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Pratiquer La Réflexologie - 2e Éd. (Durand Bernard, Fournion Luc Luc Fournion) (Z-Library)

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Illustration de couverture :

© Adobe stock

© InterEditions, 2020
InterEditions est une marque de
Dunod Éditeur, 11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff

ISBN : 978-2-7296-2160-5

Ce document numérique a été réalisé par PCA


À Luc
Bernard

À Bernard
Luc
Table

Couverture

Page de titre

Copyright

Dédicaces

Préface de la 2e édition

Préface

Introduction

Première partie
Qu’est-ce que la réflexologie ?
1. Histoire, origine et évolution de la réflexologie
La relation d’aide
Les principes de la relation d’aide
Particularités du toucher et incidences psychologiques
Distance et cadre nécessaire
La réflexologie pour les troubles du sommeil chez le bébé et l’enfant
La réflexologie plantaire en oncologie
La réflexologie saisonnière
Le printemps
L’été
L’automne
L’hiver

2. Principes et fondements
La théorie de la zone-thérapie
Le principe de la projection du corps humain dans le pied
Les différents types de réflexologie
Comment agit la réflexologie plantaire ?

3. La réflexologie plantaire et ses champs d’application


La réflexologie, une méthode thérapeutique ?
Indications, contre-indications, limites et précautions en réflexologie
Indications
États de dystonie neurovégétative liés au stress
Amélioration de la transmission de l’influx nerveux
Amélioration de la circulation sanguine locale et générale
Renforcement des défenses immunitaires
États de fatigue chronicisée
Désencombrement des émonctoires
Régulation du fonctionnement du système endocrinien
Bonne circulation de la lymphe à travers les différentes cellules et réseaux de notre corps
Qualité du sommeil
Rééquilibrage physiologique de l’ensemble du corps
Contre-indications
Thrombophlébite présente et constatable lors du soin
Lymphangite
Maladies et infections s’accompagnant de fortes fièvres (au-dessus de 38,5 °C)
Foulures, blessures ou traumatismes du pied ou de la cheville (lésions ostéopathiques,
ligamentaires, musculaires ou tendineuses) encore algiques au moment du soin
Dialyse
Début de grossesse
Diabète
Précautions à prendre et limites de la réflexologie
Problèmes mécaniques, dermatologiques ou circulatoires du pied
Maladies inflammatoires dégénératives
Pathologies touchant le système immunitaire
Dysfonctionnements de l’appareil cardiovasculaire
Pathologies neurologiques
Troubles psychiatriques
Troubles de l’appareil respiratoire
Dysfonctionnements du système endocrinien
Fatigue chronique
Déontologie et éthique, ou les 10 commandements du réflexologue
1. Un diagnostic, tu ne poseras
2. De pronostic, tu t’abstiendras
3. Le malade, tu soigneras
4. À l’allopathie, ne t’opposeras
5. Des propos rassurants, tu tiendras
6. Ton humilité, tu garderas
7. La confidentialité, tu respecteras
8. Intègre, tu resteras
9. Tes jugements, a priori et étiquettes, tu refuseras
10. La patience, tu cultiveras
Les champs d’application possible en réflexologie
La réflexologie dans le domaine du sport
La réflexologie dans les soins de kinésithérapie
La réflexologie dans les soins de pédicurie-podologie
La réflexologie dans les unités de soins palliatifs
La réflexologie dans les soins de thalassothérapie

Deuxième partie
La pratique
4. La séance
Déroulement d’une séance
Durée d’un soin
Fréquence des soins et réactions secondaires
Apprentissage du mouvement de reptation
Mouvements de relaxation
Les différents systèmes et leur projection sur le pied
Système sensoriel
Zone réflexe du nez
Zone réflexe de la gorge
Zone réflexe des yeux
Zone réflexe des oreilles
Zone d’aide des oreilles et des yeux
Système respiratoire
Zone réflexe des poumons
Zone réflexe des bronches
Zone réflexe de la trachée-artère
Zone réflexe du diaphragme
Zones réflexes nez-gorge
Zone réflexe des sinus
Appareil circulatoire
Zone réflexe du cœur
Zones d’aides du cœur
Système digestif
Zone réflexe de l’œsophage
Zone réflexe de l’estomac
Zone réflexe du foie
Zone réflexe de la vésicule biliaire
Zone réflexe de la valvule iléo-cæcale
Zone réflexe de l’intestin grêle
Zone réflexe du côlon
Zone réflexe de l’anse sigmoïde
Zone réflexe du rectum
Appareil urinaire
Zone réflexe de la vessie
Zone réflexe des uretères
Zone réflexe des reins
Zones d’aide du système urinaire
Appareil génital
Zones réflexes des ovaires et des testicules
Zones réflexes de la prostate et de l’utérus
Zone d’aide de la prostate et de l’utérus
Zones réflexes des trompes de Fallope et des canaux déférents
Zone réflexe des glandes mammaires
Glandes endocrines
Zone réflexe de l’hypophyse
Zone réflexe de l’épiphyse
Zone réflexe de la thyroïde
Zone réflexe des parathyroïdes
Zone réflexe des surrénales
Système immunitaire
Zone réflexe des amygdales
Zone d’aide des amygdales
Zone réflexe du thymus
Zone réflexe de la rate
Système lymphatique
Zones réflexes des ganglions lymphatiques supérieurs
Zone réflexe du canal thoracique
Zone réflexe des ganglions de l’aisselle
Zone réflexe des ganglions lymphatiques de l’aine
Système nerveux
Zone réflexe de la colonne vertébrale
Zones réflexes du sacrum et du coccyx
Zones réflexes des vertèbres lombaires
Zones réflexes des vertèbres dorsales
Zones réflexes des vertèbres cervicales
Zones réflexes des hémisphères cérébraux
Zone réflexe du cervelet
Zone réflexe du tronc cérébral
Zones réflexes du nerf sciatique
Zone réflexe du plexus solaire
Bassin et membres
Zone réflexe de la hanche
Zones réflexes de la symphyse pubienne et de l’articulation sacro-iliaque
Zone réflexe des muscles externes
Zone réflexe des muscles internes
Zones réflexes du poignet/cheville et de l’avant-bras/jambe
Zones réflexes du coude et du genou
Zones réflexes du bras et de la cuisse
Zone réflexe de l’épaule
Un plan de séance type

Planches

5. Mouvements inédits et enchaînements innovants


Reflexor©
Circulafluid©
SNV©

PASS©

Drainage lymphatique réflexe podal©

6. La réflexologie, une aide à travers les différentes étapes de la vie


L’aube de la vie
La grossesse
Réduire l’anxiété, diminuer le stress et développer la sérénité
Accepter les transformations corporelles dues à la grossesse
Prendre soin de soi pour le bien-être psychique et émotionnel de l’enfant à venir
Soulager l’appareil musculosquelettique
Rendre plus confortables (et supportables) les autres phénomènes de compression
mécanique
Permettre au sang et à la lymphe de circuler plus librement dans tout le corps
Atténuer les symptômes digestifs mineurs habituels en début de grossesse (nausées,
vomissements)
L’accouchement
Accouchement avec des outils invasifs (forceps, extracteur ou ventouse)
Incontinence et problèmes d’évacuation du placenta
Problèmes de lactation
La naissance
Troubles respiratoires
Ictère et problèmes gastro-intestinaux
Phénomène de compression
Le printemps de la vie
L’enfance
Affections ORL
Percées dentaires et leurs conséquences
Poussées de fièvre
Retards de croissance de cause endocrinienne
Eczéma
Terreurs nocturnes
Fonctionnement optimal du système lymphatique
Manque de concentration et/ou agitation anormale
Troubles posturaux
L’adolescence
Poussée prépubertaire trop rapide
Troubles dermatologiques
Asthme
L’été de la vie
Troubles gynécologiques
Dysfonctionnements thyroïdiens
Troubles digestifs
Stress
Addictions
L’automne de la vie
Problèmes de prostate
Préménopause et ménopause
Fragilité de l’appareil musculosquelettique
Déprime et dépression
L’hiver de la vie
Arthrose et rhumatismes
Modification de l’état des artères
Acouphènes
Problèmes d’élimination et d’évacuation
Maladies dégénératives
Handicap moteur
Le crépuscule de la vie

Troisième partie
La réflexologie au quotidien
7. Une journée de réflexologie palmaire
Première partie de la matinée
Étirements et échauffements
Respiration
Relaxations
Matinée
Transports
Rhume/infections de la gorge
Céphalées
Tensions dues au stress
Règles douloureuses
Fin de matinée
Eczéma
Allergies
Sinusite
Cœur
Mal de dos
Début d’après-midi
Indigestion/douleurs gastriques
Diarrhées
Constipation
Cholestérol/diabète
Après-midi
Déséquilibres thyroïdiens
Fatigue momentanée (coup de pompe)
Dépression
Œdèmes
Cystite
Fin d’après-midi
Migraines
Rhumatismes
Cancer, maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson
Début de soirée
Crise d’angoisse
Insomnie

8. Le stress
Le bon et le mauvais stress
Le traitement du stress en Asie
La Chine
L’Inde
Le Japon

Carnet pratique
Étude sur le métier de réflexologue et le secteur du bien-être
Les grandes tendances
Quelques signes de ce mouvement de fond
Un marché en pleine expansion
Marché du bien-être : les raisons d’un succès
Le guide de l’installation
Déclaration de l’entreprise
URSSAF (Union de recouvrement des cotisations Sécurité sociale et d’allocation familiale)
CFE www.cfe.urssaf.fr
Identification de l’entreprise
INSEE (Institut national des statistiques et des études économiques)
SIRET (Système d’identification du répertoire des établissements)
APE (Activité principale exercée)
Choix du statut
Micro-entrepreneur
Déclaration du chiffre d’affaires
Coopérative d’activités et d’emploi (CAE)
Portage entrepreneurial et salarial
Portage entrepreneurial
Portage salarial
La couveuse
La pépinière
La boutique de gestion
La responsabilité civile professionnelle
Divers
Mutuelles
Formations
Fédération

Pistes de lecture

Remerciements
Préface de la 2e édition

Passionnant ! La réflexologie mériterait des tomes et des tomes entiers.


Une définition, son histoire sa simplicité d’abord, ses bienfaits sur notre
corps, cette délicieuse sensation de flottement après une séance… Vous
pourrez tout ou partie le découvrir dans cet ouvrage.
Accompagnez-moi en douceur dans le vif du sujet.
La réflexologie ! Quel joli mot pour enfin prendre ou reprendre pied en
un tour de main !
Traîner des pieds quand il s’agit de son propre bien-être… Quelle ironie
lorsqu’on travaille d’arrache-pied…
Halte là, levons le pied.
Se prendre en main quand le pied au plancher nous scotche n’est pas une
mince affaire sans crainte de se retrouver au pied du mur… Découvrons la
réflexologie et ôtons-nous nos épines du pied !
Tout mettre sur pied avec l’espièglerie d’un pied de nez à nos inconforts.
Retrouvons l’homéostasie1 grâce à la réflexologie.

Bien-sûr, sans vous substituer à un professionnel qualifié et compétent,


vous pourrez avec cet ouvrage lui suppléer, sans risque, au pied levé pour
les petites urgences du quotidien.
Vous y découvrirez les premières clés, comme des marches-pieds vers un
mieux-être accessible.
Pour une fois, prenons les choses aux pieds de la lettre. Profitons ensuite
de ces instants suspendus, les doigts de pieds en éventail et l’esprit en
apesanteur. Soyez gourmand des pages qui suivent, je vous l’assure elles
sont entre de bonnes mains
Je vous souhaite une belle lecture et la découverte de nouvelles
aventures ! C’est l’ouvrage parfait pour avoir le bon réflexe au logis.

Élise Manzoni
Réflexologue
Présidente de la Fédération Française des Réflexologues
Préface

Quelle chance d’avoir un jour croisé sur mon chemin Luc puis Bernard, par ordre
d’apparition – comme on dit dans les génériques de films !
Le déclic, le catalyseur de cette amitié, de cette fusion, ce fut, bien
entendu, et vous l’avez deviné, la réflexologie.
Luc, réflexologue fraîchement certifié, s’était inscrit à un séminaire de
deux jours que j’animais à Lyon et au cours je retrouvais mes « anciens »
avec bonheur. C’était l’occasion d’approfondir la technique de notre
pratique (réflexologie palmaire, autoréflexologie), et de nous ouvrir
à d’autres disciplines (aromathérapie, musicothérapie, réflexologie du
visage…).
Pour Bernard, un des merveilleux « hasards » de la vie le fit s’inscrire à
un de mes ateliers d’initiation, et dans la foulée, à une formation complète,
accompagnée d’une amitié rayonnante.
Et voilà que ces deux amis unissaient leurs talents pour produire un livre
sur la réflexologie.
Quel étonnement au départ – mais aussi quel bonheur – de constater le
chemin parcouru par Bernard et Luc et la qualité de leur coopération.
Le livre que vous avez entre les mains se révélera un outil indispensable
pour le réflexologue débutant, comme pour le chevronné, grâce au travail
précis, ciblé, structuré, de Luc, et au sens de l’organisation de Bernard, à
son énergie et à son humour.
Tout vous sera facilité pour repérer, comprendre, interpréter les
symptômes, faire face à des déséquilibres compliqués ou rares.
Tout est méthodiquement répertorié, avec une minutie extrême.
Le réflexologue est donc ici épaulé au maximum, et il en est de même
pour le patient ; en effet, une grande place est laissée dans cet ouvrage à la
réflexologie palmaire, ce qui permettra au réflexologue de s’autotraiter et
d’indiquer à son patient des zones à stimuler en attendant le traitement
suivant.
Bref, parcourez ce livre, méthodiquement, page après page, ou selon vos
questionnements du moment, à partir de déséquilibres auxquels vous êtes
confronté au sein de votre patientèle ou votre entourage. Vous trouverez les
éclaircissements pour faciliter vos déroulements de séances et consolider les
bases de votre technique.
Cet ouvrage est à consommer sans modération.
Je suis sûr que vous en ferez le meilleur usage.
Bonne chance ! Suivez votre chemin avec confiance !
Avec ce livre, toutes les clés sont entre vos mains…

Pierre Viricel,
Président de la Fédération française de réflexologie
(2000-2006).
Introduction

Ce livre est destiné à une nouvelle génération de réflexologues. Tout en étant


complémentaire des autres ouvrages dans ce domaine, il se distingue par la
présentation de mouvements inédits et d’enchaînements innovants reconnus
et ressentis par les patients (lors du déroulement de séance).
Essai original également par son approche simultanée des réflexologies
plantaire et palmaire, d’une technique nouvelle « d’automassage » et d’un
guide très pratique dans lequel vous trouverez des solutions de traitement.
Il faut être à l’écoute de son corps. C’est une « machine » formidable. Le
déséquilibre et l’alerte les plus connus du corps sont la maladie, mais nous
devrions dire « le mal a dit ». Le corps se défend et s’exprime par des
niveaux différents d’énergie. Il s’agit d’un changement permanent physique
et psychologique (mental) dont il faut savoir percevoir et analyser les
causes exactes. Se les cacher ou les modifier, c’est perturber la guérison et
risquer de passer d’un symptôme aigu à une maladie chronique.
Il va de soi que la réflexologie est une aide et non pas une solution
unique. L’alimentation non contrôlée, une mauvaise respiration, une
hygiène de vie mal équilibrée, un sommeil inadéquat représentent des
obstacles négatifs à l’équilibre de notre corps.
Nous pourrions rajouter les stress de toutes sortes et les nouveaux
environnements défavorables – pollutions, climats et ondes
électromagnétiques – devant lesquels toutes les médecines du monde ne
seront pas efficaces et ne pourront pas grand-chose.
AVERTISSEMENT
Si la réflexologie peut être assimilée à une thérapie et que vous l’ayez choisie
comme telle, nous vous conseillons d’en informer votre médecin traitant en cas de
suivi médical. Le recours à la réflexologie ne remplace pas sa médication.
Le lecteur est seul responsable des éventuelles mises en pratique à partir des
informations contenues de cet ouvrage.

Ce logo dit « Pied Victoire » est protégé et déposé à l’INPI ® Bernard Durand 2005.
Tous les dessins et textes du chapitre « Mouvements inédits et enchaînements
innovants » sont déposés à l’INPI ® Bernard Durand et Luc Fournion 2009.
Partie I
QU’EST-CE QUE LA RÉFLEXOLOGIE ?

« Ma foi en l’homme qui m’anime : le désir de guérir »


Hervé Boiron,
masseur-kinésithérapeute,
académicien (Académie rhodanienne des lettres).
1

HISTOIRE, ORIGINE
ET ÉVOLUTION
DE LA RÉFLEXOLOGIE

La thérapie des zones réflexes, ou plus simplement la réflexologie, est une


méthode simple et naturelle de soin grâce à laquelle des points sur la
surface du pied ou de la main sont traités afin de stimuler les zones réflexes
en correspondance ou en lien avec les organes du corps humain. Elle permet
une meilleure circulation de l’énergie vitale dans le corps.
Les thérapies réflexes peuvent être définies comme une théorie dont la
plus ancienne est l’acupuncture, laquelle a de nombreux points communs
avec la réflexologie.
Une science devant être démontrée, cela même si de nombreux cas ont
été résolus grâce à la réflexologie et si le réseau électrique du corps est bien
documenté, nous proposons de définir la réflexologie comme une théorie
dans cet ouvrage pour ne pas froisser les « scientifiques » avides de preuves
et pour satisfaire les sages, sans parti pris, simplement pour en présenter les
bienfaits et les résultats spectaculaires.
Sans aiguilles, le réflexologue, en agissant par des pressions variables et
des reptations précises, débloque l’influx nerveux et rééquilibre l’énergie
vitale du patient. L’antistress essentiel à la santé !
Les Chinois pratiquent depuis plus de 5 000 ans la réflexologie comme
une médecine traditionnelle à part entière qui permet « la libre circulation
de l’énergie » (ouvrages et textes retrouvés : La Méthode d’observation des
orteils ou Le Tao du pied et la Méthode d’examen du pied). Le pied,
signifiant littéralement en mandarin « sauvegarde de la santé », est assimilé
à une racine ayant un rôle vital car elle est la toute première partie de la
plante (le germe de la graine). En Chine, la santé n’est pas synonyme de
non-maladie mais d’un état de bien-être et la réflexologie y est pratiquée
préventivement.
Nous retrouvons également des dessins anciens en Égypte dans la tombe
de Ankhmahor, médecin d’un pharaon, datant d’environ 2 700 ans avant J.-
C. et montrant un massage de pieds et de mains entre deux personnes.
Plusieurs civilisations considèrent le pied comme un organe qui permet
de « maîtriser » un bien-être général.
La réflexologie permet tout d’abord de détendre et elle a quelquefois une
action bénéfique sur la cause d’une maladie. Elle peut aussi favoriser dans
certains cas le processus d’autoguérison du corps.
Nous le répéterons dans cet ouvrage, la pratique de la réflexologie ne doit
pas vous faire arrêter vos éventuelles prescriptions médicamenteuses
ordonnées par votre médecin référent. C’est la raison pour laquelle nous
préférons le terme de médecine complémentaire plutôt que médecine
alternative.
L’Occident, plus porté sur la médecine allopathique, a découvert
tardivement cette technique. La Suisse, le Royaume-Uni, l’Allemagne sont
les pays les plus « avancés » et demandeurs dans ce domaine.

La France ne reconnaît pas la réflexologie dans un système médical


performant et envié par de nombreux pays, mais qui ne laisse cependant que
peu de place aux médecines complémentaires.
Notre Sécurité sociale évolue et permet une autre écoute de notre corps.
Quelques mutuelles développent un « marketing des médecines douces » en
permettant un remboursement partiel des soins (liste des mutuelles en
annexe). Un choix est donc désormais possible entre médecine allopathique
et médecine dite douce.
Il ne faut pas oublier que si le corps est d’une robustesse extraordinaire, il
peut tout aussi bien réagir si on le traite avec douceur et délicatesse.
On peut donc être optimiste quant à l’évolution de la réflexologie en
pensant qu’elle trouvera progressivement sa voie comme problem solver,
c’est-à-dire « une solution à un souci » mais aussi en tant que bon remède
de grand-mère. Voici quelques-uns de ses récents développements.

LA RELATION D’AIDE1

Accompagner une personne en réflexologie nécessite, outre la déontologie,


un cadre particulier aussi bien pour le patient que pour le réflexologue.
Cette relation naissante s’inscrit dans une « relation d’aide » où les
protagonistes jouent à leur insu des rôles dont ils ignorent la portée et
l’influence sur le soin. Comprendre ou mettre en conscience ce qui se passe
dans la relation est une démarche déterminante pour s’assurer une juste
distance et une garantie de longévité dans la pratique.

Les principes de la relation d’aide


Cette notion de « relation d’aide » a été développée par Carl Rogers et
définit l’ensemble des liens entre un aidant et un aidé. Cette alliance doit
pouvoir faire émerger des mots sur les maux et favoriser une (re) prise de
conscience pour que l’aidé (re)devienne acteur de sa vie. On s’aperçoit
donc qu’il ne s’agit pas d’une relation entre quelqu’un « qui sait » et un
« ignorant ». Les postures hautes où des termes tels que « il faut »,
« il s’agit de ceci ou cela », « vous devriez », « à votre place » sont à bannir
du vocable de l’aidant.
Le premier vecteur d’une relation bienveillante tient à la personne du
réflexologue. Sa posture (ce qu’il ressent vraiment au fond de lui), le choix
de ses mots, son écoute seront les premiers atouts d’une relation saine. De
cette attitude découlera un climat propice à la compréhension et à l’apport
du soutien dont la personne à besoin. Cela peut se faire aussi bien dans le
silence de la séance que dans l’échange verbal de l’anamnèse ou du soin.
Pour le réflexologue, il s’agit d’incarner une qualité de présence inspirant
confiance et douceur, dans le respect et l’ouverture à l’autre.
Cette capacité à comprendre l’autre s’appelle l’empathie directe ou
unilatérale. On peut la définir comme la capacité de changer de point de vue
sans se perdre. Elle possède deux composantes car elle consiste à la fois à
comprendre le point de vue de l’autre (c’est l’empathie cognitive) et ce
qu’il ressent (c’est l’empathie émotionnelle). Cela nécessite un travail de
« déplacement » qui implique le non-jugement, le regard positif et la
reformulation tout en restant connecté à sa propre réalité et ses sensations.
C’est un « aller /retour » permanent entre ce que dit ou met en acte l’aidé et
ce que ressent le réflexologue par rapport à son expérience et son vécu.
Par ailleurs, nous devons faire face à une spécificité dans le cadre de la
réflexologie, celle du toucher qui occasionne un « transfert » particulier
dont il faut avoir connaissance.

Particularités du toucher et incidences psychologiques


Nous l’avons déjà dit, mais le fait de toucher les pieds n’est pas neutre. Il
s’agit du corps de l’autre, de son intimité…
Dans la relation naissante entre le thérapeute et le client, un transfert et
un contre-transfert va s’installer nourrissant la relation. Il s’agit d’un
processus inconscient dans lequel chacun des protagonistes va représenter
symboliquement pour l’autre quelqu’un qu’il connaît et tient une place
particulière dans son histoire (un frère, une sœur, un père, une mère…).
Cette représentation va être réactivée au cours de chaque séance de façon
plus ou moins visible et la plupart du temps de manière inconsciente. Il est
alors primordial pour le réflexologue de s’interroger sur la nature de ce
transfert ou tout du moins de le prendre en compte, afin de mieux
comprendre ce qui peut se jouer durant la séance.
Un client qui nous offre ses pieds (son intimité) se place dans une
situation régressive rappelant peu ou prou les soins maternels. Le transfert
qui en découle sera donc teinté de l’histoire du sujet dans les premières
années de sa vie : la manière dont ses parents s’occupaient de lui, le
contenaient, lui parlaient. La relation avec le réflexologue pourra alors
rejouer ce que la personne a déjà vécu (plénitude, lâcher-prise mais aussi
toucher insupportable), voire devenir éventuellement le lieu de la réparation
de ce qui n’a pas été permis (plaintes, agacement, remerciements,
reconnaissance, gratitude…).
De ce fait, il convient pour le réflexologue de ne pas prendre « pour lui »
toutes les remarques mais d’analyser, à la lumière du transfert, ce qui se
joue pour le sujet afin de mieux le comprendre et l’accompagner. De même,
pour ce qui est du professionnel, analyser le contre-transfert à l’aune de son
vécu et de ce que la relation lui fait vivre est primordial pour ne pas
embarquer l’autre dans sa propre histoire.
Ainsi, comme vous pouvez le constater, chaque relation est subtile et
irréductible à de quelconques stéréotypes, chaque lien étant par définition
unique et complexe, à l’image du vécu de chacun. C’est ce qui fait aussi la
richesse de ce métier.

Distance et cadre nécessaire


Trouver la juste distance n’est pas une chose facile. Comment comprendre
finement sans être vécu comme intrusif et ne pas se charger de ce qui ne
nous appartient pas, ne pas voir dans le client une projection de soi-
même… ? De ce fait, seul le cadre peut nous permettre d’analyser chaque
mise en acte, chaque débordement.
Un cadre clair, partagé avec le client (durée de séance, fréquences,
paiements, retards éventuels, modes de communications après la
séance etc.) doit être nommé. Ces règles du jeu posées sont la seule garantie
de pouvoir interpréter correctement la relation à venir.
Le rôle du réflexologue est donc de rester proche mais distinct pour
comprendre le client dans sa globalité, même psychique. Beaucoup de
chaleur humaine et une grande qualité d’écoute seront les atouts d’une
relation professionnelle aboutie.

LA RÉFLEXOLOGIE POUR LES TROUBLES DU SOMMEIL


CHEZ LE BÉBÉ ET L’ENFANT2
Les troubles du sommeil font l’objet de plus en plus de consultations
pédiatriques. Touchant 25 à 30 % d’enfants de moins de 6 ans, ils peuvent
provoquer des troubles du caractère, une somnolence diurne, des difficultés
d’apprentissage et exposent à un risque plus important de développer un
surpoids.
La réflexologie plantaire est tout à fait indiquée pour réguler le sommeil
des tout-petits, que ce soit en lien avec la peur de dormir seul, la peur de la
nuit, du noir, autant de symboles de toutes les grandes peurs primitives. En
effet, le rythme circadien du bébé s’installe progressivement, les parents
accompagnent cette évolution en aidant leur enfant à faire la différence
entre jour et nuit. Ils peuvent être accompagnés par la réflexologie plantaire,
qui s’inscrit comme pratique de toucher bienveillant.
Le contact par le toucher procure une sécurité affective et renforce le lien
de communication entre l’enfant et ses parents. C’est la voie royale pour
sécréter l’hormone de l’amour et de l’attachement, l’ocytocine. Celle-ci
active le système nerveux parasympathique et déclenche la sécrétion de
dopamine, d’endorphines et sérotonine. Un sentiment de bien-être intense
envahit alors l’enfant.
Un travail en douceur sur la zone réflexe de la tête, des glandes
endocrines (hypophyse, épiphyse, thyroïde, surrénales), de la colonne
vertébrale, du diaphragme et du plexus solaire, permet d’apaiser le petit être
qui vit en état d’alerte et de vigilance permanentes.
Une séance courte de 10 à 15 minutes une fois par semaine durant 3 à
5 semaines permettra d’apaiser le jeune enfant, hypersensible au stress et
souvent submergé par de véritables tempêtes émotionnelles.
Transmettre aux parents quelques gestes simples à reproduire sur leur
enfant prolongera le bénéfice de la séance. Le plus important n’est pas la
technicité du geste, mais l’amour et l’intensité de la tendresse donnés.

LA RÉFLEXOLOGIE PLANTAIRE EN ONCOLOGIE3

Soin d’accompagnement et de support, la réflexologie contribue au bien-


être des personnes atteintes d’un cancer. Elle atténue le stress et l’anxiété
causés par la maladie, elle permet un travail intérieur amenant à
l’acceptation de son image corporelle afin de lutter plus sereinement contre
la maladie. Enfin, elle facilite les fonctions d’élimination en lien avec les
traitements, mobilise les défenses immunitaires, particulièrement
vulnérables.
La réflexologie plantaire trouve sa place comme pratique
complémentaire préventive, pour soutenir les traitements conventionnels,
mais aussi en accompagnement des soins palliatifs, améliorant la qualité de
vie des patients. Le réflexologue se positionne comme accompagnateur
bienveillant, positif et facilitateur du bien-être global afin de soutenir la
personne reprenant son pouvoir face à la maladie.

Les précautions à respecter


1. Avoir le consentement de la personne. Il est fortement conseillé d’avoir un avis
médical avant toute intervention.
2. Ne jamais traiter la zone réflexe de l’organe touché par une tumeur ou des
métastases.
3. Ne pas pratiquer le drainage lymphatique réflexe pendant la durée du traitement.

Les séances proposées sont courtes (entre 20 et 40 minutes) et


personnalisées. Ainsi, certaines zones réflexes et points énergétiques sont
mobilisés afin de diminuer les effets secondaires, parfois multiples, dus aux
traitements (nausées, vomissements, paresthésie, paralysie post-
opératoire…), plutôt que d’appliquer des protocoles standardisés qui ne
sont pas adaptés à chaque personne.
Nous intervenons dans des centres hospitaliers auprès d’enfants et
d’adultes. Cette démarche particulière nous invite à faire preuve
d’adaptabilité, d’humilité, du secret professionnel, de discrétion et d’une
attitude positive, aussi bien face à l’équipe soignante qu’aux patients
hospitalisés. Des règles et des protocoles sont à respecter, différents dans
chaque centre et même au sein de différents services.
Les interventions auprès de la personne atteinte d’un cancer et/ou de sa
famille proche sont cadrées par une convention signée entre le réflexologue
et la direction du centre que ce soit pour intervenir en tant que bénévole ou
lors de séances rémunérées. Avant les interventions, l’équipe médicale
(médecins, infirmiers, psychologue…), le réflexologue et éventuellement
d’autres praticiens se réunissent pour échanger sur les patients et indiquer
les besoins de chacun. La prise en charge est pluridisciplinaire.
Les séances se pratiquent avant et après la séance de chimiothérapie, de
radiothérapie, la chirurgie. Une séance dans un service stérile comporte de
nombreuses règles d’hygiène indiscutables avec parfois l’obligation du port
de gants après un long nettoyage des mains, une tenue comportant un
masque sur le nez et la bouche, une charlotte sur la tête, des protège-
chaussures et une tenue ou sarrau à usage unique. Le sourire se voit
toujours dans notre regard !
La séance débute par quelques questions précises afin de déterminer les
besoins de la personne dans l’instant présent. Nous pouvons demander à la
personne d’auto-évaluer la gêne ou la douleur sur une échelle de 0 à 10 et
par des images pour les enfants. Après la séance, la personne procède de
nouveau à une auto-évaluation permettant d’imprimer les changements
positifs afin de retrouver ce mieux être lors des moments difficiles.
N’oublions pas que l’environnement de vie des patients est souvent vécu
comme un emprisonnement, impliquant la perte d’autonomie et la
désorientation. Nous sommes là, avec les équipes médicales, pour que les
personnes entre nos mains, se sentent exister par notre savoir-faire et surtout
notre savoir-être. En service de soins palliatifs, le toucher devient parfois le
seul moyen de communiquer avec le malade. Il est donc très doux et
contenant pour amener la personne dans une bulle de bien-être, chassant
l’angoisse et la peur.
L’espoir doit toujours être présent dans nos paroles et nos intentions, car
le malade, quelle que soit l’évolution du cancer, reste une personne dans la
vie. De plus, les progrès de la recherche médicale et des traitements,
doivent nous alerter positivement car chaque jour des personnes guérissent
d’un cancer.

LA RÉFLEXOLOGIE SAISONNIÈRE4

L’homme est partie intégrante de la nature. En suivant les principes de la


Médecine traditionnelle chinoise (MTC), l’étude des Cinq Éléments permet
de parcourir les 4 saisons principales5 et d’établir une séance de réflexologie
de bien-être adaptée à la saison. Voici quelques éléments préparatoires6.
Tableau 1.1 – Adapter les séances de réflexologie de bien-être à la saison

Saisons Printemps Été Automne Hiver

Climats Vent Chaud Sécheresse Froid

Stades
Naissance Croissance Moisson Stockage
de développement

Cœur
Organes Foie Poumon Rein
Péricarde

Vésicule
Viscères Intestin grêle Côlon Vessie
biliaire

Ouvertures Yeux Langue Nez Oreilles

Tendons
Tissus Vaisseaux Peau Os
Nerfs

Saveurs Acide Amer Piquant Salé

Sentiments Colère Joie Tristesse Peur

Capacité
Entité Âme Esprit Âme corporelle
réalisatrice

Odorat
Sens Vue Parole Ouïe
Toucher

Le printemps
Au printemps, la vie fait renaître la faune et la flore après la léthargie
hivernale. L’air se réchauffe pour permettre la germination et la floraison.
Toutefois, la terre (plus yin) sera toujours plus lente à se réchauffer.
C’est la saison qui favorise la prise de nouvelles initiatives : arrêter le
tabac ou d’autres addictions, mieux organiser ses repas, s’adonner à de
nouvelles activités. Tout cela paraîtra plus facile.
Pour faire face à ce dynamisme, le Foie et la Vésicule biliaire sont
particulièrement sollicités. Le Foie stocke le sang, régule certaines activités
métaboliques, draine les toxines et facilite la digestion (par la sécrétion de
la bile).
Au sortir de l’hiver, le corps doit être léger et répondre rapidement à
l’adaptation saisonnière. Tout effort excessif risque de trop mobiliser le
Foie. Toute congestion du Foie ou de la Vésicule biliaire peut se traduire
par des douleurs.

L’été
La croissance des végétaux aboutit à leur épanouissement : les énergies sont
libérées. La chaleur est importante et la transpiration plus facile pour
maintenir l’équilibre thermique du corps.
L’été est la période où on lève tôt et où on se couche tard. Le vrai temps
des vacances devrait être l’hiver, période d’intériorisation. La vie moderne
risque d’épuiser donc prématurément l’individu.
Le Feu répond à l’été et est lié à l’énergie du Cœur. Il brûle, embrase (en
montant), lèse les liquides et donc consume l’énergie et peut engendrer le
Vent et agiter le sang.
La nature brûlante du feu se traduit par un syndrome de plénitude de
chaleur avec fièvre élevée, crainte de la chaleur, pouls rapide.

L’automne
En automne, la nature se dépouille de ses ornements, c’est le mouvement
yin, le retour vers le bas, comme le décrit le mot anglais (the fall). La
température baisse, la profondeur du corps est encore chaude, mais la
superficie peut être malmené par le froid et le manque de lumière.
Le Poumon et le Gros Intestin sont qualifiés de « Premier Ministre » de
l’Empereur. Le Poumon est un organe fragile en contact direct avec les
voies aériennes supérieures. Tous les vaisseaux du corps aboutissent ou
partent du poumon. Son action émonctoire permet aussi de la qualifier de
ministre de la justice

L’hiver
En hiver, le vrai hiver, la principale caractéristique est le froid qui oblige
l’énergie à se réfugier dans les profondeurs du corps. Les animaux
hibernent volontiers, mais pas l’être humain qui doit rester actif.
C’est la saison du Rein et la Vessie. Le Rein stocke l’Essence, gouverne
l’eau. Il est particulièrement vulnérable en hiver et au froid (zone lombaire).
Prévention : l’hiver est le moment propice pour régénérer ses réserves
vitales (yin).
2

PRINCIPES ET FONDEMENTS

La réflexologie repose sur des notions d’anatomie, de physiologie, d’étiopathologie,


de neurologie et également sur la connaissance des réseaux énergétiques qui
traversent notre corps. On ne peut pas expliquer de façon scientifique la
théorie des zones réflexes.
Le principe de base est que le corps est un système complexe de
circulation d’énergie constamment en mouvement, appelé chi par les
Chinois, ki par les Japonais, prâna par les Indiens. Sans énergie, pas de
réactions, plus d’énergie vitale, plus de vie.
C’est également une technique considérant le corps dans sa totalité, d’où
le terme d’approche holistique (du grec holos = entier) pour la définir. Le
réflexologue considère le corps physiquement et mentalement, l’être dans
sa globalité, même s’il agit parfois localement. Le corps est un tout (all in
one en anglais).
Peut-être s’agit-il d’un art complet. Non seulement le praticien doit à la
fois décrypter les causes des symptômes du patient – même s’il les cache ou
ne les exprime pas de façon consciente – et il doit également être intuitif car
chaque personne est unique, différente et en mouvement, donc changeante.
Enfin, le réflexologue écoute, accueille la souffrance, apporte du bien-
être, réconforte et entre en empathie naturellement avec son patient. C’est
une forme d’amour.
Nous constatons que cette discipline est merveilleuse, prometteuse, voire
audacieuse. Elle oblige à nous remettre en cause en permanence et, dans
tous les cas, elle est passionnante !
LA THÉORIE DE LA ZONE-THÉRAPIE

Alors que l’acupuncture est basée sur le réseau de méridiens, la réflexologie


s’appuie sur les zones réflexes. Le point commun entre les deux techniques
est l’énergie vitale qui parcourt tout notre corps.
Dès le xvie siècle, on note des succès de traitements en effectuant des
pressions sur des zones bien définies sur les orteils ou sur les doigts. Le
résultat des recherches du Dr Harry Bressler au début du xxe siècle fut repris
par le Dr William Fitzgerald, qui employa systématiquement la thérapie de
pression afin de soulager la douleur de ses patients. On lui doit la
réflexologie moderne.
Il la fit évoluer et mit au point la théorie de la zone-thérapie en divisant
virtuellement le corps humain en cinq « tranches » longitudinales à partir de
l’axe médian du corps, à savoir notre colonne vertébrale. Ces tranches sont
de dimension égale à gauche et à droite et chacune correspond à une zone.
Il remarqua qu’un organe situé dans l’une de ces tranches ou zones
pouvait être stimulé par pression sur la zone correspondante de pied ou de
main. Ce traitement simple et naturel donnait des résultats efficaces.
Chaque pied est donc divisé en cinq tranches numérotées de 1 à 5 qui
vont de l’interne à l’externe du pied/de la main (il faut se représenter un
gâteau coupé en dix tranches ; d’où l’expression « tranche de cake ! »).
Chaque tranche de pied/de main peut donc être la projection de la même
tranche de corps. Nous constatons les similitudes entre la théorie des zones
réflexes établie par Fitzgerald et celle du réseau des méridiens. La première
est un point de vue de l’Occident, la seconde de l’Asie. Nous restons
convaincus que de nombreux points communs existent entre elles.
Joseph Riley et Eunice Ingham, respectivement collaborateur et
assistante de Fitzgerald se référeront à cette méthode et créeront la première
cartographie plantaire. Ils ajoutent alors aux zones longitudinales de
Fitzgerald quatre lignes transversales virtuelles, comme l’illustre le croquis
suivant. E. Ingham partagea ses connaissances auprès du grand public dans
le monde entier, ce qui eut pour effet de vulgariser cette méthode de soin
(ouvrages : Stories the feet can tell et Stories the feet have told). De
nombreux médecins, ostéopathes, kinésithérapeutes organisèrent des
congrès et des ateliers avec elle.
Figure 2.1 – Zones du corps

Figure – 2.2
Figure 2.3

• Ligne de la nuque : elle traverse le creux de tous les orteils à hauteur de


la diaphyse de chaque phalange proximale.
• Ligne du diaphragme : elle est située juste en arrière des articulations
métatarsophalangiennes sur la ligne des cols. Elle est en forme de
chapeau vietnamien ou d’accent circonflexe.
• Ligne de la taille : c’est une horizontale parfaite qui traverse le
médiopied en partant de l’apex de la styloïde du 5e métatarsien jusqu’à
l’arche interne.
• Ligne du talon : c’est une horizontale parfaite en avant du talon, qui
sépare l’appui talonnier de la voûte plantaire.
• Ligne du ligament : c’est une ligne verticale qui suit le trajet du tendon
(appelé fléchisseur du gros orteil). Elle permet de différencier
l’emplacement de deux zones réflexes contiguës (rein et surrénale).

LE PRINCIPE DE LA PROJECTION DU CORPS HUMAIN


DANS LE PIED

L’analogie morphologique à partir de la projection du corps humain dans le


pied est alors possible. Avant de la détailler, nous montrons toujours aux
étudiants la figure de « l’homme à la chaise longue ».
Figure 2.4

Ce dessin (figure 2.4) est probablement caricatural et peut faire sourire


mais il permet de s’imprégner et de comprendre très rapidement la
projection des organes sur les pieds et les mains.
Une fois compris que « l’homme à la chaise longue » est le patient
(et que son pied droit ou sa main droite est à votre gauche et vice versa),
l’étudiant a la cartographie des zones en tête et fait un grand pas ! Ainsi,
cette cartographie des pieds et les mains représente le corps humain en
miniature avec tous ses systèmes.

LES DIFFÉRENTS TYPES DE RÉFLEXOLOGIE

Nous venons de noter que des points présents sur tout le corps
correspondent aux différents organes. Plusieurs types de réflexologie
existent. La réflexologie plantaire est la plus répandue, avec la réflexologie
palmaire.
• L’acupression est une méthode qui dérive de l’acupuncture mais
n’utilise pas d’aiguilles. Elle agit sur les douleurs et le stress par le
biais de massages et de pressions sur les points d’acupuncture.
• L’auriculothérapie utilise les points réflexes des oreilles, organes
extrêmement innervés. La cartographie diffère de celle du pied. Il faut
imaginer que le pavillon de l’oreille calque un fœtus en position
« normale » c’est-à-dire tête en bas. La zone pressée ou massée
correspond dans ce cas à la zone réflexe des organes du fœtus et du
corps.
• La réflexologie faciale ou céphalique, bien que relativement peu connue
et utilisée, est particulièrement intéressante. Le visage est en effet
directement accessible et permet de localiser les zones réflexes du
corps entier.
• L’acupuncture, d’origine chinoise, considère que certains points du
corps sont des nœuds d’énergie le long de trajets bien définis appelés
méridiens et qui permettent le passage de l’énergie. L’acupuncture
permet par différentes techniques (aiguilles, moxas, etc.) de débloquer
et de rééquilibrer la circulation énergétique.
• Le shiatsu est une discipline énergétique traditionnelle d’origine
japonaise. Elle consiste à procéder à des étirements, des pressions sur
certains points du corps situés sur les méridiens d’acupuncture, de
façon à faciliter la libre circulation de l’énergie. Se pratiquant sur une
personne habillée de vêtements souples, le shiatsu ne peut être
considéré comme un massage. Ni massage, ni idéologie, ni médecine
au sens occidental du terme, le shiatsu est une méthode de relaxation et
de « bien-être » s’inscrivant dans le domaine de la prévention.

COMMENT AGIT LA RÉFLEXOLOGIE PLANTAIRE ?1

Le but principal de la réflexologie est d’aider les organes du corps et le


corps dans sa globalité à retrouver l’homéostasie, c’est-à-dire l’équilibre
dans son fonctionnement. Les moyens pour y parvenir sont nombreux.
Le réflexe est une réaction inconsciente ou involontaire à un stimulus qui
est, dans le cas de la réflexologie, provoquée par la pression. Le message
est transmis par le neurone qui donne l’information et provoque des
modifications physiologiques d’un organe.
Le corps est pourvu d’une énergie électrique et d’un champ vibratoire.
Cette théorie désormais acceptée permet de confirmer le rôle du neurone et
des nerfs comme transmetteurs et vecteurs de stimuli, comme celui de la
lumière sur la rétine.
L’objectif premier de la réflexologie est de dynamiser et d’harmoniser ce
« réseau électrique », partie du système nerveux et vital, afin que les
messages prodigués par une technique de pression puissent être transformés
en réaction involontaire et inconsciente, c’est-à-dire en réflexe
neurovégétatif, et atteindre les organes du corps.
Les pieds sont particulièrement bien adaptés et innervés puisque pourvus
de plus de 7 200 terminaisons nerveuses chacun.

La stimulation des zones réflexes des pieds provoque une action réflexe. Certaines
actions réflexes sont très simples et très courantes, comme celle du soubresaut de
la jambe par un coup porté au genou, appelé réflexe rotulien.

Pour déclencher une action réflexe, un stimulus est toujours nécessaire.


En ce qui concerne la réflexologie plantaire, ce stimulus consiste en une
pression du doigt sur une zone réflexe du pied.
Cette impulsion voyage le long des trajets nerveux jusqu’à la moelle
épinière. Elle est ensuite relayée depuis la moelle épinière jusqu’au
thalamus, où la sensation de contact est identifiée. Le thalamus envoie à son
tour cette information vers le cortex cérébral où seront enregistrées
l’intensité et la localisation de l’impulsion. Puis le cerveau renvoie des
signaux inverses le long de la moelle épinière laquelle, à son tour, fait
suivre l’information au niveau de l’organe correspondant à la zone réflexe
stimulée.
La présence d’arcs réflexes entre la peau et les organes, la stimulation de l’énergie
vitale, la production d’endorphines, la dissolution de dépôts uriques permettent
d’avancer des explications scientifiques de la réflexologie.
Cependant, aucun appareil médical n’a permis l’objectivation d’une de ces
hypothèses. Hasard ou coïncidence étonnante, en même temps que la réflexologie
apparaissait (1940), le Dr Reinhold Voll mesurait les potentiels électriques aux
extrémités des doigts et des pieds. Le rayonnement provoqué par le champ
électrique (effet Kirlian) permit la visualisation de ses expériences.
Ainsi Peter Mendel en conjuguant les travaux de Voll et les progrès technologiques,
établit les correspondances et les cartographies précises entre les relevés
électriques et les dysfonctionnements de certains organes. Ce procédé, aujourd’hui
utilisé par de nombreux praticiens pour leurs diagnostics, est appelé IRE (imagerie
par résonance électrique).

Guillaume Vigneron, ostéopathe, réalise un mémoire à l’école ÊTRE !, en


collaboration avec la société Quarkium Industry, afin d’étudier les actions et
corrélations éventuelles entre la réflexologie et l’IRE, ce qui permettrait d’ouvrir une
porte vers une reconnaissance de la réflexologie par le monde scientifique.
3

LA RÉFLEXOLOGIE PLANTAIRE
ET SES CHAMPS
D’APPLICATION

LA RÉFLEXOLOGIE, UNE MÉTHODE


THÉRAPEUTIQUE ?

La réflexologie est une méthode car elle procède d’une démarche ordonnée,
raisonnée, dans l’intention de parvenir à un but clairement identifié : le
mieux-être du patient.
Le réflexologue met à profit ses connaissances techniques et son
expérience pratique pour obtenir ce résultat. En outre, il fait appel à son
intuition, sa meilleure conseillère en cas de doute concernant l’orientation et
l’opportunité du traitement. Il possède également une bonne compréhension
de la nature humaine et de son fonctionnement, qualités indispensables pour
ces soins d’ordre intime, où le patient éprouve souvent le besoin de se
libérer verbalement en toute neutralité.
Ainsi, il serait plus exact, lorsque l’on parle de réflexologie, de la
présenter comme une méthode d’accompagnement thérapeutique. En effet,
le réflexologue accompagne son patient tout au long du soin. Son rôle
consiste à être totalement présent avec le soigné lors de chaque séance.
Mentalement, lorsqu’il écoute avec empathie ses propos, témoignant sa
compassion, et physiquement, avec ses manipulations. Pour le patient
recherchant avant tout un toucher rassurant, enveloppant et protecteur, le
contact de derme à derme sans crème, huiles essentielles ou gel renforce
cette sensation de présence apaisante.
La réflexologie permet de faire du soigné un véritable partenaire et non
pas un simple consommateur. Le patient se sent complètement acteur tout
au long de son traitement. Il participe activement au soin en faisant part de
ses ressentis. Après chaque séance, le réflexologue lui demande
régulièrement de l’informer de l’amélioration, de la stagnation ou de
l’aggravation de son état. Le praticien associe donc totalement et
entièrement le patient à son traitement.

INDICATIONS, CONTRE-INDICATIONS, LIMITES


ET PRÉCAUTIONS EN RÉFLEXOLOGIE

Indications
États de dystonie neurovégétative liés au stress
Le soin de réflexologie procure une détente immédiate, quel que soit le
profil psychoémotionnel du patient. Les pieds étant les parties anatomiques
du corps les plus éloignées du cerveau, donc du mental, le patient les confie
volontiers au praticien et n’appréhende pas les manipulations à venir. Il
abaisse rapidement ses niveaux de vigilance jusqu’au moment où son
cerveau émet des ondes alpha, caractéristiques d’un état de profonde
relaxation. L’action du réflexologue sur les zones réflexes plantaires place
alors le système nerveux sympathique au repos et le système
parasympathique en action. Le patient sent sa respiration devenir plus lente,
plus ample, son rythme cardiaque se ralentir. Les borborygmes se font plus
présents et plus sonores. Des larmes de détente s’écoulent parfois de ses
yeux, témoignant d’un total lâcher prise.

Amélioration de la transmission de l’influx nerveux


Sans influx nerveux, les organes de notre corps ne pourraient pas
fonctionner. Chaque partie de notre anatomie est mue par une série de
messages voyageant le long des trajets nerveux. Lorsque ces derniers sont
saturés, les messages arrivent avec un certain retard. Le réflexologue, en
stimulant les terminaisons nerveuses du pied, favorise le dégagement et
l’ouverture de tous les trajets nerveux. Le patient peut ressentir cet effet
pendant le soin, lorsque des spasmes vasculaires ou myocloniques se
produisent au niveau de ses pieds, de ses genoux ou à d’autres étages
articulaires. Quand ces mouvements échappant au contrôle de sa volonté se
produisent, ils sont ressentis par le patient comme un flux électrique qui
parcourt son corps.

Amélioration de la circulation sanguine locale et générale


Les soins réflexologiques permettent une meilleure oxygénation de
l’ensemble de nos cellules. Le pied est considéré comme le second cœur du
corps. En effet, il est fortement vascularisé, notamment du fait de la semelle
veineuse de Lejars, fréquemment sollicitée lors des manipulations du
réflexologue. Ces dernières facilitent le retour veineux des extrémités du
corps du patient jusqu’à son cœur, d’où une sensation de fourmillements, de
picotements ou de chaleur agréable qui envahit progressivement le corps du
patient au fil de la séance.

Renforcement des défenses immunitaires


La réflexologie sollicite les défenses naturelles de l’organisme et elle
optimise ainsi le fonctionnement du système immunitaire. Les protections
naturelles et la résistance de l’organisme aux microbes, qu’ils soient
d’origine bactérienne ou virale, seront renforcés. Ce qui explique le nombre
important de demandes pour des consultations en réflexologie au début de
l’hiver. Le fait de stimuler les zones réflexes du système immunitaire
permet au patient de passer une meilleure saison hivernale en faisant
diminuer le risque de maladie infectieuse.

États de fatigue chronicisée


Les séances de réflexologie redonnent du tonus et une énergie nouvelle
pour mieux faire face aux états de fatigue et de léthargie installés
quelquefois depuis bien longtemps. Les patients consultent davantage à un
moment de l’année ou de leur vie où ils n’arrivent pas à se défaire de cette
apathie. La réflexologie, via la stimulation des zones réflexes du système
endocrinien, procure au patient un élan qui lui redonne envie de vaquer à
ses occupations. Il se sent dynamisé, son organisme étant tonifié.
Désencombrement des émonctoires
Ces portes de sortie de notre corps que sont les émonctoires, représentés par
nos organes d’élimination, vont s’ouvrir pleinement pour évacuer les
toxines et les impuretés résultant de notre métabolisme. En effet, la
réflexologie stimule les organes d’élimination tels que le foie, le côlon, la
peau, les poumons, la vessie, les reins. Après un soin, le patient se sent
souvent nettoyé, purifié. Son organisme est assaini. Les mictions, les
vidanges intestinales et les expectorations deviennent plus abondantes et
plus fréquentes.

Régulation du fonctionnement du système endocrinien


La réflexologie a une action stimulante sur les glandes endocrines de notre
corps. Elle stimule l’énergie chimique présente dans notre organisme. Nos
hormones nous gouvernent et influent directement sur notre bien-être
physique, psychique et émotionnel. Le traitement des zones réflexes du
système endocrinien permet la plupart du temps la normalisation du
fonctionnement de ces glandes.

Bonne circulation de la lymphe à travers les différentes cellules


et réseaux de notre corps
Nombre de patientes souffrent de rétention d’eau et de la présence
d’œdèmes. Dans ces cas, des séances de réflexologie sont conseillées. Le
réflexologue proposera son aide pour remédier à la gêne occasionnée par
ces troubles.

Qualité du sommeil
La plupart des patients qui viennent consulter considèrent qu’ils n’ont pas
un sommeil récupérateur. Le réflexologue a la possibilité de réguler le
sommeil de son patient et surtout d’augmenter ses capacités
d’endormissement. Le traitement des zones réflexes du système endocrinien
permet de parvenir à ces résultats. D’ailleurs, après une séance de
réflexologie, le patient n’a qu’une hâte : retrouver son chez-soi, son canapé
ou son lit !
Rééquilibrage physiologique de l’ensemble du corps
Tout déséquilibre à un endroit de notre corps se répercute petit à petit sur un
autre, car le corps est un tout. D’où une réaction en chaîne avec un
déséquilibre possible de tout un groupe d’organes. Chaque organe est
interdépendant des autres. Lorsque l’un est affaibli, le réflexologue stimule
la zone réflexe qui lui correspond. A contrario, quand un autre est en
hyperfonctionnement, il apaise la zone réflexe adéquate. Ainsi l’organisme
du patient retrouve de manière naturelle un équilibre et une harmonie.

LES PLUS de la réflexologie en tant que thérapie


manuelle
Les dysfonctionnements de la sphère digestive, génitale et endocrinienne réagissent
fort bien à un traitement réflexologique. C’est en présence de troubles touchant l’un
de ces trois systèmes que la réflexologie propose souvent un plus par rapport à
d’autres techniques et méthodes manuelles. En effet, la rapidité en termes de
résultats après le soin est flagrante en cas de pathologies digestives courantes. De
même, la régulation du système endocrinien et génital est aisée pour le réflexologue,
lequel dispose d’outils faciles et rapides à mettre en œuvre pour réguler le
fonctionnement des glandes endocrines. Les réactions sont mesurables par le
praticien mais également par son patient, qui peut constater par lui-même des
résultats – une amélioration de son état de santé, un autre rapport à ses douleurs,
une meilleure élimination… – pendant et après le soin, et dans les trois jours
maximum qui suivent celui-ci. Les effets ne sont en revanche pas plus durables, à
pathologie semblable, que dans la plupart des autres thérapies manuelles. Un
entretien régulier et un suivi du patient sont ici indispensables pour parfaire les
bienfaits du soin dans le temps. Enfin, la réflexologie montre clairement ses limites
en cas de pathologies touchant directement l’appareil locomoteur, et pour lesquelles
l’ostéopathie et la massothérapie sont plus efficaces. Le fait de pouvoir travailler
directement sur les parties du corps atteintes présente sans aucun doute un atout
supplémentaire pour ces deux disciplines.

Contre-indications
Thrombophlébite présente et constatable lors du soin
L’inflammation d’une veine peut être associée à la formation d’un caillot
sanguin, lequel peut provoquer une oblitération. Il est donc fortement
conseillé au réflexologue, avant de commencer le soin, de procéder à un
examen thermique de la jambe et du pied. S’il constate à la palpation des
extrémités inférieures de son patient que celles-ci sont anormalement
brûlantes, qu’il y a un empâtement du mollet et une douleur du pied en
flexion dorsale, il peut suspecter la présence d’une thrombophlébite. Il
demande alors à son patient de se rechausser et de contacter au plus tôt son
médecin référent.
En effet, un soin réflexologique a toujours pour conséquence
l’augmentation de la température cutanée en raison des multiples
mouvements des mains du praticien sur les pieds de son patient. Le risque
de déplacer un thrombus (caillot de sang) en direction d’une artère et
d’obstruer cette dernière est également trop élevé. Si le réflexologue
s’abstient de prodiguer un soin dans un tel cas, toutes complications
circulatoires, dont l’embolie pulmonaire, seront judicieusement évitées.

Lymphangite
Cette infection de la paroi des vaisseaux lymphatiques s’observe lors du
soin par une traînée rouge qui colore le trajet des vaisseaux lymphatiques
où siège l’inflammation. Le danger pour le réflexologue est alors de
propager le foyer infectieux par les voies lymphatiques, d’où une extension
possible de cette inflammation à d’autres parties du corps.

Maladies et infections s’accompagnant de fortes fièvres (au-dessus


de 38,5 °C)
Même lorsque le patient est sous antipyrétiques (médicaments qui
combattent la fièvre) il est contre-indiqué de prodiguer un soin
réflexologique. En effet, dans un tel cas et à l’issue de ce soin, la vitesse de
sédimentation s’accélère anormalement et devient donc « illisible » pour un
diagnostic et un pronostic médical. La libération de toxines soudaine et
importante causée par un soin de réflexologie serait responsable de
l’augmentation de la vitesse de sédimentation. De plus, lorsque le
réflexologue traite les zones réflexes correspondant aux glandes endocrines
thermorégulatrices du corps (hypophyse, thyroïde), la température
corporelle augmente dans les heures qui suivent le soin de 0,5 à 1 °C. D’où
un risque de convulsions chez l’enfant, de céphalées, d’agitation ou au
contraire de prostration chez l’adulte. Une prise en charge médicale
s’impose donc.
Foulures, blessures ou traumatismes du pied ou de la cheville (lésions
ostéopathiques, ligamentaires, musculaires ou tendineuses) encore
algiques au moment du soin
Ces lésions rendent les manipulations réflexologiques dangereuses et
difficiles.
Lorsque le pied est anormalement douloureux, il est conseillé au
réflexologue, avant de commencer tout traitement, d’attendre que le pied
soit devenu indolore. En effet, la douleur mécanique du pied fausse la
réactivité des zones réflexes. Parfois, certains patients confondent
réflexologie plantaire et soin de rééducation. Le réflexologue oriente alors
son client chez un masseur-kinésithérapeute ou un ostéopathe, le temps que
le pied soit redevenu mobilisable et qu’il puisse donc intervenir de manière
plus confortable.

Dialyse
Lorsque le rein du patient ne peut pas éliminer les déchets toxiques
(urée…), il est sous hémodialyse ou il se rend à une clinique de rein
artificiel afin qu’il puisse évacuer le liquide renfermant les déchets
sanguins. Si ce patient reçoit des séances de réflexologie, le praticien va
obligatoirement modifier l’équilibre hydrique et électrolytique de son corps.
En effet, le réflexologue traite impérativement les zones réflexes de
l’appareil urinaire lors de tous ses soins dans l’intention d’évacuer toutes les
toxines qu’il a mobilisées via ces manipulations pendant la séance. Or cette
action aura pour conséquence inévitable de perturber les effets du traitement
médical du patient dialysé, ce qui n’est pas judicieux pour le soigné et le
soignant…

Début de grossesse
Lors des quatorze premières semaines de grossesse, et d’autant plus s’il y a
des antécédents de fausse couche ou si la patiente vit une grossesse à risque,
la prudence est de mise pour le réflexologue. Le risque de contractions
prématurées est élevé, surtout en cas de stimulation des zones réflexes des
muscles du petit bassin. La forte probabilité de saignements inopinés après
le soin n’est pas non plus à écarter, notamment lors du traitement des zones
réflexes de l’hypophyse et des organes génitaux lequel provoque une
sécrétion d’ocytocine et dilate donc le col de l’utérus. La faiblesse de la
paroi utérine en début de grossesse rend donc la pratique de la réflexologie
délicate, sinon dangereuse.

Diabète
Le réflexologue se doit d’être très vigilant en présence d’un patient
diabétique. Toute modification, même minime, de la glycémie peut
entraîner des troubles très importants en l’absence d’un suivi médical
pointu et immédiat en parallèle. En effet, lorsque le patient est sous insuline
artificielle, le traitement réflexologique pouvant activer le fonctionnement
du pancréas endocrine, la dose d’insuline artificielle devrait être réduite.
Une augmentation de l’insuline naturelle suite au soin de réflexologie
provoque une crise d’hypoglycémie dans les heures suivant le soin. Si le
praticien stimule les zones réflexes des surrénales, il favorise une action
hyperglycémiante, ce qui est fortement déconseillé en cas de diabète. S’il
traite la zone réflexe du foie, l’organisme du patient va libérer davantage de
glucose, d’où une hyperglycémie réactionnelle dangereuse pour le
diabétique. Ce dernier phénomène provoquera une glycosurie (présence de
sucre dans les urines). Le risque de coma hypoglycémique (complication
due à l’excès d’insuline) ne sera pas totalement à exclure. De plus, le soin
réflexologique accentuera la polyurie (émission d’une quantité excessive
d’urine) et entraînera donc un déséquilibre hydrique et électrolytique
d’autant plus dangereux chez un patient diabétique. Enfin, la qualité des
tissus plantaires chez la plupart des diabétiques et en particulier pour les
grades 3 et 4, ainsi que les douleurs locales podales associées lors de la
manipulation de leurs pieds, rendent le soin difficile pour le réflexologue.
Seule exception constatée par l’expérience : lors d’un diabète caractérisé
par l’absence de sécrétion d’insuline (diabète maigre ou causé par un
mécanisme auto-immun), les réactions préalablement évoquées ne se
produisent pas.

Précautions à prendre et limites de la réflexologie


Problèmes mécaniques, dermatologiques ou circulatoires du pied
Plus le pied est mécaniquement fragilisé ou « usé » par le temps, plus le
poids des mains du réflexologue se doit d’être léger. Dans ce cas, la main de
soutien va maintenir le pied sans le comprimer et la main de travail va
appliquer des pressions peu profondes. Le réflexologue va s’adapter à la
sensibilité de son patient. Comme le seuil de sensibilité s’est abaissé depuis
ces dix dernières années en Europe – soigner le mal par le mal ne fait plus
partie des demandes principales –, le toucher du réflexologue s’est allégé.
Le patient sentira juste le toucher ferme, délicat, doux et précis du
réflexologue. En cas de crise de rhumatisme aiguë touchant les pieds du
patient au moment du soin, le réflexologue va se « limiter » à des pressions
et effleurements légers et superficiels afin d’éviter que les pieds ne se
crispent sous l’effet de la douleur. Sans cette précaution, le résultat serait
piètre et des contractions désagréables des muscles du bassin, par réaction
de défense, ne manqueraient pas de se produire.
Lorsque le pied comporte des veines saillantes sur sa face dorsale, le
réflexologue exerce une pression en glissé sur cette partie du pied afin de ne
pas prendre le risque de léser une veine. En présence de télangiectasies, le
réflexologue applique des pressions légères sur ces varicosités pour éviter
tout risque d’hématome.
Si lors de l’examen visuel du pied, le réflexologue constate que le pied
est atteint de troubles cutanés tels que mycoses, verrues, cors, callosités, il
conseille à son patient de recevoir des soins de pédicurie avant la prochaine
consultation en réflexologie. Ceci afin que ce pied soit davantage « lisible »
pour son œil exercé.
En présence d’une atrophie osseuse post-traumatique touchant le pied, la
réflexologie peut-être pratiquée mais pas sur le pied atteint, afin d’éviter
tout risque d’aggravation des symptômes.

Maladies inflammatoires dégénératives


Lors de processus inflammatoires dégénératifs – le cancer touche le
système sanguin et/ou lymphatique –, le réflexologue redouble de prudence.
Il ne traite alors pas la zone réflexe portant le même nom que l’organe où
siège la tumeur primaire afin d’éviter tout risque de déplacement de ce
foyer infectieux. Cela d’autant plus lorsque le cancer est présent et récent et
n’est donc pas encore considéré en phase de rémission par le corps médical.
Il évitera ainsi tout risque de développement de métastases qui pourraient
être disséminées par voie sanguine ou lymphatique à partir du foyer
primitif.
En cas d’hépatite évolutive, le réflexologue ne traite pas la zone réflexe
du foie, laquelle sera anormalement chaude au toucher.

Pathologies touchant le système immunitaire


Pour les patients atteints du sida, le réflexologue ne traite pas la zone
réflexe du thymus en raison de la présence d’une immunodéficience. De
plus, les lymphocytes T fabriqués par le thymus étant infectés, la prudence
s’impose.

Dysfonctionnements de l’appareil cardiovasculaire


Lors de pathologies cardiaques, le réflexologue ne traite pas la zone réflexe
du cœur. Il en fait part verbalement à son patient pour éviter toute sensation
d’oppression thoracique pendant le soin. Le cardiopathe se sent ainsi
rassuré et n’appréhendera donc pas inutilement le traitement réflexologique.
En cas d’hypertension artérielle, le réflexologue s’abstient de traiter les
zones réflexes des surrénales afin d’éviter un afflux soudain et important de
sang en direction du cerveau via la sécrétion d’adrénaline. Il réduit ainsi la
possibilité d’un malaise vagal pendant le soin.
Si le patient est sous anticoagulant, la zone réflexe du foie doit être
traitée avec délicatesse et en aucun cas stimulée trop vigoureusement. Cela
dans l’intention de ne pas risquer de modifier le taux de prothrombine dans
le sang et de ne pas annihiler ainsi les effets des anticoagulants.

Pathologies neurologiques
Chez les épileptiques, il est recommandé de ne pas traiter les zones réflexes
de l’encéphale et du système endocrinien, afin d’éviter tout risque de
convulsions pendant et après le soin.
En présence d’un patient atteint de la maladie de Parkinson ou de la
sclérose en plaques, il s’avère prudent de ne pas insister trop longuement
sur le traitement de la zone réflexe de la colonne vertébrale. En effet, les
tremblements peuvent augmenter et devenir de plus en plus fréquents après
le soin sans cette précaution. De plus, la présence de spasmes myocloniques
omniprésents lors du soin après le traitement du rachis, perturbe le travail
du réflexologue et génère un inconfort chez le patient.
Troubles psychiatriques
Chez les schizophrènes, un phénomène de décompensation pendant le soin
peut se manifester par des accès de violence physique, en raison d’une
sensation de morcellement pathologique de leur corps. Le soin renforçant
cette sensation, le risque de décompensation est omniprésent tout au long de
la séance. Les médicaments spécifiques que ces patients prennent à fortes
doses ont une incidence sur leur comportement agressif, réactivé par les
stimuli réflexologiques. Un réflexologue averti en vaut deux !
En cas d’anorexie ou de boulimie, il est conseillé de ne pas faire
d’acharnement thérapeutique via la réflexologie. En effet, la personne
souffrante risque de tomber dans le piège de la dépendance avec « son »
thérapeute. Par ailleurs, eu égard à la complexité de cette pathologie, les
résultats seront souvent piètres malgré des pieds parfaitement lisibles pour
le réflexologue. La patiente n’étant pas habituée à entrer en contact avec ses
sensations corporelles, l’échange soignant-soigné sera très limité en termes
de retour. De plus, le fait de parler avec ces patientes ne suffit pas à
entraîner un changement de leur comportement alimentaire. Elles pourront
néanmoins prendre conscience que leur corps n’est pas une entité abstraite
mais bel et bien vivant.

Troubles de l’appareil respiratoire


Chez le patient asthmatique, il est recommandé au réflexologue de ne pas
agir pendant les périodes de crises. En effet, le système nerveux
parasympathique étant stimulé pendant les phases de relaxation du soin,
cette action entraîne une vasodilatation des bronchioles provoquant dans les
heures qui suivent une amplification des crises. C’est la raison pour laquelle
le réflexologue agit sur l’asthme uniquement dans un cadre préventif, entre
les crises.

Dysfonctionnements du système endocrinien


Le réflexologue invite les patients hyperthyroïdiens à prendre rendez-vous
en matinée plutôt que dans l’après-midi ou en fin de journée pour éviter
toute intensification des insomnies et une excitabilité accrue après le soin.
Si le patient est sous traitement à base de corticostéroïdes, il est
préférable de ne pas stimuler les zones réflexes des surrénales car un risque
de surdosage en cortisol dans l’organisme du patient est probable suite à
cette manipulation. Il entraîne des effets indésirables dont une augmentation
du volume des œdèmes.
En présence d’une patiente souffrant d’une hémorragie utérine due à des
règles trop abondantes ou à un fibrome utérin, la zone réflexe de l’utérus
doit éviter d’être traitée. Sans cette précaution, les saignements utérins sont
davantage abondants, d’où un risque d’anémie ferrique accru et une
perturbation de la régularité des cycles.

Fatigue chronique
Si le patient souffre d’une fatigue chronique, il s’avère davantage bénéfique
pour son bien-être de limiter la durée du premier soin à une demi-heure
maximum. Son organisme étant affaibli, les réactions secondaires
consécutives aux soins seront prononcées et son corps n’aura pas la
possibilité de récupérer rapidement après le soin. Un sentiment d’apathie
supplémentaire peut perdurer pendant 72 heures. Ainsi, pour le confort du
patient, le fait de réduire la longueur de la première séance lui permettra de
mieux intégrer et digérer cette première consultation. Les soins suivants
pourront être plus longs, le patient retrouvant son tonus au fil des séances.

Déontologie et éthique, ou les 10 commandements du réflexologue


1. Un diagnostic, tu ne poseras
Le terme diagnostic relève du domaine des médecins. Le réflexologue ne
fait que constater l’ensemble des zones réflexes réactogènes, c’est-à-dire
algiques à la pression de ses doigts au moment du soin. Il n’est pas autorisé
à déterminer la nature d’une maladie d’après les symptômes décrits par son
patient. Il s’interdit toujours de mentionner le nom d’une pathologie, quelle
qu’elle soit, à la simple (et seule) constatation d’une ou de plusieurs zones
réflexes perturbées.
S’il utilise son toucher pour déterminer les zones réflexes réactogènes, le
réflexologue ne peut tirer aucune conclusion diagnostique concernant la
nature et la durée d’un trouble. En effet, la sensibilité anormale ou
prononcée d’une zone peut tout aussi bien signaler une pathologie à un
stade infraclinique (avant l’apparition des premiers symptômes) qu’un
trouble fonctionnel ou organique déjà installé. Il peut néanmoins s’il le
souhaite et si son patient le lui demande expressément, faire part de ses
constatations verbalement ou par écrit en veillant à ne citer que le nom des
zones réflexes perturbées sans faire de déduction.
De plus, le chevauchement des organes à l’intérieur de notre corps se
reflétant sur les pieds, la sensibilité ou la douleur d’une zone réflexe
plantaire peut signaler le dysfonctionnement de plusieurs organes différents
projetés au même emplacement sur le pied. D’où un risque de confusion
possible pour le réflexologue.
Un praticien, même aguerri, refusera donc pour toutes ces raisons à
établir un diagnostic.

2. De pronostic, tu t’abstiendras
Le réflexologue n’est pas habilité et n’a pas les moyens techniques pour
estimer l’évolution ou l’involution de la maladie de son patient. Cela même
si, avec l’aide de son intuition, il suspecte telle ou telle complication
possible, il n’a pas le droit de le dire à son patient, conformément à la
législation en vigueur dans son pays d’exercice.
Si le réflexologue décèle une zone douloureuse, cela ne signifie pas
obligatoirement que l’organe correspondant est « malade ». Il peut tout
simplement s’agir d’un signe de fatigue lié au surmenage et au stress, de
séquelles de blessures anciennes ou d’une articulation souffrante du pied.
Le fait pour le praticien de ne pas élaborer d’hypothèse quant au devenir
de l’état de santé de son patient le protège de toute plainte du corps médical.

3. Le malade, tu soigneras
Le traitement de la maladie est du ressort du médecin, pas du réflexologue.
En effet, ce dernier ne pratique jamais un traitement pour guérir une
maladie spécifique. Il se propose d’essayer de réguler le fonctionnement de
l’organisme du patient dans son ensemble et d’améliorer son état de santé
général sans prétendre agir directement sur la pathologie.
Le réflexologue considère le patient dans sa totalité, c’est-à-dire dans sa
réalité physique, psychique et émotionnelle. Il manifeste son intérêt pour le
quotidien du soigné (hobbies, alimentation, situation de famille) mais
également sur sa manière de vivre « sa » maladie et le regard qu’il porte sur
celle-ci. Le soigné est en recherche chez le réflexologue d’un contact
d’humain à humain, avec la possibilité de voir chez le soignant l’un de ses
semblables capable de comprendre son état présent et de faire preuve
d’empathie.

4. À l’allopathie, ne t’opposeras
La réflexologie agit toujours en complément d’un traitement médical. Elle
ne modifie pas et ne se substitue à aucun traitement allopathique en cours.
Or certains patients mal informés viennent consulter un réflexologue dans
l’intention de diminuer ou d’arrêter les médicaments prescrits par leur
médecin. Le réflexologue se doit alors de sensibiliser ces patients aux
dangers et aux conséquences possibles d’une telle décision. En effet, l’arrêt
brutal de prise de médicaments allopathiques doit s’accompagner d’une
période de sevrage sous la surveillance d’un médecin. Cette période de
sevrage est indispensable pour éviter tout phénomène de rebond. Le
réflexologue peut tout de même proposer un accompagnement du patient
pendant la durée du sevrage pour que celui-ci se sente aidé et vive mieux
l’appréhension des effets de l’arrêt éventuel des médicaments. Quelques
patients interprètent souvent mal le rôle des médecines naturelles, qui n’est
pas de remplacer la médecine allopathique mais d’essayer de la compléter
quand cela est possible en essayant d’apporter un confort et une écoute
supplémentaires au malade.
En cas de doute de la part du réflexologue sur les bienfaits qu’il peut
apporter à son patient, il conseillera toujours à ce dernier de reprendre
contact avec son médecin.

5. Des propos rassurants, tu tiendras


Certains patients sont psychologiquement fragiles lorsqu’ils arrivent en
consultation de réflexologie. Le praticien en tient compte et veille à ne pas
les inquiéter outre mesure. Pour cela, nous conseillons de ne pas évoquer le
nom de toutes les zones réflexes que le praticien traite au cours du soin pour
ne pas générer peurs et appréhensions supplémentaires chez un patient
anxieux dès le début de la consultation. Nous invitons donc les
réflexologues à ne pas citer systématiquement et nommément les zones
lorsqu’elles se révèlent douloureuses sous leurs doigts au cours du soin. En
effet, ces propos pourraient être malencontreusement interprétés par
certains patients comme diagnostiques. Lorsqu’une zone est ressentie
comme sensible pour le patient, nous l’invitons tout simplement à nous dire
ce qu’il ressent précisément. Ainsi, nous l’amenons à se concentrer sur la
partie du corps où se produit la réaction. Il intellectualisera moins et il
percevra davantage les phénomènes sensoriels qui se produisent en lui au
lieu d’interpréter, d’extrapoler et de sortir du cabinet angoissé, ce qui est à
l’opposé du but recherché par le réflexologue, à savoir le bien-être et la
détente du patient.

6. Ton humilité, tu garderas


Lorsque le réflexologue se sent dépassé par le tableau clinique de son
patient, une fierté mal placée ou la volonté d’aider son prochain à tout prix
risquent de faire plus de mal que de bien. Ainsi, si le praticien ne se sent pas
capable d’assumer le soin eu égard à la complexité de l’état de santé du
patient ou s’il doute de l’opportunité de son traitement, il se doit de refuser
le soin.
Lors de certains soins très lourds, reconnaître ses limites en tant que
soignant est une attitude pleine de maturité et respectable. Les limites d’une
thérapie s’arrêtent toujours avec les limites du thérapeute. Le comprendre et
l’accepter est le début de la sagesse pour le soignant. Accepter qu’un patient
ne réagisse pas au traitement comme le réflexologue l’attendait et l’espérait
est nécessaire dans une carrière de soignant pour continuer à évoluer. Les
échecs font grandir et nous permettent de remettre notre technique et notre
approche en question.
Lorsque le patient se considère comme « guéri », le praticien doit prendre
conscience que le mérite de la guérison revient avant tout à son patient qui a
su et pu trouver en lui les ressources nécessaires pour rebondir. Dans ce cas,
l’humilité est encore la bienvenue.

7. La confidentialité, tu respecteras
Comme dans toutes les professions de santé, le réflexologue est tenu au
secret professionnel. Si les patients s’abandonnent physiquement entre les
mains du praticien au cours du soin, ils se libèrent également verbalement,
en dévoilant leurs problèmes ou leurs préoccupations intimes. Ils souhaitent
pouvoir se confier en toute tranquillité et sans jugement. Le réflexologue
leur propose un lieu d’écoute, son cabinet la plupart du temps, où la
discrétion est de rigueur. Lorsque le patient s’épanche en révélant une
confidence qui touche son intimité, le praticien lui rappelle, si besoin est,
que ses propos ne sortiront pas de la salle de soin. Le rapport de confiance
entre soigné et soignant est primordial pour que le patient se sente toujours
accueilli avec bienveillance.

8. Intègre, tu resteras
Un risque de dépendance du patient envers « son » thérapeute n’est pas à
exclure. Certains patients ont un tel besoin d’écoute, d’attention et d’amour
qu’ils peuvent vivre un phénomène de transfert en déplaçant les sentiments
inconscients qu’ils éprouvaient dans leur enfance vis-à-vis de leurs parents
sur leur soignant. Cette relation n’est pas saine dans la mesure où elle sort
du cadre d’une relation d’adulte à adulte. Le chemin de l’autonomie du
patient se trouve alors entravé et le danger pour le réflexologue serait une
prise de pouvoir, certes involontaire mais réelle, sur la personnalité de son
patient. D’où l’importance pour le réflexologue de toujours veiller à éviter
ce phénomène de transfert.
Le praticien se doit de recadrer également le patient lorsque ce dernier
attend de lui un miracle. Le réflexologue lui fait alors part des limites de sa
méthode en lui précisant éventuellement avec humour que les miracles
n’existent que dans les livres sacrés !

9. Tes jugements, a priori et étiquettes, tu refuseras


Pour le réflexologue, l’a posteriori l’emporte toujours sur l’a priori. Il doit
se méfier des apparences. Chaque soin lui donne l’occasion de progresser.
Un regard neuf, le regard de la première fois, est indispensable au quotidien
dans la pratique réflexologique, pour ne pas s’enfermer dans des gestes
mécaniques, répétitifs ou appliquer les mêmes recettes toutes faites. Le
patient vient pour un soin personnalisé, adapté à ses besoins, à son histoire,
avec une demande et des attentes jamais parfaitement identiques à celles
des autres patients. Il souhaite être considéré comme un être unique. Le
réflexologue s’abstiendra toujours de juger le comportement ou la conduite
de son patient concernant sa vie privée et respectera ses choix.
10. La patience, tu cultiveras
Le réflexologue doit prendre conscience que l’amélioration de l’état de
santé de son patient peut prendre beaucoup de temps. Il n’est pas conseillé
de tout donner dès le premier soin, le patient n’étant pas toujours prêt à
recevoir plus que son mental et son physique ne peuvent accueillir. D’où
l’utilité de procéder à un soin plus léger lors de la première consultation.
Puis, lorsque l’organisme du patient est apte à recevoir une quantité de
stimuli plus importante, une séance plus longue sera la bienvenue.
La patience est également nécessaire au réflexologue pour affiner son
toucher. Plusieurs années d’expérience lui seront souvent indispensables
pour aiguiser sa sensibilité proprioceptive.

Les champs d’application possible en réflexologie


La réflexologie dans le domaine du sport
Quels que soient le sport pratiqué et le niveau du sportif (scolaire, amateur
ou professionnel), la réflexologie peut se révéler une aide précieuse lors des
entraînements et des compétitions. Ainsi est-il de plus en plus fréquent de
constater la présence d’un réflexologue au sein de l’équipe médicale
classique. La facilité et la rapidité de mise en application de la réflexologie
sur le « terrain » incitent des dirigeants de clubs sportifs à faire appel aux
services d’un réflexologue.
Tout d’abord, lors de la préparation sportive, la réflexologie a une
intention préventive. Le praticien, via une stimulation des zones réflexes de
la colonne vertébrale et des glandes endocrines, tonifie les systèmes
nerveux et hormonaux. Puis il prépare les sportifs à l’effort en assouplissant
les zones sujettes à des raideurs articulaires et musculaires, par un
traitement des zones réflexes des membres supérieurs et inférieurs et du
bassin. Cela pour éviter le plus possible les élongations et les claquages.
Au cours de l’entraînement, le réflexologue évacue le stress ressenti par
le sportif à l’approche de la compétition. La peur d’une contre-performance,
la pression des entraîneurs, la responsabilité du sportif vis-à-vis de son
équipe engendrent souvent des réactions qui peuvent devenir inhibantes,
sans oublier les attentes de la famille du compétiteur, le regard interrogatif
du père et de la mère. Des soins courts mais ciblés de réflexologie
permettent au sportif de mieux gérer son stress et d’avoir davantage
confiance en lui, conditions indispensables à de bons résultats le jour de
l’épreuve !
De plus, la réflexologie permet au sportif une utilisation optimale de sa
respiration. En effet, l’un des muscles striés qui bénéficiera le plus de
l’attention du réflexologue lors du soin sera le diaphragme, souvent appelé,
à raison, le muscle de l’angoisse. Ce muscle se tétanise lors des crises
d’angoisse et son travail devient donc incomplet et moins efficace.
Cependant, si la zone réflexe du diaphragme est traitée et bien assouplie, le
sportif aura, au moment de l’épreuve, une respiration moins saccadée et
plus ample. Par expérience, il est impératif pour le réflexologue de
demander aux sportifs de ne pas changer leur manière de respirer lors des
entraînements ou des compétitions. L’amélioration se fera souvent très
naturellement et se manifestera essentiellement par un allongement de la
phase expiratoire. Ce phénomène a plusieurs conséquences bénéfiques,
comme le ralentissement de la fréquence cardiaque par prédominance du
parasympathique, ainsi qu’un effet anxiolytique ressenti assez rapidement
par les intéressés s’ils se concentrent le plus souvent possible sur leur
respiration.

QUAND DÉBUTER cette préparation ?


Elle doit commencer le plus tôt possible, c’est-à-dire plusieurs mois avant une
épreuve de moindre envergure, voire plusieurs années avant une compétition de
grande renommée.
Le réflexologue doit veiller à mettre en garde le sportif qui vient le consulter au
dernier moment, à la recherche d’un « truc » pour gagner. Cette démarche ne peut
pas s’avérer payante. En effet, le réflexologue doit systématiquement pratiquer une
anamnèse rigoureuse et complète pour prendre connaissance de l’état de santé du
sportif, de son profil psychologique et de ses schémas réactionnels avant de
démarrer tout traitement. Ainsi, il pourra personnaliser la préparation du sportif en
ciblant les zones réflexes sur lesquelles insister et prévoir un programme
d’accompagnement adapté aux performances et aux résultats du compétiteur au fil
de sa saison. Le réflexologue montrera au sportif certains points réflexes qu’il pourra
s’autostimuler juste avant le début de l’épreuve, dans le but de se sentir au mieux de
sa forme le jour venu.

Pendant et après la compétition, le réflexologue agit essentiellement sur


les pathologies inflammatoires telles que les tendinites et les pubalgies.
Dans le cas d’une tendinite, il recherchera une action sédative surtout s’il
s’agit d’une tendinite d’insertion, reflet de la souffrance d’un muscle à
hauteur de ses attaches osseuses. Le fait d’exercer des pressions apaisantes
sur les zones réflexes des membres supérieurs, inférieurs et du rachis va
calmer l’inflammation. Des pressions rotatoires sur les zones réflexes des
surrénales provoqueront dans l’organisme du sportif une sécrétion
abondante et immédiate de cortisol, hormone anti-inflammatoire.
Dans le cas d’une pubalgie, douleur fréquente chez les joueurs de
football et de rugby et localisée au niveau de l’aine, le réflexologue
cherchera là aussi à apaiser l’inflammation. Pour ce faire, il procédera à une
détente de toutes les zones réflexes des articulations du bassin (sacro-
iliaques, symphyse pubienne et coxofémorales). Puis il exercera des
mouvements de reptation très lents sur les zones réflexes des muscles
internes et externes du bassin. Il aboutira ainsi à une réharmonisation
générale du bassin et donc du pubis. Traiter rapidement les pubalgies
empêche souvent la formation de lésions secondaires encore plus
handicapantes pour le sportif (et sa carrière…), comme les pathologies
discales ou l’arthrose d’articulations portantes tels que le genou ou la
hanche.
Pour la récupération du sportif, le réflexologue propose souvent une
séance de relaxation. Après plusieurs trajets en reptation sur la zone du
diaphragme dans l’intention de tonifier celui-ci s’ajoutent des massages
relaxants qui détendent l’ensemble du pied (et du corps) et mobilisent ses
articulations. Enfin, des mouvements de reptations sur la zone réflexe des
muscles intercostaux permettent d’assouplir le grill costal souvent malmené
par les positions antiphysiologiques adoptées par les sportifs lors de la
pratique de leur discipline. Entre deux épreuves, la réflexologie favorise
une récupération plus rapide par la stimulation de la zone réflexe de la rate,
laquelle fabriquera davantage de globules rouges. Sur de longues épreuves,
la récupération du sportif sera ainsi optimisée et il poursuivra la compétition
tout en réduisant les risques d’un abandon ou d’un accident.
Ainsi le réflexologue peut apporter au sein d’une équipe médicale ses
outils et son écoute pour accompagner les sportifs tout au long de leur
saison, depuis la préparation des épreuves jusqu’à la récupération après les
compétitions.
La réflexologie dans les soins de kinésithérapie
La réflexologie est fort utile aux masseurs-kinésithérapeutes dans leurs
fonctions quotidiennes, notamment lors des soins pratiqués chez les enfants
souffrant d’encombrement des bronches et des voies aériennes supérieures.
Dans le premier cas, la technique de choix en kinésithérapie respiratoire
de l’enfant est la méthode d’accélération du flux respiratoire ou AFF. Cette
technique consiste en des pressions exercées sur le thorax et l’abdomen de
l’enfant en phase expiratoire dans l’intention d’amener des sécrétions
bronchiques dans la trachée-artère. Elle impressionne souvent les parents,
surtout si leur bébé pleure. Pour minimiser cet effet, les kinésithérapeutes
formés à la réflexologie plantaire commencent leur soin en décontractant
sur les pieds de l’enfant la zone réflexe du diaphragme afin de relancer
rapidement la pompe thoraciquo-abdominale. Puis ils pratiquent des
manœuvres d’accélération du flux respiratoire 5 à 8 fois, avant de traiter sur
le pied la totalité des zones réflexes de l’arbre respiratoire inférieur. En
travaillant ce système dans le sens de l’évacuation des glaires bronchiques
(poumon, bronches, trachée-artère, gorge), le kinésithérapeute-réflexologue
assainit l’appareil respiratoire de façon plus durable. Les séances pourront
même, lorsque l’état de santé de l’enfant le permettra, être espacées de
48 heures l’une de l’autre au lieu d’être journalières.
Dans le deuxième cas, lorsque les voies aériennes supérieures du bébé
sont encombrées, le kinésithérapeute maintient la bouche de l’enfant fermée
par un léger appui au niveau du maxillaire supérieur en fin d’expiration,
induisant ainsi une respiration nasale qui dirige les sécrétions vers le
pharynx. Le fait de traiter sur les pieds de l’enfant et avant cette
manipulation les zones réflexes du système respiratoire supérieur permet de
drainer davantage de mucosités vers la gorge. Cette action et ce réflexe mis
en application permettent d’accélérer le phénomène d’évacuation des
sécrétions nasales pour le confort du bébé. Le traitement des zones réflexes
respiratoires supérieures et inférieures, ajouté aux soins habituels du
kinésithérapeute permettent au nourrisson de retrouver la liberté de ses
voies aériennes et donc de respirer plus rapidement.
Lorsque le masseur-kinésithérapeute ne peut pas travailler sur une partie
du corps du patient car elle trop douloureuse à la manipulation, il peut
travailler la zone réflexe correspondante sur les pieds de son patient. Cette
« astuce » s’avère très utile par exemple en présence d’une périarthrite
scapulaire qui rend le contact avec la région de l’épaule difficile. Il traite
alors la zone réflexe de l’épaule projetée sur le pied de son patient avant de
travailler directement sur l’épaule même du soigné. Également, lors d’une
algie sur le rachis provoquée par une hernie discale ou par une arthrite, il est
plus confortable et plus rapide pour le kinésithérapeute-réflexologue de
traiter en début de séance la zone réflexe de la colonne vertébrale. Il
commence ainsi à décontracter la musculature paravertébrale anormalement
tendue aux étages où siègent les traumatismes. Puis une fois que les
muscles spinaux sont moins raides, le praticien peut agir directement sur le
dos de son patient sans provoquer de trop violentes réactions musculaires de
défense. C’est comme si cette action permettait d’apprivoiser les douleurs
de la partie malade du corps du patient au moment du soin et donnait
davantage de possibilités au praticien pour qu’il puisse mieux travailler en
profondeur toutes les masses musculaires algiques.
En cas de rééducation périnéale, le kinésithérapeute-réflexologue possède
un atout supplémentaire pour rendre ce soin, qui touche à l’intimité du
patient, moins traumatisant. En effet même s’il est toujours utilisé avec
beaucoup de délicatesse par le soignant, l’utilisation du toucher vaginal lors
d’une rééducation manuelle peut-être perturbante pour le soigné. La
possibilité d’obtenir un résultat supplémentaire par la tonification des zones
réflexes des muscles du bassin projetées sur le pied, et particulièrement
celles des muscles du petit bassin, est très intéressante. Le kinésithérapeute
constate la plupart du temps l’efficacité de ce soin et réduit le nombre de
séances. Le périnée redevenu tonique assure une meilleure maîtrise de tous
les planchers pelviens. Les muscles du périnée se renforcent plus
rapidement, évitant ainsi l’incontinence et les prolapsus.
Après ces exemples de traitements intégrés aux soins de kinésithérapie, le
lecteur prendra pleinement conscience de l’apport possible de la
réflexologie dans les séances de kinésithérapie. Les praticiens formés à la
réflexologie considèrent celle-ci comme un « raccourci clavier » pour
reprendre leurs mots. Elle leur permet de gagner du temps lors de certains
soins lourds et, de plus, elle est simple à appliquer, que ce soit en cabinet ou
au domicile du patient.

La réflexologie dans les soins de pédicurie-podologie


Si la pédicurie concerne la peau et les ongles, la podologie agit sur la
structure même du pied pour corriger les troubles posturaux. Le
professionnel de santé spécialiste du pied qu’est le pédicure-podologue a
donc sous les yeux et sous les mains une patientèle demandeuse de soins
complémentaires. La réflexologie constitue souvent la réponse adéquate.
En effet, si le pédicure-podologue formé en réflexologie observe et fait
constater à son patient, via le signe du godet, que celui-ci fait de la rétention
d’eau, il peut lui proposer une séance de drainage lymphatique réflexe.
Celle-ci permet d’avoir une action de résorption des œdèmes
périmalléolaires en drainant la rétention d’eau des membres inférieurs du
patient. Lorsque le patient se rechausse après le soin, il apprécie de voir et
de sentir que ses malléoles ont maintenant plus de place dans ses
chaussures.
Quand le pédicure-podologue pose son diagnostic, il peut distinguer, de
par sa connaissance parfaite de l’anatomie du pied, les algies causées par
des problèmes mécaniques propres au pied – tels que certaines tendinites,
capsulites, névralgies et myalgies – des douleurs occasionnées par une ou
des zones réflexes plantaires perturbées.
Dans le premier cas, il a recours à un appareillage orthopédique qui
améliore la qualité et le confort de la marche en supprimant les contraintes
mécaniques dangereuses.
Dans le second cas, il traite la ou les zones réflexes en
dysfonctionnement dans l’intention de réguler les organes en
dysfonctionnement chez le patient le jour du soin.
Avec la réflexologie, il saura de façon encore plus subtile adapter et doser
les pressions de ses doigts sur les zones réflexes perturbées en fonction de
la qualité des tissus plantaires chez son patient lors de l’examen clinique.
En cas d’hyperkératose siégeant sous le capiton plantaire par exemple, ses
pressions seront peu appuyées.
Il aura également une autre lecture du pied. Ainsi, il pourra constater que
l’emplacement des verrues, des cors et des callosités hors des zones d’appui
sont souvent le signe d’une perturbation de la zone réflexe située à cet
endroit du pied. La présence de granulomes sur la zone réflexe du plexus
solaire pourra l’inciter à traiter cette zone avant de poser une semelle avec
barre rétrocapitale pour la décharge des têtes métatarsiennes médiales. Les
résultats seront encore plus probants.
De plus, il constatera que toute déformation mécanique du pied a pour
conséquence une modification topographique des zones réflexes
correspondantes. Ces déformations, ou malformations, induisent souvent
des troubles fonctionnels touchant les organes du patient.

QUELQUES EXEMPLES
Si le pied comporte un hallux valgus et que le patient souffre d’un problème
thyroïdien ou se plaint de ses cervicales, le praticien fera un lien de cause à effet. En
effet, les zones réflexes de la thyroïde et des cervicales sont projetées dans la
même partie du pied où siège l’hallux valgus. Par conséquent, le fait de surstimuler
en permanence lors de la marche cet endroit du pied générera à moyen ou long
terme chez son patient une perturbation des zones réflexes correspondantes.
S’il observe un quintus varus, même raisonnement. Cela soulève la possibilité d’un
problème à l’épaule de son patient, la zone réflexe de l’épaule étant projetée à
l’emplacement du quintus varus.
Le pied-plat, caractérisé par l’affaiblissement de la voûte longitudinale interne, a pour
conséquence de favoriser les lombalgies. La zone réflexe des vertèbres lombaires
est projetée sur le bord médial du pied à proximité du talon. Cette partie du pied sera
donc surstimulée par la marche et occasionnera davantage de douleurs à l’étage
inférieur du rachis.
Un appui prononcé du pied sur sa voûte transversale peut avoir une incidence
négative à long terme sur le fonctionnement des systèmes respiratoire inférieur et
cardiaque.
En présence de cicatrices sur le pied, le réflexologue considérera celles-ci comme
d’éventuels champs perturbateurs. En effet, elles sont quelquefois réactogènes et
peuvent donc avoir des incidences sur les zones réflexes situées au même
emplacement qu’elles.

Fort de toutes ces prises de conscience, le podologue-réflexologue


corrige les troubles posturaux et traite les zones réflexes en faisant la
corrélation entre problème mécanique et zones réflexes projetées sur le
pied.
Pour mettre en application la réflexologie dans ses soins, le pédicure-podologue a
deux possibilités :
• Pratiquer un soin de réflexologie court d’une dizaine de minutes après la fin du soin
de pédicurie. Un soin au cours duquel il ne traite que les zones réflexes
symptomatiques tout en apportant une détente supplémentaire au patient venu lui
confier ses pieds.
• Pratiquer une séance complète d’une heure pour le plus grand bonheur de son
patient (et sans aucun doute pour le sien…).

La réflexologie dans les unités de soins palliatifs


La pratique de la réflexologie dans les soins palliatifs est monnaie courante
en Angleterre et aux Pays-Bas. En France, elle peine à se faire connaître
dans les cliniques et les hôpitaux. Elle s’inscrit complètement dans les soins
corporels prodigués aux malades en soins palliatifs et constitue un excellent
complément aux soins médicaux administrés contre la douleur. Les unités
de soins palliatifs sont des lieux de vie où la mort n’est pas considérée par
le personnel soignant comme la non-vie. Dans ces unités, une personne
mourante est considérée comme étant avant tout une personne vivante à part
entière. Ce regard et cette attitude ont pour conséquence le respect de
certaines règles par les soignants dont le respect de toute personne humaine,
de son mode de vie et de ses choix. D’où des soins toujours personnalisés et
complètement humanisés.
Les séances de réflexologie ont pour intention, dans ce contexte-là, de
maintenir la communication soignant-soigné, de la rendre parlante et
vivante jusqu’au bout. Mais éventuellement de montrer et d’apprendre à la
famille et aux proches présents au chevet du malade des gestes simples
qu’ils pourront pratiquer pour communiquer et manifester leur soutien. En
effet, dans ces ultimes moments de la vie, les échanges se font aussi bien
avec nos mains qu’à travers notre parole. De plus, pour prodiguer davantage
de confort au patient et essayer de le soulager de ses douleurs physiques, la
réflexologie permet de stimuler le fonctionnement des glandes surrénales.
La sécrétion immédiate de cortisone dans l’organisme du malade provoquée
par ce traitement apaise souvent les douleurs ou les rend moins
insupportables. Cet effet anesthésiant, même s’il est passager, ajouté à la
prise de morphine, est une aide supplémentaire au mieux-être du patient.
Les soins palliatifs, c’est un savoir-être plus qu’un savoir-faire. Un état
d’esprit plus qu’une technique. Une prise en charge de la souffrance globale
du malade en phase terminale de la vie. Pour accompagner son semblable
jusqu’à la mort, en lui apportant le maximum de confort sur les plans
physique, psychique, émotionnel et social. Les soignants qui pratiquent la
réflexologie dans les unités de soins palliatifs ont parfaitement conscience
de ce que le mot « accompagné » signifie : être le compagnon de voyage,
avec des mains qui soutiennent et un cœur qui réchauffe.

La réflexologie dans les soins de thalassothérapie


La réflexologie fait désormais partie des soins annexes proposés dans les
centres de thalassothérapie au même titre que les aérosols, les jets sous-
marins, la relaxation et la gymnastique douce en piscine.
Elle est fréquemment demandée et appréciée par les curistes pour ses
vertus équilibrantes et relaxantes car elle est très complémentaire des
enveloppements et des soins par l’eau de mer.
Elle est souvent pratiquée après un passage au pédiluve pendant
10 minutes. Pendant ce temps, les jambes jusqu’au-dessous des genoux sont
plongées dans des bains d’eau de mer alternativement chauds et froids.
Dans un premier bassin cubique, l’eau est chaude et bouillante. Dans le
second, elle est froide. Cela a pour intention d’améliorer la circulation
sanguine des membres inférieurs et de faciliter les résorptions des œdèmes,
mais permet également de préparer les tissus plantaires au soin de
réflexologie. Les tissus sont ainsi assouplis et donc plus malléables pour la
praticienne lorsqu’elle débute la séance.
La durée d’un soin en thalassothérapie est généralement de 30 à
45 minutes. Il consiste la plupart du temps en un enchaînement de
mouvements de relaxation ponctués de stimulation de zones réflexes telles
que l’épiphyse pour le sommeil, la rate pour une meilleure distribution des
liquides de l’organisme et le plexus solaire pour dénouer les tensions
mentales et physiques. Quelques pompages des ganglions lymphatiques
supérieurs et de la masse du mollet terminent le soin.
Cette séance correspond aux attentes du curiste : avoir un sommeil
récupérateur pendant son séjour, une libération de toutes les tensions
nerveuses accumulées durant l’année et une circulation lymphatique et
sanguine améliorées. Le tout dans un contexte agréable et dans un cadre
propice au repos et à la récupération.
Partie II
LA PRATIQUE

« La réflexologie implique profondément le réflexologue


et son patient dans un même élan énergétique.
Elle signifie avant tout échange, donner et recevoir.
C’est une forme de générosité envers soi et envers les autres. »
Évelyne Cornet, réflexologue
4

LA SÉANCE

Les méthodes et techniques que nous allons décrire et commenter dans les
prochaines pages représentent une séance type, c’est-à-dire habituelle, afin
que le patient ressente une détente souhaitée. Nous indiquerons par la suite
les stimulations plantaires souhaitables pour une « détente thérapeutique »
du patient.
La séance type au sens propre n’existe donc pas et nous nous permettons
d’insister sur le fait que le réflexologue doit être curieux ; il doit s’adapter
et considérer chaque personne comme unique, ce qui rend ce métier
intéressant.
Attention à ne pas « déborder » d’intention (d’in-tensions !), première
erreur du praticien, lequel doit rester strict mais intuitif. Une comparaison
est possible avec un cuisinier, qui suit une recette de base mais l’adapte en
fonction des ingrédients et des invités du jour !
QUELQUES CONSEILS
• Tu t’installeras dans un espace propice à la détente (couleur, calme ou musique,
chaleur).
• Tu seras concentré pendant tout le déroulement de la séance.
• Tu seras à l’écoute des paroles et du corps de ton patient.
• Tu regarderas souvent le visage de ton patient.
• Tu penseras à la position de ton corps.
• Tu te relaxeras aussi pendant la séance.
• Tu désireras aider autrui comme une priorité.
• Tu te montreras en forme car c’est bénéfique aux autres.
• Tu adapteras ta pression à tout moment.

DÉROULEMENT D’UNE SÉANCE

Nous constatons que beaucoup trop d’étudiants partent en mode « turbo »,


c’est-à-dire trop vite.
L’objectif principal de cette heure à venir étant de détendre pour soulager
le patient, tout ce qui est bon pour qu’il puisse se sentir mieux doit être
recherché. Les premières séances, et plus particulièrement la première,
devront correspondre à son attente.
L’un des éléments de votre cadre de référence est l’écoute (l’empathie) :
votre patient (et non pas client !) est venu pour parler, dans un premier
temps. Il est venu chercher quelqu’un qui soit à son écoute, puis très
probablement commencer à mentionner ses « bobos » et douleurs. En effet,
malheureusement peu de personnes viennent consulter en préventif,
contrairement aux Chinois, qui pratiquent la réflexologie en détente pure
après le travail de la journée.
Ce moment du premier contact est capital pour le réflexologue, qui va
noter sur sa fiche les symptômes décrits afin de mieux cerner les plaintes de
son patient. C’est vraiment pendant cette présentation qu’il faudra déceler
ou confirmer des incohérences, d’une part conscientes entre causes
et symptômes – plusieurs origines probables pour le même déséquilibre – et
d’autre part inconscientes – sous-estimées ou insoupçonnées.
Bien sûr, le praticien restera vigilant pendant les premières séances afin
de découvrir les éventuelles incohérences volontairement cachées qui
jouent un rôle essentiel dans le mal-être du patient et peuvent « bloquer » le
message donné par la première séance.
Une échelle du bonheur ou de bien-être pourrait être proposée pour
reprendre l’idée de celle de la douleur de 0 à 10. La prise de conscience du
bonheur est rapide et permet très simplement et rapidement de voir « la vie
en rose ». Elle vous permettra également de rendre votre patient actif, ce qui
est le début d’un contrat moral.
Cette fiche d’évaluation (donnée plus bas) doit être reprise à chaque
rendez-vous. Vous devez mentionner le déroulement exact effectué et
également le ressenti de votre patient, seconde partie du contrat moral, car il
se prend ainsi en main et n’est plus dans une position d’assisté. Il
commence à habiter à nouveau son corps. Ainsi, nous avons déjà noté des
séances de dialogue plutôt que de traitement pur.
L’espace, pour le patient, doit être également conforme à la notion que
« le temps va s’arrêter », et que la séance va être très « égoïstement » rien
que pour lui pendant une heure. Réveillez inconsciemment ses sens !

Vue – Couleurs de la pièce : tons bleu, calme de ciel ou froid de mer ; tons orangé,
calme de soleil ou chaud d’excitation ; tons blanc, calme de pureté ou froid du vide.
Lumière tamisée ou non. Contenu de la pièce : type méditation zen ou cabinet avec
livres professionnels.
Ouïe – Musique de relaxation que le patient peut choisir.
Odorat – Diffuseur d’huile essentielle : pamplemousse, mandarine ou encens que
vous choisirez en fonction du profil du patient.
Toucher – Table de massage (sous-entendu « la maladie est donc bien là ») ou
transat confortable (sous entendu « encore des vacances »). En Chine, un bain de
pieds d’une vingtaine de minutes est habituel pour décontracter, assouplir la peau et
également pour nettoyer les pieds. Par ailleurs, une couverture peut être proposée.
Goût – Pourquoi ne pas prendre une tasse de thé vert avant ce premier échange ?
Attention tout de même de ne pas transformer votre espace en salon de thé ! Ce
protocole doit être réduit lors des séances suivantes en une dizaine de minutes et le
silence doit régner pendant la session.

DURÉE D’UN SOIN


À partir du moment où votre patient est confortablement installé, la durée
d’une séance est d’environ 45 minutes, soit 20 minutes par pied et
5 minutes en synchronisation sur les deux pieds. En comptant un quart
d’heure de mise en préparation, il faut donc une heure, exception faite pour
la première séance, qui demandera plutôt 1 heure et quart.
Nous proposons des rendez-vous espacés d’une heure et demie pour
permettre au patient de « refaire surface » doucement et pour vous reposer.
Cependant, il n’y a pas de règles strictes ; le réflexologue doit s’adapter.
Ainsi, un enfant hyperactif restera difficilement en place plus de
20 minutes et une personne âgée pourrait se fatiguer rapidement.
Ayez trop d’intentions et ces personnes ne viendront plus à vous (sans
parler de la mauvaise réputation qu’elles vont diffuser). Avancer
progressivement est donc nécessaire.

FRÉQUENCE DES SOINS ET RÉACTIONS SECONDAIRES

Si la première action de la pression sur le pied ou la main est de débloquer


l’influx nerveux, la seconde est la diminution des tensions nerveuses et du
mauvais stress permanent, si courant (le bon stress, ponctuel, permet de
rester alerte).
Un corps détendu permet au malade de mieux affronter la maladie, au
sportif la compétition, à l’étudiant l’examen. La liste est non limitative.
Nous traiterons de nombreux cas de pathologies dont le dénominateur
commun est le stress puisqu’il s’exprime par un blocage brutal ou un
affaiblissement du système immunitaire, en fonction de l’individu.
Lors d’une séance, il faut une alternance de moments de travail et de
périodes de relaxation, à la fois pour le patient mais également pour le
réflexologue, qui peut se reposer entre deux séquences.
Le déroulement de séance est à la fois simple et très efficace, comme
nous le verrons dans le prochain chapitre.
Ce retour à l’homéostasie n’est pas forcément calme et serein. Le corps
doit se nettoyer et rejeter les toxines emmagasinées parfois depuis bien
longtemps. L’alerte la plus connue du corps est la maladie, et il est assez
fréquent de constater après les deux premières séances :
• une fatigue et une anergie soudaine ;
• une augmentation des sécrétions (sueur, expectorations, vomissements,
urines, diarrhées, etc.) ;
• un changement de l’aspect des sécrétions (odeur, couleur) ;
• un sommeil différent ;
• des éruptions cutanées ;
• un inconfort général.
La guérison instantanée n’existe pas et ces réactions sont tout à fait
normales et… souhaitables. Après l’orage, le ciel bleu !
Une des règles est de recommander de boire de l’eau non minérale tiède
qui facilite tous les drainages et éliminations en cours.
C’est généralement après la troisième séance que le retour à la normale et
les effets bénéfiques se font ressentir (assez souvent, le patient se détend
profondément et peut même s’endormir pendant et après la séance).
C’est la raison pour laquelle il est très important que le praticien
remplisse une fiche avec le patient, non seulement pour être à son écoute et
noter les symptômes décrits, mais également pour confirmer les causes de
ces déséquilibres et surtout pour constater les réactions, qu’elles soient
négatives ou positives, pendant et entre les séances.
FICHE clinique type (© Durand/Fournion).
Nom, prénom
Adresse
Téléphone
Motif de la consultation
Symptômes actuels
Médicaments allopathiques
Interventions chirurgicales
Antécédents familiaux
Tension artérielle
Céphalées
État émotionnel présent
Digestion
Compléments vitaminiques
État de la peau, des cheveux, des ongles
Qualité du sommeil
Régime alimentaire
• petit-déjeuner
• déjeuner
• dîner
• boissons
Activités physiques
Centres d’intérêts
Autres remarques

Réactions aux différentes séances de réflexologie


Séance du
• Réactions
• Zones réflexes à travailler
Séance du
• Réactions
• Zones réflexes à travailler
Séance du
• Réactions
• Zones réflexes à travailler
APPRENTISSAGE DU MOUVEMENT DE REPTATION

La reptation du pouce est la méthode de traitement la plus utilisée.


Elle paraît simple de prime abord. Plusieurs années après son
apprentissage, vous la ferez encore évoluer !
En fait pour bien le comprendre, il faut regarder la nature et une chenille
se déplacer. Il faut imiter ce mouvement à la fois ondulatoire et sinusoïdal,
tout en efficacité et souplesse. Le corps de l’animal représente le doigt, la
tête et les premières pattes la pulpe de la phalange distale du pouce.
L’inclinaison du pouce est primordiale : trop verticale, l’ongle peut
meurtrir le pied, trop horizontale, votre pouce travaillera trop et c’est une
belle tendinite en préparation !
Cependant, lorsque vous serez en travail très précis, par exemple la zone
réflexe de la colonne vertébrale, vous devrez utiliser une position
« verticale » avec votre pouce et le déplacer très lentement.
Lorsque vous serez en « reptation diagonale croisée », la pulpe du pouce
sera utilisée.
La réflexologie est avant tout une méthode d’acupression, la variation de
la pression du pouce est essentielle : douce, la détente sera excellente, plus
affirmée, la réflexothérapie prendra le dessus.
Nous noterons que pression ne rime pas forcément avec thérapie. Un
doigté doux permettra de ne pas écraser les tissus et de mieux ressentir les
déséquilibres et les « cristaux » présents dans ces tissus.
Avant de détailler le déroulement d’une séance type, nous allons exposer
les principales relaxations et détentes réalisées avant ou après un travail sur
une zone réflexe particulière. Nous décrirons par la suite les différents
systèmes du corps humain et les zones réflexes associées. Nous
expliquerons enfin l’alternance cohérente entre ces « zones de travail » et
ces relaxations afin de « dérouler » une séance efficace et confortable pour
le patient.

MOUVEMENTS DE RELAXATION
RAPPELS essentiels
• Premier rappel essentiel – Avant de prendre les pieds de votre patient, bien se
rappeler la position Reflexor© du réflexologue, qui permet d’être à la fois détendu
et efficace pour une séance.
• Second rappel essentiel – La main de contre-appui ! – Son rôle pourrait être plus
important que celui de la main de travail. En effet, elle permet un réel maintien du
pied pour un meilleur travail avec l’autre main et également elle « rassure » le
patient, qui se sent tenu ferme. La main de contre-appui permet aussi de
« chauffer » le pied uniquement par son contact.

Dynamique haut (mouvement de va-et-vient)


Placez le creux de la paume d’une de vos mains côté interne d’un pied et le creux de
la paume de l’autre main côté externe du même pied, à hauteur des articulations
métatarsophalangiennes.
Procédez à un rapide mouvement de va-et-vient alternatif. Vos mains restent
accolées au pied pour éviter les frottements.

Dynamique bas (relaxation de la cheville ou vrille alternée)


Placez les creux des paumes de vos mains à hauteur des creux rétromalléolaires
internes et externes.
Faites balancer le pied de droite à gauche et inversement, dans un mouvement de
va-et-vient alternatif très rapide. Votre patient ressentira et constatera des vibrations
qui se propageront de ses pieds jusqu’à son cuir chevelu.
Mouvement du papillon
Placez les pouces en appui sur le plexus solaire. Les autres doigts sont positionnés
sur le dessus du pied. Pratiquez un mouvement d’ouverture et de fermeture qui imite
un « papillon ».
Mouvement d’ouverture/fermeture du diaphragme (forme u.n.)
– Saisissez un pied en plaçant tout d’abord la partie charnue de vos deux pouces
positionnés l’un sur l’autre bien à plat juste au-dessous de la ligne de
diaphragme (zone réflexe du plexus solaire), face plantaire du pied. Vos autres
doigts reposent sur le dessus du pied. Puis éloignez les deux pouces l’un de
l’autre en balayant vers l’extérieur.
– Terminez le mouvement en effleurant légèrement les 1re et 5e articulations
métatarsophalangiennes. Enfin, revenez à la position initiale et recommencez.
– À présent, vous allez « ouvrir » la face dorsale du pied. Pour cela, positionnez
toujours vos deux pouces l’un sur l’autre légèrement en dessous de la ligne de
diaphragme, face plantaire, et les autres doigts de vos mains face dorsale du
pied.
– Puis étirez vers l’extérieur la face dorsale du pied en déplaçant vos doigts posés
sur le dessus du pied vers l’extérieur. Revenez à la position initiale et
recommencer.

Ouverture

Fermeture
Autre variante : relâchement de la tension
– Parcourez le pied par un mouvement de pression avec toute la pulpe du pouce
sur la ligne du diaphragme (en dessous des têtes métatarsiennes) sur toute la
largeur du pied pour arriver à une dépression située dans l’espace 1er méta-2e
méta (point réflexe du plexus solaire ou cœliaque), sur lequel vous appliquez
des rotations dans le sens horaire puis anti-horaire, jusqu’à une parfaite laxité
de ce point réflexe. Faites un aller-retour sur toute la ligne du diaphragme en
traitant le point réflexe du plexus solaire lors de l’aller et du retour.

Lissage des orteils


– Effectuez un mouvement longitudinal avec les pouces sur les orteils.

Rotation des orteils


– Elle s’effectue en exerçant simultanément une traction vers le haut.

Pétrissage métatarsien : méthode 1


– Placez la main gauche sur le dessus du pied gauche (et inversement la main
droite sur le dessus du pied droit). Le poing de la main droite est à plat contre
les métatarses (et inversement pour le pied droit, le poing de la main gauche).
Lorsque l’on pousse le poing, la pression de la main du dessus est relâchée.
– Effectuez un mouvement de pétrissage comme si vous pressiez une éponge.
– Il est important de garder le contact du poing avec le pied.
Relaxation/détente des masses profondes intermétatarsiennes :
méthode 2
– Positionnez-vous sur l’extérieur, exercez une pression avec les deux mains, les
paumes bien à plat, dans un mouvement de va-et-vient avec légère rotation.

Relaxation/détente de la voûte plantaire : technique 1


– Avec le poing, déroulez en demi-cercle sous la face plantaire entre la ligne de
diaphragme et la ligne de talon.

Relaxation/détente de la voûte plantaire : technique 2


– Crochetez le talon avec les doigts et effectuez un lissage de la plante du pied
avec l’éminence thénar.

Torsion spinale
– Placez les deux mains à l’intérieur, l’une à côté de l’autre.
– Effectuez un mouvement de torsion avec la main la plus proche des orteils, la
main proche du talon bloquant le pied.
Détente des masses latérales externe et interne
1. En alternance, lissez avec les mains sur ligne interne (Z1) et ligne externe (Z5) du
pied.
2. Variante avec les pouces en alternance face dorsale et avec les quatre autres
doigts face plantaire.
3. Variante avec la main interne en contre-appui sous le talon. La main extérieure part
en forme de cuillère en glissant du talon vers le haut.

Rotation de la cheville
– Talon fermement tenu, l’autre main au-dessus imprime un mouvement de
rotation.

Par le dessus

Par le dessous
– Exercer une légère traction du talon dans votre direction avec l’une de vos mains
et faites tourner lentement et délicatement ce pied avec l’autre main. Cette
dernière empoigne les orteils par le dessus.
– Faites tourner le pied cinq fois dans le sens des aiguilles d’une montre et cinq
fois dans l’autre sens.

Respiration profonde
– Saisissez le pied gauche dans votre main droite et le pied droit dans votre main
gauche, les pouces reposant sur la zone réflexe du plexus solaire, les autres
doigts sur le dessus de chaque pied.
– Appuyez doucement et progressivement pendant quelques secondes sur le
point réflexe du plexus solaire pendant que vous demandez au patient d’inspirer
lentement et profondément.
– Relâchez la pression lorsque la personne expire tout en restant en contact avec
ses pieds. Imprimez un léger mouvement de rotation externe des deux pieds en
fin d’expiration.
– Poursuivez le mouvement en synchronisant la respiration du massé avec les
pressions que vous exercez sur les zones réflexes du plexus solaire.
– Pratiquez ainsi pendant une dizaine de cycles respiratoires.

RAPPEL – Cartographie des lignes de repère


Nous imaginons cinq lignes virtuelles, toutes faces plantaires afin de délimiter les
zones à traiter :
• Ligne de la nuque – Elle traverse le creux de tous les orteils à hauteur de la
diaphyse de chaque phalange proximale.
• Ligne du diaphragme – Elle est située juste en arrière des articulations
métartarsophalangiennes sur la ligne des cols. Elle est en forme de chapeau
vietnamien ou d’accent circonflexe.
• Ligne de la taille – C’est une horizontale parfaite qui traverse le médiopied en
partant de l’apex de la styloïde du 5e métatarsien jusqu’à l’arche interne.
• Ligne du talon – C’est une horizontale parfaite en avant du talon, qui sépare l’appui
talonnier de la voûte plantaire.
• Ligne du ligament – C’est une ligne verticale qui suit le trajet du tendon appelé
fléchisseur du gros orteil. Elle permet de différencier l’emplacement de deux zones
réflexes contiguës (rein et surrénale).

LES DIFFÉRENTS SYSTÈMES ET LEUR PROJECTION


SUR LE PIED
Système sensoriel
Zone réflexe du nez
Située sur notre corps au milieu de la région de la tête, nous travaillons
donc sur le second tiers horizontal du gros orteil des deux pieds, à hauteur
de l’articulation interphalangienne P1-P2.
– On utilise la technique de la reptation avec le pouce de haut en bas, de bas en
haut et en travers.

Zone réflexe de la gorge


Située sur le troisième tiers horizontal du gros orteil des deux pieds, à
hauteur de la diaphyse de la première phalange.
– On utilise la technique de la reptation avec le pouce face plantaire puis avec
l’index face dorsale placé comme si vous vouliez dessiner une bague, un
anneau autour de la diaphyse de première phalange.

Zone réflexe des yeux


Située à la base des 2e et 3e orteils sur la face plantaire.
– Pour travailler cette zone, nous alternerons main droite et main gauche. On
utilise la technique de la reptation, avec le pouce et l’index sur ce trajet
semblable à un U.
– La main de contre-appui est ici très importante : les doigts sont placés sur le
dessus du pied à la base des orteils et le pouce est posé à plat sur la partie
charnue de l’éminence métatarsienne ; il tire fermement la chair vers le talon.

Zone réflexe des oreilles


Située à la base des 4e et 5e orteils sur la face plantaire.
On utilise la même technique que pour la zone réflexe des yeux.

Zone d’aide des oreilles et des yeux


Située sur le bord externe du gros orteil, de son extrémité jusqu’à sa base.
La base du gros orteil est efficace en cas de problèmes infectieux de
l’oreille.
Une autre zone réflexe pour les yeux est la zone réflexe du foie et du rein
– ne disait-on pas autrefois, que les cernes de couleur bistre sous les yeux
étaient le symptôme de problèmes rénaux ?

Figure 4.1

Système respiratoire
Zone réflexe des poumons
Située sur la plante de chaque pied, de la ligne du diaphragme à la base des
orteils, du bord interne au bord externe.
– Se travaille par des reptations du pouce en diagonales croisées.

Zone réflexe des bronches


Située dans les 4e, 3e, et 2e sillons intermétatarsiens, face dorsale de chaque
pied.
– On prend soin de séparer les orteils avec la main qui tient le pied, pour
permettre d’ouvrir correctement les sillons.
– Se travaille par des reptations de l’index de l’arrière des 4e, 3e et 2e plis
interdigitaux jusqu’à la base des sillons intermétatarsiens.
Zone réflexe de la trachée-artère
Située dans le 1er sillon intermétatarsien, face plantaire et face dorsale de
chaque pied.
– Se travaille par un mouvement de reptation avec le pouce, de la ligne du
diaphragme jusqu’en arrière du 1er pli interdigital, puis face dorsale avec l’index,
du 1er pli interdigital jusqu’à la base du 1er sillon intermétatarsien.
– Main de contre-appui : placez le poing d’une de vos mains sur l’éminence
métatarsienne (face plantaire) en poussant, de façon à ouvrir le dessus du pied.
Le pouce de l’autre main qui va travailler pourra être mis à l’intérieur de ce
poing. On peut alors travailler plus aisément entre les sillons de chaque orteil
avec l’index.

Zone réflexe du diaphragme


Située sur la ligne du diaphragme.
– Se travaille en reptation ou par pression du pouce, qui se déplace sur la ligne du
diaphragme (flexion plantaire des orteils avec la main de contre-appui).

Zones réflexes nez-gorge


Voir système sensoriel.

Zone réflexe des sinus


Située sur la pulpe de tous les orteils des deux pieds.
– Se travaille en partageant la pulpe de chaque orteil en trois tiers longitudinaux.
Commencez par des reptations verticales sur le tiers médian longitudinal du
gros orteil puis le tiers externe. Poursuivez du 2e au 5e orteil, en faisant de
même. Enfin, revenir du 5e au 1er orteil en reptant cette fois-ci sur le tiers
médian, puis le tiers interne de la pulpe de chaque orteil.
– N’oubliez pas la main de contre-appui, face plantaire.
Figure 4.2

Appareil circulatoire
Zone réflexe du cœur
Située sur le pied gauche entre la ligne de la nuque et ligne de diaphragme
sur toute la largeur du pied. Sur le pied droit, elle se trouve également entre
la ligne de la nuque et la ligne de diaphragme mais uniquement en zone 1.
– Se travaille en diagonales croisées.

Zones d’aides du cœur


Dorsales

Situées de la ligne de la taille jusqu’à la base du gros orteil le long de la


diaphyse du 1er métatarsien.
– Se travaillent par un mouvement de reptation avec le pouce.

Cervicales

Situées de la base du gros orteil jusqu’à la racine de l’ongle le long de la


diaphyse de la 1re phalange.
– Se travaillent par un mouvement de reptation avec l’index.

Épaule gauche
Occupe sur le pied gauche l’espace compris entre la ligne de diaphragme et
la base du 5e orteil en face dorsale et plantaire.
– Se travaille par un mouvement de reptation en demi-arc de cercle sous le
dessous du pied avec le pouce et sur le dessus du pied avec l’index.
Commencez à hauteur de la ligne de diaphragme en zone 5 pour rejoindre la
commissure située entre le 4e et le 5e orteil.

Figure 4.3

Système digestif
Zone réflexe de l’œsophage
Située sur la face plantaire du pied gauche, de la base du gros orteil jusqu’à
la ligne du diaphragme.
– Se travaille par un mouvement de reptation lent sur tout son trajet.

Zone réflexe de l’estomac


Située sur la face plantaire du pied gauche, entre la ligne de la taille et la
ligne du diaphragme de la zone 1 à la zone 3.
– Se travaille par un mouvement de reptation lent en diagonales croisées avec le
pouce.

Zone réflexe du foie


Située sur la face plantaire du pied droit, entre la ligne de taille et la ligne de
diaphragme.
– Se travaille en diagonales croisées par un mouvement de reptation du pouce
rapide sur toute la largeur du pied.

Zone réflexe de la vésicule biliaire


Située entre la zone 3 et 4, à mi-hauteur entre la ligne de taille et la ligne de
diaphragme.
– Se travaille en face dorsale et par des crochetages sur la face plantaire.

Zone réflexe de la valvule iléo-cæcale


Située en zone 5, au-dessus de la ligne du talon. Elle se travaille avec la
technique du crochet.

Zone réflexe de l’intestin grêle


Située sur les deux pieds face plantaire, entre la ligne de taille et la ligne du
talon de la zone 1 à la zone 4.
– Se travaille en diagonales croisées par un mouvement de reptation du pouce.

Zone réflexe du côlon


Sur le pied droit, située en zone 5 pour le côlon ascendant entre le point
réflexe de la valvule iléo-cæcale jusqu’à la ligne de la taille et de la zone 4 à
la zone 5 en arrière de la ligne de la taille pour le côlon transverse.
Sur le pied gauche, située de la zone 1 à la zone 4 en arrière de la ligne de
la taille pour le côlon transverse et en zone 5 de la ligne de la taille jusqu’à
la zone réflexe de l’anse sigmoïde pour le côlon descendant.
– Se travaille par reptation du pouce sur tout son trajet. Il est important de bien
respecter le sens dans lequel vont les matières fécales, donc de commencer sur
le pied droit par le côlon ascendant et de suivre le côlon transverse puis le côlon
descendant sur le pied gauche.

Zone réflexe de l’anse sigmoïde


Située sur le pied gauche, à l’intersection de la zone 4-5 sur le talon. C’est
le point le plus central de l’appui talonnier.
– Se travaille par des crochetages.

Zone réflexe du rectum


Située sur le bord médial du pied gauche, dans le prolongement de la ligne
du talon.
– Se travaille par des pressions rotatoires.

Figure 4.4

Appareil urinaire
Zone réflexe de la vessie
Située sur les deux pieds, bord interne de la ligne du talon, petit dôme de
2 cm2. Elle se reconnaît par sa consistance molle.
– Se travaille par un mouvement de reptation du pouce.

Zone réflexe des uretères


Située le long du bord interne de la ligne du ligament
– Se travaille par des reptations sur tout son trajet.

Zone réflexe des reins


Située sur le bord externe de la ligne du ligament, à la hauteur de la ligne de
taille.
– Se travaille par des reptations du pouce en montant et en transversale.

Zones d’aide du système urinaire


Les zones réflexes des surrénales en cas d’infection.
Les zones réflexes des parathyroïdes en cas de coliques néphrétiques.
La zone réflexe du diaphragme et plexus solaire en cas d’hypertension.

Figure 4.5

Appareil génital
Zones réflexes des ovaires et des testicules
Situées au même emplacement, sur la face externe des deux pieds, à mi-
chemin entre la malléole externe et la base du talon. Tracez une diagonale
imaginaire allant de la malléole externe jusqu’à la base du talon et prenez le
point qui se trouve juste au milieu de cette ligne.
– Se travaillent par un mouvement de rotation du pouce ou de l’index dans le sens
des aiguilles d’une montre puis dans l’autre.

Zones réflexes de la prostate et de l’utérus


Situées au même emplacement, sur la face interne des deux pieds, à mi-
chemin entre la malléole interne et la base du talon. Tracez une diagonale
imaginaire allant de la malléole interne jusqu’à la base du talon et prenez le
point qui se trouve au milieu de cette ligne.
– Se travaillent comme la zone réflexe des ovaires ou des testicules (mouvement
de rotation du pouce ou de l’index dans le sens des aiguilles d’une montre puis
dans l’autre).

Zone d’aide de la prostate et de l’utérus


– Se travaille par un mouvement de reptation du pouce ou de l’index en montant le
long du bord interne du tendon d’Achille sur une dizaine de centimètres.

Zones réflexes des trompes de Fallope et des canaux déférents


Elles relient la zone réflexe ovaires/testicules à la zone réflexe de
l’utérus/prostate sur le coup de pied.
– Se travaillent par un mouvement de reptation de l’index sur le coup de pied en
partant de la zone réflexe ovaires/testicules pour rejoindre la zone réflexe
utérus/prostate (sens de l’ovulation, de la spermatogénèse).

Zone réflexe des glandes mammaires


Située sur la face dorsale des deux pieds de chaque espace interdigital
jusqu’à la ligne du diaphragme dans les quatre sillons intermétatarsiens
(idem zones réflexes bronches, trachée-artère et canal thoracique).

Figure 4.6

Glandes endocrines
Zone réflexe de l’hypophyse
Située dans la plus grande largeur du gros orteil de chaque pied, au centre
de l’empreinte digitale.
– Se travaille par un crochetage et par un mouvement de reptation du pouce en
éventail.

Zone réflexe de l’épiphyse


Située sur les gros orteils des deux pieds, à hauteur de la diaphyse de la
2e phalange en externe. Vous pouvez sentir un creux, une cavité sur cette
partie-là du gros orteil.
– Se travaille par un mouvement de rotation dans le sens des aiguilles d’une
montre puis dans l’autre.

Figure 4.7

Zone réflexe de la thyroïde


Située sur les deux pieds, à hauteur de la diaphyse de la 1re phalange du
gros orteil face plantaire et face dorsale (idem zone réflexe gorge).
– Se travaille par un mouvement de reptation.
– La main d’appui tient le gros orteil entre le pouce et l’index.
Zone réflexe des parathyroïdes
Située sur une ligne imaginaire joignant le bord interne de chaque pied à
hauteur de la ligne de diaphragme jusqu’à l’espace interdigital situé entre le
1er et le 2e orteil (dans le sillon entre les deux premiers orteils).
– Se travaille par un mouvement de reptation vertical avec le pouce.

Zone réflexe des surrénales


La surrénale droite est représentée sur le pied droit, la surrénale gauche sur
le pied gauche. Les deux surrénales se trouvent juste au-dessus de la zone
réflexe des reins, côté interne de la ligne du ligament.
– Se travaille par un mouvement de rotation du pouce.

Système immunitaire
Zone réflexe des amygdales
Située sur les deux pieds autour de la base du gros orteil (diaphyse de la
1re phalange, tiers horizontal inférieur du gros orteil).
– Se travaille en reptation horizontale face plantaire avec le pouce et face dorsale
avec l’index (comme si vous souhaitiez dessiner avec vos doigts un anneau,
une bague autour du gros orteil).

Zone d’aide des amygdales


Même projection et manière de travailler, mais sur tous les autres orteils.

Zone réflexe du thymus


Située sous les deux pieds, entre la ligne de la nuque et la ligne du
diaphragme en zone 1.
– Se travaille en reptation horizontale ou en diagonale croisée avec le pouce sur
toute sa surface.

Zone réflexe de la rate


Située sur le dessous du pied gauche en zone 5, entre la ligne de la taille de
la ligne du diaphragme.
– Se travaille par un mouvement de reptation horizontale ou verticale avec le
pouce.

Figure 4.8

Système lymphatique
Zones réflexes des ganglions lymphatiques supérieurs
Situées entre chaque espace interdigital.
– Se travaillent par la technique du pincement, qui consiste à presser la peau
située dans chaque sillon interdigital à l’aide du pouce et de l’index pour
décongestionner ces ganglions (je pince, je tire, je pince, je tire…).

Zone réflexe du canal thoracique


Située dans les quatre sillons intermétatarsiens, face dorsale du pied.
– Elle peut se travailler par un mouvement de reptation verticale, en descendant
de chaque commissure jusqu’à la ligne du diaphragme trois fois, puis en
effleurant dans la continuité trois fois le sillon préalablement traité. Elle peut
également se traiter par reptation de tous les doigts en même temps dans les
sillons.

Zone réflexe des ganglions de l’aisselle


Située au même endroit que la zone réflexe de l’épaule. Elle se travaille de
la même façon.

Zone réflexe des ganglions lymphatiques de l’aine


Située au même endroit que la zone réflexe des canaux déférents ou des
trompes de Fallope. Elle se travaille de la même manière.

Figure 4.9

Système nerveux
Zone réflexe de la colonne vertébrale
La colonne vertébrale est projetée sur le bord interne de chaque pied.
La zone réflexe de la colonne vertébrale est une zone riche en
informations pour le réflexologue. Il y détectera non seulement l’état de
tension dans le dos, mais également les organes éventuellement perturbés. Il
contrôlera ces indices en vérifiant la sensibilité des zones réflexes
concernées.
Si une douleur est liée à une anomalie concernant le côté droit de la
colonne, vous trouverez une sensibilité prononcée aux points réflexes
correspondants, c’est-à-dire sur le bord interne du pied droit. Et
inversement, si elle affecte le côté gauche du corps.
– Lors de chaque montée, il est conseillé de repter lentement. Dès que vous
rencontrez un point de tension ou si votre patient mentionne un point algique sur
ce trajet, vous appliquez alors une pression continue jusqu’à la diminution puis
la disparition définitive de la sensibilité.
– À chaque descente, vous pouvez repter plus rapidement ou effectuer une
pression glissée, en ne cherchant pas à cet instant la disparition des points
sensibles.
– Si un point sensible se présente au cours de la montée sur la zone réflexe de la
colonne et si cette sensibilité va crescendo et ne s’atténue pas, il est préférable
de relâcher la pression continue et d’avancer d’un pas de doigt. En effet, il s’agit
très souvent d’un problème articulaire propre au pied sur lequel nous n’avons
que peu d’action directe en tant que réflexologues.

Vous remarquerez souvent que la ligne que forme la zone réflexe de la


colonne vertébrale reproduit approximativement les courbes du rachis de
votre patient.
Lorsque nous rencontrons sur le sujet un point réflexe perturbé (tissu dur,
nœud, tension…) ou si la personne vous fait part d’une douleur sur ce point,
vous constaterez souvent une accélération du pouls pédieux ou l’apparition
de spasmes myocloniques. Dès que la tension se relâche et que la douleur a
disparu, le pouls pédieux bat normalement et les spasmes ont eux aussi
disparu.

Zones réflexes du sacrum et du coccyx


Situées sur le calcanéum.
– Se travaillent par un mouvement de reptation avec le pouce, en partant de la
base du talon (zone réflexe du coccyx) pour tracer une diagonale jusqu’à
l’apophyse du naviculaire (cette diagonale représentant la zone réflexe du
sacrum S5 à S1).

Zones réflexes des vertèbres lombaires


Situées tout le long du naviculaire (L5-L4) et du 1er cunéiforme (L3-L2-
L1).
– Poursuivez le mouvement de reptation avec le pouce.

Zones réflexes des vertèbres dorsales


– Situées tout le long de la diaphyse du 1er métatarsien.
– Se travaillent également par un mouvement de reptation avec le pouce.

Zones réflexes des vertèbres cervicales


Situées le long de la diaphyse de la 1re phalange du gros orteil (C7 à C1).
– Se travaillent en reptant avec le pouce (ou éventuellement l’index si vous
souhaitez plus de précision).
– Commencez le traitement de la zone réflexe de la colonne par une première
montée du calcanéum jusqu’au gros orteil en travaillant sur l’arête osseuse
même du bord interne du pied (vous aurez une action sur les nerfs rachidiens).
Puis empruntez le même trajet en descendant pour revenir à votre position de
départ.
– Ensuite, effectuez une seconde montée, même trajet, mais en reptant dans la
partie située très légèrement en dessous de l’arête osseuse, plus en plantaire,
dans la gouttière molle (vous aurez alors une action sur les muscles
paravertébraux). Cette seconde montée sera suivie d’une descente pour revenir
à votre position de départ.
– Lors de la montée, la main d’appui soutient le talon puis le capiton plantaire et
pour la descente, il est conseillé de repter avec l’index tout en maintenant le
bord externe du pied avec la main d’appui.

Zones réflexes des hémisphères cérébraux


L’hémisphère gauche se trouve projeté sur la pulpe du gros orteil du pied
droit. L’hémisphère droit est situé sur la pulpe du gros orteil du pied
gauche. Mais dans la pratique, cet « effet de croisement » a peu
d’importance, car ces zones réflexes doivent toujours être manipulées avec
la même intensité sur les deux pieds, quel que soit le côté du corps atteint.
Se travaillent par un mouvement de reptation vertical du pouce sur toute la pulpe du
gros orteil, de sa base jusqu’à son sommet.

Zone réflexe du cervelet


Située sur chaque gros orteil, face plantaire, juste au-dessus de l’articulation
entre la 1re et la 2e phalange. Sa dimension est de largeur d’un doigt.
Se travaille avec le pouce par un mouvement d’effleurement horizontal, du bord
médial au bord latéral.
Zone réflexe du tronc cérébral
Située sur le bord médioplantaire de chaque gros orteil à hauteur de la
2e phalange.
– Se travaille avec le pouce par un mouvement d’effleurement vertical, en montant
de la base jusqu’au sommet de la 2e phalange.

Zones réflexes du nerf sciatique


Une des zones réflexes du nerf sciatique traverse le milieu du talon sur le
dessous de chaque pied.
– Se travaille par un mouvement de reptation avec le pouce de gauche à droite
puis de droite à gauche ou vice-versa.

Deux autres zones réflexes du nerf sciatique se trouvent le long du


tendon d’Achille sur les faces externe et interne de la jambe.
– Se travaillent par un mouvement de reptation vertical avec le majeur ou l’index,
de l’insertion du tendon d’Achille jusqu’à la base du mollet.
Relaxation après le traitement du nerf sciatique, par effleurement du tendon
d’Achille ou lissage du mollet
– Positionnez votre pouce d’un côté du tendon d’Achille et vos autres doigts de
l’autre côté. Procédez alors à un effleurement dans le sens de la montée (des
creux rétromalléolaires jusqu’à la base du mollet).

Zone réflexe du plexus solaire


Située sur la ligne du diaphragme sur les deux pieds dans le creux, entre le
1er et le 2e métatarsien, en arrière des têtes métatarsiennes.
– Se travaille par des pressions rotatoires bien appuyées.
Figure 4.10

Bassin et membres
Zone réflexe de la hanche
Située autour de la malléole externe.
– Se travaille en contournant avec le pouce ou l’index la malléole externe par un
mouvement de reptation lent et peu appuyé.

Zones réflexes de la symphyse pubienne et de l’articulation sacro-


iliaque
Situées à l’opposé de celle de la hanche, autour de la malléole interne.
– Se travaillent en contournant avec le pouce ou l’index la malléole interne par un
mouvement de reptation lent et peu appuyé.

Zone réflexe des muscles externes


Située sur le bord externe du pied. Elle revêt la forme d’un triangle formé
par l’angle du talon, la ligne de talon et un point situé à 2 cm en dessous de
la malléole externe.
– Se travaille par un mouvement de reptation avec le pouce sur toute la surface de
ce triangle.

Zone réflexe des muscles internes


Située sur le bord interne du pied. Elle revêt la forme d’un triangle formé
par l’angle du talon, la ligne de talon et un point situé à 2 cm en dessous de
la malléole interne. Elle se travaille comme la zone réflexe des muscles
externes.

Zones réflexes du poignet/cheville et de l’avant-bras/jambe


Situées sur le bord externe du calcanéum et du cuboïde.
– Se travaillent par un mouvement de reptation verticale sur les arêtes osseuses
avec le pouce, en remontant le bord externe du pied de la ligne de talon
jusqu’en arrière de l’apophyse styloïde du 5e métatarsien.

Zones réflexes du coude et du genou


Situées au niveau de l’articulation du 5e métatarsien et du cuboïde, sur
l’apophyse styloïde, côté externe de chaque pied.
– Se travaillent avec le pouce par un mouvement de reptation horizontal, en
« parcourant l’apophyse styloïde » du bord externe jusqu’au-dessus du pied en
zone 5.

Zones réflexes du bras et de la cuisse


Situées juste en dessous de la zone réflexe de l’épaule, sur toute la longueur
de la diaphyse du 5e métatarsien jusqu’à l’échancrure du cuboïde.
– Se travaillent par un mouvement de reptation vertical avec le pouce, en
remontant le bord externe du 5e métatarsien.

Zone réflexe de l’épaule


Occupe l’espace compris entre la ligne de diaphragme et la base du 5e orteil
(zone 5), aussi bien sur le dessous que sur le côté et le dessus de chaque
pied.
– Se travaille par un mouvement de reptation en demi-arc de cercle, sur le
dessous du pied avec le pouce, sur le dessus du pied avec l’index.
– Commencez à hauteur de la ligne de diaphragme en zone 5, pour terminer votre
parcours dans le 4e pli interdigital.

Figure 4.11

UN PLAN DE SÉANCE TYPE

Cette liste de manipulations un peu longue est nécessaire. À la manière d’un


garagiste qui connaît toutes les pièces d’un véhicule, vous allez faire
fonctionner le moteur. Vous allez, en tant que réflexologue, assembler ce
puzzle en alternant relaxations et stimulations indirectes afin que le patient
retrouve l’homéostasie désirée.
Vous comprenez alors qu’en fonction des troubles de votre patient, ce
déroulement va varier. De plus, la vie étant changement, les séances se
succéderont mais ne se ressembleront pas !
Nous vous proposons néanmoins un exemple de plan de séance type pour
un soin de 45 minutes.

Plan de séance type (© Durand/Fournion)

Pied droit Pied gauche


1. Relaxations préparatoires

2. Relaxations préparatoires

3. Traitement ZR diaphragme + plexus


solaire

4. Traitement ZR colonne vertébrale

5. Traitement des ZR correspondant aux


dysfonctionnements organiques du
patient le jour du soin

6. Traitement ZR rein + uretère + vessie

7. Traitement ZR diaphragme + plexus


solaire

8. Traitement ZR colonne vertébrale

9. Traitement des ZR correspondant aux


dysfonctionnements organiques du
patient le jour du soin

10. Traitement ZR rein + uretère + vessie

11. Traitement ZR surrénale gauche

12. Traitement ZR surrénale droite

13. Mouvements de réveil

Vous remarquerez que nous commençons par des relaxations


préparatoires, afin de préparer les pieds à recevoir le soin et inviter le
patient au lâcher prise. Nous recommandons de pratiquer ces relaxations
préparatoires tout d’abord sur le pied gauche pour le chauffer, car il ne sera
plus manipulé pendant environ 20 minutes.
Puis nous enchaînons par des relaxations préparatoires sur le pied droit.
Nous conseillons de pratiquer les mêmes mouvements que sur le pied
droit pour des raisons d’équilibre du schéma corporel du patient et donc
pour son confort.
Vient ensuite le traitement de la zone réflexe du diaphragme, afin
d’assouplir ce muscle strié, reflet de l’état émotionnel du patient au moment
du soin et de le libérer dans sa respiration. Par cette action, le mouvement
diaphragmatique pourra s’amplifier et passer d’une amplitude de 3-4 cm à
8 cm, provoquant de salvateurs soupirs ou des bâillements libérateurs. Au
passage, la zone réflexe du plexus solaire bénéficiera d’un traitement. En
effet, lorsque les nerfs composant le plexus solaire sont excessivement
noués les uns aux autres, une mauvaise innervation des viscères
abdominaux et principalement des organes du système urinaire et du
système digestif se produit. Le fait de dénouer ce plexus permettra un
fonctionnement optimal de ces deux systèmes.
Puis le traitement de la colonne, hormis le fait de détendre la musculature
paravertébrale, va avoir également pour conséquence de déspasmer les
viscères éventuellement contractés au moment du soin. Il s’agit de la partie
du soin la plus longue (prévoir 6 minutes par pied) car la plus minutieuse et
nécessitant le plus de concentration, d’attention.
Nous poursuivons par le traitement des zones réflexes correspondant aux
dysfonctionnements organiques éventuels du patient le jour du soin. Dans le
cas où le patient n’a pas de symptômes particuliers à mentionner, nous
conseillons de traiter toutes les zones réflexes du système endocrinien. Un
fonctionnement optimal de ce système, en raison de son interaction sur les
autres systèmes corporels, s’avère toujours nécessaire pour la bonne santé
du patient.
Enfin, nous terminons le traitement sur le pied droit par le traitement du
système urinaire, de façon à ce que le patient puisse éliminer toutes les
toxines que le réflexologue a mobilisées pendant son soin.
Sur le pied gauche l’enchaînement des différentes phases est identique à
celles du pied droit, de la zone réflexe du diaphragme jusqu’à la zone
réflexe du système urinaire.
Nous ajoutons souvent à la fin de la séance la stimulation de la zone
réflexe de la surrénale gauche puis de la surrénale droite, ces glandes
endocrines ayant une action anti-algique, anti-inflammatoire et stimulante.
Cette stimulation comble la majorité des demandes des patients.
En fin de soin, des mouvements de réveil toniques permettront d’apprêter
les pieds du soigné à la marche et de lui donner l’envie de se rechausser !
Planches

© copyright Bernard Durand / Luc Fournion. Reproduction interdite.


Planche 4.1. Face plantaire. Pied droit.
© copyright Bernard Durand / Luc Fournion. Reproduction interdite.
Planche 4.2. Face plantaire. Pied gauche.

© copyright Bernard Durand / Luc Fournion. Reproduction interdite.


Planche 4.3. Face dorsale. Pied droit.
© copyright Bernard Durand / Luc Fournion. Reproduction interdite.
Planche 4.4. Face dorsale. Pied gauche.

© copyright Bernard Durand / Luc Fournion. Reproduction interdite.


Planche 4.5. Face latérale. Pied droit.
© copyright Bernard Durand / Luc Fournion. Reproduction interdite.
Planche 4.6. Face latérale. Pied gauche.

© copyright Bernard Durand / Luc Fournion. Reproduction interdite.


Planche 4.7. Profil médial. Pied droit.

© copyright Bernard Durand / Luc Fournion. Reproduction interdite.


Planche 4.8. Profil médial. Pied gauche.
© F. Meynet, G.Vigneron, E.T.R.E.! 2020. Le format complet A2 de ce poster
en couleur qui inclut d’autres profils est disponible sur www.reflexos.fr
Planche 4.9. Cartographie de réflexologie plantaire. Pied droit.
© F. Meynet, G.Vigneron, E.T.R.E.! 2020. Le format complet A2 de ce poster
en couleur qui inclut d’autres profils est disponible sur www.reflexos.fr
Planche 4.10. Cartographie de réflexologie plantaire. Pied gauche.
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MOUVEMENTS INÉDITS
ET ENCHAÎNEMENTS
INNOVANTS

REFLEXOR©
(synonyme : bonne maman !)

Méthode Bernard Durand


Avant de commencer le déroulement de séance de votre patient, vous devez
penser à vous.
Si vous devez adapter votre pression pour le bon confort du patient, vous
le devez également pour vous-même. La position Reflexor© du
réflexologue permet d’être à la fois détendu et efficace pendant les
enchaînements et surtout elle protège votre corps de fatigues inutiles.
En effet, les positions non corrigées dès le début provoqueront à long
terme des tendinites et autres douleurs très désagréables qui pourraient
mettre votre pratique en danger.
– Il faut penser tout d’abord à étirer tous vos muscles par des exercices
d’assouplissement comme un coureur après l’effort qui décontracte ses muscles
et articulations des membres inférieurs et supérieurs, puis effectuer des
balancements latéraux des hanches en répartissant votre poids sur le pied
gauche, puis sur le pied droit.
– Positionnez-vous bien et calez votre dos au fond d’un siège bas préférablement
à dossier inclinable et sur roulettes si le déplacement sur le sol est silencieux.
– Une fois bien assis, vos pieds prennent la position tai-chi de l’enracinement dans
le sol ; vos pieds sont donc bien à plat.
– Puis les bras devront prendre une position de qi-gong en « spirales ouvertes »
comme si vous vouliez entourer un arbre, les coudes plus hauts qu’en position
« repos ». Pour vous entraîner, le meilleur exercice est de tenir fermement un
volant ou un rebord de table et d’ouvrir les coudes vers l’extérieur en bougeant
le moins possible épaules et poignets. Par la suite, ces derniers à nouveau
libres sont ouverts vers « l’extérieur » (paumes tournées vers votre visage).
– Le plus important est de ressentir ses épaules détendues et relâchées, afin de
ne ressentir aucune contrainte ni douleur.
– Le sourire « intérieur » doit éclairer votre visage afin que le patient ressente que
vous maîtrisez la situation.
– Nous vous proposons de commencer les enchaînements en ayant effectué une
profonde respiration de type yoga.

À la fin de chaque séance, et plus particulièrement après une série donnée


dans la même journée, vous devez ressentir les éventuelles tensions dans
vos mains, pouces, poignets ou épaules afin de les analyser et les corriger
pour trouver votre position préférée.
© Simon Reynaud 2009

CIRCULAFLUID©
(synonyme : Ponron)

Méthode Luc Fournion


La plupart de nos patients et de nos proches souffrent de problèmes
circulatoires. L’observation de leurs membres inférieurs témoigne d’un
mauvais retour veineux. Fort de ce constat, l’enchaînement et les
manipulations suivantes lors d’un soin s’avèrent toujours très bénéfiques.

Étape 1 – Le traitement du coup de pied


– Avec l’index et le majeur accolés de chaque main, exercez des petits
tapotements sur le coup de pied (trajet du ligament annulaire antérieur) de
l’avant des malléoles jusqu’au sommet du coup de pied pendant que vos deux
pouces sont positionnés contre l’appui talonnier pour servir de soutien.
Effectuez une série de dix passages. Le contraste entre la chaleur de la paume
des mains situées à proximité du talon et la fraîcheur apportée par le
déplacement des doigts sur le coup de pied provoque immédiatement chez le
patient une sensation agréable.

Étape 2 – Le traitement des malléoles


– Positionnez les talons antérieurs de vos mains dans les creux rétromalléolaires.
Effectuez des mouvements circulaires dans le sens du retour veineux en
agissant sur les deux malléoles en même temps. Le patient ressent alors un
bercement délicat de son pied par le praticien pendant 1 à 2 minutes.

Étape 3 – Les manipulations lymphatiques


– Pour l’aller, effleurez le pied puis la jambe jusqu’à la base du genou avec vos
deux mains positionnées en externe et en interne. Pour le retour, même trajet
mais en sens inverse en tapotant avec vos deux mains du mollet jusqu’au bout
des orteils. Effectuez une série de dix passages. Un sentiment de légèreté se
dégage chez le patient et perdurera bien près le soin.
© Simon Reynaud 2009

SNV©
(synonyme : Aligato)

Méthode Luc Fournion


C’est en observant les ostéopathes lors de leurs manipulations sur les os du
crâne que cet enchaînement s’est imposé à moi. En tant que réflexologue,
j’étais à la recherche de la même sensation d’apaisement et d’harmonie
ressentie par le patient après le travail de l’ostéopathe sur les os du crâne du
patient et ses nombreuses sutures.
Mais comment, avec les pieds, pouvait-on ressentir les mêmes bienfaits ?
La réponse fut trouvée en avril 2006 après avoir testé plusieurs possibilités.
Voici le résultat.
Ces manipulations doivent être pratiquées avec un maintien très peu
appuyé sur les pieds de votre patient afin de sentir qu’un mouvement arrive
sous vos doigts, enfle, grandit… Avec l’expérience, vous pouvez sentir ce
micromouvement, semblable à des ondulations qui se propageraient des
pieds jusqu’au crâne du patient.

Étape 1 – La poignée d’orteils


– Prenez les orteils de chaque pied avec vos doigts en exerçant une pression très
légère sur ces orteils. Les paumes de vos mains sont alors positionnées contre
le capiton plantaire. Essayez de prendre le plus possible conscience du fait que
vous êtes avec votre patient, en phase avec lui.
– Vos mains restent dans cette position pendant environ 30 secondes.

Étape 2 – La chape médiale


– Avec ce geste, vous entrez en contact avec les zones réflexes étroitement liées
aux processus de régulation des fonctions vitales : thyroïde, nuque, colonne
cervicale, cœur. D’où une sensation de bien-être et de prompt retour au calme.
– Les paumes des mains, siège d’un champ énergétique personnel, se creusent et
viennent se poser doucement sur la première articulation
métatarsophalangienne (MTP1) des deux pieds.
– Vos mains restent dans cette position pendant environ 30 secondes.

Étape 3 – La chape latérale


– Par cette manipulation, vous entrez en contact avec les zones réflexes de la
ceinture scapulaire. Cela peut provoquer chez le patient la sensation agréable
d’une meilleure irrigation sanguine à hauteur de l’épaule, de l’occiput et du cou.
– Les paumes des mains viennent se poser délicatement à hauteur de la
cinquième articulation métatarsophalangienne (MTP5) de chaque pied sur leur
bord latéral et les doigts reposent sans effort sur les orteils.
– Vos mains restent dans cette position pendant environ 30 secondes.

Étape 4 – La chape vasculaire


– Par ce geste, vous agissez sur le rythme circulatoire. Cela peut provoquer chez
le patient une sensation agréable d’une vague de chaleur remontant la colonne
vertébrale pour irradier jusqu’aux mains.
– Les paumes des mains viennent se poser contre l’emplacement de la semelle
veineuse de Lejars. Les paumes sont positionnées face plantaire et les doigts
sur les bords médiaux de chaque pied (contre l’arche interne).
– Vos mains restent dans cette position pendant environ 30 secondes.
Étape 5 – La chape talonnière
– Par cette manipulation, nous faisons prendre davantage conscience à notre
patient de ses talons et de leur rôle d’ancrage au sol. Vous avez alors une
action sur les zones réflexes du bassin (muscles internes et externes,
ovaires/testicules, utérus/prostate…)
– Soulevez légèrement les talons de votre patient et soutenez-les avec vos deux
mains sans comprimer les pieds.
– Vos mains restent dans cette position pendant environ 30 secondes.

Étape 6 – La poignée d’orteils


– Terminez ce rééquilibrage par la première manipulation que vous avez employée
pour débuter cet enchaînement.
– Il est préférable d’utiliser ces manipulations en fin de soin après le traitement
« classique » des zones réflexes. Évitez après ces manipulations tout massage
de réveil. Laissez la personne récupérer 10 minutes si possible avant de lui
demander de se relever.

Cette série de manipulations est très utile pour rééquilibrer le


fonctionnement des systèmes nerveux sympathique et parasympathique. En
effet, lorsqu’un patient souffre de dystonie neurovégétative ou de troubles
considérés comme psychosomatiques (algodystrophie, fibromyalgie,
spasmophilie, psoriasis, crises d’angoisse…), ces manipulations s’avèrent
très efficaces. Les seules conditions sont que le praticien soit centré pendant
le soin, qu’il se sente en « communion » avec son patient et qu’en aucun cas
il se sente fatigué avant de débuter cette série de mouvements.
Demandez à votre patient de ne pas parler pendant les manipulations.
Invitez-le à se laisser aller, à se mettre en contact avec son ressenti, ses
sensations corporelles, à fermer les yeux afin de se couper des stimuli
visuels environnants.
© Simon Reynaud 2009

PASS©
(synonyme : Perle d’or)

Méthode Bernard Durand


Il s’agit d’un mouvement à la fois de détente et de stimulation également
recommandé en autoréflexologie.
– Je suis assis et décontracté. Je frotte mes mains entre elles et elles se tiennent
maintenant à la hauteur du nombril, en direction du point recherché qui est
considéré comme un des plus importants si ce n’est le point essentiel en
réflexologie palmaire chinoise (hegu) : le point réflexe palmaire des surrénales.
– Extrêmement précis, il a l’avantage d’être très souvent algique, ce qui permet de
le trouver facilement.
– Il suffit de « pincer » ou serrer la zone métacarpophalangienne – souvent
malléable car la zone est riche en muscles et coussinets – entre le pouce et
l’index avec l’extrémité du pouce face dorsale et du bord radial de l’index (ou du
majeur) face palmaire de l’autre main, doigts en forme de « pince de crabe »,
avec plus ou moins de pression pendant une trentaine de secondes avant de
recommencer puis d’effectuer de façon identique sur l’autre main.
– Attention, cette « force de pression pénétrante » peut s’avérer douloureuse,
dans ce cas, une rotation rapide ou un pétrissage doux suffisent !

© Simon Reynaud 2009

DRAINAGE LYMPHATIQUE RÉFLEXE PODAL©


(synonyme : Frèlégé)

Méthode Luc Fournion


Cet enchaînement est fortement recommandé pour les patients qui font de la
rétention d’eau au niveau des membres inférieurs. Sa durée (20 minutes) et
la facilité de sa mise en application en font un « outil » efficace pour les
15 % de notre patientèle demandeuse de ce type de soin. La gêne et
l’inesthétique provoquées par les œdèmes périmalléolaires et des jambes
anormalement enflées occasionnant une gêne à la marche explique ce
succès. J’ai mis au point cet enchaînement en 2004. Depuis, les masseurs-
kinésithérapeutes, les pédicures-podologues, les infirmières et tous nos
élèves formés à cette méthode ont été conquis par les résultats. Ceux-ci
s’expliqueraient par la stimulation répétée des zones réflexes du système
urinaire (12 fois) lors de la même séance, ce qui provoque un drainage
optimal. Le rein est l’émonctoire primaire saturé en cas de rétention d’eau.
Le réflexologue draine la zone réflexe correspondante pour que
l’émonctoire secondaire qu’est la peau puisse éliminer le surcroît d’eau
stagnant dans les membres inférieurs du patient. D’où la transpiration
abondante et les odeurs chargées de toxines provoquées par cet
enchaînement et décrites par les patients après le soin. Cinq séances seront
nécessaires pour la durabilité des bienfaits du traitement dans le temps.

Étape 1 – Le traitement du système urinaire


– Effectuez des reptations puis des pressions rotatoires peu appuyées mais
rapides sur la zone réflexe du rein. Pratiquez des reptations sur la zone réflexe
de l’uretère pour arriver sur la zone réflexe de la vessie sur laquelle vous
exercez des pressions rotatoires en profondeur. Effectuez le trajet rein-uretère-
vessie trois fois.

Étape 2 – Le traitement des ganglions lymphatiques de l’aine


– Traitez le coup de pied par des tapotements tels que mentionnés dans le
Circulafluid©.

Étape 3 – Le pompage des ganglions lymphatiques supérieurs


– Prenez le plus de peau possible entre votre pouce et votre index en formant une
pince avec ces deux doigts à hauteur de chaque pli interdigital. Serrez votre
pince puis effectuez un mouvement de traction vers le haut en entraînant les
tissus de proximal à distal. Puis raccompagnez les tissus qui reprennent leur
position de repos. Effectuez ainsi plusieurs mouvements de pompages (5 à 6)
au niveau de chaque pli interdigital, l’un après l’autre.

Étape 4 – Le drainage du canal thoracique


– Effectuez trois mouvements de reptation en descendant de l’arrière de chaque
commissure jusqu’à la base de chaque sillon intermétatarsien, espace après
espace.

Étape 5 – Le traitement de la malléole externe


– Pratiquez des mouvements semi-circulaires d’arrière en avant avec votre
éminence thénar placée contre le creux rétromalléolaire externe du pied.
Jusqu’à observer que le tour de la malléole externe commence à désenfler.

Étape 6 – Le traitement de la malléole interne


– Pratiquez des mouvements semi-circulaires d’avant en arrière avec votre
éminence thénar placée contre la partie supéro-interne de la malléole tibiale.
Jusqu’à observer que le tour de la malléole interne commence à désenfler.
Étape 7 – Manipulations lymphatiques
– Effectuez une dizaine de passages ce mouvement mentionné dans le
Circulafluid©.

Étape 8 – Le traitement du système urinaire


– Terminez par des reptations puis des pressions rotatoires peu appuyées mais
rapides sur la zone réflexe du rein. Pratiquez des reptations sur la zone réflexe
de l’uretère pour arriver sur la zone réflexe de la vessie sur laquelle vous
exercez des pressions rotatoires en profondeur. Effectuez le trajet rein-uretère-
vessie trois fois.

Pratiquez cet enchaînement sur le pied droit puis sur le pied gauche.

Plan de séance du drainage lymphatique réflexe podal©

Pied droit Pied gauche

1. Rein + uretère + vessie (3 fois)

2. Ganglions lymphatiques de l’aine

3. Ganglions lymphatiques supérieurs

4. Canal thoracique

5. Traitement malléole Externe

6. Traitement malléole interne

7. Manipulations lymphatiques

8. Rein + uretère + vessie (3 fois)

9. Rein + uretère + vessie (3 fois)

10. Ganglions lymphatiques de l’aine

11. Ganglions lymphatiques supérieurs

12. Canal thoracique

13. Traitement malléole externe

14. Traitement malléole interne

15. Manipulations lymphatiques

16. Rein + uretère + vessie (3 fois)


© Simon Reynaud 2009
© Simon Reynaud 2009
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LA RÉFLEXOLOGIE, UNE AIDE


À TRAVERS LES DIFFÉRENTES
ÉTAPES DE LA VIE

« La vie passe comme un rêve


Et le corps peut souffrir
Ce qu’il faut craindre davantage
C’est que le cœur ne sommeille. »
Pham Quang Tan, Praticien de Médecine Traditionnelle Chinoise.

Pour vous faire partager le quotidien du réflexologue, nous avons choisi de vous
transporter au fil des différentes périodes de la vie humaine. Ce chapitre
contient des récits de patients dont les prénoms ont été modifiés pour des
raisons de confidentialité.

L’AUBE DE LA VIE

La grossesse
Depuis ces dernières années, nous constatons une augmentation importante
des demandes de parturientes pour un accompagnement de leur grossesse
par la réflexologie. Les soins peuvent être prodigués par un professionnel
dès le début de la gestation jusqu’à l’accouchement. Quel beau voyage pour
le réflexologue !
Ce suivi est très nourrissant et gratifiant. En effet, le praticien s’implique
et participe aux différents stades de la grossesse en accompagnant la
métamorphose de sa patiente. Il éprouve ainsi le noble sentiment d’apporter
sa contribution à l’épanouissement de la future maman, laquelle se sent
aidée, soutenue et écoutée lors de cette transformation unique, extérieure et
intérieure…
Les demandes pour des soins réflexologiques lors de ce cap sont les
suivantes.

Réduire l’anxiété, diminuer le stress et développer la sérénité


Le réflexologue utilise à cet effet un toucher doux, enveloppant et
maternant. Le contact rassurant et délicat des mains du réflexologue sur les
pieds de sa patiente procure une sensation immédiate d’apaisement et
répond parfaitement à l’attente de la future mère.

Sur l’échelle d’intensité du stress élaborée par Hanz Seyle dans les années 1950, la
grossesse se situe, dans l’ordre, après le divorce, la mort d’un proche, une maladie
grave, un mariage, un licenciement et les ennuis de santé d’un parent. De plus, la
grossesse est classée et répertoriée depuis ces dernières décennies, dans les
stress existentiels les plus intenses. Cette prise de conscience et la volonté de plus
en plus fréquente de vivre cette étape de la vie dans la joie et avec le moins
d’inconforts possible amènent les parturientes à souhaiter un accompagnement via
les thérapies manuelles dont la réflexologie.

Accepter les transformations corporelles dues à la grossesse


La réflexologie peut provoquer une prise de conscience plus nette par la
femme enceinte de son schéma corporel. La patiente apprivoise son
« nouveau » corps rempli de vie et affine son acuité sensorielle au fil ses
séances. D’où des rendez-vous et des prises de contact plus fréquentes entre
la parturiente et le fœtus au cours de la gestation. En effet, la parturiente
éprouve dans un laps de temps très court une grande transformation de son
corps ; accepter puis intégrer davantage son corps en pleine mutation via
une prise de conscience permanente des sensations corporelles
omniprésentes lors du soin lui permet de mieux vivre ce corps dans sa
nouvelle réalité.
Prendre soin de soi pour le bien-être psychique et émotionnel
de l’enfant à venir
La mère s’autorisant durant le soin à penser davantage à elle-même, le
fœtus ressentira son bien-être. Le toucher réflexologique est vécu par la
mère comme une invitation à rechercher un dialogue verbal et tactile avec
le fœtus. Une belle complicité s’installe dès lors !

Soulager l’appareil musculosquelettique


Le réflexologue apaise tout d’abord les zones réflexes des muscles
abdominaux, lesquelles seront douloureuses à la pression et anormalement
tendues. En effet, les contractures des muscles paravertébraux lombaires
(muscles antagonistes des muscles abdominaux) dues à l’augmentation du
volume du ventre vont par réaction contracter toute la musculature
abdominale. Une hyperlordose est souvent présente lors de la grossesse. Les
actions du réflexologue sur les zones réflexes concernées ont pour effet
d’éviter ou de soulager des lombalgies, des sciatalgies et des lumbagos,
malheureusement fréquents.
Puis il décontracte un autre muscle strié fréquemment tendu lors de la
grossesse, le diaphragme thoraciquo-abdominal. L’augmentation du volume
de l’utérus pendant la gestation, et par conséquent la compression des
organes voisins (vessie, intestins…) engendre une élévation du diaphragme.
Aussi, la zone réflexe du diaphragme est assouplie par des reptations lentes
et appuyées sur toute sa ligne de projection. Cela dans l’intention
d’entretenir une bonne mobilité diaphragmatique et de permettre à la
parturiente une respiration ample, souple et profonde pendant sa grossesse.

Rendre plus confortables (et supportables) les autres phénomènes


de compression mécanique
Au cours des derniers mois de la gestation pendant lesquels le poids du
bébé se fait de plus en plus lourd, le réflexologue stimule la zone réflexe de
la vessie afin de tonifier son sphincter (l’urètre) et son muscle (le détrusor).
Cette action facilite la diurèse. Les vidanges vésicales deviennent ainsi plus
abondantes malgré le poids du bébé qui empêchait jusqu’à présent la vessie
de se vider complètement.
Permettre au sang et à la lymphe de circuler plus librement
dans tout le corps
Dans le cas où la parturiente souffre de stases lymphatiques occasionnant de
la rétention d’eau, cinq séances de drainage lymphatique réflexe podal©
faciliteront le voyage de la lymphe dans ses nombreux réseaux. Les
œdèmes périmalléolaires, le gonflement de l’abdomen et des membres
inférieurs disparaîtront rapidement, pour le confort de la future mère.
De plus, la sensation de jambes lourdes souvent due également à un
mauvais retour veineux s’atténuera au fil du traitement. Le réflexologue
relance ce retour par des mouvements d’effleurages partant de l’extrémité
distale des orteils jusqu’à la base du genou. Puis il refait le même trajet,
mais en sens inverse cette fois-ci, en exerçant de légers tapotements de la
base du genou jusqu’au bout des orteils. Enfin, il pratique quelques
pompages de la masse du mollet en prenant celui-ci dans une de ses mains
et en effectuant avec son autre main des manœuvres de
compression/relâchement, qui ajouteront à la sensation de jambes légères et
fraîches.
Lors d’hémorroïdes dues aux stases veineuses fréquentes pendant la
grossesse, le réflexologue stimule alors la zone réflexe du foie pour
décongestionner le système porte. Ensuite, il apaise la zone réflexe du
rectum, surtout lors de saignements causés par ces hémorroïdes.

Atténuer les symptômes digestifs mineurs habituels en début


de grossesse (nausées, vomissements)
Pour ce faire, le réflexologue apaise les zones réflexes de l’œsophage, du
cardia, puis de l’estomac par des manœuvres sédatives. Il calme également
la zone réflexe du cœur et assouplit celle du diaphragme. La sensation
d’écœurement disparaîtra d’autant plus rapidement lorsque les zones
réflexes hépatiques (foie et vésicule biliaire) sont drainées. Le praticien peut
montrer à sa patiente, si elle le désire, l’emplacement de ces zones réflexes
et les manipulations appropriées afin qu’elle, ou ses proches, puissent
apporter un soulagement au fur et à mesure de l’arrivée de ces désagréables
sensations.
Cas clinique : Delphine
Delphine, 38 ans, témoigne des bienfaits des soins de réflexologie qu’elle a reçus lorsqu’elle
était enceinte de son dernier fils, Thomas.
« J’appréhendais énormément cette nouvelle grossesse. Ayant fait deux fausses couches
l’année précédente, et ma belle-sœur m’ayant annoncé son avortement thérapeutique juste au
début de la conception de Thomas, j’avais “la peur au ventre”.
Je me suis rendue chez mon réflexologue pour une consultation. Celui-ci m’a immédiatement
rassurée. Pour lui, mes craintes et mes doutes étaient légitimes et fondés étant donné mes
antécédents et ceux de mon entourage familial. Il me proposait donc de m’accompagner et de
suivre l’évolution de ma grossesse sur 10 séances, à raison d’un soin toutes les trois semaines.
J’acceptai volontiers.
Les premiers mois, les soins me permettaient d’être moins oppressée, d’apprendre à me
détendre en me massant les pieds et les mains. Je dispersais ainsi toutes les tensions qui
s’accumulaient et stagnaient dans ces extrémités de mon corps. Les mois suivants, j’avais la
sensation agréable de vivre ma corporalité plus intensément que lors de mes précédentes
grossesses. C’était comme si mon enfant réagissait aux stimuli envoyés par les doigts du
réflexologue. Le fœtus bougeait au cours du soin, comme s’il souhaitait me prouver qu’il était
là, et en bonne santé ! Il me communiquait sa force de vivre et me remerciait d’aller à sa
rencontre. Mon ventre était de plus en plus libre au fil des mois. Il y avait de plus en plus
d’espace dans mon ventre pour mon bébé et plus du tout de place pour la peur. Les sensations
désagréables de compressions, de resserrements, de pesanteur que j’avais éprouvées pour mes
premiers fils n’étaient pas au rendez-vous. C’est comme si mon corps et mon mental étaient
plus disponibles et réceptifs pour accueillir cette nouvelle naissance.
J’habitais complètement mon corps et mon bébé le sentait. C’est formidable de se sentir si
légère dans sa tête et dans son corps, à ce moment tellement important et toujours magique de
notre vie !!! »

L’accouchement
Il est de plus en plus fréquent que les soins réflexologiques viennent
compléter les soins péri- et postnataux. Ces soins sont dans ces cas souvent
donnés par des sages-femmes formées à la réflexologie.
Si le travail s’avère trop long en raison d’une inertie utérine ou d’une
ouverture insuffisante du col utérin, la sage-femme-réflexologue peut
accélérer la délivrance. Pour ce faire, elle stimule les zones réflexes du petit
bassin, de la symphyse pubienne et des articulations sacro-iliaques pour
provoquer des contractions efficaces et suffisantes pour le passage du bébé.
Puis elle stimule les zones réflexes de l’hypophyse (chef d’orchestre de nos
glandes endocrines) et de l’utérus dans l’intention d’augmenter la sécrétion
d’ocytocine et donc de permettre une meilleure dilatation du col. Enfin, une
tonification de la zone des surrénales avec la sécrétion d’adrénaline
correspondante ajoute à l’effet d’amplification des contractions.
LA DÉCOUVERTE du Docteur Fitzgerald
C’est au cours d’une de ses nombreuses escapades que le Dr William Fitzgerald fit
une rencontre capitale pour la réflexologie. En effet, il eut l’opportunité d’entrer en
contact avec une tribu Cherokee au moment où l’une des femmes du clan allait
accoucher. Le chaman était présent et participait activement au travail. Le
Dr Fitzgerald remarqua immédiatement les conséquences et l’efficacité des
stimulations des zones réflexes du système génital lors de l’accouchement. Les
doigts du guérisseur exerçaient de fortes pressions sur les gros orteils et les bords
médiaux des pieds de la parturiente à l’emplacement des zones qui furent identifiées
plus tard par Eunice Ingham comme correspondant à la projection de l’hypophyse,
de l’utérus et des muscles du bassin. L’accouchement se faisait par les voies
naturelles et semblait totalement indolore pour la future maman. Fitzgerald était
conquis. Il ne pouvait que constater et apprécier les « résultats » du chaman, même
si ses connaissances et son raisonnement de clinicien étaient très éloignés de
l’approche empirique, spirituelle et pragmatique du guérisseur…

Accouchement avec des outils invasifs (forceps, extracteur ou ventouse)


C’est la situation dans laquelle le fœtus n’arrive plus à progresser ou
lorsque la future mère n’a plus la force de pousser pour l’expulsion du bébé.
Dans ce cas, la sage-femme-réflexologue peut procéder à la détente des
zones réflexes des muscles du bassin, sur le pied droit ou gauche selon le
côté où a été pratiquée l’incision. Les zones réflexes de la vessie et de
l’utérus bénéficieront également de pressions apaisantes. En outre, sachant
que le plancher pelvien correspond à l’un de nos trois diaphragmes, nous
conseillons de pratiquer des effleurages sur la zone réflexe de celui-ci,
projeté à l’emplacement de la ligne du talon, puis d’effleurer la ligne de la
nuque, correspondant au diaphragme crânien et enfin la ligne du
diaphragme, projection du diaphragme thoracique. Cette action permet aux
trois diaphragmes de vibrer à l’unisson, c’est-à-dire de se mouvoir dans le
même sens lors de l’inspiration et de l’expiration. La maman recouvre ainsi
une respiration normale et régulière beaucoup plus rapidement.

Incontinence et problèmes d’évacuation du placenta


En cas de problème d’incontinence, une tonification des zones réflexes des
sphincters vésical et anal soulagera la jeune maman de cette gêne. Il
s’avère, par expérience, préférable de commencer par des stimulations très
douces et peu appuyées de ces zones. Des pressions rotatoires sur les zones
réflexes des surrénales sont dans ce cas également appropriées, la sécrétion
de catécholamines provoquée par cette action favorisant une meilleure
contraction des sphincters.
Si des spasmes vésicaux se produisent après l’accouchement, nous
conseillons plutôt un apaisement des zones réflexes de la vessie, des
muscles du bassin et du sacrum. Une stimulation de la zone réflexe du
pharynx est également importante si l’on souhaite un arrêt durable des
spasmes. En effet, les muqueuses de la vessie et du pharynx dérivent du
même feuillet embryonnaire. Par conséquent, le fait de tonifier la zone
réflexe du pharynx et d’apaiser la zone réflexe de la vessie permet d’éviter
très souvent la cathétérisation, mal vécue par les parturientes.
Quand la séparation du placenta est incomplète, la stimulation des zones
réflexes des ovaires, de la vessie et des muscles du bassin sera ajoutée au
traitement. En temps normal, le reste de placenta est entièrement expulsé
après plusieurs minutes de faibles contractions. Lorsque ce phénomène
tarde à venir, les soins réflexologiques accéléreront le processus et pourront
se poursuivre tant que les lochies n’auront pas recouvré un aspect, une
odeur et une couleur normales.

Problèmes de lactation
Une fois l’accouchement terminé se posent quelquefois les problèmes de
lactation. Que ce soit en cas d’hypogalactie ou lors d’une hypergalactie, la
réflexologie peut être une aide efficace.
Dans la première situation, le réflexologue ou un proche de la mère
stimule les zones réflexes de l’hypophyse et des seins afin de favoriser les
montées de lait. Cette manipulation provoque la sécrétion de prolactine et
répond ainsi à la demande de la jeune maman. Une action tonifiante sur les
points réflexes des vertèbres dorsales supérieures (D2-D3) accentuera le
phénomène.
Enfin, un traitement phytothérapeutique complémentaire à base d’anis
renforcera de façon naturelle les effets.
Dans la seconde situation, un apaisement des zones réflexes des seins est
adapté. Une stimulation des zones réflexes intestinales améliorera la flore
intestinale et sera donc la bienvenue.
Lorsque la phase aiguë est terminée, et dans l’intention de parfaire le
désengorgement des glandes mammaires, les zones réflexes du canal
thoracique et de l’aisselle peuvent être stimulées pour un meilleur drainage
lymphatique des ganglions correspondants. Quelques prises de persil ou une
application locale de feuilles de choux accentueront les bienfaits.

Cas clinique : Gisèle


Gisèle, sage-femme dans une clinique privée du sud de la France, nous parle de l’application
de la réflexologie dans son métier :
« La délivrance approche, déjà les premières douleurs sont là. Encore un peu de patience et
l’enfant va naître. Il est encore dans l’utérus, cette grosse poche musculaire qui va se contracter
pour pousser le bébé vers la lumière. Le chemin est court, mais le parcours est délicat et
souvent semé d’embûches…
Avec la réflexologie, j’ai l’impression de participer totalement à cette vie nouvelle et
activement à cet instant magique. J’applique des pressions sur les points réflexes conseillés
pour faciliter le travail. La tête du bébé s’engage alors dans le bassin. Le détroit inférieur se
dilate. Le bébé, que l’on appelle encore à ce stade un fœtus, va devoir, poussé par le muscle
utérin, forcer le diaphragme pelvien avant d’arriver à l’air libre. Encore un effort et aidé du
médecin, je l’entends pousser son tout premier cri…
Je prends aussitôt les pieds de la mère dans mes mains chaudes avec une intention de réconfort
puis je pratique quelques manipulations apaisantes jusqu’à ce que ma patiente se sente
complètement détendue et rassurée. La maman est joyeuse et sourit. J’éprouve alors la
gratifiante sensation que mes petits doigts y sont peut-être pour quelque chose… »

La naissance
L’intérêt de toucher et de masser les pieds et les mains du bébé est
primordial. Par conséquent, il nous semble indispensable – et cela peut faire
partie entre autres du rôle de la sage-femme-réflexologue – d’inciter et
d’initier la jeune mère à prendre l’habitude le plus tôt possible de masser
régulièrement les pieds et les mains de son enfant. Les sensations
corporelles du nouveau-né s’éveillent ainsi dès son plus jeune âge et
l’enfant développe un sentiment d’ancrage, tellement important pour la
confiance en soi. De plus, la complicité entre la mère et son enfant sera
renforcée via ce contact tactile.
Cette initiative s’avérera d’autant plus importante si le bébé a subi des
traumatismes au moment de sa venue au monde. Il réagira promptement au
doux contact et aux lents effleurages des parties latérales et distales des gros
orteils, projection des tempes et du sommet du crâne. Le fait d’effleurer de
cette manière ses gros orteils régulera sa respiration et ses crises de panique
éventuelles disparaîtront.
Au cours des premières heures de la vie, certains bébés peuvent connaître
des difficultés d’adaptation lors du passage de l’élément liquide de la
matrice à l’élément gazeux de l’air extérieur. La sage-femme peut, plusieurs
fois par jour et pendant la première semaine, stimuler la circulation
sanguine sur les deux pieds du nourrisson. Pour ce faire, elle procède à un
massage de la voûte plantaire dans le sens du retour veineux puis applique
des pressions appuyées sur la pulpe de chaque orteil. Après chaque
traitement, l’idéal serait que les pieds de l’enfant puissent être le plus
possible couverts afin de rester chauds. Ces manipulations et précautions
favoriseront l’amélioration de son état général et sa vitesse de récupération.
À cet âge de la vie, les capteurs neurosensitifs podaux sont tout neufs et la
circulation sanguine générale est donc rapidement activée. En prime, le
contact des mains de la sage-femme procure au nouveau-né un sentiment de
protection.
Certains symptômes surviennent dans les premiers jours de la vie. La
réflexologie pratiquée tout de suite après la naissance stimulera en douceur
les capacités d’autorégulation de l’enfant et aidera de façon naturelle au bon
fonctionnement des organes et des systèmes affaiblis. Voici quelques
symptômes parmi les plus fréquents.

Troubles respiratoires
Les troubles respiratoires, et notamment ceux dus à l’irritation des voies
aériennes supérieures après le passage du tube d’aspiration, peuvent être
atténués par la réflexologie. Ce passage du tube est souvent nécessaire pour
nettoyer les voies respiratoires et empêcher le liquide amniotique d’entrer et
de stagner dans les poumons. Le soin réflexologique alors mis en place
consiste en un traitement des zones réflexes des poumons, des bronches et
de la trachée-artère, associé à des reptations très lentes sur les zones
réflexes du diaphragme, du cardia et de l’œsophage.
Chez les nouveau-nés dont le cou a été enserré par le cordon ombilical au
moment de l’accouchement, une forte oppression respiratoire s’observe,
accompagnée de crises d’angoisse. Des massages très doux de la face
dorsale du pied dans le sens distal-proximal s’avèrent très efficaces et
permettent un prompt retour au calme. Une succession de
pressions/relâchements de l’index à hauteur de la phalange médiane du
4e orteil et un effleurage du bord latéral du pied gauche favoriseront
l’évacuation du traumatisme natal. En effet, l’enroulement du cordon autour
du cou occasionne une compression de la neuvième paire de nerfs crâniens
et une hypotonie de l’hémicorps gauche, d’où l’intérêt de ces
manipulations.

Ictère et problèmes gastro-intestinaux


En présence d’un ictère, fréquent chez le nourrisson et confirmé par une
coloration anormalement jaune de la peau, nous conseillons de procéder à
des soins réflexologiques deux fois par jour jusqu’à totale disparition des
symptômes. Une stimulation rapide et légère de la zone réflexe du
duodénum et du reste de l’intestin grêle (jéjunum, iléon) est parfaitement
adaptée. Des pressions apaisantes sur la zone réflexe du foie réguleront son
fonctionnement. Le bébé retrouvera ainsi rapidement un teint normal. S’il
est placé sous lumière bleue en cas d’ictère non physiologique, un bandeau
plus ou moins serré lui couvre les yeux afin que ceux-ci ne subissent aucun
dommage. Cela peut occasionner quelquefois de légères lésions
ostéopathiques au niveau des cervicales supérieures, d’où l’utilité d’ajouter
dans ce cas-là des pressions continues sur les zones des vertèbres cervicales
projetées sur le bord médial des phalanges distales des gros orteils.
Les sensations désagréables dues au faux croup, resserrement anormal et
soudain des voies respiratoires et du larynx du bébé, peuvent être soulagées
par la réflexologie. Dans cette situation, je conseille de stimuler tout
d’abord les zones réflexes du système digestif, dans l’intention d’améliorer
la flore intestinale. Puis d’apaiser la zone réflexe du cardia pour espacer et
limiter la durée des spasmes. La stimulation, dans une intention d’épuration
métabolique, des zones des ganglions lymphatiques supérieurs par un
étirement des plis interdigitaux et l’effleurage superficiel de la zone du
canal thoracique complète le traitement.
Au cours des crises de coliques malheureusement fréquentes et souvent
violentes chez les bébés au système neurovégétatif perturbé, le réflexologue
apaise les zones réflexes du cardia et de l’estomac. Il détend le bas de la
colonne vertébrale, en insistant particulièrement sur les lombaires
supérieures puis il applique une pression douce sur la zone réflexe du
rectum. Le contact calme et bienveillant des mains du réflexologue a un
effet sédatif sur le comportement et les souffrances ressenties par le
nourrisson pendant les phases aiguës de ces crises.
Même s’il est normal que le nouveau-né régurgite plus ou moins après
avoir bu son biberon, ce phénomène devient inquiétant lorsque ces reflux
deviennent trop nombreux. Le réflexologue constate alors que les zones
réflexes de l’occiput et de la première cervicale (l’atlas) sont dans ces
moments-là très algiques à la pression. Il relâchera donc ces tensions par
une pression appuyée de son index sur ces zones réflexes pendant quelques
secondes. Puis il exercera un appui prononcé sur la pulpe du 5e orteil
correspondant à la projection du nerf vague. En effet, une tension au
sommet de la colonne vertébrale peut créer une névropathie sur le nerf
vague et provoquer par-là même des régurgitations trop fréquentes. Enfin,
des pressions apaisantes sur les zones réflexes de l’appareil digestif en
privilégiant l’œsophage, le cardia et l’estomac vont parfaire le soin.

Phénomène de compression
Un autre phénomène de compression, banal chez le bébé, peut-être résolu
par la réflexologie. Quand le nouveau-né dort systématiquement la tête
tournée à droite, cela provoque une diminution de débit de l’artère
vertébrale droite et une augmentation du débit à gauche. Dans ce cas,
lorsque nous mobilisons sa tête, nous percevons alors une fluctuation du
débit si l’on tourne sa tête vers la droite alors que tout redevient à la
normale lorsqu’il est positionné tête tournée et penchée vers la gauche. Cela
témoigne d’une forte tension de toute la chaîne musculaire postérieure, avec
une compression à hauteur de la charnière cervicodorsale. D’après les
échographies, ces signes de compression sont dans ce cas déjà présents et
observables in utero. Mais le fait d’agir sur les pieds de l’enfant lorsqu’il est
encore nouveau-né par une pression de l’index à hauteur des zones
vertébrales C7-D1 pourra enlever cette tension. La compression s’atténuera
au fil de quelques soins et le bébé sera soulagé.
QUELQUES ASTUCES lors d’un soin de réflexologie
avec un tout-petit
• Demander à la mère de tenir l’enfant dans ses bras en position assise pendant
toute la durée du soin pour que celui-ci sente son contact et son odeur qui lui sont
familiers et le rassurent.
• La séance ne doit pas excéder 10 minutes, pour éviter toute agitation intempestive
de la part de l’enfant. Par conséquent, le traitement se limitera aux zones réflexes
symptomatiques c’est-à-dire correspondant à la symptomatologie de l’enfant pour
aller à l’essentiel et le soulager des douleurs qui peuvent l’être en un minimum de
temps.
• Le toucher est ferme mais doux et délicat. Le réflexologue se fie aux mimiques de
l’enfant et aux réactions neurovégétatives (transpiration, irritabilité, grognements)
qui ne manqueront pas de se produire au cours de la séance. Il pourra ainsi doser
ses pressions en fonction de la sensibilité et des réactions de l’enfant.
• Si l’enfant s’agite trop, le réflexologue peut demander à sa mère de mettre le bébé
sur le ventre afin de lui faciliter la tâche.
• Si le bébé crie et pleure pendant la séance, le praticien positionne tout simplement
ses mains sur les deux pieds de l’enfant en enveloppant toutes les surfaces
dorsales, latérales et plantaires des pieds. Ce geste apaise le bébé et le soin peut
se poursuivre normalement.
Cas clinique : Eugénie
Eugénie, 21 jours, semble prostrée au fond de son couffin. À la maternité, le médecin a
annoncé à sa maman Valérie que son bébé était hypotonique. Après avoir pleuré jour et nuit la
première semaine (sans raison d’après Valérie…), elle s’est repliée sur elle-même.
La mère est inquiète et me fait part de ses angoisses qu’elle ne souhaiterait pas communiquer
plus longtemps à sa fille. Je demande alors à Valérie de soutenir son enfant dans ses bras. Je
remarque que les pieds et les mains du bébé sont complètement contractés, comme s’il refusait
de lâcher et qu’il retenait tout le mal-être ressenti et emmagasiné lors de l’accouchement.
Valérie m’explique que le muscle utérin ne se contractant plus, l’accouchement a été provoqué.
Le muscle stimulé grâce à une molécule injectée par voie intraveineuse, les contractions étaient
très fortes et son bébé a été violemment expulsé. Je lui explique que dans ce cas-là, le bébé est
animé d’une grande vitesse, puis stoppé net au moment de l’expulsion. Tous les organes et les
liquides du corps subissent alors ce coup de frein violent vécu par l’enfant comme un
traumatisme. C’est ce qu’on appelle en ostéopathie un « whiplash » (traumatisme consécutif à
l’arrêt brutal d’un mouvement, comme lors d’une chute brutale sur les fesses).
Après quelques effleurages doux et apaisants appliqués sur les bords médiaux et latéraux des
pieds, les mains de l’enfant s’ouvrent petit à petit vers l’extérieur, en supination. Des pressions
appuyées sur la zone réflexe de la colonne (bord médial du pied) provoquent des petits cris
libérateurs chez l’enfant, notamment à hauteur de la première phalange des gros orteils
correspondant à la projection des cervicales. Le bébé ne crie plus à présent, il « gazouille »
pour reprendre les termes de sa maman. Ses mouvements et ses gestes semblent plus fluides,
plus amples, comme si son corps était en expansion après avoir été pendant toutes ces semaines
tout en contraction. Enfin, les manipulations de rééquilibrage du système neurovégétatif par
des appuis très légers sur les différentes parties des pieds d’Eugénie vont parfaire le soin. Elle
rit et elle s’exprime librement à présent, sans peur, comme si un élan de vie supplémentaire
l’animait de l’intérieur. Elle goûte pleinement à cette liberté inconnue jusqu’alors.
Une autre consultation donnée deux semaines après cette première rencontre me permettra de
constater l’efficacité et la durabilité du traitement dans le temps.

LE PRINTEMPS DE LA VIE

L’enfance
« Un enfant nous donne avant de recevoir.
S’il est confiant et apaisé ! »
Corinne Launais, réflexologue

Les enfants réagissent fort bien aux séances de réflexologie. Les soins qui
leur sont donnés sont fréquemment récompensés par des sourires et des
soupirs libérateurs. Seuls les enfants ayant vécu une expérience
traumatisante qui a brisé leur confiance originelle, par exemple un
traumatisme lors de l’accouchement, une intervention chirurgicale ou une
séparation brutale et mal vécue avec la mère, font preuve d’une réticence
marquée au contact physique, et notamment sur les pieds.
Chaque être humain devrait pouvoir goûter dès la petite enfance au
bonheur d’être massé. Ainsi, à l’âge adulte, le fait de se faire masser les
pieds et les mains lui semblera naturel, et deviendra non seulement un
besoin mais également un réflexe pour son bien-être physique, psychique et
émotionnel.
Les principaux motifs de consultation chez les enfants sont les suivants.

Affections ORL
Parmi les affections ORL courantes, on note les otites, les sinusites, les
rhinopharyngites, les bronchiolites, bronchites et conjonctivites.
Dans toutes ces pathologies, les soins de réflexologie ont deux finalités.
Tout d’abord, drainer les organes encombrés pour favoriser l’évacuation des
mucosités. Ensuite, apaiser les organes où siège l’inflammation. Par
conséquent, les zones réflexes correspondantes aux émonctoires (système
respiratoire inférieur et supérieur dans leur totalité) sont drainées dans le
sens physiologique comme il se doit en réflexologie (du viscère le plus
profond jusqu’à l’organe de sortie). Les points réflexes des surrénales sont
stimulés de façon à provoquer une sécrétion de cortisol suffisante pour
réduire l’inflammation. Puis les zones du système immunitaire dont le
thymus et la rate profitent d’un traitement privilégié pour renforcer
l’immunité et améliorer les possibilités métaboliques. Les ganglions
lymphatiques supérieurs et le canal thoracique étant engorgés lors de ces
affections, leurs zones réflexes correspondantes seront traitées par des
reptations rapides. Enfin, les zones des cervicales et des dorsales
supérieures, douloureuses lors de ces affections, seront apaisées par des
pressions continues. Cette dernière manipulation permettra de rétablir des
informations neurologiques et vasculaires saines. Lors d’une conjonctivite,
les zones réflexes des yeux profiteront d’un traitement sédatif. Une otite
sera calmée voire enrayée lorsqu’elle commence à s’installer (stade
infraclinique) par des pressions légères à l’emplacement des zones réflexes
des oreilles.
Un examen et un traitement de la zone réflexe de la Trompe d’Eustache
peuvent être nécessaires, surtout s’il existe une déformation du crâne
engendrant une tension trop forte de ce canal qu’est la Trompe d’Eustache.
En conséquence, un mauvais drainage à hauteur de l’oreille se produit alors
et les enfants ont plus de chance, ou plutôt de malchance, d’être
régulièrement sujets aux otites.

Cas clinique : Benjamin


Benjamin, 7 ans, est gêné dans sa respiration. Il accuse sa sinusite de l’empêcher de jouer au
foot avec ses copains.
Sa mère me précise que cette inflammation, devenue maintenant chronique, fait suite à une
infection dentaire et une rhinite « rebelle ». Quelquefois, un écoulement de pus se produit lors
des crises, mais aujourd’hui ses narines sont complètement bouchées. Ayant pris connaissance
de ces éléments, je demande à Benjamin de positionner l’une de ses mains sur les endroits de
son visage qui lui font le plus mal en ce moment. Il pose alors immédiatement sa main droite
sur son front, puis autour de ses yeux. J’en déduis aussitôt que ses sinus frontaux, sphénoïdaux
et ethmoïdaux sont congestionnés et je lui propose, pour le faire participer activement au soin,
le jeu de la narine bouchée.
« Benjamin, je vais presser la pulpe de tes orteils avec mes doigts, et je te demande de porter
toute ton attention sur tes deux narines et lorsque l’une d’entre elle se débouche, fais-moi un
signe ! »
L’enfant semble prendre ma demande très au sérieux. J’applique quelques pressions très
appuyées de mes pouces sur les pulpes des orteils de son pied gauche, puis des pressions
rotatoires aux mêmes endroits pour avoir une action décongestionnante maximale.
« Ma narine droite bouge et il y a maintenant plus d’air qui passe dedans. Ça fait même des
bulles ! » me signale Benjamin, amusé par ce drôle de jeu. J’effectue les mêmes manœuvres
sur son pied droit pour favoriser à présent une meilleure circulation de l’air dans sa narine
droite.
« Ça coule tout seul ! » s’exclame Benjamin, tout en me montrant la base de sa narine droite
d’où s’échappe à présent un écoulement nasal fluide. Quelques reptations lentes sur les zones
réflexes des yeux et des ganglions lymphatiques supérieurs parachèvent le soin. Ses yeux sont
à présent moins gonflés et l’enfant a retrouvé un visage plus libre.

Percées dentaires et leurs conséquences


Elles s’accompagnent de douleurs lancinantes, d’épisodes fiévreux et de
troubles du sommeil.
Les zones réflexes des dents sont projetées sur la face dorsale de tous les
orteils. Le réflexologue exerce quelques pressions face dorsale de chaque
orteil à hauteur de la racine de l’ongle. Ces pressions doivent être franches,
rapides et fermes pour éviter les chatouilles au bébé. Des pincements dans
les plis interdigitaux permettront de drainer les ganglions lymphatiques
supérieurs, enflés lors des percées dentaires. Pour terminer le traitement,
toutes les zones réflexes du système digestif, de l’œsophage jusqu’au
rectum, seront apaisées. Ce soin peut-être donné par les parents de l’enfant
plusieurs fois par jour et par nuit s’ils le peuvent. Le réflexologue leur
montre alors les zones réflexes à stimuler et à apaiser.

Poussées de fièvre
Lors des montées de fièvre chez les tout-petits (jusqu’à l’âge de 3 ans
maximum), le fait de stimuler la zone réflexe de l’hypophyse puis celle de
la thyroïde, glande endocrine responsable de la thermorégulation du corps,
pendant 2 à 3 minutes, a une action bienfaitrice sur la fièvre. En effet, celle-
ci baisse alors de 0,5 à 1 °C, évitant ou limitant ainsi les risques de
convulsions et permettant d’attendre plus sereinement la visite du médecin
et les effets des antipyrétiques.

Retards de croissance de cause endocrinienne


Ils peuvent être traités en réflexologie. Dans ce cas, le praticien insiste sur
la stimulation de certaines zones réflexes du système endocrinien telles que
l’hypophyse, la thyroïde et les surrénales. Cette action engendre un
supplément de sécrétion de GHRH (Growth Releasing Hormone),
l’hormone de la croissance. Un suivi réflexologique précoce (à partir de
5 ans) est conseillé pour avoir un effet manifeste sur la croissance de
l’enfant. Deux séances mensuelles jusqu’à la puberté représentent la
fréquence idéale. Ces soins viendront évidemment en complément des
traitements médicaux allopathiques nécessaires.

Eczéma
L’eczéma est un problème cutané fréquent et difficile à vivre pour l’enfant.
C’est au moment des crises qu’il est plus pertinent pour le réflexologue
d’intervenir. Celui-ci stimule alors toutes les zones réflexes du système
digestif et notamment celle du gros intestin, car les ganglions contenus dans
les plis transversaux de ce viscère jouent un rôle important dans les
dysfonctionnements comme l’eczéma, surtout si la cause est d’origine
allergique. Ensuite, une stimulation de la zone réflexe des poumons,
considérée comme notre seconde peau, favorise une meilleure respiration
cutanée et permet aux crises de s’espacer. Enfin, une tonification des zones
des surrénales augmente la sécrétion de cortisone dans le corps. Un
supplément de sécrétion de cette hormone à l’action anti-inflammatoire et
anti-allergique est bien entendu de circonstance. Cinq soins mensuels
associés à une alimentation adaptée apportent un soulagement durable. Le
praticien ne doit pas oublier que la présence d’eczéma témoigne du
tempérament anxieux de l’enfant. Nous rassurons les parents en mettant en
avant le fait qu’il est préférable que l’anxiété de l’enfant se manifeste par
cette réaction cutanée (le sens de l’autorégulation du corps se faisant de
l’intérieur du corps vers l’extérieur) au lieu de se somatiser aux muqueuses
viscérales.

Terreurs nocturnes
Voici quelques conseils réflexologiques à l’intention des parents si leur
enfant fait des terreurs nocturnes.
– Lorsque l’enfant s’éveille perturbé par ces terreurs nocturnes, prenez avec
fermeté un pied dans vos deux mains tout en lui parlant afin qu’il sente
pleinement votre présence. Positionnez l’une de vos mains bord latéral côté
talon et l’autre main bord médial côté orteils.
– Procédez à une série d’effleurages doux des bords du pied en veillant à ce que
lorsque l’une de vos mains se trouve à proximité du talon, l’autre se trouve au
même moment à hauteur des orteils. Ce mouvement de boucle enveloppant et
dynamique permet à l’enfant de sentir son pied complètement protégé par vos
mains. Il est ainsi rassuré et rasséréné et recouvre rapidement un état
d’apaisement général.
– Une fois le second pied traité de la même façon, vous pouvez ajouter un
étirement léger et lent de chaque orteil, les uns après les autres. Vous
observerez alors sa respiration devenir petit à petit plus lente, calme et
régulière. Si vous calez la durée de l’étirement de l’orteil sur le rythme
respiratoire de votre enfant, le résultat n’en sera que plus remarquable. Les
inspirations et les expirations se ralentissent au fil des étirements des orteils,
favorisant le rendormissement de votre enfant (et probablement le vôtre…)

Fonctionnement optimal du système lymphatique


Je tiens à souligner l’importance du traitement des zones réflexes
lymphatiques chez l’enfant. D’autant plus que ce système se régénère en
majorité beaucoup plus rapidement chez lui que chez l’adulte. Un bon
fonctionnement lymphatique lui permet une digestion normale, un recul des
conjonctivites et une meilleure acuité auditive lors d’une otite. Les sinus
sont moins souvent encombrés, d’où une respiration plus libre et donc un
sommeil plus récupérateur. Un mauvais fonctionnement lymphatique a des
conséquences également sur le comportement. L’enfant grogne et pleure
sans savoir pourquoi.
Il est donc capital de drainer régulièrement à titre préventif chez les
jeunes enfants les ganglions lymphatiques supérieurs, le canal thoracique,
les ganglions de l’aine, de l’aisselle et de ne pas oublier d’assouplir la zone
du diaphragme, en raison d’un phénomène de compression mécanique
présent lors de tout engorgement important du système lymphatique.

Manque de concentration et/ou agitation anormale


Ils peuvent faire l’objet d’une consultation chez le réflexologue. Ce dernier
questionne tout d’abord longuement les parents sur le quotidien de leur fille
ou de leur fils, dans l’intention de repérer un éventuel excès de stimulations
qui aggraverait son agitation, tel que par exemple une durée prolongée à
jouer sur l’ordinateur ou sur la console de jeux. Puis il les interroge sur le
rythme de la journée de l’enfant et prend en considération les possibles
problèmes parentaux ou au sein de la fratrie. Il s’assure qu’il ne fait pas
d’intolérance alimentaire, que ses heures de coucher et de lever sont
régulières.
Ensuite, il procède au soin proprement dit, en insistant longuement sur le
traitement des zones réflexes de l’appareil digestif. Il draine celle du foie et
vidange celle de la vésicule biliaire, considérés par la médecine chinoise
comme les organes de la colère et de l’irritabilité. La zone réflexe du plexus
solaire fait également l’objet d’un traitement particulier. Le praticien appuie
fortement sur cette zone puis relâche brusquement sa pression. Il renouvelle
cette manipulation une dizaine de fois en début de soin mais également à la
fin de la séance. Cela pour disperser le trop-plein d’énergie qui stagne dans
cette partie-là du pied. Enfin, un étirement des talons sera très bénéfique
pour l’enfant agité. Dans ce cas, le réflexologue se positionne debout face à
la table de massage et ses deux mains viennent se placer sous les talons de
l’enfant. Lorsque ce dernier inspire, le praticien effectue un mouvement de
traction des talons dans sa direction en basculant le poids de son corps en
arrière. Lors de l’expiration, il cesse la traction en reposant délicatement les
talons de l’enfant sur la table de massage. Puis il continue sur plusieurs
cycles respiratoires en gardant toujours le contact de ses mains avec les
pieds de son jeune patient. Ce mouvement produit un effet régulateur sur la
respiration avec le sentiment d’être posé. Le fait pour l’enfant de se sentir
accompagné de façon synchronique par le thérapeute lorsqu’il respire lui
procure au fur et à mesure des cycles une sensation de détente profonde.
Cinq à six soins espacés d’une semaine suffisent la plupart du temps à
rendre ce traitement efficace comme l’illustre l’exemple suivant.

Cas clinique : Julie


Julie, 9 ans, est amenée en consultation de réflexologie par ses parents, tous deux désespérés
par le comportement de leur jeune fille. Elle ne tient pas en place, et ne semble pas pouvoir se
concentrer sur mes mots lors de l’anamnèse.
« Le monsieur va t’apprendre à pouvoir rester tranquille toute la journée ! » déclare le père,
tout en me lançant un regard témoignant de son impuissance et d’une fatigue accumulée.
Je constate à la palpation des tissus podaux face plantaire, une consistance dure, tendue,
hypertonique, empêchant mes doigts de pénétrer en profondeur la peau. Celle-ci semble être
devenue comme un écran imperméable et indifférent à toute manipulation. Les extenseurs face
dorsale sont en permanence en hyperflexion. Une tension de toute la voûte longitudinale des
deux pieds et des orteils rétractés dans leur partie distale confirme que la fillette vit dans un
état de sympathicotonie permanent.
J’appuie fortement, comme à mon habitude dans ce cas, sur les zones réflexes du plexus
solaire, puis je relâche brusquement la pression. L’enfant crie comme si à l’intérieur de son
corps, tout était irrité et spasmé. Comme si tout était rétracté, étouffé en elle depuis longtemps.
Des premiers spasmes diaphragmatiques se manifestent, accompagnés de sanglots. Pour capter
toute l’attention de la fillette et la diriger sur ses pieds, je lui demande ce qu’elle ressent à
l’emplacement de mes pouces.
« Ça brûle ! » me lance-t-elle sur un ton agacé.
Je lui propose alors d’expirer fortement bouche ouverte en imaginant qu’elle chasse la douleur
et qu’elle éteint la brûlure. Elle souffle profondément, comme si elle voulait éteindre « son »
feu. Puis, je l’invite à inspirer et expirer à son rythme tout en étirant ses talons. Sa respiration
est à présent régulée et l’enfant est calme. Elle se sent fatiguée, comme si elle avait couru à
toute allure pendant longtemps, me précise-t-elle. Je lui demande de récupérer quelques
minutes, allongée et recouverte d’une couverture polaire sur la table afin d’éviter tout risque
d’hypothermie. Je propose à ses parents de fixer la prochaine consultation à la semaine
suivante.
Cette fois-ci, l’enfant est davantage posée dans son corps mais également dans son mental. Il
est plus facile pour moi d’orienter la conversation et elle suit le fil de ses pensées. Les parents
me confient que leur semaine s’est déroulée avec moins d’agitation et que les gestes et les
mouvements de leur fille étaient moins brusques et saccadés qu’avant la première consultation.
Soin après soin, j’ai en face de moi une fillette de plus en plus ancrée. Toute la plante de ses
pieds repose fermement sur le sol, les points d’appui semblent plus larges. Elle m’avoue avoir
trouvé sa place au sein de sa famille et se sentir beaucoup plus sereine au quotidien.

Troubles posturaux
Le réflexologue a l’habitude, avec l’expérience, de repérer lors de la
première consultation avec un enfant tous les troubles posturaux éventuels
dans l’intention d’essayer de soulager son jeune patient des divers
phénomènes de compensation musculaire consécutifs à ces troubles. Parmi
ceux-ci, les phénomènes de dyskinésie, une démarche hésitante, une
malposition podale dans le déroulement de la marche, une malposition de la
tête et/ou des épaules et des dysfonctionnements de l’appareil oculomoteur
retiennent toute son attention. Cela lui permet d’intervenir sur les
hypertonies et hypotonies musculaires afin d’aider au mieux l’enfant en
pleine croissance à se développer sans trop de problèmes.
Ainsi, une dystonie buccale peut favoriser une hyperflexion de la tête,
laquelle sera compensée par une démarche sur la pointe des pieds, une
flexion des genoux et une bascule antérieure du bassin. Dans ce cas, le
réflexologue axe son soin sur le traitement des zones réflexes des muscles
et des aticulations du bassin (symphyse pubienne, sacro-iliaque et
coxofémorale) et des membres inférieurs. Le travail excessif des muscles en
hyperflexion et l’atonie des muscles en hypoflexion profiteront du
traitement. Les tensions compensatrices s’atténueront. Quelques effleurages
sur la pulpe des orteils ajouteront au confort du patient.
Lorsque le réflexologue observe des mouvements incoordonnés des pieds
mais également des mains, il pensera à des signes cérébelleux cinétiques.
Ce qui supposera une compression du crâne et donc des zones réflexes
cervicales perturbées. Une action sédative sur ces dernières permettra de
leur redonner une certaine souplesse.
Un torticolis dit congénital se manifeste souvent par une position de la
tête permettant un meilleur écoulement dans une carotide ou dans une artère
vertébrale ou un meilleur drainage dans une veine. Quelle qu’en soit la
manifestation, des rotations des gros orteils pendant 3 à 4 minutes un pied
après l’autre favoriseront une meilleure irrigation cérébrale et une détente
des muscles paravertébraux cervicaux.
QUELQUES ASTUCES lors d’un soin de réflexologie
avec un enfant
• Pour son confort, proposez à l’enfant de s’asseoir au cours de la séance si la
position allongée lui semble trop pénible. En fin de soin, supprimez ou limitez le
temps de récupération à 2 minutes maximum. Le fait de rester passif et seul sur la
table peut le mettre mal à l’aise, voire l’angoisser.
• À partir de 7 ans, il est préférable, pendant le soin proprement dit, que l’adulte qui
accompagne l’enfant reste dans la salle d’attente. Vous recevez dans un premier
temps l’adulte et l’enfant pour faire connaissance et remplir la fiche clinique. Ce
moment vous permet d’observer leur relation. Puis vous demandez à
l’accompagnateur(trice) de se rendre dans la salle d’attente pendant que vous
soignez l’enfant, en veillant à laisser la porte de la salle de soin entrouverte pour
rassurer, si besoin est, le parent. L’enfant se confie généralement beaucoup plus
facilement et d’une manière plus spontanée au soignant en l’absence de son père
ou de sa mère. Il préfère être considéré comme un être humain à part entière et
non comme étant le fils ou la fille de… D’où une relation plus authentique et
constructive.
• Veillez à ce que la durée du soin n’excède pas 20 minutes jusqu’à l’âge de 7 ans.
Elle peut se prolonger jusqu’à 30 minutes entre 7 et 12 ans. Pour les plus petits,
les moments de la séance les moins agréables (lorsque les zones réflexes sont
perturbées et provoquent de ce fait des douleurs aiguës ou sourdes sur leurs
pieds ou leurs mains) sont entrecoupés de manipulations relaxantes. Celles-ci
consistent en un recours aux relaxations plantaires et palmaires plus fréquemment
que lors d’un soin avec un patient adulte. En effet, si l’enfant vit la réflexologie
comme un moment agréable, il sera davantage participatif pendant le soin. Il se
montrera beaucoup plus coopératif avec le praticien que s’il vivait la séance
comme une contrainte, un moment imposé.
• Lorsque le parent est stressé, il peut être bénéfique dans son intérêt comme dans
celui de son enfant, de lui proposer quelques séances de réflexologie avant de
traiter l’enfant. Les soins avec l’enfant seront encore plus probants, le parent se
sentant davantage détendu dans son quotidien.
• La qualité du contact humain est d’autant plus importante dans le traitement avec
les jeunes enfants et pour le bon déroulement des séances. Les « résultats »
dépendent encore plus que d’ordinaire du lien affectif qui se crée, ou ne se crée
pas, entre le réflexologue et le jeune patient. Quand l’enfant se sent en confiance
avec l’adulte qui le soigne, il ne pose aucune difficulté pour aller le voir, même s’il
sait qu’il y aura des moments où ça fait un peu mal…

L’adolescence
Cette étape de la vie est souvent vécue comme inconfortable à traverser,
avec le sentiment désagréable de chercher sa véritable identité. Le
changement et l’acceptation pas toujours évidente d’un nouveau corps, les
troubles spécifiques de la puberté, les bouleversements endocriniens et
toutes leurs conséquences physiologiques expliquent les demandes des
adolescent(e)s en réflexologie. Les motifs de consultation à l’adolescence
sont les suivants.

Poussée prépubertaire trop rapide


Les problèmes de poussée prépubertaire trop rapide peuvent avoir pour
conséquence chez l’adolescent un risque de fragilité articulaire accru. Dans
ce cas-là, le rôle du réflexologue se limitera à accompagner l’adolescent à
mieux vivre un mal-être dû, entre autres, à son nouveau corps qui se
modifie de mois en mois. Une instabilité humorale et des réactions
ambivalentes rendent le soin chez l’adolescent délicat, comme l’illustre
l’exemple suivant.
Cas clinique : Jérémy
Jérémy, 15 ans, est mal dans sa tête et dans son corps. Ses parents me disent qu’il fait entorses
sur entorses, qu’il a encore grandi de 20 cm ces trois derniers mois et que sa scoliose s’est
accentuée. Ses cheveux masquent en grande partie son visage et m’obligent à chercher son
regard.
« J’sais pas ce que je fous là, sauf que ce sont mes parents qui souhaitaient que je vienne » me
dit-il avec sa voix en pleine mue. « L’orthodontiste, la kiné et maintenant vous… » me lance-t-
il.
« Je te propose tout simplement de me guider à travers les sensations que tu éprouveras au
cours du soin pour que je puisse savoir s’il y a lieu pour moi d’insister sur telles ou telles zones
réflexes de ton pied, ou bien si je dois passer à la suivante. »
« OK, ç’est cool… » me dit Jérémy sur un air faussement détaché.
« Que ressens-tu Jérémy ? » lui dis-je lorsque j’arrive sur la zone de son plexus solaire.
« Ça me lance comme si vous me faisiez une piqûre. » La zone de son plexus solaire est
douloureuse et l’adolescent semble surpris par sa propre réaction. Il regarde spontanément mes
mains pour savoir si je n’ai pas utilisé un outil au bout pointu.
« C’est normal que ça fasse aussi mal ? » me demande-t-il.
« Oui, c’est ton pied qui te dit que tu es en ce moment tendu. »
« Mes parents me le disent aussi, mais je m’en fous… »
« Quels sports pratiques-tu actuellement ? »
« Tous, mais y’en a aucun qui me plaise vraiment. Je suis les copains, c’est tout. »
Je poursuis sur ses pieds mon inspection des zones réflexes perturbées.
« Et tes chevilles te font-elles mal en ce moment lorsque tu marches ? »
« Bof. Quelquefois oui, quelquefois non. La semaine dernière ça me faisait mal à la gym. »
Je constate à la palpation que les zones réflexes de ses membres inférieurs et de sa colonne
sont extrêmement perturbées. Je décide donc de traiter toutes les zones réflexes de l’appareil
locomoteur, en insistant particulièrement sur celles des dorsales malmenées par sa scoliose.
Cela pour libérer ponctuellement les tensions musculaires accentuées par la déformation de son
rachis.
« Ça fait mal sous vos doigts, puis ça fait presque plus du tout mal, puis ça fait encore mal un
peu plus loin. C’est rigolo, votre truc ! »
Jérémy est « dans ses pieds » et semble s’amuser à ce petit jeu (mal, plus mal, même pas
mal…) qui semble ne pas lui demander trop d’effort de participation.
J’ai suivi Jérémy sur trois ans de façon plus ou moins régulière pour le soutenir dans son
évolution, de son passage de l’adolescence au monde adulte. Un travail gratifiant. Il faut dire
qu’il s’est beaucoup investi dans ses soins de réflexologie, en « jouant le jeu », pour que je
puisse l’aider à franchir ce cap difficile qu’est l’adolescence.

Troubles dermatologiques
Les troubles dermatologiques empoisonnent fréquemment le quotidien des
adolescent(e)s. L’entrée en activité des glandes sexuelles favorise
l’apparition d’acné ou la transpiration. L’acné juvénile, survenant
généralement au moment de la puberté, est due à des désordres hormonaux
qui entraînent un excès de séborrhée. Elle est souvent favorisée par un état
digestif déficient. C’est la raison pour laquelle nous conseillons de traiter
les zones réflexes du foie, de la vésicule biliaire et des intestins par des
reptations rapides et dans une intention drainante. Quelques stimulations sur
les zones de l’hypophyse, des gonades et des surrénales complètent le soin.
Les comédons, familièrement appelés « points noirs », et les pustulopapules
seront de moins en moins nombreux à la surface de la peau. À l’issue de 5 à
6 soins, cette dernière est plus « nette », pour le bonheur de l’adolescent.
Quant à la présence de transpiration, les glandes sudoripares étant
fréquemment dans un état d’hyperactivité à l’adolescence, la stimulation
des zones réflexes du système urinaire à plusieurs reprises sur chaque pied
dans le sens physiologique (rein, uretère, vessie) modérera ce phénomène
désagréable. Une action supplémentaire sur les zones de l’appareil génital,
dans une recherche de régulation, sera envisagée pendant la durée du
traitement.

Asthme
L’adolescent asthmatique peut également profiter, à des fins préventives,
des bienfaits de la réflexologie. En effet, les soins permettent d’espacer et
surtout d’atténuer l’intensité des crises. L’asthme apparaît principalement
chez les jeunes patients présentant une hérédité allergique. Ils sont souvent
anxieux, avec parfois des problèmes psychoaffectifs. Le réflexologue reçoit
l’adolescent le plus souvent tous les mois tant que les crises récidivent
fréquemment.
Le traitement consiste à assouplir les zones réflexes du diaphragme, du
plexus solaire et de la musculature intercostale. Ainsi le jeune homme ou la
jeune fille a la sensation que son grill costal s’élargit et donc que sa
respiration est plus ample. Puis le réflexologue stimule les zones réflexes du
système respiratoire inférieur pour lutter contre un resserrement de l’arbre
bronchique, cause de dyspnée. Il stimule la zone réflexe du cœur, en liaison
avec les voies respiratoires inférieures via la petite circulation sanguine, et
la zone réflexe des surrénales pour provoquer un supplément de sécrétion
de catécholamines, hormones vasodilatatrices pour les bronches. Il draine
les ganglions lymphatiques supérieurs et le canal thoracique et stimule les
zones réflexes du système immunitaire pour améliorer les possibilités
métaboliques. Les adolescents asthmatiques présentant souvent un terrain
très acide au niveau intestinal, un traitement des zones réflexes de l’intestin
grêle et du gros intestin est utile, surtout en présence d’asthme de cause
allergique. Enfin, des pressions sédatives sur les zones réflexes des dorsales
supérieures seront salvatrices chez ces jeunes patients, une cyphose dorsale
accentuée renforçant le phénomène de gêne et d’oppression respiratoire.

L’ÉTÉ DE LA VIE

Les débuts dans la vie active et ses conséquences possibles – stress et


pression au travail, prises de responsabilités supplémentaires, construction
d’une famille et éducation des enfants – incitent le jeune adulte à venir
consulter. Certains dysfonctionnements organiques et le besoin que l’on
s’occupe de lui ajoutent à sa motivation.

Troubles gynécologiques
Les troubles gynécologiques sont quelquefois résolus par la réflexologie.
Les jeunes femmes se plaignent régulièrement de règles douloureuses, de
cycles irréguliers, d’absence, d’insuffisance ou, a contrario, de règles trop
abondantes. Même si les contraceptifs intra-utérins ou pris par voie buccale
faussent quelquefois les données pour le réflexologue quant au déroulement
naturel du cycle, il peut contribuer au confort gynécologique de ces
patientes.
En présence d’un syndrome prémenstruel provoquant chez la femme
ballonnements, douleurs lombaires et aux seins, nous conseillons le
protocole suivant à effectuer tous les mois, pendant la phase sécrétoire du
cycle, c’est-à-dire 7 à 14 jours avant le début des règles.
– Commencez par des reptations calmantes sur les zones réflexes de la colonne
lombaire et celles des muscles du bassin.
– Traitez en stimulation les zones intestinales, les ballonnements ressentis
pendant les règles étant dus à un mauvais rapport acide/base dans le tube
digestif ou à une dyspepsie de fermentation.
– Enfin, stimulez les zones de l’appareil génital (ovaires, trompes de Fallope et
utérus) et apaisez par des reptations lentes les zones de la poitrine pour
atténuer et faire disparaître la sensation désagréable de seins lourds et
algiques.

Si la patiente souffre d’aménorrhée ou de règles trop peu abondantes, cas


fréquent chez les jeunes femmes pratiquant beaucoup de sport, le
réflexologue stimule d’abord les zones du petit bassin. Puis 10 à 15 fois les
zones du système génital inférieur (ovaires, trompes de Fallope et utérus)
dans le sens physiologique de l’ovulation. Cette manipulation a pour but de
relancer les règles ou d’obtenir une quantité de menstrues normale.
Lors d’une hyperménorrhée, une pression continue sur la zone réflexe de
l’utérus aura pour effet de ralentir le flux menstruel. A contrario, le
réflexologue stimulera la zone de la rate par des reptations rapides en raison
de l’hémorragie utérine, quelquefois cause d’anémie ferrique.
En cas de dysménorrhée (cycles irréguliers), des pressions continues sur
les zones de la colonne lombaire seront appropriées. Les zones de
l’hypophyse et de la thyroïde seront stimulées ainsi que celle des ovaires,
ces dernières sécrétant la progestérone, hormone responsable, entre autres,
de la régularité des cycles.

Dysfonctionnements thyroïdiens
Les dysfonctionnements thyroïdiens, qui touchent des adultes de plus en
plus jeunes, font régulièrement l’objet de soins réflexologiques. La
thyroïde, via la sécrétion de ses hormones T3 et T4, joue un rôle primordial
dans le fonctionnement de notre organisme. La régulation de la température
du corps, la croissance, le métabolisme basal, la fréquence cardiaque, le
taux de cholestérol et de calcium, la diurèse dépendent en grande partie du
bon ou mauvais fonctionnement de cette glande. De plus, des facteurs
externes comme le taux de pollution dans l’atmosphère peuvent générer
chez certaines personnes des troubles thyroïdiens. Enfin, la thyroïde étant
souvent considérée comme la glande principale de l’adaptation à notre
rythme de vie, et celui-ci s’accélérant au fil de ces dernières décennies,
cette propriété expliquerait la recrudescence des dysfonctionnements
thyroïdiens depuis vingt-cinq ans.
En premier lieu, le réflexologue agit sur les symptômes occasionnés par
le trouble thyroïdien. Ainsi, les zones réflexes des intestins sont apaisées
par des reptations lentes pour ralentir le transit en cas d’hyperthyroïdie, le
patient ayant tendance à la diarrhée. A contrario, elles sont stimulées par
des reptations rapides lors d’une hypothyroïdie, le patient souffrant alors de
constipation. La zone du cœur est traitée avec des reptations lentes pour une
hyperthyroïdie en raison de la tachycardie présente. Elle est stimulée par
des reptations rapides chez le patient hypothyroïdien, souvent victime de
bradycardie. Les zones des surrénales sont stimulées en cas d’hypothyroïdie
pour avoir une action sur l’état léthargique du patient et ne seront pas
traitées chez le patient hyperthyroïdien, ce dernier étant la plupart du temps
insomniaque et agité.
En second lieu, le praticien se donne pour intention de réguler le
fonctionnement de la glande. Pour ce faire, il pratique des reptations douces
et lentes sur toute la zone de la thyroïde et ce, quel que soit le trouble
thyroïdien diagnostiqué. Au cours de cette manipulation, il pourra sentir,
avec un peu d’expérience, les nodules éventuellement présents dans la
thyroïde au moment du soin comme en témoigne l’exemple suivant.
Cas clinique : Ingrid
Ingrid, belle jeune femme de 28 ans, sort de sa consultation chez l’endocrinologue. Elle arrive
à son soin, totalement perturbée par le compte rendu de l’échographie.
« Ils m’ont trouvé un gros nodule, et j’angoisse. » Je connais bien cette réaction qui m’est
devenue familière lorsque les patients se sentent victimes et surtout impuissants à l’annonce
d’une mauvaise nouvelle.
« Pouvez-vous me parler du pronostic du médecin ? »
« Apparemment, ce serait bénin d’après lui, mais j’ai peur ! »
« Peur de quoi ? »
« Que cela dégénère, comme chez mon amie. »
« Votre amie a son histoire et vous, vous vivez la vôtre » lui dis-je dans l’intention de la
recentrer.
Je constate, à la palpation de la zone réflexe de la thyroïde sur son pied droit, un granulome
sous mon pouce.
« Le nodule siège-t-il à droite ? »
« Oui, c’est bien cela », me répond Ingrid, grimaçante en raison de la douleur provoquée par la
pression de mon pouce sur cette partie de son pied. Je me suis aperçu depuis longtemps que les
kystes, polypes et nodules laissaient souvent une empreinte tactile sous la forme d’une nodosité
siégeant sur le pied homolatéral à l’organe atteint. J’effectue alors des pressions statiques sur
cette zone pour favoriser une meilleure irrigation sanguine locale et évacuer le granulome,
lequel va rejoindre la circulation sanguine générale.
« Mon pied droit ne me fait plus du tout mal » me signale Ingrid.
Puis, j’exerce quelques reptations sur la zone de la thyroïde projetée sur son pied gauche. Le
tissu est anormalement chaud, reflet d’une inflammation de l’organe correspondant, à savoir
dans ce cas le lobe gauche de la thyroïde d’Ingrid. Lorsqu’un nodule est présent sur un lobe de
cette glande, l’autre lobe est souvent enflammé. J’applique quelques pressions statiques pour
calmer cette inflammation.
Ingrid me fait part de son ressenti : « Ouf ! C’est comme si la chaleur s’était équitablement
répartie dans tout mon pied gauche. » Je termine le soin en traitant toutes les autres zones
symptomatiques.
Ingrid reviendra me voir pour une consultation un mois plus tard. Je lui demande des nouvelles
de sa thyroïde.
« À la dernière échographie, il n’y a plus de trace de nodule » m’affirme-t-elle. J’en déduis
aussitôt que le traitement réalisé sur ses pieds a facilité la disparition de ce nodule bénin. Je lui
conseille de poursuivre les visites de contrôle prévues chez son endocrinologue et la remercie
de ce probant retour.

Troubles digestifs
Les troubles digestifs représentent une grande partie des motifs de
consultations, et notamment chez les jeunes adultes. Ceux-ci doivent
souvent gérer en même temps vie professionnelle, contraintes familiales et
activités diverses. Par conséquent, le temps consacré à la pause repas est
très (trop) réduit. Les muqueuses gastriques et intestinales n’apprécient pas
la plupart du temps cette négligence, la production d’acides augmentant
alors dans des proportions néfastes pour l’organisme. D’où les œsophagites,
gastrites, mésentérites, rectocolites et leurs cortèges de brûlures, d’ulcères
et de spasmes. Pour apaiser les organes irrités, le réflexologue propose une
action lénifiante sur les zones réflexes où siège l’inflammation. Quelques
reptations lentes et peu profondes ciblées sur les zones réflexes
correspondant aux organes souffrants s’avèrent efficaces en période de
crise. Une stimulation des zones des surrénales à des fins antalgique et anti-
inflammatoire termine parfaitement le soin.
Certaines pathologies digestives chroniques touchent particulièrement
l’adulte jeune. Ainsi en est-il de la maladie de Crohn. Cette affection
inflammatoire de la partie terminale de l’intestin, l’iléon, se manifeste par
des douleurs abdominales aiguës, des diarrhées, des douleurs articulaires,
des fistules et parfois des lésions oculaires et cutanées. Des mesures
d’hygiène et de diététique sont indispensables. Les soins de réflexologie
apportent à ces patients un confort et un réconfort pour vivre mieux leur
maladie. Quelques subtilités sont bonnes à savoir lorsqu’un réflexologue
accompagne un patient atteint de la maladie de Crohn.
– Nous conseillons tout d’abord d’insister lors du soin sur le traitement de la zone
réflexe de l’intestin grêle, qui sera ici traité par des reptations lentes dans une
intention d’apaisement.
– Puis la zone du gros intestin bénéficiera également de reptations peu appuyées
et lentes, pour mettre le transit au repos. Une pression continue pendant au
moins une dizaine de secondes sur la zone du rectum sera utile pour soulager
le jeune patient des fistules anales. Les zones réflexes de la colonne lombaire
seront traitées via des pressions continues pour détendre la musculature du
rachis, anormalement contractée dans sa partie inférieure.
– Enfin, quelques pressions sédatives sur les zones réflexes des yeux permettent
de limiter l’inflammation de l’iris.

Stress
Certains jeunes patients nous font part de leur stress somatisé et dont ils
n’arrivent plus à se défaire, comme si celui-ci prenait toute la place dans
leur vie et ne leur laissait plus un seul instant de répit. Ces patients se
plaignent de problèmes de sommeil, en particulier de difficultés
d’endormissement ou d’éveil prématuré. Ils mettent en avant leur état de
fatigue nerveuse, d’agitation permanente. Ils nous font part également de
leurs manières de compenser – alcool, cigarette, sexe, hyperactivité dans le
travail, vie nocturne agitée, repas sautés. Ils choisissent les soins de
réflexologie pour se « poser ». Nous leur expliquons que tout traitement au
niveau des zones réflexes des pieds ou des mains met le système nerveux
sympathique au repos et le système parasympathique en action. Le stress
ayant pour conséquence neurophysiologique un déséquilibre du système
nerveux végétatif caractérisé par une surstimulation du système
sympathique et un fonctionnement au ralenti du système parasympathique,
les soins réflexologiques peuvent rééquilibrer rapidement ce
dysfonctionnement. Même les sujets les plus tendus et nerveux en début de
soin basculent vite dans un état de profonde relaxation. En voici un
exemple significatif.

Cas clinique : James


James, jeune cadre dynamique, la trentaine, vient consulter pour la première fois.
« Vous verrez, je vous amène un chantier » m’a-t-il prévenu au téléphone.
« Je chausse mon casque, je sors mes outils et je vous attends » lui avais-je répliqué avec
humour.
Lors du questionnaire précédant le soin proprement dit, James trépigne sur sa chaise. Le haut
de son corps est rigide, contracté sans doute par un mental trop stimulé et trop accaparant, alors
que ses jambes et ses pieds bougent sans cesse. Il parle abondement de son parcours et de ce
qui l’a amené à venir consulter, avec une élocution volubile où peu de place est laissée au
silence et à la respiration. J’ai maintenant l’habitude de ce comportement, un « classique » en
soin de réflexologie. Le patient part en logorrhée, s’enferme plus ou moins dans un monologue
malgré lui pour éviter consciemment ou inconsciemment le silence, reflet d’une solitude
intérieure. Ce temps d’écoute est indispensable et il permet au patient de sentir l’empathie du
praticien. Puis je demande à James de s’allonger pour débuter le soin. Son téléphone portable
se met à sonner. Il souhaiterait répondre mais se reprend en me disant qu’il est là pour
décrocher, lui, pas son téléphone ! Au bout de quelques dizaines de minutes de soin, sa voix
devient moins aiguë, moins métallique et la conversation se tarit d’elle-même. Il s’est
abandonné, et après m’avoir confié ses préoccupations, il me confie maintenant ses pieds puis
ses mains. Il n’éprouve plus l’obligation de tenir une conversation, il s’autorise (enfin !) à
lâcher prise avec son quotidien mais également avec son personnage. Il ne ressent plus le
besoin de prouver qu’il existe en s’agitant. Il est là, vrai, entier, sans chercher à plaire, à
séduire ou à être apprécié. Il goûte au bonheur, inconnu pour lui jusqu’à présent, de se sentir
exister, tout simplement… Je termine le soin par des manœuvres faisant appel à sa respiration,
pour qu’il ressente encore davantage toute la vie qui l’anime de l’intérieur, via ses inspirs et ses
expirs.
« Jamais je n’avais ressenti une telle quiétude. C’est comme si dans ma tête et dans mon corps
tout était à sa place. Comme s’il n’y avait rien à bouger, rien à faire, juste à être ! »
James avait compris la finalité de mon approche. Son état de béatitude me ravissait et me
donnait encore plus d’élan pour accueillir le prochain patient.
Addictions
Les phénomènes de dépendances addictives (drogues, tabac…) peuvent
faire l’objet d’un accompagnement réflexologique. Dans ce cas, nous
conseillons aux praticiens débutants dans le métier de bien préciser à leurs
patients que les soins de réflexologie ne permettent pas l’arrêt de la
cigarette ou la fin d’une prise régulière de drogue ou d’alcool mais les
aident à mieux vivre leur sevrage. Le réflexologue se donne pour priorité
d’aider le patient addictif à mieux gérer le syndrome de manque et
l’irrésistible perversion du besoin. L’arrêt des prises de drogues ou d’alcool
engendre un état d’excitation, des angoisses et des douleurs multiples.
L’anxiété, qui peut se traduire par des cauchemars nocturnes, le besoin de
satisfaction immédiate et l’instabilité de l’humeur sont fréquents.
Il est donc complètement justifié pour le praticien de commencer par un
rééquilibrage du fonctionnement du système endocrinien. La zone réflexe
de l’épiphyse est stimulée pour que cette glande endocrine, considérée
comme le régulateur des régulateurs, sécrète davantage de mélatonine. Les
effets de cette hormone sur les cycles du sommeil et les sautes d’humeur ne
sont plus à démontrer.
Le praticien veille également à réguler le fonctionnement de la thyroïde.
Pour ce faire, il effectue des reptations sur la zone réflexe correspondante
dans l’intention d’agir sur le métabolisme basal, toujours perturbé par les
excès. Puis, il traite l’appareil digestif, malmené par l’hygiène de vie du
patient, avec des pressions apaisantes sur les zones réflexes de l’œsophage
et de l’estomac, les muqueuses de ces organes étant irritées. La zone réflexe
du foie est drainée, ce viscère ne jouant plus correctement son rôle de filtre.
La zone réflexe de la colonne bénéficiera d’une attention particulière. Des
reptations peu appuyées sur son trajet auront une action bénéfique sur les
polynévrites des membres inférieurs. Ainsi, les crampes seront moins
fréquentes et les réflexes ostéotendineux seront préservés, dans la mesure
du possible en fonction du stade d’évolution de la maladie. L’atrophie
musculaire des membres inférieurs, la diminution de la sensibilité et les
troubles trophiques et cutanés, conséquence d’une complication grave,
seront minimisés par ces manipulations. Ensuite, le réflexologue traitera par
des reptations lentes les zones réflexes des yeux pour réduire les effets de la
névrite optique rétrobulbaire, quelquefois présente en cas d’usage
immodéré d’alcool et de tabac. Ces troubles de la vision pouvant aller
jusqu’à la cécité totale, cette précaution aura son utilité thérapeutique.
Enfin, une stimulation de la zone des surrénales pour que l’organisme du
patient sécrète davantage de cortisol, apportera son action antalgique aux
tendons, ligaments et muscles souffrants ainsi qu’aux muqueuses agressées.
Le patient addictif demande à être accompagné, soulagé mais également
encouragé par le réflexologue au cours du sevrage. Le soin l’aide à se
prendre en charge et à mieux gérer son défaut de contrôle émotionnel et son
instabilité humorale.

Cas clinique : Pierre


Pierre, 35 ans, est alcoolique depuis six ans. Ce jeune chef d’entreprise, est tombé dans le
piège de l’alcool à la suite d’un divorce mal vécu et à des difficultés financières consécutives à
cet incident de parcours.
« Je suis un alcoolique mondain, je bois en cachette. Cela m’aide à me sentir plus sûr de moi,
face au regard de mes clients et de mes employés. J’ai honte… »
« Je ne suis pas là pour vous juger mais pour vous aider. Depuis quand avez-vous décidé
d’arrêter de boire ? »
« Depuis le jour où j’ai pu parler de mon problème à mon médecin référent, il y a seulement
six mois. Mon état de santé se dégradait au fil des ans. Mon médecin m’a conseillé une cure de
désintoxication et je l’ai écouté. J’ai accepté sans rechigner. C’était ça ou poursuivre ma
descente aux enfers. Alors j’ai pris ma décision et je viens vous voir pour que vous
m’accompagniez dans mon choix et pour mener ce combat. »
Pierre a perdu l’appétit et me parle de ses ulcères dont il souffre sévèrement. Un traitement sur
les zones réflexes de l’appareil digestif, de la rate et des surrénales pendant 12 séances, une
fois par semaine, s’avère concluant par rapport à ses symptômes physiques. Un traitement
supplémentaire des zones de l’appareil endocrinien se poursuivra pendant six mois jusqu’au
jour où Pierre me fait le retour suivant :
« Je renais. Je m’accepte enfin comme je suis, avec mes qualités mais aussi avec mes manques.
Je crois même que je m’aime (sourires…)… L’alcool me répugne maintenant et j’ai conscience
que la réflexologie m’a aidé à tenir bon, à me contenir pendant toute cette période de
sevrage. »
« Vous étiez prêt à changer de cap, et il est toujours plus facile pour le soignant de cueillir le
fruit lorsqu’il est bien mûr ! » lui dis-je avec compassion (et humour).
Six fois par an, je retrouve Pierre pour une « consultation d’entretien », comme il dit. Depuis, il
a refait sa vie, ne boit plus une goutte d’alcool, a tourné cette page difficile de son histoire pour
écrire le début d’une autre plus lumineuse.

L’AUTOMNE DE LA VIE
Même si la maturité apporte son lot de joies, de petits ou de grands
bonheurs, et en principe, un regard bienveillant sur soi et sur la nature
humaine, l’envie de se faire aider dans les moments difficiles que l’on peut
rencontrer est toujours aussi présente et bienvenue qu’auparavant.
Ainsi, la réflexologie sera d’une aide précieuse lors de la ménopause,
pour les douleurs articulaires devenues chroniques, les problèmes de
prostate et pour mieux vivre et accepter cette nouvelle étape de l’existence.

Problèmes de prostate
Les hypertrophies de la prostate sont des affections fréquentes chez les
hommes, la cinquantaine passée. Elles ont pour conséquences de provoquer
une gêne voire une douleur à la miction. Cependant, il est possible en
réflexologie, lorsque ces problèmes sont pris à temps, d’avoir une action
bénéfique sur les dysuries, pollakiuries et sur les difficultés de vidange
vésicale. Celles-ci peuvent être améliorées même si le débit urinaire est
devenu très faible. Pour cela, le réflexologue stimule la zone de la vessie
pour tonifier son muscle, le détrusor, puis il traite les zones des lombaires,
du sacrum et de l’articulation sacro-iliaque par des reptations rapides. Une
pression statique sur la zone de la prostate, algique à la pression du pouce
en cas d’adénome prostatique, puis une stimulation des zones intestinales et
du sphincter anal soulagent du phénomène de compression mécanique. Le
volume de la prostate est devenu anormalement important ; elle comprime
alors les organes voisins.

Préménopause et ménopause
Les femmes, en période de préménopause et ménopause confirmée, nous
consultent de plus en plus fréquemment pour les aider à franchir ce cap.
Nous insistons lourdement sur le fait que la femme doit savoir que les
troubles qu’elle ressent à la ménopause sont le plus souvent passagers et
que si les règles cessent, elle ne doit pas perdre pour autant la joie de vivre
et la confiance dans l’avenir.
Le réflexologue draine par des reptations rapides les zones du foie, des
poumons et des reins pour minimiser les perturbations métaboliques de la
ménopause, cause de maladie et de fragilité articulaire. En effet, les arthrites
de la hanche, le syndrome de l’épaule gelée sont fréquents, en raison de ce
bouleversement endocrinien et de ses incidences physiologiques. Si le
réflexologue intervient dès les premiers symptômes de la ménopause, il
aura une action préventive sur ces problèmes articulaires. De plus, il pourra
stimuler les zones de l’hypophyse, de la thyroïde et des parathyroïdes pour
augmenter la sécrétion de phosphore et de calcium et renforcer ainsi la
solidité et la qualité de la masse osseuse. Des pressions rotatoires sur la
zone de l’épiphyse auront pour objet d’améliorer la qualité du sommeil,
fortement perturbé par les bouffées de chaleur. Ces dernières pourront
diminuer en intensité et en fréquence. Pour cela, nous conseillons de
stimuler les zones de l’hypophyse et de la thyroïde pour la régulation
thermique du corps, mais également celle des ovaires pour favoriser la
sécrétion d’œstrogènes. Par ailleurs, les kystes mammaires et ovariens qui
réapparaissent fréquemment au cours de la ménopause peuvent se résorber
suite à quelques séances de réflexologie. Un traitement sur un mois
provoquera une diminution du volume de ces kystes, ce qui pourra être
confirmé par l’examen gynécologique et l’échographie. Des pressions
rotatoires très appuyées sur les zones des ovaires et des reptations rapides
sur les zones des seins permettent d’obtenir ce résultat.
Cas clinique : Monique
Monique, la cinquantaine approchante, vit très mal sa ménopause. Des bouffées de chaleurs
associées à des sueurs diurnes et nocturnes à raison d’une toutes les demi-heures l’épuisent et
l’empêchent d’avoir une vie « normale ». À ces symptômes s’ajoutent une sensation
d’angoisse, d’étouffement et une rougeur du visage et du cou qui l’indispose dans à sa
profession de chargée de clientèle pour une grande banque française.
« J’ai l’impression de ne plus me reconnaître depuis le début de ma ménopause, il y a six mois.
Je suis devenue irascible avec mes collègues et mes proches, j’ai en permanence l’impression
que je vais exploser d’une minute à l’autre. Lorsque les bouffées arrivent, j’aurais envie de les
cacher mais mon corps me trahit ! »
Monique me montre alors ses mains qui transpirent abondamment. Je lui propose d’essayer de
remédier à ce désagrément, à la condition qu’elle note sur une semaine et entre deux rendez-
vous hebdomadaires la durée de chaque crise.
Monique accepte ma proposition. Je traite les zones réflexes adéquates du système endocrinien
afin de limiter le temps des bouffées et pour diminuer l’intensité des sueurs. Pendant la
première séance, ses mains et ses pieds ruissellent à plusieurs reprises d’une transpiration qui
imprègne le drap de soin. La zone de l’ovaire est particulièrement sensible bien que Monique
m’ait prévenu qu’elle n’était pas « douillette ».
Lors du deuxième soin, la patiente m’avoue qu’elle a moins transpiré, surtout la nuit.
« Cette bonne surprise m’a permis de mieux dormir et de me se sentir moins épuisée au
travail. »
J’insiste alors longuement pendant ce soin sur la zone réflexe de la thyroïde et stimule
fortement le système urinaire pour accélérer la diurèse et atténuer les sueurs.
Le jour du troisième soin, Monique arrive beaucoup plus tôt que convenu à la consultation
avec le sourire en me brandissant le papier sur lequel elle note tous ses résultats.
« Regardez ! C’est magnifique. Je n’ai eu en moyenne sur la semaine que quatre bouffées par
jour et une seule par nuit. »
Je lui dis que cela est très encourageant car elle réagit bien et rapidement au traitement. Je lui
conseille de poursuivre les soins pendant encore quelques séances.
Sept soins seront encore nécessaires jusqu’à ce que Monique me dresse le constat suivant :
« Je ressens le début de chaque bouffée. »
« Comment cela se manifeste-t-il en vous ? »
« Eh bien, je sens l’amorce de la bouffée, mais sans la transpiration et les sensations
désagréables qui viennent après. Comme si elle était stoppée net dans son élan. Quel
confort ! »
« Et parlez-moi de votre humeur, Monique »
« Mes collègues et mes amies me disent qu’ils ont retrouvé ma bonne humeur et ma jovialité.
J’ai le sentiment de pouvoir être à nouveau en mesure de me contrôler, alors que je me sentais
submergée ces derniers mois par mes émotions lorsque le moindre imprévu se présentait à
moi. »
Monique est enchantée et vante maintenant les bienfaits de la réflexologie à qui veut
l’entendre…
Fragilité de l’appareil musculosquelettique
L’appareil musculosquelettique devient plus vulnérable, l’âge avançant. Les
sciatalgies, lumbagos, tendinites, périarthrites et autres affections touchant
l’appareil locomoteur se font plus nombreuses. La réflexologie, même si
elle ne prétend pas dans ces cas apporter des résultats spectaculaires, permet
au moins de limiter les phénomènes de compensation musculaire. En effet,
en réaction aux douleurs siégeant sur un côté du corps, les groupes
musculaires situés du côté opposé vont se contracter. Ce qui explique que
les zones réflexes situées sur le pied ou la main correspondant au côté du
corps qui va bien seront souvent moins sensibles que celles localisées du
côté dont le patient souffre. Aussi, lors de douleurs aiguës, il est conseillé
de commencer par traiter le côté qui va bien pour pouvoir mieux travailler
l’autre côté après.
Lors de sciatalgie ou de sciatique tronquée, les zones du bas de la
colonne (lombaire inférieure et sacrum) bénéficient d’un supplément
d’attention. Des pressions sédatives sur ces zones favorisent une meilleure
transmission de l’influx nerveux, soulagent du pincement du nerf et
détendent les muscles paravertébraux contractés. Les zones de la hanche, du
nerf sciatique et des membres inférieurs sont traitées par des reptations
lentes. Dès que le réflexologue observe la moindre mimique sur le visage de
son patient, il applique alors une pression sédative sur la zone douloureuse
rencontrée.
Des effleurements très légers du tendon d’Achille dans le sens distal-
proximal laisseront au patient souffrant du nerf sciatique un agréable
souvenir de sa séance.
Les lumbagos peuvent être soulagés par un traitement minutieux des
zones du rachis, en insistant sur l’étage lombaire à des fins apaisantes.
Quelques reptations lentes et superficielles sur les zones des articulations
sacro-iliaques redonnent de la souplesse à ces articulations devenues raides.
Par précaution, le réflexologue vérifie la sensibilité des zones réflexes du
nerf sciatique car la complication d’un lumbago peut dégénérer en
sciatalgie. Alors, soyons prévoyants !
Pour les problèmes de tendinite ou de périarthrite, il est important de
traiter tous les étages articulaires du corps, quelle que soit la localisation de
l’inflammation. En effet, ces étages étant interdépendants, il est capital de
prendre en considération les incidences que peut avoir un mauvais
alignement d’un étage articulaire sur un autre.
Les étages sus et sous-jacents seront donc également traités. Par exemple,
un problème de tendinite au poignet ne sera pas réglé si l’on traite
uniquement la zone réflexe du poignet. Il s’avère pertinent dans ce cas-là de
traiter également toutes les zones du reste du membre supérieur jusqu’à
l’épaule si l’on souhaite avoir des résultats durables. Il en sera de même
pour un problème de périarthrite scapulaire. Si l’on se limite au traitement
de la zone de l’épaule, on oublie les répercussions mécaniques sur les
étages ou paliers inférieurs, en l’occurrence le bassin et les genoux. Par
conséquent, des reptations lentes seront pratiquées sur les zones des
membres supérieurs, inférieurs et sur celles du bassin.
En cas d’ostéoporose, d’algodystrophie ou de fracture mal consolidée,
nous conseillons de stimuler les zones de l’appareil endocrinien suivantes :
la thyroïde et les parathyroïdes, de façon à augmenter les sécrétions de
calcium et de phosphore dans l’organisme. Le traitement pourra s’étaler sur
au moins trois mois, à raison d’un soin tous les 15 jours, si l’on souhaite
obtenir des résultats corrects.

Déprime et dépression
De nombreuses personnes se plaignant de déprimes consultent. La maturité
est également la période des premiers bilans de notre existence. Les patients
souhaitent se poser ce qu’ils considèrent pour eux comme étant les
« bonnes » questions pour aller à l’essentiel.
Les soins avec un patient déprimé nécessitent quelques précautions.
Même si tous les patients dépressifs sont différents, leurs réactions sont
souvent semblables au cours de la séance. La délicatesse et le tact sont
encore de mise du côté du thérapeute. Le patient étant mal dans sa peau et
donc très susceptible, il nous semble important d’être vigilant sur les mots
employés lors de l’entretien et au cours du soin proprement dit. En effet, le
fait d’en « rajouter » lors du questionnaire aura souvent pour résultat de
« plomber » ce patient qui semble déjà porter le poids de sa vie lors de la
consultation. Nous invitons les réflexologues débutants à poser seulement
les questions indispensables lors de l’anamnèse pour démarrer la pratique
du soin le plus rapidement possible. De ce fait, le patient ne s’enferme pas
dans un rôle de « victime de la vie », mais participe au soin en faisant part
de ses ressentis. Le mental est mis en sommeil, du moins pour un instant, et
le praticien peut distraire son patient en lui demandant de porter toute son
attention sur ses sensations corporelles. Ainsi, le soin devient interactif. Le
patient se sent écouté tout en constatant que des choses bougent en lui, que
des phénomènes parfois inconnus jusqu’à présent se produisent dans son
corps. Il se recentre et peut évacuer, au moins le temps du soin, ses pensées
parasites.
Deux grands profils de déprimés sont à distinguer et les zones réflexes à
traiter vont différer en fonction de ces deux tendances :
• Le déprimé apathique, neurasthénique et léthargique. Ce patient,
souvent en parasympathicotonie lors du soin, sera demandeur d’un
apport d’énergie important pour faire face à ses tâches quotidiennes.
Dans ce cas, une stimulation des zones des surrénales lui procurera un
effet dynamisant via la sécrétion d’adrénaline provoquée par cette
manipulation. Une stimulation de toutes les zones de l’appareil génital
relancera sa libido (au sens large du terme, à savoir « l’appétit de la
vie ») qui lui fait défaut.
• Le déprimé agité, irritable, colérique, qui ne tient pas en place. La zone
du plexus solaire de ce patient sera nouée. Le praticien, par quelques
pressions rotatoires sur cette zone, permettra à ce plexus de se dénouer.
Les organes du système digestif seront de ce fait moins spasmés. Puis
il drainera la zone de son foie par des reptations rapides et insistera par
des pressions rotatoires sur la zone de l’épiphyse afin d’avoir une
action sur son sommeil perturbé. Il va de soi que les zones des
surrénales et des gonades seront à éviter au cours du soin pour ne pas
engendrer un état d’excitabilité supplémentaire.
Cas clinique : Charles
Charles arrive au cabinet sous des trombes d’eaux, un vieux parapluie abîmé à la main.
« Vous voyez, même la météo n’est pas avec moi en ce moment ! Je n’ai pas de chance. »
Cet homme de 62 ans, le teint terreux et la voix rauque, reflet de son passé de gros fumeur,
s’assied en soupirant sur la chaise que je lui tends.
« Pfou ! Y’en a marre de cette vie. Je ne dors pas, je n’ai plus d’envie et mes amis me tournent
le dos… Il faut dire que je ne les appelle jamais… De toute façon, j’ai rien à leur dire… »
« Et qu’est-ce qui vous amène ici ? »
« Si vous pouviez me redonner un coup de jus, me regonfler les batteries, bref, vous voyez ? »
« Je peux le faire à condition que vous m’aidiez. »
« À faire quoi ? J’suis bon à rien en ce moment… » répond Charles.
« Lorsque je manipulerai vos pieds, je vais vous envoyer des petits messages qui vont se
manifester dans certaines parties de votre corps. Je vous demande juste d’écouter ce qui se
passe en vous dans ces instants-là. »
« OK, y’a pas grand-chose à faire, alors avec mon peu d’énergie… Ça me convient ! »
Charles s’allonge sur la table et s’étale dans un grand soupir. J’exerce quelques pressions
appuyées sur la zone réflexe de son plexus solaire.
« Ouille ! Ça fait mal » peste Charles.
Je lui réponds : « C’est noué et je vais détendre cette partie de votre pied. » (J’ai vite compris
qu’il était préférable de ne pas citer le nom de la zone réflexe sur laquelle je travaille à un
patient déprimé lors du soin, sauf s’il y a demande de sa part. Car le patient peut s’inquiéter
davantage et prendre peur.)
« Tiens, la douleur est partie, et je ne sens plus que l’appui de votre pouce, c’est surprenant ! »
s’exclame Charles, soulagé.
Je lui explique : « Le nœud s’est délié, et le tissu est souple à présent. »
« Ça chauffe maintenant sous vos doigts » ajoute Charles lorsque je traite la zone de son rachis.
« Et la chaleur monte de mes pieds jusqu’à ma tête » me précise-t-il. « À présent, j’ai même
des picotements dans les mains, mais c’est très agréable… »
Charles se réapproprie petit à petit ses sensations corporelles au fil du soin et il commence à
s’habituer à écouter son ressenti. Dans ces instants-là, le réflexologue sait que la victoire n’est
pas loin. Des pressions rotatoires sur les zones des surrénales en fin de séance semblent
combler Charles.
« Et ça, c’est le coup de starter pour que vous puissiez reprendre votre route à pleine vitesse ! »
« C’est sensible, mais je sens que ça me donne le coup de fouet dont j’avais besoin
actuellement. » Charles est resté en immersion dans le soin pendant plus d’une demi-heure à
son grand étonnement.
« Je ne pensais plus du tout à mes préoccupations, j’étais pendant tout ce temps avec vous, à
écouter ce qui se passait dans mon corps. Quel bonheur de pouvoir s’oublier ! » me confie-t-il.
J’ajoute aussitôt : « Oui, mais avant de pouvoir s’oublier, il faut s’être beaucoup écouté. »
Charles souhaite revenir toutes les semaines jusqu’à ses prochaines vacances. Je lui conseille
de s’inscrire en parallèle dans un groupe de yoga, de sophrologie ou de tai-chi-chuan, afin
d’affiner encore davantage son ressenti. Une année après notre première rencontre, Charles
prend à nouveau rendez-vous pour quelques séances d’entretien. Il vit « différemment » selon
ses propos. Il a renoué avec son réseau d’amis, s’ouvre à des activités nouvelles pour lui, et
cultive son jardin intérieur…

L’HIVER DE LA VIE

La prise de retraite est quelquefois vécue comme une mise à la retraite. Des
nouveaux repères – plannings différents, changement de lieu de vie pour
certains, éloignement des enfants pour d’autres – demandent au retraité un
temps d’adaptation plus ou moins long, selon son tempérament et son vécu.
Le besoin de se sentir considéré encore et toujours comme un adulte à part
entière, c’est-à-dire comme quelqu’un capable de prendre ses
responsabilités, d’être actif, autonome, avec une envie de poursuivre son
chemin tout en entretenant sa forme physique mais également sa curiosité
devient alors primordial. Ainsi, les personnes retraitées représentent un
pourcentage de plus en plus important de notre patientèle.
Le phénomène biologique inéluctable de vieillissement se manifeste au
niveau tissulaire par un affaiblissement progressif de toutes les fonctions
organiques et par une diminution de la tonicité musculaire.

Arthrose et rhumatismes
Les soins de réflexologie apportent un soulagement aux douleurs dues à
l’arthrose et aux rhumatismes.
Dans le premier cas, le praticien apaise les zones de l’appareil
musculosquelettique correspondant aux parties du corps où siège l’arthrose,
pour détendre la musculature contractée en réaction à la lésion dégénérative
de l’articulation. Des pressions très légères et sédatives sur ces zones seront
appropriées.
Dans le second cas, lors de crises rhumatismales, les zones correspondant
aux articulations touchées par l’inflammation seront apaisées par des
pressions sédatives. Puis le réflexologue traitera toutes les zones intestinales
via des reptations rapides. Ce drainage permettra d’agir sur une des causes
ou une des conséquences de la présence de rhumatismes. Puis il effectue
des reptations rapides à plusieurs reprises sur les zones de l’appareil
urinaire pour favoriser l’élimination des déchets intra- et périarticulaires.
Enfin, il draine par des effleurages superficiels les zones lymphatiques
correspondantes. Des pressions rotatoires sur les zones des surrénales
contribueront à une meilleure sécrétion de glucocorticoïdes à l’action anti-
inflammatoire.

QUELQUES ASTUCES lors d’un soin de réflexologie


avec une personne âgée
Dans cette période de la vie, la peau des pieds et des mains est souvent devenue
plus fine donc plus fragile. Les veines sont davantage saillantes, d’où un risque
d’hématome ; les télangiectasies (éclatements des petits vaisseaux sanguins)
abondent. Par conséquent, nous conseillons aux praticiens de veiller à bien alléger
leurs pressions et le poids de leurs deux mains. En effet, même la main passive de
contre-appui, lorsqu’elle est positionnée sur la face dorsale du pied, peut générer
une douleur si elle est posée trop lourdement. La légèreté et la douceur sont
indispensables lors des manipulations.

Modification de l’état des artères


La modification de l’état des artères sera prise en compte par le
réflexologue dans les cas d’artériosclérose, athérosclérose et artérite. En
effet, bien souvent les artères perdent de leur élasticité et durcissent. Elles
peuvent également abriter des dépôts graisseux (athéromes) ou leurs parois
peuvent s’épaissir ou s’oblitérer. Dans tous ces cas, le praticien insiste sur le
traitement du système urinaire. Il le stimule à plusieurs reprises lors du
même soin par des reptations rapides pour abaisser l’hypertension artérielle
présente et drainer l’organisme. Il ajoute, lors d’athérosclérose, un drainage
supplémentaire de la zone du foie et de la thyroïde via des reptations
rapides pour essayer d’avoir une action sur le taux de cholestérol à l’origine
des athéromes.

Acouphènes
Les acouphènes idiopathiques pourront être traités via la réflexogie. Pour ce
faire, le praticien s’assurera en questionnant le passé médical du patient que
ses acouphènes n’ont pas une cause mécanique ou ne sont pas occasionnés
par une hypertension artérielle mal régulée. Dans de tels cas, la réflexologie
ne s’avère pas efficace. Pour diminuer l’intensité des acouphènes
idiopathiques, nous conseillons de pratiquer des reptations lentes et légères
sur la zone des cervicales et des oreilles. Puis d’insister sur la zone de
l’intestin grêle avec des reptations rapides. En effet, les muqueuses de
l’oreille et de l’intestin grêle dérivent du même feuillet embryonnaire, d’où
un lien de réciprocité entre les deux organes. Par ailleurs, nous nous
sommes aperçus que le patient souffrant de ces bourdonnements ou
sifflements d’oreille, mais qui ne correspondent à aucun son extérieur à lui,
éprouve consciemment ou inconsciemment un sentiment de vide intérieur à
ce moment de sa vie. D’où un intérêt supplémentaire pour le praticien de
traiter la zone de l’intestin grêle pour que le patient vive un sentiment de
plénitude intérieure lors du soin, comme en témoigne l’exemple suivant.

Cas clinique : Paulette


Paulette, 75 ans, se sent seule au monde. Son fils unique l’a quittée, pour reprendre ses mots, il
y a déjà plus de trente ans pour aller faire sa vie avec une fille qu’elle n’a jamais appréciée. Le
couple étant parti s’installer au Canada, elle ne les revoit que pour les fêtes de Noël, pour les
cadeaux, précise-t-elle en ronchonnant. Son époux est décédé brutalement l’année dernière.
Une aigreur et un repli sur elle-même ajoutent à sa souffrance.
Voici le dialogue qui suit (P = patiente ; R = réflexologue).
P – Je n’arrive pas à me faire à cette solitude. Mes acouphènes se sont déclarés peu après le
décès de mon mari. Depuis, ils sont avec moi du matin jusqu’au soir, et montent en puissance
la nuit.
R – Avez-vous fait les examens médicaux nécessaires ?
P – Oh ! Pour ça oui ! Je suis même allée chez des spécialistes ! Mais ils m’ont dit qu’il n’y
avait rien d’anormal, c’est tout dans ma tête !
Les zones réflexes plantaires des cervicales et des yeux sont légèrement sensibles mais lorsque
je traite la zone de l’intestin grêle, Paulette est surprise et me fait le retour suivant.
P – Je sens une douleur sourde, là où votre pouce est posé, mais ça me fait curieusement du
bien.
J’insiste alors toujours longuement dans ce cas-là jusqu’à ce que le patient constate qu’un bien-
être général l’envahit.
P – Je sens que mon sang circule dans tout mon corps. D’ailleurs mon ventre est plus souple et
j’ai chaud.
Paulette me demande de l’aider à enlever son pull-over qu’elle avait par précaution souhaité
garder sur elle, se disant frileuse en permanence. Elle quitte la salle de soin avec dynamisme,
ravie de notre échange et de notre partage, et je la retrouve la semaine suivante comme
convenu.
P – Mes acouphènes étaient moins prononcés toute cette semaine, quel confort !
Il me faudra encore trois autres soins, à raison d’une séance par semaine, pour venir à bout de
ces bruits intrus. À présent, Paulette se sent tranquille. Elle s’est sentie écoutée et surtout
reconnue dans sa souffrance d’être seule. Sa sensation de vide intérieur n’est plus présente et
elle se sent prête à accueillir tout ce que la vie pourra lui offrir.
Problèmes d’élimination et d’évacuation
Le ralentissement des fonctions d’élimination et d’évacuation dû à un arbre
respiratoire devenue plus faible, un péristaltisme intestinal souvent moins
rapide qu’auparavant et un relâchement des sphincters motivent les
personnes âgées à venir demander de l’aide en réflexologie.
Lorsque le patient très âgé éprouve des difficultés à expectorer, le
réflexologue stimule les zones du système respiratoire inférieur. Des
reptations rapides sur les zones des poumons, des bronches, de la trachée-
artère et de la gorge accélèrent l’évacuation des mucosités. Celles-ci
deviennent plus abondantes et plus fréquentes. Des stimulations de la zone
du gros intestin évitent que le patient ayant les bronches encombrées se
retrouve constipé après le soin. En effet, le gros intestin et le poumon
dérivent du même feuillet embryonnaire. Par conséquent, lorsque les
muqueuses de l’un sont irritées, les muqueuses de l’autre réagissent aussitôt
par une réaction de défense. Ainsi, il est capital pour le réflexologue de
prendre conscience de ce phénomène d’interdépendance entre ces deux
organes pour réussir à obtenir des résultats durables.
En cas de fuites urinaires ou fécales dues à une hypotonicité des
sphincters, le praticien applique des pressions statiques sur les zones
correspondantes à ces sphincters. Puis il stimule les zones des surrénales
pour augmenter la sécrétion de catécholamines dans l’organisme et donc
obtenir des répercussions bénéfiques sur la mobilité sphinctérienne. Une
diminution de ces troubles urinaires et de la défécation sera possible, à
condition que les soins aient lieu au moins deux fois par semaine pendant
deux mois, et que le patient puisse encore différencier et ressentir le temps
de contraction et de relâchement, d’ouverture et de fermeture de ses
sphincters…
Si la personne âgée souffre de cystites, souvent renforcées par sa
sédentarité obligée, le réflexologue apaise les zones des lombaires médianes
et les muscles du petit bassin par des reptations lentes. Ensuite, il applique
une pression continue sédative sur la zone de la vessie et des reptations
rapides sur les reins et les uretères afin de nettoyer l’arbre urinaire. La zone
du ganglion lymphatique de l’aine sera drainée par des reptations rapides et
les zones des surrénales seront stimulées pour leur sécrétion de
glucocorticoïdes à l’action anti-inflammatoire.
La modification de la texture de la peau, qui devient plus sèche au grand
âge et se desquame, retient l’attention du réflexologue. Pour lutter contre
ces désagréments, il stimule les zones des différents côlons et du système
respiratoire inférieur pour favoriser une meilleure oxygénation des pores de
la peau.

Maladies dégénératives
Les maladies dégénératives progressives comme la maladie de Parkinson
font quelquefois l’objet de consultations en réflexologie. Dans un tel cas,
comme dans bien d’autres, il est préférable, si cela est possible, que le
praticien intervienne dès les premiers symptômes pour avoir plus de chance
de ralentir l’évolution de la maladie.
Les soins auront pour finalité de détendre les muscles devenus rigides et
de limiter les tremblements en intensité et en fréquence. Des reptations
rapides et des pressions glissées sur la zone de l’encéphale favoriseront une
meilleure irrigation cérébrale et des reptations lentes sur les zones des
membres inférieurs et supérieurs pourront diminuer la rigidité musculaire.

Le traitement de la zone de la colonne vertébrale est particulier chez le parkinsonien.


En effet, une seule montée suivie d’une seule descente en reptation dans la
gouttière molle située en arrière des arêtes osseuses est pratiquée. Si cette
précaution n’est pas prise et que le réflexologue effectue des reptations sur les
arêtes osseuses bord médial du pied, le patient spasme beaucoup pendant et après
le soin, ce qui le gêne, mais risque surtout de lui procurer une fatigue
supplémentaire. Alors, prudence !
Cas clinique : Jean
Jean, 77 ans, atteint de la maladie de Parkinson, vient régulièrement en consultation. Il souffre
de cette maladie depuis trois ans maintenant et cela fait deux ans que je l’accompagne tous les
15 jours.
Une hypertonicité musculaire permanente de ses membres supérieurs le gêne pour réaliser
nombre de ses activités quotidiennes qu’il affectionne particulièrement et dont il a besoin pour
se « vider la tête », telles que le bricolage et le jardinage. De saines occupations qui lui
permettent de penser à autre chose qu’à « sa » maladie. J’ai axé mes séances depuis notre
première rencontre sur le traitement des zones de ses membres supérieurs du poignet jusqu’à la
ceinture scapulaire. Tout en lui proposant entre deux rendez-vous de mesurer les progrès par
rapport à sa mobilité articulaire.
« Mes poignets sont plus souples, j’arrive mieux à manipuler mes outils » me dit Jean au cours
de la quatrième consultation. « Ma femme me l’a même fait remarquer plusieurs fois ! »
ajoute-t-il, satisfait de ce résultat.
Je constate effectivement que l’amplitude articulaire de ses poignets a augmenté depuis le
premier soin.
« Vous réagissez bien au traitement, alors je vous propose d’essayer d’aller un peu plus loin.
Pour cela, nous allons faire un petit test », lui dis-je en lui tendant un stylo et une feuille de
papier.
« Écrivez votre prénom et votre nom sur cette feuille avant que je commence le soin. »
Jean s’exécute, un rien amusé. À la fin de la séance et après avoir à plusieurs reprises traité les
zones de ses membres supérieurs et de son foie, organe responsable d’une bonne tonicité des
tendons des ligaments, je lui redonne la feuille et lui demande d’écrire à nouveau son nom.
« C’est surprenant ! Il me semble que je tiens mieux le stylo et que je maîtrise davantage mon
geste », me dit Jean tout en continuant à décliner son identité sur la feuille. Je l’invite alors à
comparer ses écrits d’avant puis d’après le soin.
« Mon écriture est plus nette, je constate que j’ai moins tremblé, c’est super ! »
Cet exercice est très simple à mettre en œuvre. Je l’ai baptisé tout simplement le test de
l’écriture. Il me permet souvent de faire comprendre à mes patients parkinsoniens leurs progrès
et à leur redonner ainsi confiance en eux. Après ce test et le soin, ils se sentent davantage
capables de pratiquer les activités qui leur tiennent toujours à cœur et dont ils ont besoin pour
leur équilibre.

Handicap moteur
Les patients âgés handicapés moteurs, en l’absence de stimulation
corporelle, peuvent éprouver avec le temps un sentiment de dégoût à
l’égard des parties sclérosées de leur corps. La manipulation de leurs pieds
et de leurs mains, dans la mesure du possible, s’avère donc essentielle.
Leurs demandes en réflexologie concernent l’amélioration du
péristaltisme intestinal, le renforcement de la tonicité des sphincters, un
recul des infections urinaires chroniques et une meilleure circulation
sanguine générale jusqu’à la périphérie. Par ailleurs, ces patients ressentent
pendant le soin une modification considérable de la représentation mentale
qu’ils peuvent avoir de leur corps handicapé ou mutilé. La sensation d’être
physiquement coupé en deux se dissipe au cours de la séance pour faire
place à la sensation d’être à nouveau entier. Un sentiment d’intégrité revient
suite à une perception différente de leur schéma corporel.
Chez les paraplégiques, le réflexologue applique des reptations rapides
sur les zones du gros intestin, de la vessie, du rectum, de l’appareil
respiratoire inférieur et du cœur.
Puis il apaise les zones du rachis qui sont douloureuses, ainsi que les
zones des membres supérieurs et inférieurs. Ce qui est toujours remarquable
pour le praticien, c’est que ces patients ont souvent la possibilité, par
expérience, de développer des modes de perception sensorielle subtils,
comme l’illustre le cas de Francine.
Cas clinique : Francine
Cette septuagénaire bon teint n’a plus l’usage de ses membres inférieurs suite aux
complications d’une polynévrite, diagnostiquée cinq ans plus tôt. Sa personnalité haute en
couleur et son humour décapant donnent aux consultations une allure de franche camaraderie.
« Faites-moi revivre le piquant de ma jeunesse ! » me demande Francine.
J’ai pour habitude de démarrer mon soin avec les personnes handicapées par une stimulation
appuyée des zones des surrénales. Cette action a pour effet de provoquer immédiatement une
sensation de picotements sur les pieds du patient, et ce, malgré le phénomène de parésie,
pendant une vingtaine de secondes.
« Quel bonheur de pouvoir ressentir mes pieds bel et bien vivants. C’est comme lorsque je
pouvais encore partir en randonnée, mais sans les ampoules ! », me lance Francine.
« Et maintenant, si vous pouviez me faire un bon nettoyage de la carrosserie et la vidange des
70 000 pour que je puisse aller encore plus vite et plus loin ? », ajoute-t-elle avec humour.
Je souris et m’applique à traiter toutes les zones réflexes correspondant aux différents
émonctoires de son organisme pour améliorer les fonctions d’évacuation mises au ralenti par la
sédentarité obligée de ma patiente.
« Super ! Ça circule dans tous les sens maintenant. Le bouchon qui bloquait le trafic a dû se
résorber, je vais pouvoir être à temps à mon rendez-vous chez le carrossier. »
Puis, j’effectue des reptations très lentes sur les zones de sa colonne et de ses membres pour
détendre les muscles raidis.
« Ça y est ! Je sens que je me redresse. Faites attention à ce que je ne traverse pas votre
plafond. Juste la bonne hauteur pour vous aider à enlever vos toiles d’araignées » me dit
Francine, se plaisant toujours à me taquiner.
« Voilà… Nous y sommes. Comment vous sentez-vous ? »
« J’ai la sensation comme les autres fois d’avoir grandi, d’être plus légère et surtout que le haut
et le bas de mon corps se sont réunifiés. Ils ne forment qu’un seul et même morceau à présent.
Et quel beau morceau ! »
Je remercie alors Francine pour sa participation active pendant le soin et je me fais une joie à
l’idée de la retrouver avec toute sa bonne humeur le mois prochain.

LE CRÉPUSCULE DE LA VIE

Certaines personnes demandent à être accompagnées par la réflexologie au


moment de s’éteindre. Elles souhaitent partir avec dignité et sérénité. Ces
soins demandent au praticien d’avoir fait au préalable un travail sur sa
propre mort, s’il ne veut pas se sentir trop perturbé, désemparé voire
déstabilisé pendant la séance. Le patient éprouve le besoin, dans cet ultime
moment de la vie, d’avoir près de lui un soignant capable d’empathie, posé,
ancré, dégageant un bel enthousiasme sans complaisance. Un regard où la
pitié et le jugement sont absents tout au long du soin, pour entretenir cette
petite étincelle qui brille toujours dans le regard du patient jusqu’à son
dernier souffle. Une présence emplie d’humanité et de simplicité, le patient
souhaitant parler de ce qui reste essentiel pour lui. Pouvoir parler également
de cette angoisse du départ, de l’inconnu qui se cache derrière, accepter sa
finitude pour connaître l’infini.
Le patient en fin de vie manifeste toujours le besoin d’être rassuré. Le
réflexologue veillera pendant tout le soin à avoir un toucher enveloppant
mais ferme, pour que son patient puisse ressentir le sentiment d’être protégé
et lâcher prise plus facilement. Une communication (ou communion) tactile
s’établira ainsi tout naturellement. Le contact de derme à derme, sans objet
extérieur, sera pleinement adapté. Nous conseillons également au praticien
de ne pas parler pendant le soin, sauf si le patient le demande expressément.
Une musique douce, diffusée à faible volume, sera la bienvenue. La séance
se limitera à une vingtaine de minutes.
L’échange est nourrissant pour le patient mais aussi pour le soignant.
C’est dans ces moments-là que le sentiment d’humanité se fait davantage
sentir. En effet, même si le patient nous semble très différent de notre
personne et s’il a eu un parcours différent du nôtre, nous nous sentons tous
les deux tellement proches, complémentaires et semblables dans ces
instants-là…
Cas clinique : Pierrette
Pierrette, 87 ans, a souhaité se faire accompagner pour ses derniers jours de vie. En phase
terminale de cancer généralisé, elle veut s’en aller avec dignité jusqu’au bout.
Avant de commencer le soin, cette femme, ayant foi en la vie, me parle de ses meilleurs
souvenirs, de ses multiples voyages et de sa volonté d’atteindre un état de sérénité après ses
longs mois de souffrance.
« Mes angoisses de l’après me reprennent parfois, mais je me sens, comment vous dire, prête à
tirer ma révérence » me dit-elle avec une lucidité non feinte.
« Je vous invite à laisser passer toutes les images qui peuvent se présenter à vous pendant le
soin, sans vous accrocher à elles. Essayez, si cela vous est possible, de les regarder sans
chercher à comprendre, sans vouloir les saisir ! »
Je pratique alors un enchaînement de mouvements très doux mais fermes pour que ma patiente
sente toute mon empathie, mon calme et que le partage soit total.
Pierrette prend un fou rire à la fin du soin. N’étant pas surpris par cette réaction possible, je lui
demande, pour conclure la séance, plus de précision.
« J’ai vu deux chevreuils courir dans une immense prairie. La mère et son enfant. L’enfant
jouait avec la mère. C’était comme s’ils se retrouvaient après s’être quittés pendant longtemps.
Puis le petit, pris dans son élan et tellement heureux d’être à nouveau avec sa maman, l’a
bousculée. Ils étaient tous les deux à terre et s’ébattaient gaiement. L’enfant est parti dans les
fourrés puis il en est ressorti avec un autre chevreuil plus petit que lui en le présentant à sa
maman comme son fils. Quelle belle image, comme si mon esprit voulait me rappeler que la
vie est un éternel recommencement, et qu’elle ne s’éteint jamais tout à fait. »
« Pour qu’il y ait une fin, il faut un départ. Et seule la fin permet un nouveau départ », lui dis-je
avec compassion.
Ce sera la dernière fois que je recevrai Pierrette, décédée la nuit qui a suivi le soin. Et peut-être
partie virevolter dans son immense prairie ?

L’accompagnement, l’aide et le soutien apportés à toutes les étapes de la


vie par le réflexologue font véritablement de sa profession un métier
gratifiant, où il peut se sentir au quotidien utile à ses patients. Être en
harmonie avec lui-même, posséder beaucoup d’écoute et d’humilité sont
indispensables pour l’exercice de sa discipline. Chaque patient est unique et
chaque séance est différente, l’ennui n’est donc jamais au rendez-vous.
Chaque soin est une nouvelle rencontre et chaque rencontre permet
l’évolution du praticien. Ainsi il avance tout au long de sa pratique en
accompagnant certains de ses patients dès la première inspiration et d’autres
jusqu’à la dernière expiration…
« Touchez quelqu’un avec bienveillance et vous pourrez lui
transmettre entrain, joie de vivre et conscience d’exister » Yehudi
Menuhin.
Partie III
LA RÉFLEXOLOGIE AU QUOTIDIEN

« Je considère le pied comme un immense clavier


où chaque touche a un sens et dont l’essence nous échappe
la plupart du temps ! »
Patricia Torossian, podologue-réflexologue présidente de
l’association ARER (association d’étude et de recherche en
réflexologie).
7

UNE JOURNÉE
DE RÉFLEXOLOGIE PALMAIRE

Nous allons vous apprendre à « apprivoiser » la réflexologie et à vous appliquer à


vous-même certaines méthodes faciles et naturelles sans la présence du
praticien, c’est-à-dire en « autostimulation », en utilisant des techniques
d’acupression efficaces et économiques à réaliser soi-même.
Il s’agit de réflexologie palmaire et de l’apprentissage à se détendre sans
risques.
Ce chapitre pourra être considéré comme une pratique de thérapie
originale basée sur l’expérience remarquable de la médecine chinoise, qui
considère la main comme le « témoin » indiquant un déséquilibre naissant
ou présent.
D’après la théorie des méridiens, les mains sont étroitement liées par un
circuit vital à tout le reste du corps.
Les avantages premiers sont de permettre la stimulation de points précis
de la main et de vous traiter vous-même quels que soient le lieu et l’heure
de la journée.
Le patient devient donc acteur de sa propre séance dans des situations
quotidiennes que nous rencontrons tous. Bien sûr, ces protocoles ne
remplaceront pas la qualité d’une séance pratiquée par un réflexologue et
les contre-indications (cf. chapitre 3) restent les mêmes.
En revanche, le traitement sur ses propres pieds est difficile et déconseillé
par la position peu confortable d’une part et par la mauvaise circulation
sanguine lorsque les jambes sont pliées d’autre part.
La cartographie palmaire des zones réflexes existe. Nous retrouvons
toutes les projections des organes et des systèmes du corps humain. Nous
décrirons donc les stimulations palmaires, la main gauche travaillant sur la
main droite et vice-versa. Nous positionnerons pour information ces zones
équivalentes en réflexologie plantaire.

©copyright Bernard Durand / Luc Fournion. Reproduction interdite.


Figure 7.1 Face dorsale. Main gauche.
©copyright Bernard Durand / Luc Fournion. Reproduction interdite.
Figure 7.2 Face dorsale. Main droite.

©copyright Bernard Durand / Luc Fournion. Reproduction interdite.


Figure 7.3 Face palmaire. Main gauche.
©copyright Bernard Durand / Luc Fournion. Reproduction interdite.
Figure 7.3 Face palmaire. Main droite.

PREMIÈRE PARTIE DE LA MATINÉE

Étirements et échauffements
– En ouvrant l’œil le matin après une bonne nuit, je m’étire les membres de façon
très paresseuse tout en baillant doucement. J’essaye de me rappeler mes
rêves, tout en jouant du « piano » avec mes doigts puis en les repliant, en
bougeant et en frottant mes mains comme si je les savonnais (qi-gong des
mains). Je stimule ainsi mon système nerveux. Je me réveille avec mon corps et
je me dis que nous allons passer tous les deux une excellente nouvelle journée.

Respiration
– Je me concentre pour effectuer quelques respirations profondes et lentes
profitant de mon corps encore au repos. J’écoute mes inspirs faites par le nez
en étant conscient de cette vague partie du ventre en direction des poumons et
mes expirs faites par la bouche en sens inverse. J’aime bien l’idée de cette
marée, de ce flux et de ce reflux. Je le fais à la façon yoga, bruyamment ou à la
façon chinoise silencieuse. Ma respiration est plus libre et la circulation
sanguine dans mon corps est favorisée.

Relaxations
Elles sont essentielles et peuvent suffire comme traitement de détente et de
bien-être général. Je ne vais pas réaliser tous les mouvements de relaxation
de mon réflexologue plantaire.
– Je vais simplifier en effectuant plusieurs fois un lissage avec le pouce (les quatre
autres doigts servent de main de contre-appui) en partant du centre de ma
paume de l’autre main (zone réflexe du plexus solaire) et en remontant en
direction de la phalange distale de chaque doigt façon éventail (cf. photos). Une
sensation de chaleur pourra être ressentie. Je peux terminer ce passage en
effectuant une légère rotation, vrille ou torsion de cette phalange grâce au
pouce à l’index de l’autre main (technique dite du lissage des phalanges), puis
par un étirement doux.
– Par la suite, j’apprécie de relaxer, plusieurs fois profondément avec des rotations
de pouce, ce centre de paume (détente des masses profondes
intermétacarpiennes) qui permet également de traiter le point réflexe des reins
et du plexus solaire, très important, car ils assurent et contrôlent le bon
déroulement des drainages.
– Je peux varier cette stimulation avec la pulpe ou l’éminence thénar de mon
pouce (ou d’autres doigts) par reptations, rotations, étirements, frottements,
frictions, secouements, pétrissages et poussées avec des pressions, torsions,
pincements et compressions différentes – sans oublier la main de contre-appui
qui aide à la sensation d’homogénéité de « prise en main ». Le choix est
extrêmement varié pour détendre cette main. J’imagine mes propres
mouvements préférés et harmonieux !
– Puis je poursuis par un mouvement d’assouplissement digital. Pour que mes
doigts soient le plus souples possible, je positionne toutes les phalanges
distales des doigts d’une de mes mains contre les phalanges distales de l’autre
main. Les pulpes de tous mes doigts sont en contact les unes contre les autres,
comme si une main voulait pousser l’autre vers l’extérieur. Ce mouvement étire
mes doigts. J’éprouve maintenant la sensation que mes doigts sont souples et
une plus grande fluidité dans mes gestes.
– Enfin, j’entoure et maintiens fermement d’une main le poignet de l’autre main
que je stimule grâce à plusieurs rotations dans les deux sens. J’entoure d’une
main le poignet par-dessus puis par-dessous (rotation par-dessus et par-
dessous).
– Je n’oublie pas de dérouler pareillement cet exercice pour l’autre main.

Ces trois relaxations simplifiées me permettent de détendre


profondément mes mains et les zones réflexes correspondantes, que nous
allons passer en revue lors de cette journée qui commence bien.
Différents mouvements de relaxation de la main

Nous allons traiter dans les pages suivantes des principaux déséquilibres
pour lesquels nous proposons une séance « d’autoréflexologie ». Nous
avons volontairement réduit le protocole du traitement que votre
réflexologue pratiquerait. Il s’agit donc de « best-of » de méthodes,
permettant de s’adapter au lieu, au temps et à la contrainte de « l’outil »
c’est-à-dire une seule main de traitement.
Attention, considérez ces problem solvers (solutions à soucis) comme
une aide de relaxation et non comme l’unique alternative thérapeutique.
N’abandonnez pas vos divers accompagnements.
Traitez d’abord la main droite puis la main gauche.

MATINÉE

Transports
Le mal des transports fait partie de ces maladies dites « modernes ».
– Je détends la zone réflexe de l’oreille interne par pressions sur la phalange
distale du majeur. Puis je repte avec le pouce sur la zone réflexe de la colonne
vertébrale, se situant le long de la face interne du pouce, du poignet jusqu’au
bout de ce doigt.
– J’effectue ces passages sur les deux mains et je finis par les relaxations.

Rhume/infections de la gorge
J’ai mal à ma gorge et mon nez n’arrête pas de couler ce matin et me voici
coincé dans le métro avec ce refroidissement.
– J’effectue plusieurs reptations de pouce tout autour (en forme d’anneau) de
l’autre pouce à hauteur de la tête de la diaphyse de la première phalange sur le
point réflexe de la gorge. Cette partie est également une des zones réflexes du
système lymphatique.
– Par la suite, je pince légèrement et je comprime la phalange distale de chaque
doigt avec mon pouce (l’index en contre-appui), puis je réalise une vrille sur
chaque phalange par plusieurs rotations grâce au pouce et à l’index de l’autre
main.
– Enfin, je pince (cf. méthode PASS©) chaque phalange distale.
– Je continue par les relaxations précédemment décrites.

Céphalées
Ces fichus maux de tête me reprennent.
– Je vais détendre la zone réflexe des hémisphères cérébraux, c’est-à-dire toute la
pulpe du pouce par des reptations puis par des crochetages avec l’autre pouce
au point de l’empreinte digitale (important point réflexe de l’hypophyse appelé
shaoshang en point méridien chinois).
– J’insiste sur le haut de la phalange distale du pouce et je déroule les
mouvements de relaxation.
– Je peux traiter le système lymphatique, meilleur système de drainage dans ce
cas et la zone réflexe principale (ganglions supérieurs) de la commissure entre
le pouce et l’index, dit point hegu en point méridien chinois, par plusieurs
rotations avec des pressions différentes.

Tensions dues au stress


Très ponctuelles dans le courant de la journée mais intenses, elles sont à
traiter autrement que les crises d’angoisse du soir, plus répétitives.
– Je dois effectuer les techniques de relaxation en priorité dont PASS© et je vais
insister avec une pression du pouce de la main de travail sur la zone réflexe du
plexus solaire, en suivant la ligne imaginaire du diaphragme en arrière des
articulations métacarpophalangiennes.

Règles douloureuses
En cas de règles douloureuses, l’autoréflexologie ne pourra que minimiser
cet inconfort.
– Relaxer en reptation et en pincement les zones réflexes de l’hypophyse,
l’appareil génital, côté interne et externe du poignet ainsi que son pourtour, la
rate, sur la main gauche en zone 5, à la hauteur du métacarpien.

FIN DE MATINÉE

Je pense à croquer une pomme ! (une Melrose)

Eczéma
Les causes éventuelles de cette inflammation non contagieuse de la peau
sont diverses (psychologiques, familiales, alimentaires, suite
d’asthme, etc.).
– Dans tous les cas et surtout s’il est d’ordre psychologique, je vais insister sur les
mouvements de relaxations.
– D’ordre alimentaire, je veillerai plus particulièrement à la zone réflexe du
système digestif sur l’éminence thénar de chaque main, passages en reptations
croisées. Je pense aussi à la zone réflexe du foie sur la main droite, que je traite
en reptation sur les métacarpiens 2 à 5.

Allergies
Comme le déséquilibre précédent, les causes des allergies sont variées.
– L’idée que je dois développer est de faciliter le drainage lymphatique, dont la
zone réflexe principale se situe entre l’index et le pouce. Je vais la traiter en
pinçant avec l’index et le pouce de l’autre main.
– J’évite de stimuler le système immunitaire (zone réflexe de la rate) pour ne pas
le mettre davantage en hyperfonctionnement.
Sinusite
– Si elle est d’origine climatologique, je vais pouvoir traiter en autoréflexologie la
zone réflexe des sinus comme pour le rhume et celle de la rate (sur la main
gauche en zone 5 à la hauteur du métacarpien).
– Et je n’oublie pas les relaxations !

Cœur
Ces techniques sont réservées pour les cas de tachycardie et d’hypertension
artérielle seulement.
– La zone réflexe de mon cœur se trouve sur la main gauche, sur la ligne virtuelle
du diaphragme au niveau du sillon intermétacarpien du doigt 5, c’est-à-dire le
petit doigt, et du doigt 4, c’est-à-dire l’annulaire. Je peux faire une pression
rotatoire avec mon pouce côté palmaire tout en ayant l’index en doigt de contre-
appui sur la face dorsale de la main.
– Je pense aussi aux relaxations car il s’agit bien de détendre.

Mal de dos
Juste avant la pause de midi, les tensions dans mon cou reviennent.
– Je peux repter avec le pouce sur la zone de la colonne vertébrale et également
sur celle des épaules, même circuit que pour la colonne mais sur la ligne
extérieure du doigt 5, c’est-à-dire l’auriculaire.

DÉBUT D’APRÈS-MIDI

Indigestion/douleurs gastriques
– Après un déjeuner trop rapide ou trop copieux, je vais réduire ce symptôme en
travaillant les points réflexes des sinus, une hyperacidité gastrique entraînant
une congestion des sinus, ligne médiane de chaque doigt en reptant de la ligne
virtuelle du diaphragme jusqu’à la phalange distale. Je peux également effectuer
une rotation profonde en dessous de cette ligne de gauche à droite afin de
traiter les zones réflexes du système digestif.

Diarrhées
– D’origine alimentaire, je vais traiter la même zone du système digestif décrite
dans le paragraphe précédent. Si les troubles émotionnels en sont la cause, je
traite les points de l’hypophyse. Dans tous les cas, j’effectue une reptation du
côlon ascendant, sur la main droite et descendant, sur la main gauche en
suivant le contour de l’éminence thénar, très lentement. J’insiste sur le point de
la valvule iléocaecale, situé sur la main droite à la base du 3e métacarpien lors
du contour de l’éminence thénar.
– Je me relaxe.

Constipation
Je dois agir comme au début du paragraphe précédent si les causes sont
alimentaires. La seule différence est que j’effectue cette autoréflexo en
pression et rapidement.

Cholestérol/diabète
Il serait tentant de vouloir traiter ces deux déséquilibres en
autoréflexologie !
Nous souhaitons informer qu’il y a une limite à cette méthode et que la
meilleure décision est un rendez-vous chez un praticien réflexologue et/ou
chez votre médecin habituel.

APRÈS-MIDI

Déséquilibres thyroïdiens
Je souffre d’hypo- ou d’hyperthyroïdie. Également, je dois être très vigilant
à ne pas me satisfaire de seules relaxations en autoréflexologie.
– En cas d’hypothyroïdie, je peux travailler le point réflexe des surrénales (appelé
hegu en point réflexe chinois) situé sur chaque main à la commissure du pouce
et de l’index. Je peux les traiter en technique PASS©, avec plus ou moins de
pression en fonction du ressenti.
– Attention ! Dans le cas d’hyperthyroïdie, l’interdiction de traiter ces points est
absolue. Je m’autorise alors les techniques de relaxation et je confirme le
prochain rendez-vous chez mon réflexologue.

Fatigue momentanée (coup de pompe)


Assez courante de nos jours, je ne me stresse pas plus que ça devant un
coup de pompe.
– Je prends une pause et en profite pour traiter les points associés, c’est-à-dire
ceux de :
• La rate : main gauche en zone 5 (petit doigt) à la hauteur du métacarpien ;
• Les reins : en dessous de la ligne virtuelle du diaphragme dans le sillon entre
le 2e et 3e métacarpien. J’insiste avec plusieurs reptations ou rotations du
pouce traitant (les autres doigts sont en contre-appui sur la face dorsale de la
main).
– Bien sûr, je me souviens parfaitement des relaxations à suivre.

Dépression
Pour les dépressions épisodiques et chroniques, je prends également en
compte les limites de l’autoréflexologie.
– Je peux me traiter comme l’indique le paragraphe précédent, en ajoutant le
travail sur le point réflexe du foie, sur la main droite en reptation entre les
zones 2 et 5 et des gonades, côté interne et externe du poignet. Je pense aussi
aux mouvements de relaxation et à prendre rendez-vous avec mon
réflexologue.

Œdèmes
Les causes des œdèmes sont nombreuses.
– Je vais simplement traiter le système lymphatique, meilleur système de drainage
dans ce cas. Les zones réflexes sont :
• Commissure entre le pouce et l’index (ganglions supérieurs), tête du
5e métacarpien face dorsale (ganglions de l’aisselle),
• Ligne du poignet face dorsale (ganglions de l’aine).
– Sans oublier les techniques de détente.

Cystite
– La cystite étant principalement d’origine bactérienne, je vais traiter le système
immunitaire et surtout le point réflexe de la rate, sur la main gauche en zone 5, à
la hauteur du métacarpien. Je pense également au système urinaire représenté
par la zone des reins et de la vessie, sur les deux mains en reptant au-dessus
de la ligne virtuelle du diaphragme dans le sillon des 2e et 3e métacarpiens,
jusqu’à la base de la phalange proximale du pouce, suivi des relaxations.
FIN D’APRÈS-MIDI

Migraines
– Si mes migraines sont violentes, je les calme en partie en me traitant les zones
réflexes du système digestif, système génital et les points réflexes des yeux,
base des phalanges proximales des 2e et 3e doigts.
– Sans oublier les mouvements de relaxation, je peux résumer mon autoréflexo
comme indiqué sur le dessin.

Rhumatismes
– Si je ressens mes rhumatismes, je peux essayer de me soulager en traitant le
système squelettique représenté par les zones réflexes de la colonne
vertébrale, en zone 1 sur tout le long du pouce et celle des membres supérieurs
et inférieurs en zone 5 tout le long du petit doigt sur les deux mains en face
palmaire mais aussi en face dorsale. Les relaxations décrites plus haut sont
également tout à fait indiquées.

Cancer, maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson


Si ses maladies sont de plus en plus fréquentes, il n’y a pas de solutions
miracles par la réflexologie. Dans ces cas, je peux me traiter en relaxations
entre deux traitements de soins afin de diminuer un stress obstinément
présent.

DÉBUT DE SOIRÉE

Crise d’angoisse
Je dois me calmer et le meilleur traitement en autoréflexologie est une
bonne séance de relaxation. Je peux ajouter une série de respirations calmes
et lentes.

Insomnie
Le protocole est identique à celui du paragraphe précédent.
– Je peux ajouter que j’effectue un traitement d’acupression des deux points
principaux du système endocrinien à savoir :
• L’hypophyse, toute la zone interne du pouce en plusieurs reptations, puis par
des crochetages avec l’autre pouce au point de l’empreinte digitale.
• Les glandes thyroïdes, « anneau » autour de la base de la phalange
proximale du pouce.
– Sans oublier les relaxations.

Nous venons de traiter les principaux déséquilibres que l’on peut noter et
détendre en autoréflexologie.
Nous devons vous informer qu’il faut expérimenter et pratiquer souvent
et longtemps ces déroulements de séance pour prendre conscience d’un
soulagement. L’idée de suivre une « liste de trucs » en deux minutes et
d’obtenir un résultat est caricaturale. Entraînez-vous !
La journée est finie et nous vous souhaitons de bons et beaux rêves en
couleurs !
8

LE STRESS

« Le savoir oriental fait appel à une autre manière


de comprendre : la compréhension à l’aide de la vie. »
David Tran, président de l’Institut franco-chinois de réflexologie.

LE BON ET LE MAUVAIS STRESS

Le stress (du latin stringere : mettre en tension) ou syndrome général


d’adaptation, est la réponse d’un organisme vivant à une agression ou à un
traumatisme d’ordre physique, chimique ou émotionnel.
Le stress provoque une émotion agréable ou dangereuse qui nécessite
dans ce dernier cas une adaptation.
Si le corps ne s’adapte pas à cette situation nouvelle par une réaction
biologique ou psychologique, le stress engendre des conflits internes et
provoque des tensions d’anxiété, des états névrotiques, voire des agressions
pathologiques.
Notre système sensoriel est une partie du système nerveux responsable de
la sensation. L’ensemble des systèmes sensoriels se divisent en sensibilité
générale ou « somesthésie » et en sens dits spécifiques : la vision, l’odorat,
le goût, l’ouïe et le toucher.
Ce système permet de percevoir consciemment les émotions, les
phénomènes et les objets extérieurs et de transmettre ces informations au
cerveau qui va analyser, contrôler et réagir. Tant que le cerveau gère et
maîtrise, l’homéostasie – le fait de maintenir constants ses paramètres
biologiques face aux modifications du milieu extérieur – règne dans notre
organisme. Le corps est sain et vit.
Il convient de noter la différence avec l’animal, pour lequel le stress est
principalement d’ordre biologique (survie, alimentation et reproduction)
tandis que celui de l’être humain est plus d’ordre psychologique (mental et
social).
Dans la définition de la santé, l’Organisation mondiale de la santé (OMS)
rajoute le mot « social » : état de bien-être total physique, mental et social
de la personne. L’homéostasie n’est pas la simple absence de maladie ou
d’infirmité. Auparavant, la santé était considérée comme étant l’état
contraire de la maladie. S’occuper de l’accès à la santé revenait à lutter
contre le stress et les maladies. Avec la définition de l’OMS, la prévention
et les soins ne sont pas les seuls moyens au service de la santé, il y a aussi
les lois, les règlements, les orientations politiques en environnement,
aménagement du territoire… La santé de la population devient une
responsabilité collective.
Nous sommes exposés à toutes sortes de pollutions, dites « disorders »
(désordres) :
• Pollutions physiques sensorielles :
- par la vue : violence, laideur, films et reportages ;
- par l’ouïe : bruits et rythmes agressifs ;
- par le toucher : le froid ou le chaud ;
- par l’odorat : odeurs trop fortes ;
- par le goût : saveurs trop fortes.
• Pollutions physiques chimiques : mauvaise alimentation, pollution de
l’air, drogues ;
• Pollutions mentales : conflits, peurs, divorces, deuils ;
• Pollutions sociales : chômage, solitude.
Physiologiquement, le corps réagit par l’activation du système nerveux
sympathique et par la libération des deux hormones, l’adrénaline et le
cortisol.
En réaction à un stimulus capté par notre cerveau, l’hypothalamus, centre
de nos émotions, est stimulé et commande aux glandes surrénales de
sécréter immédiatement de l’adrénaline, qui fournit l’énergie de l’urgence.
La présence de l’adrénaline dans le sang provoque instantanément des
réactions dans notre corps :
• le cœur bat plus vite ;
• la respiration est accélérée ;
• le cerveau et les organes des sens augmentent leur vigilance ;
• les muscles se tendent et reçoivent plus de sang ;
• la digestion se ralentit.
Il s’agit de la phase dite d’alerte ou de perturbation.
La phase suivante, si elle a lieu d’être, est dite d’endurance : les glandes
surrénales sécrètent alors le cortisol, dont le rôle est de libérer et d’assurer
un taux constant de glucose dans le sang pour subvenir aux besoins tous les
muscles dans l’effort.
À noter que trop d’hormones tuent l’hormone car si l’organisme est
sollicité trop longtemps, elles deviennent moins efficaces, voire nuisibles à
la santé et l’agression s’amplifie, dramatise la situation jusqu’à la
pathologie psychique ou somatique pouvant même aboutir à la mort.
Il paraît cependant important de différencier le bon du mauvais disorder.
Le « bon » stress est un mécanisme de défense naturel pour nous
protéger, maintenir notre bon équilibre. Il augmente notre niveau de
concentration, d’éveil, de réactivité et nous rend plus efficace. Il est
toujours valorisant de s’adapter à une situation nouvelle ou de relever un
défi. Ce stress est donc avant tout positif. Le bon stress pourrait à cet égard
être celui qui connaît un heureux dénouement, donc sans phase de
décompression. Il est synonyme de mobilité, de changement et donc de vie.
Et c’est un véritable non-sens que de vouloir s’en débarrasser.
En revanche, le « mauvais » stress est celui de la non-adaptation,
conduisant à la morbidité mentale et/ou somatique. Aucune solution n’est
trouvée à un effort prolongé et, ne trouvant pas d’issue, l’organisme ne peut
jamais relâcher ses efforts, donc récupérer, et s’enfonce dans un état
d’épuisement avancé, tant physique, que psychique. Progressivement, on
n’habite plus son corps et il s’agit d’un risque grave pour sa santé.
En fonction des énergies vitales de chaque individu, on définit deux
grandes catégories de personnes devant un stress : celles qui ont besoin
d’être stressées pour être efficaces, des « dépendants à l’adrénaline » – sans
elle, ils perdent toute motivation – et celles qui n’ont pas besoin de stress
pour s’exprimer. Il est évident que si ce dernier type vit constamment dans
le stress, sa santé risque de déraper plus rapidement que la première
catégorie de personnes – laquelle pourrait également s’affaiblir mais
différemment.
Le concept de la marmite à pression est excellent. Imaginez de fermer le
couvercle et de la mettre sur le feu. Un peu de pression provoque le
fonctionnement de la soupape qui joue son rôle. Bloquez la soupape, la
pression monte mais la seconde soupape de sécurité rentre en jeu. La
bloquer à son tour, sans diminuer la source de chaleur fait exploser
la « cocotte ». Si la marmite est remplacée par l’organisme et la source de
chaleur par le stress, le premier niveau de pression représente le bon stress.
Le premier blocage est celui du mauvais stress, qui pourra se transformer
pour l’organisme en symptômes dits aigus :
• physiques, tels que douleurs (coliques, maux de tête, douleurs
musculaires, etc.), troubles du sommeil, de l’appétit et de la digestion,
sensations d’essoufflement ou d’oppression, sueurs, etc.
• émotionnels, tels que sensibilité et nervosité accrues, crises de larmes
ou de nerfs, angoisse, excitation, tristesse, sensation de mal-être, etc.
• intellectuels, tels que perturbation de la concentration nécessaire à la
tâche entraînant des erreurs et des oublis, difficultés à prendre des
initiatives ou des décisions, etc.
• comportementaux, tels que modification des conduites alimentaires,
comportements violents et agressifs, isolement social (repli sur soi,
difficultés à coopérer), etc.
Le second blocage est celui des symptômes dits malins, tels que les
maladies cardiovasculaires, des troubles psychologiques graves, des
ulcères, des cancers, etc. (attention tout de même de ne pas faire une liaison
directe entre le stress et un accident comme l’infarctus par exemple,
d’autres causes pouvant rentrer en jeu).
PROBLEM SOLVERS (solutions aux problèmes)
• Améliorez votre qualité de vie et évaluez votre style de vie.
• Limitez toutes les occasions susceptibles de stress. Acceptez le fait de ne pas
toujours réussir à tout faire, à tout contrôler, et à tout réussir. Faites des choix,
déléguez. Prenez du recul, relativisez.
• Détendez-vous !
• Respirez et faites des exercices physiques.
• Surveillez votre alimentation et votre hygiène de vie.
• Dormez bien.
• Faites-vous soutenir psychologiquement si besoin.
• Connaissez et écoutez votre biorythme, variation périodique régulière d’un
phénomène physiologique. Respectez votre rythme biologique, tel que le
biorythme respiratoire ou le biorythme saisonnier, vivez votre corps animal
(exemple, pour l’hémisphère Nord, l’hiver est marmotte, on repose son corps).
Observez la nature : chaque plante possède un biorythme, comme les
bisannuelles qui fleurissent tous les deux ans.
• Restez ou redevenez éveillé et écoutez ce que votre corps exprime.
• Répondez consciemment, trouvez une solution pour lutter (lire L’Art de la guerre de
Sun Tzu).
• Nettoyez-vous de cette pollution physique, mentale ou sociale en reposant votre
corps, en lui donnant intentionnellement la priorité tout en étant lucide. Méditez.
• Anticiper, c’est prévoir et s’enrichir d’une expérience qui au départ était une
pollution pour l’homéostasie de son corps. Cette écoute de votre organisme
deviendra rapidement une habitude et sera la solution pour s’adapter et se
transformer ultérieurement.
FACE AU STRESS pratiquez la réflexologie plantaire !
Si une seule zone réflexe est à traiter, c’est bien celle de la colonne vertébrale,
située sur les deux pieds, bord médial.
Elle permet très facilement de relâcher naturellement les tensions et de ressentir très
rapidement une détente.
En effet des orifices intervertébraux sortent des cordons nerveux, les nerfs spinaux,
lesquels vont aller alimenter les différents organes du corps situé au même niveau
que la vertèbre. De sorte que toute constriction ou dommage de ces cordons
nerveux affectera directement les parties du corps correspondantes.
Inversement, tout dérèglement d’un organe aura comme conséquence une
perturbation de sa transmission nerveuse, laquelle rendra sensible le nerf spinal
innervant l’organe en dysfonctionnement. Stress garanti !
En levant les tensions siégeant sur la zone réflexe de la colonne vertébrale, nous
détendons également les viscères et d’autres organes du corps qui seraient
contractés au moment du soin. D’où l’importance de bien connaître les
correspondances entre le suivi de chaque vertèbre et les organes qui sont innervés
à cet étage de la colonne.

Correspondance entre étages vertébraux et organes innervés

Nerf
Organes innervés États associés
rachidien

Amnésie, vertiges, épilepsie, maux


Cuir chevelu, oreille interne,
C1 de tête, tensions musculaires
hypophyse, cerveau
occipitales

Troubles de la vision et de l’ouïe,


Nerf optique et nerf auditif, sinusites, troubles des glandes
C2 oreilles, sinus, langue, front, salivaires, migraines frontales,
mastoïdes tensions musculaires des
mâchoires

C3 Joues, dents, nerf trifacial Névralgies faciales

Rhume des foins, catarrhe,


Nez, lèvres, bouche, trompes
C4 obstruction trompes d’Eustache,
d’Eustache
herpès buccal

Enrouement, aphonie, pharyngite,


C5 Cordes vocales, pharynx, larynx
laryngite

Torticolis, douleurs et contractions


C6 Muscles du cou et de l’épaule
du cou et des épaules
C7 Thyroïde, bras et coudes Troubles thyroïdiens, douleurs
et contractions bras et coudes

Douleurs et contractions des


Avant-bras, poignets, mains et
D1 avant-bras, poignets, mains et
doigts, œsophage et trachée
doigts, œsophagite, toux

Angine de poitrine, troubles


D2 Cœur et artères coronaires
fonctionnels du cœur

Poumons, bronches, poitrine, Pleurésie, pneumonie, grippe,


D3
seins bronchite

Jaunisse, troubles de la vésicule


D4 Vésicule biliaire
biliaire

Tension nerveuse, troubles


D5 Plexus solaire, foie, sang hépatiques, anémie, mauvaise
circulation

Indigestions, aigreurs et crampes


D6 Estomac
d’estomac

D7 Pancréas, duodénum Diabète, ulcère duodénal

Hoquets, spasmes
D8 Diaphragme, rate diaphragmatiques, anémie
ferrique, leucémie

D9 Surrénales Allergies, urticaire, asthme, stress

Troubles rénaux, néphrite,


D10 Reins
durcissement des artères

Auto-intoxication, affections de la
D11 Reins et uretères
peau (acné, boutons, eczéma)

Rhumatismes, flatulences, gaz,


Intestin grêle, trompes de Fallope
D12 congestion du système
et circulation lymphatique
lymphatique

Inflammation du côlon,
L1 Côlon et région de l’aine
constipation, diarrhée, hernies

Appendice, cæcum, valvule Appendicite, crampes dans les


L2
iléocæcale, cuisses cuisses, varices, cruralgie

Troubles de la vessie, règles


Ovaires/testicules, vessie et douloureuses ou irrégulières,
L3
genoux impuissance, douleurs dans les
genoux
L4 Muscles du bas du dos, nerf Lumbago, mal de dos, troubles
sciatique et prostate/utérus de la prostate/utérus, sciatalgie

Faiblesse des jambes et mauvaise


Jambe, cheville, pied, orteil et circulation, faiblesse et enflure des
L5
voûte plantaire, nerf sciatique chevilles, crampes du mollet,
sciatalgie

Déviations de la colonne
Sacrum Os iliaques, région fessière vertébrale, microtraumatisme
sacro-iliaque

Hémorroïdes, douleurs en
Coccyx Rectum, anus
s’asseyant, prurit anal

Nous vous encourageons également à effectuer le déroulement de séance


antistress sur la zone réflexe de la colonne vertébrale (et des surrénales)
présenté plus haut, sans oublier les mouvements de relaxation associés ainsi
que la méthode SNV©.
En cas d’autoréflexologie, le point réflexe des surrénales sur chaque main
est incontournable.
Cependant, en cas de stress ressenti ou anticipé, rien ne vaut un rendez-
vous chez votre praticien, comme le montre l’exemple suivant.
Cas clinique : Jean-Marc
Jean-Marc, 45 ans, est artisan carreleur depuis ses 20 ans. Même si son métier le passionne
toujours, ses conditions de travail et une pression accrue à gérer au quotidien le stressent. De
plus, sa position de travail peu ergonomique lui a « brisé », pour reprendre ses mots, le dos et
les genoux.
« Je n’arrive plus à faire mes journées sans souffrir et sans avoir peur de ne plus me relever un
de ces jours ! » dit-il en arrivant à la première consultation.
J’examine attentivement les réactions provoquées par la pression de mes pouces sur la zone
réflexe de sa colonne. À chaque mouvement de mes doigts sur ses pieds, il m’adresse des
mimiques qui en disent long sur ses douleurs.
« Avez-vous des problèmes digestifs ? »
La sensibilité des zones des vertèbres dorsales qui innervent principalement l’appareil digestif
et l’appareil urinaire se révèlent algiques à la pression.
« Oui, j’ai l’impression qu’une partie de mon dos écrase l’intérieur de mon ventre et
m’empêche de bien digérer ! » Le retour de Jean-Marc est probant. Je sais alors que je dois
soulager les algies présentes sur les zones de ses dorsales si je souhaite qu’il commence à sentir
son dos se libérer et sa digestion se normaliser. Puis j’effectuerai un travail plus localisé sur ces
deux derniers systèmes au fil du soin.
Les zones des vertèbres lombaires sont également douloureuses. J’en déduis aussitôt que ses
douleurs aux genoux s’expliquent en partie par l’état défectueux de l’étage inférieur de sa
colonne. Effectivement, les vertèbres lombaires innervent notamment les membres inférieurs,
ce qui explique davantage ses genoux algiques.
Je soulage aussitôt ces vertèbres dans l’intention de traiter lors d’un autre soin les zones des
membres inférieurs. Mais sans cette action sur les zones du bas de son dos, le travail ne serait
pas judicieux.
« Je suis stressé par mon état de santé mais également par les conditions dans lesquelles je
travaille. » Le fait que Jean-Marc soit stressé au quotidien explique que la zone correspondante
à la projection de la 9e dorsale – et ayant entre autres pour rôle l’innervation de ses
surrénales – soit quasiment intouchable. Logique : il est stressé et ses surrénales sécrètent en
excès de l’adrénaline !
Des pressions continues bien ciblées par rapport à l’étage vertébral correspondant permettront
d’avoir une action sédative sur le fonctionnement de ses surrénales.
L’état de santé et particulièrement de mauvais stress de Jean-Marc, comme celui des autres
patients, se reflète dans leurs pieds et essentiellement sur la zone de leur colonne, indice
précieux pour le réflexologue des organes physiologiquement perturbés lors du soin.

Ainsi, le lecteur prendra pleinement conscience de l’importance à


accorder au traitement des zones de la colonne s’il veut commencer
à soulager les déséquilibres touchant les autres organes. La colonne est la
première clé pour permettre au reste du corps de se détendre et prendre le
chemin de la guérison.
LE TRAITEMENT DU STRESS EN ASIE

Le stress étant la vie, tout être vivant est stressé. Il nous paraît intéressant
d’observer la façon dont les Asiatiques essayent de contrôler leur stress.

La Chine
Ce pays est à l’origine de très nombreuses sciences, théories, arts et
techniques que les Occidentaux ont plus ou moins bien réussi à comprendre
et à adapter.
Dresser ici une liste exhaustive de toutes les méthodes antistress
chinoises est impossible. Néanmoins, la discipline principalement pratiquée
est le qi-gong, qui génère une amélioration générale de la condition
physique et mentale en apportant vitalité et détente au pratiquant.
Également, l’acupuncture possède deux caractéristiques essentielles qui
en font un traitement de choix du stress. En premier lieu, c’est une
médecine énergétique, dont la conception permet de mieux analyser le sens
des différents symptômes du stress et qui traite la cause de ce
dysfonctionnement et pas seulement le symptôme. En second lieu, elle
propose une vision nouvelle, globale de l’homme, qui n’est pas séparé en
compartiments étanches (organe par organe) mais ne fait qu’un avec son
esprit et son environnement.
Enfin, le massage chinois joue un rôle particulier dans le maintien de la
santé, et aide à la prévention – qualité principale de la médecine chinoise
qui traite en préventif plutôt qu’en curatif – et au traitement des maladies du
stress de manière naturelle. Il contribue également à résoudre les problèmes
à leur source.
Ces massages sont pratiqués dans des centres de fitness ou spas. Il en
existe des milliers en Chine, chaque village ayant une sorte de « bain
public ». Il est de tradition d’y aller quotidiennement après une journée de
travail. Après le sauna sec ou humide ou le bain public, la famille ou le
groupe d’amis se retrouve pour jouer au mah-jong, jeu de go, au ping-pong,
aux dames chinoises, pour lire le journal, se restaurer, boire ou recevoir un
soin réflexologique de corps, de tête ou de pieds pour une somme dérisoire.
Ces endroits représentent un véritable lieu social détressant.
BAO-DING
Un jeu chinois peu onéreux est les bao-ding, véritables « boules de santé » qui
agissent par stimulation des zones réflexes des mains et réharmonisent ainsi
l’énergie vitale. La détente procurée par ces deux boules roulées dans les mains est
bien réelle. Chaque Chinois possède un jeu de boules personnalisé et décoré avec
les animaux astrologiques chinois, des dragons, les formes du yin-yang ou du qi-
gong. Des boules « durables » tendance écolo sont même apparues. Au pays des
marchands, le stress est aussi une valeur marketing !

L’Inde
L’Inde est une démocratie immense, où le bruit est synonyme de vie et où
tous les sens sont sollicités de façon extraordinaire, c’est-à-dire en bien ou
en mal, en fonction des critères de jugement. Par conséquent, le stress est
assuré tôt ou tard dans ce pays unique.
Le stress est traité en Inde par, entre autres, l’ayurvéda (de l’hindi
dévanâgarî : la science de la vie), qui représente une sagesse et une
médecine originaire de la province du Kerala au sud de l’Inde. L’ayurvéda
puise ses sources dans le Véda, ensemble de textes sacrés de l’Inde antique,
et ses principes sont ceux de ce qu’on appelle aujourd’hui la « médecine
naturelle ». Les praticiens ayurvédiques ont également mis au point un
certain nombre de préparations médicinales, souvent à base de plantes, pour
guérir diverses pathologies.
Il existe une prise de conscience selon laquelle la construction d’un
métabolisme sain, le bon déroulement de la digestion et de l’excrétion
apportent la vitalité. Le corps doit être purifié par élimination des éléments
toxiques de l’organisme. L’ayurvéda met également l’accent sur l’exercice,
le yoga, la méditation et les massages.
Il s’agit d’une véritable cure de deux semaines minimum – attention aux
traitements dits ayurvédiques proposés en une ou deux heures de massage !
On peut parler de retraite qui se déroule généralement dans un cadre naturel
magnifique et calme. Ce traitement permet d’apaiser ou de résoudre la
plupart des stress subis par l’organisme.

Le Japon
Le Japon pourrait être le pays où le stress est né ! Pays où l’on ne peut pas
perdre la face, où la société au sens général et au sens de l’entreprise est
dominante par rapport à la vie de l’individu ou à la vie familiale, où la
surpopulation est synonyme de promiscuité, la liste n’est malheureusement
pas exhaustive. Le Japonais est mis en position de stress dès les premières
années et durant toute sa vie.
Les stressés urbains représentent un marché juteux et toutes sortes de
produits sont proposés pour réduire le stress, tels le fauteuil masseur, les
magazines spécialisés uniquement en « test-stress », ou le « cocoro », sorte
de bâtonnet de bouche mesurant le taux d’amylase prélevé dans la salive,
déterminant le niveau de stress de tout un chacun.
Cependant la méthode la plus naturelle, traditionnelle, unique (et
efficace) est le bain japonais.

LES BAINS JAPONAIS


Les bains japonais sont de trois types : le sento, bain public et convivial, le furo, bain
privé et le onsen, bain naturel dans les sources volcaniques.
Le sento est un bain de vapeur dans une chambre d’étuve en bois odorant, le plus
souvent du hinoki (bois de cèdre) ou du sugi (bois de cryptomère). Les onsen sont
des bains thermaux naturels en plein air L’eau est très chaude et on y reste le temps
qu’on veut, tout en contemplant le jardin.
Le bain est bien plus qu’un simple acte hygiénique : ce sont non seulement les
vêtements qui sont laissés au vestiaire, mais également les soucis du quotidien et
c’est un moment de plaisir et de relaxation, voire de méditation.
Le bain est une des rares pratiques japonaises qui ne vienne pas de Chine, mais qui
aurait son origine dans un rituel de purification. Les bains de sources chaudes
naturelles onsens sont toujours très populaires. Pays volcanique, le Japon compte
environ 2 000 stations thermales – Hokkaido, nord du Honshu, Alpes japonaises,
région du Mont Fuji, presqu’île d’Izu et Kyushu.
L’eau des onsens étant d’origine volcanique, elle est riche en minéraux, notamment
en soufre, qui, outre les différentes vertus thérapeutiques qui lui sont attribuées,
donne au bain une odeur très particulière, et ce d’autant plus si le contenant est en
bois. Le bain s’ouvre normalement sur un jardin ou un paysage, ce qui ajoute encore
au plaisir des sens et au sentiment d’harmonie…
De même que dans les sentos, on retrouve voisins et amis du quartier, les onsens
ont donc une dimension sociale. Et la nudité engendrant une certaine complicité, le
bain pris en commun renforce les liens, ce qui permet donc de se laver de tout
stress !
Dans tous les cas, se rappeler un proverbe taoïste disant que la maladie
s’éloigne lorsqu’on chérit son bonsaï et ses pieds !
Carnet pratique

ÉTUDE SUR LE MÉTIER DE RÉFLEXOLOGUE


ET LE SECTEUR DU BIEN-ÊTRE

Les grandes tendances


La recherche du bien-être est une préoccupation générale. Conscients de
l’importance qu’elle revêt dans leur vie professionnelle, sociale, familiale
ou personnelle, les Français font de plus en plus d’efforts pour se maintenir
en bonne santé et être en forme. L’hygiène, la diététique, la prévention, le
sport, le recours aux médecins et aux médicaments tiennent une place
croissance dans leur vie ; la vitalité devient indispensable et la maladie de
moins en moins bien acceptée, de même que la douleur physique ; la lutte
contre le vieillissement se généralise, favorisée par les promesses
scientifiques (DHEA, radicaux libres, hormones de croissance, découvertes
génétiques).

Quelques signes de ce mouvement de fond


Pour échapper au stress, les Français utilisent des moyens de plus en plus
diversifiés : pratique sportive, courtes escapades de week-end – parfois dans
un monastère – consultation de « psy », stages de thérapie comportementale
et bien sûr relaxation et massages (à domicile ou en entreprise).
La relaxation et les massages s’inscrivent dans la déferlante actuelle des
marchés anti-stress. Le massage assis sur le lieu de travail est le concept à la
mode : ce sont les informaticiens de la Silicon Valley qui ont popularisé
la formule, dérivée du shiatsu japonais. Les premiers lieux de détente pour
les salariés, conçus en dehors de leurs bureaux, permettant de courtes
pauses ou siestes, font leur apparition en France.
Le culte du corps n’est pas seulement destiné à améliorer l’image que
l’on donne de soi, mais aussi celle qui participe au bien-être de son
propriétaire. La redécouverte du corps, outil et vitrine, s’accompagne d’une
recherche de l’équilibre et de l’épanouissement personnel. La recherche de
l’harmonie entre le corps est l’esprit est donc de règle.
L’essor des produits bio, des soins esthétiques (en cabine ou à domicile),
des produits consommés en parapharmacie, ainsi que l’essor des courants
diététiques et le succès des nutritionnistes sont impressionnants.

Un marché en pleine expansion


En France, le marché du bien-être a connu une croissance de 7 % en 2016
(selon Bordeaux Business). On estime qu’il pèse environ 37,5 milliards
d’euros et qu’il emploie plus de 380 000 salariés (selon RDView). Un quart
des Français a déjà eu recours à des services de bien-être. Ils sont de plus en
plus nombreux à utiliser les médecines douces ou pratiquer le yoga et la
relaxation. Aller se faire masser, dans un institut de beauté ou un centre de
balnéothérapie, était il y a encore quelques années considéré comme un
luxe. Désormais, les ménages qui s’offrent ces prestations au moins une fois
par mois sont de plus en plus nombreux.

Marché du bien-être : les raisons d’un succès


Les raisons du succès du marché du bien-être sont essentiellement
sociétales. Dans un climat de crise, forcés de travailler plus longtemps, les
Français cherchent à se débarrasser de leur stress et de leur anxiété et à
trouver un meilleur équilibre de vie. Ils font alors appel à des activités de
bien-être. Les entreprises investissent aussi dans ce marché pour améliorer
le bien-être au travail de leurs salariés. D’un autre côté, la clientèle s’est
diversifiée. Désormais, les mères de famille de 35 ans ne sont plus les
seules à pousser la porte d’un cabinet de bien-être. Les seniors, qui
constituent une part grandissante de la population française, y ont aussi
recours.
LE GUIDE DE L’INSTALLATION1

Déclaration de l’entreprise
URSSAF (Union de recouvrement des cotisations Sécurité sociale
et d’allocation familiale)
C’est à l’URSSAF que l’on déclare son entreprise. En effet suite à la loi de
modernisation de l’économie de 2008, les CFE ont progressivement pris en
charge toutes les formalités et démarches nécessaires pour une création ou
une reprise d’entreprise. Cette déclaration est totalement gratuite et se fait
sur le portail SSI2.

CFE3 www.cfe.urssaf.fr
Centre de formalités des entreprises
Le CFE a pour mission de simplifier vos démarches administratives au
moment de la création, la modification ou la cessation de votre activité.
Une seule déclaration suffit pour toutes vos démarches administratives,
juridiques, sociales et fiscales pour l’ensemble des organismes concernés :
Insee, organismes sociaux, Urssaf, centre des finances publiques.
Cotisation foncière des entreprises
C’est aussi une taxe qui est calculée sur la valeur locative des biens
immobiliers de l’entreprise, que l’employeur soit locataire ou propriétaire.
Elle est due par les entreprises ou les personnes qui exercent de manière
habituelle une activité non salariée, quel que soit leur statut juridique, leur
activité ou leur régime d’imposition. S’il s’agit d’une simple domiciliation,
sans locaux dédiés à l’activité professionnelle, la CFE est à payer sur la
base d’une cotisation forfaitaire minimale.
Le montant d’imposition (entre 216 et 5 136 €) est décidé par
délibération de la commune et varie en fonction du chiffre d’affaires de
l’entreprise jusqu’à 500 000 € de CA.
Au titre de l’année de création, une exonération temporaire est prévue
pour les entreprises nouvelles à condition que le dossier de création ou de
reprise soit déposé avant le 31 décembre de l’année de création ou de
reprise.
À noter : Depuis 2019, les entreprises réalisant un chiffre d’affaires
inférieur à 5 000 € sont exonérées de CFE. www.service-public.fr.

Identification de l’entreprise
INSEE (Institut national des statistiques et des études économiques)
Il vous donnera votre numéro Siret et votre code APE. Ces démarches sont
gratuites.
Ne pas répondre aux demandes frauduleuses d’un usurpateur de l’Insee
ou tout autre organisme public se disant officiel. (Bien lire les petites lignes
en bas ou au dos des pages des documents.)

SIRET (Système d’identification du répertoire des établissements)


Il correspond au numéro d’identification d’un établissement, c’est-à-dire un
numéro par adresse d’activité exercée. Le SIRET se compose du SIREN (9
caractères ; identification de l’entreprise) et du NIC (5 caractères ;
identification de l’établissement).
Le SIREN est lié à la personne (physique ou morale) du chef
d’entreprise. Il reste identique, même en cas de changement d’activité. Par
contre, le NIC, lié au lieu d’activité, change en cas de déplacement de celle-
ci. Toute ouverture, fermeture ou transfert d’établissement doit donc être
signalé.

APE (Activité principale exercée)


Il permet d’identifier la branche d’activité principale de l’entreprise ou du
micro-entrepreneur. Il est composé de 4 chiffres + 1 lettre, qui est une
référence à la nomenclature statistique NAF (Nationale d’Activités
Française).

Pour les réflexologues, le code à privilégier est le 8690F mais il peut


aussi être le 9604Z :
• 8690F – réflexologue – activité de santé humaine non classée ailleurs –
RSI groupe artisan.
• 9604Z – soin détente, entretien corporel – RSI groupe artisan.
De fait, ce sont des activités libérales que le RSI classe dans le groupe
artisan. Avec les modifications sur le RSI et le régime du micro-
entrepreneur, ceci peut être amené à évoluer.

Pour info → activités liés aux organismes


Activité commerciale → auprès de la chambre de commerce et
d’industrie
Activité artisanale → auprès de la chambre des métiers et de l’artisanat
Activité libérale → auprès de l’Urssaf (notamment pour les
réflexologues).

Choix du statut
Il n’existe pas de statut idéal, mais un statut juridique adapté à la situation
de chaque entrepreneur, en fonction de la nature et l’importance de son
projet. Tout entrepreneur peut changer de statut en fonction de l’évolution
de son activité.
Les statuts de création d’entreprise :
• La micro-entreprise (ex régime auto-entrepreneur) : c’est un statut très
simplifié et adapté pour un démarrage.
• L’entreprise individuelle en nom propre (EI) : c’est un statut qui peut
réserver quelques surprises en termes de paiement des charges
sociales ; en effet, ces dernières étant calculées sur les bénéfices, elles
sont susceptibles de varier fortement d’une année à l’autre.
• L’EIRL : EI à responsabilité limitée qui permet de protéger son
patrimoine personnel mieux qu’en EI.
• L’EURL, entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée : c’est un
statut bien adapté. Le gérant détermine lui-même sa rémunération,
qui sert de base au calcul des charges sociales.

Nous ne détaillerons pas dans notre dossier les entreprises individuelles


car pas adaptées au moment de l’installation, mais peut-être intéressantes
dans un deuxième temps4.
Bon à savoir : en tant qu’entrepreneur individuel, votre habitation
principale est automatiquement protégée car elle est insaisissable en cas de
dettes professionnelles. Vous êtes entrepreneur individuel et marié : en
fonction des biens du couple et des risques financiers liés à votre activité,
contactez un notaire pour savoir si votre régime matrimonial est adapté à
votre situation.
Les statuts alternatifs à l’entreprise privée :
• Le statut d’entrepreneur-salarié en coopérative d’activités et d’emplois :
il permet d’être indépendant tout en bénéficiant du statut de salarié,
c’est un statut bien adapté pour un démarrage sans risque,
• Le portage salarial ou entrepreneurial,
• La couveuse.

Micro-entrepreneur
Le régime de l'« auto-entrepreneur » s’applique depuis le 1er janvier 2009
aux personnes physiques qui créent ou possèdent déjà une entreprise
individuelle pour exercer une activité commerciale, artisanale ou libérale
(hormis certaines activités exclues), à titre principal ou complémentaire, et
dont l’entreprise individuelle remplit les conditions du régime fiscal de la
micro-entreprise et qui opte pour exercer en franchise de TVA. Il offre des
formalités de création d’entreprises allégées ainsi qu’un mode de calcul et
de paiement simplifié des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu.
Régime créé en 2008 pour simplifier la gestion administrative en
remplaçant toutes les cotisations sociales, impôts et taxes par un versement
unique proportionnel au chiffre d’affaires (CA) dont le SSI (ex RSI) est
l’organisme référent.
Pour être micro-entrepreneur à titre principal ou complémentaire, il suffit
d’avoir un CA inférieur à un certain plafond.
Le RSI est moins avantageux que celui des salariés car il n’y a pas de
cotisations chômage, et une couverture moindre en termes d’indemnités
journalières maladie ou maternité… et un calcul de la retraite liée aux
trimestres validés5.
Toute personne physique peut, sous condition, devenir auto-
entrepreneur :
• Être majeur (ou mineur émancipé par décision d’un juge des tutelles) ;
• Avoir une adresse postale en France ;
• Être de nationalité française ou ressortissant européen (ressortissant
étranger hors Union Européenne sous conditions) ;
• Ne pas être sous tutelle, ni sous curatelle ;
• Ne pas être condamné à une interdiction de gérer ou d’exercer.
L’auto-entrepreneuriat peut être exercé à titre principal ou à titre
complémentaire.
À titre principal, l’auto-entreprise constitue une activité à part entière. À
l’inverse, à titre complémentaire, l’auto-entreprise est une activité annexe
en complément d’un autre statut :
• Étudiant ;
• Salarié (avec accord de l’employeur en cas de clause d’exclusivité, ou
de spécificités incluses dans le contrat de travail) ;
• Retraité ;
• Dirigeant assimilé salarié (Président ou dirigeant de SAS, gérant
minoritaire ou égalitaire de SARL…) ;
• Fonctionnaire (en fonction de votre statut, vous devez remplir certaines
conditions).

Agent de la fonction publique et création d’une auto-entreprise :


Le régime autoentrepreneur est accessible aux fonctionnaires, qu’ils soient
à temps plein ou temps partiel. Les conditions d’exercice varient cependant
selon leur situation.
La réglementation affirme que :
• L’intégralité du temps de service du fonctionnaire doit être consacrée
aux tâches qui lui sont confiées.
D’autre part, son activité privée lucrative :
• Ne doit pas perturber au fonctionnement normal,
• Ne doit porter atteinte ni à l’indépendance ou la neutralité du service
public, ni à la dignité des fonctions de l’agent.
Plafond du CA en 2019/2020
Plafond à ne pas dépasser pour rester micro-entrepreneur.
• de 70 000 € pour les réflexologues.
Régime micro-BNC (article 102 ter du Code général des impôts)
• 70 000 € HT pour les prestations intellectuelles (activités libérales non
commerciales)
Régime micro-BIC (article 50-0 du Code général des impôts)
• 170 000 € HT pour une activité commerciale
• 170 000 € HT pour une activité d’hébergement (hors location de
meublé)
• 70 000 € HT pour des prestations de services (y compris location de
meublé)
• 70 000 € HT pour un artisan en autoentreprise

Les changements majeurs attendus pour 2020


Le rattachement progressif de tous les auto-entrepreneurs à la CPAM.
L’année 2018 fut marquée par la suppression du Régime social des
indépendants (RSI).
• SI devient SSI en 2018 : www.secu-independants.fr
• Régime social des indépendants → Sécurité sociale des indépendants
(Régime Général)
• Le 1er janvier 2018, la protection sociale des travailleurs indépendants
passe progressivement au Régime général pour assurer aux
indépendants la même qualité de protection qu’aux salariés, tout en
tenant compte de leur spécificité.
• En 2019 : les nouveaux travailleurs indépendants, anciennement
salariés, resteront gérés par la caisse primaire d’assurance maladie
(CPAM).
• En 2020, le rattachement de tous les auto-entrepreneurs sera effectif et
votre interlocuteur unique sera la CPAM. Vous bénéficierez ainsi d’une
gestion de votre protection sociale semblable à celle des salariés.
Déclaration du chiffre d’affaires
La déclaration de chiffre d’affaires devra désormais être réalisée
obligatoirement en ligne pour tous les micro-entrepreneurs (auto-
entrepreneurs) à compter du 1er janvier 2019.
L’article 13 « Section 17 » du Projet de loi de financement de la sécurité
sociale pour 2019 renforce la dématérialisation des démarches de
déclaration sociale telle que la déclaration du chiffre d’affaires dans un
objectif « 100 % dématérialisée » fixé par le Gouvernement.

1. Le régime déclaratif spécial ou micro-BNC (sans option)


Les taux de cotisations 2019/2020 du forfait social de la micro-entreprise
sont inchangés.

Prélèvement
Charges
Activité exercée forfaitaire CFP 2018
sociales
libératoire

Vente marchandises et locations


12,8 % 1% 0,10 %
meublés

Prestations de services artisanales


22 % 1,7 % 0,30 %
ou commerciales (BIC)

Autres prestations de services


22 % 2,2 % 0,20 %
(BNC)

Activités libérales (CIPAV) 22 % 2,2 % 0,20 %

Les taux dans la colonne « Charges sociales » correspondent au forfait social applicable
au micro-entrepreneur (articles L. 133-6–8 et L. 136-3 du Code de la sécurité sociale)
BNC : bénéfices non commerciaux
BIC : bénéfices industriels et commerciaux
CFP : congé formation professionnel
CIPAV : Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse

Cotisations :
• D’assurance maladie/maternité, d’indemnités journalières → percevoir
un revenu annuel supérieur à 3 862,80 €, dans le cas contraire, les
prestations sont réduites à 10 % des montants habituels,
• De CSG → contribution sociale généralisée,
• De CRDS → contribution au remboursement de la dette sociale,
• D’allocations familiales,
• De retraite de base → à condition de valider les trimestres
• De retraite complémentaire obligatoire, (idem ci-dessus)
• Du régime d’invalidité et décès → 20 % du PASS : Plafond de la
Sécurité sociale qui sert de base de calcul à certaines cotisations et
prestations.
Congé maternité unique : quels changements pour les auto-
entrepreneuses ?
5 février 2019 : le congé maternité des travailleuses indépendantes évolue
en 2019. La Loi de Financement de la Sécurité sociale a en effet modifié les
règles d’indemnisation et les femmes à la tête d’une auto-entreprise sont
directement concernées. On fait le point.
[Note de la rédaction : attention, à l’heure où nous écrivons cet article, la
réforme du congé maternité a été votée au Sénat mais n’a pas encore été
décrétée. La parution du décret dans le Journal officiel est une condition
obligatoire avant l’application de la réforme.] voir www.portail-
autoentrepreneur.fr.

2. Le régime déclaratif spécial avec option de prélèvement ou


versement libératoire forfaitaire – PFL (voir tableau ci-dessus)
C’est une option qui permet de se libérer de l’impôt sur le revenu et de ses
cotisations, de manière simplifiée et avec un taux d’imposition réduit →
2,2 % du CA pour les activités de prestations de services. Ainsi vous payez
chaque mois ou chaque trimestre l’IR, les cotisations sociales et taxes
spécifiques (formation professionnelle et taxes chambres CCI CMA).
Pour bénéficier du régime PLF, il ne faut pas que les revenus du micro-
entrepreneur ou du ménage s’il est marié (foyer fiscal) dépassent un certain
seuil fixé chaque année.
Le prélèvement à la source
À compter du 1er janvier 2019, le prélèvement à la source entre en vigueur
et ne touche pas que les salariés ! En effet, en tant qu’auto-entrepreneur,
vous êtes également concerné et devez l’acquitter sous forme d’acomptes
payés mensuellement ou trimestriellement. Le montant de ces acomptes
sera calculé par l’administration fiscale en fonction de votre dernier chiffre
d’affaires annuel connu.
Pour l’année 2019, c’est donc la déclaration que vous avez remplie au
printemps 2018 qui est prise en compte. Le montant des acomptes vous a
ainsi été communiqué lors de la réception de votre avis d’imposition en
juillet 2018.
À ce titre, les auto-entrepreneurs créant leur activité en 2019 se
retrouvent dans une situation particulière. En effet, l’administration fiscale
ne disposera pas d’imposition de référence pour calculer le montant de leurs
acomptes. Trois options sont alors possibles pour eux :
• Attendre septembre 2020, date à laquelle ils feront leur déclaration pour
les revenus perçus en 2019. Ils devront alors s’acquitter de l’impôt dû
au titre de leur première année d’activité, avant le 31 décembre 2020.
• Commencer à verser des acomptes avant la première déclaration de
septembre 2019, en utilisant le simulateur de l’administration fiscale
• Opter pour le versement libératoire et donc payer l’impôt sur le
revenu en même temps que les cotisations sociales, chaque mois ou
trimestre.
À noter que quel que soit votre choix, l’impôt sur le revenu dû pour
l’année 2019 devra être entièrement soldé pour le 31 décembre 2020.
Attention donc si vous optez pour la première solution : vous disposerez de
peu de temps pour vous acquitter de votre impôt, ce qui peut être risqué en
cas de régularisation importante.
Pour les auto-entrepreneurs débutant leur activité au 1er janvier 2019 et
n’ayant pas opté pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu, vous
pouvez adresser votre demande à votre Urssaf dans les 3 mois suivant votre
début d’activité pour une application immédiate, ou, au plus tard le
30 septembre pour une application l’année suivante.
Pour information : le revenu fiscal de référence pour opter pour le
versement libératoire de l’impôt sur le revenu auprès de l’Urssaf est fixé à
27 086 euros pour 2019.
Déclaration de la TVA
La franchise en base de TVA est toujours d’actualité jusqu’aux plafonds
majorés de 35 200 euros et 91 000 euros. C’est pour cela que le micro-
entrepreneur ne doit pas oublier de mettre sur les factures « TVA non
applicable article 293B du CGI ».
Au delà, le micro-entrepreneur devra collecter la TVA et la reverser à
l’État (cette obligation court à compter du premier jour du mois de
dépassement).

Calcul de la retraite
Pour valider les trimestres de retraite, il faut réaliser un chiffre d’affaires
minimum

Chiffre d’affaires minimal pour valider les trimestres de retraite

2 3 4
1 trimestre
trimestres trimestres trimestres

Vente/hôtellerie/restaurant
3 670 € 6 490 € 9 340 € 20 430 €
BIC

Prestations de services
2 135 € 3 775 € 5 440 € 11 850 €
BIC

Prestations de services et
professions libérales non 2 425 € 4 320 € 6 265 € 8 980 €
réglementées BNC

Profession libérale
2 246 € 4 491 € 6 737 € 8 892 €
réglementée BNC

Micro-entrepreneur « inscrit à Pole-Emploi » – Changement en 2019


L’ACCRE, Aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprise, devient
l’ACRE, Aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise au 1er janvier 2019.
Pour les créations et reprises d’entreprise intervenant à compter du
1er janvier 2019, l’ensemble des créateurs et repreneurs d’entreprise est
éligible au bénéfice de ce dispositif d’exonération de cotisations.
Quelles conditions ?
Ne pas avoir bénéficié de l’Accre dans les 3 années précédentes
Pour les créations et reprises d’entreprises intervenant au 1er janvier
2019, ce délai s’apprécie à compter de la cessation du bénéfice de l’Accre
au titre d’une activité passée.
Pour les créations et reprises d’entreprises intervenant jusqu’au
31 décembre 2018, ce délai s’apprécie à l’expiration des trois années
suivant la précédente décision d’attribution de l’Accre.

Quelles exonérations au 1er janvier 2019 ?


À compter de de la date de votre affiliation, vous êtes exonéré pendant
12 mois des cotisations d’assurance maladie, maternité retraite de base,
vieillesse, invalidité, décès et d’allocation familiales si votre revenu
professionnel ne dépasse pas un plafond qui diffère selon l’année de
création ou de reprise de votre entreprise.
Pour les travailleurs indépendants relevant du régime de la micro-
entreprise, l’exonération peut faire l’objet d’une prolongation de 24 mois.
L’exonération correspond à :
• 2/3 de l’exonération calculée selon les modalités de calcul de
l’exonération initiale au titre des douze premiers mois de prolongation,
• 1/3 de l’exonération calculée selon les modalités de calcul de
l’exonération initiale au titre des douze mois suivants.

Attention :
En 2019, tous les nouveaux auto-entrepreneurs disposent automatiquement
de l’ACRE et des cotisations allégées et progressives sur 3 années. La seule
condition à respecter : ne pas dépasser un seuil de revenu annuel à hauteur
de 40 524 € pour la première année d’activité. Le revenu annuel étant le
chiffre d’affaires annuel après abattement dont les taux sont différents pour
chaque catégorie d’auto-entrepreneur, voici les seuils à respecter pour la
première année :
• Activités libérales : 61 400 € de chiffre d’affaires annuel,
• Activités commerciales : 81 048 € de chiffre d’affaires annuel,
• Activités de prestations de services commerciales et artisanales :
81 048 € de chiffre d’affaires annuel.
Procédure de demande d’ACRE
Si auparavant, le demandeur devait déposer un formulaire spécifique de
demande d’Accre, correctement rempli auprès du CFE compétent, lors du
dépôt de la déclaration de création ou de reprise de l’entreprise, ou dans les
45 jours suivants.
Désormais, dès qu’un auto-entrepreneur réalise sa déclaration initiale
d’activité, il dispose de l’ACRE automatiquement. Il n’y a donc pas de
demande ni de formulaire à envoyer. En revanche, l’URSSAF pourra
réaliser des vérifications a posteriori dans le cadre de procédure de contrôle.

Taux de cotisation sociales avec l’ACRE en 2019

1re période
Jusqu’à la fin 2e période 3e période
du 3e trimestre Les 4 Les 4
civil qui suit le trimestres trimestres
Organisme début de suivants suivants
Activités
de retraite l’activité

Sans Avec Sans Avec Sans Avec


option option option option option option
fiscale fiscale fiscale fiscale fiscale fiscale

Ventes de
marchandises 3,2 % 4,2 % 6,4 % 7,4 % 9,6 % 10,6 %
(BIC)

RSI Prestation de
5,5 % 7,2 % 11 % 12,7 % 16,5 % 18,2 %
service BIC

Prestation de
5,5 % 7,7 % 11 % 13,2 % 16,5 % 18,7 %
service BNC

Activités
CIPAV libérales 5,5 % 7,7 % 11 % 13,2 % 16,5 % 18,7 %
(BNC)

Dans tous les cas, restent dues :


• La CSG-CRDS,
• La contribution à la formation professionnelle,
• La CURPS pour les professionnels de santé,
• La retraite complémentaire obligatoire (pour les artisans et les
commerçants).
Important : En cas de dépassement des seuils de chiffre d’affaires, vous
perdez définitivement le bénéfice de « l’exonération de début d’activité » et
des taux minorés.

NACRE, Nouvel Accompagnement pour la création et la reprise


d’entreprise, est un accompagnement individualisé sur 3 ans, avant et/ou
après la création/reprise de l’entreprise et un prêt à taux zéro. Le dispositif
se décompose en trois phases :
• une aide au montage du projet,
• un appui à la structuration financière via notamment un prêt à taux zéro,
• un suivi de l’entreprise (prêt de maximum 5 ans pour un montant de
1 000 € à 10 000 €).
Le prêt à taux zéro doit obligatoirement être couplé avec un prêt bancaire
dont le montant et la durée doivent être supérieurs ou égaux au montant et à
la durée du prêt à taux zéro. Circulaire DGEFP no 2008-20 du 4 décembre
2008 – Décret no 2010-1642 du 23 décembre 2010 relatif à l’organisation et
à la labellisation d’actions de conseil et d’accompagnement au bénéfice des
créateurs et repreneurs d’entreprise6.

Coopérative d’activités et d’emploi (CAE)


La CAE est constituée sous forme de Scoop permettant aux porteurs de
projet de tester leur activité sous le statut « d’entrepreneur salarié ».
Elle poursuit une mission de développement économique local (loi du
31/07/2014 relative à l’économie sociale et solidaire définit le cadre général
de fonctionnement d’une CAE). Une CAE est l’entreprise partagée de ses
salariés et de ses salariés associés qui la possèdent collectivement. Leur
fonctionnement est assuré par un gérant et des chargés de mission.
Durant les premiers mois dans la CAE, le salarié entrepreneur va exercer
son activité dans le cadre d’un Contrat d’appui au projet d’entreprise
(CAPE). Le CAPE permet l’étude de la faisabilité du projet, la mise en
œuvre de la réalisation et l’appui du développement de l’activité.

Les services de la CAE


• un cadre juridique (numéro de TVA – immatriculation au Registre du
commerce et des sociétés),
• un statut d’entrepreneur salarié en CDI, et souvent à temps partiel dans
un premier temps,
• une gestion administrative de l’activité incluant la tenue d’une
comptabilité, le calcul et versement des salaires, les obligations
fiscales, sociales et comptables,
• une possibilité d’échange avec les autres entrepreneurs-salariés,
• un accompagnement individuel en vue de favoriser le développement
de leur outil économique, mais aussi collectif, en échangeant avec les
autres entrepreneurs autour de différents ateliers ou parcours.
Il est fixé selon la loi une limite maximale de trois ans pour effectuer le
test de son projet. Un entrepreneur-salarié peut s’inscrire plus durablement
en coopérative d’activités et d’emploi en devenant associé.

Les devoirs de l’entrepreneur-salarié


• il verse une contribution pour le financement des services que propose
la coopérative selon des modalités fixées dans le cadre de l’assemblé
générale des CAE,
• il est autonome dans le développement de son activité, et accompagné
pour y parvenir,
• chaque mois, il lui est demandé d’assister à une réunion sur la gestion
de la CAE.
Un contrat entre les deux parties
Il définit notamment les conditions dans lesquelles l’entrepreneur
bénéficie d’au moins deux rendez-vous individuels par an et les objectifs et
obligations de l’activité à atteindre.
Le salaire est élaboré en fonction du chiffre d’affaires qui est réalisé,
déduction faite des cotisations sociales et de la participation aux frais de la
structure/charges communes et des frais liés à l’activité. Participation fixée
généralement en pourcentage du chiffre d’affaires, déterminée par contrat et
permet de mutualiser le soutien administratif et comptable de la CAE.
• Coopérer pour entreprendre, 37 rue Bouret 75019 Paris,
info@cooperer.coop, www.cooperer.coop
• Copéa, 10 rue Archinard, 26400 Crest ; contact@copea.fr,
www.copea.fr.

Portage entrepreneurial et salarial


Apparu dans les années 1980, le portage salarial est une solution adaptée
pour les personnes souhaitant exercer une activité en tant qu’indépendant
sans créer de structure juridique, tout en bénéficiant d’un statut de salarié.
La société de portage a pour principal objectif d’accompagner divers
profils de tous domaines d’activité en prenant en charge leur gestion
administrative, fiscale, juridique et sociale, cela dans un cadre réglementé
par la loi depuis juin 2008.

Portage entrepreneurial
Cela permet d’exercer une activité indépendante et de réaliser un chiffre
d’affaires tout en étant le salarié de la société de portage :
• Pas de plafond minimum de CA à réaliser et si pas de CA, pas de
charges, ni de CFE.
• Versement du CA avec un bulletin de paie donc cotisation au Régime
général, mais pas de cotisations chômage (soit 6,65 % en moins sur
votre chiffre d’affaires HT).
• Comptabilisation de tous les frais professionnels en exonération de
charges sociales et fiscales comme une structure juridique
traditionnelle.
• Aucune restriction de clientèle.
• Pas de minimum de rémunération, juste en fonction du CA.
• Aucune durée maximale de validité imposée par les textes aussi bien
dans le contrat de prestation de service avec le client que le contrat de
mandat avec la société de portage entrepreneurial.
• Arrêt de l’activité sans frais ni préavis.
L’indépendant :
• signe un contrat de prestation avec son client,
• établit et signe les notes de frais qu’il transmet à la société de portage
avec les justificatifs originaux pour retirer les frais avant calcul du
salaire net,
• recherche et développe tout seul son portefeuille de clients et négocie
seul les modalités de sa future intervention auprès de ses clients.
La société de portage :
• garantit les mêmes droits qu’un salarié, excepté le chômage,
• déclare l’indépendant sur le site de l’URSAFF,
• facture la prestation de l’indépendant à son client et encaisse le CA de
l’indépendant,
• reverse à l’indépendant son CA sur son compte personnel, déduction
faite des honoraires de la société de portage, comptabilisation des frais
professionnels et paiement des charges sociales par le biais du bulletin
de paie.
Les contrats :
• contrat de mandat entre l’indépendant et la société de Portage
définissant les obligations des 2 parties (régi par le TGI).
• contrat de prestation entre l’Indépendant le client définissant les
modalités d’exécution et dans lequel il est spécifié qu’il a choisi
comme statut juridique le portage entrepre-neurial (régi par le code du
commerce car c’est un contrat synallagmatique à titre onéreux).

Portage salarial
Il permet d’exercer une activité de manière autonome avec les avantages
d’un statut de salarié du régime général : salaire minimum, congés payés,
indemnités de précarité, indemnité de clientèle, justificatif d’un motif pour
arrêter le contrat.
La société de portage prend en charge les parties comptables, juridiques
et administratives de l’activité du salarié porté, en échange d’un
pourcentage, de l’ordre de 10 % sur son chiffre d’affaires.
Le salarié porté profite de la même liberté que celle d’un travailleur
indépendant. Il n’a pas de relation hiérarchique, il prospecte et négocie ses
honoraires directement avec eux et choisit ses missions. Il gère son temps
en autonomie. Le salarié, employé par la société de portage, effectue une
prestation pour le compte d’une entreprise cliente.

Une relation contractuelle tripartite :


• le contrat de prestation signé entre la société de portage et l’entreprise
cliente définit l’identité et l’adresse de l’entreprise cliente, l’objet et la
durée de la prestation… régi par le Code du commerce (art. L. 1254-
22).
• le contrat de travail ou la convention d’adhésion, signé par l’entreprise
de portage et le consultant indépendant qui fixe les modalités
d’accueil, CDD ou CDI… régi par le Code du travail (art. L. 1254-7).
• les missions, dans lesquelles on retrouve les coordonnées du client,
l’intitulé, la durée et le montant de la prestation…
Le chiffre d’affaires généré par l’activité du salarié-porté lui est reversé
sous forme de salaire par la société de portage salarial, il est donc tenu de
fournir un relevé d’heures et un rapport d’activité pour pouvoir être payé.
La rémunération et ses modalités de calcul sont définies par le Code du
travail et la Convention collective de branche. Un salaire minimum mensuel
est à verser par la société de portage salarial au salarié-porté pour un temps
plein, indépendamment du CA qu’il a généré (art. L. 1254-21-1-4e). En
conséquence, le salarié-porté doit faire un CA minimum mensuel pour
pouvoir se mettre en portage salarial.
www.abcportage.fr
Guide du portage salarial : www.leportagesalarial.fr

La couveuse
C’est un espace de test et de préparation à la création d’entreprise. Il s’agit
en général d’une association dans laquelle on reste une durée déterminée
pour lancer son projet. Le projet de création est testé ainsi que sa viabilité
économique grâce à un hébergement juridique et une offre
d’accompagnement permettant « d’apprendre à entreprendre » dans un
processus de formation et de coaching.
Le porteur de projet, prospecte, vend ses produits ou services et facture
ses prestations avec le numéro de SIRET de la couveuse, sans avoir besoin
de s’immatriculer.
Chaque porteur de projet dispose de son propre compte et utilise cet
argent comme il le souhaite. La couveuse perçoit les règlements des
prestations des entrepreneurs hébergés dont elle prélève 10 % du CA.
La couveuse dispose d’un contrat particulier visant à couvrir
l’entrepreneur : le Cape (Contrat d’appui au projet d’entreprise). Ce
contrat, permet au futur créateur d’entreprise de conserver son statut
antérieur et ses revenus sociaux pendant toute la durée de
l’accompagnement. Ce n’est pas un contrat de travail, mais un dispositif
d’aide pour les créateurs et repreneurs d’entreprise, dans lequel sera défini
le contenu de l’appui au projet d’entreprise tout au long de la durée du
dispositif, ainsi que les moyens techniques, matériels ou autres, et les
méthodes qui seront mises en œuvre nécessaires à l’accomplissement du
programme de préparation :
• Démarrer l’activité sans inscrire l’entreprise au CFE,
• Bénéficier de conseils, formations et moyens logistiques,
• Prospecter la clientèle, négocier avec les fournisseurs,
• Prendre progressivement confiance en soi dans la gestion de son
entreprise,
• Bénéficier d’un coaching régulier par un conseiller,
• Acquérir par l’expérience les compétences nécessaires au chef
d’entreprise (commercial, gestion…),
• Échanger avec d’autres porteurs de projet, se mettre en réseau, faire
partie d’un club d’entrepreneurs.
Il est possible de rester en couveuse jusqu’à 2 à 3 ans avant de prendre
son autonomie complète. Le contrat est limité à 12 mois, renouvelable
2 fois. Après le passage en couveuse d’entreprises, l’entrepreneur peut
décider de créer ou non son activité.
www.uniondescouveuses.com
www.cooperer.coop
La pépinière
Une pépinière apporte une solution logistique aux entrepreneurs, en offrant
un local, un service d’accueil téléphonique ou un accès à une
photocopieuse. La pépinière d’entreprises est une structure d’accueil,
d’hébergement, d’accompagnement au porteur de projet et de la jeune
entreprise. Elle favorise la réussite des nouvelles entreprises en réduisant les
obstacles liés au démarrage de l’activité.
Quelle différence entre une pépinière d’entreprise, un hôtel d’entreprises,
une couveuse, un incubateur, un espace de travail partagé ou encore une
coopérative d’activité ?
L’hôtel d’entreprise est une solution qui s’adresse aux entreprises créées
depuis plus de deux ans, et qui ne peuvent donc plus être hébergées en
pépinière d’entreprise. L’hôtel d’entreprises offre un hébergement et des
services partagés, à des tarifs souvent moins avantageux qu’en pépinière.
La couveuse s’adresse aux porteurs de projet (entreprises non encore
créées) qui souhaitent bénéficier d’un accompagnement renforcé et adapté
pour lancer leur activité. Il ne s’agit pas d’un hébergement physique à
proprement parler. Un contrat est signé entre la couveuse et le porteur de
projet : le CAPE, (Contrat d’appui au projet d’entreprise) pour une période
de 12 mois renouvelable deux fois.
L’incubateur est une solution qui s’adresse aux porteurs de projet ayant
une idée à fort potentiel (entreprises innovantes, technologiques ou très
spécialisées), le but étant de leur proposer un environnement de travail et
une mise en réseau optimale pour une croissance rapide. On trouve ce type
de structure dans les centres de recherche ou les technopôles par exemple.
Un espace de travail partagé, ou espace de coworking, est un espace mis
à disposition des particuliers ou des travailleurs indépendants qui permet de
bénéficier d’un environnement de travail adéquat et qui favorise la
collaboration et le partage d’information.
Une coopérative d’activité est une structure dont les membres sont
« entrepreneurs-salariés coopérateurs » : ils apportent du chiffre d’affaires à
la coopérative et perçoivent un salaire en contrepartie. Ils bénéficient aussi
du système de comptabilité ou encore du contrat d’assurance de la
coopérative. La coopérative prélève des frais de gestion.
Définition pépinière d’entreprise : www.creerentreprise.fr
La boutique de gestion
Une boutique de gestion est une structure associative qui accompagne des
porteurs de projet dans la préparation de leur création d’entreprise, puis
dans les premières années de celle-ci. Elle propose des services d’aide
notamment dans la recherche de financement. Le créateur est aidé,
accompagné et conseillé. Il n’y a pas d’hébergement juridique et chacun est
immatriculé de manière indépendante.

La responsabilité civile professionnelle


La responsabilité civile d’une personne est engagée lorsqu’elle cause un
dommage à autrui, par négligence ou imprudence. Elle vise à réparer le
préjudice causé. On parle de responsabilité civile professionnelle lorsque le
dommage est causé dans le cadre de l’exercice d’une activité
professionnelle, par le dirigeant, l’un de ses salariés, voire de ses sous-
traitants. En effet, un professionnel est responsable des dommages causés
par lui-même, ses locaux et son matériel professionnel ainsi que par les
objets installés dans le cadre de son activité professionnelle. Le dommage
causé peut être physique, matériel, financier ou dû à un manquement, à un
engagement contractuel, un retard ou une omission…
L’assurance RCP couvre les dommages causés par le personnel de
l’entreprise, l’entrepreneur lui-même, son matériel, ses produits. Les
dommages assurés peuvent être d’ordre pécuniaire (perte financière),
corporel (atteinte physique) ou matériel (biens détériorés). Cette dernière
protège notamment contre toutes les conséquences financières de ces
dommages, des conséquences qui pourraient conduire à une faillite suivant
l’ampleur des indemnisations. À la RCP, il est souvent proposé une
assistance juridique, utile en cas de litige. Elle est indispensable pour
l’exercice de la réflexologie et pour adhérer à la FFR.
Quels que soient les contrats d’assurance souscrits, il est important de
vérifier :
• Les risques couverts, les garanties en option et les exclusions,
• L’adaptation des montants de garantie aux risques encourus,
• Les franchises (sommes restant à la charge du responsable)…
Les cabinets avec lesquels la FFR a établi un contrat spécifique aux
réflexologues :
Cabinet Alians-Medinat – référente Charlotte
BP 25-252 – 59379 Dunkerque Cd
Tél. : 01 85 48 04 81
c.bloemen@alians.fr
www.medinat.fr

Cabinet MMA – référente Isabelle Marini, en attente d’un nouveau


partenariat
Tél. : 04 94 39 87 87
isabelle.marini@mma.fr
https://agence.mma.fr/montauroux

Cabinet Axa – référent Madame Zadok


14, rue des Sablons, 75116 Paris
Tél. : 01 43 59 48 11 ; Fax 01 43 59 82 00
www.axa.fr

Les obligations pour le local


L’assurance multirisque professionnel permet de protéger le local contre
les multiples risques auxquels il est exposé et les dommages que ceux-ci
peuvent provoquer. Elle permet en effet d’assurer les murs du local
professionnel, mais aussi le contenu des bâtiments tels que le mobilier, le
matériel et les marchandises qui pourraient être détériorés lors d’un sinistre
causé aux tiers et au propriétaire.
Que l’entrepreneur soit propriétaire des murs ou locataire, la souscription
d’une assurance est indispensable pour se prémunir contre tout risque
d’incendie, de dégâts des eaux…

Les garanties essentielles sans oublier une garantie sur le matériel


• Incendie,
• Tempête, grêle, neige,
• Dégât des eaux,
• Actes de vandalisme, vols ou tentative de vols,
• Accidents aux appareils électriques,
• Attentats, actes de terrorisme,
• Catastrophes naturelles.
• Bris de glace sont garantis les dommages causés sur les vitrines,
vitres…

Le choix de l’assurance multirisque


À choisir en fonction de l’activité, du local, de sa localisation, de sa
surface, du niveau de protection des capitaux et des garanties que vous
souhaitez souscrire.

Le local dans le domicile de l’entrepreneur


Il est nécessaire d’avoir une assurance plus poussée que la traditionnelle
assurance multirisque habitation. En effet si cette dernière vous permet
d’être assuré pour votre vie privée, elle ne permet pas la couverture des
biens professionnels ainsi que des dommages que vous pourrez causer aux
tiers dans le cadre de votre activité professionnelle.
Il vous faudra demander à votre assureur une extension de votre
multirisque habitation.

Le local indépendant
S’il est dans la propriété de l’entrepreneur, il faudra souscrire une
assurance multirisque professionnelle.

Propriétaire du local
L’assurance est vivement conseillée en cas de sinistre.

Divers
L’affichage obligatoire
• Les tarifs des séances.
• Les horaires d’ouverture du cabinet.
• La signalétique des sorties en cas de sinistre.

La facture
La note d’honoraires est obligatoire à partir de 25 € TTC ou si le client la
demande.
Mentions obligatoires à mettre sur la facture :
• Numéro de la facture et nom du client.
• Nom et activité du praticien, numéro SIRET (ne pas oublier de mettre le
tampon).
• Lieu, date et intitulé de la prestation.
• Montant de la prestation avec ou sans TVA suivant le statut.
Les micro-entrepreneurs étant exonéré de TVA, ils devront rajouter la
mention : « TVA non applicable article 293B du CGI ».

Les normes
• Réseau électrique : norme NFC15-100 – prises reliées à la terre et
aucune prise multiple.
• Prévention incendie : extincteur NF/CE en état de fonctionnement –
appareil portatif à eau pulvérisée de 6 litres minimum et détecteur de
fumée.
• Accessibilité : la loi du 11/02/05 toujours en attente de la publication de
son décret demande aux établissements recevant du public de se mettre
en conformité pour l’accueil des personnes en situation de handicap.
Les cabinets sont en catégorie 5.
Pour tout renseignement, contactez votre mairie ou le bureau des ERP de
la commission départementale de sécurité et d’accessibilité dont vous
dépendez.

La musique
• Si diffusée dans la salle d’attente, elle est redevable à la Sacem (société
des auteurs, compositeurs et d’éditeurs de musique). Il existe un forfait
de 95 €par an.
• Si diffusée dans le cabinet où l’on reçoit les personnes, pas de
redevance à la Sacem.

Les mutuelles
De plus en plus de mutuelles commencent à rembourser la réflexologie.
N’hésitez pas à faire une facture ou une note d’honoraires.

L’éthique
Relire et respecter la charte de la FFR.

Source autorisée : Fédération française des réflexologues


75, rue de Lourmel, 75015 Paris
Tél. : 01 64 24 48 16
www.reflexologues.fr

MUTUELLES

Alptis Assurances
25 cours Albert Thomas
69445 Lyon Cedex 03
http://www.alptis.org/
http://www.alptis.org/assurance/complementaire-sante/complementaire-
assurance-sante/

CCMO
5 Rue Léon Blum,
80000 Amiens
www.ccmo.fr
http://particulier.ccmo.fr/Particuliers/Garanties-sante/Medecines-douces

Groupe Assurema
ZA La Tapy, B.P.27,
84170 Monteux
www.assurema.fr

MFIF
12 villa Laugier
75849 Paris cedex 17
http://www.mfif.fr
http://www.mfif.fr/files/medias/brochures/protect-bienetre.jpg

Mutuelles de France 73
14, rue de Castiglione
75001 Paris

Radiance Groupe Humanis


Agence Amiens
5 rue du Marché de Lanselles
80011 Amiens
http://www.radiancehumanis.com/

FORMATIONS

École Luc Fournion Lyon


www.lucfournion.fr
Formations certifiantes, perfectionnement en réflexologie
École E.T.R.E. ! Lyon et Paris
www.reflexos.fr et www.formation-reflexologie.com
Formations au métier de réflexologue, agréées Fédération française des
réflexologues
Bloc 1 : Mise en œuvre des techniques de toucher réflexologique.
Bloc 2 : Sélection des techniques de réflexologie adaptées pour intervenir
sur des tissus et des organes.
Bloc 3 : Libérations de tensions par l’utilisation de techniques
réflexologiques.
Bloc 4 : Suivi des clients et mise en place des protocoles personnalisés.
Bloc 5 : Création, gestion et développement d’une activité
professionnelle de réflexologue.

Journées professionnelles :
• Réflexologie Pédiatrique
• Réflexologie et Sports
• Réflexologie et Cancers
• Réflexologie et Hypnose
• Mieux comprendre ses patients
• Réflexologie Saisonnière
• Réflexologies Faciales et Crâniennes
• Réflexologie Auriculaire
• Réflexologie Palmaire
• Réflexologie et Aromathérapie
• Réflexologie et Fleurs de Bach
• Lecture du pied

FÉDÉRATION

Fédération française des réflexologues


75 rue de Lourmel
75015 Paris
www.reflexologues.fr

La Fédération française des réflexologues est l’organisation


professionnelle nationale la plus représentative du métier de réflexologue.
Elle regroupe des écoles, des réflexologues et des étudiants, tous adhérents
aux fondements sur lesquels s’est construite la FFR et bien entendu
respectant sa charte d’éthique et ses critères légaux. Elle est
• Une association nationale regroupant les Réflexologues,
• Un réseau de référence et d’informations pour le public,
• Un porte-parole au service des Réflexologues et de la Réflexologie,
• Des chiffres : 20 ans d’existence, 850 adhérents qui partagent la même
éthique professionnelle, 17 centres de formation gérés par une dizaine
d’écoles,
• Un conseil d’administration où chaque membre est responsable d’une
commission,
• Son adhésion et implication au niveau Européen via le RiEN
(Reflexology in Europe Nexus),
• Son référencement auprès de la Ligue Nationale contre le Cancer,
• Sa reconnaissance par un nombre croissant d’assurances
professionnelles.

Ses objectifs
• Promouvoir et faire connaître la réflexologie,
• Veiller à la qualité de l’enseignement par le choix des écoles validées,
• Valoriser le métier de réflexologue et assurer un niveau de compétences
professionnelles,
• Faire respecter le code déontologique aux réflexologues et aux écoles,
• Représenter la réflexologie française auprès des instances nationales et
internationales,
• Soutenir et fédérer les professionnels en exercice,
• Encourager la formation continue et développer la recherche sur la
réflexologie,
• Siéger au conseil d’administration de la Réflexology in European
Nexus (RiEN), représentant 20 000 réflexologues dans 20 pays,
• Favoriser l’accès du grand public à la prise en charge en réflexologie et
garantir aux praticiens leurs droits d’exercice.
Pistes de lecture

Faure-Alderson M. (2007). – Réflexologie, thérapie totale du réflexe à la


conscience, Guy Trédaniel.
Gillanders A. (1995). – Manuel pratique et progressif de réflexologie, Le
Courrier du livre.
Ingham Eunice D., Byers D. (1992). – Original Works of Eunice D. Ingham:
Stories the Feet Can Tell Thru Reflexology/Stories the Feet Have Told
Thru Reflexology, Ingham Publishing Inc.
Kunz B., Kunz K. (2003). – Manuel complet de réflexologie pour les pieds
et les mains, Broquet.
Lamboley D. (2001). – La Réflexologie pour tous, Marabout.
Meunier M. (2007). – L’Énergétique chinoise appliquée à la réflexologie
plantaire, Guy Trédaniel.
Meunier M. (2006). – Réflexologie plantaire : manuel approfondi, Guy
Trédaniel.
Tran D., Berger S. (2008). – La Leçon de réflexologie selon la méthode
Tao Wei, Flammarion.
Turgeon M. (1980). – Découvrons la réflexologie, Mortagne Eds.
Turgeon M. (1985). – Énergie et Réflexologie, Mortagne Eds.
Remerciements

Ce livre doit beaucoup aux amis qui l’ont suscité et accompagné : Virginie
Catoni, sans laquelle il n’existerait pas, Évelyne Cornet, Simon Reynaud,
Pierre Viricel, Rachid Maraï, sans oublier nos épouses très patientes Marie-
Claude et Sylvie.
Il doit aussi aux nombreux débats avec nos élèves et à nos partages
enrichissants.
Qu’ils en soient vivement remerciés, les uns et les autres pour les
échanges stimulants et enthousiastes qui ont nourri une partie de ce livre.

Ont participé à cet ouvrage


Monique Meyrieux, réflexologue,
Noëlle Sanvert, réflexologue,
Lola Olivera Salipur, orthopédiste/orthésiste, réflexologue, praticienne en hypnose,
Jean-Michel Bodron, médecin,
Franck Lecluze, psychanalyste et réflexologue,
Guillaume Vigneron, ostéopathe et réflexologue.
1. L’homéostasie est la capacité du corps à rétablir son équilibre biologique face au milieu extérieur.
1. Contribution de Franck Lecluze/École E.T.R.E.!
2. Contribution de Noëlle Sanvert/École E.T.R.E.!
3. Contribution de Noëlle Sanvert/Lola Salipur/École E.T.R.E.!
4. Contribution de Monique Meyrieux, École E.T.R.E. !
5. La saison « réflexologique » débute 18 jours avant la date calendaire de la saison.
6. D’autres éléments sont en prendre en compte afin d’établir des séances « Printemps », « Été »,
« Automne » et « Hiver ». Pour toute information complémentaire et stages en journées
professionnelles, contacter www.reflexos.fr.
1. Contribution de Guillaume Vigneron, École E.T.R.E. !
1. Fédération française des réflexologues, mise à jour mars 2019.
2. Guide objectif entreprise 2019 : www.secu-independants.fr.
3. Cotisation foncière des entreprises : www.service-public.fr.
4. Nouveaux guides 2019 pour les « créateurs d’entreprise » 11/03/2019, www.urssaf.fr.
5. www.lautoentrepreneur.fr.
6. Nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d’entreprise (Nacre) Vérifié le 25 juin 2018
– www.emploi.gouv.fr.
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