His Dosssier Guerre Froide
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Dossier pédagogique
Les relations Est -Ouest
l’adversaire
A partir de 1946, les Occidentaux s’inquiètent de plus en plus de la progression du communisme dans plusieurs
pays européens. En effet, les communistes participent activement aux gouvernements de coalition en Hongrie,
Roumanie, Bulgarie, Pologne, Tchécoslovaquie et réussissent même parfois à écarter les autres partis du pouvoir.
Trois ans suffirent à l'URSS pour mettre en place des démocraties populaires en Europe centrale et orientale dirigées
par les partis communistes. L’installation des régimes communistes en Europe centrale et orientale est orchestré en
sourdine par l’URSS de STALINE qui justifie cette politique expansionniste par la nécessité de protéger l’URSS de
toute invasion future en mettant en place un glacis protecteur à travers des pays satellites de même idéologie que
l’URSS.
Pour les américains cette politique est une violation manifeste de l’esprit des accords de Yalta et de Potsdam
notamment du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes inscrit dans la déclaration sur l’Europe libérée. Par
conséquent ils arrêtent dès 1945 la loi de prêts-bails à l’URSS.
Winston CHURCHILL dénonce les manœuvres et cette mainmise soviétique en Europe de l’Est à travers son célèbre
discours de Fulton du 5 mars 1946 devant TRUMAN quand il parle « de rideau de fer » qui serait tombé en
Europe la divisant en deux, d’une part le monde libre, d’autre part le monde communiste.
Dans l’éventualité d’une guerre avec les Soviétiques, une alliance militaire défensive fut signée à
Washington DC le 4 avril 1949 entre le Canada, les États-Unis et 10 États d'Europe de l'Ouest
(Belgique, Danemark, France, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni) : c’est
l’OTAN Organisation du Traité de l'Atlantique Nord.
Des accords militaires similaires vont être signés avec d’autres pays sous influences américaines. C’est ce qu’on a appelé
la pactomanie américaine :
Le Pacte De Rio ou Traité interaméricain d'assistance réciproque,
L’ANZUS Australia, New Zealand, United States Security Treaty
L’OTASE Organisation du traité de l'Asie du Sud-Est
2. L'URSS et le bloc de l’Est
Si le bloc de l’ouest s’articule autour des Etats-Unis, celui de l’Est s’organise autour de l’URSS qui s’impose
comme la seule superpuissance communiste capable de riposter à la volonté hégémonique des américains. En aout
1949, l'URSS fait exploser sa première bombe atomique (Bombe A) puis, en 1953, sa première bombe
thermonucléaire (bombe H).
a) La doctrine Jdanov et le Kominform
Pour répliquer à la Doctrine TRUMAN, les délégués des partis communistes d'Union soviétique, de Pologne,
de Yougoslavie, de Bulgarie, de Roumanie, de Hongrie, de Tchécoslovaquie, d'Italie et de France se réunirent le 22
septembre 1947, près à Varsovie et créent le KOMINFORM, un bureau d'information installé à Belgrade et qui
devient rapidement l'organe de coordination idéologique du mouvement communiste. C’est pendant cette rencontre
que le délégué soviétique, idéologue du PCUS (parti communiste de l'Union soviétique et bras droit de Staline,
Andrei JDANOV présente sa pensée sur le monde occidental : c’est la Doctrine JDANOV. Selon lui le monde est
désormais divisé en deux camps irréductibles: un camp impérialiste et anti-démocratique dirige par les Etats-Unis et
un camp anti-impérialiste et démocratique dirige par l’URSS.
Puis, en réaction au Plan Marshall, l'URSS crée en janvier 1949 le Conseil d'Assistance Economique Mutuelle
(CAEM ou Comecon) afin de développer une coopération économique entre pays communistes. Enfin pour contrer
la CIA, l’URSS créée le KGB (Komitet gossoudarstvennoï bezopasnosti) soit le Comité pour la Sécurité de l'État,
est le principal service de renseignement du pays.
b) Le pacte de Varsovie
Pour riposter à l’alliance militaire conclue par le monde occidentale, l’URSS et ses satellites créent le 14 mai
1955 à Varsovie en Pologne le Pacte de Varsovie. Nikita KHROUCHTCHEV, qui en fut l'artisan, l'avait
conçu comme un contrepoids à l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) qui avait vu le jour en avril
1949.
Sud un gouvernement pro-américain est installé. Le 38e parallèle devint une frontière politique entre les deux États
coréens.
Le 25 juin 1950, les troupes communistes de Corée du Nord franchissent le 38e parallèle. Les États-Unis
considèrent cette invasion comme une violation de la Charte des Nations Unis, un Casus belli, et font condamner cet
acte par Conseil de sécurité des Nations- Unies. Par conséquent, Ils incitèrent l'ONU à voter une résolution
autorisant une intervention militaire internationale en Corée. Ainsi en juin 1950, 341 000 soldats internationaux
issus de 22 nationalités différentes dont 88 % d’américains débarquent dans la péninsule pour mettre fin à ce que les
américains considèrent comme une agression. Ce corps expéditionnaire est commandé par le Général américain
Douglas MACARTHUR. Une guerre éclate ainsi entre les armées onusiennes et les la Corée du nord soutenue par
l’URSS qui envoi l’essentiel du matériel militaire et la Chine qui fournit plus de 1 millions de mercenaires.
Entre 1950 et début 1953 le conflit s’enlise aucune partie ne parvient à prendre le dessus. La situation devient
véritablement dramatique, les pertes en vie humaines cumulées dépassent le million. Douglas MACARTHUR
propose alors au président Harry TRUMAN, de bombarder la Chine avec l'arme atomique, un nouveau conflit
mondial paraît imminent. Mais le président TRUMAN refuse l'emploi de la bombe atomique et la guerre se poursuit
malgré d'incessantes tractations diplomatiques en vue d'instaurer un cessez-le-feu. L'armistice est finalement signé le
27 juillet 1953 à Panmunjom, dans un climat de détente internationale que suscite la mort de Staline quatre mois
plus tôt.
La péninsule Coréenne est depuis lors divisé en deux Etats : la République populaire démocratique de Corée (Corée
du Nord), la République de Corée (Corée du Sud)
IV. LE TEMPS DE LA « COEXISTENCE PACIFIQUE » (1953 – 1962)
A partir de 1953 les relations entre soviétiques et américains prennent une nouvelle tournure. Un apaisement
est constaté et une volonté de dialogue se manifeste dans les deux camps. C’est KHROUCHTCHEV , lors du
XXe Congrès du parti communiste de l'URSS (PCUS) en février 1956 qui évoque pour la première fois la terme de
coexistence pacifique pour justifier la nécessité de vivre ensemble sur la planète, malgré toutes les divergences. Il
affirmait « La reconnaissance de deux systèmes différents, la reconnaissance à chaque peuple du droit de régler lui-
même tous les problèmes politiques et sociaux de son pays, le respect de la souveraineté et l'application du principe de
la non-ingérence dans les affaires intérieures, le règlement de tous les problèmes internationaux au moyen de
pourparlers, voilà ce qu'implique la coexistence pacifique sur une base raisonnable ». La coexistence pacifique ouvrit
la voie à une nouvelle ère dans les relations internationales. Cette période de rapprochement entre l'Est et l'Ouest est
également appelé dégel ou de relâchement des tensions. Plusieurs facteurs l’expliquent.
A. Les causes de la coexistence pacifique
Après la Seconde Guerre mondiale, les américains étaient les seuls à posséder l'arme atomique, ce qui leur conférait
une supériorité militaire sans précédent. Les Soviétiques mirent fin à ce monopole en se dotant de la bombe A
(1949), de la bombe H (1953), puis en lançant Spoutnik en 1957 le premier engin placé en orbite autour de la
Terre , ce qui eut un retentissement considérable aux États-Unis.
Étant parvenus à un niveau technologique équivalent, les « deux Grands » se devaient, pour éviter un affrontement
nucléaire général, cohabiter et reconnaître leurs sphères d'influence respectives. Chaque camp était certain de sa perte
et sa destruction totale en cas de guerre.
Changement de dirigeants à la tête des deux Grandes superpuissances,
En 1953, de nouveaux acteurs moins belliqueux arrivent à la tête des deux superpuissances : en URSS Joseph
STALINE , décédé le 5 mars 1953 est remplacé par Nikita KHROUCHTCHEV qui pense que la paranoïa de
STALINE a élevé à un niveau dangereux la confrontation avec les occidentaux. Aux Etats–Unis, Harry S.
TRUMAN quitte la Maison Blanche à la fin de son deuxième mandat et est remplacé par le républicain Dwight D.
EISENHOWER, héro de la Seconde Guerre mondiale, plus conciliant que son prédécesseur.
L’émergence d’un troisième grand ensemble : les Non-Alignés.
La fin des années 50 et le début des années 60 est marqué par l’émergence d’un troisième grand ensemble : les
Non –Alignés. Il regroupe tous des pays nouvellement indépendants comme l’Indonésie, le Ghana et l’Inde, et ceux
qui ne souhaitant pas intégrer ni le bloc de l’ouest ni le bloc de l’Est comme la Yougoslavie, l’Egypte, la Chine. Ils
formeront officiellement le 1er septembre 1961 à Bélgrade le Mouvement des Non-Alignés. Ce non alignement a
cependant germé depuis la conférence de Bandung de 1955.
La contestation du leadership des 2 grands
Au début des années 5o, on assiste à la dégradation des relations, puis de fortes tensions entre l’Union
soviétique et la république populaire de Chine. La rupture sino-soviétique intervient officiellement en 1961. Au même
la Yougoslavie de Tito rompt avec l’URSS. La rupture soviéto-yougoslave et sino-soviétique illustre la contestation
de l’hégémonie du Bloc de l’Est.
A l’Ouest, le Général DE GAULE manifeste sa volonté d'affirmer l'indépendance de la France vis-à-vis des Etats-
Unis. En mars 1959, il décide unilatéralement de retirer la France du commandement intégré de l'OTAN.
B. Les manifestations de la coexistence pacifique
La bonne entente entre les deux blocs se manifeste par plusieurs actes dont chacun ayant une très grande portée
historique. La coexistence pacifique s’est manifestée de trois manières : par des traités et accords, par des visites et
rencontres au sommet enfin par des initiatives diplomatiques
On remarque une certaine baisse générale des tensions et certains conflits latents trouvent enfin une issue. Ainsi, un
accord de cessez-le-feu fut trouvé en Corée en 1953.
d’influence. En réalité chacune des puissances avait des arrière-pensées et cela a fini par ternir cette volonté de
Janvier 1963
Dans les années cinquante, la ville de Berlin situé au cœur de la RDA est toujours divisée entre une partie
occidentale, Berlin Ouest contrôlé les américains, britanniques et français, et une partie orientale, Berlin Est, contrôlé
par les soviétiques. En effet, les puissances alliées occidentales tiennent absolument à conserver leurs droits dans
l'ancienne capitale du Reich. Pour le gouvernement communiste de la République démocratique allemande (RDA),
Berlin-Ouest est une provocation permanente puisqu'elle constitue une échappatoire aisée pour un grand nombre
d'Allemands de l'Est candidats à l'exil.
En 1953, le niveau de production en République démocratique d'Allemagne (RDA) affiche des résultats médiocres.
Afin de dynamiser la production, le Parti socialiste, placé sous la direction du leader stalinien Walter ULBRICHT,
impose aux travailleurs des conditions de travail toujours plus contraignantes sans aucune amélioration du niveau de
vie de la population. Or, les Berlinois de l'Est constatent et envient la prospérité économique qui s'accroît sans cesse
dans les secteurs occidentaux.
Cette situation ajoutée à la répression des mouvements ouvriers va entraîner la fuite de plusieurs centaines de milliers
d'Allemands de l'Est vers la République fédérale d'Allemagne (RFA). En moins de dix ans, plus de deux millions de
personnes passent ainsi de l'Est vers l'Ouest.
Pour stopper cet exode massif et continu qui affaiblit notablement l'économie du pays, la RDA va finalement
empêcher le passage à l'Ouest. Des ouvriers est-allemands encadrés par l'armée construisent, dans la nuit du 12 au 13
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août 1961, un mur qui sépare l'Est et l'Ouest de Berlin en interdisant tout passage. (46 kms de long, de deux mètres
d’épaisseur, de 3 à 6 mètres de haut, avec un no man’s land de 200 à 400 mètres avec miradors et barbelés ; les
points de passage sont réduits à un tout petit nombre et sévèrement contrôlés). Résignées, les puissances occidentales ne
peuvent protester que verbalement en le qualifiant « mur de la honte ». Lors d'un voyage à Berlin le 26 juin 1963,
le président John F. KENNEDY marque sa sympathie pour Berlin-Ouest en proclamant son célèbre discours: « Ich
bin ein Berliner », je suis berlinois. Cette frontière fermée est le symbole le plus tangible de la guerre froide et du
déchirement de l'Europe.
2. La crise de Cuba 16 oct. 1962 – 28 oct. 1962: le paroxysme de la Guerre Froide
En 1962, une nouvelle épreuve de force s’engage à Cuba: pendant quinze jours, le monde se trouvera au bord de
l’affrontement nucléaire.
En effet, depuis le renversement du régime militaire pro américain dirigé par Fulgencio BATISTA en janvier 1959,
l'île de Cuba est dirigée par le révolutionnaire communiste Fidel CASTRO. Tout en mettant en place une réforme
agraire, Castro nationalise les entreprises américaines sur l'île et s'attire aussitôt les foudres de Washington. Le
« leader Massimo », aidé par son compagnon de lutte Ernesto Che GUEVARA se rapproche de l'URSS qui se
félicite de trouver un nouvel allié dans le périmètre de sécurité des États-Unis. Les régimes cubains et soviétiques
signent successivement des accords de coopération commerciale et militaire.
Les États-Unis essaient alors de renverser le nouveau régime en organisant, entre le 17 et le 20 avril 1961 un
débarquement militaire en s’appuyant sur les exilés anticastristes renforcé par des soldats américains : c’est le
débarquement de la baie des Cochons. L'opération planifié par la CIA fut un fiasco et CASTRO gagne en prestige
pour avoir fait échec à la puissante « US NAVY » avec son redoutable commando des marines qu’on appellera à
partir de 1962 les Navy Seals .
KHROUCHTCHEV décide alors de livrer secrètement aux Cubains des fusées offensives à moyenne portée capables
de menacer directement le sol des Etats-Unis. Le 14 octobre 1962, après avoir repéré des cargos soviétiques chargés
de missiles en route vers l'île, des avions espions américains prennent également des clichés de rampes de lancement de
fusées soviétiques à moyenne portée.
Le président américain, John F. KENNEDY, décide alors d'imposer un blocus maritime en fermant les voies d'accès
vers Cuba. La moindre tentative des bateaux soviétiques pour forcer la quarantaine américaine peut à tout moment
mettre le feu aux poudres et provoquer un conflit ouvert entre les États-Unis et l'Union soviétique. Mais au dernier
moment, après de nombreuses tractations entre Moscou et Washington, notamment par l'intermédiaire des Nations
Unies, un compromis est trouvé: les bateaux soviétiques acceptent de rebrousser chemin tandis que les Américains
s'engagent à ne pas envahir Cuba et à retirer leurs fusées installées en Turquie. Le 28 octobre, la guerre nucléaire est
évitée de justesse et les deux géants en reviennent aux négociations à propos du désarmement.
V. LA PERIODE DE LA DETENTE (1963 – 1975)
Ayant frôlé la guerre nucléaire, les États-Unis et l’URSS ont tiré les conséquences de la crise de Cuba. Cet
affrontement entre les deux Grands a en effet introduit dans la guerre froide un nouveau dégel. Les deux Grands
amorcent un dialogue visant à limiter la course aux armements. D’autres raisons expliquent aussi la modération des
deux parties.
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C’est la capacité pour chaque bloc d'annihiler l'autre par une attaque nucléaire massive en cas d'agression .En
termes simples le premier qui tente de détruire l'autre est assuré d'être détruit à son tour, annulant complètement
l'intérêt de l’attaque. En effet les 2 camps avaient constituées un arsenal de guerre impressionnant, des forces de
destruction capables de « faire sauter plusieurs fois la planète », selon une expression populaire très en vogue à
l'époque, en cas de guerre nucléaire. Les Américains renoncent donc à la doctrine des « représailles massives » pour
celle d'une « riposte graduée ».
2) L’arrivée au pouvoir de nouveaux acteurs moins bellicistes
Apres l’assassinat de KENEDY le 22 novembre 1963, son successeur le vice-président Lyndon JONHSON
était beaucoup plus préoccupé par la situation intérieure très préoccupante que d’engager les Etats- Unis dans des
conflits hégémoniques. Quoique ce fût sous sa présidence que l’armée américaine intensifia son engagement au Viêt
Nam. Son action était beaucoup orientée vers la résolution des droits civiques des minorités, la protection de
l'environnement, l'aide à l'éducation. Idem pour son successeur Richard NIXON très empêtré dans le scandale du
Watergate de 1972 qui l’obligera à démissionner le 09 aout 1974.
3) Les difficultés économiques des deux super puissances :
Aussi bien qu’aux Etats unis qu’en URSS les gouvernements sont confrontés à des situations économiques
difficiles les obligeant à revoir et à assouplir leur politique internationale.
Les États-Unis ont de plus en plus de mal à financer leur présence militaire mondiale et leur engagement croissant
dans la guerre du Viêt Nam, à partir de 1964, très onéreuse est vivement critiqué par l’opinion publique.
En URSS la course aux armements qui absorbent une part excessive du budget de l’Etat a mis le pays dans
une situation d’affaiblissement économique. En même temps, en raison d’une économie qui stagne, l’URSS a besoin
de se procurer à l'Ouest les produits agricoles et industriels qui lui font défaut
Les difficultés auxquelles les deux Grands doivent faire face créent le besoin et le désir des deux « adversaires-
partenaires » (selon l'expression de Raymond Aron) d’aboutir à une gestion raisonnable de la Guerre froide.
4) La fissuration des blocs
Les deux blocs qui depuis 1947 s’étaient organisées autour des Etats-Unis et de l’URSS voient leur
hégémonie contestée par l’apparition d’un 3e grand : la Chine qui entend jouer un rôle de premier plan dans le
communisme international.
Des divergences entre la Chine et l’URSS conduisent à la rupture sino-soviétique consommée au début des années
1960 après que les Soviétiques aient interrompu l'aide qu'ils apportaient au programme nucléaire chinois.
À l’Ouest, DE GAULLE prend de plus en plus ses distances avec les États-Unis et l’OTAN, en restant à l’écart du
commandement intégré de l'Alliance atlantique.
B. Les manifestations de la détente
Elle se manifeste sous plusieurs angles à travers des faits et actes d’une très grande portée historique.
D’abord pour éviter les mésententes et la diplomatie « au bord du gouffre », un téléphone rouge est installé
en 1963 permettant de relier directement la Maison Blanche et le Kremlin.
On remarque par ailleurs un rapprochement sino américain qui se manifeste par l’entrée de la Chine
Populaire à l'ONU en 1971, la visite de Nixon à Pékin en 1972.
Dans la même foulée l’armée américaine annonce son retrait s du Viêt-Nam en 1973.
De même on constate avec stupéfaction un réel rapprochement entre l’URSS et les E.U qui se manifeste par
des rencontres au sommet entre Nixon et Brejnev en mai 1972, juin 1973 et juin-juillet 1974.
La signature d'accords et de traités symboliques entre pays de l'Ouest et de l'Est comme les accords SALT1 et
même des collaborations technologiques comme la mission Apollo/Soyouz de 1975.
En Europe elle se manifeste par un apaisement ainsi le chancelier de la RFA WILLY BRANDT mène la
politique appelé OSTPOLITIK c’est à dire une politique de rapprochement vers la République démocratique
allemande, de la Pologne, de la Tchécoslovaquie et de l’URSS.
En 1972 les deux Allemagne reconnaissent mutuellement et 973, ils entrent à l'ONU. En fin le sommet d’Helsinki en
1975 marque le moment fort de la détente.
C. Les limites de la détente
La détente a aussi ses limites. Elle se manifeste par l’intervention des Etats-Unis au Chili en orchestrant le
renversement du socialiste Salvador ALLENDE en 1973, remplacé par le pro américain Augusto PINOCHET.
En Asie, elle se manifeste par l’enlisement la guerre du Vietnam.
VI. REGAIN DES TENSIONS ET LA GUERRE FRAICHE (1963 – 1975)
A. Définition :
Elle désigne la surchauffe des relations Est / Ouest au cours de la période 1975-1985 caractérisées par la reprise des
tensions à la place du dialogue qui a prévalu durant la détente.
B. Manifestations :
La Guerre Fraiche s’est exprimée par un nouvel expansionnisme soviétique, les répliques américaines et la reprise
de la course aux armements.
1) L’expansionnisme soviétique :
Il s’exprime, tout d’abord, par une influence grandissante de l’URSS dans le Tiers-Monde. Ainsi, en 1975,
profitant de l’affaiblissement de l’Occident consécutif au choc pétrolier et à l’échec américain au Vietnam, elle étend
son influence en Afrique, en Amérique latine et en Asie. Leonid BREJNEV fait ainsi appel aux troupes cubaines
pour soutenir des régimes prosoviétiques qui s’installent en Ethiopie (1974) et dans les anciennes colonies portugaises
notamment le Mozambique et l’Angola (1975).
En Amérique Latine, l’URSS apporte son appui aux guérillas marxistes au Salvador et au Guatemala puis contribue
à la victoire des sandinistes au Nicaragua en 1979.
En Asie, les communistes triomphent en 1975 avec la réunification du Vietnam sous l’égide du Nord communiste,
l’installation des Khmers rouges au Cambodge et du Pathet Lao au Laos.
Ensuite, en 1979, L’armée Rouge envahi l’Afghanistan pour secourir le régime communiste installé à Kaboul en
1978. Les Etats-Unis dénoncent aussitôt un « arc de crise » qui, du Mozambique à l’Afghanistan en passant par
l’Ethiopie et le Yémen du Sud, viserait à couper l’Occident de ses approvisionnements pétroliers du golfe persique.
2) Les répliques américaines : du repli à l’offensive :
De 1975 à 1979, la réponse des USA à l’expansionnisme soviétique est molle. En effet, le Président démocrate
Jimmy CARTER entend redonner à son pays la légitimité morale et sa grandeur fortement entamée avec la guerre
du Vietnam et la crise du Watergate. C’est dans ce cadre qu’il obtient les accords du Camp David en 1978 entre
l’Egypte et Israël.
Mais, l’invasion de l’Afghanistan et la révolution iranienne modifient l’attitude de J. CARTER qui réagit
fermement : embargo sur les ventes de céréales à l’URSS, refus de ratification par le Congrès du traité SALT 2 de
1979 et boycott en 1980 des Jeux Olympiques de Moscou.
Le républicain Ronald REAGAN qui lui succède apporte une riposte énergique et décisive sous le slogan
« America is back ». Il lance contre l’URSS qu’il qualifie d’ « Empire du Mal », une véritable croisade : c’est la
« guerre fraiche ». Les USA apportent désormais leur soutien au régime d’apartheid en Afrique du Sud, aux
antisandinistes du Nicaragua, aux résistants afghans (les Moudjahidines) et en 1983, de même l’armée étasunienne
occupe l’île de Grenade dont le régime est jugé menaçant.
3) La reprise de la course aux armements :
Dans les années 1970, l’URSS a dépassé les Etats-Unis dans le domaine des armes conventionnelles (chars,
avions, artillerie, etc.) et stratégiques (missiles intercontinentaux). Les Etats-Unis décident alors de rattraper leur
retard d’où le refus de ratifier le traité SALT 2. Ensuite, en 1983, l’URSS refusant de retirer ses missiles SS20
installés en Europe de l’Est, l’OTAN déploie des Pershing II eu europé de l’ouest : c’est la crise des Euromissiles.
Enfin, en 1983, Ronald Reagan lance une Initiative de Défense Stratégique (IDS) surnommée « guerre des
étoiles » car le projet vise à abattre les missiles ennemis par le biais de rayons lasers diffusés par satellites. Une fois
réalisé, ce bouclier anti-nucléaire romprait le principe de la Destruction Mutuelle Assurée qui a garanti l’équilibre de
la terreur. Les Soviétiques s’inquiétèrent, étant incapables de suivre leur rivale dans la course technologique aux
armements.
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Cette inquiétude survient dans un contexte d’instabilité politique consécutif à la disparition de Léonid BREJNEV en
1982 et de difficultés socioéconomiques graves ; ce qui ouvre des perspectives de désescalade et de réforme.
VII. LA FIN DE LA GUERRE FROIDE (1985-1991)
A. L’URSS de Gorbatchev : les tentatives de réformes internes et la politique de
désarmement
1) Les tentatives de reformes
Le 11 mars 1985, Mikhaïl GORBATCHEV succède à Constantin TCHERNENKO à la tête de l'Union
soviétique. L'arrivée de ce réformateur relativement jeune (54 ans) au Secrétariat général du Parti communiste
soviétique, met fin au règne de la vielle garde du régime communiste (Brejnev, Andropov, Tchernenko). Au moment
de sa prise de pouvoir le pays traversait une situation politique économique sociale très grave. La baisse de la
production alimentaire, le chômage massif des jeunes la catastrophe nucléaire de Tchernobyl du 26 avril 1986, et
l'embourbement de l'Armée rouge en Afghanistan révèlent les failles béantes du régime. C’est dans ce contexte qu’il
tenta d’initier des reformes pour la modernisation de l'économie et des institutions. Ces réformes sont connus sous les
vocables « perestroïka » (réforme ou restructuration) et « glasnost » (transparence). L'opinion publique occidentale,
fut en même temps surprise et séduite, par celui qui fut surnommé « Gorbi ».
2) La politique de désarmement :
En même temps il lance une vaste politique de désarmement pour alléger les dépenses militaires et le budget
de l’Etat. C’est la fin de la « folle » course aux armements en URSS et une réelle volonté « diplomatie de paix »
envers les occidentaux et les pays satellites de Moscou.
Ainsi le 31 juillet 1991 est signé par les présidents GEORGE H. W. BUSH et MIKHAÏL GORBATCHEV le
traité START 1 (Strategic arms reduction treaty (traités de réduction des armes stratégiques))
B. Le repli soviétique
1) La fin de la coupure de l’Europe en deux :
En 1988, Gorbatchev annonce le retrait des troupes soviétiques de l’Europe de l’Est. Ce désengagement et la
politique de réformes lancée en URSS engendrent la chute des régimes communistes d’Europe centrale et orientale.
Ainsi, au printemps 1989, la Hongrie ouvre sa frontière avec l’Autriche. Des milliers d'Allemands de l'Est se
précipitent pour profiter de l'aubaine et passer à l'Ouest. Les autorités est-allemandes débordées par le flot de départs
de la RDA vers la RFA, ouvrent leur propre frontière. Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin tombe. Dès lors, le
chancelier ouest-allemand Helmut Kohl propose un plan de réunification des deux Allemagnes. Ce plan est avalisé
par le traité « 2 + 4 », signé à Moscou le 12 septembre 1990. La réunification de l’Allemagne est effective le 3
octobre de la même année. La dissolution du Pacte de Varsovie, en 1991, consacre la fin du bloc de l’Est la mort
programmée du communisme en Europe.
2) Le retrait soviétique du Tiers-Monde :
Les réformes économiques tentées par « Gorbi en URSS » désorganisent la production. La crise s’amplifie
dans les territoires fédérés ou se manifeste plus en plus un nationalisme profond. Les pays baltes l'Estonie, la Lettonie
et la Lituanie proclament leur indépendance en 1990. L’Ukraine, la Géorgie firent de même. Pour empêcher le
démembrement de l’URSS, les conservateurs tentent un coup d’Etat le 18 août 1991.Mais, le putsch échoue devant la
résistance dirigée par Boris ELTSINE. Ce qui n’empêche pas le courant indépendantiste de l’emporter. Ainsi,
quelques jours après la formation à Minsk (en Bielorussie) de la CEI (Communauté des Etats Indépendants),
GORBATCHEV démissionne, le 25 décembre 1991, laissant un pays déstructuré : c’est la fin de l’URSS et
l’avènement d’un monde unipolaire.
CONCLUSION :
De 1947 à la fin des années 1980, les relations internationales sont marquées par une
confrontation idéologique, économique et militaire entre le bloc de l’Est communiste conduit par l’URSS
et le bloc de l’Ouest capitaliste dirigé par les Etats- Unis. Cette guerre froide a alterné des phases de vives
tensions et des périodes de rapprochement et a placé le monde dans un risque permanent d’une guerre
nucléaire. A partir de 1990, la disparition du bloc de l’Est met fin à la bipolarisation et à la guerre
froide entre communisme et capitalisme. Néanmoins, le monde est loin d’entrer dans une ère totalement
pacifique.
Détente (1962-1975)
C’est une doctrine L’équilibre de la terreur ou la Installation du téléphone rouge en 1963 entre les deux grandes Nouvelle accalmie générale
caractérisant les relations destruction mutuelle assurée. capitales après les crises de Cuba. dans les relations
Est / Ouest de la période Rapprochement sino américain internationales. Les deux
1962-1975 et dont le but est la L’arrivée de nouveaux dirigeants à o Entrée de la Chine Populaire à l'ONU en 1971 grands décident de ne pas
sauvegarde de la paix la tête des deux grandes o Visite de Nixon à Pékin en 1972 engager leurs camps
mondiale en s’efforçant de respectifs dans des
superpuissances Retrait des américains du Viêt-Nam en 1973
surmonter les oppositions et Brejnev remplace Khrouchtchev affrontements sans issue et
les différences. Elle repose Johnson remplace Kennedy assassiné Rapprochement entre l’URSS et les E.U
décident de coopérer dans de
sur la reconnaissance tacite Les difficultés économiques des Rencontres au sommet entre Nixon et Brejnev en mai 1972, juin 1973 et
juin-juillet 1974 nombreux domaines.
des zones d’influence (le deux super puissances : o La signature d'accords et de traités d'importance entre pays de cependant des confits ont
statu quo ante) et sur la l'Ouest et de l'Est; exemple accords SALT1 tout de même émaillés cette
limitation des armements La fissuration des blocs o 1972: l’URSS peut importer des céréales en provenance des USA. période
stratégiques. o 1975: mission Apollo/Soyouz.
o La Chine devient rivale de l’URSS
o La Tchécoslovaquie veut basculer vers un En Europe elle se manifeste par un apaisement
« socialisme à visage humain » d’où o OSTPOLITIK: menée par le chancelier WILLY BRANDT.
l’intervention musclée des troupes du Pacte o 1972: reconnaissance mutuelle de la RFA et de la RDA
de Varsovie le 20 août 1968 o 1973: les deux Allemagnes entrent à l'ONU
o La C.S.C.E (Conférence sur la Sécurité et la Coopération en
Europe) d'Helsinki en 1975
Les limites de la détente
En Amérique latine, les USA interviennent au chili
En Asie, la guerre du Vietnam s’enlise.
Espionnage et renseignements
CIA Central Intelligence Agency KGB, Komitet gossoudarstvennoï bezopasnosti
Création : 18 septembre 1947 (Comité pour la Sécurité de l’Etat)
NSA National Security Agency
Création : 13 mars 1954
Création : 4 novembre 1952
3.1ière CRISE DE BERLIN 24 juin BERLIN Introduction dans la Trizone États-Unis, Royaume-Uni, France Blocus de la ville de Berlin pendant
« Le Blocus de Berlin » 1948 Allemagne d’une nouvelle monnaie le contre l’URSS. 10 mois et 18 jours par Staline sans
12 mai Europe Deutsche Mark (et se sont illustrés Joseph Staline parvenir à plier les occidentaux.
1949 dénonciation de l'URSS de Viatcheslav Molotov coté soviétique Organisation d’un point aérien.
et Harry Truman George Marshall Levée du blocus
ce « fait accompli »,qui
rupture définitive entre les Alliés
décide bloquer les voies coté américain
Création de la RDA et de la RFA
d’accès à Berlin Ouest
4.GUERRE DE COREE 25 juin 1950 COREE L'échec de la tenue La Corée du Sud soutenu par les Cessez-le-feu,
27 juillet Asie d'élections libres dans la forces onusiennes (22 pays) contre armistice de Panmunjeom ;
1953 péninsule en 1948. les forces armées communistes de mise en place de la Zone coréenne
l’invasion de la Corée Corée du nord soutenu par la Chine, démilitarisée
du Sud par la Corée du
l’URSS et ses satellites Retour au statu quo ante bellum
Nord pour la la partition de la péninsule en deux
réunification de la ( Tchécoslovaquie Pologne Hongrie
Etats
péninsule coréenne Bulgarie Roumanie, la RDA)
5.CRISE DU CANAL DE SUEZ EGYPTE La nationalisation du canal Alliance formée par l'État d'Israël, Retrait franco-britannique sous la
29 octobre Afrique de Suez par l'Égypte de la France et le Royaume-Uni, contre pression internationale (décembre 1956)
7 novembre Gamal Abdel Nasser le 26 l’Egypte. Occupation israélienne du Sinaï (jusqu'en
1956 juillet 1956. mars 1957)
Déploiement de la FUNU dans le Sinaï
Perte d'influence de la France et du
Royaume-Uni sur la scène
Internationale
10 novembre communiste hongrois et ses illustré Nikita Khrouchtchev, écrasement de la révolte. La Hongrie reste
1956 politiques imposées par Iouri Andropov, Gueorgui Joukov dans le giron soviétique.
l'URSS
7.2ième CRISE DE BERLIN 27 nov. 1958 BERLIN Non règlement du statut Etats- Unis -OTAN contre l’URSS et le La construction du mur de Berlin en
La construction du mur de Europe de Berlin après pacte de Varsovie août 1961
Berlin 12-13 Aout « l'ultimatum de Se sont illustrés pendant la Menaces dissuasion nucléaire de l’URSS
1961
Khrouchtchev » du 27 crise Dwight David Eisenhower enracinement la RFA au sein du bloc
novembre 1958. occidental et la RDA au sein du bloc de
John Fitzgerald Kennedy Konrad
exode croissant des l'Est.
habitants de la RDA vers Adenauer coté occidental et Nikita
la RFA) Khrouchtchev
Walter Ulbrichtt coté Est
8.CRISE DES MISSILES DE CUBA 16 - 28 oct. CUBA Tentative américaine Les États-Unis Soutenus par l’OTAN contre Résolution pacifique du différend mais
1962 Amérique d’envahissement de l’ile de le régime communiste de Fidel CASTRO Retrait des missiles nucléaires soviétiques de
cuba pour renverser Castro. soutenu par l’URSS Cuba ;
Déploiement dans l’ile de cuba Retrait des missiles nucléaires américains de
de rampes de lancement de Se sont illustré pendant la crise John Turquie
missiles nucléaires pour Fitzgerald Kennedy,Robert Accord URSS-États-Unis stipulant que les
empêcher les États-Unis États-Unis n'envahiront jamais Cuba;
d'envahir l'île. Kenedy ,Robert McNamara coté americain
et Nikita Khrouchtchev; Fidel Castro et Mise en place d'un téléphone
Découverte le 14 octobre 1962, rouge entre Moscou et Washington
par l’avion espion U-2 des Che Guevara coté Soviétique.
Renforcement du pouvoir de Fidel Castro.
sites d'installation de
missiles.
9.LA GUERRE DU VIET NAM 1965 VIET NAM Partition du Viêt Nam après Nord Viêt Nam communiste sous l’égide Victoire du Nord-Viêt Nam et Défaite sud-
1973 Asie les accords de Genève du Front national de libération du Sud Viêt vietnam après le retrait américain
Volonté américaine Nam avec le soutien de la Chine de l’URSS Réunification du Viêt Nam sous l'égide des
d’endiguer l’expansion du d Cuba et la RDA contre communistes.
communisme en Asie Le Sud-Viêt Nam anticommuniste
soutenu par les États-Unis
10.PRINTEMPS DE PRAGUE 5 janvier TCHECOS Nouvelle politique libérale Le réformateur Alexander l’invasion du pays par les troupes du Pacte
21 août LOVAQUIE du Parti communiste Dubček contre l’Armée Rouge de de Varsovie.
1968 Europe tchécoslovaque le Leonid Brejnev.
« socialisme à visage
humain »
11.LA CRISE DES 1977 EUROPE Installation par l’URSS des pays de l'Europe de l'Ouest alliés à Installation par les Etats unis en RFA, des
EUROMISSILES 1987 missiles SS-20 à moyenne l’OTAN et les États-Unis contre l'URSS . missiles Pershing II
portée sur son territoire pouvant Reagan, lance en1983 son programme «
atteindre les grands centres Guerre des étoiles »
urbains de l’Europe de l’ouest
12.INVASION DE 1979 AFGHA Intervention de l’armée URSS contre les Victoire des moudjahidines
L’AFGHANISTAN NISTAN rouge pour soutenir le moudjahidines (« guerriers saints ») Échec de l'étouffement de l'insurrection
Asie régime communiste installé à soutenu par les Etats -Unis moudjahidine par les soviétiques
Kaboul Retrait des forces soviétiques
d'Afghanistan
Infographie 3:
Synthèse 4 : Les différentes tentatives de rapprochement entre les deux blocs entre 1947 et 1991
Traités et accords
5 août 1963 : Traité d'interdiction partielle des essais nucléaires
1er juillet 1968 : Signature du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires
Les États-Unis mettent au point l'arme nucléaire durant la première moitié des années 1940 dans le cadre du projet Manhattan.
Dans les deux décennies qui suivent, quatre autres pays développent à leur tour l'arme nucléaire : l'Union soviétique (1949),
le Royaume-Uni (1952), la France (1960) et la Chine (1964).
Dès le début des années 1950, la communauté internationale, à travers l'ONU, commence à prendre conscience du risque de
voir proliférer de telles armes à travers le monde. C’est dans ce contexte que le TNP fut signé.
3 septembre 1971 : Accord quadripartite sur Berlin signé par le Royaume-Uni, l'URSS, la France et les États-Unis
26 mai 1972 : signature du traité de SALT I
Les négociations sur la limitation des armes stratégiques, mieux connues par l'acronyme SALT, abréviation de
l'anglais Strategic Arms Limitation Talks, sont les noms donnés aux processus de négociations entamés en 1969 entre les
États-Unis et l'URSS, qui aboutissent à la conclusion des traités Salt I en 1972 et Salt II en 1979.
Les traités SALT I sont signés entre les Américains (R. Nixon) et les Soviétiques (L. BrejnevÏK/§).
27 janvier 1973 : Accords de paix de Paris — Fin de la guerre du Viêt Nam.
1er août 1975 : Acte final de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe ouverte à Helsinki en 1973.
La Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) est une réunion multilatérale de dialogue et de négociation
entre les blocs de l’Est et de l’Ouest durant la guerre froide, entre 1973 et 1975. Les États participants sont les « deux grands »,
l’Union soviétique et les États-Unis, le Canada et tous les États européens Les discussions de la conférence initiale débutent
le 3 juillet 1973 et s'achèvent par la signature de l'Acte final d'Helsinki le 1er août 1975. Ce document contient des engagements
conjoints couvrant trois thèmes : la sécurité en Europe, les droits de l’homme et le développement de la coopération entre les
États. Une liste de dix principes régissant le comportement des États les uns envers les autres et à l’égard de leurs
ressortissants, synthétise les ambitions de la CSCE. La CSCE ne s'arrête pas avec l'Acte final d'Helsinki de 1975. Elle se
poursuit jusqu’en 1990 par une série de réunions et de conférences, afin de compléter les engagements pris par les États
participants et d'examiner leur mise en œuvre.
Initiatives diplomatiques
20 juin 1963 : Mise en place du Téléphone rouge
Le téléphone rouge , en anglais : Washington–Moscow Direct Communications Link est une ligne de communication
directe établie le 30 août 1963 entre les États-Unis et l’Union soviétique. Cette ligne de communication, reliant la Maison-
Blanche au Kremlin, avait pour objectif de désamorcer des situations conflictuelles mettant aux prises les deux blocs.
20 avril 1964 : Le président américain Lyndon Johnson et Nikita Khrouchtchev annoncent la réduction des armes
nucléaires.
28 octobre 1969: Début de l'Ostpolitik du chancelier de la RFA Willy Brandt.
L'Ostpolitik désigne la politique étrangère mise en œuvre par Willy Brandt de 1969 à 1974. Cette politique consiste à
normaliser les relations avec l'Union soviétique, l'Allemagne de l'Est et les autres pays d'Europe de l'Est afin de durablement
assurer la paix et la sécurité en Europe. Elle s'inscrit dans un contexte plus général de détente entre l'Ouest et l'Est. Elle
constitue une rupture nette avec la politique étrangère de la démocratie chrétienne (CDU/CSU), au pouvoir de 1949 à 1969, de
refus de tout compromis avec Moscou et de toute relation avec la RDA.
25 octobre 1971 : L'Assemblée générale des Nations unies adopte la Résolution 2758, reconnaissant la République
populaire de Chine comme seul gouvernement de la Chine, qui devient donc membre du Conseil de sécurité des Nations
unies
Juillet 1975: Mission Apollo-Soyouz
Première mission spatiale conjointe entre l'URSS et les États-Unis.
Apollo-Soyouz est en 1975 est la première mission spatiale conjointe entre l'Union soviétique et les États-Unis après qu'ils se sont
affrontés pendant des années dans une véritable course à l'espace, dont la Lune constituait le principal symbole.
1949
5 janvier : Fondation du Conseil d'assistance économique mutuelle — Le CAEM est une organisation d'entraide économique entre les
démocraties populaires d'Europe orientale et l'URSS.
4 avril : création de l'OTAN — L'Organisation du traité de l'Atlantique Nord est une alliance militaire de 10 pays d'Europe occidentale, du
Canada et des États-Unis.
12 mai : fin du blocus de Berlin — Grâce au pont aérien mis en place par les États-Unis et leurs alliés, le blocus est un échec et Staline
doit le lever.
23 mai : Création de la RFA — La fusion des zones anglo-américaine et française donne naissance à la République fédérale
d'Allemagne dont la capitale est Bonn.
29 août : Premier test pour la bombe atomique soviétique — Les États-Unis ne sont plus les seuls à disposer de l'arme nucléaire.
1er octobre : naissance de la République populaire de Chine. Après la guerre civile, Mao Zedong est victorieux et fonde la Chine
communiste. Indépendance de facto de Taïwan où subsiste la République de Chine, évacuée du continent.
7 octobre : Naissance de la République démocratique allemande dont la capitale est Berlin-Est.
16 octobre : Fin de la guerre civile grecque — La défaite de l'insurrection communiste marque l'arrêt de la progression communiste en
Europe.
1950
14 février : Signature du Pacte sino-soviétique — Traité d'amitié, d'alliance et d'assistance mutuelle signé entre la République populaire
de Chine et l'URSS.
1er mars : Tchang Kaï-chek déplace son gouvernement à Taipei (Taïwan), où il reprend ses fonctions de président de la République de
Chine.
25 juin : Début de la guerre de Corée — Les troupes de la Corée du Nord envahissent la Corée du Sud. Deux jours plus tard, les Nations
unies décident de soutenir la Corée du Sud.
27 juin : Le président américain Truman envoie l’armée américaine soutenir la Corée du Sud après l’appel de l’ONU.
26 novembre : La Chine lance 54 divisions dans la bataille de Corée pour éviter la défaite totale de la Corée du Nord.
1951
17 janvier : Prise de Séoul par les troupes communistes.
14 mars : Les forces américano-onusiennes parviennent à reprendre Séoul à la suite de plusieurs offensives acharnées et à repousser
les forces communistes au-dessus du 38e parallèle, frontière d'avant la guerre.
10 juillet : Début des pourparlers d'armistice en Corée. Les négociations vont durer deux ans.
1952
30 juin : Fin du Plan Marshall.
3 octobre : le Royaume-Uni fait exploser sa première bombe atomique.
1er novembre : Explosion de la première Bombe H (opération Ivy).
1953
20 janvier : Dwight D. Eisenhower devient président des États-Unis.
5 mars : Mort de Staline.
27 juillet : Armistice dans la guerre de Corée — Il fut signé à Panmunjom par l'ONU, la Chine et la Corée du Nord.
12 août : Explosion de la première bombe H soviétique.
7 septembre : Nikita Khrouchtchev devient le dirigeant de l'URSS.
1955
24 février : signature du Pacte de Bagdad pour contenir la progression communiste dans le Moyen-Orient.
18-24 avril : Conférence de Bandung en Indonésie — Le communiqué final de la conférence de Bandung est marqué par le neutralisme
et les principes de la coexistence pacifique mais peine à déterminer une ligne commune face aux « Grands »..
14 mai : signature du Pacte de Varsovie
18 juillet : Sommet de Genève.
1956
25 février : La déstalinisation est officialisée par le rapport secret de Khrouchtchev divulgué lors du XXe congrès du Parti communiste
d'Union soviétique.
26 juillet : Nationalisation du canal de Suez — Nasser nationalise la compagnie du canal de Suez
23 octobre : Insurrection de Budapest (République populaire de Hongrie) — Soulèvement des Hongrois contre le régime communiste.
L'URSS envoie des chars au début du mois de novembre afin d'écraser l'insurrection. La reprise en main s'accompagne de centaines
d'exécutions et de milliers d'emprisonnements.
29 octobre : Crise du canal de Suez.
1957
5 janvier : Doctrine Eisenhower.
4 octobre : Lancement du satellite Spoutnik par l'URSS — Cet événement marque le début de la course à l'espace entre les deux
Grands.
1958
27 novembre : l'ultimatum de Khrouchtchev réclamant la fin de la partition de la capitale allemande marque le début de la crise de Berlin.
1959
1er janvier : Révolution cubaine — Fidel Castro renverse la dictature de Batista.
24 juillet : Rencontre à Moscou du vice-président américain Richard Nixon et du dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev.
15 au 29 septembre : Khrouchtchev en visite aux États-Unis.
1960
Juin : Rupture sino-soviétique — Moscou retire son assistance technique et met fin à son aide à la Chine.
9 août : Début de la révolte des communistes du Pathet Lao au Laos.
20 décembre : Création du Front national de libération du Sud Viêt Nam (Viet Cong).
1961
20 janvier : John F. Kennedy devient président des États-Unis.
12 avril : L'URSS envoie le premier homme dans l'espace, Youri Gagarine.
15 avril : Débarquement de la baie des Cochons à Cuba — Des Cubains anticastristes soutenus et entraînés par la CIA échouent dans
leur tentative de renverser le régime de Fidel Castro.
1er mai : Les États-Unis envoient les premiers conseillers militaires au Viêt Nam.
4 juin : Kennedy rencontre Khrouchtchev à Vienne en Autriche.
13 août: Construction du Mur de Berlin — Les autorités est-allemandes entendent empêcher l'exode vers Berlin-Ouest.
1962
16 octobre : Crise des missiles de Cuba
1964
Dossier Guerre Froide - 2022 - ©Thierno Abdou Diatta - 77 656 29 12
30 | P a g e
20 avril : Le président américain Lyndon Johnson et Nikita Khrouchtchev annoncent la réduction des armes nucléaires.
14 octobre : Renversement de Khrouchtchev. Léonid Brejnev devient le dirigeant de l'URSS.
16 octobre : La Chine teste sa première bombe atomique.
1965
2 mars : Début de bombardements aériens intensifs par l'aviation américaine sur le Nord-Vietnam.
8 mars : Au Sud-Viêtnam, début de l'intervention de troupes américaines au sol.
28 avril : Intervention américaine et de l'OEA en République dominicaine pour renverser Juan Bosch.
1966
10 mars : La France se retire du commandement intégré de l'OTAN.
1967
23 mai : L'Égypte bloque le détroit de Tiran et envoie des troupes dans la péninsule du Sinaï.
5 juin : Début de la guerre des Six Jours — Israël envahit la péninsule du Sinaï.
1968
5 janvier : Début du Printemps de Prague en République socialiste tchécoslovaque — Le parti communiste tchécoslovaque introduit le
« Socialisme à visage humain » et prône une relative libéralisation.
1er juillet : Signature du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires
21 août : Invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du Pacte de Varsovie pour mettre fin aux réformes.
1969
20 janvier : Richard Nixon devient le président des États-Unis.
2 février : Conflit frontalier sino-soviétique de 1969.
28 octobre : Début de l'Ostpolitik du chancelier de la RFA Willy Brandt.
1970
5 mars : Entrée en vigueur du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires :
1971
3 septembre : Accord quadripartite sur Berlin signé par le Royaume-Uni, l'URSS, la France et les États-Unis
25 octobre : L'Assemblée générale des Nations unies adopte la Résolution 2758, reconnaissant la République populaire de
Chine comme seul gouvernement de la Chine, qui devient donc membre du Conseil de sécurité des Nations unies.
1972
21 février : Visite de Richard Nixon en Chine, la première visite d'un président américain en Chine.
26 mai : SALT I — Les traités SALT I sont signés entre les Américains (R. Nixon) et les Soviétiques (L. Brejnev).
1973
27 janvier : Accords de paix de Paris — Fin de la guerre du Viêt Nam.
11 septembre : Coup d'État au Chili — Le président socialiste Salvador Allende est déposé par le coup d'État du général Augusto
Pinochet soutenu par Washington.
6 octobre : Guerre du Kippour — L'Égypte et la Syrie attaquent Israël.
16 et 17 octobre : Premier choc pétrolier, provoqué par la guerre du Kippour.
1974
12 septembre : Révolution éthiopienne — Hailé Sélassié Ier est destitué ; mise en place du Derg, une junte militaire marxiste.
Juin : Fin de l'Organisation du traité de l'Asie du Sud-Est.
9 août : Gerald Ford devient président des États-Unis après la démission de Richard Nixon à la suite du scandale du Watergate.
1979
7 janvier : Le Viêt Nam renverse le régime cambodgien des Khmers Rouges et installe un gouvernement pro-vietnamien et pro-
soviétique.
17 février : Guerre sino-vietnamienne — La Chine attaque le Viêt Nam pour le punir d'avoir envahi le Cambodge.
18 juin : Accords SALT II.
3 juillet : Jimmy Carter signe la première directive visant à aider secrètement les opposants au régime communiste en Afghanistan.
27 décembre : Guerre d'Afghanistan (1979-1989) — L'URSS envahit l'Afghanistan pour soutenir le régime communiste.
1980
21 mars : Boycott des Jeux olympiques d'été de 1980 à Moscou — Une cinquantaine de nations (dont les États-Unis) refusent d'envoyer
des athlètes à la suite de l'invasion de l'Afghanistan par l'Union soviétique.
1981
20 janvier : Ronald Reagan devient le président des États-Unis.
1982
14 novembre : Iouri Andropov devient le dirigeant de l'URSS.
1983
25 octobre : Invasion de la Grenade — Les États-Unis, la Barbade, la Jamaïque et les membres de l'Organisation des États de la
Caraïbe orientale (OECO) débarquent des troupes sur l'île de la Grenade et renversent le gouvernement marxiste et militaire de Hudson
Austin.
1984
28 juillet : Boycott des Jeux olympiques d'été de 1984 à Los Angeles par le bloc soviétique.
16 décembre : Margaret Thatcher rencontre Mikhaïl Gorbatchev à Chequers.
1986
26 avril : Catastrophe de Tchernobyl — Accident nucléaire dans la centrale nucléaire Lénine en Ukraine.
1987
juin : Gorbatchev annonce la mise en place de la Glasnost et de la Perestroika.
12 juin : Visite de Reagan à Berlin.
8 décembre : Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire — Signé à Washington, D.C., il vise le démantèlement, par les États-
Unis et l'URSS, de missiles à charges nucléaires et à charges conventionnelles.
1988
15 mai : Début du retrait des troupes soviétiques d'Afghanistan.
1989
20 janvier : George H. W. Bush devient président des États-Unis.
2 octobre : 20 000 manifestants défilent dans les rues de Leipzig. Mikhaïl Gorbatchev, venu à Berlin-Est célébrer le quarantième
anniversaire de la naissance de la RDA, indique à ses dirigeants que le recours à la répression armée est à exclure7.
9 novembre : Chute du Mur de Berlin.
3 décembre : Sommet de Malte — Mikhaïl Gorbatchev et George H. W. Bush déclarent qu'une longue période de paix commence.
Certains voient dans cette annonce la fin de la guerre froide.
1990
3 octobre : réunification de l'Allemagne.
1991
Juillet : Dissolution du Pacte de Varsovie.
31 juillet 1991 : Signature des accords START 1 par les présidents George H. W. Bush et Mikhaïl Gorbatchev
19 août : Putsch de Moscou — Coup d'État d'un groupe de tenants de la ligne « dure » au sein du Parti communiste de l'Union
soviétique. Les putschistes déposent brièvement le dirigeant Mikhaïl Gorbatchev et tentent de prendre le contrôle du pays, en vain. Cet
événement prive définitivement l'URSS de crédibilité : les républiques de l'Union accèdent à l'indépendance les unes après les autres.
25 décembre : Discours du président George H. W. Bush annonçant la fin de la guerre froide ; Mikhaïl Gorbatchev démissionne. À
travers le monde, les États reconnaissent toutes les ex-républiques de l'URSS et établiront plus tard des relations diplomatiques avec elles.
Le drapeau soviétique flottant sur le Kremlin disparaît, remplacé par le drapeau de la Russie.
31 décembre : Fin des dernières institutions soviétiques restantes et des éventuelles opérations en cours.
Dossier les relations Est- Ouest © Thierno Abdou DIATTTA 2022 77 656 29 12
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Document 2A :
La Doctrine Truman
« Récemment, des régimes totalitaires ont été imposés contre leur volonté aux peuples d’un certain nombre d’Etats. Le
gouvernement des Etats-Unis n’a cessé de protester contre la contrainte et les intimidations commises en Pologne, en
Roumanie et en Bulgarie, qui contreviennent aux accords de Yalta. […]
A l’heure actuelle de l’histoire mondiale, presque chaque nation doit choisir entre deux modes de vie alternatifs. Trop
souvent, pourtant, ce choix ne se fait pas librement.
Le premier mode de vie repose sur la volonté de la majorité et il est caractérisé par des institutions libres, un
gouvernement représentatif, des élections libres, des garanties assurant la liberté individuelle, la liberté de parole et de
religion, et l’absence de toute oppression politique.
L’autre mode de vie repose sur la volonté d’une minorité imposée par la force à la majorité. Il s’appuie sur la terreur et
l’oppression, une presse et une radio contrôlée, sur des élections truquées et la suppression des libertés personnelles.
Je crois que la politique des Etats-Unis doit consister à soutenir les peuples libres qui résistent à des tentatives
d’asservissement par des minorités armées, ou à des pressions venues de l’extérieur. Je crois que nous devons aider
tous les peuples libres à déterminer eux-mêmes leur destin. Ce que j’entends par un tel soutien, c’est essentiellement
une aide économique et financière qui constitue la base de la stabilité économique et d’une vie politique cohérente. »
Discours du président américain Truman devant les deux chambres du Congrès américain, 12 mars 1947.
Document 2B :
La doctrine Jdanov
« Plus nous nous éloignons de la fin de la guerre et plus nettement apparaissent les deux directions principales de la
politique internationale de l’après-guerre correspondant à la disposition en deux camps principaux des forces politiques
qui opèrent sur l’arène mondiale : le camp impérialiste et antidémocratique, le camp anti-impérialiste et démocratique.
Les Etats-Unis sont la principale force dirigeante du camp impérialiste. L’Angleterre et la France sont unies aux Etats-
Unis […] Le camp impérialiste est soutenu par les pays possesseurs de colonies, tels que la Belgique et la Hollande
[…] ainsi que par des pays dépendant politiquement et économiquement des Etats-Unis, tels le Proche-Orient,
l’Amérique du Sud, la Chine.
Les forces anti-impérialistes et antifascistes forment l’autre camp. L’U.R.S.S. et les pays de la démocratie nouvelle en
sont le fondement […]. Le camp anti-impérialiste s’appuie dans tous les pays sur le mouvement ouvrier et démocratique,
les partis communistes frères, sur les combattants des mouvements de libération nationaux dans les pays coloniaux
[…].
Une tâche particulière incombe aux partis communistes frères de France, d’Angleterre, d’Italie et des autres pays. Ils
doivent prendre en main le drapeau de la défense nationale et de la souveraineté de leur propre pays.
Le but que se donnent les Etats-Unis est l'établissement de la domination mondiale de l'impérialisme américain. C'est
aux partis communistes qu'incombe le rôle historique de se mettre à la tête de la résistance au plan américain
d'asservissement de l'Europe. »
Rapport de Jdanov, membre du Comité central et du bureau politique du PCUS, publié en, oct. 1947
Questions
Dossier les relations Est- Ouest © Thierno Abdou DIATTTA 2022 77 656 29 12
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Correction
2. Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, les relations entre États-Unis et L’URSS,
Chacune des superpuissances redoutent les intentions de l'autre. C'est dans ce contexte rupture et
de mise en place des blocs en 1947 que nous pouvons situer les Doctrines Truman et Jdanov. La
Doctrine Truman à pour fondement l'endiguement du communisme en Europe et en Asie par une
stratégie économique et militaire. Tandis que celle Jdanov est plutôt une perception du monde
Les Faits relatés dans le texte se situent dans le contexte général de la Guerre Froide. Celle-ci
fut une longue période de conflits idéologiques stratégiques, politiques sous fond de dissuasion
nucléaire opposant entre 1947 et 1991 le blocs de L'Ouest dirigé par les Etats-Unis et celui de
Dans un cadre plus précis il nous plonge dans la période de la mise en place des blocs en
1947.Une période pendant laquelle deux doctrines furent mise en place. La doctrine Truman
division irréversible l'Europe en deux et qui perçoit le monde occidental comme des impérialistes
antidémocratiques.
6. La mise en place de ces deux doctrines a accélérer la rupture de la Grande Alliance. Une rupture qui était
engagé dès les premiers mois de 1947. Cette rupture provoquera l'éclatement des premières crises mettant en
opposition dans l’Allemagne divisée les Américains et les soviétiques. le Blocus de Berlin entre 1948 et 1949 en
est une illustration parfaite. Ce blocus orchestré par les soviétiques consiste à un blocage des voix d'accès menant
Dossier les relations Est- Ouest © Thierno Abdou DIATTTA 2022 77 656 29 12
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Document 3:
La « doctrine Truman »1
« Le mercredi 11 mars 1947, à 13 heures, je montai à la tribune dans la salle des séances de la Chambre des
représentants et pris la parole devant le Congrès. (...) Je recommandais une action immédiate de la part du Congrès,
mais je désirais aussi annoncer à la face du monde la position que les États-Unis entendaient prendre vis-à-vis du défi
lancé par le nouveau totalitarisme. Cette déclaration ne tarda pas à être connue sous le nom de « Doctrine Truman ».
Ce fut, je le crois sincèrement, le tournant décisif de la politique étrangère américaine et l'affirmation que désormais
partout où une agression directe ou indirecte menaçait la paix, la sécurité des Etats-Unis, se trouvait mise en jeu. « Je
crois, dis-je au Congrès et à la nation toute entière qui m'écoutait à la radio, que les États-Unis doivent soutenir les
peuples libres qui résistent à des tentatives d'asservissement par des minorités armées, ou des pressions venues de
l'extérieur. Je crois que nous devons aider les peuples libres à forger leur destin de leurs propres mains. Je crois que
notre aide doit consister essentiellement en un soutien économique et financier qui est indispensable à la stabilité
économique et à une vie politique cohérente » (...). Chaque nation se trouvait désormais en face d'un choix à faire entre
deux modes de vie opposés (...). L'un d'eux, avais-je dit, repose sur la volonté de la majorité et il est caractérisé par des
institutions libres, des garanties assurant la liberté individuelle, la liberté de parole et de religion, et l'absence de toute
oppression politique. Quant à l'autre, il repose sur la volonté d'une minorité imposée par la force à la majorité. Il s'appuie
sur la terreur et l'oppression, une presse et une radio contrôlée, des élections truquées et la suppression des libertés
personnelles. »
Source : Harry S. Truman, Mémoires, éd. Plon, tome II, p.123-124
Questions
1) Présentez l’auteur de ce texte en précisant sa fonction sa nationalité et en citant trois évènements datés de
haute portée historique auxquels son nom est associé.
2) Présentez le contexte historique des faits relatés dans le texte en analysant un objectif et un moyen d’action de
la doctrine Truman.
3) Commentez les passages soulignés dans le texte.
4) Analysez portée historique de cette nouvelle politique des Etats –Unis dans les relations internationales.
Dissertation
Sujet no 2
Contexte
Au cours de l’année 1989, le monde voit avec stupeur vaciller le système communiste en Union soviétique et les pays
satellites d’Europe de l’Est recouvrer leur liberté. Mais des miracles encore plus stupéfiants sont à venir. En 1990, le
Parti communiste de l’Union soviétique perd le monopole du pouvoir. L’année suivante, en 1991, c’est l’Union
soviétique elle-même qui disparaît, se brisant en quinze républiques indépendantes. La révolution de 1989 en Europe
centrale et orientale débouche sur les plus grands changements de régimes politiques et de frontières qu’ait connus
l’Europe depuis les Première et Seconde Guerres mondiales.
« La révolution de 1989 et ses suites », Robert O. Paxton, Julie Hessler, Traduit de l'anglais (États-Unis) par Evelyne
Werth, Léa Drouet Dans L'Europe au XXe siècle (2011), pages 643 à 678
Consigne
Apres avoir retracer la mise en place du bloc communiste par l’URSS entre 1945 et 1947, analyser les
causes et les manifestations de son effondrement.
1Le président H. Truman demande au Congrès de voter des crédits pour aider la Grèce et la Turquie à lutter contre le communisme. Mais il définit
aussi la nouvelle politique extérieure américaine :
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Correction
1. Contexte historique
Option 1
Les faits relatés dans le texte peuvent être contextualisés dans l’environnement de la Guerre
froide. Celle-ci fut une longue épreuve de force et de compétition idéologique, militaire et
technologique qui s’est engagée, après de la rupture de la Grande Alliance en 1947, entre le bloc de
Contexte
l’Ouest dirigé par les Etats-Unis d’Amérique et le Bloc de l’Est conduit par l’Union des Républiques
General
Socialistes Soviétique. Elle s’achever en 1991 avec la dislocation de l’URSS et des démocraties
populaires.
Dans un cadre plus précis, le texte nous renvoi en 1947, pendant la période de la mise en
place des doctrines qui constitueront le fondement de la politique étrangère de chaque Bloc. C’est
Contexte
dans ce contexte que les américains sous l’égide de Truman mettront en œuvre leur politique de
particulier
« containement » pour contenir l’expansion du communisme à travers une stratégie économique
savamment conçue.
Option 2
L’après Seconde Guerre mondiale est marquée par la détérioration progressive des rapports
interalliés. Entre 1945 et 1947, les Alliés, qui avaient montré une belle camaraderie pour vaincre
rapidement dès 1947 avec la formation des blocs. Ainsi le bloc occidental sous l'égide des Américains
C'est dans ce contexte précis de rupture et de formation des blocs en 1947 que nous pouvons situer
les faits relatés dans ce texte. La doctrine Truman du nom de son initiateur avait comme objectif de
freiner, de contenir l'expansion du communisme à travers une aide financière conséquente aux pays
Dissertation
Sujet no 1
Contexte
Entre 1945 et 1990 l’Allemagne a été au cœur de la rivalité entre le bloc occidental et le bloc communiste. Symbole
de la Guerre Froide, le pays fut tour à tour témoin de l’entente et la rupture entre les Alliés. Les enjeux dans l’ancien
Reich étaient nombreux et multiformes. De même que les défiances et les tentatives de dialogue.
Consigne
Apres avoir montré l’enjeu qu’a constitué l’Allemagne au sein de la Grande Alliance à travers les conférences
interalliées de 1945, analysez les principales crises et les tentatives de rapprochement qui y ont été opérés.
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Document 4:
Le plan Marshall
Je n'ai pas besoin de vous dire, Messieurs, que la situation mondiale est très grave. […]
Lorsqu'on a étudié les besoins de la reconstruction de l'Europe, les pertes en vies humaines, les destructions de villes,
d'usines, de mines et de voies ferrées ont été estimées de façon assez exacte, mais il est devenu évident au cours des
mois qui viennent de s'écouler que ces destructions visibles sont probablement moins graves que la dislocation de toute
la structure de l'économie européenne.
Depuis dix ans la situation est très anormale. Les fiévreux préparatifs de guerre et l'activité encore plus fiévreuse
déployée pour soutenir l'effort de guerre ont détruit toutes les branches des économies nationales. L'outillage industriel
n'a pas été entretenu, a été endommagé ou est tout à fait démodé. Sous la domination arbitraire et destructive des
nazis, presque toutes les entreprises ont été attelées à la machine de guerre allemande. Les relations commerciales
anciennes, les institutions privées, les banques, les compagnies d'assurances et les compagnies de navigation ont
disparu, faute de capitaux, par suite de leur absorption lorsqu'elles ont été nationalisées, ou simplement parce qu'elles
ont été détruites. Dans beaucoup de pays, la confiance en la monnaie nationale a été rudement ébranlée.
L'effondrement de la structure commerciale de l'Europe s'est produit pendant la guerre. La reprise économique a été
sérieusement retardée par le fait que, deux ans après la cessation des hostilités, l'accord n'a pas encore été réalisé sur
les traités de paix avec l'Allemagne et avec l'Autriche. […]
[…]Une situation très grave se crée donc rapidement, qui est de fort mauvais augure pour le monde. Le système
moderne qui repose sur la division du travail et l'échange des produits est en danger de s'effondrer. […]Le remède
consiste à briser le cercle vicieux et à restaurer la confiance des habitants de l'Europe en l'avenir économique de leur
propre pays et de l'Europe tout entière. Le fabricant et le fermier, dans de très vastes régions, doivent pouvoir et vouloir
échanger leurs produits contre des monnaies dont la valeur constante ne fasse pas de doute. En dehors de l'effet
démoralisant qu'a le désespoir des peuples en question sur le monde entier, et des troubles qu'il peut provoquer, les
conséquences de cette situation pour l'économie des États-Unis devraient être évidentes pour tous.
Il est logique que les États-Unis fassent tout ce qu'ils peuvent pour aider à rétablir la santé économique du monde,
sans laquelle il ne peut y avoir aucune stabilité politique et aucune paix assurée. Notre politique n'est dirigée contre
aucun pays, aucune doctrine, mais contre la famine, la pauvreté, le désespoir et le chaos. Son but doit être la
renaissance d'une économie active dans le monde, afin que soient créées les conditions politiques et sociales où de
libres institutions puissent exister.
Cette aide, j'en suis convaincu, ne doit pas être accordée chichement, chaque fois que surviennent les crises. Toute
aide que ce gouvernement pourra apporter à l'avenir devrait être un remède plutôt qu'un simple palliatif. Tout
gouvernement qui veut aider à la tâche de la reprise économique jouira, j'en suis sûr, de la plus entière coopération de
la part du gouvernement des États-Unis. Tout gouvernement qui intrigue pour empêcher la reprise économique des
autres pays ne peut espérer recevoir notre aide. De plus, les gouvernements, les partis et les groupes politiques qui
cherchent à perpétuer la misère humaine pour en tirer un profit sur le plan politique ou sur les autres plans se heurteront
à l'opposition des États-Unis.
Il est déjà évident qu'avant même que le gouvernement des États-Unis puisse poursuivre plus loin ses efforts pour
remédier à la situation et aider à remettre l'Europe sur le chemin de la guérison, un accord devra être réalisé par les
pays de l'Europe sur leurs besoins actuels et ce que ces pays de l'Europe feront eux-mêmes pour rendre efficaces
toutes les mesures que le gouvernement des États-Unis pourrait prendre
Discours prononcé par George C. Marshall à l'université de Harvard, 5 juin 1947
Questions
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Document 5:
Non au blocus de Berlin !
Le gouvernement des États Unis désire attirer l’attention du gouvernement soviétique sur la situation internationale
extrêmement sérieuse qui résulte des actions de ce dernier, qui, en imposant des mesures restrictives sur les transports,
a provoqué un blocus contre les secteurs de Berlin occupés par les États Unis, le Royaume Uni et la France. Le
gouvernement des États Unis considère ces mesures de blocus comme une violation flagrante des accords existants
sur l’administration de Berlin par les quatre puissances d’occupation. Les droits des États Unis en tant que puissance
d’occupation conjointe de Berlin découlent de la défaite totale et de la capitulation inconditionnelle de l’Allemagne. Les
accords internationaux conclus dans ce contexte par les gouvernements des États Unis, du Royaume Uni, de la France
et de l’Union soviétique, ont défini les zones en Allemagne ainsi que les secteurs occupés par ces puissances à Berlin.
Ils ont établi un contrôle quadripartite de Berlin sur la base de relations de bon voisinage que le gouvernement des États
Unis désire réellement poursuivre. Ces accords impliquaient le droit de libre accès à Berlin. Ce droit est depuis
longtemps confirmé par l’usage. Il a été clairement spécifié dans un message envoyé le 14 juin 1945 par le président
Truman au chef de gouvernement Staline marquant l’accord pour le retrait des forces américaines jusqu’à la limite de
sa zone, à condition qu’un arrangement satisfaisant puisse être trouvé entre les commandants militaires, permettant
l’accès ferroviaire, routier et aérien aux forces américaines à Berlin…
Le chef de gouvernement Staline a ensuite garanti que toutes les mesures nécessaires seraient prises en accord avec
le plan. Il y a eu entre le chef de gouvernement Staline et monsieur Churchill un échange de correspondance allant
dans le même sens (...)
Il résulte très clairement de ces accords que Berlin n’est pas une partie de la zone soviétique mais constitue une zone
d’occupation internationale. Les engagements pris en toute bonne foi par les commandants des zones et confirmés
ultérieurement par le Conseil de contrôle interallié, ainsi que les pratiques sanctionnées par l’usage, garantissent aux
États Unis tout comme aux autres puissances, le libre accès à Berlin afin de remplir leurs obligations en tant que
puissance d’occupation. (...). Notre gouvernement partage maintenant avec les gouvernements de la France et du
Royaume -Uni la responsabilité, pour le bienêtre physique de 2 400 000 personnes dans les secteurs occidentaux de
Berlin.
Les restrictions imposées récemment par les autorités soviétiques à Berlin ont empêché notre gouvernement ainsi que
ceux du Royaume Uni et de la France de remplir leurs obligations de manière adéquate. La responsabilité de notre
gouvernement d’assurer le bien-être physique et la sécurité de la population allemande dans son secteur de Berlin, a
un caractère éminemment humanitaire. La population compte des centaines de milliers de femmes et d’enfants dont la
santé et la sécurité dépendent de la disponibilité permanente d’une infrastructure adéquate pour l’acheminement de la
nourriture, des fournitures médicales ainsi que d’autres articles indispensables pour maintenir en vie la population des
secteurs occidentaux de Berlin. Les droits de l’homme les plus élémentaires, que nos deux gouvernements se sont
engagés solennellement à respecter, sont menacés par ces restrictions. Il est inacceptable qu’une quelconque autorité
d’occupation tente d’imposer un blocus sur la population de Berlin. C’est pourquoi, le gouvernement des États Unis se
voit obligé d’insister pour que, conformément aux accords existants, les arrangements sur la circulation des biens et
des personnes entre les zones occidentales et Berlin soient entièrement rétablis.
Source: Note du gouvernement des États Unis au gouvernement de l’Union soviétique (6 juillet 1948)
in Department of State (Ed.). A Decade of American Foreign Policy, Basic Documents 1941-1949. Washington:
Département of State Printing Office, 1985. 969 p. ISBN 0403000084. p. 934-936.
Questions
1) Présentez les hommes d’Etats cité dans le texte pour chacun précisez sa fonction du moment sa nationalité
ainsi que deux faits marquants auxquels leurs noms sont associés.
2) Dégagez le contexte historique des faits relatés dans le texte.
3) Analysez les fondements légaux du gouvernement américain, exprimés dans cette note adressée au
gouvernement soviétique.
4) Commentez les passages soulignés en analysant la portée historique de l’idée exprimée dans les passages
soulignés
5) Dégagez l’intérêt historique du texte
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Document 6:
Résolution 82 du Conseil de sécurité des Nations unies (New York, 25 juin 1950)2
Rappelant les conclusions que l’Assemblée générale a formulées dans sa résolution 293 du 21 octobre 1949, à
savoir que le Gouvernement de la République de Corée est un gouvernement légitime qui exerce effectivement son
autorité et sa juridiction sur la partie de la Corée où la Commission temporaire des Nations Unies pour la Corée a été
en mesure de procéder à des observations et à des consultations et dans laquelle réside la grande majorité de la
population de la Corée; que ce Gouvernement est né d’élections qui ont été l'expression valable de la libre volonté du
corps électoral de cette partie de la Corée et qui ont été observées par la Commission temporaire; et que ledit
Gouvernement est le seul qui, en Corée, possède cette qualité ; Conscient de ce que l'Assemblée générale, dans ses
résolutions 195 (III) du 12 décembre 1948 et 293 (IV) du 21 octobre 1949, s'inquiète des conséquences que pourraient
avoir des actes préjudiciables aux résultats que cherchent à obtenir les Nations Unies en vue de l'indépendance et de
l'unité complètes de la Corée et invite les Etats Membres à s'abstenir d'actes de cette nature; et conscient de ce que
l'Assemblée générale craint que la situation décrite par la Commission dans son rapport ne menace la sûreté et le bien-
être de la République de Corée et du peuple coréen et ne risque de conduire à un véritable conflit armé en Corée;
Prenant acte de l'attaque dirigée contre la République de Corée par des forces armées venues de Corée du Nord,
attaque qui le préoccupe gravement; Constate que cette action constitue une rupture de la paix; et
I. Demande la cessation immédiate des hostilités; Invite les autorités de la Corée du Nord à retirer immédiatement leurs
forces armées sur le 38e parallèle;
II «Prie la Commission des Nations Unies pour la Corée :
a) De communiquer, après mûr examen et dans le plus bref délai possible, ses recommandations au sujet de la
situation;
b) D'observer le retrait des forces de la Corée du Nord sur le 38e parallèle, et c) De tenir le Conseil de Sécurité au
courant de l'exécution de la présente résolution;
III invite tous les Etats Membres à prêter leur entier concours à l'Organisation des Nations Unies pour l'exécution de la
présente résolution et à s'abstenir de venir en aide aux autorités de la Corée du Nord.
Adoptée à la 473e séance par 9 voix contre zéro, avec une abstention (Yougoslavie)
Source: Résolutions du Conseil de Sécurité - 1950. [EN LIGNE]. [s.l.]: Nations Unies, [Septembre 2000]. Disponible
sur http://www.un.org/french/documents/sc/res/1950/.
Questions
1) Présenter le document en précisant sa nature et le contexte de sa production.
2) Précisez le contexte historique des faits relatés dans le texte en analysant deux facteurs pouvant justifier
l’attitude du gouvernement nord-coréen.
3) Dégagez la portée historique de cette attitude.
Dissertation
Sujet no 3
Contexte
« L’Allemagne a été au cœur des relations internationales dans toute la seconde moitié du XXe siècle, principal
enjeu de la Guerre Froide. De la rupture de la Grande Alliance jusqu’à la chute du mur de Berlin, elle fut un
champ d’affrontement idéologique, militaire, diplomatique ou les deux superpuissances amies puis ennemies se
sont jaugés, menacés pour enfin s’accorder sur unité salutaire. »
Consigne
Après avoir montré les litiges des deux blocs en Allemagne entre 1947 et 1961, analysez les tentatives de
rapprochement des deux Allemagne et leurs impacts dans la fin de la rivalité Est Ouest.
2 Contexte : Le 25 juin 1950, le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU) réagit à l'invasion de la Corée du Sud par les
troupes communistes nord-coréennes en demandant la cessation immédiate des hostilités et le repli de l'armée nord-coréenne au-delà du 38e
parallèle.
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Document 7:
Déclaration du Président des Etats Unis. En Corée, Le 27 juin 1950
Les forces gouvernementales qui étaient armées pour empêcher les coups de main à la frontière et préserver la
sécurité intérieure, ont été attaquées par des unités venues du nord. Le conseil de sécurité des Nations Unies a
ordonné aux envahisseurs d'arrêter les hostilités et de se retirer sur le 38e parallèle. Bien loin de le faire, ils ont au
contraire renforcé leurs attaques. Le conseil de sécurité a alors fait appel à tous les membres des Nations Unies pour
qu'ils fournissent l'aide maximum à l'organisation, en exécution de cette résolution. Dans ces circonstances, j'ai
ordonné aux forces américaines de l'Air et de Mer de donner aux troupes gouvernementales coréennes abri et
soutien. L'attaque contre la Corée démontre d'une manière qui ne laisse plus place à aucun doute que le
communisme a dépassé le stade de la subversion pour conquérir des nations indépendantes et fera désormais usage
de l'invasion armée et de la guerre. Il a bravé les ordres du conseil de sécurité lancés pour préserver la paix et la
sécurité internationales …
Je sais que tous les États membres des Nations Unies étudieront avec soin les conséquences de cette dernière
agression, en violation flagrante de la charte de l'O.N.U. Un retour à l'usage de la force dans les affaires
internationales aurait des répercussions d'une portée incalculable. Les États-Unis continueront à soutenir l'autorité de
la loi. J'ai chargé l'ambassadeur Austin, en sa qualité de représentant des États-Unis au conseil de sécurité, de porter
ces mesures à la connaissance du conseil. Nos amis et alliés à l'étranger furent informés par l'intermédiaire de nos
représentants diplomatiques de notre conviction qu'il était indispensable, pour le maintien de la paix, de riposter avec
fermeté à cette agression armée contre une nation libre. Nous fîmes savoir que nous considérions l'affaire de Corée
comme un symbole de la force et de la résolution de l'Ouest, donc à ce titre, comme capitale. Désormais, la fermeté
serait le seul moyen de décourager de nouveaux actes de ce genre dans d'autres parties du monde. Selon nous, non
seulement en Asie mais en Europe, au Moyen-Orient et ailleurs, la confiance des populations vivant dans des pays
voisins de l'Union soviétique subirait un coup très rude si nous ne faisions rien pour protéger un pays dont le régime
avait été fondé sous nos auspices et confirmé dans sa liberté par la décision des Nations Unies. Au contraire, si la
menace contre la Corée du sud était affrontée avec vigueur et combattue victorieusement, il s'ajouterait un quatrième
succès à ceux que nous avions déjà remportés dans notre opposition aux agressions communistes en Iran, à Berlin et
en Grèce. De plus, nous indiquions à nos alliés que chaque point marqué par nous rendrait vraisemblablement les
Soviets plus prudents lorsqu'ils envisageraient à nouveau d'avoir recours à des moyens de ce genre. C'est ainsi que
la sécurité et les espoirs de paix du monde libre se trouveraient accrus. [...]
Source: TRUMAN, Harry S. Mémoires. Volume II: Années d'épreuve et d'espérance. Paris: Plon, 1956. 358 p. p. 83-
88; 90-94
Questions
1) Présentez l’auteur de cette déclaration en précisant sa fonction sa nationalité et trois faits majeurs auxquels
son nom est associés entre 1945 -1953.
2) Précisez le contexte historique des faits relatés dans le texte en analysant les fondements de l’activisme des
Etats unis dans cette partie du monde.
3) Commentez les passages soulignés du texte
4) Dégagez la portée historique de cette déclaration.
5) Analyser l’intérêt historique du texte.
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Dissertation
Sujet no 4
Contexte
Dans un discours prononcé le 14 février 1956 devant les délégués du XXème Congrès du PCUS Nikita Khrouchtchev
affirme « Il y a peu de temps encore le feu des passions suscitées par la « guerre froide » était si grand qu'une simple
étincelle aurait pu provoquer une conflagration mondiale. La politique étrangère de certaines puissances occidentales
était basée sur des calculs nettement agressifs, sur une politique des « positions de force » [...].
Actuellement, une évaluation plus sobre de la situation, une compréhension plus raisonnable de l'équilibre des forces
sur la scène internationale se manifestent de plus en plus en Occident. Et une telle compréhension des choses
conduit inévitablement à la conclusion que les plans prévoyant l'emploi de la force contre le monde socialiste
devraient être relégués dans les archives. La vie elle-même exige que les pays ayant des systèmes sociaux différents
doivent apprendre à vivre ensemble sur notre planète, à coexister pacifiquement [...]. »
Consigne
Après avoir analysé le fondement de la coexistence pacifique telle théorisée par le Premier secrétaire du
PCUS de l'Union soviétique, décrire deux de ses manifestations en Europe et en Asie, puis montrez ses
limites
Document 8
Il y a peu de temps encore le feu des passions suscitées par la « guerre froide » était si grand qu’une simple étincelle
aurait pu provoquer une conflagration mondiale. La politique étrangère de certaines puissances occidentales était
basée sur des calculs nettement agressifs, sur une politique des « positions de force » (…)
Actuellement, une évaluation plus sobre de la situation, une compréhension plus raisonnable de l’équilibre des forces
sur la scène internationale se manifeste de plus en plus en Occident. Et une telle compréhension des choses conduit
inévitablement à la conclusion que les plans prévoyant l’emploi de la force contre le monde socialiste devraient être
relégués dans les archives.
La vie elle-même exige que les pays des systèmes sociaux différents doivent apprendre à vivre ensemble sur notre
planète, à coexister pacifiquement (…)
Le principe même de coexistence pacifique ente Etats aux systèmes sociaux différents implique des éléments de
concessions mutuelles, la prise en considération des intérêts réciproques car on ne saurait, autrement, édifier des
relations normales entre Etats. Quant aux questions idéologiques, nous nous en sommes tenus et nous nous en
tiendrons, inébranlables tel un roc, aux principes du marxisme – léninisme. Les problèmes idéologiques ne peuvent
être réglés par la force et on ne peut imposer à un Etat l’idéologie qui règne dans un autre Etat.
Aucun homme sensé n’a jamais admis que les litiges d’ordre idéologique ou les questions relatives au régime social
d’un tel ou tel autre pays doivent être réglées par la guerre.
Les capitalistes n’approuvent pas le système socialiste ; notre idéologie ; nos conceptions leur sont étrangères. Dans
une égale mesure, nous citoyens d’Etats socialistes, nous n’approuvons pas le régime capitaliste et l’idéologie
bourgeoise. Il nous faut vivre en paix et régler les problèmes internationaux, qui se présentent par des moyens
pacifiques seulement.
De là découle la nécessité de faire des concessions mutuelles, de compromis et, même des aménagements de part
et d’autre dans le domaine des relations entre Etats, dans le règlement des problèmes d’ordre pratique venus à
maturité dans l’intérêt de la sauvegarde et de la consolidation de la paix (…)
KHROUTCHEV, Rapport à la session du Soviet Suprême du 31 Octobre 1959
Consignes
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4) Commentez les passages soulignés
5) Dégagez intérêt et la portée historique du texte
Document 9:
« Ich bin ein Berliner. »
Il ne manque pas de personnes dans le monde qui ne comprennent pas ou qui prétendent ne pas comprendre quelle
est la grande différence entre le monde libre et le monde communiste. Qu’ils viennent à Berlin ! D’autres disent que le
communisme est la vague de l’avenir. Qu’ils viennent à Berlin ! Certains enfin, en Europe et ailleurs, disent que nous
pouvons travailler avec les communistes. Qu’ils viennent à Berlin ! […] Notre liberté éprouve certes beaucoup de
difficultés et notre démocratie n’est pas parfaite. Cependant, nous n’avons jamais eu besoin, nous, d’ériger un mur
pour empêcher notre peuple de s’enfuir. […] Le Mur fournit la démonstration éclatante de la faillite du système
communiste. Cette faillite est visible aux yeux du monde entier. Nous n’éprouvons aucune satisfaction en voyant ce
mur, car il constitue à nos yeux, comme l’a dit votre maire, une offense non seulement à l’Histoire mais encore une
offense à l’humanité […].
Ce qui est vrai pour cette ville l’est pour l’Allemagne. Une paix réelle et durable en Europe ne peut être assurée tant
qu’un Allemand sur quatre se voit dénier le droit élémentaire de tout homme libre de pouvoir effectuer des choix
libres. […] Vous vivez assiégés dans un îlot de liberté, mais votre vie fait partie d’un tout. […] La liberté est indivisible,
et quand un homme est réduit en esclavage, aucun autre n’est libre. Quand tous seront libres, alors nous pourrons
attendre le jour où cette ville ne sera plus divisée, le jour où ce pays divisé ne fera plus qu’un, et où ce grand
continent qu’est l’Europe vivra dans l’espoir et la paix. Quand ce jour viendra enfin, et il viendra, le peuple de Berlin
pourra se féliciter d’avoir tenu bon sur la ligne de front pendant près de deux décennies.
Tous les hommes libres, où qu’ils vivent, sont des citoyens de Berlin, et c’est pourquoi, en homme libre, je suis fier de
prononcer ces mots : « Ich bin ein Berliner. »
Discours de John Fitzgerald Kennedy, prononcé sur les marches de l’hôtel de ville de Berlin-Ouest, le 26 juin 1963, in
« Berliner Morgenpost »,le 27 Juillet 1963 , page 6
Consignes
1) Présentez le texte.
2) Présentez l’auteur du discours en précisant sa fonction sa nationalité et deux évènements de haute portée
historique auxquels son nom est associé.
3) Précisez le contexte historique des faits relatés dans le texte en insistant sur la situation politico-économique
de l’Allemagne des années cinquante et soixante.
4) Commentez les passages soulignés.
5) Dégagez l’intérêt historique du texte.
Dissertation
Sujet no 5
Contexte
Dans un article paru dans le mensuel Le Monde Diplomatique, intitulé "Qui a provoqué la guerre froide ?" l'historien
Roger MARTELLI écrivait "La guerre froide n’avait rien d’inéluctable. Pendant trente ans, les Etats-Unis et l’URSS ont
vécu dans une relative concorde, au point même de se retrouver alliés pendant la seconde guerre mondiale. C’est
l’émergence, côté américain, de la politique de l’« endiguement » qui mettra le feu aux poudres et provoquera la
rupture de la « Grande Alliance ».
Consigne
Après avoir analysé les facteurs de la rupture de la Grande Alliance, illustrez à travers deux crises en Europe
et en Asie les manifestations de la rivalité Est /Ouest entre 1947 et 1953.
Document 10:
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Bonsoir mes compatriotes,
Fidèle à sa promesse, le gouvernement a continué de surveiller de très près les préparatifs militaires
soviétiques à Cuba. Au cours de la dernière semaine, nous avons eu des preuves incontestables de la construction
de plusieurs bases de fusées dans cette île opprimée. Ces sites de lancement ne peuvent avoir qu'un but : la
constitution d'un potentiel nucléaire dirigé contre l'hémisphère occidental. (...)
Plusieurs de ces bases sont dotées de missiles balistiques de portée moyenne, capables de transporter une tête
atomique à quelque deux mille kilomètres. Ce qui signifie que chacune de ces fusées peut atteindre Washington, le
canal de Panama, cap Canaveral, Mexico ou tout autre ville située dans le sud-est des Etats-Unis, en Amérique
centrale ou dans la région des Caraïbes.
En outre, des bombardiers à réaction, qui peuvent transporter des armes nucléaires, sont en voie d'assemblage à
Cuba, tandis que l'on y prépare des bases aériennes adéquates.
Cette transformation précipitée de Cuba en importante base stratégique, par suite de la présence de ces puissantes
armes offensives à long rayon d'action et qui ont des effets de destruction massive, constitue une menace précise à la
paix et à la sécurité de toutes les Amériques.
Ni les Etats-Unis d'Amérique ni la communauté mondiale des nations ne peuvent tolérer une duperie délibérée et des
menaces offensives de la part d'une quelconque puissance, petite ou grande. Les armes nucléaires sont tellement
destructrices, et les engins balistiques sont tellement rapides, que tout accroissement substantiel dans les moyens de
les utiliser, ou que tout changement subit de leur emplacement peut parfaitement être considéré comme une menace
précise à la paix. Cette décision soudaine et clandestine d'implanter pour la première fois des armes stratégiques
hors du sol soviétique - constitue une modification délibérément provocatrice et injustifiée du statu quo, qui ne peut
être acceptée par notre pays (...)
Premièrement : Pour empêcher la mise en place d'un dispositif offensif, une stricte «quarantaine" sera appliquée sur
tout équipement militaire offensif à destination de Cuba. Tous les bateaux à destination de Cuba, quels que soient
leur pavillon ou leur provenance seront interceptés et seront obligés de faire demi-tour s'ils transportent des armes
offensives (...)
Deuxièmement : J'ai donné des ordres pour que l'on établisse une surveillance étroite, permanente et plus étroite de
Cuba et la mise en place d'un dispositif militaire. (...)
Troisièmement : Toute fusée nucléaire lancée à partir de Cuba, contre l'une quelconque des nations de l'hémisphère
occidental, sera considérée comme l'équivalent d'une attaque soviétique contre les Etats-Unis, attaque qui
entraînerait des représailles massives contre l'Union soviétique. (...)
Septièmement et finalement : Je fais appel à M. Khrouchtchev afin qu'il mette fin à cette menace clandestine,
irresponsable et provocatrice à la paix du monde et au maintien de relations stables entre nos deux nations. Je lui
demande d'abandonner cette politique de domination mondiale et de participer à un effort historique en vue de mettre
fin à une périlleuse course aux armements et de transformer l'histoire de l'homme. (...)
Discours du président J. F KENNEDY ,22 octobre 1962 in Washington post le 23 octobre 1962
Questions
1. Précisez le contexte historique des faits relatés dans le texte en citant deux évènements liés à ce contexte
prémices de la dégradation des relations américano cubaines.
2. Présentez l’auteur de ce discours
3. Analysez la portée historique de la réaction du gouvernement américain dans le dénouement de la crise
cubaine.
4. Montrez l’intérêt historique du texte
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Document 11
La réaction impérialiste conduite par les Etats-Unis d'Amérique a beau vouloir arrêter ou freiner le grand
processus révolutionnaire de la libération de l'humanité, elle n'en a pas la force. Les peuples qui luttent pour la liberté
et l'indépendance sont capables avec l'appui de toutes les forces de la paix et du socialisme, de défendre leurs
conquêtes. Les événements de la fin de l'année dernière dans la zone des Caraïbes l'ont montré avec évidence. Les
milieux bellicistes des Etats-Unis avaient pris des mesures telles qu'elles plaçaient l'humanité au bord de la guerre
thermonucléaire mondiale. La crise des Caraïbes fut un des conflits les plus graves de toute la période d'après-guerre
entre les forces du socialisme et de l'impérialisme, entre celles de la paix et de la guerre. Préparant l'invasion armée
de Cuba, les milieux agressifs américains espéraient que l'Union Soviétique et les autres pays socialistes ne
pourraient prêter une aide efficace à la République cubaine. Les impérialistes estimaient que du fait de l'éloignement
territorial de Cuba par rapport aux pays socialistes, il leur serait possible, grâce à leur supériorité militaire écrasante
dans cette région, d'attaquer le peuple cubain et de liquider ses conquêtes révolutionnaires. On sait que les
impérialistes américains ont une expérience considérable dans l'écrasement de la lutte de libération en Amérique
latine et dans d'autres parties du monde. Les calculs des impérialistes qui voulaient étouffer la révolution cubaine,
furent déjoués grâce à la ferme attitude du gouvernement de la République cubaine présidé par le camarade Fidel
Castro, grâce à la cohésion combative du peuple cubain, grâce à l'aide militaire de l'Union Soviétique ainsi qu'au
puissant soutien moral et politique des pays socialistes, de tous les peuples épris de paix qui se sont dressés en un
front uni pour défendre l'héroïque île de la Liberté. Puisque le danger réel d'un conflit militaire entre deux puissances
nucléaires — l'Union Soviétique et les Etats-Unis — avait surgi, la crise cubaine, de locale qu'elle était, devint une
crise mondiale. Dans ces conditions il était nécessaire de chercher une issue sur la base d'un compromis raisonnable.
Cette solution de la crise des Caraïbes déjoua les projets de la clique militaire américaine. L'unité et la cohésion des
peuples unis pour résister aux milieux impérialistes les plus agressifs et les plus aventuriers lièrent les mains à ceux
qui, au nom de leurs buts égoïstes, étaient prêts à vouer des millions de gens à la mort et à l'extermination. Ce fut une
victoire de la politique de paix et de coexistence pacifique, grâce à laquelle les conquêtes révolutionnaires du peuple
cubain furent protégées. Grâce à cette victoire, le prestige des pays socialistes grandit et le danger d'une guerre
thermonucléaire mondiale qui aurait apporté aux peuples des souffrances, des sacrifices et des destructions
incalculables, fut évité. Aux Etats-Unis, les « enragés » appellent de nouveau au blocus et même à l'invasion armée
de Cuba. D'aucuns parmi les sénateurs et les hommes du Pentagone parlent de la nécessité d'appliquer une politique
plus ferme à l'égard de Cuba. Tout cela ne peut qu'éveiller l'attention des gens.
L'Union Soviétique, tous les pays socialistes, l'humanité progressiste dans son ensemble soutiennent les justes
exigences du peuple cubain.
Discours de Khroutchev prononcé au cours du meeting pour l’amitié entre les peuples de l’Union Soviétique et la
République de Cuba, le 23 mai 1963
Consignes
1. Présentez l’auteur de ce texte et l’homme d’Etat cubain mentionné dans le texte en précisant leur fonction, leur
nationalité et deux faits majeurs auxquels leurs noms sont associés pendant la guerre froide.
2. Présentez le contexte Historique des faits relatés dans le texte.
3. Identifiez dans le texte la crise dont Khroutchev fait référence puis analyser l’attitude américaine à l’égard du
régime communiste.
4. Quelle fut la réaction soviétique pendant cette crise.
5. Dégagez intérêt et la portée historique du texte.
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Document 12 :" Proclamation du Maréchal Sokolovsky3, 19 juin, 1948
« Citoyens d'Allemagne !
Une réforme monétaire séparée a été annoncée dans les zones d'occupation occidentales d'Allemagne. Sur l'ordre
des autorités d'occupation américaine, britannique et française, le Reichsmark, la monnaie en cours dans toute
l'Allemagne, est en train d'être retirée de la circulation et remplacée par une monnaie séparée. Désormais,
l'Allemagne n'aura plus d'unité monétaire uniforme ni de circulation monétaire uniforme. C'est un défi à la volonté et
aux intérêts du peuple allemand. La réforme monétaire séparée est effectuée dans l'intérêt des monopoles
américains, britanniques et français qui sont en train de démembrer l'Allemagne et visent à l'affaiblir en soumettant
son économie à leur domination. [...] En vue de protéger les intérêts de la population de la zone d'occupation
soviétique en Allemagne et du Grand Berlin [toutes les zones d'occupation à Berlin], et afin d'empêcher la
désorganisation de la vie économique découlant d'actions séparées des puissances occidentales, l'administration
militaire soviétique prendra d'autres mesures rendues nécessaires par la situation ainsi créée. L'administration
militaire soviétique est persuadée que la population allemande lui prêtera son concours et prendra les mesures qui
s'imposent pour surmonter les difficultés, assurer le progrès économique et consolider la circulation monétaire dans la
zone d'occupation soviétique en Allemagne. »
Source : hyp.go-dip.etat-go.ch/www/cliotexte
Consigne
1) Dégagez le contexte historique des faits relatés dans le texte en analysant deux événements datés situés entre 1946 et
1948 qui illustrent la dégradation des relations entre les membres de la Grande Alliance.
2) En quoi la réforme monétaire dans la partie ouest de l'Allemagne est-elle un élément déclencheur du Blocus de Berlin
3) Dégagez la portée historique de cette réforme monétaire
Période de la Guerre Fraiche
Document 13 :
Ronald Reagan et l'Initiative de défense stratégique (IDS)
J'étais entré en fonction armé d'un solide préjugé contre l'accord tacite sur les missiles qui s'était instauré entre
l'Union soviétique et nous. Je veux parler de la « politique de destruction mutuelle assurée » (MAD) fondée sur le
principe de dissuasion qui garantissait la sécurité pour tous tant que chacun des deux camps possédait le pouvoir de
détruire l'autre, grâce à ses missiles, dans l'hypothèse « ait pas être de celles qui permettent de s'endormir
paisiblement. C'était un peu comme si deux hommes de l'Ouest se tenaient face à face dans un salon, chacun
gardant son arme pointée en permanence sur la tête de l'autre. On devait pouvoir trouver mieux. Au début de mon
premier mandat, je convoquai une réunion du conseil des chefs d'états-majors […] et leur dis ceci : pour chaque arme
inventée, l'homme en a créé une autre destinée à se protéger de la première ; ne serait-il pas possible, en cette ère
de technologie avancée, d'imaginer un système défensif capable d'intercepter les projectiles nucléaires […] ? Ainsi
naquit l'IDS, et peu après, certains membres du Congrès et de la presse surnommèrent le projet « Star Wars », « la
guerre des étoiles ». […] J'ai dû expliquer une centaine de fois aux dirigeants soviétiques que l'IDS n'était pas une
monnaie d'échange. Je leur ai dit que j'étais prêt à en faire profiter tous ceux qui accepteraient de renoncer aux
missiles nucléaires. Nous savons tous comment fabriquer ces engins. Un jour ou l'autre arriverait un fou qui
posséderait cette arme et nous ferait chanter à moins que nous n'ayons une défense à lui opposer.
Ronald Reagan, Une vie américaine, Mémoires, Éditions Jean-Claude Lattès, 1990.
Consignes
1) Présentez le texte
2) Présentez l’auteur en précisant sa fonction sa nationalité et deux faits marquants de haute portée auxquels
son nom est associé.
3) Présentez le contexte historique des faits relatés dans le texte en citant eux évènements majeurs justifiant la
nouvelle attitude prise par Reagan dès son accession au pouvoir.
4) Identifiez dans le texte la politique phare de Ronald Reagan, puis expliquez sa quintessence.
5) Précisez la portée historique de cette politique dans les relations Est Ouest en montrant comment en quoi le
projet d'Initiative de défense stratégique a-t-il modifié les relations entre les deux Grands.
3
En 1948, le Marechal Vassili Sokolovski était le commandant en chef de la Zone d'occupation soviétique en Allemagne. À partir de 1952 il
devient chef d'État-Major général des forces armées soviétiques.
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Document 14
« En analysant la situation nous découvrîmes en premier lieu un ralentissement économique. Au cours des quinze
années qui avaient précédé, le taux de croissance du revenu nationale avait décliné de plus de cinquante pour cent
pour tomber au bout des années quatre-vingts à un niveau proche de la stagnation. De plus le fossé, en efficacité de
production, qualité des produits, production et utilisation des techniques de pointe par rapport aux nations les plus
avancées ne cessait de se creuser à notre désavantage. […]
Perestroïka, cela signifie surmonter le processus de stagnation, rompre le mécanisme de freinage, créer des
systèmes fiables et efficaces…Perestroïka, cela signifie aussi initiative de masse. C’est le développement complet de
la démocratie, l’autonomie socialiste, l’encouragement de l’initiative et des attitudes créatives, c’est aussi davantage
d’ordre et de discipline, davantage de transparence, la critique et l’autocritique dans tous les domaines de notre
société. […]
Perestroïka, cela signifie le développement prioritaire du domaine social, avec pour objectif de satisfaire les
aspirations du peuple à de meilleures conditions d’existence. […] Les relations de la communauté socialiste sont déjà
en réadaptation aux exigences de l’époque […]. Avant tout, le cadre entier des relations politiques entre pays
socialistes doit être strictement fondé sur l’indépendance absolue.
M. Gorbatchev, Perestroïka, Flammarion, 1987
Questions
1) Présentez l’auteur du texte en précisant sa fonction, sa nationalité et son implication dans l’évolution de
l’URSS et des relations internationales entre 1985 et 1991.
2) Identifiez dans le texte la politique de réforme initiée par Gorbatchev, puis expliquez à travers le texte le bien-
fondé de son contenu.
3) Présentez le contexte historique des faits relatés dans le texte, en citant 2 événements phares des relations
Est Ouest entre 1985 et 1991.
4) Présentez la portée historique des reformes de M. Gorbatchev dans l’évolution de l’URSS.
Dissertation
Sujet no 6
Contexte
« Entre 1947 et la fin des années soixante les relations internationales sont marquées par la guerre froide. Deux
camps se sont fait face prêt à en découdre».
Consigne
Apres avoir caractérisé les deux blocs mis en place après la rupture de la Grande alliance, montrez les
manifestations de l’opposition des deux blocs à travers deux crises majeures puis analysez les différentes tentatives
de rapprochement pendant la guerre froide.
Document 15
M'adressant à vous pour la dernière fois en qualité de président de l'URSS, j'estime indispensable d'exprimer mon
évaluation du chemin qui a été parcouru depuis 1985. …Le destin a voulu qu'au moment où j'accédais aux plus
hautes fonctions de l'Etat, il était déjà clair que le pays allait mal. Tout ici est en abondance : la terre, le pétrole, le
gaz, le charbon, les métaux précieux, d'autres richesses naturelles, sans compter l'intelligence et les talents que Dieu
ne nous a pas comptés, et pourtant nous vivons bien plus mal que dans les pays développés, nous prenons toujours
plus de retard par rapport à eux.
La raison en était déjà claire : la société étouffait dans le carcan d'un système administratif de commande.
Condamnée à servir l'idéologie et à porter le terrible fardeau de la militarisation à outrance, elle était à la limite du
supportable. …Il n'était plus possible de vivre ainsi. Il fallait tout changer radicalement. C'est pourquoi je n'ai pas
regretté une seule fois de ne pas m'être servi du poste de secrétaire général du Parti communiste de l'Union
soviétique uniquement pour "régner" quelques années. …. Aujourd'hui encore je suis persuadé de la justesse
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historique des réformes démocratiques entamées au printemps 1985. Le processus de renouvellement du pays et de
changements radicaux dans la communauté mondiale s'est avéré beaucoup plus ardu qu'on aurait pu le supposer.
Néanmoins, ce qui a été fait doit être apprécié à sa juste valeur….
Nous vivons dans un nouveau monde : la "guerre froide" est finie, la menace d'une guerre mondiale est écartée, la
course aux armements et la militarisation insensée qui ont dénaturé notre économie, notre conscience sociale et notre
morale sont stoppées. Nous nous sommes ouverts au monde, nous avons renoncé à l'ingérence dans les affaires
d'autrui, à l'utilisation des forces armées en dehors du pays.
En réponse, nous avons obtenu la confiance, la solidarité et le respect. Nous sommes devenus un des piliers
principaux de la réorganisation de la civilisation contemporaine sur des principes pacifiques et démocratiques…
Tous ces changements ont provoqué une énorme tension, et se sont produits dans des conditions de lutte féroce, sur
un fond d'opposition croissante des forces du passé moribond et réactionnaire, des anciennes structures du parti et
de l'Etat et de l'appareil économique.
Le putsch d'août a poussé la crise générale jusqu`à ses limites extrêmes. Le pire dans la crise est l'effondrement de
l'Etat. Et après la rencontre d'Alma-Ata, je demeure inquiet. Je suis inquiet de la perte pour nos compatriotes de la
citoyenneté d'un grand pays, un fait dont les conséquences peuvent se révéler très graves pour tous. ..
Je quitte mon poste avec inquiétude. Mais aussi avec espoir... Je vous souhaite à tous tout le bien possible.
Discours télévise de M Gorbatchev, 1e secrétaire du PCUS, 25 décembre 1991
Questions
……………………………………
………………………………
Source : Dessin de Leslie G. illingworth, publié dans le journal Anglais Daily Mail, le 29 Octobre 1962
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Consigne
1) Présentez le document
2) Présentez les deux personnages représentés dans cette caricature, en précisant pour chacun sa nationalité, sa
fonction du moment deux faits marquants relatifs à la Guerre Froide
3) Situez le contexte historique de la représentation iconographique ci-dessus.
4) Identifiez puis analysez la mise en scène représentée dans cette caricature.
5) Dégagez la portée Historique de la réalité représentée dans ce document iconographique.
Document 17 :
Consigne
1. Présentez le document
2. Présentez les personnages représentés dans cette caricature, en précisant pour chacun sa nationalité, sa
fonction du moment et deux faits marquants relatifs à la Guerre Froide.
3. Situez le contexte historique de la représentation iconographique ci-dessus.
4. Identifiez puis analysez la mise en scène représentée dans cette caricature.
5. Dégagez la portée Historique de la réalité représentée dans ce document iconographique.
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Document 23 :
Consigne
1) Présentez le document
2) Présentez les différents acteurs politiques ayant pris part à l’événement représenté dans cette caricature, en
précisant pour chacun sa nationalité, sa fonction du moment et deux faits marquants relatifs à la Guerre Froide.
3) Situez le contexte historique de la représentation iconographique ci-dessus.
4) Identifiez puis analysez la mise en scène représentée dans cette caricature.
5) Dégagez la portée Historique de la réalité représentée dans ce document iconographique.
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