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Banach Steinhaus
Banach Steinhaus
Banach Steinhaus
Références :
Gourdon analyse
!
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∀(Ωn )n ∈ τ N , ∀n ∈ N, Ωn = X =⇒ Ωn = X
n∈N
Théorème 1 (Banach-Steinhaus)
Soit E un espace de Banach et F un evn. Soit A ⊂ Lc (E, F ). Si
∀x ∈ E, sup kT xk < ∞
T ∈A
Alors
sup kT k < ∞
T ∈A
Ainsi par contraposée du lemme de Baire dans E complet, il existe un n ∈ N tel que Ωn ne
soit pas dense dans E . Considérons un tel N , et soit x ∈ E , r > 0 tel que BE (x, r) ∩ Ωn = ∅.
Soit y ∈ SE (0, 1), posons y 0 = x + ry . Alors y 0 ∈ BE (x, r) donc y 0 ∈
/ ΩN et par dénition
de ΩN : ∀T ∈ A, kT y 0 k ≤ N .
krT yk − kT xk ≤ kT (x + ry)k ≤ N
Et donc kT yk ≤ N +kT
r
xk
≤ 2N
r
. Ceci étant vrai quelque soit y ∈ E avec kyk = 1 et quelque
soit T ∈ A, on a donc :
2N
∀T ∈ A, kT k ≤
r
d'où le résultat.
1
Application à la divergence des séries de Fourier. Posons C = C 0 (T, P C) l'ensemble
des fonctions continues 2π -périodiques. On rappelle que pour n ∈ N, Dn : x 7→ nk=−n eikx .
Notons alors
n Z
C → C X
`n : `n (f ) = f (t)e−ikt dλT (t)
f 7→ (Dn ∗ f )(0) T k=−n
C'est une application linéaire. De plus comme T est un compact, (C, k · k∞ ) est un espace
de Banach (sous-espace fermé des applications bornées de T dans C munit de la norme
uniforme).
De plus ∀n ∈ N, `n est continue. En eet :
Z Z
|`n (f )| ≤ Dn (−t)f (t) dλT ≤ kf k∞ |Dn (t)| dλT ≤ kDn k1 kf k∞
T T
(Dn est continue sur T donc bornée et donc L1 car T est de mesure nie)
On a donc ||| `n ||| ≤ kDn k1 , on va montrer qu'on a égalité.
Lemme 2 (Calcul de Dn )
n + 12 t
sin
Dn (t) =
sin 2t
Preuve du lemme :
2n
X
−int
Dn (t) = e eikt
k=0
1 − e2int eit
= e−int
1 − eit
1 1
e−int e−i 2 t − eint ei 2 t
= 1 1
e−i 2 t − ei 2 t
sin((n + 12 )t)
=
sin( 12 t)
Dn
Posons alors fp = , on a de manière évidente les résultats suivants :
|Dn | + p1
fp ∈ C
kfp k∞ ≤ 1
En fait |fp | ≤ 1
|Dn (t)|2
Z Z
Dn (t)Dn (−t)
`n (fp ) = dλT = dλT
T |Dn (t)| + p1 T |Dn (t)| + p1
D'après la remarque ci-dessus, la fonction sous l'intégrale est dominée par |Dn |, et donc par
théorème de convergence dominée, on peut passer à la limite :
`n (fp ) −→ kDn k1
p→∞
2
Lemme 3 (kDn k1 )
2 2
kDn k1 ≥ 2
H2n+1 ∼ 2 ln(n)
π π
Preuve du lemme
2π
| sin((n + 12 )t)|
Z Z
1
|Dn (t)| dλT (t) = dt
T 2π 0 | sin( 12 t)|
2n+1 2n Z
| sin(πu)| 1 X k+1 | sin(πu)|
Z
1
kDn k1 ≥ du = du
π 0 |u| π k=0 k |u|
D'où le lemme
Conclusion. En regroupant les diérents résultats, on en déduit que (||| `n |||)n n'est pas
bornée, et donc par contraposée du théorème de Banach-Steinhaus, il existe f ∈ C tel que
(|`n (f )|)n ne soit pas bornée. C'est bien dire que la série de Fourier de f en 0 diverge.
Résultat plus fort. On peut montrer un résultat plus général quand au "nombre" de
fonction de C dont la série de Fourier diverge.
Dénition 1 (Partie Grasse )
On dit qu'une partie A d'un espace topologique X est grasse si c'est une intersection
3
Théorème 2 (Banach-Steinhaus fort )
Soit E un espace de Banach et F un evn. Soit A ⊂ Lc (E, F ). Si
sup kT k = ∞
T ∈A
Alors
x∈E sup kT xk = ∞ est une partie grasse de E.
T ∈A
Alors
Démonstration :
\ \
x∈E sup kT xk = ∞ = ∪T ∈A {x ∈ E | kT xk > n} = Ωn
T ∈A
n∈N n∈N