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La Lezarde

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Introduction

Édouard Glissant, éminent écrivain antillais dont l'œuvre littéraire s'inscrit profondément dans la
richesse culturelle et symbolique de la Caraïbe. Glissant, né en Martinique, a marqué la
littérature avec le mouvement de la négritude et ses réflexions sur l'identité, la diversité
culturelle et la relation entre les hommes et leurs environnements, Notre passage s'inscrit dans
une exploration poétique et sensorielle des paysages antillais, mettant en lumière la capacité de
Glissant à transcender la simple description géographique pour donner vie à la nature.

Problématique : comment l’auteur réalise une peinture du paysage réaliste antillais ?

Premier mouvement : présentation d’un paysage antillais

Le tableau présenté par l'auteur offre une palette colorée (terre rouge, blancheurs du sud) ,
typique des paysages antillais, mais il va au-delà de la simple peinture visuelle pour explorer la
complexité de cet environnement. L'utilisation du démonstratif "Voici" fonctionne comme un
connecteur, introduisant les détails géographiques qui suivent. Cette approche détaillée
témoigne de la manière dont Glissant donne une présence quasi palpable à son paysage,
invitant le lecteur à s'immerger dans cette réalité

Cependant, malgré la richesse apparente de ce tableau, l'auteur introduit un élément de


contraste en utilisant des termes descriptifs négatifs ( terrible, tourmenté, inaltérable,
emprisonner, sinistres, sales, mort) . Ces nuances suggèrent que la réalité du paysage antillais
est bien plus complexe et nuancée que ne le laisse paraître une première observation. Glissant
évoque ainsi une réalité qui dépasse les apparences, soulignant les enjeux sociopolitiques,
comme avec le fromager qui servait de support pour fouetter les esclaves

Les indications géographiques telles que "À l'opposé", "À l'ouest", "du sud", "vers l'est" offrent
une orientation spatiale claire, décrivant l'environnement dans son ensemble. Cette démarche
renforce l'idée que le paysage antillais est vaste et varié.

Deuxième mouvement : La Lézarde en mouvement (l. 10 à 15)

L'utilisation d'adverbes d'opposition tels que "Pourtant" crée un contraste avec la première
partie du texte, où la Lézarde était décrite de manière plus géographique. Ces adverbes
suggèrent un changement dans la perception de la rivière, la faisant passer d'une entité
naturelle à un être vivant
L'emploi du pronom personnel "elle" pour se référer à la Lézarde renforce cette
anthropomorphisation, attribuant des qualités humaines à la rivière

Le cycle de vie attribué à la Lézarde, avec des stades tels que la jeunesse, le jeu de la dame, la
nudité de la fille, et la maturité de la femme, renforce l'idée d'une existence dynamique et
évolutive. Ces représentations évoquent la vitalité et la richesse de la rivière
L'utilisation d’ intensificateurs comme "bondit", soulignant une action soudaine et énergique,
contribue à donner à la Lézarde une aura de puissance et de vivacité

La métaphore entre "ventre de feu" et "croupe élargie" ajoute une dimension poétique à la
description. En associant des images organiques telles que le ventre à des éléments naturels
comme le feu
Ces images évoquent une connexion profonde avec la nature, suggérant que la rivière est non
seulement un cours d'eau, mais aussi un être vivant dont les organes participent à la vitalité du
paysage.

Glissant illustrent la puissance de la littérature à transcender la réalité matérielle, à évoquer


des sensations profondes et à offrir une compréhension plus complexe et nuancée du monde
qui nous entoure. Glissant nous guide dans une exploration poétique, où la nature devient un
langage vivant et chaque élément du paysage raconte une histoire riche en émotions et en
significations.

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