BOUSALEM Chaouki
BOUSALEM Chaouki
BOUSALEM Chaouki
MÉMOIRE DE MASTER
Thème
Introduction…………………………………………………………………………….1
Bibliographie ……………………………………………………………….….41
Listes des figures
Figure 1.3 : Centrales SEGS, USA, 354 MWe en 9 tranches, capteurs cylindro-
paraboliques à huile, cycle Rankine de 14 à 80 MWe………………………………13
Figure 1.4 :Profil de changement de phase pour le stockage par chaleur latente
(solide/liquide)………………………………………………………………………….…32
Figure 1.5 :Classification des systèmes de stockage par sorption et par réaction chimique
[19]…………………………………………………………………………………………..…..35
Résumé :
Ce mémoire se compose de trois principales parties, la première est consacrée aux
capteurs solaires à concentration et ses types. La deuxième partie comporte une
revue bibliographique sur les centrales solaires thermodynamiques et les travaux
actuels et les nouveaux projets à venir. Dans la troisième partie on a initié
l’étude d’un bilan thermique de collecteur cylindro-parabolique. Enfin les
différents types de stockage, ainsi que leurs avantages et inconvénients sont
présentés et discutés.
Mots clés : Centrale solaire thermodynamique, Concentration solaire, Collecteur
cylindro parabolique, Stockage thermique
Abstract:
Nous avions hérité au XIXème siècle de l’idée que la nature était inépuisable, or
aujourd’hui nous nous heurtons à la constatation que nos ressources sont
tarissables et que nos actions peuvent modifier la Terre sur laquelle nous vivons.
Le solaire thermique thermodynamique est une des technologies les plus efficaces
pour valoriser cette ressource. C’est au milieu des années 1970 que le concept de
centrales solaires thermodynamiques commence à éveiller l’intérêt de centres de
recherche et de grands groupes industriels. Dans les années 1980, des
plateformes expérimentales sont développées partout dans le monde.
Plusieurs travaux ont porté sur l’étude des capteurs cylindro-paraboliques (la
géométrie du capteur, ses paramètres internes et les paramètres externes comme
l’ensoleillement, la température ambiante …etc) et des technologies mises en
1
œuvre dans les centrales solaires, ainsi qu’à la résolution de la problématique du
stockage.
Notre travail s’inscrit dans ce processus. Il consiste à dresser l’état des lieux des
technologies mises en œuvre dans les centrales solaires thermodynamiques.
2
1. Chapitre 1 Généralités
Une centrale solaire thermodynamique à concentration (ou centrale solaire
thermique à concentration ou encore hélio-thermodynamique, en anglais CSP
-Concentrating Solar Power-) est une centrale qui concentre les rayons du Soleil à
l'aide de miroirs afin de chauffer un fluide caloporteur qui permet en général de
produire de l'électricité. Ce type de centrale permet, en stockant ce fluide dans un
réservoir, de prolonger le fonctionnement de la centrale plusieurs heures au-delà
du coucher du Soleil [1].
4
Figure 1.2 Captures cylindro-paraboliques
Un premier étage de réflecteur est installé sur le sol. Le rayonnement est réfléchi
au foyer de la parabole approximée par le jeu de miroirs. Un deuxième étage de
réflecteurs redirige le rayonnement vers le tube récepteur [2].Ce second étage de
réflecteurs, en plus de réfléchir le rayonnement, joue aussi le rôle d'isolant pour
le tube récepteur. Il est en effet recouvert d'une importante couche d'isolation en
sa partie supérieure.
5
Figure 1.3 captures solaires type Fresnel
6
utilisé (liquide, gaz, ou diphasique) et la température d’utilisation visée
déterminent pour une large part le concept général de la centrale et le
dimensionnement de ses composants essentiels (récepteur, stockage, échangeur
éventuel avec le fluide de travail du cycle thermodynamique). Il existe plusieurs
concepts de récepteurs solaires, et différents fluides caloporteurs et cycles
thermodynamiques ont été proposés et testés pour convertir en électricité
l’énergie solaire concentrée.
7
Le schéma de la figure 1.6 illustre l’absorption dans un récepteur tubulaire. C’est
la configuration de récepteur la plus classique. Des configurations où le transfert
à la paroi est plus efficace existent, en utilisant par exemple une plaque refroidie
en face arrière grâce à une géométrie de type ailettes ou cannelures, ou bien
encore une structure en nid d’abeille qui offre l’avantage de piéger le
rayonnement solaire et donc de diminuer l’émissivité apparente .Un autre
exemple, moins fréquent et réservé aux cas où le fluide est un gaz, est celui des
récepteurs volumétriques. Une paroi poreuse ou micro-cannelée est chauffée par
le rayonnement solaire. Le gaz est introduit – ou aspiré s’il s’agit de l’air ambiant
– sur la face irradiée et il est progressivement chauffé en circulant dans les pores.
La surface qui supporte les pertes thermiques radiatives conserve une
température inférieure à la température de sortie du gaz. Ces récepteurs
conservent donc des performances relativement bonnes à très haute température,
mais leur conception est délicate et leur usage est confidentiel du fait de la
complexité et du coût des matériaux mis en œuvre. Dans les systèmes à
chauffage direct, c’est le fluide qui absorbe la plupart du rayonnement solaire
.Dans le cas d’un liquide, l’écoulement se fait en film le long d’une paroi. Dans le
cas d’un gaz, on crée un écoulement gaz-solide en introduisant des particules qui
accroissent l’absorption et coupent la transmission du rayonnement. Ces
dispositifs récepteurs ont été testés mais ils ne sont pas utilisés dans les concepts
actuels de centrales solaires car leur régime de fonctionnement est difficile à
stabiliser du fait de la difficulté à contrôler l’écoulement.
8
1.3.2 Fluide de transfert
Les métaux liquides – notamment le sodium liquide – ayant été abandonnés pour
des raisons de sécurité d’utilisation et d’impact très négatif sur l’environnement,
on utilise d’autres fluides lorsque l’on souhaite accroître au-delà de 400 °C la
température de la chaleur primaire produite par le concentrateur solaire. Trois
candidats sont retenus :
9
1. Chapitre 2
Revue détaillée sur les centrales solaires
10
Certaines réalisations ne concernent que des composants pour la conversion de
l’énergie solaire en chaleur et excluent le couplage entre la boucle solaire primaire et la
boucle utilisatrice. Le cycle utilisateur en aval est considéré à juste titre comme un
composant conventionnel dont les améliorations futures ne relèvent pas des travaux
effectués par les spécialistes du solaire. Les récepteurs à air atmosphérique, par exemple,
ont été testés à l’échelle de quelques centaines de kilowatts thermiques. Quelques
travaux expérimentaux sur le stockage font également l’objet de réalisations de
prototypes spécifiques
stockage sur lit de particules solides ;
stockage sur béton avec tubes noyés.
11
Tableau 1.1 Principales installations prototypes à récepteur central [4]
La filière parabole-Stirling,
destinée à la production décentralisée d’électricité par des unités de faible puissance (10
à 25 kWe), a été explorée depuis les années 1985 notamment par la DLR (Deutsches
Zentrumfür Luft undRaumfahrt) en Europe et par Sandia aux États-Unis. Des petites
industries se sont très vite intéressées à ce concept, et ont contribué aux progrès de cette
filière en recherchant à fiabiliser les composants relevant de technologies de pointe. C’est
le cas par exemple de Schlaich Bergermannund Partners en Allemagne et de Stirling
Energy Systems aux États-Unis. Aujourd’hui, quelques prototypes pré-industriels de
parabole-Stirling sont exploités à titre expérimental et démonstratif. On compte sept
exemplaires du prototype SES 25 kWe :
six à Albuquerque, USA, exploités par Sandia Labs ;
un à Johannesburg, Afrique du Sud, exploité par Eskom. En Europe, six
unités Eurodish de 10 kWe produite par SBPSOLO sont installées dans
quatre pays :
deux à la DLR-PSA, Espagne ;
une à l’Université de Séville, Espagne ;
une au CESI, Italie ;
une à Wurzburg, Allemagne ;
la dernière au CNRS-Odeillo, France.
12
Figure 1.2 Prototype préindustriel Eurodish, 10 kWe, construit par
SBP-SOLO (Allemagne)
14
2.2 Centrales solaires de deuxième génération : des prototypes
précommerciaux :
Aux centrales de première génération, conçues de 1975 à1990, succède aujourd’hui la
deuxième génération d’installations solaires basée sur des concepts déjà validés, avec
parfois quelques améliorations techniques.
Les politiques incitatives adoptées notamment en Espagne et dans quelques états du
sud-ouest des USA (Californie, Arizona, Nevada) ouvrent des perspectives nouvelles de
développement industriel des centrales avec l’espoir de pénétrer le marché de l’électricité.
Une industrie des technologies solaires à concentration se construit en Europe et aux
USA. Les projets de centrales de deuxième génération font largement appel à des
investissements privés et sont portés par des groupements industriels investisseurs
(Solar Millennium, ACS, Acciona), constructeurs et ensembliers (Solucar-Abengoa,
Ghersa, Inabensa, Flabeg, Schott, Solargenix), ingénieristes (Flagsol, SBP, SENER) et
exploitants (APS).Aux USA, Solargenix a mis en service fin 2005 en Arizona une centrale
de 1 MW à capteurs cylindro-paraboliques et cycle de Rankine organique. La même
société a démarré en 2006 la construction au Nevada d’une centrale de 65 MW qui
comportera un champ de capteurs cylindro paraboliques de 300 000 m2 et occupera une
surface au sol de 1,4 km²
Les projets en Europe sont PS10, Andasol et Solar Tres, tous trois situés en
Espagne, où le tarif de rachat de l’électricité solaire thermodynamique a été porté à 0,28
€/kWh pour des installations de puissance limitée à 50 MWe. La première est en
exploitation, la deuxième est en chantier, la construction de Solar Tres n’a pas démarré.
Conçue et exploitée par Solucar, PS10 est une centrale à tour à génération
directe de vapeur saturée, stockage d’eau pressurisée et cycle à vapeur saturée (figure
2.4). Elle est installée à Sanlucar, à proximité de Séville, où la ressource solaire directe
annuelle atteint 2 015 kWh/m2.an. Le champ solaire comporte 624 héliostats de 121 m2.
Le récepteur est une cavité constituée par 4 panneaux de tubes de 5 m × 12 m ; le
stockage thermique a une capacité de15 MWh ; la vapeur est fournie au cycle sous 40 bar
à 250 °C. La puissance nominale est de 11 MWe et la production annuelle estimée est de
23 GWh/an. La centrale occupe une surface de 60 ha ; la mise en service a été faite en
2007.
15
Figure1.4 Cycle à vapeur saturée d’une CSP
16
héliostats de 96,3 m2) et un stockage de 15 h alimenteront un cycle de Rankine de
puissance nominale 17 MWe. Selon le concepteur SENER, la production annuelle
estimée de Solar Tres exploitée sous un ensoleillement de 2 060 kWh/(m2.an) sera de 105
566 MWh. Le facteur de capacité ainsi atteint sera très élevé : 71 %.
Une vingtaine de projets de centrales 100 % solaires ou hybrides sont
actuellement à l’étude dans le monde, ce qui représente une capacité solaire de
production voisine de 2 000 MWe. La plupart mettent en œuvre la technologie la plus
mûre aujourd’hui : les capteurs cylindro-paraboliques et comme caloporteur de l’huile.
Les projets de centrales solaires dans les pays en développement (Inde, Algérie, Maroc)
bénéficient d’un fond d’aide au développement accordés par la Banque mondiale. Le
tableau 2.3 indique les principaux projets. Il s’agit d’installer un champ de capteurs
Solaires cylindro-paraboliques à huile, couplé à une centrale au gaz à cycle combiné de
150 MWe. La puissance solaire installée est de 30 MWe.
Tours solaires.
Il consiste à créer un mouvement convectif d’air chauffé dans une immense serre
déployée au sol pour alimenter une cheminée qui rejette l’air en altitude à plus basse
température [8]. Une turbine installée au pied de tour est entraînée par la poussée
résultant du déplacement de la masse d’air à faible vitesse. Le rendement de cette
machine thermodynamique est faible, la température de source chaude demeure limitée
à quelques dizaines de degrés. L’unique et modeste réalisation expérimentale de hauteur
195 m pour 50 kW construite en 1982 et exploitée jusqu’en 1989 à Manzanares (Espagne)
par la société allemande Schlaich Bergermannund Partner [9], [10] a encouragé la
création en Australie du groupe Enviro Mission pour promouvoir un projet de
17
construction d’une tour solaire haute de 1 000 m capable de générer 200 MW. Par défaut
de financement, ce projet colossal est toujours dans les limbes.
18
production électrique identique (pleine puissance de 9 h à 23 h ou heures ensoleillées), on
analyse les performances de différentes technologies de maturité distincte. Le tableau 2.6
rassemble les résultats essentiels de cette étude pour 2 filières cylindro-paraboliques
(huile ou eau/vapeur) et 4 filières à tour (sels fondus, vapeur saturée, air à 1 atm et
hybride air pressurisé). Les rendements annuels solaire-électricité se situent entre 13,5 %
et 19,1 %, sauf pour la filière avec génération directe de vapeur surchauffée (9,9 %)
pénalisée par un rendement de cycle faible (26 %) dû à la faible dimension du système de
référence (4,7 MWe). Les filières les moins avancées présentent les plus forts potentiels
de réduction de coût, ce qui placera toutes les technologies dans une même fourchette de
coût de production de 0,11 à 0,15 €/kWhe à l’horizon 2015. À ces réductions liées aux
progrès des performances, il convient d’ajouter la réduction de coût liée au déploiement de
ces technologies et à l’accroissement de la taille individuelle des unités.
Tableau 1.6 Performances estimées pour les systèmes de référence avec une puissance installée de
50 MWe et exploités sous ensoleillement de Séville (2 014 kWh/(m2.an))
2. Chapitre 3
19
Chapitre 3
3.1 Définitions
3.1.1 Ratio de concentration
Un rapport de concentration de flux local peut être défini comme le rapport du
flux en un point quelconque sur le récepteur par rapport à l'ouverture, qui varie à travers
le récepteur [14 ]. Le rapport de concentration de surface est le rapport entre la surface
miroir 𝐴𝑎 et la surface de l’absorbeur 𝐴𝑟 :
𝐴𝑎
𝐶= (3.1)
𝐴𝑟
20
pas un corps noir, aux fins d'une analyse approximative il est peut être considéré comme
un corps noir à Ts:
𝑟2
𝑄𝑠→𝑟 = 𝐴𝑎 𝜎𝑇 4 (3.2)
𝑅2 𝑠
L’énergie de radiation d’un corps noir est égale à 𝐴𝑟 𝑇𝑟4 et une fraction de 𝐸𝑟−𝑠
𝐴𝑎 𝑅2
= 𝐸 (3.4)
𝐴𝑟 𝑟 2 𝑟−𝑠
𝐴𝑎 𝑅2 1
( ) = 2= (3.5)
𝐴𝑟 𝑐𝑖𝑟𝑐𝑢𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒,𝑚𝑎𝑥 𝑟 𝑠𝑖𝑛²𝜃𝑠
𝐴𝑎 1
( ) = (3.6)
𝐴𝑟 𝑙𝑖𝑛é𝑎𝑖𝑟𝑒,𝑚𝑎𝑥 sin 𝜃𝑠
21
Figure 2.2 Relation entre le rapport de la concentration et de la
température de fonctionnement du récepteur [14]
1 : fluide caloporteur
2 : Récepteur
3 : le vide
4 : l’enveloppe
5 : l’ambiance
22
Le transfert de chaleur entre le fluide et le récepteur est donnée par : Q1
𝑄1 = 𝜋𝐷𝑟 𝐿ℎ𝑓 (𝑇𝑓 − 𝑇𝑟,𝑖 ) (3.7)
Où :
𝐷𝑟 : Diamètre du récepteur
𝑇𝑓 : Température de fluide
Avec :
𝐿 : Longueur de tube
𝑇𝑟 : Température de récepteur
𝜎 : Constante de Boltzmann
23
𝜀𝑐 : Émissivité de l’enveloppe
𝜀𝑟 :Émissivité de récepteur
Où :
𝑘𝑐 : Conductivité de l’enveloppe
4 4
𝑄4 = 2𝜋𝐷𝑐𝑜 𝐿ℎ𝑤 (𝑇𝑐𝑜 − 𝑇𝑎 ) + 𝜀𝑐 𝜋𝐷𝑐𝑜 𝐿𝜎(𝑇𝑐𝑜 − 𝑇𝑠𝑘𝑦 ) (3.10)
où :
−1
1 𝐷𝑜 𝐷𝑜 ln(𝐷𝑜 ⁄𝐷𝑖 )
𝑈0 = ( + + ) (3.13)
𝑈𝐿 ℎ𝑓𝑖 𝐷𝑖 2𝑘
où
Le gain d’énergie utile par unité de longueur du collecteur Qu, est exprimé en
termes de température de récepteur local Tr, et le rayonnement solaire absorbé
par unité de l'ouverture S, est :
𝐴𝑎 𝑆 𝐴𝑟 𝑈𝐿
𝑞𝑢′ = − (𝑇𝑟 − 𝑇𝑎 ) (3.14)
𝐿 𝐿
où
𝐴𝑎 ; Surface d’ouverture
𝐴𝑟 Surface de récepteur
25
Aa est la région non ombrée de l'ouverture de concentrateur et Ar est l'aire de
récepteur (πDL pour l'absorbeur cylindrique). Et en ce qui concerne le transfert
d'énergie vers le fluide à la température locale du fluide 𝑇𝑓 :
(𝐴𝑟 ⁄𝐿 )(𝑇𝑟 − 𝑇𝑓 )
𝑞𝑢′ = 𝐷0 𝐷0 𝐷0 (3.15)
+( 𝑙𝑛 )
ℎ𝑓𝑖𝐷𝑖 2𝑘 𝐷𝑖
𝐴𝑟 𝐴𝑟
𝑞𝑢′ = 𝐹 ′ [𝑆 − 𝑈 (𝑇 − 𝑇𝑎 )]
𝐿 𝐴𝑎 𝐿 𝑓 (3.16)
1⁄𝑈𝐿
𝐹′ = 1 𝐷𝑜 𝐷𝑜 ln(𝐷𝑜⁄𝐷𝑖) (3.17)
+ +
𝑈𝐿 ℎ𝑓𝑖 𝐷𝑖 2𝑘
où,
𝑈0
𝐹′ = (3.18)
𝑈𝐿
𝐴𝑟
𝑄𝑢 = 𝐹𝑅 𝐴𝑎 [𝑆 − 𝑈 (𝑇 − 𝑇𝑎 )]
𝐴𝑎 𝐿 𝑖 (3.19)
𝐹𝑅 𝑚̇ 𝐶𝑝 𝐴𝑟 𝑈𝐿 𝐹′
𝐹 ′′ = ′
= [1 − 𝑒𝑥𝑝 (− )] (3.20)
𝐹 𝐴𝑟 𝑈𝐿 𝐹′ 𝑚̇ 𝐶𝑝
26
où :
𝑚̇ : Débit de fluide
Et, les systèmes de stockage de masse (> 1 h) qui ont pour objectif de ;
27
Les systèmes de stockage d’énergie thermique ont généralement des temps de
réponse assez longs et seront donc plus efficaces s’ils sont utilisés en tant que
systèmes de stockage de masse [20].
28
Coût du matériau de stockage ;
coût de l’échangeur de chaleur ;
coûts d’investissement liés à l’encombrement du système de stockage.
Ou bien techniques :
densité énergétique élevée (par unité de masse ou de volume) ;
conductivité thermique élevée ;
transferts de chaleur efficaces entre le fluide caloporteur/de travail et le
matériau de stockage ;
stabilité mécanique et chimique du matériau de stockage ;
compatibilité chimique entre le fluide caloporteur/de travail, l’échangeur
de chaleur et/ou le
Matériau de stockage ;
réversibilité du matériau de stockage pour un nombre élevé de cycles de
charge et de décharge ;
peu de pertes thermiques ;
contrôle/commande du procédé maîtrisé.
Tous ces points doivent être pris en compte lors de la conception et du dimensionnement
de l’unité de stockage. Plusieurs solutions technologiques répondant à tout ou partie à ces
critères ont été étudiées. Elles font l’objet des paragraphes suivants.
𝑇𝑐ℎ𝑎𝑢𝑑
𝐸=∫ 𝑚. 𝐶𝑝 . 𝑑𝑇 (3.41)
𝑇𝑓𝑟𝑜𝑖𝑑
Où
E la quantité d’énergie stockée (J),
m la masse du matériau de stockage (kg)
Cp la chaleur spécifique du matériau de stockage (J.kg-1.K-1)
dT la variation de la température durant l’étape de charge (K).
29
La capacité d’un matériau à stocker de l’énergie thermique sensible dépend
notamment de la valeur du produit entre sa masse volumique et sa chaleur
spécifique. Néanmoins, les paramètres comme : la température d’exploitation, la
conductivité thermique, la diffusivité, la pression de vapeur, la stabilité et le coût
sont aussi importants [15] ; Le stockage par chaleur sensible peut être réalisé par
un média solide (systèmes de stockage passifs) ou liquide (systèmes de stockage
passifs ou actifs). Avec un média solide, le stockage a lieu dans un lit compact qui
requiert un fluide caloporteur pour l’échange de chaleur. Pour un média liquide
(sels fondus, huiles naturelles et synthétiques, eau) le stockage se fait en général
dans des thermoclines ou dans des réservoirs de stockage [15]
Lors du choix d’un média pour un système de stockage par chaleur sensible,
plusieurs critères sont à prendre en compte. Ils sont répertoriés ci-dessous :
30
Tableau 2.1 quelques technologies de stockage par chaleur sensible existantes
31
3.5 Stockage d’énergie thermique par chaleur latente
Figure 2.4 Profil de changement de phase pour le stockage par chaleur latente
(solide/liquide).
𝑇𝑓𝑢𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑇𝑐ℎ𝑎𝑢𝑑
𝐸=∫ 𝑚. 𝐶𝑝,𝑠 . 𝑑𝑇 + 𝑚. ∆𝐿 + ∫ 𝑚. 𝐶𝑝,𝑙 . 𝑑𝑇 (3.42)
𝑇𝑓𝑟𝑜𝑖𝑑 𝑇𝑓𝑢𝑠𝑖𝑜𝑛
32
où
E la quantité d’énergie stockée (J),
m la masse du matériau de stockage (kg),
Cp,s et Cp,l respectivement les chaleurs spécifiques des matériaux solide et liquide
(J/kg-K),
∆L l’enthalpie de changement de phase (J/kg)
dT est variation de la température durant l’étape de charge (K).
33
Tableau 2.2 Critères à respecter lors du choix d’un matériau à changement de phase
34
à l’échelle laboratoire ou prototype. Seuls deux projets, le projet DISTOR (2004/2007) et le
projet ITES (2010), ont mis en œuvre des prototypes de grande taille. Un prototype
dimensionné pour 100 kWth ayant une capacité de stockage effective de58 kWhth avec
2100 kg de mélange de 54% KNO3/ 46% NaNO3, a été testé dans la centrale solaire
d’Almería en Espagne (centrale à capteurs cylindro-paraboliques, projet DISTOR). Un
prototype de stockage couplé, sensible/latent/sensible d’une capacité de 1 MWhth a été
implanté dans la centrale d’Endesa en Espagne en 2009. Le module de stockage par
chaleur latente contient 14 tonnes de NaNO3[18]
Figure 2.5 Classification des systèmes de stockage par sorption et par réaction chimique
[19].
35
Les gammes de température de stockage pour une application dans une centrale
solaire thermodynamique sont de l’ordre de 300 à 550°C. Ainsi, seuls les phénomènes de
stockage thermochimique sans sorption seront étudiés.
3.6.2 Principe de fonctionnement
La voie thermochimique exploite la réversibilité des réactions chimiques pour
stocker l’énergie. De façon générale, les réactions sont de la forme :
Pour ce type de stockage, la réaction mise en jeu doit être totalement réversible
afin que le procédé ne perde pas sa capacité de stockage au cours des cycles. Le
schéma de principe du stockage de chaleur par voie thermochimique est présenté
sur la Figure 3.6.
Figure 2.4
Figure 2.6 Schéma de principe d’un système de stockage par voie thermochimique
36
Lors de l’étape de charge, l’énergie thermique issue du champ solaire permet de
mettre en œuvre la réaction endothermique. Les produits de cette réaction (B et C) sont
séparés et stockés. Lorsque l’énergie thermique doit être restituée, les produits stockés (B
et C) sont mis en contact afin de réaliser la réaction exothermique réversible et ainsi
restituer la chaleur et régénérer le produit initial (A). La quantité d’énergie qui peut être
stockée dans une réaction chimique de type
𝑁 𝑇𝑓
𝐸 = ∑ ∫ 𝑚𝑖 . 𝐶𝑝𝑖 . 𝑑𝑇 + 𝑛𝐴 × ∆𝐻𝑟 (3.43)
𝑖=1 𝑇𝑖
où
E la quantité d’énergie stockée (J),
𝑛𝐴 le nombre de moles du produit A (mol),
∆Hr l’enthalpie de la réaction (J.mol-1A).
37
Tableau 2.3 caractéristiques des différents systèmes de stockage de chaleur[21]
38
Conclusion générale :
39
Enfin, il est probable que les systèmes à concentration contribueront de manière
non négligeable aux objectifs de réduction des émissions de CO 2 et aux problèmes
de développement et de fourniture d'énergie pour les régions arides.
40
Bibliographie :
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