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CH12 - Controle Des Comptes

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Lycée Abdellah Guennoun - Khémisset 1ère BTS – Comptabilité et Gestion/2021-2022

Chapitre 12 Le contrôle des comptes

Les techniques de contrôle sont nombreuses aux différents stades des traitements comptables depuis la
codification-saisie des opérations jusqu’à l’établissement de balances et autres documents de synthèse. Il s’agit
d’un contrôle de cohérence et de vraisemblance, le contrôle de la partie double, le contrôle d’équilibre , le
rapprochement des comptes el l’occurrence le compte banque et caisse, le lettrage des opérations dans les
comptes….

I. Notions de base
Contrôler un compte, c'est effectuer un certain nombre de vérifications et contrôles sur les comptes. De tel contrôle
se fera, généralement, à l'écran ou à partir d'une balance et d'un grand livre. Le contrôle des comptes consiste donc
à vérifier la tenue des comptes pour s’assurer de la validité et de la fiabilité des travaux comptables réalisés avant
l’établissement des documents de synthèse. Contrôler un compte s'effectue essentiellement suivant diverses
manières qui se complètent :
 Justifier les soldes des différents comptes : On justifie d'abord le solde d'un compte en vérifiant sa logique de
ce solde. Ainsi, le solde du compte de caisse devrait toujours être débiteur ; vérifier la totalisation des
composantes du solde ; Apprécier les composantes du solde (éléments, dates, échéances...)
 Rapprocher les soldes avec des pièces justificatives : Ce rapprochement avec des pièces externes ou internes,
se fera dans le but de vérifier la concordance. L’exemple le plus illustratif est le rapprochement bancaire qui
permet de vérifier que les deux comptes, celui de la banque (pièce externe) et celui de l'entreprise
correspondante.
 Vérifier un certain nombre de critères dont la réalisation conditionne la régularité, la sincérité et l'image fidèle
des comptes : Par exemple, vérifier des assertions telles que l'exhaustivité (présence des 12 mois de loyers), la
réalité (l'existence des espèces sonnantes et trébuchantes dans la caisse) ou encore la classification (les
opérations ont été comptabilisées dans les bons comptes).

II. Le rapprochement des comptes de trésorerie : Le compte "BANQUES" :


A la date d'inventaire, le solde du compte banque dans les livres comptables de l'entreprise ne correspond jamais
au solde du compte "Entreprise" à la banque car :
– Certaines opérations ont pu être omises ou mal enregistrées chez l'entreprise ou à la banque ;
– D'autres opérations n'ont pas été passées par faute de documents de base ou d'informations.

Exemple : Les chèques émis par une entreprise ont été enregistrés sur le compte banque dans ses livres, mais si
les bénéficiaires ne les ont pas remis à l'encaissement, ils n'apparaissent pas sur le relevé envoyé par la banque.

Les banques envoient régulièrement à leurs clients un relevé des opérations qu'ils ont effectuées au cours de la
période (semaine, quinzaine, mois). Ce document décrit la situation de l'entreprise à la banque. Autrement dit, ce
document est un extrait de la comptabilité de la banque. A la banque, l'entreprise est un fournisseur ; c'est
pourquoi, sur le relevé, le principe de fonctionnement est inversé par rapport au compte banque dans la
comptabilité de l'entreprise. La régularisation du compte banque consiste donc à rapprocher les deux comptes à
l'aide d'un tableau appelé L'état de rapprochement.

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1. Principe de l'état de rapprochement :


Le rapprochement des comptes réciproques consiste à :
 Comparer le solde du relevé bancaire et celui du compte « banque » ;
 Pointer les opérations qui figurent pour le même montant dans les deux comptes ;
 Inscrire dans chacun des deux comptes, les opérations qui le concernent, mais qui n'y sont pas encore
enregistrées, alors qu'elles sont déjà inscrites dans l'autre compte (seules les opérations non pointées
figurent sur l'état de rapprochement) ;
 Calculer les soldes après rapprochement des deux comptes. Ces soldes doivent être égaux (même montant)
mais opposés (si l'un est créditeur l'autre doit être débiteur) ;
 Enregistrer dans la comptabilité de l'entreprise les écritures correspondant aux inscriptions nouvelles du
compte " Banque".

Exemple :

Le 31/03/2021, le compte BMCE présente dans les livres de la société « ABC » un solde débiteur de 14 456,15 DH
et le relevé du compte de l’entreprise envoyé par BMCE à la même date, fait apparaitre un solde créditeur de
13 652,30.
Le pointage des deux comptes dégage :

 Des opérations sur le compte tenu par BMCE, n’ont pas encore été enregistrées dans nos livres

- Agios de 81,34 sur remise à l’escompte du 28/03.


- Service bancaires du 4ème trimestre : 132,00
- Virement à notre ordre du client « ALI » : 574
- Domiciliation réglée le 31/03 par la BMCE : 2667,41.
- Coupons d’obligation encaissés par la BMCE pour notre compte 246

 Des opérations enregistrées dans nos livres, ne le sont pas encore par la banque.
- Chèque à l’ordre du fournisseur « JALIL » : 258,90
- Chèque à l’ordre du fournisseur « Khalid » : 998,00

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Travail à faire :

1) Etablir l’état de rapprochement bancaire.


2) Passer les écritures nécessaires dans la comptabilité de l’entreprise « ABC »

Solution :

Compte banque dans nos livres Compte client tenu par la banque
SD : 14456,15 81,34 258,9 SC : 13 652,3
574 132 998
246 2667,41 1256,9
SC : 12395
2880,75 = 13 652,3 = 13 652,3
SD : 12395,4
= 15 276,15 = 15 276,15

On constate qu’après rapprochement, le solde débiteur du compte BMCE dans l’entreprise et le même que le solde
créditeur du compte de l’entreprise tenu par la banque.
2. Comptabilisation
 Opérations de débit : (Avis de débit).
6311 Int des emp et dettes 81,34
6147 Service bancaire 132
4415 Fournisseurs effets à payer 2667,41
5141 Banque 2880,75
Sorties de banque non enregistrés

 Opérations de crédit : (Avis de crédit).


5141 Banque 820
3421 Client 574
7384 Revenus des TVP 246
Entrées en banque non enregistrés par l’E/se

III. La régularisation du compte "CAISSE" :


Le pointage du compte " Caisse" à l'inventaire est identique à celui qui est opéré chaque jour : le caissier vérifie que
le montant des espèces en caisse (c'est-à-dire ce qui existe réellement en caisse) est bien égal au solde débiteur du
compte "Caisse".

1. Principe et comptabilisation :
En pratique, un "bordereau des espèces en caisse est établi, indiquant les quantités et les catégories des billets et
des espèces en caisse. A l'inventaire, plusieurs situations sont possibles :

 Le solde débiteur du compte "Caisse" coïncide avec le montant total du "bordereau des espèces en caisse".
Dans ce cas, aucune écriture de régularisation ne doit pas être passée.

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 Le solde débiteur du compte "Caisse" est supérieur au montant total du "bordereau des espèces en caisse"
(cas de perte, de vol, de billets falsifiés...). La régularisation de cette situation passe par le :
– Débit du compte : 6587 "Autres charges non courantes de l'exercice ;
– Crédit du compte : 5161" Caisse".

 Le solde débiteur du compte "Caisse" est inférieur au montant total du "bordereau des espèces en caisse".
Dans ce cas, on :
– Débite le compte : 5161 "Caisse".
– Crédite le compte :7587"Autres produits non courants de l'exercice".

Remarque : Le compte 6587"Autres charges non courantes de l'exercice" (qui représente un déficit de caisse) et le
compte 7587"Autres produits non courants de l'exercice" (qui représente un excédent de caisse), ne sont pas
prévus par le Plan Comptable Général des Entreprises.

2. Exemple
Au 31/12/2021, le solde comptable du compte "Caisse" chez l'entreprise MEGA est 23 000Dhs, alors que l'inventaire
a dégagé un solde de 22 500 Dhs.

IV. Lettrage des comptes en comptabilité :


Les comptes de tiers enregistrent les sommes que l’entreprise doit payer ou encaisser, mais dans ces comptes sont
également enregistrés les avoirs, les éventuelles régularisations et les règlements. Les écritures sont parfois si
nombreuses que leur lecture peut en devenir difficile. Aussi, afin d’améliorer la lisibilité d’un compte et faciliter la
justification de son solde, il semble opportun de les lettrer. Ainsi, on fait correspondre les dettes ou les créances
avec leur règlement.

Principe du lettrage des comptes

Le lettrage comptable est une méthode utilisée en comptabilité afin de faire le lien entre une facture et son
règlement. Cette procédure est généralement utilisée pour les comptes clients et les fournisseurs. Les créances
détenues sur les clients et les dettes vis à vis des fournisseurs sont enregistrées dans des comptes individuels. Le
contrôle va consister à rapprocher :

 Le montant des créances-clients avec le montant des encaissements reçus


 Le montant des dettes-fournisseurs avec celui des paiements effectués.

Ce contrôle peut se faire par pointage des montants au débit puis au crédit des comptes ou par l’affectation d’une
lettre pour les montants à rapprocher. Ce contrôle mettra en évidence les anomalies et sera suivi des corrections
comptables nécessaires.

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Les anomalies les plus fréquentes sont les suivantes :

 Facture de vente ou d’achat impayée (omission, facture égarée, …),


 Erreur d’imputation dans les comptes de tiers (erreur de nom),
 Erreur de montants lors de la saisie au clavier,
 Double enregistrement d’une opération,
 Opération non justifiée par un document commercial ou une pièce comptable, …

Le lettrage des comptes peut être effectué manuellement ou automatiquement soit sur les montants soit sur les
références des documents de base (n° de facture).

Les logiciels comptables présentent tous la fonctionnalité « lettrage des comptes ».

V.Correction des erreurs


Les techniques de correction des erreurs dépendent des types de correction à effectuer. Erreur de compte ou erreur
de montant.

 Erreur de compte

Le comptable peut commettre une erreur dans le choix d’un compte lors de l’enregistrement d’une écriture (erreur
sur le nom d’un tiers le plus souvent). Deux techniques permettent de corriger ce genre d'erreur : la correction par
contre-passation et la correction par virement.

 La correction par contre-passation : Cette technique consiste à : annuler l’écriture erronée et enregistrer
l’écriture correcte.
 La correction par virement : La technique consiste à transférer le montant erroné d’un compte dans un autre
compte en utilisant le journal des Opérations Diverses.

 Erreur de montant

Le comptable peut faire une erreur de montant lors de l’enregistrement d’une opération. La technique consiste à
calculer l'écart entre le bon et le mauvais montant et passer une écriture de régularisation sur le journal
correspondant à la nature de l'opération pour le montant de l'écart.

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Chapitre 13 Le cycle d’exploitation d’une entreprise


Le cycle d’exploitation représente l'ensemble des opérations liées aux activités courantes, donc récurrentes, de
l’entreprise : approvisionnement, production, vente… Les entreprises s’efforcent de réduire ce délai autant que
possible. Quel est l’intérêt du cycle d’exploitation et son gestion pour l’entreprise ?

I. Caractéristiques du cycle d’exploitation d’une entreprise


Le cycle d’exploitation est une boucle qui indique le temps dont une entreprise a besoin pour transformer des,
matières, marchandises achetées et produites en espèces. En d’autres termes, il s’agit de la période entre l’achat
des matières premières et le paiement de la facture par le client. Ainsi, plus le cycle d’exploitation est long, plus le
capital bloqué est important.

Le cycle d’exploitation est déterminé par trois éléments.

 La date de paiement des matières premières et fournitures. Doivent-elles être payées immédiatement à
l’achat ou l’entreprise bénéficie-t-elle d’un délai de paiement de la part de son fournisseur ?
 La durée du processus de production et la période pendant laquelle le produit fini reste entreposé. Plus
le délai de réalisation d’un produit fini est important, plus il faut compter de temps avant que le produit
puisse être vendu. Et plus l’entreprise doit attendre pour recevoir son argent.
 Le moment et le mode de paiement du client. Le client doit-il payer comptant à la livraison ? Ou bénéficie-
t-il d’un délai de paiement ? Si tel est le cas, cela prend plus de temps avant que l’entreprise ne reçoive son
argent.

Il existe 3 phases du cycle d’exploitation :

 La phase d’approvisionnement correspond à l’acquisition auprès de fournisseurs de biens ou de services qui


sont des préalables nécessaires à la production : matières premières, fournitures, énergie. Ces
approvisionnements sont stockés (à l’exception des services) ;
 La phase de production est articulée sur la mise en œuvre d’un processus technologique qui lui-même exige
des inputs : un capital économique, un savoir-faire et des biens ou des services à transformer. La phase de
production est plus ou moins longue selon les données du processus technologique mis en œuvre. Il peut y
avoir des étapes intermédiaires qui donnent lieu à des stocks temporaires de produits semi-finis ou
d’encours ;
 La phase de commercialisation débute avec les stocks de produits finis. Le moment important est celui de la
vente : l’accord d’échange se traduit par une double transaction physique et monétaire. Le cycle
d’exploitation est continu mais l’apparition de stocks dans quelques phases est indispensable. La figure ci-
dessous présente le déroulement du cycle d’exploitation.

Le cycle d’exploitation concerne toutes les étapes de l’activité de l’entreprise. Il débute au moment de l’arrivée des
matières premières et prend fin au moment où les produits sont payés.

C’est l’étape de création de richesse se traduisant par la notion d’excédent brut d’exploitation et nécessitant
généralement un financement se traduisant par le besoin en fonds de roulement. Toutefois, le cycle d’exploitation
reste différent d’une entreprise à une autre et d’un secteur à un autre, Ainsi, Le cycle d’exploitation des entreprises
industrielles encercle l’achat des matières 1ère, fabrication des produits, stockage, vente.

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Ces opérations sont décalées dans le temps. De tel cycle est différent chez les entreprises commerciales. Ainsi,
quand il s’agit de revendre en l’état des marchandises, il n’y a pas de phase de fabrication. Le mécanisme est encore
plus spécifique quand il s’agit de vendre un service. En effet, la phase « fabrication » se déroule en même temps
que la phase vente (ex : coupe de cheveux : le service et sa vente sont faits en même temps).

Le déroulement du cycle d’exploitation se traduit par un enchaînement de dettes et de créances entre « l’amont
» et « l’aval ». L’entreprise est d’abord endettée auprès des fournisseurs, puis, au fur et à mesure du processus,
elle doit financer les charges et les coûts intermédiaires. Ce n’est qu’à la fin qu’elle rentre dans ses fonds, après la
vente, lors des règlements définitifs par l’acheteur.

Le déroulement du cycle d’exploitation induit donc un besoin financier sur une partie plus ou moins longue de la
période. Le rôle du crédit interentreprises consenti par les fournisseurs, mais aussi consenti par l’entreprise à ses
clients, est de toute première importance. La figure ci-après illustre l’augmentation du besoin de fonds lié au
déroulement du cycle d’exploitation, jusqu’à sa résorption finale à l’échéance du délai de crédit accordé au client.

II. La gestion du cycle d’exploitation : Quelques indicateurs utilisés


A. La durée d’écoulement des stocks :
C’est le délai moyen de séjour des marchandises ou matières premières dans l’entreprise.

On le calcule en jours ou en mois :

D = 1/R x 360j ou D = 1/R x 12 mois ;


AVEC

R=Coût d’achat (des marchandises vendues ou des matières premières consommées) /Stock moyen (ou coût
d’achat).

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Pour les produits finis :

R=coût de production des ventes / stock moyen (coût de production) Le stock moyen est la moyenne arithmétique
de différents stocks observés à plusieurs dates.

Exemple :
L’état des stocks d’une entreprise durant l’exercice 2019 est la suivante :

 Les consommations de Matières premières : 209 500 DH


 Cout de production des produits vendus : 1 352 400 DH

Matières premières :
 Stock moyen = ……………/4 = …………..
 Taux de rotation : R = 209 500/……………. =………..
Ce qui signifie qu’il a fallu, en moyenne, renouveler ……………. fois le stock avant d’être utilisées.

Produits finis :
 Stock moyen = ………………./4=…………
 Taux de rotation = 1352400/…………….= ……………
 Durée d’écoulement : D = 12/…………….=………………mois

B. La durée des crédits clients

La durée moyenne du crédit client est la moyenne pondérée des différents délais de crédit donnée par l’entreprise.
Par exemple dans une entreprise les ventes sont réalisées de la manière suivante :
 30% au comptant
 10% payable à un mois
 20% payable à deux mois
 35% payable à trois mois.

La durée moyenne= 0,3×0 + 0,10×1 + 0,20×2 + 0,35×3 = 1,55 mois


Toutefois, en peut calculer la durée moyenne du crédit clients à partir du poste « client et compte rattachés » en
comparant ce dernier au chiffre d’affaires du dernier trimestre.

D = (clients et compte rattachés/C. A du dernier trimestre (TTC)) x90 jours

C. Le crédit fournisseurs :
Les même principes et modalités du crédit clients sont applicable au crédit fournisseurs.

D = (fournisseurs et compte rattachés /achats nets du dernier trimestre (TTC)) x90 jours

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Plus cette durée est longue, plus l’entreprise travaille avec des capitaux étrangers. Toutefois, il faut éviter les excès
de crédits car ces derniers peuvent rendre l’entreprise trop dépendante de ses fournisseurs.

D. Le BFR :

Le décalage entre le décaissement et l’encaissement oblige les entreprises à disposer de fonds, c’est le « Besoin en
Fonds de Roulement ». Ainsi, le BFR dans les entreprises commerciales est différent de celui des entreprises
industrielles.

Exemple : HYDRE dispose d’un CA de 384 000 DH et ses achats s’élèvent à 240 000 DH ; délai crédit-client : 30 jours,
délai crédit-fournisseur : 30 jours, délai stockage : 15 jours. Calculer son BFR.

Solution :
Crédit client = 30j de CA soit 1 mois = 384 000/12 = 32 000 DH
Dette fournisseur = 30j d’achats soit 240 000/12 = 20 000 DH
Stock= 15j d’achats soit 10 000 DH
BFR= 10 000 + 32 000 – 20 000 = 20 000 DH

III. La gestion du risque client


Les clients peuvent soit refuser de régler leurs commandes pour des raisons techniques (litiges), soit pour des
raisons financières. Le risque essentiel est l’insolvabilité du client, et donc l’incapacité pour l’entreprise de recouvrir
sa créance. La gestion du risque client va permettre à l’entreprise de : sécuriser le poste client, alléger le risque
financier, développer des ventes sécurisées, améliorer la compétitivité de l’entreprise.

A. L’analyse du portefeuille clients


Pour analyser le risque client, il faut dans un premier temps faire une étude quantitative et qualitative du
portefeuille clients. On peut pour l’ensemble des clients de l’entreprise faire un état des lieux reprenant :

Sur le plan quantitatif : Le nombre de clients, le nombre de factures émises, le nombre de lettres de relance
envoyées, le nombre de litiges, l’encours moyen par client, le pourcentage de créances échues sur le chiffre
d’affaires, le pourcentage de pertes sur le chiffre d’affaires…

Sur le plan qualitatif : La procédure d’ouverture d’un compte client, les outils de gestion mis en œuvre, la qualité
et la fiabilité du suivi des encours, es procédures de relance et de transaction. À partir de cet état des lieux, il est
possible de définir une typologie de la clientèle de l’entreprise qui va permettre de mettre en place une échelle de
risques du type par exemple : excellent, bon, moyen, risqué, très risqué.

B. Le choix d’une politique de crédit


Le crédit client peut constituer un investissement stratégique qu’il faut sécuriser. Il semble adéquat de définir des
procédures précises d’octroi de crédit (suivi des encours, fixation de limites de crédit par exemple, surveiller le
niveau d’engagement pour chaque client). Dans ce sillage, il semble adéquat de :

 Clarifier les relations commerciales en fixant des conditions générales de ventes (barème général des prix,
conditions des rabais et ristournes, conditions de règlement : délai, escompte, pénalité de retard.

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 Définir des modalités de paiement qui minimisent les risques, du type virement à exécution ou virement
commercial : le débiteur donne l’ordre à sa banque par liaison informatique de payer par virement la somme due
à l’échéance précisée, La lettre de change relevé (LCR) acceptée ou le billet à ordre relevé (BOR), Le chèque de
banque émis directement au profit du créancier par la banque du débiteur, Le chèque certifié (la banque garantit
la provision pendant 10 jours), le virement, les espèces (à éviter car dangereuses à manipuler et pas toujours
fiables).

C. Le recouvrement des créances


Il existe trois phases dans la relance client.

 La pré-relance : Contacter le client quelques jours après la livraison (ou la facturation) permet de mesurer
sa satisfaction et d’exprimer l’intérêt de l’entreprise pour sa clientèle, détecter les (vrais) litiges le plus tôt
possible et de mettre en place des procédures de transactions et d’accélérer le paiement, en proposant un
escompte de règlement.
 La relance amiable : Pour être efficace, la relance doit être personnalisée, démontrer la qualité du suivi
client, respecter une progression en fonction de l’âge de la créance échue.
 Le recouvrement contentieux : Lorsque toutes les démarches amiables sont restées vaines, le fournisseur
se doit de passer au recouvrement contentieux.

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