Nothing Special   »   [go: up one dir, main page]

INTRODUCTION Cedeaobn

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 6

INTRODUCTION

A travers l'expérience des regroupements de coopération régionale, les Etats de l'Afrique de l'Ouest
ont témoigné de beaucoup de solidarité et d'esprit communautaires. Ces liens se sont ainsi peu à peu
soudés entre les Etats de l'Afrique de l'Ouest divisés depuis les indépendances par leurs différentes
expériences coloniales, les clivages linguistiques et culturels ainsi que des systèmes juridiques et
administratifs différenciés. La création de la CEDEAO vient dans la même logique renforcer cette
volonté de s'unir. Ainsi, créée par le Traité de Lagos le 28 Mai 1975, la CEDEAO regroupe à l' origine
seize Etats à savoir : le Bénin, le Burkina Faso, le Cap Vert, la Côte d' Ivoire, la Gambie, le Ghana, la
Guinée, la Guinée Bissau, le Libéria, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria, le Sénégal, la Sierra
Léone et le Togo.Le nombre des Etats est à présent ramené à douze suite au retrait de la Mauritanie
en 2001 le Mali, le Niger et le Burkina Faso en 2024 . Nous allons nous intéresser au Mali.

Quel est le role de la cedeao et pourquoi cette deterioration recente avec ces trois pays notament le
Mali ?

Afin de répondre à la problématique posée, il serait intéressant d’étudier en premier lieu , L E


R O L E D E L A C E D E A O E T S E S O B J E C T I F S puis en second lieu le climat classique
néoclassique

L'historique de l'adoption du traité de 1975

Le concept de la création d'une communauté de l'Afrique de l'Ouest


remonte à 1964 et au président libérien William Tubman qui en a
lancé l'idée. Un accord a été signé entre le Libéria, la Côte d'Ivoire, la
Guinée et la Sierra Leone en février 1965, mais celui- ci n'a pas
abouti. En 1972, le général Gowon du Nigéria et le général Eyadema
ont relancé ce projet, et ont rendu visite à douze pays, leur demandant
leurs contributions pour la réalisation du projet. Une réunion a été
organisée à Lomé en vue d'étudier une proposition de traité. Une
réunion d’experts et de juristes s'est tenue à Accra en janvier 1974
ainsi qu'une réunion de ministres à Monrovia en janvier 1975. Ces
deux conférences ont examiné soigneusement la proposition de traité.
Finalement, quinze pays d'Afrique de l'Ouest ont signé le traité pour
une communauté économique desEtats de l'Afrique de l'Ouest le 28
mai 1975 à Lagos. Les protocoles établissant la CEDEAO ont été
signés à Lomé au Togo le 5 novembre 1976

I-DESCRIPTION DE LA CEDEAO
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) est une
organisation intergouvernementale ouest-africaine créée le 28 mai 1975. C'est la principale
structure destinée à coordonner les actions des pays de l’Afrique de l'Ouest. Son but principal
est de promouvoir la coopération et l'intégration avec pour objectif de créer une union
économique et monétaire ouest-africaine. En 1990, son pouvoir est étendu au maintien de la
stabilité régionale avec la création de l'ECOMOG, groupe militaire d’intervention qui devient
permanent en 1999. La CEDEAO compte aujourd'hui 15 États membres.

II-LE ROLE DE LA CEDEAO ET SES


OBJECTIFS

A) rôle de la CEDEAO

Bien qu'à la base son rôle soit purement économique, la CEDEAO s'est assez vite intéressée
au maintien de la paix. C'est en effet une condition essentielle pour qu'une union puisse se
réaliser. Par ailleurs la CEDEAO crée des infrastructures régionales en matière de transport et
de télécommunication.

B) les principaux objectifs de la CEDEAO

-La CEDEAO a plusieurs objectifs dont les principaux sont :

-Promouvoir l’intégration économique des états membres

-Renforcer la coopération et le développement des pays membres

-Elever le niveau de la population

-Harmoniser les politiques de développement dans le domaine agricole industriel et dans le


secteur des transports et des télécommunications

-Créer une monnaie commune aux états membres

III-LES STRUCTURES DE LA CEDEAO

A)liste des états membres


-Bénin -Burkina Faso

-Cap-Vert -Côte d'Ivoire

-Gambie -Ghana

-Guinée
-Guinée-Bissau
-Liberia
-Mali - Niger

-Nigeria -Sénégal

-Sierra Leone -Togo

B) les institutions de la CEDEAO

-La CEDEAO est composée de 8 institutions principales :

La Conférence des Chefs d'États et du gouvernement, -Le Conseil des ministres,

-Le Parlement de la Communauté, - Le Conseil économique et social,

-La Cour de justice de la Communauté, -La Commission,

-La Banque d'investissement et de développement de la CEDEAO,

-L’Organisation Ouest-Africaine de la santé. Parmi ces institutions,

La Commission constitue est la principale entité chargée de la mise en œuvre des politiques et
mesures adoptées par la Conférence des Chefs d’Etats et le Conseil des Ministres. Elle a été
instituée en 2006 en remplacement du Secrétariat. Elle est composée de neuf commissaires
issus à tour de rôle des pays membres.Le Siège de la CEDEAO est à Abuja, au Nigeria.De
nombreux programmes sont en cours de conception ou de mise en œuvre pour renforcer
l’intégration de cette zone qui représente un marché de 295 millions de consommateurs.

1.La Conférence des chefs d’Etat et de


gouvernement

La Conférence des chefs d’Etat et/ou de gouvernement des Etats membres est l’institution
suprême de la CEDEAO. Elle est chargée d’assurer la direction et le contrôle général de la
Communauté et de prendre toutes les mesures nécessaires au développement de l’organisation et la
réalisation de ses objectifs. La Conférence, présidée par le Président en exercice désigné par les autres
chefs d’Etat et de gouvernement pour gérer les affaires de l’organisation pendant une période d’une
année, détermine la politique générale et les principales orientations de la Communauté. Elle assure le
contrôle et le fonctionnement des institutions, nomme le Secrétaire exécutif de l’institution, etc.Le
pays du président en exercice de la CEDEAO préside toutes les autres réunions statutaires
(ministérielles, experts, etc.) durant une année.

2.Le Conseil des ministres

Le Conseil des ministres de la CEDEAO est formé des ministres des Affaires étrangères des pays
membres ou de tout autre ministre désigné par un membre. Il a pour mission d’assurer le bon
fonctionnement et le développement de l’institution.Il formule des recommandations à l’intention de la
Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement sur toutes les actions visant la réalisation des
objectifs de la communauté, nomme les fonctionnaires statutaires, fait des recommandations sur la
nominations des commissaires aux comptes, établit le règlement intérieur, approuve les programmes et
le budget de la communauté et de ses institutions, etc.

3.Le Parlement de la CEDEAO

Le Parlement de la CEDEAO compte 115 députés qui représentent une population avoisinant 350
millions d’habitants. Les députés sont élus au suffrage universel indirect par les citoyens des Etats
membres. Ainsi, en attendant que ces députés soient élus directement, les parlementaires de la
CEDEAO sont détachés des parlements nationaux pour une période de 5 ans.Dans ce parlement,
chaque Etat a un minimum garanti de 5 sièges. Les sièges restants sont partagés entre les pays sur la
base de la population. Ainsi, le Nigeria qui concentrent plus de la moitié de la population de la
CEDEAO dispose de 35 sièges, le Ghana 8, la Côte d’Ivoire 7, le Sénégal 6, la Gambie 5, etc.Le
parlement examine les questions relatives aux droits de l’homme et des libertés fondamentales des
citoyens, les interconnexions des réseaux énergétiques, les interconnexions des systèmes de
télécommunications, etc.Cette chambre peut également être consultée sur tout sujet relatif aux
politiques de santé, d’éducation, la recherche scientifique et technologique, l’environnement au niveau
de la région.
4.Le Conseil économique et social

Le Conseil économique et social, à l’instar du parlement de la CEDEAO, a un rôle consultatif. Il est


composé des représentants des différentes catégories d’activités économique et sociales des pays de la
CEDEAO .Le Conseil économique et social a une fonction de proposition sur toutes les questions
économiques et sociales au sein de la Communauté.

5.La Cour de justice

La Cour de justice fait partie des institutions de la CEDEAO. C’est l’instance judiciaire de
l’organisation. Celle-ci est indépendante, dans l’exercice de ses fonctions, des Etats membres et des
institutions de la Communauté .Dirigé par un président, l’organe judiciaire de la CEDEAO compte des
juges détachés des Cours suprêmes nationales pour occuper des postes réservés aux pays.

La Cour veille à l’interprétation et à l’application des lois, des protocoles et des conventions
de la Communauté.Il faut souligner que les arrêts de la Cour de Justice de la CEDEAO ont
force obligatoire à l’égard des Etats membres de la Communauté.

6.La Commission de la CEDEAO

L’exécutif de la CEDEAO est dévolu depuis 2006 à la Commission et non plus au Secrétariat
exécutif.Elle constitue la principale entité chargée de la mise en œuvre des politiques et
mesures adoptées par la Conférence des chefs d’Etat et le Conseil des ministres.La
Commission est dirigée par le Président de la Commission de la CEDEAO. Celui-ci est
nommé pour une période non renouvelable de 4 ans. Il est assisté par un vice-président et 13
commissaires.La présidence de la Commission est actuellement assurée par Marcel Alain de
Souza.

7.La Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO


(BDIC)

La Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BDIC) est une holding qui


détient des participations majoritaires dans ses deux filiales originelles : la banque régionale
d’investissement de la BDEAO (BRIC) et le Fonds régional de la CEDEAO (FRDC).La
BDIC, dont le siège est à Lomé, a pour objectif de contribuer au financement des projets
publics et privés contribuant à l’intégration et au développement de la région. Il s’agit du
financement des infrastructures (transport, énergie, télécommunications, etc.), industries,
santé, éducation, environnement, lutte contre la pauvreté, etc..

8.L’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS)

L’OOAS a été créée en 1987 et son siège est à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso. Elle a pour
objectif d’offrir le niveau le plus élevé en matière de prestation de soins de santé aux
populations de la sous-région. Il s’agit d’un élément proactif d’intégration régionale de la
santé qui permet des interventions et des programmes à grand impact sur la région.

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé, dimanche 28 janvier, leur "retrait sans
délai" de la Communauté Économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Une
décision qui ne peut s'appliquer qu'au bout d'un an en vertu du traité de l'organisation sous-
régionale. La Cédéao se dit prête à une "solution négociée".

Que reprochent le Mali, le Burkina Faso et le Niger à la Cédéao ?

- éloignement des idéaux des pères fondateurs et du panafricanisme

- influence de puissances étrangères

- menace pour ses États membres et non-assistance dans la lutte contre le


terrorisme et l'insécurité

- imposition de sanctions jugées "illégales, illégitimes, inhumaines et


irresponsables en violation de ses propres textes"

Que reproche la Cédéao au Mali, Burkina Faso et Niger ?

Mali, Burkina Faso et Niger sont tous trois suspendus des instances de
l'organisation.

Les relations se sont dégradées à la suite de pustchs militaires qui ont


renversé les présidents malien Ibrahim Boubaca Keita, burkinabé Roch
Marc Christian Kaboré et nigérien Mohamed Bazoum.

Cette décision de retrait pourrait produire des effets considérables, par


exemple pour la circulation des biens et des personnes, pour les trois pays
concernés, dépourvus d'accès à la mer, et pour la région. Elle suppose des
implications sur les exemptions de visa et les exonérations de taxe, avec
des retombées sur les prix.
La Cedeao doit trouver un moyen de discuter avec eux et de trouver une
solution, pas de leur montrer la force, ils ont été laissés de côté et c'est un
problème pour tous les pays d'Afrique de l'Ouest.

Conclusion

En définitive, il faut retenir que les contre-performances encaissées par la CEDEAO


s'expliquent par la somme de plusieurs déficiences institutionnelles et de certains défis
politiques. Ces insuffisances pour la plus part résultent de la dimension interétatique adoptée
par le traité originel (celui de 1975). Ainsi, cette vision interétatique s'est traduite dans le
fonctionnement de l'organisation par un faible degré d'intégration au niveau des organes de la
communauté restés pendant longtemps intergouvernementaux. Mais le principal défaut
institutionnel de l'organisation demeure la question du transfert de souveraineté. La
prépondérance de l'inter-gouvernementalisme au niveau des organes intégrés ne permet pas à
l'organisation de prendre en compte des nouveaux défis politiques comme la dimension
sécuritaire de l'intégration.

Vous aimerez peut-être aussi