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Rapport Micro Finance
Rapport Micro Finance
Rapport Micro Finance
Section 2 : Les principes de la microfinance et sa relation avec les projets innovants .............................. 16
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Remerciements
J’adresse mes sincères remerciements à tous les professeurs de l’ENCG SETTAT qui m’ont fourni
les outils nécessaires à la réussite de mes études universitaires, intervenants et toutes les personnes
qui par leurs paroles, leurs écrits, leurs conseils et leurs critiques ont guidé mes réflexions et ont
accepté de me rencontrer et de répondre à mes questions durant mes recherches.
Je voudrais exprimer ma reconnaissance envers les amis et collègues qui m’ont apporté leur
soutien moral et intellectuel tout au long de ma démarche.
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Introduction
Le micro-finance est l’une des solutions proposées au Bangladesh en 1975 par Mohamed YUNUS,
ce dernier a pensé de proposer des petites sommes sous forme d’un prêt aux femmes qui veulent
commencer leurs activités économiques pour les intégrer dans le circuit économique du pays. C’est
une idée innovante qui a réussi dans son pays et aussi dans d’autres, considérés comme des pays en
voie de développement. Le concept a été adopté dans le Maroc dans les années 90. Et puisque les
besoins sont toujours changeants, l’association du microcrédit adopte la notion d’accompagner les
jeunes entrepreneurs dans leur projet innovant.
Nous ajoutons aussi que les institutions de la micro-finance prennent la forme d’une association ou
fondation qui exerce cette activité avec un but non lucratif, centrée sur l’élément humain et sur la
satisfaction des besoins socioéconomiques des démunis. C’est la raison pour laquelle le secteur
entier est considéré comme une innovation sociale, branche de l’économie sociale et solidaire qui
pense aux jeune porteur des projets. Le présent rapport est enrichissant, il est organisé selon deux
grandes parties: la première opte pour la présentation des grands titres de la micro-finance à la
chaine nationale. Et la deuxième partie a pour objectif de présenter les principaux apports des
recherches qui ont répondu à la question du rôle des sociétés de la micro-finance dans le
financement des projets innovant
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CHAPITRE I : le concept de microfinance
1) Définition de la microfinance
La microfinance désigne l'ensemble des services financiers para bancaires de faible montant
destinés à financer les exclus du système bancaire traditionnel (chômeurs, inactif, travailleurs
pauvres...). La microfinance vise l'accès au financement de petits projets, portés par des personnes
marginalisées qui aspirent à créer leur propre projet, souvent par défaut d'autres prospectives
professionnelles et parce que l'accès aux sources traditionnelles s'avère impossible.
Le microcrédit est définit comme une sphère où le creux du marché doit être comblé en
encourageant les institutions financières à jouer un rôle plus important. Le but de la microfinance
est d'avoir l'accès aux services financiers aux personnes que en sont exclues. Le prêt vise à financer
la création et le développement d'entreprise en matière d'investissement et /ou de fonds de
roulement. Les opérateurs de microcrédit assurent souvent, mais pas toujours, un accompagnement
et un suivi de microentreprises financées. la microfinance est le terme générique englobant tous les
outils financiers et leurs environnements destinés à faciliter le financement de très petites activités.
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banques commerciales : la Fondation Banque Populaire pour le microcrédit. Également, pour faire
face aux nouveaux besoins du secteur, la loi 18-97 a été modifiée par la Loi 58-03 du 6 mai 2004
afin de permettre le financement par le microcrédit de nouvelles activités
Dès l’entrée en vigueur de la loi 58-03 du 6 mai 2004, le secteur du microcrédit a connu une
expansion sans précédent : le volume total de crédit octroyé par les institutions de microcrédit
(IMC) a été multiplié par cinq entre 2004 et 2007 Le Maroc est ainsi devenu le chef de file du
secteur dans la région du MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), dépassant l’Égypte en terme
de nombre de clients.
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Section 2 : Les principes de la microfinance et sa relation avec les projets
innovant
Les sociétés de microfinance au Maroc ont plusieurs objectifs clés, qui sont les suivants :
• Lutter contre la pauvreté : L'objectif principal des sociétés de microfinance au Maroc est
de lutter contre la pauvreté en offrant des services financiers aux populations à faible
revenu qui sont exclues du système financier traditionnel.
• Favoriser l'inclusion financière : Les sociétés de microfinance cherchent à promouvoir
l'inclusion financière en offrant des produits et des services financiers abordables et
accessibles aux populations marginalisées.
• Encourager l'entrepreneuriat et la création d'emplois : Les sociétés de microfinance au
Maroc soutiennent les micro-entrepreneurs en leur fournissant des financements
nécessaires pour développer ou démarrer leurs activités commerciales. Elles visent à
favoriser la création d'emplois et à stimuler l'entrepreneuriat.
• Promouvoir la durabilité sociale et économique : Les sociétés de microfinance au Maroc
cherchent à soutenir le développement social et économique à long terme des populations
bénéficiaires. Elles fournissent également des services de formation et de conseil aux
emprunteurs pour renforcer leurs compétences en matière de gestion financière et
commerciale.
En résumé, les sociétés de microfinance au Maroc ont pour objectif de lutter contre la pauvreté, de
favoriser l'inclusion financière, d'encourager l'entrepreneuriat et de promouvoir la durabilité sociale
et économique. Elles sont des acteurs clés dans le développement économique et social du pays.
« All Money is not the same ». Les différents modes de financement n’ont pas forcément la même
finalité (C. Saublens, 2011). Les critères d’investissement des différents acteurs de financement
varient selon les phases de développement de la jeune entreprise innovante.
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En effet, le développement d’une entreprise innovante implique le franchissement de 4 phases
différentes (Figure 1). Chaque phase possède ses propres défis et ses propres besoins de
financement.
Constitue une phase critique du cycle de développement de la jeune entreprise innovante. Le risque
associé à cette phase est généralement très conséquent. Le risque pour les investisseurs est très
élevé et le financement est par conséquent très difficile à obtenir.
Durant cette phase, les sources de financement proviennent généralement des business angels et
des fonds personnels des entrepreneurs et de leurs proches « les 3F : freinds, family and fools ».
Bien qu’utiles, ces fonds sont souvent insuffisants pour couvrir toute les charges engendrées par
les activités relatives à la phase d’amorçage (R&D, plan d’affaires initial, études de marché, proof
of concept et prototypage). L’argent des 3F est généralement complété par des fonds d’amorçage
universitaire et des business angels. Des aides publiques peuvent également intervenir à ce stade.
Celles-ci prennent la forme d’aides fiscales, de subventions directes (prix lors de participation à
des concours de création des entreprises innovantes) ou encore de prêts à taux zéro non
remboursables en cas d’échec (C. Savignac, 2006).
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Correspond aux premières années d’activités commerciales. A ce stade il existe un produit fini
prêt à être commercialisé souvent à une échelle réduite afin de confirmer sa viabilité économique.
Durant cette phase, les dépenses relatives aux activités de production et du marketing sont les plus
conséquentes. Pourtant, il est difficile de prédire à ce stade le succès commercial du projet
A ce stade, l’entreprise doit gérer l’augmentation conséquente de son activité et de ses ventes. Pour
maintenir le rythme de sa croissance, elle a besoin de fonds supplémentaires destinés à développer
les capacités de production et de distribution
En plus des fonds du capital risque, les premiers résultats financiers permettent de se retourner,
dans certains cas, vers le financement bancaire.
A ce stade, l’entreprise est bien établie et entre dans une situation de plein développement. Elle
peut accéder plus facilement à des emprunts bancaires et ouvrir son capital au public via une
introduction en bourse (IPO).
Trade sale : C’est la stratégie la moins couteuse et la plus rapide à mettre en œuvre. Elle consiste à
revendre la totalité de l’entreprise à une autre société souvent issue de la même branche.
Secondary sale : Cette stratégie de sortie permet à l’investisseur en capital risque de céder sa
participation à un autre investisseur financier qui prend le relais du VC (S. MANIGART et O.
WITMEUR, 2010)
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CHAPITRE II : la micro finance et le financement des
projets innovant au Maroc
D’après les résultats obtenus, la motivation la plus citée par les jeunes interrogés est la
sortie du chômage (55%). La saisie d’une opportunité entrepreneuriale et l’intérêt à
domaine précis viennent en deuxième position (avec respectivement 14%, 12% de
réponses). Quant au rôle de la famille, il est très peu évoqué par les enquêtés et ne
représente que 3% des réponse
La majorité des jeunes enquêtés ont déclaré avoir rencontré des obstacles au départ.
En effet, l’accès au financement a été identifié par 85 % des interrogés comme étant
l’une des principales contraintes à la création d’une entreprise. En raison des
procédures lourdes et des garanties exigées par les banquiers, seulement 25% des
jeunes interrogés ont fait recours aux banques pour le financement. Face à la faible
implication des banques dans l’octroi de crédit, les jeunes entrepreneurs préfèrent
faire des prêts auprès de leurs familles (65% de prêt familial contre 10% qui ont créé
leurs entreprises en se basant sur l’apport des associés) pour le financement de leurs
projets. Le financement constitue donc le premier obstacle rencontré par les jeunes
entrepreneurs marocains.
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En conclusion, les entrepreneurs marocains doivent faire face à plusieurs défis pour
créer une startup réussie. Ils doivent surmonter des obstacles tels que l'accès au
financement, les réglementations, la concurrence, la culture entrepreneuriale, les
infrastructures, les retards de paiement et les limites de l'écosystème bancaire.
financement
INTELAK Startup à fort Couverture à -dépenses des produits d’exploitations
Potentiel de hauteur de 90% des
développement,en dépenses liées au -Dépenses liées à l’acquisition ou la
phase de démarrage projet de location du matériel et des biens
et porteuse de projet développement dans d’équipement ou à l’achat de licences de
de valorisation des la phase post brevets pour le projet financé. Sont
résultats de création, dans la exclues les licences d’utilisation de
recherche et projets limite de 1200kdhs logiciels.
innovants, orientées
marché, et exerçant -Coûts des prestations d’expertises
dans tous les (études de faisabilité, business plan,
secteurs même celui conception, prototypage et procédés
de bâtiment industriels, plan marketing, rédaction et
protection du brevet)
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TATWIR Projets d’innovation 50% des dépenses -Prestations relatives à la conduite
et de R&D portés engagées dans le d’études de faisabilité et de validation
par des entreprises, cadre d’un projet de de la preuve de concept, l’élaboration du
en phase de développement de business plan, la conception, le
développement, qui R&D, dans la limite prototypage et les procédés industriels,
exercent dans le de 4 millions de l’élaboration et l’exécution de plan
secteur industriel Dhs. marketing dans la double limite de 25%
(MMM), des TIC ou du plafond de la subvention.
des technologies
avancées. Les -Dépenses liées à la propriété
consortia de sociétés industrielle dans la limite de 1 million
éligibles agissant de Dhs.
dans le cadre de
clusters peuvent -Dépenses du personnel technique
également bénéficier nouvellement recruté (ingénieurs,
de cet instrument. chercheurs, techniciens) pour les besoins
du projet, dans la double limite d’un
salaire mensuel brut de 10.000 Dhs par
profil et 750.000 Dhs au titre du
montant global des salaires et charges
sociales y afférentes.
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Source : Site du Centre Marocain de l’innovation (CMI): www.cmi.net.ma
Selon Bank lMaghrib ci-dessous une image décrivant les chiffres réalisé en
finançant les projets par credit intelak durant l’année 2022 :
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• RMIE (Incubation et Subvention) : Le Réseau Maroc Incubation et Essaimage
(RMIE) est géré par le Centre National pour la Recherche scientifique est Technique
(CNRST). Il a pour mission de favoriser, d’accompagner et de soutenir la
valorisation des résultats de la recherche académique et la création d’entreprises
innovantes (spin-offs) à travers une démarche d’incubation et d’essaimage.
• INNOV’ACT : INNOV’ACT est programme lancé par l’association R&D Maroc.
L’objectif de ce programme est de rapprocher le monde des entreprises, le monde
universitaire et les centres de recherches en de favorisant la collaboration étroite entre
les entreprises innovantes et les structures de recherche (laboratoires publics et/ou des
centres techniques).
• Business Angels : Les business angels (ou investisseurs providentiels) sont des
personnes physiques (souvent des femmes ou des hommes d’affaire), passionnés par
l’aventure entrepreneuriale et disposant d’un patrimoine privé important. Les
business angels investissent une partie de leur richesse dans des entreprises
innovantes à fort potentiel de croissance. Contrairement à d’autres pays, le
phénomène de business angels est très récent au Maroc. Le premier réseau marocain
de business angels (Atlas Business Angels) a été crée en 2008. Il s’agit d’un réseau
qui regroupe une trentaine d’investisseurs individuels. Les business angels apportent
aux jeunes entrepreneurs du capital, de l’expérience, de la crédibilité.
• Capital Investissement : Le capital investissement (ou private equity en
anglais) est un investissement en fonds propres ou quasi fonds propres
(A.DOUHANE et J-M. ROCHI, 2007). Il consiste à entrer dans le capital d’une
entreprise non cotée pour une durée déterminée.
L’industrie du capital investissement est très récente au Maroc (début des années 90).
L’AMIC (L’Association Marocaine des Investisseurs en Capital) créée en 2000,
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regroupe aujourd’hui la quasi-totalité des investisseurs en capital marocains.En moins
de 15 ans, les montants levés cumulés par l’industrie marocaine du Capital
Investissement sont passés de 400 millions de Dirhams à 10,68 milliards de
Dirhams.Le potentiel de développement de l’industrie du capital investissement, à
inciter quelques acteurs bancaires marocains (Attijariwafa bank, BCP, BMCE, etc) et
compagnies d’assurances (CNIA, WAFA Assurance, AXA, etc) à créer leurs propres
fonds de capital investissement.
Ci-dessous (Figure 2) une liste non exhaustive des principaux fonds de capital
investissement au Maroc issus du secteur privé et du partenariat public-privé :
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de financer un projet par un apport en capital ou par un prêt (C. Saublens, 2011).
Cette technique est facilitée par le développement des réseaux sociaux et des
plateformes web dédiées au financement collaboratif.
• Solvabilité insuffisante :Si l'emprunteur potentiel a une cote de crédit faible ou une
histoire de paiements en retard ou manqués, le prêteur peut considérer que
l'emprunteur est un risque élevé et refuser la demande de crédit.
• Endettement excessif : Si l'emprunteur potentiel a déjà une charge d'endettement
importante ou des dettes en souffrance, le prêteur peut considérer que le
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remboursement du crédit proposé pourrait être trop lourd et refuser la demande de
crédit.
• Capacité de remboursement insuffisante : Si l'emprunteur potentiel n'a pas
suffisamment de revenus pour rembourser le crédit proposé, le prêteur peut refuser la
demande de crédit.
• Manque de garanties : Si l'emprunteur potentiel ne dispose pas de garanties
suffisantes pour couvrir le montant du crédit proposé, le prêteur peut refuser la
demande de crédit.
• Historique de crédit défavorable : Si l'emprunteur potentiel a une histoire de faillite,
de redressement judiciaire ou d'autres problèmes financiers, le prêteur peut refuser la
demande de crédit.
• Problèmes de flux de trésorerie : Si l'emprunteur potentiel ne peut pas démontrer
une capacité de flux de trésorerie suffisante pour rembourser le crédit proposé, le
prêteur peut refuser la demande de crédit.
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Conclusion
Nul doute que le Maroc a fait des pas de géant dans la promotion de l’entrepreneuriat.
Des projets innovants à travaers l’accompagnement à la formation en passant par le
financement, les programmes se suivent, mais ne se ressemblent pas. De nombreuses
initiatives sont aujourd’hui lancées pour rapprocher les entrepreneurs des offres de
financement et d’accompagnement et de les faire bénéficier de formations, tout en
partageant des expériences de réussite dans l’entrepreneuriat.
Face à une offre abondante de solutions de financement des startups, des
problématiques persistent encore. Il s’agit surtout d’un manque d’information et
d’orientation des porteurs de projets souvent perdus devant la multitude de solutions
de financement. Il devient donc impératif de mettre à la disposition de ces startuppers
des instruments financiers particuliers, et de leur assurer des prises de participation et
un capital risque. Cet accompagnement doit s’opérer dès les premiers stades de
l’investissement pour combler le gap dans la chaîne de financement des premiers
stades de création des startups innovantes. En effet, Le Maroc a lancé plusieurs
programmes pour encourager les jeunes entrepreneurs à créer leur propres startups et
participé dans la croissance du pays et la réduction des chômages à travers le
lancement du programmes intelak, forsa, tatwir et anapec qui offre une meilleur
qualité de formation pour se préparer au terrain d’apres le dit projet il faut que les
jeunes entrepreneurs à adopter des idées innovantes et compatible à leur domaine de
spécialité pour qu’il soit capable de créer de la valeur ajouté
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Bibliographie
• Site du Centre Marocain de l’innovation (CMI): www.cmi.net.ma
• https://lematin.ma/express/2022/financement-lentrepreneuriat-
solutions-existent-reste-renforcer-chai/375288.html
• https://snrtnews.com/fr/article/intelaka-awrach-forsa-ou-en-sont-
les-principaux-programmes-de-lemploi-49275
• Site de bank al maghrib :
https://www.bkam.ma/Statistiques/Statistiques-sur-le-secteur-
bancaire/Indicateurs-credits-intelaka/Indicateurs-credits-intelaka-
2022
• https://www.manageo.io/blog/les-possibilites-de-financement-au-
maroc-pour-la-creation-d-entreprise/
• https://www.eina4jobs.org/fr/lentrepreneuriat-des-jeunes-au-
maroc-freins-et-motivations
• [10]Zemitta, A. (2014), « Instruments de financement de
l’innovation », Les Rencontres PACEIM, Marseille 2014
• ] Douhane, A. et Rocchi, J-M. (1997), « technique d'ingénierie
financière ; pratique et méthode des montages financiers », Ed.
SEFI, Paris 1997, p.12.n° : 496. Juilletaoût 1989.
• Begard, A. (2013), « Le financement de PME innovantes dans une
économie mondialisé ou Comment financer notre avenir »
• Onnee, S. et Renault, S. (2013), « Le financement participatif :
atouts, risques et conditions de succès », Gestion : Gestion de la
créativité, 38(3), pp.54-65.
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