Exposé de français

Établissement scolaire :Pape Benoît XVI

Classe :Seconde S

Groupe :6

Thème : Coups de Pilon

Plan :
Introduction
I-Biographie et bibliographie de l’auteur
1-Biogaphie
2-Bibliographie

II-Présentation de l’œuvre
1-La signification du titre
2-La structure de l’œuvre

3-Résumé
4-Étude des thèmes
5-Fonction et citations littéraires

Conclusion
Exposants :
• Meyram Seydou Samba
• Baye Makhoudia Sarr
• Abdou Djamil Seck
• Cheikh Ahmadou Bamba Seck.
• Moustapha Seck.
• Adja Coumba Seck.
 Introduction
“Sang ô sang noir de mes frères, vous tachez l’innocence de mes
draps, vous êtes la sueur où baigne mon angoisse, vous êtes la
souffrance qui enroue ma voix” disait Léopold Sédar Senghor.De
ce fait plusieurs intellectuels comme Senghor prendront la plume
pour objectif la décolonisation de tout le continent noir et le rêve
d’une Afrique libre.A l’instar de ces écrivains, David Diop viendra
dans Coups de pilon, chanter sa race, célébrer son continent,
refuser la soumission, éveiller la conscience du peuple,
condamner l’aliénation, militer pour l’indépendance de toute
l’Afrique.Dans la suite de notre réflexion, nous verrons dans un
premier temps qui est vraiment David Diop et dans un second
temps étudier son unique ouvrage qu’est Coups de Pilon.

I-Biographie et bibliographie
1-Biographie
Poète sénégalais, également professeur de lettres classiques.
(1927-1960).
David Léon Mandessi Diop est né le 9 juillet 1927 à Bordeaux, d’un
père sénégalais et d’une mère camerounaise. Alors qu’il est âgé
de huit ans, son père décède et David est élevé aux côtés de ses
cinq frères et sœurs par sa mère Maria Diop
Ses premiers poèmes sont publiés dans la revue Présence
Africaine, et aussitôt reproduits par Léopold Sédar Senghor dans
son Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue
française en 1948.
En 1958, comme beaucoup d’autres, David Diop répond à l’appel
de Sékou Touré et part enseigner à Kindia (Guinée), où il accepte
en tant que membre du Parti africain de l’indépendance (PAI)
d’assurer les fonctions de directeur de l’École normale. Il meurt
au large des côtes du Sénégal dans un accident d’avion le 29 août
1960.

2-Bibliographie
• En 1947 avec la naissance de Présence Africaine, il se voit
publier trois poèmes qu’il dédie à Alioune Diop : « Le temps
du martyr », « Celui qui a tout perdu », « Souffre pauvre
nègre ».
• En 1949, il publie dans Présence Africaine un article intitulé
Rythmes et chants d’Afrique qui sonne comme une
autocritique quotidienne et rigoureuse des insuffisances
rythmiques et méthodiques des jeunes artistes africains.
• En 1953, il publie dans les numéros 3 et 4 de Présence
Africaine le poème « A un enfant noir » et un article sur les
poètes africains.
• En 1956, il publie son unique recueil de poèmes, Coups de
pilon
Bref ,au cours de sa courte vie, David Diop n’a eut à publié
qu’un seul roman intitulé Coups de pilon.Ce dernier est un
recueil de textes de poésie écrits entre 1946 et 1957.
II-Présentation de l’œuvre
1-La signification du titre

Le pilon est cet instrument domestique que les femmes

utilisent pour moudre le céréale dans le mortier. Il est donc
un instrument de transformation qui permet à David de
rapprocher son utilité à celle de la poésie africaine qui doit
 se proposer de transformer les consciences africaines. Au-
delà, le titre est aussi une métaphore qui prolonge l’encrage
du poète et son attachement à son Afrique.

Le titre renvoie à une signification pédagogique qui incite au

travail mais au travail libérateur. C’est une invite des
africains au travail qui les attend en même temps qui les
plonge dans une sorte de retour au passé, au bon passé, le
passé noble, le passé des pilons, seule vérité de l’homme
noir. C’est dans cette perspective qu’il faut placer les coups
de pilon qui résonnent au contact du mortier, chant ample,
scandé, tendre et violent. Ils sont une invite au travail, à
l’aube naissante d’un monde nouveau. L’aube, c’est l’heure
africaine par excellence, l’heure où l’homme des pays
chauds peut oser défier le travail. C’est d’ailleurs à l’aube
que retentissent les coups de pilon symbole de la survie
humaine.
2-La structure de l’œuvre
Le recueil, Coups de pilons, de l’édition originale est
structuré en trois parties qui contiennent, respectivement 17
poèmes ; Cinq poèmes et enfin Poèmes retrouvés
renfermant 21 pièces.

3-Résumé
Il est rare que s’allient la maîtrise du verbe et la profondeur de
l’émotion, que s’accordent la distance et le don . En cette
harmonie paradoxale le meilleur se révèle. La parole de David
Diop témoigne de ce lieu admirable et difficile. David Diop savait
l’Afrique par cœur, au plus profond d’elle-même , en ses sources
vives , en son peuple, c’est-à-dire en sa vérité . Il l’a connaissait en
sa fragilité et en ses caricatures , avatars d’une Afrique vendue et
exploitée aux marchés de l’Histoire. Le poète vivait cette tension ,
lourd de cette souffrance, mais porte en avant par l’espoir que la
vitalité des peuples d’Afrique inspire . Cette double postulation
marque sa démarche d’écrivain négro-africain engagé, lucide et
rigoureux en son combat . C’est pourquoi ces textes beaux et fiers
restent si proches de nous , et toujours exemplaires.

4-Étude des thèmes

Le recueil s’organise autour de trois thèmes majeurs :
• Une diatribe de la colonisation :
Dans ce thème, l’auteur dénonce la situation très difficile pour les
africains. En effet, après l’arrivée du blanc, la tranquillité, le
bonheur, etc qui régnaient dans le peuple africain a
complètement changé. C’est l’exemple du poème « celui qui a
tout perdu »qui est composé de 2 strophes dont on évoque la
rupture entre les deux époques :la 1ére strophe nous parle de la
vie en Afrique avant l’arrivée des blancs, cette vie merveilleuse où
l’Afrique était heureuse alors que la 2éme strophe décrit l’enfer
créé par la colonisation.

• Un rejet de l’ assimilation
L’ œuvre met en lumière la résistance face aux tentatives
d’assimilation culturelles que nous imposaient les colons.Le rejet
de l’assimilation certifie la dignité et reflète une forme de
résistance face à l’asservissement coloniale.David Diop célèbre
la grandeur de l’Afrique en leur rappelant la dignité et la fierté du
peuple africain.Par son amour, David Diop a écrit ce poème
intitulé “l’Afrique” :”Afrique mon Afrique Afrique des fiers guerriers
dans les savanes ancestrales Afrique que chante ma grand-mère
au bord de son fleuve lointain,je ne t’ai jamais connu mais mon
regard est plein de ton sang.”
• L’appel des opprimés à la lutte
Dans ce thème, David Diop met en question le peuple
africain,qu’est-ce que le peuple noir ?Et se répond :”le peuple que
l’on traine promène et déchaîne”comme un chien en laisse nous
pouvons dire.Un peuple objet qu’on fait travailler jusqu’au sang
pour faire grassement les autres,un peuple otage, victime de son
innocence,des ruses,des méchancetés et des conspiration des
autres.C’est dans ce cas que David Diop appelle les opprimés à la
révolte.le peuple noir éveillé se lève et crie non.C’est dans ces
conditions que le peuple noir retrouva sa dignité

5-Fonctions et citations littéraires

À travers Coup de pilon on note principalement 2 types de
fonctions :
-La fonction engagée : David Diop dans la lutte contre le Blanc
pour la défense et la liberté de son continent emploi une
poésie militante.Cette dernière se reflète à travers plusieurs
citations de l’œuvre où l’auteur disait :

• « Je ne suis pas né pour les plantations à profit ,

Je ne suis pas né pour les baisers des reptiles,
Je ne suis pas né pour les alcools à propagande,
Je ne suis pas né pour les citadelles de sable «
Dans cette première citation, Diop exprime son rejet du
colonialisme et de l’exploitation subie par les Africains sous ce
système. Il refuse d’être réduit à une main-d’œuvre bon marché
dans les plantations, de se soumettre aux flatteries hypocrites
des oppresseurs, de succomber aux alcools qui véhiculent la
propagande coloniale, et de se laisser emprisonner dans des
citadelles de sable, symbolisant l’oppression et l’aliénation.

• « En ce temps-là
Les rires agonisaient dans l’enfer métallique des routes
Et le rythme monotone des Pater-Noster
Couvrait les hurlements des plantations à profit
O le souvenir acide des baisers arrachés
Les promesses mutilées au choc des mitrailleuses »
Dans cette deuxième citation, David dépeint une image sombre
de la réalité vécue par les Africains sous le colonialisme. Les
rires sont étouffés par la souffrance et la violence des routes
métalliques. Le son monotone des prières religieuses (« Pater-
Noster ») est juxtaposé aux cris de douleur provenant des
plantations exploitées. Les baisers volés et les promesses
brisées évoquent les souffrances infligées aux peuples
colonisés, illustrant ainsi la brutalité et l’inhumanité du
système colonial.
-la fonction lyrique :Malgré l’engagement de David il n’a pas
manqué à partager ses sentiments dans Coup de
Pilon.Autrement dit dans certains poèmes comme celle de
Rama Kam il n’a pas manqué à chanter son amour et de
partager ses sentiments les plus profonds,ces derniers se
reflètent à travers plusieurs citations où David disait :

• « Me plaît ton regard de fauve

Et ta bouche à la saveur de mangue
Rama Kam
 Ton corps est le piment noir
Qui fait chanter le désir
Rama Kam
Quand tu passes la plus belle est jalouse
Du rythme chaleureux de ta hanche »
Dans cet extrait, l’auteur évoque la beauté de Rama Kam avec
des métaphores exotiques et passionnées. Il compare son
regard à celui d’un fauve, sa bouche à la saveur sucrée d’une
mangue, et son corps à un piment noir qui éveille le désir.
L’utilisation de ces images sensorielles et vivantes exprime une
admiration profonde et sensuelle pour la femme décrite.

• « Femme la nature te fit telle

Qu’à nos yeux tu passes pour belle
Les plus grands poètes t’ont chantée
Les plus grands peintres t’ont fixée »
L’auteur reconnaît ici la beauté de la femme comme un
cadeau de la nature, une qualité qui a été célébrée à travers
les siècles par les poètes et les artistes. C’est une
reconnaissance de la beauté intemporelle et universelle de
la femme.

Conclusion
Coups de pilon est un hymne à la liberté, un cri de révolte contre
toutes les formes d’oppression que subissait l’Afrique à l’époque
coloniale. C’est aussi une célébration de la lutte du peuple noir
pour son indépendance politique et pour l’affirmation de son
identité. La réhabilitation de la race noire, de l’homme opprimé se
fait d’abord par la revalorisation de la culture négro-africaine et la
remise en question des valeurs de l’envahisseur.

Sources :
Réflexion collective
www.Chroniqueslittérairesafricaines.com
www.babelio.com