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PR Mossadak - TD Macro

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Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Salé

Travaux dirigés (exercices et corrigé) de Macroéconomie


S2

Pr : Mossadak Anas
TD N°1

1-Distinguer entre Microéconomie / Macroéconomie.


2-Distinguer entre variable endogène (induite) / variable exogène (autonome).
3-Que signifie l’expression "toutes choses égales par ailleurs" ou "ceteris
paribus" ?
4-Quelles sont les composantes de la demande globale ?
5-Est-il aisé de passer de la micro à la macroéconomie ?
6-Citer les principaux auteurs classiques
7-Quelles sont les hypothèses du modèle néoclassique ?
8-Soit la fonction de production : f(L ,K ) = L0.4 K0.8 où y est la quantité de
bien produit (output), L la quantité du facteur travail et K la quantité du
facteur capital.
On se place à court terme : K est constant et fixé à 32. Écrivez la fonction de
production et représentez-la graphiquement. Quelle est l'allure de cette
fonction ?

TD N°1 Corrigé
La macroéconomie étudie le comportement économique d’un ensemble très
vaste (une nation) sous forme d’agrégats (PIB, Exportation, Inflation,
Chômage…). La microéconomie s’intéresse, quant à elle, au comportement des
unités individuelles (maximisation de profit pour une entreprise, maximisation
de l’utilité pour le ménage).

Une variable est endogène si elle est déterminée par un modèle économique.
Toute modification de sa valeur est considérée comme une variation induite.
Dans l’équation de consommation C= 100 + 0,90 Yd, la variable endogène est la
variable C du moment que sa variation dépend de la variable Yd. Une variable
est exogène si elle est déterminée par des caractéristiques extérieures au
modèle. Toute modification de sa valeur est considérée comme variation
autonome. Dans l’équation, il s’agit de Yd et, plus généralement dans un
modèle économique, tout ce qui est indicé zéro (C0, I0….).

Cette locution est utilisée quand, dans un modèle théorique , l'influence de la


variation d'une quantité (la variable explicative) sur une autre (la variable
expliquée) est examinée à l'exclusion de tout autre facteur.
Par exemple : « Une hausse du prix d’un bien réduira la demande ceteris
paribus. »

1
On a Y=C+I+G+(X-M)
Il s’agit des dépenses des agents économiques ménages, entreprises, État et le
reste du monde. Les ménages effectuent des dépenses de consommation finale
(C). Les entreprises effectuent des dépenses d’investissement, notées (I). L’État,
ou le Gouvernement, effectue des dépenses gouvernementales (G), appelées
aussi dépenses publiques (de consommation ou d’investissement). Le reste du
monde dépense pour acheter nos exportations et nous dépensons pour acheter
nos importations. Les dépenses nettes de l’extérieur constituent notre solde
commercial (exportations moins importations : X-M).

Les enseignements d’une analyse microéconomique ne peuvent être appliqués à


une analyse macroéconomique sans faire d’erreur méthodologique majeure. Ce
qui est valable pour une entreprise ne l’est pas pour toute la nation : Si un
individu retire tout son argent à la banque cela paraît normal, mais, que tous
les individus retirent leurs économies cela provoquera la faillite des banques.
Il en est ainsi de la conception des salaires. Pour les théoriciens classiques, le
chômage est dû à des salaires trop élevés, décourageant ainsi la demande de
travail. Ainsi, il suffirait de baisser les salaires pour que l’emploi augmente et le
chômage diminue. Cette proposition peut être vraie pour une entreprise, voire
un secteur d’activité tout entier. Cependant, si les réductions de salaires
concernent tous les salariés de l’économie, alors l’économie risque d’être
confrontée à une demande globale insuffisante puisque les salaires doivent aussi
être considérés sous l’angle d’une composante de la demande (consommation).
Cette demande globale insuffisante risque de déprimer la production, avec
comme conséquence une baisse de l’offre d’emploi et une augmentation du
chômage.

Adam Smith (1723-1790), père-fondateur de l’économie politique moderne (le


premier à avoir développé une théorie complète). Célèbre dans plusieurs
domaines : la main invisible contre l’intervention étatique (État-gendarme), la
spécialisation nationale et internationale (avantages absolus) comme source
d’augmentation de la productivité….
David Ricardo (1772-1823) restera LE théoricien de l’économie politique
classique, avec notamment la loi de la valeur-travail dont Marx s’est inspiré, et
la loi des avantages comparatifs pour le commerce international.
Robert Malthus (1776-1834). Célèbre pour sa position antinataliste.
Jean-Baptiste Say (1767-1832), chef de file de l’École française et célèbre pour
sa fameuse loi des débouchés : L’offre crée sa propre demande.

H1 : L’économie est en concurrence parfaite et l’information est parfaite.


H2 : Les agents sont rationnels et adoptent un comportement de maximisation

2
de la fonction objectif sous contrainte. Les ménages salariés maximisent leur
utilité sous contrainte budgétaire, et les entreprises maximisent leur profit sous
la contrainte technique de la fonction de production.
H3 : Tous les prix sont parfaitement flexibles à la hausse comme à la baisse, et
l’ajustement vers l’équilibre se fait par les prix et non par les quantités.
H4 : Tous les marchés sont en équilibre stable.
H5 : Toute offre crée sa propre demande (J B Say).
H6 : le temps de production est la courte période, c'est-à-dire que le stock de
capital est constant.

La fonction de production de court terme s'écrit 𝑦𝑦=𝐿𝐿0,4𝐾𝐾0,8=16𝐿𝐿0,4


(𝐾𝐾=320,8=16)
Cette fonction est croissante, concave. On a en effet : 𝑦𝑦′(𝐿𝐿)=6,4𝐿𝐿−0,6>0
Et
𝑦𝑦′′(𝐿𝐿)=−3,84𝐿𝐿−1,6<0
L’allure de la fonction : 𝑓𝑓(𝐿𝐿,32)

3
TD N°2
Nous mettons à votre disposition les données suivantes relatives à une économie
donnée :
Y=10K1/2L1/2
K0=100
T=100
G=300
C= 516+0,8Yd-5r
I=400-1320r
Mo=400
wr=7,5
- Quelles sont les principales hypothèses du modèle macroéconomique
néoclassique ?
- Qu’est-ce qu’on entend par la notation de dichotomie entre sphère réelle et
monétaire ?
- Expliquer l’effet d’éviction.
- Calculer la demande de travail de l’économie.
- Calculer la production globale Y.
- Calculer le revenu disponible.
- Calculer le taux d’intérêt d’équilibre.
- Calculer le niveau général des prix et le salaire nominale sachant que la
demande de monnaie est celle de l’école de Cambridge ayant la forme :
Md=0,4PY.

TD N°2 Corrigé
H1 : L’économie est en concurrence parfaite et l’information est parfaite.
H2 : Les agents sont rationnels et adoptent un comportement de maximisation de
la fonction objectif sous contrainte. Les ménages salariés maximisent leur utilité
sous contrainte budgétaire, et les entreprises maximisent leur profit sous la
contrainte technique de la fonction de production.
H3 : Tous les prix (P, r et Wr) sont parfaitement flexibles à la hausse comme à la
baisse, et l’ajustement vers l’équilibre se fait par les prix et non par les quantités.
H4 : Tous les marchés sont en équilibre stable.
H5 : Toute offre crée sa propre demande (J B Say).
H6 : le temps de production est la courte période, c'est-à-dire que le stock de
capital est constant.

Le modèle classique est un modèle dichotomique, dans le sens où il est composé


de deux sphères autonomes. La sphère monétaire n’a aucune influence sur la

4
sphère réelle….

L’effet d’éviction est la baisse d’une ou de plusieurs variables dépendantes du


taux d’intérêt, suite à l’augmentation d’une ou de plusieurs composantes de la
demande.

La productivité marginal est égale au salaire et donc :


dY/dL=wr donc L=[wr/5K1/2]-2 comme K est fixe à court terme et qu’on a
K=100 alors L=44,44

Par remplacement Y=10x1001/2x44,441/2=666,66

Yd=Y-T=666,66-100=566,66

Y=C+I+G=516+0,8Yd-5r+400-1320r+300, on a une seule inconnue r donc par


application numérique : r=7,2%

Md=Mo donc 400=0,4xPx666,66


Donc P=1,5 et W=PxWr=1,5x7,5=11,25.

TD N°3
1)Quelles sont les caractéristiques fondamentales qui différencient l’analyse
keynésienne de la pensée classique ?
2) Quelle est la différence entre dépense prévue et demande effective ?
3) Quels sont les motifs de demande de monnaie pour Keynes. Expliquer la
logique de chacun d’eux.
4) Expliquer la relation entre le taux d’intérêt anticipé et la détention des titres
(obligation par exemple).
5) Qu’est ce qu’on entend par trappe à la liquidité.

Exercice1
Soit une économie où le comportement de consommation est c = 300 + 0,8yd (yd
revenu disponible), le niveau de l'investissement privé I = 200, celui des dépenses
publiques g = 300.
a- construire le graphique de la demande prévue.
b - Quel est le niveau d'équilibre du revenu ? Calculez le multiplicateur.
c- présenter ce changement sur le même graphique que a.
d- Quel est le nouveau revenu d'équilibre ?
e - Quel est le niveau d'équilibre du revenu ? Calculez le multiplicateur.
f - On suppose que le gouvernement augmente ses dépenses budgétaires de 100.
Quel est le nouveau revenu d'équilibre ?
g- Que pouvez conclure quant au rôle de l’impôt ?

5
Exercice 2
L’offre de monnaie dans l’économe est égale à M=500.
Pour assurer les transactions, les agents économiques ont besoin de 30% de leur
revenu.
La fonction de demande pour motif de spéculation est égale à L2= 700-4800i. Le
revenu d’équilibre est égal à 600.
a- écrire l’expression de la demande de monnaie totale L.
b- déduire le taux d’intérêt d’équilibre.
c- présenter graphiquement L sachant qu’il existe un taux d’intérêt minimal imin.

TD N°3 Corrigé
- Contrairement aux classiques, Keynes soutient que l’économie n’est pas
concurrentielle. Au contraire, elle est dominée par les monopoles et les
oligopoles.
- Il soutient que l’information n’est pas parfaite. L’état de l’économie dépend
donc largement de la vision des agents concernant le futur. La production,
l’investissement et la demande de monnaie dépendent des anticipations.
- Keynes conteste la loi de Say dont les limites ont été confirmées par la crise de
1929. Il soutient l’idée selon laquelle les entreprises produisent les quantités qui
leurs sont demandées (demande effective). En effet, le niveau de production est
déterminé par la demande globale anticipée par les entreprises, laquelle
demande peut être insuffisante pour assurer le plein emploi. C’est pourquoi, le
niveau de production d’équilibre peut être un niveau de production de
sous-emploi.
- Les mécanismes de régulation par le marché peuvent donc être relayés par
l’État qui intervient pour corriger les insuffisances du marché.
- Le niveau des prix et le taux de salaire sont rigides. L’ajustement vers
l’équilibre se fait donc par les quantités et non par les prix.
- L’analyse keynésienne n’est pas dichotomique. Les deux sphères (réelle et
monétaire) sont liées par la variable taux d’intérêt. En effet, ce dernier qui est
déterminé sur le marché monétaire (sphère monétaire), et il est lui-même
déterminant de l’investissement (sphère réelle).

La dépense prévue correspond aux prévisions de dépense des agents économique


(E=C+I+G).La demande effectif (Y) correspond aux prévisions des producteurs
quant à l’état de la demande mais rien ne garantit qu’elle correspond au plein
emploi.

Le motif de transaction fait référence aux disponibilités nécessaires aux agents


pour effectuer leurs transactions
Le motif de précaution répond au besoin des agents de se prémunir contre

6
l’imprévu ou de garder un avoir en valeur nominale pour faire face à une
obligation future
Le motif de spéculation reflète l’arbitrage opéré par les agents économiques
entre monnaie et titres, avec l’objectif de réaliser des plus-values en capital sur
les marchés financiers

Il y a une relation négative entre la valeur des titres financier et le taux d’intérêt
: une augmentation du taux d’intérêt implique une baisse de la valeur actualisée
des titres financiers et vice-versa.

C’est une situation caractérisée par une préférence absolue des agents
économique pour la détention de la monnaie. En d’autre termes le taux d’intérêt
est tellement faible que les agents économique n’anticipent qu’une hausse future
du taux d’intérêt, d’où une préférence absolue pour la liquidité.

E=C+I+G=300+0,8Yd+200+300
Comme il n y a pas d’impôt, on a : Yd=Y
Donc E=800+0,8Y

Y=E
Donc Y(1-0,8)=800 donc Y=4000, Le multiplicateur est donné par k=1/(1-c)=5

On suppose que le gouvernement augmente ses dépenses budgétaires de 100.

7
Y2=Y1+∆Y= Y1+∆G x k= 4000+100 x 5=4500
On vérifie
Y=E2=900+0,8Y=900/0,2=4500
Revenons aux données initiales. L’État décide d’instaurer un impôt sur le revenu
de 25 %.
E=C+I+G=300+0,8(Y-0,25Y)+200+300
E=800+0,6Y
E=Y donc Y=2000
k=1/1-c2=2,5

E2=900+0,6Y
E2=Y2=2250
On vérifie
Y2= Y1+∆G x k=2000+100 x 2,5=2250
L’impôt réduit la part à consommer dans le revenu des ménages ce qui impacte
directement le niveau de revenu d’équilibre. Aussi cette baisse de revenu à un
impact négative sur la valeur du multiplicateur qui passe de 5 à 2,5.

L=L1+L2=0,3Y+700-4800i
À l’équilibre L=M donc
500=0,3(600)+700-4800i
Donc i=0,0791=7,91%

8
9
TD N°4
Exercice 1
Dans une économie fermée avec État, les paramètres macroéconomiques
ont été définis de la manière suivante :
C = 0,75Yd + 200 T = 0,2Y + 100
G = 825
I = -1000i + 100
Demande de monnaie pour des motifs de transaction L1 = 0,5Y Demande
de monnaie pour des motifs de spéculation L2 = -2000i Offre de monnaie
M = 1150
Taux d’intérêt i Revenu Y
Revenu disponible Yd = Y – T
1. Déterminez l’équation de la droite IS sous la forme Y = ai + b.
2. Déterminez l’équation de la droite LM sous la forme Y = ai + b.
3. Dessinez en noir les droites IS et LM obtenues aux questions
4. Déterminez le revenu (Y) et le taux d’intérêt (i) à l’équilibre IS-LM.
5. Calculez et commentez le budget de l’État à l’équilibre IS-LM.
6. Le gouvernement souhaite augmenter ses dépenses publiques de
200. Déterminez la nouvelle équation IS.

Exercice 2
On donne les équations suivantes caractérisant le marché des produits de
l’économie Bêta (on raisonne en économie fermée) :
C = 0, 75(Y − T) + 50 (1)
I = −5500i + 800 (2) G = G0 (3)
T = 0, 2Y + 80 (4)
1. Rappelez succinctement la signification des variables et équations.
2. En déduire l’équation de la courbe IS dans le plan (i, Y). Que
représente-t-elle ?
3. Donnez la formule du multiplicateur de dépenses publiques.
Rappelez sa signification. Pourquoi est-il supérieur à 1 ?
4. Le gouvernement de l’économie Bêta anticipe une baisse de la
propension à consommer des ménages. En vous appuyant sur ces
équations et vos connaissances, précisez les différents effets induits par
cette baisse :
• pour le marché des produits ;
10
• pour l’équilibre général de l’économie
5. Quelles mesures de politique économique pourraient envisager les
responsables de cette économie pour compenser les effets négatifs de cette
baisse ?

TD N°4 Corrigé
Y=C+I+G=0.75 (Y-(0.2Y+100)-1000i + 100+825
Y=0.75Y-0.75(0.2Y+100) -1000i + 100+825 Y=0.75Y-0.15Y-75 -1000i +
100+825
Y-0.6Y=-1000i+850 Y=-2500i+2125

M=L1+L2
1150=0.5Y-2000i Y=(2000/0.5)i+1150/0.5 Y=4000i+2300
précédentes dans le graphique ci-dessous.

(Dessiner les courbes)


À partir de la situation d’équilibre IS=LM on peut trouver que :

Y=2407.6 i=0.0269=2.69%
G=825

T=0.2*2407.6+100=581,52
G>T -> Déficit budgétaire de 825-581.52 = 243,48
G' = 825+200 = 1025
Y=C+I+G=0.75 (Y-(0.2Y+100)-1000i + 100+1025 Y=0.75Y-0.75(0.2Y+100)
-1000i + 100+1025 Y=0.75Y-0.15Y-75 -1000i + 100+1025
Y-0.6Y=-1000i+1050 Y=2500i+2625
NB : la pente ne change pas, seule la constante est à calculer !

L’équation (1) exprime la fonction de consommation de l’économie Beta. C


= 0,75(Y − T) + 50 est une fonction de type keynésien où la consommation
dépend de la propension marginale à consommer c = 0,75, du revenu
disponible Yd = Y − T et de la consommation incompressible C0 = 50, qui
synthétise l’ensemble des facteurs autres que Y d influençant la
consommation.

L’équation (2) exprime la fonction d’investissement de l’économie Beta,


liaison négative qui associe à tout niveau du taux d’intérêt i courant le
11
montant de l’investissement correspondant I. Elle est de la forme I = −ai
+ I0 .
• a = 5500 est un paramètre retraçant la sensibilité de
l’investissement au taux d’intérêt.
• I0 = 800 représente l’investissement autonome synthétisant toutes
les variables exogènes (autre que i) influençant I.

Les équations (3) et (4) traduisent l’influence de l’Etat dans l’économie


Bêta, via les finances publiques.
• (3) G = G0 représente la dépense publique, purement exogène
• (4) T = 0,2Y + 80 représente la fonction d’impôt. Elle repose sur
l’hypothèse que l’impôt est pour partie endogène (proportionnel au revenu
avec t = 0,2 taux marginal d’imposition) pour partie exogène (T0= 80).
Pour écrire l’équation d’équilibre IS, il convient de revenir à l’équilibre
global sur le marché des produits entre offre et demande ou encore Y = C
+ I + G. Soit Y = c(Y − T) + C0 – ai + I0 + G0 = c(Y − tY − T0 )) − ai + (C0
+ I0 + G0 )
ou encore
Y − cY + ctY = −cT0 − ai + (C0 + I0 + G0 )
Y (1 − c + ct) = −ai + (−cT0 + C0 + I0 + G0 )
d’où
Y =[ (−a)/(1 − c + ct )]i + [(−cT0 + C0 + I0 + G0)/(1 − c + ct)]
Dans l’économie Bêta
Y = [(−5500)/(1 − 0,75 + (0,75 × 0,2) )]i + [(−(0,75 × 80) + 50 + 800 +
G0)/(1 − 0,75 + (0,75 × 0,2)]
)
Y = [( −5500)/0,4]i + ( 790 + G0)/0,4 )
La courbe IS représente l’ensemble des couples de valeurs i et Y
compatibles avec l’équilibre sur le marché des biens et services. L’équation
IS est celle d’une droite de coefficient directeur égale
à−5500/0,4 et d’ordonnée à l’origine (790+G0)/0,4 : soit Y = −13750i
+(790+G0)/0,4
On sait que le multiplicateur des dépenses publiques met en relation la
variation du revenu ∆Y avec la variation des dépenses publiques ∆G,
élément de la demande autonome.
Partant de l’expression générale de IS, on peut faire apparaitre le
multiplicateur des dépenses publiques en mettant en facteur les
paramètres communs et en isolant les éléments de la demande autonome.
Y = [1/(1 − c + ct )](−cT0+ C0 + I0 + G0 )−ai)
L’équation ci-dessus est similaire à l’expression générale Y = k (A−ai) dans
12
laquelle k=1/(1−c+ct) représente le multiplicateur keynésien, et A=(−cT0 +
C0 + I0 + G0 ). Dans l’économie Beta, on en déduit que le multiplicateur
des dépenses publiques est bien :
k =1/(1−c+ct)= 1/0,4== 2,5.
Toute augmentation de la dépense publique ∆G provoque une
augmentation du revenu national ∆Y = k ∆G = 2,5∆G.
On remarque que la présence de la fonction d’imposition (paramètre ct)
provoque une baisse du multiplicateur "simple" de la valeur
1/(1−c)= 4 à la valeur k = 2,5.
Le multiplicateur est nécessairement supérieur à 1 puisque à la fois c est
compris entre 0 et 1; et t est compris entre 0 et 1.

La baisse de la propension à consommer va avoir des incidences à la fois


sur la consommation
mais également sur la courbe IS, via la fonction d’épargne.
Sur le marché des produits, la consommation est plus faible pour tout
niveau de Y : la fonction de consommation de l’économie Beta se
déplacera vers le bas tout en maintenant la même ordonnée à l’origine C0
= 50.
Par ailleurs, la fonction d’investissement étant maintenue identique, la
répercussion de la baisse de c sera notable dans l’équation de IS : la droite
IS se déplace vers la gauche (de IS 1 à IS 2 ).

On notera sur ce graphique que cette modification se traduit aussi par une
moindre sensibilité de IS aux variations de i (c’est à dire par une moindre
augmentation de Y consécutive à une même baisse de i).
En fin de compte, les effets multiplicateurs sont eux aussi réduits puisque
la valeur de k baisse mécaniquement lorsque c diminue.

Afin de compenser les effets négatifs de la baisse de c, les responsables de


13
la politique économique peuvent envisager toute action permettant de faire
remonter le niveau de la demande effective :
• hausse de la dépense publique ∆G : elle augmenterait la demande
autonome A et provoquerait un déplacement de IS parallèlement à elle-
même.
• baisse de l’impôt forfaitaire −∆T0 : elle ferait baisser la valeur de
l’expression cT0 au sein de la demande autonome et provoquerait
également un déplacement de IS vers la droite.
• baisse du taux marginal d’imposition t : cette réduction provoquerait une
diminution de la pente IS; elle aurait également pour conséquence de faire
augmenter la valeur du multiplicateur k.

TD N°5
Exercice1
La demande de monnaie pour motif de transaction - précaution M1 dépend
du niveau de revenu selon la relation suivante : M1 = L1(Y) = 0, 3Y. La
demande de monnaie pour motif de spéculation est liée au taux d’intérêt i
selon la relation suivante : M2 = L2(i) = −3000i + 500.
1- Déterminez la demande de monnaie totale Md. On note Ms l’offre de
monnaie : elle est exogène est égale à M0. Donnez une représentation
graphique de Md et Ms dans le plan (M, i) pour Y = 500 et M0 = 560.
Déterminez le taux d’intérêt à l’équilibre entre offre et demande de monnaie.
2- Établissez l’équation d’équilibre entre offre et demande de monnaie pour
des valeurs quelconques de Y et de M0. Comment nomme-t-on la relation
obtenue ? Tracez sa représentation graphique dans le plan (Y, i) pour M0 =
500.
3- Revenant à la valeur de M0 = 560, quelle est la valeur de i si Y = 800 ?
D’une manière générale, comment varie i si Y augmente ou diminue ?
Expliquez le mécanisme ?
4- Quel est l’effet d’un accroissement ou d’une diminution de l’offre de
monnaie ? Expliquez le mécanisme. Comment cela se traduit-il
graphiquement ?

Exercice 2 :
Soit une économie caractérisée par les équations suivantes :
C = 0,8.Yd + 100
I = -10000.i + 500
G = G0 = 700
T = T0 = 1000
M0 =10000
14
L1(Y) = 0,5.Y
L2(i) = 9750-75000.i
1)Déterminer l’équation de la droite (IS) représentant l’équilibre sur le
marché desbiens et des services.
2)Déterminer l’équation de la droite (LM) représentant l’équilibre sur le
marché dela monnaie.
3)Montrer que le couple d’équilibre de cette économie est (Y* = 2000 ; i* =
1%).
4)En supposant qu’un revenu d’équilibre de 2300 permettrait d’employer la
totalité du capital humain de cette économie, une politique monétaire
expansionniste de type ΔM0 = +750 suffirait-elle à résorber totalement le
chômage involontaire ?

TD N°4 Corrigé
Exercice 1 :
La demande de monnaie totale est égale à la somme des demandes de monnaie
pour les motifs de transaction-précaution et de spéculation :
M d = M 1 + M 2 = L 1 (Y ) + L 2 (i)
Soit M d = 0,3Y − 3000i + 500.

Dans le repère (M, i), pour Y = 500, la demande de monnaie est représentée
graphiquement par une droite d’équation :
Md = 0,3(500) − 3000i + 500 = 150 − 3000i + 500 = 650 − 3000i
L’offre de monnaie M s = M0 = 560 est représentée par une droite verticale.
L’intersection de la demande de monnaie avec l’offre de monnaie détermine le
taux d’intérêt d’équilibre Md = M0
650 − 3000i = 560
3000i = 90
D’où i E = 0,03, soit i E = 3%.

15
Pour des valeurs quelconques de Y , la fonction de demande de monnaie est
M d = 0,3Y − 3000i + 500
Pour des valeurs quelconques de M0 , la fonction d’offre de monnaie s’écrit :
Ms=M0.
L’équation d’équilibre entre offre et demande de monnaie est M s = M d ; soit
:
M 0 = 0,3Y − 3000i + 500
Ou encore :
3000i = 0,3Y + 500 − M 0
D’où, dans le plan (Y ,i) :
i =(0,3/3000 )Y +(500 − M0)/3000
i = 0,0001Y +(500 −M0)/3000
Cette équation, définie pour un niveau quelconque de M0 , est celle de la
droite LM : elle associe
à chaque valeur de Y une valeur de i.
Lorsque M 0 = 500, LM devient
i = 0,0001Y +(500 – 500) /3000
= 0,0001Y
Dans ce cas, l’équation qui définit LM est une droite passant par l’origine.
Toutefois, le taux d’intérêt minimum, i min = 1% indique le taux plancher en
deçà duquel se manifeste la trappe à la liquidité, soit pour une valeur de Y =
100. La droite LM est donc défini par ce plancher jusqu’à la valeur Y = 100,
valeur à partir de laquelle elle se conforme à l’orientation de M d , soit i =
0,0001Y.

16
Pour Y = 800 et M 0 = 560, la valeur de i est :
i = 0,0001(800) –(560 – 500)/3000
= 0,08 − 0,02 = 0,06 = 6%

On constate que i augmente lorsque Y augmente ; et réciproquement, lorsque


Y diminue, i diminue jusqu’à sa valeur plancher. Le mécanisme en jeu est le
suivant : pour une quantité de monnaie offerte M0 constante, une
augmentation de Y provoque une augmentation de la quantité de monnaie
utilisée pour les motifs de transaction ; cette augmentation de L 1 ne peut
s’effectuer que par une baisse de L 2 (puisque l’offre totale de monnaie est
constante), ce qui provoque, toutes choses égales par ailleurs, une hausse de i.

Une augmentation exogène de M0 engendre une diminution du taux d’intérêt :


en effet, il apparait un excès d’offre de monnaie, pour motifs de transaction
inchangés ; d’où les encaisses oisives (supérieures aux encaisses souhaitées)
dont la détention n’est possible que si le taux d’intérêt diminue. Cette baisse
de i est propre à stimuler la demande d’investissement, la hausse de I
provoquant, par le jeu du multiplicateur, une augmentation de Y.
Graphiquement, dans le repère (M,i), l’augmentation de M 0 se traduit par un
déplacement de la courbe d’offre de monnaie vers la droite, parallèlement à
elle-même. La baisse de l’offre de monnaie entrainerait par conséquent un
déplacement de cette courbe vers la gauche.
Quant à LM, dans le repère (Y, i) l’augmentation exogène de l’offre de
monnaie induit également son déplacement vers la droite, parallèlement à
elle-même, puisque son abscisse à l’origine augmente.

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Exercice 2 :

Y=0,8(Y-1000) + 100+-10000.i + 500 +700


Y=0,8Y-800 + 100+-10000.i + 500 +700
0,2Y=500-10000.i

i=-0,2Y/10000+500/10000
Mo=Md
10000=L1+L2
10000=0,5.Y+9750-75000.i

i=0,5Y/75000-250/75000
0,5Y/75000-250/75000=0,2Y/10000+500/10000
Il vient que : Y* = 2000 ; i* = 1%

ΔM0 = +750 donc toute chose égale par ailleurs on a :


10750=0,5Y+9750-75000(0,01)
Y=3500

Ainsi on a Y=3500>2300 donc cette politique est en mesure de résorber le


chômage involontaire.

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