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SDJ 2023 02 02

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TEXT DEUTSCH SIEHE SEITE 97 PRATIQUE QUOTIDIENNE ET FORMATION CONTINUE 89

Sarah Freyche1
Lydia Vazquez2
1 Clinique universitaire de
­ édecine dentaire, Faculté
m
de médecine, Université
de Genève, Suisse
2 Département de réhabilitation

oro-faciale, Unité de radio­


logie dentaire, Clinique
­universitaire de médecine
dentaire, Faculté de méde-
cine, Université de Genève,
Suisse

CORRESPONDANCE
Lydia Vazquez
Département de réhabilitation
oro-faciale
Unité de radiologie dentaire
Clinique universitaire
de ­médecine dentaire
Faculté de médecine
Université de Genève
Rue Michel-Servet 1
CH-1211 Genève 4
Radiographies intraorales :
E-mail :
lydia.vazquez@unige.ch
étude de ­qualité

Le collimateur rectangulaire réduit-il la qualité des radio­


graphies intraorales réalisées par des étudiants de la Clinique
universitaire de médecine dentaire de Genève ?

MOTS-CLÉS Image en haut : Un collimateur rectangulaire a été inséré


Radiographie intraorale, radiologie numérique, à l’extrémité du cône du tube à rayons X avant de réali-
qualité des images, radioprotection, collimateur ser les radiographies intraorales.
rectangulaire

RÉSUMÉ
Le collimateur rectangulaire permet de diminuer radiographies a été réalisée avec un collimateur
la dose d’irradiation absorbée par les patients. rectangulaire. Les clichés réalisés avec collima-
Cette étude contrôle la qualité des radiographies teur rectangulaire étaient de qualité excellente
intraorales réalisées par des étudiants de la ou suffisante au diagnostic pour 95 % des radio-
­Clinique universitaire de médecine dentaire graphies rétro-coronaires et 100 % des radio­
(­Université de Genève, Suisse) en analysant l’im- graphies rétro-alvéolaires. Cette étude de qualité
pact de l’utilisation du collimateur rectangulaire montrant que des étudiants réalisent des radio-
sur les clichés. Huit étudiants ont réalisé des graphies intraorales de qualité avec un colli-
radiographies chez des patients adultes avec des mateur rectangulaire pourrait encourager des
plaques radiologiques numériques. 130 radiogra- cliniciens à utiliser ce dispositif en tant que
phies ont été récoltées et un score de qualité moyen de radioprotection dans leur pratique
a été attribué à chaque image. La moitié des quotidienne.

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90 PRATIQUE QUOTIDIENNE ET FORMATION CONTINUE

Introduction laquelle il a été recommandé d’utiliser de routine une collima-


Les techniques d’imagerie par rayons X les plus couramment ré- tion rectangulaire pour réaliser des radiographies intraorales
alisées en médecine dentaire sont les radiographies intraorales (Horner & Eaton 2018 ; National Council on Radiation Protection
qui comprennent les clichés rétro-coronaires ou bitewing (BW) and Measurements Report 2019 ; Johnson & Ludlow 2020 ; Inter-
et les clichés rétro-alvéolaires apicaux. Plus de 4,7 millions de national Atomic Energy Agency 2022). Lors de la prise de clichés
radiographies intraorales sont réalisées chaque année en Suisse intra­oraux, l’utilisation d’une collimation rectangulaire permet
(Viry et coll. 2021). Bien que la dose efficace d’un examen radio- de réduire de 40 à 92 % la dose d’irradiation du patient par rap-
logique intraoral soit faible (0,3 à 22 microsieverts) (Whaites & port à la collimation ronde (Shetty et coll. 2019).
Drage 2019), l’effet cumulatif des rayonnements ionisants à faible En plus de limiter la dose d’irradiation des tissus, une collima-
dose peut entraîner des altérations cytotoxiques et génétiques tion rectangulaire permet d’augmenter la qualité de l’image ra-
dans les tissus et les organes sensibles (Shetty et coll. 2019). diologique par diminution du rayonnement secondaire créé lors
Les radiographies de la sphère dento-maxillo-faciale peuvent de l’interaction avec le rayonnement primaire et les tissus du
induire des cancers au niveau des glandes salivaires, de la thy- patient (Zhang et coll. 2009 ; Wagner 2019 ; Senior et coll. 2020).
roïde et du cerveau (Preston-Martin et coll. 1988 ; Longstreth Trois moyens de radioprotection permettent d’obtenir une colli-
et coll. 1993 ; Memon et coll. 2010). mation rectangulaire :
Les principes de radioprotection inscrits dans la législation – le collimateur rectangulaire solidaire inséré à l’extrémité du
suisse en matière de radioprotection sont la justification, l’opti- cône ; il s’agit d’un insert (nommé collimateur rectangulaire
misation et la limitation de dose (Office fédéral de la santé ci-après) avec fenêtre rectangulaire qui est placé à l’extrémité
­publique OFSP). De nombreux cliniciens ont été sensibilisés du- du cône du tube à rayons X (fig. 1),
rant leur formation au principe d’optimisation dont l’acronyme – le collimateur solidaire du porte-film : il est constitué d’une
anglais est ALARA, As Low As Reasonably Achievable. Les installa- plaque métallique avec une fenêtre rectangulaire qui est soli-
tions dentaires permettant de réaliser des radiographies intra­ daire de l’anneau du porte-film,
orales sont généralement équipées d’un cône rond (collimation – la tête du tube à rayons X peut être équipée d’un « cône »
ronde). Cependant, la collimation des tubes à rayons X intra­ ­rectangulaire et non rond.
oraux peut également être rectangulaire (collimation rectangu-
laire). Lors de la réalisation de clichés intraoraux avec une colli- Le coût d’un dispositif de collimation rectangulaire en Suisse
mation ronde, les tissus environnants, y compris les glandes ­varie entre CHF 90.– et 250.–. Bien que les praticiens con­
salivaires et la glande thyroïdienne, sont exposés au rayonne- naissent les bénéfices du collimateur rectangulaire, seuls 7,3 %
ment ionisant. Pour réduire les doses d’exposition du patient, à 12,9 % d’entre eux utiliseraient ce dispositif en cabinet privé
la taille de l’ouverture du cône du tube à rayons X devrait avoir (Platin et coll. 1998 ; Senior et coll. 2020). L’enseignement de
approximativement la taille du film radiographique (Council on la fonctionnalité et l’utilisation du collimateur rectangulaire
Dental Materials, Instruments, and Equipment 1989), raison pour dans les centres de formation pourraient inciter les futurs prati-

Fig. 1 Un collimateur rectangulaire Planmeca ProX Beam Limiting Device (Planmeca Oy, Asentajankatu 6, 00880 Helsinki, Finlande) a été inséré à l’extrémité
du cône du tube à rayons X. Cette pièce, composée d’une feuille de plomb avec une taille d’ouverture rectangulaire de 3,15 cm × 4,2 cm, est orientée en fonc-
tion de l’axe de la plaque radiologique numérique lors de la réalisation des radiographies intraorales. Sur cette illustration, une collerette de protection
(bleue) et un collimateur rectangulaire ont été utilisés pour réaliser une radiographie rétro-coronaire à gauche.

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PRATIQUE QUOTIDIENNE ET FORMATION CONTINUE 91

ciens à utiliser ce dispositif de radioprotection au cabinet den-


taire ; cependant, cette stratégie de radioprotection du patient
ne devrait pas induire une perte de qualité des images réalisées
par des étudiants en formation.
Le but de cette étude est de contrôler la qualité des radiogra-
phies réalisées par des étudiants en formation à la Clinique uni-
versitaire de médecine dentaire (CUMD, Faculté de médecine,
Université de Genève, Suisse) en analysant l’impact de l’utilisa-
tion du collimateur rectangulaire sur la qualité des radiographies
intraorales.

Patients, matériel et méthodes


Cette étude de qualité a été effectuée sur une période concise car
elle a été réalisée, sous la direction d’une experte en radiologie
dento-maxillo-faciale qui enseigne cette matière depuis plus de
20 ans, dans le cadre d’un travail de mémoire. Pour information,
il n’y a pas d’obligation d’utiliser le collimateur rectangulaire à la Fig. 2 Évaluation détaillée d’une radiographie rétro-alvéolaire apicale de
CUMD et chaque clinicien pré- ou postgrade est libre de décider l’implant 36, réalisée avec collimateur rectangulaire, ayant obtenu un score
de 9 points (centrage du cône : 1/2 ; centrage de la plaque radiologique : 4/4 ;
s’il veut utiliser un collimateur rectangulaire ou non. Tous les axe de la plaque : 1/1 ; angulation verticale : 1/1 ; contraste de l’image : 0/1 ;
étudiants en 3e année de Bachelor (3e année d’étude) reçoivent orientation du point de référence : 0/1 ; artéfacts : 1/2 ; qualité générale : 1/2).
une formation théorique en radiologie dentaire et une formation Cette radiographie présente à la fois une erreur de centrage du collimateur
(image tronquée en diagonale) et une perte d’image d’environ 1 mm sur
pratique, qui comprend la réalisation de radiographies intra­
toute la tranche supérieure de l’image (en lien avec un problème du faisceau
orales avec collimateur rectangulaire sur mannequin et sur pa- laser du lecteur de plaque découvert lors de l’étude de contrôle de qualité).
tients. Au début du cursus de Master 1 (4e année d’étude), les Cette radiographie a été jugée de qualité suffisante.
étudiants suivent également une formation sur mannequin. Huit
étudiants du Master 1 ont accepté de participer à cette étude de
contrôle de qualité. Après chaque radiographie, réalisée chez un travail de contrôle de qualité, elle ne requiert pas l’accord d’un
patient adulte entre février 2021 et mars 2022, ces huit étudiants comité éthique.
ont noté (sur une feuille dédiée) la date, l’indication du cliché Les radiographies intraorales enregistrées automatiquement
(en précisant quelle dent ou quel site faisait l’objet de la radio- sur le serveur de la CUMD ont ensuite été exportées (sous format
graphie) et si le collimateur rectangulaire avait été utilisé ou non. JPEG), anonymisées et intégrées (une radiographie par diaposi-
Les radiographies ont été automatiquement enregistrées sur le tive) dans une présentation PowerPoint (Microsoft PowerPoint
serveur de la CUMD. pour Mac, version 16.16.7). Un 1er observateur (LV), indépendant
Des tubes à rayons X Planmeca ProX (Planmeca Oy, Asen- de la réalisation des clichés, a numéroté les diapositives et a établi
tajankatu 6, 00880 Helsinki, Finlande), avec une collimation une liste des images réalisées avec ou sans collimateur rectangu-
ronde de 7 cm de diamètre, des plaques radiologiques numé- laire. Le fichier PowerPoint remis au 2e observateur (S.F.) indi-
riques intraorales Planmeca, et des lecteurs de plaques Planmeca quait uniquement le site ou la dent faisant l’objet de la radiogra-
Proscanner ont été utilisés. Le lecteur Planmeca Proscanner est phie. Ainsi, l’image radiologique sur chacune des diapositives
composé d’un plateau horizontal qui sort à l’avant du lecteur était numérotée sans qu’il n’y ait de distinction faite entre les ra-
de plaque. Après exposition aux rayonnements ionisants, les diographies prises avec collimateur rectangulaire de celles prises
plaques numériques sont déposées sur ce plateau, lequel est sans collimateur rectangulaire. Le 2e observateur a attribué un
poussé délicatement à l’intérieur du lecteur pour que la plaque score de qualité à chaque image, selon les critères qualitatifs de
soit lue. Il est à noter que si la plaque numérique n’est pas centrée l’étude qui sont détaillés dans les tableaux I et II. Ces critères
sur le plateau, la plaque sera lue de manière incomplète et une comprennent à la fois des critères opérateurs-dépendants liés à la
ligne blanche horizontale de 1 à 2 mm de hauteur sera discrète- technique de réalisation des clichés (centrage du collimateur ou
ment visible sur la radiographie (résultant en une image tronquée du tube à rayons X, positionnement de la plaque dans le porte-
horizontalement). Un problème lié avec le faisceau l­ aser (qui lit la film, etc.) et des critères tributaires des plaques radiologiques
plaque numérique) peut également entraîner ce défaut (fig. 2) ; la numériques elles-mêmes (présence d’artéfacts liés à des griffures
radiographie sera tronquée en l’absence d’erreur de positionne- de la plaque ou des gouttelettes sur la plaque). Les radiographies
ment du tube à rayon X ou du collimateur r­ ectangulaire. rétro-alvéolaires et BW ayant obtenu un score ≤7 ont été jugées
Un collimateur rectangulaire Planmeca ProX Beam Limiting de qualité insuffisante. Les radiographies rétro-alvéolaires avec
Device (fig. 1), avec une taille d’ouverture rectangulaire de un score entre 8 et 11 ont été jugées de qualité suffisante, tandis
3,15 cm × 4,2 cm, a été inséré à l’extrémité du cône du tube à que celles ayant obtenu un score ≥12 ont été considérées comme
rayons X. La rotation du cône permet d’orienter l’ouverture rec- excellentes. Les radiographies BW avec un score entre 8 et 10 ont
tangulaire du collimateur afin qu’elle corresponde parfaitement été jugées de qualité suffisante, tandis que celles ayant obtenu un
à l’axe de la plaque radiologique numérique en bouche. Afin de score ≥11 ont été considérées comme excellentes.
limiter tout biais d’analyse en rapport avec d’éventuels griffures Dans un second temps, l’indication de l’utilisation ou non du
et défauts liés à l’usure, des plaques radiologiques numériques collimateur rectangulaire et la date de la réalisation de la radio-
neuves de tailles 1 et 2 ont été fournies aux étudiants participant graphie ont été introduites sur chaque image afin d’évaluer l’im-
à cette étude. Il est à noter qu’un formulaire de réutilisation pact du collimateur rectangulaire sur la qualité du cliché et
des données (photographiques, radiologiques…) est signé par d’analyser si les étudiants réalisaient de meilleures radiographies
le patient lors de son admission à la CUMD. Cette étude étant un au cours du temps.

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Tabl. I Scores pour l’analyse qualitative des radiographies bitewing

Critères spécifiques Scores

Centrage du cône avec ou sans Pourtour de l’image Pourtour complet Pourtour incomplet Pourtour incomplet
­collimateur rectangulaire Image non tronquée Image tronquée sans impact sur Image tronquée avec impact sur
2 points ­l’interprétation ­l’interprétation
1 point 0 point

Centrage de la plaque Rapport des quadrants maxillaires et 50 %‑50 % : image bien centrée 40 %‑60 % : image moyennement Image non centrée verticalement
mandibulaires (visibilité dents et crête ­verticalement centrée verticalement (un quadrant couvre plus de 60 %
alvéolaire au niveau vertical) (les dents maxillaires et mandibulaires (un quadrant couvre plus de la moitié de l’image, os alvéolaire du quadrant

P
couvrent chacune 50 % de l’image) de l’image, os alvéolaire visible sur antagoniste non visible)

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2 points les 2 quadrants) 0 point
1 point

Points de contact distaux visibles 4 points de contact distaux visibles 3 points de contact distaux visibles <3 points de contact distaux visibles
(entre les canines et 2e molaires 2 points 1 point 0 point
­mandibulaires)a
PRATIQUE QUOTIDIENNE ET FORMATION CONTINUE

Mordu correct sur le porte-film Oui (2 quadrants en contact avec Non (un quadrant sans contact avec
le porte-film) le porte-film)
1 point 0 point

Superposition Superposition d’émail au niveau Superposition < 1/3 épaisseur de l’émail Superposition entre 1/3 et 2/3 épaisseur Superposition >2/3 épaisseur de l’émail
des points de contact 2 points de l’émail 0 point
1 point

Contraste de l’image Bon contraste émail-dentine 1 zone interproximale avec contraste >1 zone interproximale avec contraste
insuffisant insuffisant
1 point 0 point

Orientation du point de référence Point de référence bien positionné Oui Non


1 point 0 point

Artéfacts Exposition à la lumière, présence d’un Non (ou minime sans impact sur Oui avec impact sur l’interprétationb
corps étranger ­l’interprétation) 0 point
1 point

Plaque intacte, sans signe de griffure, Non (ou minime sans impact sur Oui avec impact sur l’interprétationb
pliage ou autre ­l’interprétation) 0 point
1 point

Qualité générale Qualité générale de l’image Bonne Correcte ou acceptable, erreur Erreur majeure. Interprétation rendue
2 points ­mineure difficile/faussée
1 point 0 point

Remarques
a. Les points de contact des dents de sagesse ne sont pas pris en compte, car ces dents sont absentes chez de nombreux patients.
b. L’impact sur l’interprétation correspond à un élément sur l’image entraînant une perte d’information et/ou rendant l’interprétation de l’image difficile, voire faussée ou impossible.
Tab. II Scores pour l’analyse qualitative des radiographies rétro-alvéolaires apicales antérieures (réalisées avec une plaque radiologique numérique de taille 1) et postérieures (réalisées avec une
plaque radiologique numérique de taille 2)

Critères spécifiques Scores

Centrage du cône avec ou sans Pourtour de l’image Pourtour complet Pourtour incomplet Pourtour incomplet
­collimateur rectangulaire Visibilité complète de la dent Image non tronquée Image tronquée sans impact sur Image tronquée avec impact sur
2 points ­l’interprétation ­l’interprétation
1 point 0 point

Centrage de la plaque Dent visée : >2 mm d’os périapical Oui Non (un des deux paramètres non
­visible ET 1 point respecté)
périapex visible d’une dent antérieure 0 point
voisine (taille 1) ou des dents
adjacentes (taille 2)

Vue mésiale et distale de 1 dent Oui Non


­antérieure (taille 1) ou des 2 dents 1 point 0 point
adjacentes (taille 2)

Dent entièrement visible (couronne Oui Non


à l’apex) 1 point 0 point

Mordu correct sur le porte-film Oui Non


1 point 0 point

Axe de la plaque Axe correct de la plaque Oui Non


1 point 0 point

Angulation verticale Absence de distorsion (absence Oui Non


de raccourcissement ou allongement 1 point 0 point
de la dent)

Contraste de l’image Contraste correct de l’image Oui Non (trop clair ou trop foncé)
1 point 0 point

Orientation du point de référence Point de référence bien positionné Oui Non


1 point 0 point

Artéfacts Exposition à la lumière, présence Non (ou minime sans impact sur Oui avec impact sur l’interprétation
d’un corps étranger ­l’interprétation) 0 point
1 point

Plaque intacte, sans signe de griffure, Non (ou minime sans impact sur Oui avec impact sur l’interprétation
pliage ou autre ­l’interprétation) 0 point
1 point

Qualité générale Qualité générale de l’image Bonne Correcte ou acceptable, erreur Erreur majeure. Interprétation rendue

P
2 points ­mineure difficile/faussée
PRATIQUE QUOTIDIENNE ET FORMATION CONTINUE

1 point 0 point

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94 PRATIQUE QUOTIDIENNE ET FORMATION CONTINUE

80 % (104/130) des radiographies n’étaient pas tronquées. Les


20 % (26/130) d’images tronquées n’ont cependant pas empêché
le diagnostic, à l’exception de l’une d’entre elles, réalisée sans
collimateur, qui est la seule radiographie qui a dû être refaite.
Le taux de répétition dans cette étude est ainsi de 0,76 % (1/130).
huit radiographies réalisées sans collimateur et six radiographies
réalisées avec collimateur rectangulaire présentaient une ligne
horizontale blanche (de 1 à 2 mm de hauteur) sur l’image ; cette
ligne blanche, correspondant à une absence d’image, se présen-
tait soit sur la partie inférieure soit sur la partie supérieure de la
radiographie (fig. 2).
Il n’y a pas eu d’évolution marquée de la qualité obtenue des
radiographies intraorales dans le temps, qu’elles aient été réali-
sées avec ou sans collimateur rectangulaire. Des erreurs de cen-
trage du cône (avec ou sans collimateur rectangulaire) ainsi que
des erreurs de centrage de la plaque radiologique numérique ont
Fig. 3 Évaluation détaillée d’une radiographie rétro-alvéolaire apicale des eu lieu aussi bien au début qu’à la fin de la période d’observation
implants 36‑37, réalisée avec un collimateur rectangulaire, ayant obtenu un de 14 mois. Les figures 2 et 3 présentent une évaluation détaillée
score de 14/14 points (centrage du cône : 2/2 ; centrage de la plaque radio­
de deux radiographies rétro-alvéolaires apicales réalisées avec
logique : 4/4 ; axe de la plaque : 1/1 ; angulation verticale : 1/1 ; contraste de
l’image : 1/1 ; orientation du point de référence : 1/1 ; artéfacts : 2/2 ; qualité collimateur rectangulaire.
générale : 2/2). Cette radiographie a été jugée d’excellente qualité.
Discussion et conclusions
Le contrôle de qualité de radiographies réalisées avec ou sans
Résultats collimateur rectangulaire par des étudiants à la CUMD montre
Un total de 130 radiographies intraorales ont été collectées dont que les images sont, dans l’ensemble, de bonne qualité. Cette
24,6 % (32/130) étaient des BW. 66 % (21/32) des BW et 45 % étude révèle que 95 % des BW et 100 % des radiographies ré-
(44/98) des radiographies rétro-alvéolaires apicales ont été réa- tro-alvéolaires apicales réalisées avec collimateur rectangulaire,
lisées avec un collimateur rectangulaire. Le score moyen de qua- et 91 % des BW et 93 % des radiographies rétro-alvéolaires api-
lité des BW réalisées avec collimateur ou sans collimateur était cales réalisées sans collimateur rectangulaire étaient de qualité
de 11 ±1,8 et 10,3 ±0,9 respectivement. Le score moyen de qualité excellente ou suffisante pour le diagnostic radiologique. Il est
des radiographies rétro-alvéolaires apicales réalisées avec colli- ­intéressant de constater que le pourcentage de radiographies
mateur ou sans collimateur était de 11,6 ±1,0 et 11,5 ±2,1 respecti- ­jugées de qualité insuffisante est plus élevé pour les radiogra-
vement. Le tableau III (pour les BW) et le tableau IV (pour les ra- phies intraorales réalisées sans collimateur.
diographies rétro-alvéolaires apicales) présentent l’évaluation Plusieurs auteurs signalent que les obstacles à l’utilisation de
qualitative des radiographies intraorales réalisées (avec et sans la collimation rectangulaire sont le manque de formation adé-
collimateur rectangulaire) par les étudiants. Dans ces deux ta- quate, les difficultés pour former le personnel, les coûts pour
bleaux, les pourcentages ont été arrondis au nombre supérieur adapter les tubes à rayons X existants ainsi que la répétition de
lorsque le dixième après la virgule était plus grand ou égal à cinq. clichés lors d’erreur de centrage du collimateur (Parks 1991 ;

Tab. III Évaluation qualitative des radiographies bitewing réalisées avec ou sans collimateur rectangulaire
BW avec collimateur rectangulaire BW sans collimateur rectangulaire Total BW

Score Nombre Qualité d’image Score Nombre Qualité d’image


obtenu Rx obtenu Rx

5 1 Insuffisante 5 0 Insuffisante Insuffisante


1/21 1/11 2/32
6 0 (5 %) 6 0 (9 %) (6 %)
7 0 7 1

8 0 Suffisante 8 0 Suffisante Suffisante


7/21 6/11 13/32
9 1 (33 %) 9 0 (55 %) (41 %)
10 6 10 6

11 4 Excellente 11 2 Excellente Excellente


13/21 4/11 17/32
12 3 (62 %) 12 2 (36 %) (53 %)
13 6 13 0

14 0 14 0
BW : bitewing
Rx : radiographies

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PRATIQUE QUOTIDIENNE ET FORMATION CONTINUE 95

Tab. IV Évaluation qualitative des radiographies rétro-alvéolaires apicales réalisées avec ou sans collimateur rectangulaire

Rx apicales avec collimateur rectangulaire Rx apicales sans collimateur rectangulaire Total Rx apicales

Score Nombre Qualité d’image Score Nombre Qualité d’image


obtenu Rx obtenu Rx

5 0 Insuffisante 5 0 Insuffisante Insuffisante


0/44 4/54 4/98
6 0 (0 %) 6 0 (7 %) (4 %)
7 0 7 4

8 0 Suffisante 8 2 Suffisante Suffisante


17/44 18/54 35/98
9 4 (39 %) 9 3 (34 %) (36 %)
10 8 10 5

11 5 11 8

12 14 Excellente 12 13 Excellente Excellente


27/44 32/54 59/98
13 10 (61 %) 13 9 (59 %) (60 %)
14 3 14 10

15 0 15 0
Rx : radiographies

Shetty et coll. 2019 ; Thornley et coll. 2004). L’exposition inutile lors de la réalisation de radiographies intraorales avec une colli-
des patients lors de la nécessité de répéter des clichés en raison mation ronde (Weissman & Longhurst 1971 ; Horton et coll. 1983 ;
d’une erreur de collimation rectangulaire a été étudiée il y a déjà Parks 1991 ; Thornley et coll. 2004 ; Parrott & Ng 2011). « Les
plusieurs décades. En effet, il y a plus de 50 ans, une publication avantages d’une réduction significative de la dose lors de l’utilisation
avait rapporté qu’environ 7 % des clichés réalisés avec un colli- de la collimation rectangulaire l’emportent largement sur les inconvé-
mateur rectangulaire devaient être refaits en raison d’une radio- nients d’un film moins parfait » (Parrott & Ng 2011).
graphie tronquée due à une erreur de centrage du collimateur Concernant la compréhension et la mise en œuvre des tech-
rectangulaire (Weissman & Longhurst 1971). Dans notre étude, niques de collimation rectangulaire, une publication a montré
aucune des radiographies réalisées par les étudiants avec un col- que l’utilisation d’une collimation rectangulaire n’était pas plus
limateur rectangulaire n’a dû être répétée et une seule radiogra- difficile pour les étudiants que l’utilisation de la collimation
phie, réalisée sans collimateur, a dû être reprise, ce qui repré- ronde (Parks 1991), ce qui semble également être le cas dans
sente un faible (1/130, soit 0,77 %) taux de reprise de cliché. notre étude. La prise en main et l’utilisation du collimateur rec-
Une publication sur la qualité des BW a montré que l’incidence tangulaire n’ont pas présenté de difficultés particulières pour les
d’images tronquées était de 3,3 % sans collimateur rectangulaire étudiants de la CUMD participant à ce travail et ils ont pu offrir,
(technique conventionnelle) et de 20,9 % avec une collimation dès les premiers clichés réalisés avec collimateur rectangulaire,
rectangulaire, mais le nombre de radiographies inutilisables est des images de bonne qualité. De plus, la qualité des radiogra-
resté faible (respectivement 0,1 % et 0,3 %) (Parrott & Ng 2011). phies intraorales a peu évolué dans le temps, qu’elles aient été
Dans notre étude, 20 % (26/130) des images étaient tronquées ; réalisées avec ou sans collimateur rectangulaire.
parmi ces dernières, 14 radiographies (14/26, soit près de 50 % Une des limitations de cette étude est le faible échantillon de
des images tronquées) présentaient une ligne horizontale blanche radiographies intraorales évalué. En effet, seuls huit étudiants
dans la partie supérieure ou inférieure de l’image. Toutes ces ont participé à ce projet et la période d’inclusion des radiogra-
images avaient été lues par le même lecteur de plaques Planmeca phies était limitée par le fait que le travail de mémoire devait être
Proscanner. Les étudiants ayant utilisé ce lecteur de plaques ont réalisé dans un délai limité. Afin de contrôler la qualité des ra-
confirmé qu’ils centraient correctement la plaque numérique sur diographies intraorales réalisées à la CUMD, il conviendrait de
le plateau du Proscanner. Des tests avec le core-test ont démon- réaliser une étude sur plusieurs années incluant un plus grand
tré que ce scanner présentait un problème, il a donc été envoyé nombre de radiographies réalisées tant par des étudiants que par
à l’entreprise qui effectue la maintenance. Ainsi, ce travail de des cliniciens postgradués. Un autre point discutable est le fait
contrôle de qualité a permis de mettre en évidence un problème que les radiographies étaient réalisées par des étudiants ; leur
de qualité (apparition d’une ligne blanche sur les radiographies qualité pourrait donc dépendre de chaque étudiant en fonction
en lien avec un problème du faisceau laser) qui a pu en consé- de son habileté et de son expérience (en 1re ou 2e année de Mas-
quence être corrigé. Aucune des images tronquées (par le col- ter). Il est toutefois intéressant de noter que les radiographies
limateur ou par le défaut du scanner) n’a eu d’impact sur le intra­orales réalisées avec un collimateur rectangulaire ont obte-
­diagnostic à l’exception de l’une d’entre elles (réalisée sans colli- nu un score moyen qualitatif supérieur à celles prises de façon
mateur rectangulaire) qui a dû être reprise. De nombreux auteurs conventionnelle (soit sans collimateur rectangulaire). Il pourrait
s’accordent à dire que, même si des radiographies doivent être s’agir d’un biais de l’étude, car les étudiants ont peut-être cen-
reprises lors de l’utilisation d’un collimateur rectangulaire, l’ex- tré plus d’effort et d’attention pour bien réussir leurs radiogra-
position du patient reste faible comparativement à la dose reçue phies lorsqu’ils utilisaient le collimateur rectangulaire. Les ré-

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P
96 PRATIQUE QUOTIDIENNE ET FORMATION CONTINUE

sultats obtenus sont donc peut-être plus optimistes et dotés Remerciements


d’un peu moins d’artéfacts (moins d’images tronquées ou d’er- Les auteurs tiennent à exprimer leur gratitude aux étudiants de
reur de centrage de la plaque numérique, par exemple) que s’il la CUMD qui se sont portés volontaires pour participer à ce tra-
n’y avait pas eu d’étude en cours. Il semblerait néanmoins que vail de contrôle de qualité.
l’utilisation du collimateur rectangulaire ne représente pas un
obstacle limitant pour des étudiants en formation. Le dernier Abstract
point discutable de cette étude est le fait qu’un seul type de col- Freyche S, Vazquez L : Intraoral radiography qualitative study: Does
limateur rectangulaire ait été utilisé. Différents fabricants de the rectangular collimator reduce image quality of intraoral radio-
tubes à rayons X (Planmeca, Sirona, Acteon…) proposent des graphs taken by students at the University Clinics of Dental Medicine
collimateurs rectangulaires adaptés au cône du tube à rayons X. in Geneva? (in French). SWISS DENTAL JOURNAL SSO 133 :
Il existe sur le marché plusieurs dispositifs de collimation rec- 89–96 (2023)
tangulaire possédant leurs propres avantages et inconvénients, When taking intraoral X-rays with a round collimator, the
et certains dispositifs auraient une prise en main plus facile que salivary glands and the thyroid gland are exposed to ionizing
d’autres (Johnson et coll. 2014). Par exemple, le collimateur in- ­radiation. The rectangular collimator reduces the patient’s radi-
tégré au porte-film semble être plus facile d’utilisation et plus ation dose. This study aims to analyze the impact of the rectan-
rapide à mettre en place, mais il engendrerait plus d’erreurs de gular collimator on the quality of intraoral X-rays taken by stu-
placement (Zhang et coll. 2009). Une future étude clinique in- dents of the University Clinics of Dental Medicine (Geneva,
cluant des étudiants prégradués ainsi que des praticiens postgra- Switzerland). Intraoral X-rays, performed by 8 students with
dués pourrait, par exemple, comparer la qualité de radiographies digital intraoral phosphor plates, were collected and a quality
réalisées avec différents dispositifs de collimation rectangulaire. score was assigned to each X-ray.
Les écoles de médecine dentaire servent de modèle aux futurs A total of 130 intraoral radiographs were analyzed. Half of the
médecins-dentistes diplômés. En proposant dans la formation radiographs were taken with a rectangular collimator and 24.6%
pratique des étudiants l’utilisation du collimateur rectangulaire (32/130) were bitewings. The mean quality score of bitewings
en tant qu’outil de radioprotection, ils seront plus enclins à taken with or without a collimator was 11 ± 1.8 and 10.3 ± 0.9,
l’utiliser dans leur propre cabinet dentaire, contribuant ainsi à ­respectively. The mean quality score of apical X-rays taken with
maintenir l’exposition aux rayonnements ionisants pour leurs or without collimator was 11.6 ± 1.0 and 11.5 ± 2.1, respectively.
patients aussi faible que possible. X-rays taken with a rectangular collimator were of excellent or
Cette étude de qualité montrant que des étudiants en forma- sufficient diagnostic quality for 95% of the bitewings and 100%
tion peuvent réaliser des radiographies intraorales de qualité of the periapical radiographs. This quality control study showing
avec un collimateur rectangulaire pourrait encourager des clini- that students perform quality intraoral X-rays with a rectangu-
ciens du privé à utiliser ce dispositif en tant que moyen de radio- lar collimator could encourage clinicians to use this device as a
protection dans leur pratique quotidienne. means of radiation protection in their daily practice.

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