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Leçon 14 - L'Afrique Dans La Première Guerre Mondiale

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Leçon 14 :

 O.G. – Comprendre la place de l’Afrique dans la Première Guerre mondiale.


 O.S. 1 – Montrer la participation de l’Afrique à l’effort de guerre.
 O.S. 2 – Distinguer les différentes opérations militaires effectuées en Afrique.
 O.S. 3 – Analyser les conséquences de la Première Guerre mondiale en Afrique.

Introduction
Lorsque le premier conflit mondial éclate, l’Afrique est presque entièrement sous
domination européenne. Naturellement, les Africains ont joué un rôle non négligeable
dans la Grande Guerre. Les conséquences y ont été importantes.

I. La participation de l’Afrique à la Seconde Guerre mondiale

1. L’effort de guerre

La guerre a révélé aux Européens l’importance du potentiel colonial. Pendant la


guerre, le recrutement des troupes coloniales a été poussé. Dès 1914, les
musulmans d’Afrique du Nord et les Noirs de l’Afrique française (les « Tirailleurs
sénégalais ») ont participé à toutes les opérations militaires, et de préférence aux
plus meurtrières. Plus de 10 % d’entre eux furent tués.
Sur le sol africain, les Alliés ont tenté de reconquérir les colonies allemandes. Le
recrutement massif de militaires et de travailleurs et le poids de certains
prélèvements des ressources n’entraînent pas de graves troubles : dans l’ensemble,
les territoires africains sont restés calmes. La résistance à la guerre se limita à la
courte rébellion au Nyassaland (actuel Malawi) dirigée par John Chilembwe,
homme d’Eglise africain.

2. Les opérations militaires

Elles se sont déroulées principalement dans les colonies allemandes. Une force
britannique prit possession du Togo en août 1914. En septembre, le Cameroun fut
envahi par les Britanniques venus du Nigeria et par les troupes françaises de
l’Afrique équatoriale française (AEF). Les Allemands ne cessent les combats qu’en
février 1916.
Le Sud-Ouest africain allemand (actuelle Namibie) fut conquis entre septembre
1914 et juillet 1915 par les troupes de l’Afrique du Sud.
La plus importante possession germanique, l’Afrique orientale allemande (actuelle
Tanzanie) vit cependant les assauts des troupes britanniques et indiennes
repoussées en novembre 1914 par le général Paul Lettow-Vorbeck, et la lutte
continua jusqu’à l’armistice. En 1916, les troupes du général Lettow-Vorbeck qui
n’avaient pu repousser l’offensive des forces alliées (britanniques, sud-africaines,
portugaises) s’étaient retirées dans le sud-ouest de la colonie portugaise du
Mozambique puis, en novembre 1918, avaient pénétré en Rhodésie du Sud (actuelle
Zimbabwe). Lettow-Vorbeck ne se rendit que trois jours après la signature de
l’armistice en Europe.
II. Les conséquences de la guerre en Afrique

Après la conquête des possessions allemandes en Afrique, la Société des Nations


(SDN), créé en 1919, en fit des territoires sous mandat des puissances alliées. La
SDN confie ces territoires à des Etats tuteurs, à charge pour eux de les préparer à
une indépendance ultérieure. Pour certains observateurs, le système des mandats
n’est d’ailleurs que le moyen de « draper la crudité de la conquête dans le voile
de la moralité ». La guerre a accéléré l’exploitation des ressources naturelles.
L’administration coloniale sort de la guerre affaiblie. Les Etats-Unis, cherchant à
s’implanter en Afrique, réaffirment « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».
Tous ces facteurs vont servir de préludes aux mouvements nationalistes. La guerre a
fait disparaître le mythe de la supériorité de l’« homme blanc ». Et, comme le dit fort
justement le Professeur Iba Der Thiam, « la guerre permit à plusieurs milliers
d’Africains de découvrit l’Europe et la France, leurs populations, leur mode de
vie, leurs frayeurs, leurs craintes et leurs espoirs, leurs faiblesses et leur
grandeur, d’entre en contact avec une autre perception de l’homme blanc, si
différente souvent de celle qu’ils avaient connue et de revenir profondément
transformés ».

Conclusion

L’Afrique a fourni à l’Europe des combattants, des vivres et des matières premières
pendant la guerre. Les peuples dominés, après avoir été invités à combattre pour le
« droit », la « démocratie » et la « liberté », ont désormais le sentiment que leurs
maîtres ont contracté une dette à leur égard. C’est ce qui explique la montée des
nationalismes au lendemain de la Grande Guerre.

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