Fondecogestionl1 Chapitre3
Fondecogestionl1 Chapitre3
Fondecogestionl1 Chapitre3
de la Gestion
Chapitre III
Gestion du monopole
où l’on relâche les hypothèses de la concurrence
parfaite, où l’on présente en particulier les choix
de production du monopole, ses restrictions sur
les quantités à produire et sa politique tarifaire,
et où l’on ébauche la nécessité d’une intervention
publique sur ces marchés.
p p
D
D ...
q q
Demande pour la firme Demande pour la firme possé-
atomique en CPP dant un pouvoir de marché
p
p(q) Cm (q)
Rm (q)
p ∗∗ •
q ∗∗ q
p(q) Cm (q)
Rm
90 •
80 •
30 40 q
Recette marginale du monopole et Elasticité de la demande
On retrouve
l’inéquation fondatrice Rm < p puisque ε < 0
et 1 + ε1 < 1
p D Cm (q) p D Cm (q)
∆p petit • •
Rm (q) • •
∆p grand
•
Rm (q) •
q q
1c.
Analyse de la tarification et
de la rente du (quasi-)monopole
La rente du monopole
Le Mark up et la rente du monopole
Définition
On appelle marge ou Mark up la différence entre le prix du monopole et
le coût marginal, p M − cm .
On appelle rente du monopole le profit supplémentaire engendré par la
différence entre le prix proposé et le coût marginal. Formellement
Rente = (p M − cm ) ∗ q M
Cm (q)
p D
p ∗∗ •
Mark up Rente •
Cm • Rm (q)
q
Exemple : la rente du monopole
Considérez une firme dont le coût marginal est cm = 2q (dont
le coût est q 2 ), face à un marché dont la demande (inverse)
est p = 100 − q, calculer la tarification du monopole, son
Mark up, sa rente et la comparer à son profit.
Exemple : la rente du monopole
Considérez une firme dont le coût marginal est cm = 2q (dont
le coût est q 2 ), face à un marché dont la demande (inverse)
est p = 100 − q, calculer la tarification du monopole, son
Mark up, sa rente et la comparer à son profit.
On calcule dans un premier temps la quantité produite par le
monopole qui vérifie 100 − 2q = 2q, soit q ∗∗ = 25. Le tarif
du monopole est p ∗∗ = 75. Le coût marginal du monopole
est, quand il produit 25, cm = 50. Le mark up est donc de
p − cm
25, ou encore, en pourcentage = 25
75 = 36, 7%.
p
La rente du monopole est :
625 = (75 − 50) ∗ 25
p Cm
D
p ∗∗ •
•
cm
Rm
q ∗∗ q
John D Rockefeller incarne par son histoire le monopoleur du XIX siècle. Rockefeller
avait vu la possibilité de s’enrichir dans l’industrie naissante du pétrole et commença
à organiser des raffineries de pétrole. Il était un gestionnaire méticuleux et vou-
lait mettre de l’ordre chez les foreurs en querelles perpétuelles. Il racheta tous ses
concurrents et consolida sa mainmise sur le secteur en persuadant les compagnies de
chemin de fer de lui accorder de gros rabais secrets de de lui fournir des informations
sur ses concurrents. Quand des concurrents sortaient du rang, Rockfeller refusait de
convoyer leur pétrole et alla même jusqu’à le répandre sur le sol. Dès 1878, Rockfel-
ler contrôlait 95% des oléoducs et des raffineries de pétrole des US. Les prix furent
rehaussés et stabilisés, une concurrence ruineuse prit fin, et le monopole était réalisé.
Les grands monopoles produisirent de grandes richesses. Alors que les US avaient trois
millionnaires en 1861, ils étaient 4000 en 1999. (1Mdol au en 1900 représente 100 MDOL
aujourd’(hui)
Les grandes richesses engendrèrent à leur tour une consommation ostentatoire. Comme les
papes européens et les aristocrates des premiers temps, les magnats américains désirèrent
transformer leurs fortunes en monuments pérennes. Des fortunes furent dépensées dans la
construction de palaces principes comme la marble house toujours visible à Newport dans
l’achat d’immense collections qui forment le noyau des grands musées américains, comme le
Métropolitan, et dans le lancement de fondations et d’universités comme celles de Stanford,
de Carnegie, Mellon et Torckfeller. bien après le démembrement de leurs monopoles privés
par l’état ou leur dépassement par des concurrents, et bien après que leurs richesses aient
été dilapidées par leurs héritiers et estompées par de nouvelles génération d’entrepreneurs,
les legs philanthropiques des barons voleurs continuent à façonner les arts, la science et
l’éducation en Amérique.
1d.
Analyse de la tarification et
de la rente du (quasi-)monopole
p D − cm
1 K
= 1−
pD ε D
Formule est très similaire à celle du monopole pur : les leader
dans le domaine des prix se comportent comme des monopoles
Notez cependant que p D < p M .
2a.
Politiques publiques
vis à vis des monopoles
D p D
p p
D
CM CM CM
Cm Cm Cm
q q q
Dans le troisième cas, la demande est très grande, et une seule firme
ferait face à des coûts beaucoup trop grand pour servir seule le marché
Dans le second cas, une firme seule devrait être dans la frange de sa
technologie la plus coûteuse, en partageant le marché avec quelques
autres, devrait supporter des coûts plus bas.
Dans le premier cas, une firme seule pourrait être en situation de mo-
nopole.
Concurrence industrielle et coûts
Les coûts de production d’un bien sont-ils sous-jacents aux formes
de concentration. Une étude menée par Scherer et alli en 1975,
the Economics of multi-plant operation, compare pour différents
produits le minimum du coût moyen (en part de marché) avec la
part réelle des trois plus grandes entreprises du secteur :
Définition
En économie, on désigne par barrières à l’entrée les obstacles que
doit surmonter une entreprise désirant se lancer sur un nouveau
marché. Les barrières à l’entrée sont établies par les acteurs déjà
en place sur le secteur en question ou par la réglementation.
Définition
On dit qu’il y a monopole naturel dans une industrie lorsque pour tout
niveau de production, les coûts sont minimisés avec une seule entreprise.
CM
p D
Cm
p ∗∗ •
CM
cm
Rm
q ∗∗ q
p
p(q)
R
∗∗ m
p •
pR
X • CM(q)
Cm (q)
q ∗∗ qR q
Les commissions d’utilité publique exigent parfois que les prix soient
égaux au coût moyen, ce qui conduit le monopole à proposer la quantité
q R au prix p R ,
Par exemple, dans le cas d’une entreprise nationale distribuant
l’électricité, le distributeur devrait prendre en compte tous ses coûts, fixes
et variables, et les répartir sur l’ensemble des produits vendus. Chaque
catégorie de client supportera alors exactement le coût moyen
correspondant à ce type de distribution.
Régulation du monopole naturel, le prix réglementé idéal
p
p(q)
R
∗∗ m
p •
pR
X • CM(q)
pI •
Cm (q)
q ∗∗ qR qI q
I I
La tarification au coût marginal, (q , p ), cad quand les ressources sont
utilisées le plus efficacement, n’est pas possible, à moins d’une subvention
des monopole (en effet, pour le monopole naturel, le coût marginal reste
inférieur au coût moyen) ;
Mais les états sont en général peu disposés à mettre en place ces
subventions au monopole, et préfèrent qu’ils tarifient au coût moyen,
voire qu’ils dissocient dans leurs tarifs la partie coût fixe de la partie coût
variable (ce qui est clairement établi aujourd’hui avec ENGIE et EDF).
Critique de la Régulation du monopole naturel au Coût moyen