GS 146 0153
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GS 146 0153
problématiques et expériences
Jean-Claude Bontron
Dans Gérontologie et société 2013/3 (vol. 36 / n° 146), pages 153 à 171
Éditions Fondation Nationale de Gérontologie
ISSN 0151-0193
DOI 10.3917/gs.146.0153
© Fondation Nationale de Gérontologie | Téléchargé le 20/01/2024 sur www.cairn.info (IP: 41.143.202.40)
JEAN-CLAUDE BONTRON
Figure 1
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20
15
10
0
Centres villes Banlieues Péri-urbain Multipolarisé Dominante rurale
65 ans et + 75 ans et + 85 ans et +
Figure 2
Densité d’infirmiers libéraux pour 1 000 habitants en 2010
1,9
1,7
1,5
1,3
1,1
0,9
0,7
0,5
Communes Unités de 5 de 10 de 20 de 50 de 200 000 Agglo.
rurales urbaines à 10 000 à 20 000 à 50 000 à 200 000 à 2 millions parisienne
< 5 000 habitants habitants habitants habitants habitants
habitants
Radiologue
Rhumatologue
Pédiatre
Cardiologue
Urologue
Pneumologue
ORL
Psychiatre
0 10 20 30 40 50
Source : Insee - Base permanente des équipements 2006 et RP 2006. Distancier Odomatrix - Inra UMR1041 CESAER
© IGN, Geofla®, 2006.
Pour mieux équilibrer l’offre territoriale de soins 14, et notamment pour 14. Nous n’abordons pas
ici l’épineuse question de
attirer des professionnels vers les régions de la moitié nord du pays et la liberté d’installation, un
vers les zones rurales, la répartition du numerus clausus attribué à principe ardemment défendu
par les professionnels et sur
chaque université favorise les régions les moins urbanisées (Centre, lequel l’Ordre des médecins
a fait une avancée en 2012,
Picardie par exemple) et minore les possibilités d’accroissement des mais a dû rapidement
régions méridionales (Paca, Aquitaine…). reculer.
Ces initiatives de terrain sont déjà anciennes puisque, dès les années
70, on a pu observer des communes rurales situées en régions « déser-
tifiées » cherchant à fixer un médecin en lui offrant des conditions de
logement intéressantes, voire un complément de salaire. Cette straté-
gie va considérablement se renforcer ces dernières années et surtout
être enclenchée à un niveau plus large, notamment avec les Pôles
d’excellence rurale (PER) et les maisons de santé.
Le projet concerne une zone rurale montagnarde située au Nord du département de l’Aveyron, qui comporte
quatre cantons : Saint-Amans-des-Côts, Sainte-Geneviève-sur-Argence, Laguiole et Saint-Chély-d’Aubrac
pour un total de 7 750 habitants. C’est un vaste territoire (678 km²) dont les 2/3 sont situés à plus de 800
mètres d’altitude, doté d’un relief accentué qui allonge considérablement les temps de transport. Le délai
d’intervention des professionnels de santé à partir des chefs-lieux va jusqu’à 25 minutes pour les communes
limitrophes, un temps fortement accru dans les périodes d’enneigement. Ces professionnels sont nombreux :
7 médecins généralistes (dont 6 ont plus de 55 ans), 11 infirmières libérales et 2 centres de soins infirmiers
(CSI), 6 kinésithérapeutes, 3 chirurgiens-dentistes, 1 orthophoniste, 5 pharmaciens, mais il n’y a pas de
spécialiste. Notons que près de 20 % des habitants souffrent d’affections de longue durée (ALD).
L’objectif de ce projet, soutenu par un PER, était d’offrir à la population du Nord Aveyron un réseau de
proximité permettant une prise en charge globale des problèmes de santé, notamment le repérage, le
dépistage, le diagnostic, le traitement des malades d’Alzheimer, mais aussi l’accompagnement social de
leur famille ainsi que la formation d’une partie des soignants. Cette organisation permet des embauches
mutualisées là où chaque intervenant du réseau pris individuellement n’aurait qu’un temps partiel de travail
pour des compétences professionnelles spécialisées.
Pour l’ensemble de ce PER, qui s’appuie sur un partenariat public-privé élargi, la participation de l’État a été
de 720 000 €.
Pour en savoir plus, voir le site Internet Aubrac-medical.com