ∞, 1 ].
- 1 est le plus petit élément de A.
- A n’admet pas de plus grand élément.
Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
0 = u1 1
= u2 u3 u4 u5 1
2
Ainsi, une partie de R mme majorée n’admet pas forcément de plus grand élément. De
mme, une partie de R mme minorée n’admet pas forcément de plus petit élément.On va donc
introduire les notions de borne supérieure et borne inférieure.
Concernant ces deux notions de borne supérieur et borne inférieure, nous devons remarquer
que :
• La borne supérieure de A s’elle existe est unique et c’est le plus petit des majorants de A.
• Si A admet un plus grand élément, alors cet élément est la borne supérieure de A.
• La borne inférieure de A si elle existe est unique et c’est le plus grand des minorants de A.
• Si A admet un plus petit élément, alors cet élément est la borne inférieure de A.
12 Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
A est une partie non vide de R majorée mais A n’admet pas de borne supérieure dans Q.
∀x ∈ A, β ⩽ x et ∀ε > 0, ∃x ∈ A tq x < β + ε.
Proposition 4. Soit A une partie non vide et majorée de R et soit α ∈ R. α est la borne
supérieure de A lorsque α est l’unique réel tel que :
(i) α est un majorant de A.
(ii) Il existe une suite (xn )n∈N d’éléments de A qui converge vers α.
Remarque 4. On peut dire de la mme faon que β est la borne inférieure de A lorsque β est
l’unique réel tel que :
(i) β est un minorant de A
(ii) Il existe une suite (xn )n∈N d’éléments de A qui converge vers β.
Exemple 6. A = un = 1 − n1 | n ∈ N∗ .
1. inf A = min A = 0 (min A représente le plus petit élément de A ).
2. Première méthode pour sup A = 1.
• M majorant de A ⇒ M ⩾ 1 − n1 pour tout n ⩾ 1 ⇒ M ⩾ 1.
• L’ensemble des majorants de A : [1, +∞[.
3. Deuxième méthode.
(i) si x ∈ A, alors x ⩽ 1.
(ii) pour tout y < 1, il existe x ∈ A tel que y < x : pour n tel que 0 < 1
n
< 1 − y alors
y < 1 − n1 < 1 donc x = 1 − n1 ∈ A convient.
Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
1.8 Topologie de R
1.8.1 Intervalles
Définition 4. Une partie A de R est dite intervalle si pour tout x, y de A, tout élément z de
R tel que x ⩽ z ⩽ y appartient A.
1.8.2 Voisinages
Définition 5. Soit a un point de R. On dit qu’une partie V de R est un voisinage de a si V
contient un intervalle ouvert contenant a. On note V(a) l’ensemble de tous les voisinages de a.
14 Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Définition 7. On dit que B ⊂ R est un fermé (ou partie fermée) de R si CRB est un ouvert de
R.
Propriétés élémentaires
Vérifier que si A et B sont des parties de R, on a :
1. Si A ⊂ B alors Å ⊂ B̊.
\ ˚
2. A ∩ B = Å ∩ B̊.
\ ˚
3. A ∪ B ⊃ Å ∪ B̊.
4. Donner un exemple o l’inclusion de 3 ) est stricte.
Définition 9. Soit A une partie de R, on dit qu’un point x ∈ R est extérieur A s’il existe un
voisinage de x dans R ne rencontrant pas A.
L’ensembles points extérieurs A s’appelle l’extérieur de A et on le note Ext(A).
Définition 10. Soit A une partie de R, on dit qu’un point x ∈ R est adhérent A si tout
intervalle centré en x dans R rencontre A.
L’ensembles points adhérents A s’appelle l’adhérence de A et on le note Ā.
Proposition 6. L’adhérence de A est fermé et c’est le plus petit ensemble fermé de R contenant
A. En particulier A est fermé si et seulement si A = Ā.
Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Exemple 10. Montrer que l’adhérence des ensembles de la forme [a, b], [a, b[, ]a, b[ et ]a, b[ est
l’intervalle de la forme [a, b].
Définition 11. Soit A une partie de R, on dit qu’un point x ∈ R est un point frontière de A
si tout voisinage de x dans R rencontre la fois A et son complémentaire.
La frontière de A est l’ensemble des points frontières de A et on le note Fr(A) ou ∂A.
On remarque que :
1. ∂A = Ā ∩ (Å)c = Ā ∩ Āc , et donc la frontière de A est une partie fermée de R.
◦
2. A⊂ A ⊂ Ā.
3. R = Ext(A) ∪ Fr(A) ∪ Å et ces trois ensembles sont deux deux disjoints.
16 Cycle Préparatoire
CHAPITRE 2
LES SUITES RÉELLES
2.1 Définitions
Définition 12. Une suite numérique, dite aussi suite réelle, une application u d’une partie I
de N dans R.
Ainsi, une suite réelle, notée u = (un )n∈I , est une application
u : I ⊂ N −→ R
n −→ un .
On pose u(n) = un et on appelle un terme générale (ou le terme de rang n ) de la suite (un )n .
Remarque 7. 1. On dira qu’une application définie partir d’un certain rang n0 est aussi
une suite.
2. Attention, la notation (un ) désigne une suite, c’est dire un élément de S(R) alors que
un désigne un terme de la suite, c’est dire un ∈ R.
Définition 13. On définit les lois suivantes sur l’ensemble des suites :
- Addition : (un ) + (vn ) = (un + vn )
- Multiplication par un réel : λ (un ) = (λun ).
- Multiplication de deux suites : (un ) · (vn ) = (un vn ) .
√ √ √
Exemple 11. 1. ( n)n≥0 est la suite de termes : 0, 1, 2, 3, . . . − ((−1)n )n≥0 est la suite
qui alterne +1, −1, +1, −1, . . ..
2. (Fn )n≥0 définie par F0 = 1, F1 = 1 et la relation Fn+2 = Fn+1 + Fn pour n ∈ N (suite de
Fibonacci). Les premiers termes sont 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, . . . Chaque terme est la somme
des deux précédents.
3. n12 n≥1 · Les premiers termes sont 1, 14 , 19 , 16
1
, . . ..
17
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Remarque 8. Une suite (un ) est bornée si et seulement s’il existe M ∈ R tel que :
|un | ≤ M, n ∈ N.
n−1
Exemple 12. La suite n n∈N∗
est bornée. La suite (n2 )n∈N est minorée.
Définitions :
Soit (un )n∈N une suite.
1. (un )n∈N est croissante si ∀n ∈ N un+1 ≥ un .
2. (un )n∈N est strictement croissante si ∀n ∈ N un+1 > un .
3. (un )n∈N est décroissante si ∀n ∈ N un+1 ≤ un .
4. (un )n∈N est strictement décroissante si ∀n ∈ N un+1 < un .
5. (un )n∈N est monotone si elle est croissante ou décroissante.
6. (un )n∈N est strictement monotone si elle est strictement croissante ou strictement dé-
croissante.
Remarque 9. Il arrive qu’une propriété ne soit pas vraie pour tous les premiers termes d’une
suite mais seulement partir d’un certain rang.
Par exemple, (un ) est croissante partir d’un certain rang s’il existe un entier n0 tel que pour
tout n ≥ n0 on a un+1 ≥ un .
Exemple 13. 1. La suite n12 est strictement décroissante.
2. La suite (un )n≥1 définie par un = (−1)n /n pour n ≥ 1, n’est ni croissante ni décrois-
sante. Elle est majorée par 1/2 (borne atteinte en n = 2 ), minorée par −1 (borne
atteinte en n = 1 ).
3. 3. La suite n1 n≥1 est une suite strictement décroissante. Elle est majorée par 1 (borne
atteinte pour n = 1 ), elle est minorée par 0 mais cette valeur n’est jamais atteinte.
18 Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Remarque 10. 1. On peut étendre la notion de limite d’une suite R (on dit que (un )
diverge vers +∞ ou −∞) :
Définition 15. Une suite (un )n est convergente si elle admet une limite finie. Elle est diver-
gente sinon (c’est--dire soit la suite tend vers ∞, soit elle n’admet pas de limite).
|l−l′ |
Preuve 4. Supposons que (un ) admet deux limites différentes l et l′ . On pose ε = 4
et
∃N ′ ∈ N tel que ∀n ⩾ N ′ , |un − l′ | ⩽ ε
alors
|l − l′ |
∀n ⩾ max (N, N ′ ) , |l − l′ | = |l − un + un − l′ | ⩽ |l − un | + |un − l′ | ⩽ 2ε =
2
alors
′ |l − l′ |
|l − l | ⩽
2
contradiction, donc l = l′ .
Théorème 7. Toute suite convergente est bornée, autrement dit : soit (un ) une suite réelle, si
∃l ∈ R tel que lim un = l, alors :
n→+∞
Preuve 5. Soit (un ) une suite convergeant vers un réel l de R. Pour ε = 1, il existe un rang
N ∈ N tel que pour tout n ⩾ N, |un − l| ⩽ ε.
On a alors pour tout n > N
Posons alors
M = max (u0 , u1 , . . . , uN , 1 + |l|) .
M existe puisque c’est le maximum d’une partie finie de R. On en déduit que la suite (un ) est
bornée.
Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Théorème 8. Soit une suite (un ) qui converge vers une limite l ∈ R et (k, k ′ ) ∈ R.
1. Si l > 0 alors cette suite est termes strictement positifs partir d’un certain rang.
2. Si k < l alors il existe un rang N1 ∈ N tel que :
∀n ∈ N, n ⩾ N1 ⇒ k < u n .
∀n ∈ N, n ⩾ N2 ⇒ u n < k ′ .
∀n ∈ N, n ⩾ N ⇒ k < un < k ′ .
l+l′
Preuve 7. Supposons l > l′ et introduisons le milieu a = 2
.
Puisque
lim un = l > a
n→+∞
lim vn = l′ < a
n→+∞
il existe un rang N2 partir duquel vn < a. Pour tout n au-del du rang max (N1 ; N2 ) , on a
vn < a < un Ainsi, partir d’un certain rang un > vn , contradiction.
Remarque 11. Mme si l’on a des inégalités strictes dans (H1 ) , on ne peut obtenir que des
inégalités larges après passage la limite.
20 Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Théorème 10. On considère trois suites (un ) , (vn ) et (wn ) telles que :
(H1 ) vn ⩽ un ⩽ wn partir d’un certain rang.
(H2 ) Les suites encadrentes (vn ) et (wn ) convergent vers la mme limite l,
alors la suite (un ) converge vers l.
De mme, si :
(H1 ) vn ⩽ un ( partir d’un certain rang).
(H2 ) lim vn = +∞,
n→+∞
alors lim un = +∞.
n→+∞
De mme, si :
(H1 ) un ⩽ wn ( partir d’un certain rang).
(H2 ) lim wn = −∞,
n→+∞
alors lim un = −∞.
n→+∞
∀n ⩾ N1 , vn ⩽ un ⩽ wn .
donc
∀n > N2 ; l − ε ⩽ vn ⩽ l + ε et ∀n > N3 ; l − ε ⩽ wn ⩽ l + ε.
On pose N = max (N1 , N2 , N3 ) alors pour n ⩾ N, on a
v n ⩽ un ⩽ w n
avec
vn ⩾ l − ε et wn ⩽ l + ε
donc
∀n ⩾ N, l − ε ⩽ un ⩽ l + ε.
Ainsi (un ) converge vers l.
Théorème 11. Soit (un ) une suite convergeant vers l ∈ R et (vn ) une suite convergeant vers
l′ ∈ R. Alors :
1. la suite (|un |) converge vers |l| ;
2. la suite (un + vn ) converge vers l + l′
3. Pour λ ∈ R, la suite (λun ) converge vers λl ;
4. Si la suite (un ) converge vers 0 et la suite (vn ) est bornée alors la suite (un vn ) converge
vers 0.
Cycle Préparatoire
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22 Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
5. Supposons que la suite (un ) converge vers l et que la suite (vn ) converge vers l′ , montrons
que (un vn ) converge vers ll′ ∀n ∈ N, on pose wn = un − l, (wn ) converge vers 0 On a
∀n ∈ IN, un vn = (l + wn ) vn = lvn + wn vn
or (lvn ) converge vers ll′ et (wn vn ) converge vers 0 puisque (wn ) converge vers 0 et (vn )
bornée. donc (un vn ) converge vers ll′ .
6. 6. Sil′ 6= 0, la suite v1n converge vers l1′ .
|l′ |
En effet, puisque (vn ) converge vers l′ 6= 0 alors (|vn |) converge vers |l′ | > 0 or |l′ | > 2
′
alors ∃N ∈ N tel que ∀n ⩾ N, |vn | ⩾ |l2 | or
1 1 |vn − l′ | 2
0⩽ − ′ = ⩽ 2 |vn − l′ |
vn l |vn | |l |
′
|l′ |
comme 2
|vn − l′ | → 0 alors v1n − l1′ → 0.
|l′ |2
Alors la suite v1n converge vers l1′ .
Définition 16. Une suite (un )n∈N est géométrique s’il existe un réel q non nul appelé raison
de la suite tel que pour tout entier naturel n :
un+1 = q × un
Remarque 12. 1. On passe d’un terme de la suite au suivant en multipliant toujours par
le mme nombre q,
2. Pour tout n ∈ N, on a un = u0 × q n .
3. La somme de (n + 1) termes consécutifs d’une suite géométrique :
1 − raison nombre de termes
S = premier terme × .
1 − raison
X
n
n
Sn = 1 + r + . . . + r = ri
i=0
Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Définition 19. On dit qu’une suite (vn ) est une suite extraite d’une suite (un ) s’il existe une
application ϕ de N dans N strictement croissante telle que ∀n ∈ N, vn = uϕ(n) .
Exemple 14. Les suites (u2n ) et (u2n+1 ) sont extraite de la suite (un ).
Exemple 15. 1. Prenons la suite définie par un = (−1)n . L’application ϕ(n) = 2n donne
la sous-suite vn = u2n = (−1)2n = 1 (suite constante).
2. Si un = sin 2πn17
. Elle est périodique de période 17 . L’application ϕ : 17n donne la
sous-suite vn = u17n = sin 2πn = 0
Lemme 1. Si ϕ : N → N est strictement croissante, alors
∀n ∈ N, ϕ(n) ⩾ n
Théorème 13. Toute suite extraite d’une suite convergeant vers une limite l est une suite
convergeant vers l.
Preuve 10. Soit (un) une suite qui converge vers l ∈ R et uϕ(n) une suite extraite de (un ) .
Montrons que uϕ(n) converge vers l. Soit ε > 0, cherchons N ∈ N tel que ∀n ∈ N, ϕ(n) ⩾
N ⇒ uϕ(n) − l ⩽ ε, on
∀n ∈ N, n ⩾ N ⇒ ϕ(n) ⩾ ϕ(N ) ⩾ N ⇒ uϕ(n) − l ⩽ ε
d’o le résultat.
Lemme 2. Soit une suite (un ) . On suppose qu’il existe deux suites extraites (vn ) et (wn ) de
(un ) telles que :
(H1 ) (vn ) converge vers a
(H2 ) (wn ) converge vers b
(H3 ) a 6= b.
Alors la suite (un ) est divergente
Preuve 11. Supposons que (un ) est convergente. Puisque (vn ) est une suite extraite qui
converge vers a alors (un ) converge vers a. De mme, puisque (wn ) est une suite extraite qui
converge vers b alors (un ) converge vers b impossible puisque la limite, lorsqu’elle existe, est
unique.
Donc (un ) diverge.
24 Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Théorème 14. La suite (un ) converge vers l si et seulement si Les deux suites extraites (u2n )
et (u2n+1 ) convergent vers la mme limite l ∈ R.
∃N1 ∈ N, ∀p ∈ N, p ⩾ N1 ⇒ |u2p − l| ⩽ ε
et
∃N2 ∈ N, ∀p ∈ N, p ⩾ N2 ⇒ |u2p+1 − l| ⩽ ε
Notons N = max (2N1 , 2N2 + 1) , ∀n ∈ N tel que n ⩾ N .
1. Si n = 2p ⩾ 2N1 alors p ⩾ N1 donc |un − l| = |u2p − l| ⩽ ε.
2. Si n = 2p + 1 ⩾ 2N2 + 1 alors p ⩾ N2 donc |un − l| = |u2p+1 − l| ⩽ ε.
Ceci montre que (un ) converge également vers l.
Théorème 15. Soit (un ) une suite croissante. On a les deux possibilités suivantes :
1. Si (un ) est majorée, alors (un ) converge vers une limite finie ;
2. Si (un ) n’est pas majorée, alors (un ) diverge vers +∞.
Preuve 13. Considérons une suite (un ) croissante et majorée. Posons l = sup (un )n ∈ R et
montrons que (un ) converge vers l.
On a déj ∀n ∈ N, un ⩽ l car l = sup (un )n donc l majore la suite (un ) . Soit ε > 0. Comme
l = sup (un )n alors l − ε n’est pas majorant de la suite (un ) et donc il existe N ∈ N vérifiant
uN > l − ε. Par croissance de la suite (un ) , on a alors
∀n > N, un ⩾ uN ⩾ l − ε
Théorème 16. Soit (un ) une suite décroissante. On a les deux possibilités suivantes :
1. Si (un ) est minorée, alors (un ) converge vers une limite finie ;
2. Si (un ) n’est pas minorée, alors (un ) diverge vers −∞.
Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
1 1 1
un = 1 + 2
+ 2 + ··· + 2.
2 3 n
Définition 20. Soient (un ) et (vn ) deux suites réelles. On dit qu’elles sont adjacentes si et
seulement si
1. les deux suites sont monotones de sens contraire ;
2. La suite (vn − un ) converge vers 0 .
∀n ∈ N, un ⩽ l ⩽ vn
Xn
1 1 1 1 2
un = 2
= 1 + 2 + 2 + ··· + 2 et v n = un + .
k=1
k 2 3 n n+1
sont adjacentes .
Théorème 18. (Théorème de Bolzano-Weiestrass). De toute suite réelle bornée on peut ex-
traire une suite convergente.
26 Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Preuve 15. La preuve repose sur un procédé de dichotomie. En effet, Comme la suite est
bornée, l’ensemble des valeurs de la suite est contenue dans un intervalle [a, b].
On initialise la construction en posant a0 = a, b0 = b, ϕ(0) = 0 Si on coupe [a, b] en deux
sous-intervalles égaux, au moins un des deux intervalles obtenu contient un pour une infinité
d’indices n.
On note [a1 , b1 ] un tel intervalle, par hypothése il existe ϕ(1) un entier ϕ(1) > ϕ(0) tel que
uϕ(1) ∈ [a1 , b1 ].
Par récurrence, on construit pour tout entier naturel n un intervalle [an , bn ] , de longueur b−a
2n
,
et un entier ϕ(n) > ϕ(n − 1) tel que uϕ(n) ∈ [an , bn ].
Par construction la suite (an )n∈N est croissante et la suite (bn )n∈N est décroissante.
b−a
De plus lim (bn − an ) = lim = 0, donc les suites (an )n∈N et (bn )n∈N sont adjacentes
n→+∞ n→+∞ 2n
et convergent vers une mme limite ℓ.
On peut conclure que lim uϕ(n) = ℓ.
n→+∞
Corollaire 2. Soit un segment [a, b] et une suite (xn ) de points de ce segment. Alors il existe
une suite extraite de la suite (xn ) qui converge vers un point l ∈ [a, b].
Définition 21. La suite (un )n∈N est dite suite de cauchy si elle vérifie :
Remarque 13. Il est facile de vérifier que (un )n∈N est de cauchy si
Théorème 19. Une suite réelle est convergente dans R est une suite de Cauchy dans R.
Preuve 16. Si (un ) est une suite réelle convergente vers l dans R, alors
ε
lim un = l ⇔ ∀ε > 0, ∃N > 0, ∀n > N, |un − l| <
n→+∞ 2
Donc
ε ε
∀ε > 0, ∃N > 0, ∀n ≥ N, ∀m ≥ N : |um − un | ≤ |un − l| + |um − l| < + =ε
2 2
La réciproque du théorème précédent est vraie.
Xn
1
Exemple 18. La suite (un ) définie par : un = est de cauchy et donc elle est convergente.
k=2
k2
Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
si la suite (vn ) ne s’annule pas, c’est équivalent dire que la suite (un /vn ) est bornée.
Définition 23. On dit que deux suites (un ) et (vn ) sont équivalentes lorsque
un − vn = o (vn )
Théorème 21. Soient quatre suites (un ) , (an ) et (vn ) , (bn ) vérifiant un ∼ an et vn ∼ bn alors :
1. un vn ∼ an bn
2. un
vn
∼ an
bn
( si vn et bn ne s’annulent pas)
3. ∀α ∈ R, uαn ∼ aαn (pour des suites termes positifs).
Théorème 23. (Comparaison logarithmique). Si (un ) et (vn ) sont deux suites termes stric-
tement positifs et si, partir d’un certain rang, uun+1
n
⩽ vn+1
vn
alors un = O (vn ).
Preuve 17. Démonstration. Soit un rang n0 ∈ R, supposons que ∀n ⩾ n0 , uun+1 ⩽ vn+1 alors la
n vn
un u0
suite vn est décroissante, donc majorée par v0 et minorée par 0 . cette suite est alors bornée
d’où un = O (vn ). En particulier, si (un ) est termes strictement positifs et s’il existe k ∈ R∗+
28 Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Théorème 24. (Comparaison des suites usuelles). Si α > 0, β > 0, a > 1 alors
Théorème 25. (Equivalents usuels). Soit un une suite telle que lim un = 0, alors
n→+∞
1. sin un ∼ un
2. tan un ∼ un
3. ln (1 + un ) ∼ un
u2n
4. (1 − cos un ) ∼ 2
5. (exp (un ) − 1) ∼ un 6. ((1 + un )α − 1) ∼ αun (α ∈ R∗ )
Proposition 7. Si f est une fonction continue et la suite récurrente (un ) converge vers l, alors
l est une solution de l’équation :
f (l) = l.
Si on arrive montrer que la limite existe, cette proposition affirme qu’elle est chercher parmi
les solutions de l’équation f (l) = l.
Définition 24. Soit J ⊂ R un intervalle de R. On dit que J est stable par f si et seulement
si f (J) ⊂ J.
Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Théorème 27. Lorsque f est croissante sur un intervalle stable J et u0 ∈ J, alors (un ) est
monotone :
1. Si u0 ⩽ f (u0 ) , alors (un ) est croissante
2. Si f (u0 ) ⩽ u0 , alors (un ) est décroissante
Preuve 18. La preuve est facile par récurrence. En effet, si u1 ⩾ u0 , alors comme f est
croissante on a u2 = f (u1 ) ⩾ f (u0 ) = u1 . Partant de u2 ⩾ u1 on en déduit u3 ⩾ u2 , . . ..
Pour la convergence, on a le résultat suivant :
Proposition 8. Si f : [a, b] → [a, b] une fonction continue et croissante, alors quelque soit
u0 ∈ [a, b], la suite récurrente (un ) est monotone et converge vers l ∈ [a, b] vérifiant f (l) = l.
Notons que f est définie de l’intervalle [a, b] dans lui-mme. Dans la pratique, pour appliquer
cette proposition, il faut commencer par choisir [a, b] et vérifier que f ([a, b]) ⊂ [a, b].
Exemple 19. Soit un la suite définie par :
u0 = 1 et ∀n ∈ N, un+1 = f (un )
√
avec f (x) = 1 + x ∀x ∈ [−1, 3].
Etudier la suite (un )n∈N .
et que la fonction g = f of est croissante, on se ramène alors au cas précédent. Les suites (vn )
et (wn ) sont monotones de sens contraire.
30 Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Si ces deux suites u2n) ) et (u2n+1 ) convergent vers la mme limite l = l′ , alors la suite (un )
converge vers cette mme limite l. sinon, la suite (un ) diverge.
o α et β sont deux réels fixés. L’exemple le plus simple est la suite de Fibonacci :
un+2 = un+1 + un .
Nous notons E l’ensemble des suites de réels qui vérifient (E). Dire que (E) est linéaire revient
dire que E est un espace vectoriel.
Proposition 10. L’ensemble E des suites de réels vérifiant (E) est un espace vectoriel de
dimension 2 .
Pour trouver une expression explicite aux solutions de (E), nous allons trouver une base de
E. Nous commens par écarter le cas o α = β = 0 : dans ce cas, les suites solutions de (E) sont
nulles partir du rang 2. Nous supposons désormais que α et β ne sont pas tous les deux nuls.
Cherchons quelles suites géométriques vérifient (E). Supposons que (rn ) vérifie (E). Alors,
C’est vrai si r est nul, ou bien s’il est solution de l’équation du second degré suivante, qu’on
appelle l’équation caractéristique associée.
r2 = αr + β.
3. deux racines complexes conjuguées ρeiθ et ρe−iθ , alors ((ρn cos(nθ)) , (ρn sin(nθ))) est
une base de E :
E = (λρn cos(nθ) + µρn sin(nθ)) , (λ, µ) ∈ R2
Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Pour la démonstration : Puisque l’espace vectoriel E est de dimension 2, il suffit dans chacun
des trois cas de montrer que les deux suites proposées vérifient (E) et forment une famille libre.
Les nombres de Fibonacci sont définis par (E), avec u0 = 1 et u1 = 1. Pour calculer les
coordonnées λ et µ de cette suite, il faut résoudre le système
λ+µ=1
λϕ − µ/ϕ = 1
32 Cycle Préparatoire
CHAPITRE 3
FONCTIONS D’UNE VARIABLE RÉELLE
3.1 Définitions
3.1.1 Notion de fonction
Définition 25. On appelle fonction réelle d’une variable réelle, toute application f définie sur
une partie D de R valeur dans R.
L’ensemble D est appelé domaine de définition de f et est noté Df .
On a alors
Df = {x ∈ R/f (x) existe }
33
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
5. Minimum, maximum de deux fonctions : si (f, g) ∈ F (I, R)2 , on définit les deux appli-
cations (sup(f, g), inf(f, g)) ∈ F (I, R)2 par :
Remarque 14.
∀(f, g) ∈ F (I, R)2 , sup(f, g)(x) = max{f (x), g(x)} = f (x)+g(x)+|f
2
(x)−g(x)|
34 Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Définition 30. Soit A ⊂ R une partie de R et x ∈ R. On dit que le point x est adhérent la
partie A si et seulement si
Remarque 15. Lorsque A est un intervalle, les points adhérents A sont les éléments de A et
les extrémités de l’intervalle.
Définition 32. On dit que M = f (a) est un extremum local de f si et seulement si il existe
un voisinage V de a tel que la restriction de f ce voisinage présente en a un extremum.
Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
R −→ R
-La fonction valeur absolue n’est ni croissante, ni décroissante. Par contre, la
x 7−→ |x|
[0, +∞[−→ R
fonction est strictement croissante.
x 7−→ |x|
Définition 34. Soit un intervalle I symetrique par rapport 0. On dit que f est paire si et
seulement si
∀x ∈ I, f (−x) = f (x)
et que f est impaire si et seulement si
∀x ∈ I, f (−x) = −f (x)
∃T > 0, ∀x ∈ I, f (x + T ) = f (x)
Exemple 25. Les fonctions sin et cos sont périodiques de période 2π car ∀x ∈ R, sin(x + 2π) =
sin(x) et cos(x + 2π) = cos(x)
Définition 36. Soit une fonction f ∈ F (I, R), un point a ∈ I¯ (éventuellement infini), et
l ∈ R. On dit que f (x) −→x→a l si et seulement si :
∀W ∈ Vl , ∃V ∈ Va tel que f (I ∩ V ) ⊂ W
Lorsque a ∈ R est fini, et la limite l ∈ R est finie, cette définition se traduit par :
Lorsqu’un tel l existe, on dit que l est la limite de f en a et l’on note alors :
l = lim f (x)
x→a
36 Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
ε
ℓ
ε
a
x
ηε
le quantificateur ∀x ∈ I n’est l que pourêtre sr que l’on puisse parler de f (x). Il est
souvent omis et l’existence de la limite s’écrit alors juste :
— N’oubliez pas que l’ordre des quantificateurs est important, on ne peut pas échanger le
∀ε avec le ∃ηε : le ηε dépend en général du ε. Pour marquer cette dépendance on peut
écrire : ∀ε > 0 ∃ηε (ε) > 0 . . .
√ √
Exemple 26. — lim x= x0 pour tout x0 ≥ 0,
x→x0
— la fonction partie entière E n’a pas de limite aux points x0 ∈ Z.
√
x
√
x0
0 1 x0 x
Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
E(x)
0 1 x0 ∈ Z x
Soit f une fonction définie sur un ensemble de la forme ]a, x0 [∪]x0 , b[.
Définition 37. — On dit que f a pour limite +∞ en x0 si
x0 x
x0 − ηε
x0 + ηε
38 Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
On définirait de la mme manière la limite en −∞ pour des fonctions définies sur les inter-
valles du type ] − ∞, a[.
Proposition 11. Une fonction f admet une limite l en x0 si et seulement si elle admet l
comme limite gauche et droite en x0 , i.e.,
Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
3.2.4 Propriétés
Proposition 12. Si une fonction admet une limite, alors cette limite est unique.
On ne donne pas la démonstration de cette proposition, qui est très similaire celle de
l’unicité de la limite pour les suites (un raisonnement par l’absurde).
Soient deux fonctions f et g. On suppose que x0 est un réel, ou que x0 = ±∞.
Remarque 17. Il y a des situations o l’on ne peut rien dire sur les limites. Par exemple si
lim f = +∞ et lim g = −∞ alors on ne peut priori rien dire sur la limite de f + g (cela
x0 x0
dépend vraiment de f et de g). On raccourci cela en +∞ − ∞ est une forme indéterminée.
∞ 0 ∞
Voici une liste de formes indéterminées : +∞ − ∞ ; 0 × ∞ ; ; ; 1 ; ∞0 .
∞ 0
c’est--dire si f admet une limite en x0 , cette limite vaut alors nécessairement f (x0 ).
— On dit que f est continue sur I si f est continue en tout point de I.
40 Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
ε
f (x0 )
ε
x0
x
ηε
√
Exemple 30. La fonction f définie par x est continue en a (a ∈ R∗+ ).
Proposition 15. Si f est continue en a, alors f est bornée au voisinage de a.
La réciproque est fausse, comme le montre l’exemple suivant : f définie sur [0, 1] par
(
0 si x 6= 1
f (x) =
1 si x = 1
3.3.2 Propriétés
La continuité assure par exemple que si la fonction n’est pas nulle en un point (qui est
une propriété ponctuelle) alors elle n’est pas nulle autour de ce point (propriété locale). Voici
l’énoncé :
Lemme 3. Soit f : I → R une fonction définie sur un intervalle I et x0 un point de I. Si f
est continue en x0 et si f (x0 ) 6= 0, alors il existe ηε > 0 tel que
∀x ∈]x0 − ηε , x0 + ηε [ f (x) 6= 0
f (x0 )
x0 − ηε x0 x0 + ηε
Preuve 19. Supposons par exemple que f (x0 ) > 0, le cas f (x0 ) < 0 se montrerait de la mme
manière. Écrivons ainsi la définition de la continuité de f en x0 :
Il suffit donc de choisir ε tel que 0 < ε < f (x0 ). Il existe alors bien un intervalle J =
I∩ ]x0 − ηε , x0 + ηε [ tel que pour tout x dans J, on a f (x) > 0.
La continuité se comporte bien avec les opérations élémentaires. Les propositions suivantes
sont des conséquences immédiates des propositions analogues sur les limites.
Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
x0 x
Exemple 32. Considérons la fonction f définie sur R∗ par f (x) = x sin x1 .
Voyons si f admet un prolongement par continuité en 0 ?
Comme pour tout x ∈ R∗ on a |f (x)| ≤ |x|, on en déduit que f tend vers 0 en 0. Elle est
donc prolongeable par continuité en 0 et son prolongement est la fonction f˜ définie sur R tout
entier par : (
x sin 1
si x 6= 0
f˜(x) = x
0 si x = 0.
Exemple 33. Certaines fonctions n’admettent pas de limite en a, donc ne peuventêtre prolon-
ger en a.
Par exemple, la fonction f (x) = |x|
x
définie sur R∗ n’admet pas de limite en 0 .
42 Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Remarque 18. On retiendra surtout l’implication : si f est continue sur I et si (un ) est une
suite convergente de limite ℓ, alors (f (un )) converge vers f (ℓ). On l’utilisera intensivement
pour l’étude des suites récurrentes un+1 = f (un ) : si f est continue et un → ℓ, alors f (ℓ) = ℓ.
Une illustration du théorème des valeurs intermédiaires , le réel c n’est pas nécessairement
unique. De plus si la fonction n’est pas continue, le théorème n’est plus vrai .
f (b)
f (a)
a c1 c2 c3 b x
Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
y
f (b)
f (a)
a b x
f (b) > 0
a c
b x
f (a) < 0
Exemple 34. Tout polynme de degré impair possède au moins une racine réelle.
y
x 7→ P (x)
En effet, un tel polynme s’écrit P (x) = an xn +· · ·+a1 x+a0 avec n un entier impair. On peut
supposer que le coefficient an est strictement positif. Alors on a lim P = −∞ et lim P = +∞.
−∞ +∞
En particulier, il existe deux réels a et b tels que f (a) < 0 et f (b) > 0 et on conclut grce au
corollaire précédent.
44 Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Corollaire 3. Soit f : I → R une fonction continue sur un intervalle I. Alors f (I) est un
intervalle.
Attention ! Il serait faux de croire que l’image par une fonction f de l’intervalle [a, b] soit
l’intervalle [f (a), f (b)] (voir la figure ci-dessous).
y
f (b)
f ([a, b])
f (a)
a b x
Preuve 20. Soient y1 , y2 ∈ f (I), y1 ≤ y2 . Montrons que si y ∈ [y1 , y2 ], alors y ∈ f (I). Par
hypothèse, il existe x1 , x2 ∈ I tels que y1 = f (x1 ), y2 = f (x2 ) et donc y est compris entre f (x1 )
et f (x2 ). D’après le théorème des valeurs intermédiaires, comme f est continue, il existe donc
x ∈ I tel que y = f (x), et ainsi y ∈ f (I).
Remarque 19. — Il est immédiat que l’uniforme continuité de f sur I entrane sa conti-
nuité en tout point de I.
— La réciproque n’est pas toujours vraie, mais nous avons le théorème suivant.
Exemple 35. La fonction f : x −→ x2 n’est pas uniformément continue sur R.
Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Le nombre k n’est pas unique car si∀(x, y) ∈ I2 , |f(x) − f(y)| ⩽ k|x − y|) alors par exemple,
∀(x, y) ∈ I2 , |f(x) − f(y)| ⩽ (k + 1)|x − y|.
Un résultat immédiat est
n o
Théorème 32. f est lipschitzienne sur I ⇔ Sup f (x)−f x−y
(y)
, (x, y) ∈ 1 2
, x 6
= y < +∞.
∀y ∈ F, ∃!x ∈ E, y = f (x).
Exemple 38. La fonction x 7→ ex est une bijection de R sur R∗+ , sa fonction réciproque est
f −1 (x) = Log(x).
f (x) −→x→a l
∗ −1
tout x∈ R+
, x ⩽ x ⩽ x.
sin x 1
Exemple 39.
Pour
−1 1 sin x
Or, lim = lim = 0 donc : lim =0.
x→+∞ x x→+∞ x x→+∞ x
Théorème 36. f = o(g) (la fonction f est négligeable devant la fonction g au voisinage du
point a ) si et seulement si
f (x)
−→x→a 0
g(x)
Définition 46. On dit que les fonctions f et g sont équivalentes au voisinage du point a lorsque
f − g = o(g), cela revient dire que :
f (x)
−→x→a 1
g(x)
Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
- en + ∞ : (ln(x))γ = o(xα )
- en 0 : | ln(x)|γ = o x1α
y
arccos x π
y +1
π
x 2
−π − π2 0 π
2
π
x
−1 cos x −1 0 1
On a donc, pardéfinition de la bijection réciproque :
cos arccos(x) = x ∀x ∈ [−1, 1]
arccos cos(x) = x ∀x ∈ [0, π]
48 Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Autrement dit :
−1
arccos′ (x) = √ ∀x ∈] − 1, 1[
1 − x2
3.10.2 Arcsinus
La restriction
sin| : [− π2 , + π2 ] → [−1, 1]
arcsin : [−1, 1] → [− π2 , + π2 ]
y
π
2 arcsin x
y +1 sin x x
−1 0 1
x
−π − π2 0 π
2
π
− π2
−1
sin arcsin(x) = x ∀x ∈ [−1, 1]
arcsin sin(x) = x ∀x ∈ [− π2 , + π2 ]
Si x ∈ [− π2 , + π2 ] : sin(x) = y ⇐⇒ x = arcsin y.
1
arcsin′ (x) = √ ∀x ∈] − 1, 1[.
1 − x2
3.10.3 Arctangente
La restriction
tan| :] − π2 , + π2 [→ R
arctan : R →] − π2 , + π2 [
Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
y tan x
−π π x
− π2 π
2
3π
2
y
π
2
arctan x
0 x
− π2
tan arctan(x) = x ∀x ∈ R
arctan tan(x) = x ∀x ∈] − π2 , + π2 [
Si x ∈] − π2 , + π2 [: tan(x) = y ⇐⇒ x = arctan y.
1
arctan′ (x) = ∀x ∈ R.
1 + x2
50 Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
y
chx
shx
y
1 Argshx
Argchx
1
0 1 x
0 1 x
Proposition 22. .
1. ch2 x − sh2 x = 1
2. ch′ x = shx, sh′ x = chx
3. Argsh : R → R est strictement croissante et continue.
4. Argsh est dérivable et Argsh′ x = √x12 +1 .
√
5. Argshx = ln x + x2 + 1
Démonstration.
1. ch2 x − sh2 x = 14 (ex + e−x )2 − (ex − e−x )2 = 14 (e2x + 2 + e−2x ) − (e2x − 2 + e−2x ) = 1.
−x −x
= e −e
d d e +ex x
2. dx (chx) = dx 2 2
= shx. Idem pour la dérivée de shx.
3. Car c’est la réciproque de sh.
4. Comme la fonction x 7→ sh′ x ne s’annule pas sur R alors la fonction Argsh est dérivable
sur R. On calcule la dérivée par dérivation de l’égalité sh(Argshx) = x :
1 1 1
Argsh′ x = =p =√
ch(Argshx) 2
sh (Argshx) + 1 2
x +1
√
5. Notons f (x) = ln x + x2 + 1 alors
′
1 + √xx2 +1 1
f (x) = √ =√ = Argsh′ x
x + x2 + 1 x2 + 1
Comme de plus f (0) = ln(1) = 0 et Argsh0 = 0 (car sh0 = 0), on en déduit que pour
tout x ∈ R, f (x) = Argshx.
Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
y
1 thx −1 0 1 x
0 x
−1
ch2 x − sh2 x = 1
tanha + tanhb
tanh(a + b) =
1 + tanha · tanhb
ch′ x = shx
sh′ x = chx
1
tanh′ x = 1 − tanh2 x =
ch2 x
1
Argch′ x = √ (x > 1)
x2 −1
1
Argsh′ x = √
x2 + 1
1
Argth′ x = (|x| < 1)
1 − x2
52 Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
√
Argchx = ln x + x2 − 1 (x ≥ 1)
√
Argshx = ln x + x2 + 1 (x ∈ R)
1 1+x
Argthx = ln (−1 < x < 1)
2 1−x
Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
54 Cycle Préparatoire
CHAPITRE 4
DÉRIVATION
Théorème 39. La fonction f est dérivable au point x0 si et seulement si il existe une fonction
ε : I → R telle que ε →x→x0 0 et un réel c ∈ R tels que ∀x ∈ I,
On a alors c = f ′ (x0 )
55
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Définition 48. On dit qu’une fonction est dérivable sur un intervalle I si et seulemnt si elle
est dérivable en tout point x0 ∈ I. On définit alors la fonction dérivée :
′ I→ R
f :
x 7→ f ′ (x).
v ′ (x0 )
(1/v)′ (x0 ) = −
v 2 (x0 )
56 Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
(H2) la fonction g est dérivable sur l’intervalle J ; alors la fonction gof est dérivable sur
l’intervalle I avec
(gof )′ = [g ′ of ] f ′
On en déduit que si :
(H1) f : I 7→ R est strictement monotone sur l’intervalle I ;
(H2) f est dérivable sur l’intervalle I ;
(H3) ∀x ∈ I, f ′ (x) 6= 0
alors la fonction f −1 est dérivable sur l’intervalle f (I) avec
′ 1
f −1 =
f ′ of −1
Donnons titre d’exemple les dérivées des fonctions hyperboliques et trigonométriques in-
verses.
Pour la dérivée de la fonction arccos :
−1
arccos′ (x) = √ ∀x ∈] − 1, 1[
1 − x2
Démonstration. On démarre de l’égalité cos(arccos x) = x que l’on dérive :
cos(arccos x) = x
=⇒ − arccos′ (x) × sin(arccos x) = 1
−1
=⇒ arccos′ (x) =
sin(arccos x)
−1
=⇒ arccos′ (x) = p (∗)
1 − cos2 (arccos x)
−1
=⇒ arccos′ (x) = √
1 − x2
Le point crucial (∗) se justifie ainsi : on démarre de l’égalité cos2 y + sin2 y = 1, en substituant
y = arccos x on obtient cos2 (arccos
√ x) + sin2 (arccos x) = 1 donc x2 + sin2 (arccos x) = 1. On
en déduit : sin(arccos x) = + 1 − x2 (avec le signe + car arccos x ∈ [0, π], et donc on a
sin(arccos x) ⩾ 0).
On a également :
arcsin′ (x) = √1−x
1
2 ∀x ∈] − 1, 1[
′ 1
arctan (x) = 1+x2 ∀x ∈ R
Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Proposition 23. Les fonctions argsinh, argcosh et argth sont dérivables sur leur domaine de
définition.
1. ∀x ∈ R arg sinh′ (x) = √x12 +1
h
2. ∀x ∈]1, +∞ , argcosh′ (x) = √x12 −1 ,
3. ∀x ∈] − 1, 1 , argth′ (x) = 1−x 1
2
Or √
lim 1 − h2 + 1 = 2
h→0
donc √
f (h) − f (0) 1 − h2 − 1
lim = =0
h→0 h h
La fonction f est alors dérivable en 0 et f ′ (0) = 0.
58 Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Théorème 43. C n (I) est un stable par somme. Soient (f, g) ∈ C n (I) et (λ, µ) ∈ R2 , alors
(λf + µg) ∈ C n (I).
Théorème 44. Soient deux fonctions f, g de classe C n sur l’intervalle I. Alors la fonction
(f g) est aussi de classe C n sur l’intervalle I et on la formule de leibniz qui exprime la dérivée
neme du produit :
Xn
(n)
(f g) = Cnk f (n−k) g (k)
k=0
Théorème 45. La composée de fonctions C n est C n . Sif ∈ C n (I, J) et g ∈ C n (J, R), alors
gof ∈ C n (I, R).
Il n’y a pas de formule simple qui donne (gof )(n) .
Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
f (a) = f (b)
a c b
Interprétation géométrique : il existe au moins un point du graphe de f o la tangente est
horizontale.
A
B
a c b
Interprétation géométrique : il existe au moins un point du graphe de f o la tangente est
parallèle la droite (AB) o A = (a, f (a)) et B = (b, f (b)).
Corollaire 5. Soit f : [a, b] → R une fonction continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[.
1. ∀x ∈]a, b[ f ′ (x) ≥ 0 ⇐⇒ f est croissante ;
2. ∀x ∈]a, b[ f ′ (x) ≤ 0 ⇐⇒ f est décroissante ;
′
3. ∀x ∈]a, b[ f (x) = 0 ⇐⇒ f est constante ;
4. ∀x ∈]a, b[ f ′ (x) > 0 =⇒ f est strictement croissante ;
5. ∀x ∈]a, b[ f ′ (x) < 0 =⇒ f est strictement décroissante.
Remarque 20. La réciproque au point (4) (et aussi au (5)) est fausse. Par exemple la fonction
x 7→ x3 est strictement croissante et pourtant sa dérivée s’annule en 0.
60 Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
Remarque 21. .
— La règle de l’Hospital permet de lever (parfois) des formes indéterminées du type 00 ou
∞
∞
dans le cas o f et g tendent toutes les deux vers 0 en x0 , ou vers ±∞, et si le rapport
′
admet une limite finie ou égale ±∞ en x0 .
f (x)
g ′ (x)
— La réciproque du thèoréme précédent est fausse.
′ ′
— Dans le cas o f et g vérifient les mmes conditions que f et g ci-dessus, on recommence
nouveau le procédé.
Exemple 40. .
xn − 1
1. lim
x→1 x − 1
x2
2. lim x
x→+∞ e
Remarque 22. 1. On dit qu’une fonction f définie sur un intervalle I est concave lorsque :
2. Les fonction qui sont la fois convexes et concaves sont les fonctions affines.
Définition 52. On dit qu’une fonction f : I 7→ R est strictement convexe lorsque ∀(x, y) ∈
I 2 , x 6= y
∀λ ∈ [0, 1], f (λx + (1 − λ)y) < λf (x) + (1 − λ)f (y)
Cycle Préparatoire
Analyse 1 Prof.Said TAARABTI
(f convexe ) ⇔ (f ′ croissante )
(f convexe ) ⇔ (f ” ⩾ 0 sur I)
Théorème 51. Le graphe d’une fonction convexe est situé au dessus de toutes ses tangentes :
Soit une fontion f : I 7→ R convexe et dérivable.
62 Cycle Préparatoire