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Géométrie 2
Géométrie 2
Géométrie 2
0.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
0.2 Prérequis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
0.3 Organisation du cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
2 Géométrie affine 49
2.1 Espaces affines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
2.1.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
2.1.2 Translations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
2.1.3 Vectorialisé d’un espace affine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
-1
TABLE DES MATIÈRES
2.1.4 Barycentre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
2.2 Variétés affines (sous espaces affines) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
2.2.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
2.2.2 Intersection - Parallélisme - Sous espace engendré . . . . . . . . . . . 59
2.3 Repères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
2.3.1 Repère cartésien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
2.3.2 Changement de repère cartésien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
2.3.3 Représentation paramétrique d’une variété affine . . . . . . . . . . . . 63
2.3.4 Repère affine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
2.4 Applications affines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
2.4.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
2.4.2 Sous espaces affines et applications affines . . . . . . . . . . . . . . . 69
2.4.3 Barycentres et applications affines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
2.4.4 Point fixe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
2.4.5 Homothéties et translations (Applications affines particulières) . . . . 72
2.4.6 Projection et symétrie affines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
2.4.7 Forme affine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
2.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
0
Introduction
0.1 Introduction
Ce cours de géométrie est le fruit de quatre années d’enseignement en licence mathé-
matique à l’université de Jijel. Il s’adresse aux étudiants de deuxième année de licence de
mathématique et il couvre le programme de géométrie selon le canevas du programme pé-
dagogique.
Le cours, consacré à la géométrie proprement dite, est présenté avec trois parties, la
paramétrisation des courbes et des surfaces, la géométrie affine et la géométrie euclidienne.
0.2 Prérequis
Ce cours supposera connues les fonctions d’une et de deux variables réelles, les notions
de base de l’algèbre linéaire (espace vectoriel, sous espace vectoriel , . . . ) et bilinéaire et un
minimum de théorie des groupes. Nous utiliserons également la théorie des espaces euclidiens,
dont nous redonnerons les résultats principaux assez rapidement.
1
0.3. Organisation du cours
Dans le deuxième chapitre, la structure d’espace affine est introduite, c’est une généralisation
en dimension quelconque du plan et de l’espace déjà étudiés. Ses éléments sont des points et
un espace vectoriel lui est attaché, qui permet d’associer à tout couple de points un vecteur.
La notion de barycentre, issue de la mécanique, y joue un rôle essentiel analogue à celui que
joue la notion de combinaison linéaire dans un espace vectoriel. Nous étudierons ensuite les
applications affines, ce sont celles qui conservent les barycentres.
Le troisième chapitre importe sur la géométrie euclidienne et dans lequel, après une révision
rapide des propriétés d’un espace vectoriel euclidien, on étudie la structure affine euclidienne
et en particulier les isométries et les similitudes affines.
2
CHAPITRE 1
Paramétrisation des courbes et des surfaces
Dans ce chapitre, les concepts de base des courbes et des surfaces sont présentés et des
exemples sont donnés. Ces concepts seront décrits comme des sous ensembles de R2 et R3
avec une paramétrisation donnée, mais aussi, comme des sous ensembles définis par des
équations.
Par l’association d’un paramètre (le temps) t à la position, qu’on note γ(t), on obtient
une application γ appelée courbe paramétrée et son image est la courbe, aussi dite le
support ou la courbe géométrique.
On se concentre ici sur l’étude des courbes paramétrées de R2 et de R3 . On munit R2
(resp. R3 ) du repère orthonormé direct (O,~i, ~j) (resp (O,~i, ~j, ~k)).
3
1.1. Courbes paramétrées : généralités et étude métrique
Définition 1.1.1. Une courbe (ou arc ou chemin) paramétré(e) de Rn est une application
γ : I → Rn
t 7→ γ(t),
où I est un intervalle de R.
Une courbe paramétrée γ est de classe C k , k ∈ N ∪ {+∞} si elle est de classe C k sur I.
La variable t est dite le paramètre de la courbe et γ(t) est appelé le point de paramètre t.
L’ensemble Γ = γ(I) = {γ(t), t ∈ I} est appelé support géométrique ou la trace de la courbe
γ ou la courbe géométrique, paramétrée par γ et enfin, on dit que γ est une paramétrisation
de Γ.
4
1.1. Courbes paramétrées : généralités et étude métrique
(
x = x(t) x = x(t)
Les équations , t ∈ I si n = 2 et y = y(t) , t ∈ I si n = 3 constituent une
y = y(t)
z = z(t)
représentation paramétrique de la courbe Γ.
Remarque 1.1.2. Il est important de remarquer que l’on distingue la courbe paramétrée et
sa trace. Physiquement, une courbe paramétrée décrit le mouvement d’une particule dans
l’espace de dimension n en fonction du temps t, et la trace est la trajectoire de la particule.
Si la particule suit la même trajectoire, mais avec une vitesse ou une direction différente, la
courbe est considérée comme différente.
Exemple 1.1.1. La droite, passant par A(x0 , y0 ) et de vecteur directeur ~u = (a, b) est le
support géométrique de la courbe paramétrée γ : R → R2 donnée par
γ(t) = ut + v
est une courbe paramétrée dans R2 qui modélise un objet qui ce déplace autour du cercle de
l’unité.
est une hélice (voir Fig.1.2). C’est une courbe gauche tracée sur le cylindre {(x, y, z) ∈
R3 , x2 + y 2 = R2 }.
5
1.1. Courbes paramétrées : généralités et étude métrique
Remarque 1.1.4. Une courbe peut admettre deux paramétrisations où un point soit régulier
pour la première et singulier pour la deuxième.
γ : R → R2 β : R → R2
et
t 7→ (t, t2 ) t 7→ (t3 , t6 )
Remarque 1.1.9. Une courbe est plane si et seulement si tous ses plans osculateurs coïncident.
Exemple 1.1.7. La courbe γ : R → R3 définie par γ(t) = (t, t, t2 ) avec t ∈ R est birégulière
car pour tout t ∈ R, les deux vecteurs γ 0 (t) = (1, 1, 2t) et γ 00 (t) = (0, 0, 2) sont linéairement
7
1.1. Courbes paramétrées : généralités et étude métrique
indépendants.
Une équation cartésienne du plan osculateur est donnée par
¯ ¯
¯ ¯
¯ x−t 1 0 ¯
¯ ¯
(x, y, z) ∈ Πt (γ) ⇐⇒ ¯¯ y − t 1 0 ¯¯ = 0 ⇐⇒ 2(x − t) − 2(y − t) + 0(z − t2 ) = 0
¯ ¯
¯ z − t2 2t 2 ¯
⇐⇒ x−y =0
Exemple 1.1.8. Soit la courbe γ : [0, π2 ] → R3 définie par γ(t) = (cos3 t, sin3 t, 43 cos(2t)).
√ √ √ √
2
Le point γ( π4 ) = ( , 42 , 0) est birégulier car les deux vecteurs γ 0 ( π4 ) = (− 3 4 2 , 3 4 2 , − 32 ) et
√ √ 4
γ 00 ( π4 ) = ( 3 4 2 , 3 4 2 , 0) sont linéairement indépendants. Donc, une équation cartésienne du
plan osculateur au point γ( π4 ) est donnée par
¯ √ √ ¯
¯ ¯
¯ x − 42 − 22 1 ¯
¯ √ √ ¯ √
(x, y, z) ∈ Π π4 (γ) ⇐⇒ ¯¯ y − 42 2
2
1 ¯=0
¯ ⇐⇒ x−y− 2z = 0.
¯ ¯
¯ z 1 0 ¯
√
Π π4 (γ) : x − y − 2z = 0.
8
1.1. Courbes paramétrées : généralités et étude métrique
Remarque 1.1.13. On note que, puisque ϕ−1 est de classe C k , γ est aussi une reparamétrisation
de γ̃.
En effet, pour tout t ∈ I, on a
γ ◦ ϕ(s) = γ(ϕ(s))
= (1 + ϕ(s)2 , 1 − ϕ(s)
= (1 + tg2 (s), 1 − tg(s))
¡ 1 ¢
= 2
, 1 − tg(s)
cos s
= γ̃(s),
t = ϕ(s) ⇐⇒ s = φ(t).
Donc, t = ϕ(φ(t)). En dérivant par rapport à t, on obtient 1 = φ0 (t)ϕ0 (φ(t)) = φ0 (t)ϕ0 (s). Il
en résulte que ϕ0 (s) 6= 0 pour tout s ∈ J.
D’autre part, puisque γ̃(s) = γ ◦ ϕ(s) pour tout s ∈ J, en dérivant par rapport à s on obtient
¤
9
1.1. Courbes paramétrées : généralités et étude métrique
On a
γ 0 (t) = (et (cos t − sin t), et (sin t + cos t))
et donc
p √
kγ 0 (t)k = e2t (cos t − sin t)2 + e2t (cos t + sin t)2 = 2et .
D’où Z Z
π
0
π √ √
`(γ) = kγ (t)kdt = 2et dt = 2(eπ − e).
0 0
On fait un changement de variable en posant s = ϕ(t), donc ds = ϕ0 (t)dt. Puisque ϕ est bi-
jective, donc injective, et continue, elle est strictement croissante ou strictement décroissante.
Si on suppose qu’elle est strictement croissante, alors
Z d
`(γ̃) = ϕ0 (t) · kγ 0 (ϕ(t))kdt.
Zc
= kγ 0 (s)kds
ϕ−1 ([c,d])
Z b
0
= kγ (s)kds = `(γ).
a
Définition 1.1.19. On dit paramétrisation normale (ou part longueur d’arc ou par abscisse
curviligne) toute paramétrisation régulière γ : I → Rn d’une courbe géométrique vérifiant
kγ 0 (t)k = 1, ∀t ∈ I.
Ainsi, la fonction s mesure la longueur le long de γ. C’est pour cela les courbes normale sont
dite paramétrée par longueur d’arc ou par abscisse curviligne.
Théorème 1.1.21. Si f est une fonction continue et strictement monotone sur un intervalle
I à valeurs réelles, alors f (I) est un intervalle, f est bijective de I sur f (I) et la fonction
inverse est continue sur f (I).
Si de plus f est dérivable et continue sur I alors f −1 est dérivable et continue sur f (I) et
1
(f −1 )0 = .
f0 ◦ f −1
Proposition 1.1.22. Soit γ : I → Rn une courbe paramétrée régulière. Alors γ admet une
reparamétrisation normale.
Preuve.
Soit t0 ∈ I, st0 est une primitive de la fonction (strictement positive) t 7→ kγ 0 (t)k, alors
st0 est continue et strictement croissante, donc bijective de I sur J = st0 (I). Par le théorème
précédent, s−1
t0 est aussi dérivable et continue sur J, donc c’est un changement de paramètre.
Posons γ̃ = γ ◦ s−1
t0 . Pour tout s ∈ J on a
1
(s−1 0
t0 ) (s) = .
s0t0 (s−1
t0 (s))
Donc
kγ 0 (s−1 (s))k
0
kγ̃ (s)k = k(γ ◦ s−1 0
t0 ) (s)k = 0 t−1 0
= 1.
st0 (st0 (s))
Par conséquent, γ̃ est une reparamétrisation normale de γ. ¤
Remarque 1.1.23. Si I = [a, b] et t0 = a, alors
Z b
sa (b) = kγ 0 (t)kdt = `(γ).
a
Donc, en posant ` = `(γ), sa ([a, b]) = [0, l], et comme conséquence de la proposition précé-
dente, la courbe γ̃ = γ ◦ s−1 n
a : [0, `] → R est une reparamétrisation normale de γ.
3
γ 0 (t) = (−3 sin t cos2 t, 3 cos t sin2 t, − sin 2t) = (−3 sin t cos2 t, 3 cos t sin2 t, −3 sin t cos t),
2
12
1.2. Étude locale des courbes
√
d’où kγ 0 (t)k = 3 2 sin t cos t. Donc, l’abscisse curviligne à partir du point γ(0) = (1, 0, 34 )
est la fonction s0 : [0, π2 ] → R définie par
Z √ √
t
0
√ Z t 3 2 2 3 2
s0 (t) = kγ (u)kdu = 3 2 sin u cos udu = sin t = (1 − cos2 t).
0 0 2 2
√ √
On a s0 (I) = [0, 3 2 2 ] et s0 est croissante sur [0, π2 ], donc elle bijective de [0, π2 ] dans [0, 3 2 2 ]
√
et s−1 3 2 π
0 : [0, 2 ] → [0, 2 ] est donnée par
s√ s √
2 2
s−1
0 (s) = arcsin s = arccos 1− s.
3 3
√
La reparamétrisation normale γ̃ = γ ◦ s−1 3 2 3
0 : [0, 2 ] → R est donnée par
√ 3
√ 3
√
γ̃(s) = γ ◦ s−1
0 (s) = ((1 − 3
2
s) 2,(
3
2
s) 2 , 34 − 2
2
s).
Exemple 1.1.14. On considère³ la ´courbe paramétrée γ :]0, 1[→ R2 définie par γ(t) =
√ t
(t, 1 − t2 ). On a γ 0 (t) = 1, − √1−t 2 , d’où
r
t2 1
kγ 0 (t)k = 1+ 2
=√ .
1−t 1 − t2
Donc, l’abscisse curviligne à partir du point γ(0) = (0, 1) est s0 :]0, 1[→ R définie par
Z t Z t
0 1
s0 (t) = kγ (u)kdu = √ du = arcsin(t).
0 0 1 − u2
Remarque 1.1.24. Par construction, on note souvent s le paramètre d’une courbe paramétrée
par abscisse curviligne, et on note souvent t le paramètre dans le cas d’une paramétrisation
quelconque.
s’éloigne localement du plan osculateur (de sorte que les courbes planes ont une torsion
nulle).
Il se trouve que la courbure et la torsion ensemble déterminent la forme d’une courbe.
On rappelle que dans R2 , étant donné un vecteur unitaire u, il existe un seul vecteur
unitaire v tel que (u, v) soit une base orthonormée directe de R2 , c’est l’image de u par la
rotation d’angle π2 , R π2 . Donc, si u = (u1 , u2 ) alors v = R π2 (u) = (−u2 , u1 ).
Soient u et v deux vecteurs non nuls de R2 . Il existe un nombre unique θ ∈ [0, 2π] vérifiant
u·v u · R π2 (v)
cos θ = , sin θ = .
kukkvk kukkvk
u ∧ v = −v ∧ v
(u + v) ∧ w = (u ∧ w) + (v ∧ w)
det(u, v, w) = u · (v ∧ w) = v · (w ∧ u) = w · (u ∧ v)
ku ∧ vk = kukkvk sin θ
1.2.1 Courbure
Définition 1.2.1. Soit γ : I → Rn une courbe paramétrée normale de classe C 2 .
Le nombre κγ (s) = kγ 00 (s)k est appelé la courbure de γ en s ∈ I.
La courbure donne une mesure de la rapidité avec laquelle la courbe s’éloigne de la
tangente en s au voisinage de s.
14
1.2. Étude locale des courbes
Exemple 1.2.1. Considérons le cercle centré en (x0 , y0 ) de rayon R. Il est paramétrée par
γ : [0, 2πR] → R2 définie par
s s
γ(s) = (x0 + R cos , y0 + R cos ).
R R
On a γ est de classe C ∞ et pour tout s ∈ [0, 2πR],
s s
γ 0 (s) = (− sin , cos ),
R R
donc kγ 0 (s)k = 1 et γ est normale. Alors
1 s 1 s
γ 00 (s) = (− cos , − sin ).
R R R R
1
D’où κγ (s) = kγ 00 (s)k = R
.
On déduit que la courbure du cercle est constante et elle est égale à l’inverse du rayon.
Remarque 1.2.2. Soit γ : I → Rn une courbe paramétrée régulière de classe C 2 . Par la
Proposition 1.1.22, γ admet une reparamétrisation normale, plus précisément, γ̃ = γ ◦ s−1
est une reparamétrisation normale de γ, avec s un abscisse curviligne. On définit donc la
courbure de γ en t ∈ I par
15
1.2. Étude locale des courbes
Preuve.
De la proposition 1.1.22, γ admet une reparamétrisation normale γ̃ = γ ◦ s−1 où s est un
abscisse curviligne. Donc γ = γ̃ ◦ s.
1
Par le Théorème 1.1.21, on a (s−1 )0 = . Donc, en dérivant on trouve, pour tout
s0 ◦ s−1
s ∈ s(I)
1 γ 0 (s−1 (s))
γ̃ 0 (s) = (γ ◦ s−1 )0 (s) = (s−1 )0 (s)γ 0 (s−1 (s)) = γ 0 (s−1 (s)) = . (1.2)
s0 (s−1 (s)) kγ 0 (s−1 (s))k
Or
³ ´
µ ¶ d 0 −1 0
(γ (s (s)) · γ (s (s))) −1 1
2
d 1 ds
= −
ds kγ 0 (s−1 (s))k kγ 0 (s−1 (s))k2
1 2γ 0 (s−1 (s)) · γ 00 (s−1 (s))
kγ 0 (s−1 (s))k 2(γ 0 (s−1 (s)) · γ 0 (s−1 (s))) 21
= −
kγ 0 (s−1 (s))k2
γ (s (s)) · γ 00 (s−1 (s))
0 −1
= − .
kγ 0 (s−1 (s))k4
D’où
µ ¶
00 0 −1 0 1 d 0 1
−1
γ̃ (s) = (γ ◦ s ) (s) 0 −1 + γ (s (s))
kγ (s (s))k ds kγ 0 (s−1 (s))k
γ 00 (s−1 (s))kγ 0 (s−1 (s))k2 − (γ 0 (s−1 (s)) · γ 00 (s−1 (s)))γ 0 (s−1 (s))
= . (1.3)
kγ 0 (s−1 (s))k4
Donc
γ 00 (t) ∧ γ 0 (t) = (−ab sin t, ab cos t, −a2 ).
Alors 1
kγ 00 (t) ∧ γ 0 (t)k (a2 b2 + a4 ) 2 |a|
κγ (t) = 0 3
= 3 = 2 .
kγ (t)k 2 2
(a + b ) 2 a + b2
Remarque 1.2.4. Puisque une courbe dans R2 peut être considérée comme une courbe dans
R3 dont la dernière coordonnée est zero, la relation (1.1) peut également être utilisée pour
calculer la courbure des courbes planes.
Exemple 1.2.3. Une paramétrisation du cercle centré en (x0 , y0 )est de rayon R est donnée
par γ : [0, 2π] → R2
γ(t) = (x0 + R cos t, x0 + R sin t).
x0 (s) = u1 , y 0 (s) = u2 , ∀s ∈ I
17
1.2. Étude locale des courbes
x(s) = u1 s + v1 , y(s) = u2 s + v2 , ∀s ∈ I,
γ(s) = us + v, ∀s ∈ I, (1.4)
et kuk = kγ 0 (t)k = 1. Même chose si n = 3. Donc (1.4) est une paramétrisation normale
d’un segment de la droite dans Rn .
Inversement, toute droite dans Rn a une paramétrisation de la forme (1.4), ce qui implique
que γ 00 (s) = 0, pour tout s ∈ I. ¤
Théorème 1.2.6. Soit γ : I → Rn une courbe paramétrée régulière de classe C 3 qui est
birégulière en t0 ∈ I. Alors, il existe un cercle de paramétrisation c : I → Rn tel que
Définition 1.2.9. Le repère de Frenet de γ au point γ(t), t ∈ I est le repère mobile ortho-
normé direct (γ(t), T (t), N (t)).
Remarque 1.2.10. Si γ : I → R2 est une courbe paramétrée régulière de classe C 2 , alors les
fonctions à valeurs vectorielles T, N : I → R2 sont différentiables.
Preuve.
Puisque la courbe γ est normale, on a
Par la Proposition 1.1.11, le vecteur T 0 (s) = γ 00 (s) est orthogonal à T (s) pour tout s ∈ I, et
donc, parallèle à N (s). Par conséquent, il existe un nombre Kγ (s) tel que T 0 (s) = Kγ (s)N (s).
En multipliant par le vecteur N (s), on trouve
¤
Remarque 1.2.12. Notons que, puisque T 0 (s) = Kγ (s)N (s) et kN (s)k = 1, on a
19
1.2. Étude locale des courbes
¤
Remarque 1.2.15. Le relation (1.6) montre que le signe de Kγ (s) nous indique l’orientation
de la base (γ 0 (s), γ 00 (s)), c’est à dire, si Kγ (s) < 0, alors la courbe change de direction dans le
sens des aiguilles d’une montre, et si Kγ (s) > 0, elle change de direction dans le sens inverse
(voir Fig. 1.3).
20
1.2. Étude locale des courbes
et si γ : I → R2 est une courbe paramétrée régulière de classe C 2 , elles sont données par
De plus
1 1
Kγ (t) = T 0 (t) · N (t) = − T (t) · N 0 (t)
kγ 0 (t)k kγ 0 (t)k
Preuve.
Soit γ : I → R2 une courbe paramétrée normale régulière de classe C 2 . On a déjà montré,
dans la Proposition 1.2.11, que pour tout s ∈ I on a T 0 (s) = κ(s)N (s). Montrons que
N 0 (s) = −κ(s)T (s).
Puisque, pour tout s ∈ I kN (s)k = 1, on a
N (s) · N (s) = 1.
En dérivant, on obtient
N 0 (s) · N (s) = 0. (1.7)
D’autre part, puisque pour tout s ∈ I, N (s) est orthogonal à T (s), on a
T (s) · N (s) = 0.
En dérivant, on trouve
T 0 (s) · N (s) + T (s) · N 0 (s) = 0.
Donc
Kγ (s) = T 0 (s) · N (s) = −T (s) · N 0 (s).
En multipliant par N (s) et en utilisant (1.7), on obtient N 0 (s) = −Kγ (s)T (s).
Soit Maintenant γ : I → Rn une courbe paramétrée régulière de classe C 2 , alors elle
admet une reparamétrisation normale γ̃ = γ ◦ s−1 . On a
et
Nγ0 (t) = kγ 0 (t)kNγ̃0 (s(t)) = −kγ 0 (t)kKγ̃ (s(t))Tγ̃ (s(t)) = −kγ 0 (t)kKγ (t)Tγ (t).
De plus
1
Kγ (t) = Kγ̃ (s(t)) = Tγ̃0 (s(t)) · Nγ̃ (s(t)) = 0
Tγ0 (t) · Nγ (t)
kγ (t)k
et
1
Kγ (t) = −Tγ̃ (s(t)) · Nγ̃0 (s(t)) = − Tγ (t) · Nγ0 (t).
kγ 0 (t)k
¤
21
1.2. Étude locale des courbes
Exemple 1.2.4. Le cercle de centre (0, 0) et de rayon R > 0 est paramétrée par l’application
γ : [0, 2πR] → R2 définie par γ(s) = (R cos Rs , R sin Rs ).
Pour tout s ∈ [0, 2πR], on a
s s
γ 0 (s) = (− sin
, cos )
R R
0
d’où kγ (s)k = 1. γ est donc une courbe paramétrée normale. Alors pour tout s ∈ I on a
s s
T (s) = γ 0 (s) = (− sin( ), cos( ))
R R
et
s s
N (s) = (− cos( ), − sin( )).
R R
Donc
1 s 1 s 1 s s
T 0 (s) = (−cos( ), − sin( )) = (− cos( ), sin( )).
R R R R R R R
0
Par la formule Kγ (s) = T (s) · N (s), on obtient
1
Kγ (s) = .
R
Exemple 1.2.5. Le cercle de centre (0, 0) et de rayon R > 0 est aussi paramétrée par
γ : [0, 2π] → R2 définie par γ(t) = (R cos t, R sin t). On a
D’où kγ 0 (t)k = R 6= 0, γ est donc une courbe régulière. Alors, pour tout t ∈ I, on a
γ 0 (t)
T (t) = 0 = (− sin t, cos t)
kγ (t)k
et
N (t) = (− cos t, − sin t).
Donc
T 0 (t) = (− cos t, − sin t),
1
et par la formule Kγ (t) = kγ 0 (t)k
T 0 (t) · N (t), on obtient
1
Kγ (t) = .
R
Proposition 1.2.17 (et Définition). Soit γ : I → R2 une courbe paramétrée régulière de
classe C 2 et soit t0 ∈ I.
Soit θ0 un nombre tel que T (t0 ) = (cos θ0 , sin θ0 ). Alors, il existe une fonction différentiable
unique Θγ : T → R tel que Θγ (t0 ) = θ0 et
Preuve.
En dérivant (1.8), on obtient
T 0 (t) = Θ0γ (t)(− sin Θγ (t), cos Θγ (t)) = Θ0γ (t)N (t), ∀t ∈ I.
Exemple 1.2.6. Soit γ : [0, π2 ] → R2 une courbe paramétrée définie par γ(t) = (cos3 t, sin3 t).
γ est de classe C ∞ et pour tout t ∈ [0, π2 ], on a
23
1.2. Étude locale des courbes
Par la Proposition 1.1.11, T (s) · T 0 (s) = 0 pour tout s ∈ I, d’où T (s) · N (s) = 0. Donc
N (s) est orthogonal à T (s). Il s’ensuit que la vecteur T (s) ∧ N (s) est orthogonal à T (s) et
à N (s).
24
1.2. Étude locale des courbes
B(s) · B(s) = 1.
En dérivant, on obtient
B 0 (s) · B(s) = 0.
Alors, B 0 (s) est orthogonal à B(s) et puisque B 0 (s) est orthogonal à T (s), il est orthogonal
au plan rectifiant, d’où B 0 (s) est parallèle à N (s).
Il s’ensuit qu’il existe un nombre τγ (s) tel que
¤
25
1.2. Étude locale des courbes
Preuve.
La première et la dernière formules sont déjà montrées. Il reste donc à montrer la deuxième
formule.
On a pour tout s ∈ I, N (s) = B(s) ∧ T (s). En dérivant, on obtient
Proposition 1.2.28. Soit γ : I → R3 une courbe birégulère de classe C 3 . Alors, pour tout
t∈I
(γ 0 (t) ∧ γ 00 (t)) · γ 000 (t)
τγ (t) = .
kγ 0 (t) ∧ γ 00 (t)k2
Preuve.
Supposons au début que γ est normale, alors pour tout s ∈ I, en utilisant (1.9), on a
1 1
Or, pour tout s ∈ I N (s) = κγ (s)
T 0 (s) = κγ (s)
γ 00 (s). En dérivant, on obtient
1 κ0γ (s)
N 0 (s) = γ 000 (s) + 2 γ 00 (s).
κγ (s) κγ (s)
26
1.2. Étude locale des courbes
Donc
1 κ0γ (s) 1 κ0γ (s)
T (s)∧N 0 (s) = γ 0 (s)∧( γ 000 (s)+ 2 γ 00 (s)) = (γ 0 (s)∧γ 000 (s))+ 2 (γ 0 (s)∧γ 00 (s)).
κγ (s) κγ (s) κγ (s) κγ (s)
D’où
1 0 000 00
κ0γ (s) 0
τγ (s) = − (γ (s) ∧ γ (s)) · γ (s) − (γ (s) ∧ γ 00 (s)) · γ 00 (s).
κ2γ (s) κ3γ (s)
Puisque γ 00 (s) est orthogonale à γ 0 (s) ∧ γ 00 (s), on a (γ 0 (s) ∧ γ 00 (s)) · γ 00 (s) = 0, donc
1
τγ (s) = − (γ 0 (s) ∧ γ 000 (s)) · γ 00 (s)
κ2γ (s)
1
= (γ 000 (s) ∧ γ 0 (s)) · γ 00 (s)
κ2γ (s)
1
= (γ 0 (s) ∧ γ 00 (s)) · γ 000 (s).
κ2γ (s)
D’où
(γ 0 (s) ∧ γ 00 (s)) · γ 000 (s)
τγ (s) = .
kγ 0 (s) ∧ γ 00 (s)k2
Supposons maintenant que γ est quelconque, alors elle admet une reparamétrisation normale
γ̃ = γ ◦ s−1 , d’où γ = γ̃ ◦ s. Donc, pour tout t ∈ I, on a
γ 000 (t) = (s0 (t))3 γ̃ 000 (s(t)) + 3s0 (t)s00 (t)γ̃ 00 (s(t)) + s000 (t)γ̃ 0 (s(t)).
D’où
γ 0 (t) ∧ γ 00 (t) = (s0 (t))3 (γ̃ 0 (s(t)) ∧ γ̃ 00 (s(t))).
d’où
(γ 0 (t) ∧ γ 00 (t)) · γ 000 (t) = (s0 (t))6 (γ̃ 0 (s(t)) ∧ γ̃ 00 (s(t))) · γ̃ 000 (s(t)).
Donc
(γ̃ 0 (s(t)) ∧ γ̃ 00 (s(t))) · γ̃ 000 (s(t)) (γ 0 (t) ∧ γ 00 (t)) · γ 000 (t)
τγ (t) = τγ̃ (s(t)) = = .
kγ̃ 0 (s(t)) ∧ γ̃ 00 (s(t))k2 kγ 0 (t) ∧ γ 00 (t)k2
¤
27
1.2. Étude locale des courbes
(γ(s) − M ) · u = 0.
28
1.3. Courbe définie par équation cartésienne
et √ √
³ 3 3 1´
B(s) = T (s) ∧ N (s) = − cos s, − sin s, .
2 2 2
D’où
³ √3 3
√ ´
0
B (s) = sin s, − cos s, 0 .
2 2
Donc √
3
τγ (s) = −B 0 (s) · N (s) = .
2
Γ = {(t, f (t)), t ∈ I}
et donc, admet une paramétrisation γ : I → R2 donnée par γ(t) = (t, f (t)). Dans ce cas,
pour tout t ∈ I,
1
T (t) = p (1, f 0 (t)),
02
1 + f (t)
1
N (t) = p (−f 0 (t), 1)
1+ f 02 (t)
et
f 00 (t)
Kγ (t) = 3 .
(1 + f 02 (t)) 2
29
1.3. Courbe définie par équation cartésienne
Preuve.
−−→ dF
Comme (x0 , y0 ) est un point régulier, on a gradF (x0 , y0 ) 6= 0, donc (x0 , y0 ) 6= 0 ou
dx
dF dF
bien (x0 , y0 ) 6= 0. Supposons d’abord que (x0 , y0 ) 6= 0, alors il existe deux intervalles
dy dy
ouverts I et J centrés respectivement en x0 et y0 , et il existe une fonction ϕ : I → J de
classe C k vérifiant
Donc la courbe est non régulière à l’origine. La tangent en (x0 , y0 ) 6= (0, 0) à Γ a pour
équation cartésienne
ou bien
(x20 − y0 )x + (y02 − x0 )y = x20 y02 − 2x0 y0 , (1.2)
mais
(x0 , y0 ) ∈ Γ ⇔ F (x0 , y0 ) = 0
⇔ x20 + y02 − 3x0 y0 = 0
⇔ x20 + y02 − 2x0 y0 = x0 y0 .
(x20 − y0 )x + (y02 − x0 )y = x0 y0 .
Γ = {(x, y, z) ∈ R3 , x2 + y 2 + z 2 = 1 ∧ x + z 2 = 1}.
32
1.4. Surfaces
Donc
−−→ −−→
gradF (x, y, z) ∧ gradG(x, y, z) = (2x, 2y, 2z) ∧ (1, 0, 2z) = (4yz, 2z(1 − 2x), −2y) = (0, 0, 0)
⇔ y = z = 0.
Corollaire 1.5. Toute courbe peut être paramétrée localement autour d’un point régulier,
c’est-à-dire dans un voisinage ouvert du point.
1.4 Surfaces
Une surface est un objet dans l’espace à deux dimension, elle ressemble localement à une
portion d’un plan.
Pour décrire une surface, comme pour les courbes, soit on donne des contraintes aux coor-
données de ses point, soit on décrit ses points comme fonction de deux paramètres.
33
1.4. Surfaces
Remarque 1.4.2. De la même manière qu’on distingue une courbe paramétrée de son sup-
port, on distingue une surface paramétrée de son support. Une surface paramétrée est une
application alors que son support est un sous ensemble de R3
f (u, v) = A + ua + vb
est une paramétrisation du plan passant par A et dirigé par a et b, i.e., A + V ect{a, b}.
34
1.4. Surfaces
Exemple 1.4.2. Le Cylindre est paramétré par f : R2 → R3 définie par f (u, v) = (R cos u, R sin u, v)
avec R > 0.
f˜(V ) = f ◦ ϕ(V ) = f (U ) = S.
t
f ◦ ϕ(t, s) = f (ϕ(t, s)) = (eln s , te− ln s , t) = (s, , t) = f˜(t, s).
s
Donc f˜ = f ◦ ϕ.
df df
On a (0, 0) = (0, 0, 1) et (0, 0) = (−3, 3, 1). Donc f admet un plan tangent Πf (1, 1) en
du dv
C d’équation cartésienne
¯ ¯
¯ ¯
¯ x − 1 0 −3 ¯
¯ ¯
M (x, y, z) ∈ Πf (1, 1) ⇐⇒ ¯¯ y 0 3 ¯¯ = 0 ⇐⇒ x + y − 1 = 0.
¯ ¯
¯ z+2 1 1 ¯
df df
(u0 , v0 ) ∧ (u0 , v0 )
N (u0 , v0 ) = ° du dv
°.
° df df °
° (u0 , v0 ) ∧ (u0 , v0 )°
du dv
Exemple 1.4.6. Le point C dans l’Exemple 1.4.5 et régulier et on a
df df ° df df ° √
° °
(0, 0) ∧ (0, 0) = (−3, −3, 0), ° (0, 0) ∧ (0, 0)° = 3 2.
du dv du dv
√ √
2 2
Donc N (0, 0) = (− 2
, − 2
, 0).
Proposition 1.4.9. Une reparamétrisation d’une surface paramétrée régulière est régulière
Preuve.
Soient U et V deux ouverts connexes de R2 . Soit f : U → R3 une surface paramétrée
régulière et soit ϕ : V → U une application bijective de classe C 1 telle
(t, s) 7→ (ϕ1 (t, s), ϕ2 (t, s))
que ϕ−1 : U → V est de classe C 1 . On pose f˜ = f ◦ ϕ. Montrons que f˜ est régulière.
37
1.4. Surfaces
Définition 1.4.11 (Courbe tracée sur une surface). Soient f : U → R3 une surface
paramétrée de classe C k et S son support.
On appelle courbe paramétrée de classe C k tracé sur S toute courbe paramétrée γ : I → S telle
que, il existe une application (courbe paramétrée plane) γ̃ : I → U de classe C k
t 7→ (u(t), v(t))
vérifiant
γ(t) = f (u(t), v(t)), ∀t ∈ I.
γ : I → R3 β : J → R3
et
u 7→ f (u, v0 ) v 7→ f (u0 , v)
sont appelées courbes coordonnées en (u0 , v0 ).
Définition 1.4.14 (Aire des surfaces). Soit f : U → R3 une surface paramétrée régulière
de support S. On appelle aire de S le nombre réel positif
ZZ ° °
° df df °
Aire(S) = ° (u, v) ∧ (u, v)° dudv.
° du dv °
U
π π
Exemple 1.4.8. f :] − , [×] − π, π[→
2 2
R3 , (u, v) 7→ (cos u cos v, cos u sin v, sin v) est la pa-
ramétrisation de la sphère S = {(x, y, z) ∈ R3 , k(x, y, z)k = 1}, moins l’arc semi-circulaire
2
du pôle nord (0, 0, 1) au pôle sud (0, 0, −1) qui passe par (−1, 0, 0).
L’aire de la sphère est donné par
Z πZ π ° °
2 ° df df °
2
Aire(S ) = ° (u, v) ∧ (u, v)° dudv =
π
° du dv °
−π − 2
Z π Z π
π
2
cos ududv = 2π [sin u]−2 π = 4π.
2
−π − π2
Proposition 1.4.16. Soit S ⊂ R2 une surface. Alors, Aire(S) ne dépend pas de la paramé-
trisation régulière de S.
Preuve.
Soit f : U → R3 une paramétrisation régulière de S et soit f˜ : V → R3 une autre
paramétrisation régulière de S. On pose ϕ = f −1 ◦ f˜. Par la Proposition 1.4.10, ϕ est un
changement de paramètres. De plus f˜ = f ◦ ϕ. Comme dans la preuve de la Proposition
1.4.9, pour tout (t, s) ∈ V , on trouve
df˜ df˜ df df
(t, s) ∧ (t, s) = detJϕ (t, s)( (ϕ(t, s)) ∧ (ϕ(t, s))).
dt ds du dv
Donc, en utilisant le Théorème 1.4.15, on a
ZZ ° ° df˜ ˜
°
° ZZ ° °
° df ° ° df df °
° (t, s) ∧ (t, s)° dudv = |det(Jϕ (t, s))| °
° (ϕ(t, s)) ∧ (ϕ(t, s))°
° dtds
° dt ds ° du dv
V V
ZZ ° °
° df df °
= ° (u, v) ∧ (u, v)° dudv.
° du dv °
U
Exemple 1.4.9. Le plan orthogonal au vecteur ~u(1, 2, 3) passant par A(1, 0, 1) admet l’équa-
tion cartésienne x + 2y + 3z = −2, donc F : R3 → R .
(x, y, z) 7→ x + 2y + 3z + 2
−−→ dF dF dF
gradF (x0 , y0 , z0 ) = ( (x0 , y0 , z0 ), (x0 , y0 , z0 ), (x0 , y0 , z0 )) 6= (0, 0, 0).
dx dy dz
Preuve.
−−→ dF
Puisque M0 est régulier on a gradF (x0 , y0 , z0 ) 6= (0, 0, 0). Donc (x0 , y0 , z0 ) 6= 0 ou bien
dx
dF dF dF
(x0 , y0 , z0 ) 6= 0 ou bien (x0 , y0 , z0 ) 6= 0. Supposons d’abord que (x0 , y0 , z0 ) 6= 0,
dy dz dz
alors, par le Théorème 1.4.19, il existe une boule ouverte B centrée en (x0 , y0 ), un intervalle
ouvert J centré en z0 et il existe une fonction ϕ : B → J de classe C 1 vérifiant
D’autre part, pour tout (x, y) ∈ B, on a F (x, y, ϕ(x, y)) = 0. En dérivant par rapport à x,
on trouve
dF dF dϕ
(x, y, ϕ(x, y)) + (x, y, ϕ(x, y)) (x, y) = 0,
dx dz dx
et en dérivant par rapport à y, on obtient
dF dF dϕ
(x, y, ϕ(x, y)) + (x, y, ϕ(x, y)) (x, y) = 0.
dy dz dy
dF
Comme (x0 , y0 , z0 ) 6= 0, on aura
dz
dF
dϕ (x0 , y0 , z0 )
(x0 , y0 ) = − dx ,
dx dF
(x0 , y0 , z0 )
dz
et
dF
(x0 , y0 , z0 )
dϕ dy
(x0 , y0 ) = − dF .
dy dz
(x0 , y0 , z0 )
En remplaçant dans (1.2), on déduit que Π admet pour équation cartésienne
dF dF dF
(x0 , y0 , z0 )(x − x0 ) + (x0 , y0 , z0 )(y − y0 ) + (x0 , y0 , z0 )(z − z0 ) = 0.
dx dy dz
dF
En permutant les rôles des variables, ce dernier résultat est encore valable lorsque (x0 , y0 , z0 ) 6=
dy
dF
0 ou (x0 , y0 , z0 ) 6= 0. ¤
dz
Exemple 1.4.11. Soit S la surface d’équation cartésienne
x2 + y 2 + z 2 + 2xyz = 1.
Considérons F : R3 → R .
2 2 2
(x, y, z) 7→ x + y + z + 2xyz − 1
F est de classe C ∞ et pour tout (x, y, z) ∈ R3 , on a
−−→
gradF (x, y, z) = (2x + 2yz, 2y + 2xz, 2z + 2xy).
−−→
Puisque F (2, 1, −2) = 0, on a (2, 1, −2) ∈ S. D’autre part, gradF (2, 1, −2) = (0, −6, 0) 6=
(0, 0, 0). Donc le point (2, 1, −2) est un point régulier et S admet en ce point un plan tangent
d’équation y = 0.
Corollaire 1.6. Toute surface peut être paramétrée localement autour d’un point régulier,
c’est-à-dire dans un voisinage ouvert du point.
42
1.4. Surfaces
Soit Γ une courbe de l’espace et ~u un vecteur non nul de R3 . On appelle cylindre généralisé
(ou surface cylindrique) C de directrice Γ et de direction ~u le réunion des droites de direction
S
~u passant par Γ, i.e., C = (M + V ect{~u}).
M ∈Γ
Pour tout point M ∈ C , on appelle génératrice de M sur C le droite passant par M de
direction ~u.
On appelle section droite du cylindre C l’intersection de C avec un plan orthogonal à ~u, c’est
aussi une directrice du cylindre.
M ∈C ⇔ ∃t ∈ I, M ∈ γ(t) + V ect{~u}
⇔ ∃(t, λ) ∈ I × R, M = γ(t) + λ~u.
43
1.4. Surfaces
Cônes généralisés
f : R2 → R3 .
2
(t, λ) 7→ f (t, λ) = (λt − λ + 1, λt, λt − λ + 1)
Proposition 1.4.22. Soient Γ une courbe de paramétrisation γ : I → R3 de classe C 1 , Ω
un point non contenu dans Γ et C le cône généralisé de directrice Γ et de sommet Ω .
Si la famille {γ(t0 ) − Ω, Γ0 (t0 )} est libre et si λ 6= 0, alors le point M0 = λγ(t0 ) + (1 − λ)Ω
est un point régulier de C en lequel le plan tangent est
Surfaces de révolution
1.5 Exercices
Exercice 1.1. Montrer que les deux paramétrisations suivantes
³ 1 − t2 2t ´
γ(t) = , , t ∈] − 1, 1[
1 + t2 1 + t2
45
1.5. Exercices
i π πh
γ̃(θ) = (cos θ, sin θ), θ ∈ − ,
2 2
sont l’une une reparamétrisation de l’autre.
1. γ est-elle régulière ?
√
2. Calculer la longueur de la courbe γ sur l’intervalle [0, 2].
3. Déterminer le repère de Frenet à γ en tout point birégulier.
4. Calculer la torsion de γ.
5. Trouver l’équation du plan osculateur de la courbe γ au point γ(0).
Exercice 1.5. Une courbe plane est souvent définie en coordonnées polaires par r = r(θ),
appelée équation polaire. Autrement dit, la paramétrisation de la courbe est de la forme
où θ appartient à un intervalle I de R.
1. Calculer la longueur d’arc en coordonnées polaires.
2. Calculer la courbure en coordonnées polaires.
46
1.5. Exercices
r = 1 + cos θ,
Exercice 1.6. Soit γ : I → R2 une courbe paramétrée par abscisse curviligne, régulière et
de classe C2 . On suppose qu’il existe une application ϕ : I → R telle que pour tout t ∈ I
γ(t) = (t, ϕ(t)).
1. Montrer que la courbure de la courbe est donnée par
ϕ00
κ=
(1 + ϕ02 ) 23
Exercice 1.9. Former une équation cartésienne du plan tangent en un point régulier quel-
conque de la surface paramétrée par
Exercice 1.10. Donner une équation du plan tangent à la surface (S) d’équation x2 y 3 +
y 2 z 3 − z 2 x3 − 1 = 0 au point A de coordonnées (1, 1, −1).
1. Déterminer les points réguliers de f et une équation du plan tangent en un tel point.
2. Donner une équation cartésienne du support (S) de f .
3. Étudier l’intersection de (S) et de son plan tangent en un point régulier.
48
CHAPITRE 2
Géométrie affine
Dans ce chapitre, on se concentre sur la notion d’espace affine. Un espace affine est un
ensemble de points qui généralise, en dimension quelconque, le plan et l’espace déjà étudier,
et un espace vectoriel lui est attaché, qui permet d’associer à tout couple de points un vecteur.
Donc, la géométrie affine traite les relations entre ses points, elle est l’étude des propriétés
géométriques qui sont conservées par toute transformation affine comme l’alignement, le
parallélisme et d’autres. On peut aussi parler de barycentre, d’intersection de sous espaces
(affines) et d’applications affines.
2.1.1 Définitions
Soit K un corps commutatif et soit E un espace vectoriel sur K.
+̇ : E × E → E
(A, ~u) 7→ A+̇~u
49
2.1. Espaces affines
Les éléments de E sont appelés des points, ceux de E sont des vecteurs.
La dimension de E est par définition celle de E, i.e., dim E = dim E.
Notation 2.1.1.
• Nous noterons désormais + au lieu de +̇.
−→
• Lorsque ~u est l’unique vecteur tel que B = A + ~u, on notera ~u = B − A = AB donc
−→
B = A + AB.
• On note (E , E) l’espace affine E dont la direction est E.
Exemple 2.1.1.
• La structure d’un espace vectoriel.
Tous espace vectoriel E est un espace affine dirigé par lui même. En effet, si on prend
E = E, on définit la loi externe + comme étant la loi interne de E. Il est claire que
les trois axiomes sont vérifiées, donc E est un espace affine sur E.
• Les espaces Rn , n ∈ N sont des espaces affines.
3. On a
−→ −−→ −→ −−→ −→ −−→
A + AC = C = B + BC = (A + AB) + BC = A + (AB + BC).
−→ −→ −−→
d’où AC = AB + BC.
−−→ −→ −→ −→ −→
4. On a ~0 = BB = BA + AB donc BA = −AB.
¤
Proposition 2.1.3. Soit E un ensemble non vide. Alors, (E , E) est un espace affine si et
seulement s’il existe une application
ψ :E ×E → E
(A, B) 7→ ψ(A, B)
telle que
50
2.1. Espaces affines
ψA : E → E
B 7→ ψ(A, B)
ψ :E ×E → E
(A, B) 7→ ψ(A, B)
vérifiant (a) et (b) et montrons que E est un espace affine dirigé par E.
Pour tout A ∈ E , on définit
+̇ : E × E → E
(A, ~u) 7→ A+̇~u = (ψA )−1 (~u).
On doit vérifier que la définition de A+̇~u a un sens pour tout (A, ~u) ∈ E × E. Or, de
l’hypothèse (b), pour tout A ∈ E , ψA est bijective, donc (ψA )−1 est bien définie comme
application de E dans E . D’où +̇ a un sens. Donc +̇ est une loi de composition externe
associe à un couple (A, ~u) ∈ E × E un élément de E .
Montrons maintenant que +̇ vérifie les trois propriétés (i), (ii) et (iii) de la Définition 2.1.1.
(i) Pour tout A ∈ E , on a A+̇~0 = (ψA )−1 (~0). Par (b), il existe B ∈ E tel que ~0 = ψA (B) =
ψ(A, B). Or, par (a), on a aussi ψ(A, A) + ψ(A, A) = ψ(A, A), donc ψ(A, A) = ~0 =
ψA (A). D’où ψA (B) = ψA (A) = ~0. Comme ψA est bijective (d’après (b)), on conclut
que A = B et A+̇~0 = A.
(ii) Soient A ∈ E et ~u, ~v ∈ E. Posons B = A+̇~u, C = B +̇~v et D = A+̇(~u + ~v ). On
doit montrer que C = D. Or, D = (ψA )−1 (~u + ~v ), donc ψA (D) = ~u + ~v = ψ(A, D).
D’autre part, B = (ψA )−1 (~u), donc ~u = ψA (B) = ψ(A, B) et C = (ψB )−1 (~v ), donc
~v = ψB (C) = ψ(B, C). D’où ~u + ~v = ψ(A, B) + ψ(B, C) = ψ(A, C) (en appliquant
(a)). On a donc ψ(A, C) = ψ(A, D), i.e., ψA (C) = ψA (D) et puisque ψA est bijective,
C = D.
(iii) Pour tout A ∈ E , on a
51
2.1. Espaces affines
2.1.2 Translations
Soit (E , E) un espace affine.
Proposition 2.1.5.
1. Pour tous ~u, ~v ∈ E, t~u+~v = t~u ◦ t~v = t~v ◦ t~u .
2. t~0 = IdE .
3. Pour tout ~u ∈ E, (t~u )−1 = t(−~u) .
52
2.1. Espaces affines
Preuve.
B = t~u (A) ⇔ B = A + ~u
−→
⇔ AB = ~u
−→
⇔ BA = −~u
⇔ A = B + (−~u) = t−~u (B).
¤
Remarque 2.1.6. De la proposition précédente, on déduit que l’ensemble des translations de
E , noté T (E ), muni de la composition, est un groupe commutatif. De plus, il est isomorphe
au groupe additif (E, +).
En effet, De le Définition 2.1.1 (ii) et de la Proposition 2.1.5 1., l’application
f : (E, +) → (T (E ), ◦)
~u 7→ t~u
On dit que [AB] est le segment d’origine A et d’extrémité B. On vérifie que [AB] = [BA].
φA : E → E
~u 7→ A + ~u.
et
−→ −→
λ ×A B = φA (λAB) = A + λAB
2.1.4 Barycentre
Définition 2.1.12. Un système de points pondérés d’un espace affine E est une famille
{(Ai , λi )}1≤i≤p de couple où, pour tout i, Ai ∈ E et λi est un scalaire. λi est le poids ou la
masse du point Ai .
P
P
Le poids total (ou masse totale) du système est le réel λ = λi .
i=1
Théorème 2.1.13. Soit {(Ai , λi )}1≤i≤p un système de points pondérés de poids total λ. Soit
P
p −−→
f : E → E l’application définie par f (M ) = λi M Ai que l’on appelle la fonction vectorielle
i=1
de Leibnitz associée au système de points pondérés {(Ai , λi )}1≤i≤p .
54
2.1. Espaces affines
p
X −−→ −−→
λi M Ai = λM G.
i=1
Preuve.
−−→
D’une part, si f (M ) = f (N ), on obtient que M N = ~0. D’où M = N , c’est à dire que
f est injective.
−−→
D’autre part, pour tout ~v ∈ E, si f (M ) = ~v , par (2.1) et pour N ∈ E fixé, λM A +
f (N ) = ~v . D’où
1
M = N + (f (N ) − ~v ) ∈ E ,
λ
ce qui prouve que f est surjective. Il résulte que f est bijective, et comme ~0 ∈ E, il
Pp −−→
existe un unique point G ∈ E tel que λi GAi = ~0. De plus, pour tout point M ∈ E ,
i=1
−−→
de la relation (2.1) et pour N = G, on a f (G) = λM G, i.e.,
p
X −−→ −−→
λi M Ai = λM G.
i=1
Définition 2.1.14. Soit {(Ai , λi )}1≤i≤p un système de points pondérés de poids total λ 6= 0.
On appelle le barycentre de ce système, et on le note Bar{(Ai , λi )}1≤i≤p , l’unique point G ∈ E
P
p −−→
vérifiant λi GAi = ~0.
i=1
Si tous les λi sont égaux, on dit que G est l’isobarycentre du système. En particulier, si
p = 2, c’est le milieu.
55
2.2. Variétés affines (sous espaces affines)
Preuve.
Soit G = Bar{(Ai , λi )}i∈I . Pour tout j ∈ J, puisque Gj = Bar{(Ai , λi )}i∈Ij , on a
X −−→ −−→
λi GAi = µj GGj .
i∈Ij
Par suite, on a
X −−→ X ³ X −−→´ X −−→ ~
µj GGj = λi GAi = λi GAi = 0,
j∈J j∈J i∈Ij i∈I
2.2.1 Définitions
Définition 2.2.1. Soit (E , E) un espace affine et F une partie de E . On dit que F est un
sous espace affine (ou variété affine) s’il existe un point A ∈ F et un sous espace vectoriel F
de E tels que F = A + F . Dans ce cas, on dit que F est un sous espace affine de E passant
par A et de direction F .
On note (F , F ) le sous espace affine F de direction F .
56
2.2. Variétés affines (sous espaces affines)
Remarque 2.2.2. On a
F = A+F
= {A + ~u, ~u ∈ F }
= {M ∈ E , ∃~u ∈ F, M = A + ~u}
−−→
= {M ∈ E , AM ∈ F }.
Proposition 2.2.3. Soit F un sous espace affine de E passant par A et de direction F alors
−−→
1. F = {AM , M ∈ F } ;
2. pour tout B ∈ F , F = B + F ;
−−→
3. pour tout B ∈ F , F = {BM , M ∈ F }.
Preuve.
Il suffit de montrer 2. et 3..
−→
2. Soit B ∈ F = A + F , alors AB ∈ F .
−−→ F s.e.v −−→ −→ −−→
Soit M ∈ F ⇔ AM ∈ F ⇔ AM − AB ∈ F ⇔ BM ∈ F ⇔ M ∈ B + F .
On a bien montrer que F = A + F = B + F
3. Soit
~u ∈ F ⇔ B + ~u ∈ F
⇔ ∃M ∈ F , M = B + ~u
−−→
⇔ ∃M ∈ F , ~u = BM
−−→
⇔ u ∈ {BM , M ∈ F }.
57
2.2. Variétés affines (sous espaces affines)
où ker(A) = {X ∈ Kn , AX = 0Km }.
Les variétés affines sont des exemples d’espaces affines. On peut alors parler de dimension
d’une variété affine.
Proposition 2.2.5. Soit F un sous ensemble non vide d’un espace affine E .
Les propriétés suivantes sont équivalentes.
1. F est une variété affine.
2. Le barycentre de toute famille finie de points de F est dans F (stabilité par barycentre).
Preuve.
(1) ⇒ (2). Supposons que F est un sous espace affine de E .
Pn
Soit {(Ai , λi )}i=1,n un système de points pondérés de F tel que λi 6= 0.
i=1
−−→
Soit A ∈ F , alors F = {AM , M ∈ F } est la direction de F . Soit G de barycentre du
58
2.2. Variétés affines (sous espaces affines)
F ⊂ G ⇔ F ∩ G 6= ∅ et F ⊂ G.
Preuve.
T T
Supposons que Fi est non vide, soit alors A ∈ Fi . On a donc A ∈ Fi , pour tout
i∈IT T i∈I
i ∈ I. Montrons que Fi = A + Fi = A + F .
i∈I i∈I
−−→ −−→ T
Si M ∈ Fi , pour tout i ∈ I, alors AM ∈ Fi pour tout i ∈ I, donc AM ∈ Fi = F et
i∈I
M ∈ A + F.
−−→ −−→
Réciproquement, si M ∈ A + F , alors AM ∈ F , donc AM ∈ Fi pour tout i ∈ I, D’où
T
M ∈ A + Fi = Fi pour tout i ∈ I, ce qui signifie que M ∈ Fi .
i∈I
Pour la dernière partie de la proposition si F ⊂ G , soit A ∈ F ⊂ G , on a donc F = A + F
et G = A + G. Pour tout ~u ∈ F , on a A + ~u ∈ F ⊂ G , donc ~u ∈ G. Réciproquement, si
F ⊂ G et F ∩ G 6= ∅, soit A ∈ F ∩ G 6= ∅, donc F = A + F et G = A + G. Pour tout
−−→
M ∈ F , on a AM ∈ F ⊂ G, donc M ∈ A + G = G . ¤
59
2.2. Variétés affines (sous espaces affines)
Proposition 2.2.9 (et Définition). Soit A une partie non vide d’un espace affine E .
Alors l’intersection des sous espaces affines de E contenant A est un sous espace affine de
E , et c’est le plus petit sous espace de E contenant A . On l’appelle sous espace affine de E
engendré par A et on le note Af f (A ). A est appelée partie génératrice de ce sous espace
affine.
Proposition 2.2.10. Soit A une partie non vide d’un espace affine E et soit A ∈ A . Alors
−−→
Af f (A ) = A + V ect{AM , M ∈ A }.
Autrement dit, la direction de Af f (A ) est le sous espace vectoriel engendré par les vecteurs
−−→
AM où A est M sont des points de A .
Preuve.
−−→
Posons W = A + V ect{AM , M ∈ A }. C’est un sous espace affine qui contient A. W
contient donc aussi Af f (A ) car Af f (A ) est le plus petit sous espace affine contenant A .
On a montrer l’inclusion Af f (A ) ⊂ W .
Réciproquement, comme Af f (A ) est un sous espace affine qui contient A, on peut l’écrire
−−→
Af f (A ) = A + V où V = {AM , M ∈ Af f (A )} est un sous espace vectoriel, donc
−−→
V ect{AM , M ∈ A } ⊂ V . D’où W ⊂ Af f (A ). ¤
−−−→ −−−→ −−−→
Exemple 2.2.3. Af f {A1 , A2 , . . . , An } = A1 + V ect{A1 A2 , A1 A3 , . . . , A1 An }.
Ainsi, deux points distincts A, B engendrent une droite affine notée (AB) dont la direction
−→
est la droite vectorielle D engendrée par AB ; ce dernier vecteur, comme tout générateur de
60
2.3. Repères
D, est appelé vecteur directeur de la droite affine. Trois points non alignés A, B, C engendrent
−→ −→
un plan affine, noté (ABC), dont la direction est le plan vectoriel V ect{AB, AC}, et tout
couple de vecteurs engendrant ce dernier est appelé couple de vecteurs directeurs du plan
affine.
Proposition 2.2.11. Soient (F , F ) et (G , G) deux sous espaces affines d’un espace affine
(E , E), A un point de F et B un point de G . L’intersection F ∩ G est non vide si et
−→
seulement si le vecteur AB ∈ F + G.
En particulier, si F et G sont deux sous espaces vectoriels supplémentaires de E (F ⊕G = E),
l’intersection F ∩ G consiste en un point.
Preuve.
Supposons que F ∩ G 6= ∅, soit alors C ∈ F ∩ G et par la relation de Charles, on
−→ −→ −−→ −→
a AB = AC + CB ∈ F + G. Réciproquement, supposons que AB ∈ F + G, soit alors
−→ −→
AB = ~u + ~v une décomposition de AB dans F + G. Donc A + ~u ∈ F , d’autre part A + ~u =
−→
A + (AB − ~v ) = B + (−~v ) ∈ G , donc F ∩ G 6= ∅.
En particulier, si F est G sont supplémentaires dans E, leur intersection est réduite à {~0},
donc F ∩ G est une variété affine de direction {~0}. Si C ∈ F ∩ G , alors F ∩ G = C + {~0} =
{C}. Donc F ∩ G consiste en un point. ¤
2.3 Repères
Règle du calcul
Enparticulier,
si un vecteur ~x a pour coordonnées dans la base B le vecteur colonne
x1
.
X = . 0
. et s’il admet pour coordonnées dans la nouvelle base B le vecteur colonne
x
n
x01
..
X0 =
. alors la relation entre les coordonnées dans la première base et les coordonnées
x0n
dans la nouvelle base est X = P X 0 .
Proposition 2.3.3. Soit R = (O, B) = (O, ~e1 , . . . , ~en ) un repère cartésien et R0 = (O0 , B 0 ) =
(O0 , e~0 1 , . . . , e~0 n ) un autre repère cartésien dans un espace affine (E , E) de dimension n. Soit
P = (pij )1≤i,j≤n la matrice de passage de la base B à la base B 0 . Soit M un point quelconque
de E . On suppose
queles coordonnées de M dans le repère cartésien B sont égales au vecteur
x1
.
colonne X = . 0
. et que ses coordonnées dans le repère cartésien B sont égales au
xn
x01
.
vecteur colonne X 0 = .
. . Alors les formules de changement de repère entre le repère
x0n
62
2.3. Repères
xO 0 1
.
avec XO0 = . 0
. qui sont les coordonnées de O dans le repère R.
xO 0 n
Proposition 2.3.5 (et Définition). Si (u~1 , . . . , u~n ) sont des vecteurs directeurs d’une va-
riété affine F et si A ∈ F alors l’application
Kn → F
Pn
(λ1 , . . . , λn ) 7→ A + i=1 λi~ui
K → D
où A ∈ D, ~u ∈ D.
λ 7→ A + λ~u
Dans le plan affine muni du repère R = (O, B) où B = {~e1 , ~e2 }, la droite a une
représentation paramétrique de la forme
(
x = a + λα
, λ∈K
y = b + λβ
K2 → D
(λ, µ) 7→ A + λ~u + µ~v ,
63
2.3. Repères
64
2.4. Applications affines
c’est à dire que M est le barycentre du système {(Ai , µi )}0≤i≤n avec µi = λi − αi , pour tout
P
n
i ∈ {1, . . . , n} et µ0 = 1 − µi . Comme (λ0 , λ1 , . . . , λn ) ∈ Kn+1 est unique, on obtient
i=1
λi − αi = λi , pour tout i ∈ {1, . . . , n}, c’est à dire, αi = 0, pour tout i ∈ {1, . . . , n}, d’où le
résultat. ¤
Définition 2.3.11. Les coefficients définis dans la Proposition 2.3.10 sont appelés coor-
données barycentriques de M dans le repère affine (A0 , . . . , An ). Le point M s’écrit donc
Pn P
n
M= λi Ai , avec λi = 1.
i=0 i=0
Remarque 2.3.12. La preuve de la Proposition 2.3.10 montre que l’on peut passer facilement
−−−→ −−−→
des coordonnées cartésiennes dans le repère (A0 , A0 A1 , . . . , A0 An ) au coordonnées barycen-
triques dans le repère affine (A0 , . . . , An ) et l’inverse ; si (x1 , . . . , xn ) sont les coordonnées
−−−→ −−−→ Pn
cartésiennes de M dans le repère (A0 , A0 A1 , . . . , A0 An ) alors (1 − xi , x1 , . . . , xn ) sont les
i=1
coordonnées barycentriques de M dans le repère affine (A0 , . . . , An ). Réciproquement, si
(λ0 , λ1 , . . . , λn ) sont les coordonnées barycentriques de M dans le repère affine (A0 , . . . , An ),
−−−→ −−−→
des coordonnées cartésiennes de M dans le repère cartésien (A0 , A0 A1 , . . . , A0 An ) sont (λ1 , . . . , λn ).
2.4.1 Généralités
Soient (E1 , E1 ) et (E2 , E2 ) deux espaces affines.
Définition 2.4.1. Une application f : E1 → E2 est dite affine (ou morphisme affine) s’il
existe une application linéaire ϕ : E1 → E2 vérifiant
ϕ est l’application linéaire associée à f , on dit aussi que ϕ est la partie linéaire de f . On note
ϕ = f~.
On note A(E1 , E2 ), l’ensemble des applications affines de E1 dans E2 . Si E1 = E2 , on note
A(E ).
65
2.4. Applications affines
Preuve.
Vérifions l’équivalence entre les deux formules (2.1) et (2.2). Soient A, B ∈ E1 , si la
formule (2.1) est vérifiée, on a
−→ −→
f (B) = f (A + AB) = f (A) + ϕ(AB),
Donc
−−−−−−→ −→
f (A)f (B) = f (B) − f (A) = ϕ(AB).
Proposition 2.4.3. Pour une application affine f : E1 → E2 donnée, il existe qu’une seule
partie linéaire.
Preuve.
Supposons qu’on ait à la fois, pour tout A ∈ E1 et tout ~u ∈ E1
Proposition 2.4.4. Une application f : E1 → E2 est affine si et seulement si, pour tout
A ∈ E1 , f est linéaire de E1 A dans E2 f (A) .
Preuve.
Supposons que f est une application affine entre (E1 , E1 ) et (E2 , E2 ). Soit A ∈ E1 et
A = f (A). L’application linéaire associée f~ vérifie, pour tout ~u ∈ E1
0
Soit +A , ×A les lois du vectorialisé E1A et +A0 , ×A0 les lois du vectorialisé E2A0 . Montrons
que f est linéaire entre les vectorialisés.
Soient B, C ∈ E1 . On a
−→ −→ −→ −→
f (B +A C) = f (A + AB + AC) = A0 + f~(AB) + f~(AC),
et
−−−−→ −−−−→ −→ −→
f (B) +A0 f (C) = A0 + A0 f (B) + A0 f (C) = A0 + f~(AB) + f~(AC).
Donc
f (B +A C) = f (B) +A0 f (C).
D’autre part, soient B ∈ E1 et λ ∈ K. On a
−→ −→ −→
f (λ ×A B) = f (A + λAB) = f (A) + f~(λAB) = A0 + λf~(AB),
et
−−−−→ −→
λ ×A0 f (B) = A0 + λA0 f (B) = A0 + λf~(AB).
D’où
f (λ ×A B) = λ ×A0 f (B).
Donc f est une application linéaire entre les vectorialisés E1A et E2A0 .
Réciproquement, Soit f : E1 → E2 une application et soit A ∈ E1 et A0 = f (A). Supposons
que f est linéaire de E1A dans E2A0 .
Pour montrer que f est affine, on considère d’aboed l’application ϕ : E1 → E2 définie par
ϕ(~u) = f (A + ~u) − A0 . Montrons que ϕ est linéaire. Soient ~u, ~v ∈ E1 et posons B = A + ~u,
C = A + ~v et D = A + (~u + ~v ). On a par définition D = B +A C. D’où
ϕ(~u + ~v ) = f (A + ~u + ~v ) − A0
= f (D) − A0
= f (B +A C) − A0
= (f (B) +A0 f (C)) − A0
−−−−→ −−−−→
= (A0 + A0 f (B) + A0 f (C)) − A0
−−−−→ −−−−→
= A0 f (B) + A0 f (C)
= ϕ(~u) + ϕ(~v ).
67
2.4. Applications affines
ϕ(λ~u) = f (A + λ~u) − A0
= f (C) − A0
= f (λ ×A B) − A0
= λ ×A0 f (B) − A0
−−−−→
= (A0 + λA0 f (B)) − A0
−−−−→
= λA0 f (B)
= λ(f (A + ~u) − A0 )
= λϕ(~u).
On obtient que ϕ est linéaire. Montrons que f est une application affine. Pour tous B ∈ E1
et ~u ∈ E1 , on a
−→
f (B + ~u) = f (A + (AB + ~u))
−→
= f (A) + ϕ(AB + ~u)
−→
= f (A) + ϕ(AB) + ϕ(~u)
= f (A) + (f (B) − f (A)) + ϕ(~u)
= f (B) + ϕ(~u).
Proposition 2.4.6. Soit f ∈ A(E1 , E2 ). Alors f est injective (resp. surjective, bijective) si
−→
et seulement si f~ l’est. De plus, si f est bijective, alors f −1 ∈ A(E2 , E1 ) et f −1 = (f~)−1 .
Preuve.
Soit f : E1 → E2 une application affine.
Si f est injective, soit ~u, ~v ∈ E1 tels que f~(~u) = f~(~v ). Soit A ∈ E1 fixé, alors f (A) + f~(~u) =
68
2.4. Applications affines
69
2.4. Applications affines
Preuve.
f (F ) = {f (M ), M ∈ F }
= {f (A + ~u), ~u ∈ F }
= {f (A) + f~(~u), ~u ∈ F }
= f (A) + {f~(~u), ~u ∈ F }
= f (A) + f~(F ).
Comme f~ est linéaire, f~(F ) est un sous espace vectoriel de E2 , donc f (F ) est un sous
espace affine de direction f~(F ).
2. Soit G un sous espace affine de E2 . Supposons que f −1 (G ) est non vide. Soit A ∈
f −1 (G ), alors f (A) ∈ G et G = f (A) + G. On a
f −1 (G ) = {M ∈ E1 , f (M ) ∈ G = f (A) + G}
= {M ∈ E1 , f (M ) − f (A) ∈ G}
−−→
= {M ∈ E1 , f~(AM ) ∈ G}
−−→
= {M ∈ E1 , AM ∈ (f~)−1 (G)}
= A + (f~)−1 (G).
Comme f~ est linéaire, (f~)−1 (G)est un sous espace vectoriel de E1 . Donc, f −1 (G ) est
un sous espace affine de E1 de direction (f~)−1 (G).
70
2.4. Applications affines
Preuve.
Si f est affine et si G est le barycentre du système {(Ai , λi )}1≤i≤n , alors l’égalité
n
X −−−−−−−→ X n
−−→ ³X
n
−−→´ ~ ~
λi f (G)f (Ai ) = ~ ~
λi f (GAi ) = f λi GAi = f (0) = ~0
i=1 i=1 i=1
F = {M ∈ E , f (M ) = M }.
Proposition 2.4.10. Si F est non vide, c’est un sous espace affine dirigé par E1 . De plus,
E1 = {~0} (c’est à dire 1 n’est pas valeur propre de f~) si et seulement si f admet un seul
point fixe.
Preuve.
Supposons que F est non vide. Soit A ∈ F et montrons que F = A + E1 . Posons
−−→
G = A + E1 . Soit M ∈ G , alors on a l’égalité f (M ) = A + f~(AM ). Or, puisque les deux
−−→ −−→ −−→
points A et M sont dans G , on aura AM ∈ E1 , donc f~(AM ) = AM , d’où f (M ) = M ,
c’est à dire, M ∈ F . On obtient l’inclusion G ⊂ F . Inversement, soit M ∈ F . On obtient
−−→ −−−−−−−→ −−→ −−→ −−→
l’égalité f~(AM ) = f (A)f (M ) = AM , donc AM ∈ E1 et le point M = A + AM ∈ G . D’où
l’inclusion F ⊂ G .
De plus, E1 = {~0} est équivaut à dimE1 = 0 = dimF , c’est à dire, F est réduit à un
singleton. ¤
71
2.4. Applications affines
−−→
Exemple 2.4.2. • Si λ = 1, alors hΩ,1 (M ) = Ω + ΩM = M , donc hΩ,1 = IdE .
• Si λ = −1, l’homothétie hΩ,−1 s’appelle symétrie centrale de centre Ω et se note sΩ .
D’où
−−−−−−−−−−→ −→ −→
hΩ,λ (A)hΩ,λ (B) = hΩ,λ (B) − hΩ,λ (A) = λAB = λIdE (AB),
et puisque IdE est une application linéaire et bijective, hΩ,λ est un automorphisme
affine de partie linéaire ~hΩ,λ = λIdE .
72
2.4. Applications affines
2. On a
−→
hΩ,λ (Ω) = Ω + λΩΩ = Ω + λ~0 = Ω + ~0 = Ω.
Proposition 2.4.13. Les translations sont les automorphismes affines dont la partie linéaire
est l’identité.
Preuve.
On a déjà vu dans l’Exemple 2.4.1 3., que pour tout ~u ∈ E, t~u est une application affine
de partie linéaire IdE , et comme t~u est bijective, c’est un automorphisme affine. Donc il
suffit de montrer que tout automorphisme affine dont la partie linéaire est l’identité est une
translation.
Soit f un automorphisme affine sur E , tel que f~ = IdE . Soit A ∈ E fixé, on pose A0 = f (A)
−−→
et ~u = AA0 .
Pour tout M ∈ E on a
f (M ) − f (A) = f~(M − A),
d’où
−−→
f (M ) = f (A) + f~(AM )
−−→
= f (A) + AM
−−→ −−→
= A0 + (AA0 + A0 M )
−−→ −−→
= (A0 + AA0 ) + A0 M
= M + ~u
= t~u (M ).
Donc f = t~u . ¤
Soit E un espace vectoriel et soient F, G deux sous espaces vectoriels de E tels que
F ⊕G=E
73
2.4. Applications affines
Proposition 2.4.15. Une projection vectorielle π = πF,G est une application linéaire et elle
vérifie
• ker(π) = G ;
• Im(π) = F ;
• x = π(x) ⇐⇒ x ∈ F ;
• π ◦ π = π.
Preuve.
Montrons tout d’abord que π est linéaire. Soient x1 , x2 ∈ E et λ1 , λ2 ∈ K. Puisque
E = F ⊕ G, x1 et x2 se décomposent de manière unique ainsi, xi = yi + zi avec yi ∈ F et
zi ∈ G (i = 1, 2). On peut donc écrire λ1 x1 + λ2 x2 = (λ1 y1 + λ2 y2 ) + (λ1 z1 + λ2 z2 ).
Or, F et G étant des sous espaces vectoriels, on a Y = λ1 y1 +λ2 y2 ∈ F et Z = λ1 z1 +λ2 z2 ∈ G,
de sorte que Y + Z est la décomposition de λ1 x1 + λ2 x2 dans E = F ⊕ G. Donc,
x ∈ ker π ⇔ π(x) = 0 ⇔ y = 0 ⇔ x = z ⇔ x ∈ G.
Donc ker(π) = G.
• Im(π) = F .
Avec les mêmes notations pour x, on a
x ∈ F ⇔ x = y = π(x) ⇒ x ∈ Im(π),
u ∈ Im(π) ⇔ ∃x = y + z ∈ E = F ⊕ G, π(x) = u ⇒ u = y ∈ F.
D’où π ◦ π = π.
¤
Définition 2.4.16. La symétrie vectorielle par rapport à F dans la direction de G est l’appli-
cation σ = σF,G de E dans lui même ainsi définie : Pour tout x ∈ E, x = y + z avec y ∈ F
et z ∈ G, alors σ(x) = y − z
Proposition 2.4.17. Une symétrie vectorielle σ = σF,G est une application linéaire et elle
vérifie
• σ = π − π 0 avec π = πF,G et π 0 = πG,F .
• ker(σ − IdE ) = F (x = σ(x) ⇐⇒ x ∈ F ) ;
• ker(σ + IdE ) = G ;
• σ ◦ σ = IdE ;
Preuve.
• σ = π − π0.
Pour tout x = y + z ∈ E = F ⊕ G, on a σ(x) = y − z = π(x) − π 0 (x). D’où σ = π − π 0 .
Comme π et π 0 sont des endomorphismes de E, leur différence l’est aussi, donc σ est
bien linéaire.
• ker(σ − IdE ) = F .
Comme σ = π − π 0 et IdE = π + π 0 on a σ − IdE = −2π 0 . Or, un endomorphisme g a
toujours le même noyau que λg pour tout scalaire non nul λ. Alors, on a
• ker(σ + IdE ) = G.
Comme σ = π − π 0 et IdE = π + π 0 , on a σ + IdE = 2π. Alors
• σ ◦ σ = IdE .
Pour tout x = y + z ∈ E = F ⊕ G, on a
et donc σ ◦ σ = IdE .
¤
Remarque 2.4.18. De la preuve précédente, σ = 2π − IdE .
Donc p ◦ p = p.
4. Soit f : E → E une application affine qui admet un point fixe A et dont la partie
linéaire est une projection vectorielle π.
Soit F = A + Im(π) et G = A + ker(π). De la Proposition 2.4.15, on déduit que π est
la projection sur F = Im(π) de direction G = ker(π) et F et G sont supplémentaire.
Montrons que f = pF ,G . Soit M = A + ~u ∈ E , avec ~u = ~v + w
~ ∈ E = F ⊕ G.
76
2.4. Applications affines
D’autre part, on a
−−→ −−→
M 0 = f (M ) = (f ◦f )(M ) = f (M 0 ) = f (A+AM 0 ) = f (A)+f~(AM 0 ) = f (A)+(f~◦f~)(~u).
Donc f~ = f~ ◦ f~. Montrons que f~ est une projection vectorielle. Soit F = Im(f~) et
G = ker(f~). Puisque f~ est linéaire, on a
Définition 2.4.21. On appelle symétrie par rapport à F parallèlement à G (ou dans la direction
−−−−−→
de G) l’application s = sF ,G de E dans E définie par M 7→ s(M ) = M + 2M p(M ), où
p = pF ,G .
Proposition 2.4.22. 1. s est une application affine, sa partie linéaire est la symétrie
vectorielle σ = σF,G .
2. s(M ) est l’unique point M 0 de E tel que p(M ) est le milieu de [M M 0 ].
3. s ◦ s = IdE .
4. F = {A ∈ E , s(A) = A}.
5. Toute application affine f admettant un point fixe et dont la partie linéaire f~ vérifie
f~ ◦ f~ = IdE est une symétrie.
77
2.4. Applications affines
Donc f = s.
6. Soit f une application affine vérifiant f ◦ f = IdE . Soit M ∈ E et M 0 = f (M ). On
−−−→ −−→ −−−→
pose A = M + 12 M M 0 et A0 = f (A). Alors, A0 = f (M ) + f~(M A) = M 0 + 21 f~(M M 0 ).
−−−→
D’autre part, comme A = M 0 − 21 M M 0 , on a
1 −−−→ 1 −−−→ 1 −−−→
A0 = f (M 0 ) − f~(M M 0 ) = f ◦ f (M ) − f~(M M 0 ) = M − f~(M M 0 ).
2 2 2
−−−→ −−−→ −−−→ −−−→
On a donc M 0 + 12 f~(M M 0 ) = M − 12 f~(M M 0 ), d’où f~(M M 0 ) = −M M 0 et on obtient
1 −−−→ 1 −−−→
A0 = M − f~(M M 0 ) = M + M M 4 = A.
2 2
Donc A est bien un point fixe de f . Montrons que f~ ◦ f~ = IdE .
Soit ~u ∈ E et posons M = A + ~u et M 0 = f (M ). On a
−−−−−−−→ −−→
f~ ◦ f~(~u) = f~(f (A)f (M )) = f~(AM 0 ) =
−−→
f (A + AM 0 ) − f (A) = f (M 0 ) − A = f ◦ f (M ) − A = M − A = ~u.
Preuve.
1. Comme {c} est un sous espace affine de K, et comme f est affine, on sait déjà que
f −1 ({c}) est soit vide, soit un sous espace affine de E , de direction f −1 ({0}) = ker(f~).
Montrons donc que f −1 ({c}) 6= ∅. Comme f est une forme affine, Im(f ) = f (E ) est un
sous espace affine de K, c’est donc un point de K ou bien K tout entier (car dim K = 1).
Mais f est non constante, d’où Imf = K, i.e. f est surjective, alors il existe au moins
un point A ∈ E tel que f (A) = c. On a donc f −1 ({c}) 6= ∅, d’où c’est un sous espace
affine de E , de direction ker(f~). Or f~ est une forme linéaire non nulle sur E, alors
dim ker(f~) = dim E − dim Im(f~) = dim E − 1, donc, dim f −1 ({c}) = dim E − 1, c’est
à dire que f −1 ({c}) est un hyperplan affine.
2. Soit H un hyperplan de E et soit A ∈ H , alors H = A + H, où H est la direction
de H . Donc dim H = dim E − 1.
Soit {e1 , . . . , en−1 } une base de H et soit en ∈ E tel que {e1 , . . . , en } soit une base de
E. On définit une application
ϕ: E → K
Pn
x= i=1 αi ei 7→ ϕ(x) = αn .
ker(ϕ) = {x ∈ E, ϕ(x) = 0} = {x ∈ E, αn = 0} = H.
f :E → K
−−→
M 7→ f (M ) = f (A) + ϕ(AM ).
Donc f est une application affine de partie linéaire ϕ. Comme ϕ est non nulle, f est
non constante et on a pour tout M ∈ H ,
−−→ −−→
f (M ) = f (A + AM ) = f (A) + ϕ(AM ) = 0 + 0 = 0.
H k H 0 ⇔ H = H0
⇔ ker(f~) = ker(~g )
⇔ ∃λ ∈ K∗ , ~g = λf~.
Alors
g(A)
M ∈ H 0 ⇔ g(M ) = 0 ⇔ f (M ) = − ,
λ
et on a donc trouvé c = − g(A)
λ
∈ K tel que f (M ) = c soit une équation de H 0 .
Réciproquement, supposons que H 0 admette pour équation f (M ) = c. Pour tout
M ∈ E , posons g(M ) = f (M ) − c. Comme f est une forme affine non constante, on
voit que g est aussi une forme affine non constante et que g(M ) = 0 est une équation
de H 0 . Ce qui précède montre alors que H 0 k H .
¤
Remarque 2.4.25. En équation, un point M de E étant de coordonnées (x1 , . . . , xn ) dans un
repère R de E , une forme linéaire f sur E s’exprime f (M ) = a0 + a1 x1 + . . . + an xn . Alors
les hyperplans affines de E sont d’équation
a1 x1 + . . . + an xn = c, où (a1 , . . . , an ) 6= 0.
Exemple 2.4.3.
• Si dim E = 2, l’hyperplan est une droite affine d’équation ax + by = c.
• Si dim E = 3, l’hyperplan est un plan affine d’équation ax + by + cz = d.
2.5 Exercices
Exercice 2.1. On note E = {(x, y, z) ∈ R3 : x2 + y 2 − z = 0} et E = R2 .
1. L’ensemble E est t’il un sous espace vectoriel de R3 ?
81
2.5. Exercices
2. On définit φ : E × E → R3 par
Montrer que φ(E × E) est inclu dans E et que φ est une loi de composition externe qui
définie sur E une structure d’espace affine de direction E.
Montrer que D est une variété affine (en particulier droite affine). Déterminer un point et
sa direction.
f : R3 → R2
(x, y, z) 7→ (2x − y + 3z + 4, x + 2y − z − 2).
82
2.5. Exercices
F = {(x, y, z) ∈ R3 / 7x − y − z − 13 = 0 ∧ 3x − z − 5 = 0}
et
G = {(x, y, z) ∈ R3 / 2x + y − 2z − 3 = 0}.
83
CHAPITRE 3
Espaces affines euclidiens
Dans ce chapitre, nous allons spécialiser notre étude aux espaces affines euclidiens. Un
espace affine euclidien est un espace affine dirigé par un espace vectoriel euclidien, c’est
un espace métrique, où la distance est associée au produit scalaire définit sur la direction.
L’existence d’un tel produit scalaire permet de définir les notions classiques d’orthogonalité
et d’angle, et d’étudier les applications affines qui préservent ces notions, les similitudes et
les isométries.
3.1.1 Définition
Soit E un espace vectoriel réel.
Définition 3.1.1. Un produit scalaire sur E est une forme bilinéaire symétrique définie
positive ϕ : E × E → R, c’est-à-dire, pour tous ∈ E et λ ∈ R,
1. • ϕ(x + y, z) = ϕ(x, z) + ϕ(y, z) ;
• ϕ(λx, y) = λϕ(x, y) ;
2. ϕ(x, y) = ϕ(y, x) ;
3. • ϕ(x, x) ≥ 0 ;
• ϕ(x, x) = 0 ⇐⇒ x = 0.
Notation 3.1.1. On note souvent hx, yi au lieu de ϕ(x, y). En géométrie, on note aussi
~x · ~y .
84
3.1. Structure d’espace euclidien
Définition 3.1.2. • Un espace vectoriel muni d’un produit scalaire est appelé espace préhil-
bertien.
• Un espace préhilbertien de dimension finie est appelé espace vectoriel euclidien.
Définition 3.1.5.
1. Deux vecteurs x et y de E sont dits orthogonaux si hx, yi = 0. On note alors x⊥y.
2. Deux parties F et G de E sont dites orthogonales si tout vecteur de F est orthogonal à
tout vecteur de G. On note alors F ⊥G.
3. Si F est une partie de E, on appelle orthogonal de F la partie notée F ⊥ définie par
F ⊥ = {y ∈ E, hx, yi = 0, ∀x ∈ A}.
Proposition 3.1.6.
• Pour toute partie F de E, F ⊥ est un sous-espace vectoriel de E et F ⊥ = (V ect(F ))⊥ .
• Soient F et G deux parties de E. Si F ⊂ G alors G⊥ ⊂ F ⊥ .
85
3.1. Structure d’espace euclidien
Définition 3.1.9. Une famille (ei )i∈I de vecteurs de E est dite orthogonale si
hei , ej i = 0, ∀i 6= j.
Proposition 3.1.10. Toute famille orthogonale constituée de vecteurs non nuls de E est
une famille libre.
Tout espace vectoriel euclidien possède des bases orthonormées. Plus précisément le pro-
cédé d’orthonormalisation de Gram-Schmidt permet de construire à partir de n’importe quelle
base d’un tel espace une base orthonormée.
En effet, en posant
i−1X hxi , uj i
hx2 , u1 i
u1 = x 1 , u 2 = x 2 − u 1 , . . . , u i = x i + uj ,
ku1 k2 j=1
ku j k2
86
3.1. Structure d’espace euclidien
Définition 3.1.12.
• La projection orthogonale vectorielle sur F , notée πF , est la projection vectorielle sur
F dans la direction de F ⊥ , on a πF = πF,F ⊥ .
• La symétrie orthogonale vectorielle par rapport à F , notée σF , est la symétrie vectorielle
par rapport à F dans la direction de F ⊥ , on a σF = σF,F ⊥ .
Définition 3.1.13. Soit f : E → E une application. On dit que f est une isométrie vecto-
rielle si
1. f est linéaire ;
2. ∀x ∈ E, kf (x)k = kxk.
Proposition 3.1.17. Soit f : E → E une application linéaire, alors les deux conditions
suivantes sont équivalentes
1. f est une isométrie vectorielle
2. f est orthogonale.
On note O(E) l’ensemble des isométries vectorielles sur E.
|hx, yi|
≤1
kxkkyk
|hx, yi|
= cos α.
kxkkyk
Ce nombre α est appelée la mesure de l’angle non orientée entre x et y.
87
3.1. Structure d’espace euclidien
Soit E un espace vectoriel réel de dimension finie. On définit une relation d’équivalence
sur la famille des bases de E en considérant que deux bases sont en relation si la matrice de
passage de l’une à l’autre a un déterminant positif (strictement).
On dit alors que deux telles bases sont de même orientation. Cette relation d’équivalence
comporte deux classes et orienter E c’est choisir l’une de ces classes dont les éléments seront
dits bases directes (les bases de l’autre classe étant dites indirectes). Dans la pratique, pour
orienter E, il suffit de se fixer une base de E (considérée alors comme directe). Dans le cas
d’un espace vectoriel euclidien, deux bases orthonormées sont de même sens si et seulement
si la matrice de passage de l’une à l’autre est de déterminant +1.
Produit vectoriel
4. Pour tous x, y, z ∈ E on a
Produit mixte
[x, y, z] = hx, y ∧ zi ∈ R.
Si x = x1 e1 + x2 e2 + x3 e3 , y = y1 e1 + y2 e2 + y3 e3 et z = z1 e1 + z2 e2 + z3 e3 alors
¯ ¯
¯ ¯
¯ x1 y1 z1 ¯
¯ ¯
[x, y, z] = ¯¯ x2 y2 z2 ¯¯ .
¯ ¯
¯ x3 y3 z3 ¯
3.2.1 Définitions
Définition 3.2.1. Un espace affine E est dit euclidien si sa direction est un espace vectoriel
euclidien.
Exemple 3.2.1.
• Rn est un espace affine euclidien.
• On appelle R2 le plan affine euclidien.
Définition 3.2.2. Soit (E , E) un espace affine euclidien et soit R = (O, B) un repère car-
tésien de E . On dit que R est un repère orthogonal (resp. orthonormé) si B l’est.
d:E ×E → R
−→
(A, B) 7→ d(A, B) = kABk
définit une distance sur E . On l’appelle distance sur E associée à la norme euclidienne k · k,
ou simplement, distance euclidienne sur E .
Preuve.
89
3.2. Espaces affines euclidiens
−→ −→
1. ∀A, B ∈ E , d(A, B) = kABk = 0 ⇐⇒ AB = ~0 ⇐⇒ A = B.
−→ −→ −→
2. ∀A, B ∈ E , d(A, B) = kABk = k − BAk = kBAk = d(B, A).
3. ∀A, B ∈ E ,
−→
d(A, B) = kABk
−→ −−→
= kAC + CBk
−→ −−→
≤ kACk + kCBk
= d(A, C) + d(C, B).
Définition 3.2.5. 1. Deux droites affines sont dites perpendiculaires si elles sont ortho-
gonales et sécantes (en un point).
2. Une droite affine et un hyperplan affine sont dits perpendiculaires s’ils sont orthogonaux
(dans ce cas ils sont sécants en un point).
3. Deux hyperplans H1 et H2 sont dits perpendiculaires si H1⊥ ⊥ H2⊥ , c’est à dire si tout
vecteur normal à H1 est orthogonal à tout vecteur normal de H2 (un vecteur normal à
un hyperplan H est un vecteur directeur de la droite H ⊥ ).
Proposition 3.2.8. Soit E un espace affine euclidien, A un point et F est un sous espace
affine de E . La distance d(A, F ) est atteinte en un unique point de F qui n’est autre que
le projeté orthogonal pF (A) de A sur F . Autrement dit, pF (A) est le point de F qui est le
plus proche de A, et cette propriété le caractérise.
2. Supposons E muni d’un repère orthonormé R. Dans ce repère, soient (a1 , . . . , an ) les
coordonnées de A, et soit α0 + α1 x1 + . . . + αn xn = 0 une équation cartésienne de H .
Alors
|α0 + α1 a1 + . . . + αn an |
d(A, H ) = p .
α12 + . . . + αn2
Proposition 3.2.10. Soit E un espace affine euclidien de dimension 3.
1. Soit M ∈ E et P un plan affine passant par A de direction P = V ect{~u, ~v }. Alors
−−→ −−→
|hAM , ~u ∧ ~v i| |[~u, ~v , AM ]|
d(M, P) = = .
k~u ∧ ~v k k~u ∧ ~v k
Proposition 3.2.12. f est une isométrie affine si et seulement si f est affine et sa partie
linéaire f~ est une application orthogonale de E dans E.
Preuve.
91
3.2. Espaces affines euclidiens
donc f~ conserve le produit scalaire, c’est donc une application linéaire et une application
orthogonale.
⇐) Puisque f~ est linéaire et orthogonale, c’est une isométrie vectorielle. Donc, pour tout
A, B ∈ E on a
−−−−−−→
d(f (A), f (B)) = kf (A)f (B)k
f af f ine −→
= kf~(AB)k
f isom −→
= kABk
= d(A, B).
Proposition 3.2.13. L’ensemble des isométries affines, noté I(E ), a la structure d’un
groupe pour la composition (i.e, (I(E ), ◦) un groupe).
Définition 3.2.14. • Les isométries f ∈ I(E ) telles que det(f~) = 1 sont appelées les
déplacement, on note I + (E ) leur ensemble, c’est un sous-groupe de I(E ) appelé groupe
spécial orthogonal.
• Les isométries f ∈ I(E ) telles que det(f~) = −1 sont appelées les anti-déplacement, on
note I − (E ) leur ensemble.
Exemple 3.2.3. Les translations sont des déplacements car ~t~u = IdE et det(IdE ) = 1.
3.2.6 Similitudes
Définition 3.2.16. On se place dans un plan affine euclidien P, d’espace directeur P , soit
α ∈ R∗+ .
Une α-similitude (ou similitude de rapport α) est une application affine s de P dans lui même
vérifiant
∀A, B ∈ P, d(s(A), s(B)) = αd(A, B).
f~ = αg et g ∈ O(P ).
Proposition 3.2.18. Soit s une α-similitude. Alors s s’écrit sous forme de composition
d’une homothétie h de rapport ±α et une isométrie, de plus det(~s) = ±α2 .
Preuve.
Soit h une homothétie de rapport ±α, alors h−1 est une homothétie de rapport ± α1 .
On pose f = s ◦ h−1 .
Pour tout A, B ∈ P, on a
Définition 3.2.19. On dit qu’une similitude s est directe si det(~s) > 0 et indirecte si det(~s) <
0.
Exemple 3.2.4. • Toute homothétie de rapport α > 0 est une similitude directe.
• Tout déplacement est une similitude directe.
• Tout anti-déplacement est une similitude indirecte.
Proposition 3.2.20. L’ensemble des similitudes, noté Sim(P), a la structure d’un groupe
pour la composition.
3.3 Exercices
Exercice 3.1. Soit E un espace affine euclidien et hΩ,λ une homothétie de centre Ω ∈ E et
de rapport λ ∈ R.
Montrer que hΩ,λ ∈ I(E ) si et seulement si λ = ±1.
94
BIBLIOGRAPHIE
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Université de Reims-Champagne Ardenne, Version du 28 novembre 2010. Polycopié
disponible à l’adresse
http ://pedon.perso.math.cnrs.fr/fichiers/enseignement/CoursGeoLicence.pdf
[16] A. Pressley, Elementary Differential Geometry , Springer-Verlag London Limited 2010,
Corrected printing 2012.
[17] V. A. Toponogov, Differential Geometry of Curves and Surfaces, Birkhäuser Boston
2006.
[18] B. Thibert, Courbes et surfaces, Université Joseph Fourier, Grenoble I, Maths en ligne.
Polycopié disponible à l’adresse
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[19] M. Troyanov, Cours de Géométrie, Press Polytechniques et Universitaires Romandes
PPUR 2009.
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