Annales 2005
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DEM 2005
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ANALYSE DE TEXTE
MULTICULTURALISME
ET POLITIQUE INTERNATIONALE
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supériorité: black is beautiful. Dans un monde où les différence ne sont plus
organisées et justifiées par un ordre – divin, social… -, où l’exigence d’égalité est
omniprésente, le multiculturalisme doit garantir à chacun cette égalité dans la
reconnaissance de son identité. On veut à la fois être unique et égal. Cette
exaltation ne va pas sans contradictions. La mise à égalité des cultures est
certes guidées par un sentiment d’injustice – donner leur juste place aux cultures
opprimées, étouffées, -, en même temps, elle suppose un système dominant de
références. Ainsi, aux Etats-Unis, laboratoire de l’avenir, se constitue une
science multiculturelle, soucieuse de prouver que toutes les parties de
l’humanité ont contribué également à la formation de la science et des
techniques modernes; dans ce but, neuf savants européens sont privilégiés
( cinq hommes, trois femmes… et un handicapé); Copernic, Kepler, Galilée,
Newton, Pasteur, Mendel et beaucoup d’autres sont écartés).
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Ensuite, les grandes religions nationales étant réduites à des rites au sens
effacé (ainsi le 11 novembre ou le 08 mai) toute sortes d’identités – régionales,
religieuses… - fleurissent. Celles-ci ne sont jamais pures, elles se cristallisent
souvent autour de réalités historiques: ainsi l’Ecosse, la Flandre, la Catalogne, la
Corse… Parfois elles s’inventent des racines ( Italie du Nord s’imaginant en
Padanie, faisant renaître la conscience celte à la fin du XX° siècle; peut être, un
jour Rhône- Alpes se voyant en réincarnation de la Lotharingie). Ces identités,
en un jeu sans fin, en réveillent ou en créent d’autres : Angleterre, Wallonie,
Castille… Quelle est la fonction de la culture dans ses poussées identitaires ?
Est – elle leur raison d’être ou, au contraire, un simple habillage de
revendications économiques ? Qu’il s’agisse de l’Ecosse à la Catalogne, de la
Flandre à l’Italie du nord, l’argumentation autonomiste ou indépendantiste est
toujours la même: nous avons des atouts ( le pétrole, l’imagination…), grâce
auxquels nous nous « débrouillerons » tout seuls, débarrassés du fardeau de la
solidarité étatique. Toutefois, sont – ils ce qu’ils sont parce qu’ils sont Ecossais,
Catalans, Flamands ou parce que du fait des hasards de l’histoire, coïncident
des richesses et une culture ? Eternel problème de la poule et de l’œuf: la
culture façonne t- elle les réalités économiques, politiques ? Ou est-ce l’inverse ?
L’indépendantisme Ecossais, avec le Scottish Nationale Party se développe à
partir des années 70, au moment où le pétrole écossais est mis en exploitation,
mais cette position peut être expliquée tout aussi bien par la disparition de
l’Empire britannique, celle – ci privant les Ecossais ambitieux d’aventures
lointaines.
Enfin, ces identités multiformes bénéficiaient d’une légitimation internationale
par le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la reconnaissance de l’égale
dignité de toutes les cultures, la valorisation de la diversité culturelle. Les
politiques d’homogénéisation nationale, pratiquées notamment par la France
jacobine, l’Allemagne bismarkienne ou les Etats-Unis de la conquête de l’Ouest
et de l’immigration massive, sont elles encore possible aujourd’hui ? La
dynamique démocratique, au nom de l’unité nationale, a longtemps joué en
faveur des grands processus uniformisateurs, créateurs de citoyens égaux ; elle
bénéficie maintenant aux revendications particulariste au nom du droit de toute
identité à s’exprimer. Ces revendications identitaires sont protégées par leur
multiplication, par le développement de mouvements nationaux et transnationaux
ayant pour motif la préservation (de la nature, du patrimoine culturel, des
populations menacées…), enfin par les dispositifs internationaux relatifs aux
droits de l’homme ( défense des droits des minorités).
Le multiculturalisme, loin de fournir des réponses claires, peut justifier deux
formes parfaitement opposées d’Etat. L’une est évidente : ce serait l’Etat
multiculturel, respectueux de toutes les diversités. Il est voué à buter contre deux
casse tête : est-il possible de reconnaître toutes les différences ? Quelle
répartition des responsabilités entre l’Etat central et ces groupes particuliers ?
L’autre forme, conforme à un multiculturalisme radical, serait l’Etat parfaitement
homogène: ainsi coïncideraient espaces culturelles et unités politiques, le
multiculturalisme étant alors réalisé et garanti au niveau inter étatique. D’autres
casse-tête surgiraient: qu’est-ce qu’un Etat homogène culturellement ? Un ordre
international multiculturel est – il concevable, si les entités composantes, les
Etats, reposent, eux, sur le principe contraire du mono - culturalisme ? Le
multiculturalisme n’est ni bon, ni mauvais en soi; appelant dans certaines
conditions, la tolérance, il porte, dans d’autres conditions, l’intolérance.
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A l’échelle internationale, la question du multiculturalisme se trouve prise
entre deux mythes opposés. Pour l’un, présenté notamment par l’Unesco, le
multiculturalisme fournirait à l’humanité une formule idéale, chacun
reconnaissant l’autre dans sa spécificité, cette reconnaissance mutuelle
enclenchant des échanges, source d’un enrichissement infini. Selon l’autre
mythe, dont le porte parole est le célèbre professeur Samuel Huntington avec
son Choc des civilisations, le XXI° siècle serait celui de l’affrontement entre
grandes cultures ( Occident, islam…).
L’enjeu culturel n’est pas un enjeu en soi, qui effacerait et remplacerait toutes
les autres raisons – territoriales, économiques… - de conflits. Les facteurs
culturels sont autant des instruments, des justifications, que des causes. Les
conflits identitaires, qu’il s’agisse de l’ex-Yougoslavie, du Caucase ou des grands
lacs africains, sont des configurations multidimensionnelles et vivantes, dans
lesquelles les données culturelles ne se séparent pas du poids des mémoires,
des inégalités économiques, des manipulations politiques. Les tensions entre
Occident et islam n’existent que dans chaque situation particulière, celle-ci
modelant une relation originale, donc unique, entre l’un et l’autre ( Algérie ayant
raté son indépendance; France jacobine confrontée à une intégration d’une
ampleur nouvelle, celle des musulmans installés chez elle; Proche – Orient
enlisé dans plusieurs siècles d’échecs…).
De même, les cultures ne sont pas des blocs, les individus s’inscrivant
exclusivement dans l’un d’eux. Au contraire, les cultures sont des ensembles
flous, contradictoires et ouverts; loin d’être séparés par des frontières nettes,
elles se superposent, s’entremêlent (ainsi la culture française au carrefour du
catholicisme, du rationalisme et de bien d’autres courants, qui, chacun, sont
constitutifs d’espaces culturels). Les individus à la fois sont imprégnés d’une
culture, celle de leurs premières années, et servent de celles qu’ils rencontrent.
La démarche « huntingtonienne », si elle se veut prospective, décrit en fait le
passé, la guerre froide, période exceptionnelle durant laquelle, de manière
unique, culture et politique fusionnaient autour de deux mondes plus ou moins
clos: l’Occident capitaliste et libéral, le camp soviétique communiste et dictatorial.
Trois exemples parmi d’autres confirment bien que les facteurs culturels, tout
en étant depuis toujours, une composante essentielle de tout conflit, agissent
dans chaque cas de manière spécifique et complexe.
En ex-Yougoslavie, il y a bien luttes entre des cultures, serbe, croate,
bosniaque…, ces luttes, tout en étant bien particulières, s’inscrivant dans une
très longue histoire, celle des Balkans, mais aussi celle des rapports compliqués
entre catholicisme, orthodoxie et islam. Aucune de ces culture n’est un bloc; les
Serbes ne sauraient être réduits à Slobodan Milosevic. Tout conflit entre cultures
s’accompagne de différends au sein même de chacune d’elles, qui se trouvent
schématiquement déchirées entre un mouvement d’ouverture, d’acceptation de
la modernité et celui de repli, d’enfermement ( le premier tendant à l’emporter si
règne une certaine confiance, le second si au contraire, la peur domine). Par
ailleurs, toujours en ex-Yougoslavie, on se bat pour des territoires. L’élément
culturel ne cesse d’être utilisé: l’apparatchik communiste Milosevic, pour garder
le pouvoir se métamorphose en nationaliste fanatique; les Bosniaques, se
voyant les laissés – pour – compte de la guerre valorisent ce qui peut mobiliser
une solidarité extérieure, l’islam.
Au Proche-Orient, où le conflit entre les cultures se situe –t – il ? Entre
Israéliens et Arabes ? Chez les premiers, tiraillés entre une aspiration à la
normalité – être enfin comme les autres – et des réactions intégristes ? Chez les
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seconds, prisonniers de leurs échecs, les uns, les plus bruyants, cherchant le
salut dans l’islamisme, d’autres bien minoritaires, se demandant s’il ne serait
pas temps de sortir de la nostalgie d’un âge d’or, celui des débuts de l’islam ?
Cet exemple éclaire les raisons du succès du mot « culture »: c’est ce que
chacun revendique comme essentiel, tout en ne parvenant jamais à en cerner le
contenu. En outre, une culture n’est pas seulement un ensemble d’idées, de
références, c’est aussi la manière dont celles-ci sont vécues.
A l’échelle planétaire, le conflit entre occidentalisation et asiatisme paraît
entrer dans le schéma « huntingtonien ». l’asiatisme, cette idéologie floue selon
laquelle la percée économique de l’Asie serait due à sa culture ( goût du travail,
respect des hiérarchies, sens de la discipline…), a été brandi par des hommes
politiques asiatiques (le Singapourien Lee Kuan Yew, le Malaysien Mahathir).
L’utilisation en est évidente : par cette vision, ces hommes, se dressant contre la
cible facile qu’est l’Occident, justifient une unité nationale sans failles sous leur
direction; l’Asie battra l’Occident si les Asiatiques obéissent à leurs chefs.
Cependant, avec la crise financière qui déferle sur ce continent en 1997,
l’asiatisme n’apparaît plus que comme un discours auto-glorificateur, sous lequel
se cachent des pratiques moins nobles ( opacité des comptes, investissements
motivés non par des raisons économiques mais par le népotisme ou le
« copinage », confiscation du pouvoir par des familles).
La véritable question n’est pas celle du choc des cultures, mais plutôt celle-ci:
alors que la modernisation économique et sociale semble, au lendemain de
l’effondrement du communisme, indissociable du ralliement aux valeurs
occidentales ( économie de marché, démocratie pluraliste, libertés
individuelles…), peut - il surgir, face à ces valeurs et contre elles, une idéologie
différente qui établirait une synthèse originale entre modernisation et
organisation socio-politique ? N’était-ce pas l’ambition des fascismes, des
communismes, des tiers-mondismes ? Tous ont échoué, mais l’histoire n’est
jamais finie.
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Proposition de fiche de correction en 500mots, épreuve d’analyse de texte DEM 2005
FICHE
Objet : analyse sur l’impact du multiculturalisme sur les relations internationales
Réf : RDN, texte de PMD, septembre 98
Le texte écrit par PMD propose une analyse de l’impact réel de l’évolution de la notion de multiculturalisme sur
les relations internationales.
Selon l’auteur, le multiculturalisme ne doit être considéré que comme un paramètre –parmi d’autres- expliquant
l’évolution des relations internationales.
Après avoir démontré que l’on a attaché trop d’importance au phénomène de multiculturalisme, l’auteur souligne
que, néanmoins, l’importance prise par ce phénomène a un profond impact sur le fonctionnement et sur
l’organisation des états. Ainsi, se plaçant à une échelle macroscopique, il démontre que du point de vue des RI,
l’idée de multiculturalisme ne constitue pas l’enjeu majeur à venir dans les RI mais simplement un paramètre
d’importance, dont la prise en compte doit être examinée avec attention.
Définition de culture : il ne s’agit pas ici de « Culture » avec un grand C mais bien des cultures qui font la
spécificité d’un individu comme membre d’un groupe bien défini.
Définition du multiculturalisme : ce qui explique la spécificité d’un groupe en mettant l’accent sur son
l’originalité et ses qualités.
La prise de conscience multiculturaliste, toute importante qu’elle soit, revêt des contradictions et ne peut être
considérée comme la base explicative de l’évolution mais bien comme un des paramètres majeurs permettant de
comprendre ces évolutions.
Les nouvelles libertés ont augmenté les flux entre états et ainsi certaines réalités régionales ont été réanimées.
Donc, dans ce cadre précis, les états ont du repenser leur rôle afin de pouvoir conserver la cohérence d’ensemble
de leurs administrés et donc de continuer d’agir sur le plan des relations « internationales ».
Ainsi les perspectives du point de vue international ne doivent pas être « culturo-centrées »
L’alternative proposée entre un monde plaçant au premier plan la reconnaissance de toutes les différences ou
bien un monde nécessairement organisé sur l’opposition entre les « grandes cultures » dominantes n’est pas une
fatalité.
Le phénomène multiculturel n’est pas un enjeu mais bien un des nombreux paramètres régissant les relations
entre ensembles humains.
En effet les cultures sont, par définition, toutes interpénétrées. Les oppositions de culture que l’on veut nous
imposer ne sont en fait que de récupérations politiques d’opportunité.
CCL : Une perspective d’importance ouverte par le phénomène multiculturaliste pourrait être la création d’une
idéologie totalement innovante dont le principe fondateur serait le respect des réalités socioculturelles actuelles.
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CONCOURS D’ADMISSION AUX ECOLES D’ETAT-MAJOR
- SESSION 2005 -
Durée : 1 heure
Coef. : 1
9) Quel est le nom du traitement permettant de retarder les effets du SIDA ? ( ../ 1 )
10) Qui a remporté la dernière « America Cup » ? Quelle est sa nationalité ? ( ../ 1 )
12) Quelle est l’estimation mondiale du nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté ?
( ../ 1 )
a) - 500 millions
b) - 1 milliards
c) - 3 milliards
13) Que signifie le sigle OPEP ? Combien d’états membres compte-t-elle ? ( ../ 1 )
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14) Donnez le nombre de régions et de départements que compte le Sénégal ? ( ../ 1 )
15) Quel pays est le plus grand détenteur de réserves en charbon ? ( ../ 1 )
17) Quand ont lieu les jeux olympiques pour les handicapés ? (../ 1 )
18) Quelle a été la production d’arachide du Sénégal pour la campagne agricole 2003 ? (../1)
a ) -300.000 tonnes
b) - 600.000 tonnes
c) -1.000.000 tonnes
19) En quelle année s’est déroulée la première guerre du Golfe ? (./ 1 )
24) Comment s’appelle le nouveau canon de 155 destiné à équiper l’armée de terre française ? ( ../ 1 )
25) Donnez le nom de la conférence au cours de laquelle a été signé le traité interdisant les mines
antipersonnel . ( ../ 1 )
27) Quel est le nom de la doctrine d’emploi des forces nucléaires françaises ? ( ../ 1 )
30) Dans quelle région du Congo est déployé le contingent Sénégalais ? ( ../ 1 )
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ère ème ème
31) Quelles sont les forces de 1 ,2 et 3 catégorie et leur autorité de tutelle ? ( ../1 )
32) Citez les noms des actuels chefs d’état-major d’armée sénégalais ? ( ../ 1 )
33) De quels types d’aéronefs sont équipées les forces armées sénégalaises ? ( ../ 1 )
34) Le budget des forces armées sénégalaises pour l’année 2004 est de moins de : ( ../ 1 )
-a) 20 milliards de francs CFA
- b) 50 milliards de francs CFA
-c) 100 milliards de francs CFA
35) Que signifie le sigle RECAMP ? ( ../ 1 )
38) Quel est le terme (sigle et signification) qui signifie : « Rechercher et sauver des pilotes amis
abattus en zone ennemie » ( ../ 1 )
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EPREUVE SPECIALITE AIR
DEM 2005
3 – L’officier supérieur adjoint ( OSA ) au CEMAIR a le rang et les prérogatives des officiers
adjoints au sous-chef d’état-major des Armées
a) Vrai
b) Faux
9 – Quelles sont les parties d’un aéronef les plus soumises au givrage ?
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12 – Quels sont les principaux risques liés au péril aviaire ?
29 – La mission principale du CCS de Dakar est d’assurer l’alerte SAR au profit des bateaux
dans la région d’information de vol Dakar Océanique.
a) Vrai
b) Faux
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c) militaire
33 – définition de l’hypoxie.
38 – Quelles sont les différentes "formes" utilisées dans le cadre du suivi de l’exécution des
opérations de maintenance et de mise en œuvre des aéronefs ?
39 – quelle est l’année de mise en service du Fokker 27 au sein de l’Armée de l’Air sénégalaise ?
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