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Cours Com Politique

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COMMUNICATION PUBLIQUE ET POLITIQUE

Séance 1 :

Notation :
 On peut venir au partiel avec le livre qu’on a choisi, en gros la question
sera « est-ce que vous conseillerez ce livre ? pourquoi ? pourquoi non
? quelles sont les analogies que vous avez trouvé entre le livre et la
situation actuelle ? – Faire de liens avec le livre, faire une fiche de
lecture

INTRODUCTION À LA COMM POLITIQUE

1960’s : au départ il n’y avait pas des spécialistes de la communication


publique mais juste de la communication privée.
 Arrivée de Jacques Segela

Selon Stéphane Fouks (Conseiller en communication / vice – président de


Havas) :
Forme de mépris voire de peur du peuple chez les dirigeants. Ils considèrent
que le mensonge est un instrument commun de la boite politique.
Les mensonges génèrent la défiance envers les politiques.
Il n’y a pas de bonne comm qui repose sur le mensonge.
Pour le peuple : défiance des élites

Selon Michel Rocard (ancien premier ministre) parler « vrai » ce n’était


pas juste une éthique, c’était une nécessité
La confiance ne fait pas tout, il faut savoir susciter l’adhésion, créer le désir,
s’adresser aux émotions.

Rapports construits avec les citoyens :


 Défiance
 Émotion

Aujourd’hui : temps de l’immédiateté


 Format court
 Image > texte
 Émotion > raison

Le politique se trouve dépourvu, car il s’aperçoit que le scientifique en blouse


blanche est moins performant en communication que la dame qui pleure en
face de lui au journal de 20 heures.

Le peuple a tendance de croire davantage ceux qui lui


ressemblent que ceux qui le gouvernent.

Le politique se réfugie dans le déni et dans le refus de la communication


plutôt que dans son apprentissage.
La communication politique s’est complexifiée par les outils modernes (RS,
digital etc.)
Elle était + simple et + agréable quand elle était maitrisée par les élites à
travers les écrits dans les journaux.

L’arrivée des réseaux sociaux, du temps court et de l’émotion impose un


logiciel auquel les politiques sont complètement inadaptés.
Au lieu de penser la communication, ils agissent la communication +
confondent le volume et l’intensité.

Les politiques ne construisent pas de récit, pas d’image, pas de vraie


communication.
Ils se contentent de faire du bruit avec les outils à leur disposition.

En France, le politique fait rentrer le communicant par derrière et jamais par la


grande porte.

Les politiques ont désappris :


 La lecture de l’opinion et des sondages.
 La maitrise de la télévision et des contenus
 La règle numéro 1 du marketing : c’est l’offre qui fait la demande.
Par ailleurs, on travaille plus la forme que le contenu

Les médias et les politiques : le grand malentendu


La société tombe de + en plus dans l’émotion et l’immédiateté. C’est le règne
de la communication marketing. Les médias ne sont que le reflet de cette
société.

En politique il faut savoir résister à ces émotions et à cette immédiateté.


La dictature de l’émotion médiatique prend aujourd’hui des proportions trop
importantes.
Les communicants politiques n’ont pas bonne presse : aux yeux des citoyens
et même de bon nombre de politiques, ils incarnent l’art du mensonge.

L’HISOIRE DE LA COMM POLITIQUE :

1_ Phase propagandiste
2_ Phase journalistique
3_Phase publicitaire
4_Phase high-tech
5_Phase relationnelle

1. LE TEMPS DES PRECURSEURS : LES ANNÉES 1970


Contexte de la révolution de mai 68
 Meilleure qualité de vie
 Meilleure qualité de l’information

Participation des habitants à la démocratie locale


Nouvelle génération de maires
Élus confrontés aux conséquences de la crise économique
Émergence de contre-pouvoirs locaux
Volonté de faire participer les habitants
Meilleure information municipale

1969 : referendum du général de Gaulle sur la régionalisation


 Refus donc démission

NOUVELLE GENERATION DE MAIRES

1971 + 1977 : nouveaux élus de gauche, les maires socialistes prennent la tête
de grosses communes

Période d’exode rurale : beaucoup de personne s’installent en ville

ÉLUS CONFRONTES AUX CONSEQUENCES DE LA CRISE ECONOMIQUE

1975 : choc pétrolier + dépassement du million de chômeurs en France


 Volonté de faire participer les habitants

Apparition des premiers journeaux municipaux (un peu un magazine de


propagande)
 Magazine d’information municipale

Apparition des premiers services de communication : les journaux


municipaux vont évoluer
 Les journaux municipaux vont évoluer rapidement et on va recruter des
journalistes à la tête des services de communication puisqu’on veut faire
évoluer
Les journaux municipaux évoluent : un chemin de fer, des articles, une ligne
éditoriale…

 Les journaux municipaux étaient le seul moyen de communication dans les


communes

17/07/1978 : Loi qui permet aux citoyens d’avoir accès à tous les documents
administratifs

2. LE TEMPS DE LA PUB : LES ANNÉES 80


LES LOIS DE DÉCENTRALISATION VONT TRANSFORMER LA
COMMUNICATION LOCALE

1981 : Arrivée de François Mitterrand au pouvoir


1981-82 : Loi de décentralisation – Loi de gaston de fer
 Donner de l’autonomie aux mairies et aux conseils généraux
(départementales)
 Transfert du pouvoir aux collectivités territoriales (ils sont moins
contrôlés par les préfets)

1980-90 : démarrage du marketing territorial


 Concurrence entre les villes qui les obligent à communiquer davantage
 Construction du sentiment identitaire
 Chaque commune veut son logo
 Création du logo et de la charte graphique
Jacques Séguéla, Bernard Brochant et Maurice Lévy
 Registre de l’émotion et de la provocation

La publicité politique est autorisée aux USA : des spots de pub à la TV alors qu’en
France non

1983 + 1989 : les candidats des municipales s’emparent des techniques de


publicité et s’entourent de publicitaires
 Les pros de la pub deviennent des collaborateurs réguliers des élus.

1988 : 95% des communes de + de 30k habitants possèdent un service de


communication

LE TEMPS DE LA GESTION : LES ANNES 90


- Les contraintes du cadre législatif
- Rendre les services publics locaux plus lisibles
- La naissance de la communication financière
- La collecte sélective, nouveau champ de la communication locale
- De la télé locale à l’arrivé des NTIC

15/01/1990 : Loi qui encadre les dépenses


Fixer un cadre juridique concernant les campagnes municipales entre
communication institutionnelle et communication politique en période
préélectoral.

Un an avant l’échéance électorale -> on ne peut pas organiser de nouveaux


évents de communication
 Même sur le même pied d’égalité le candidat sortant et les nouveaux
candidats
 Encadrer les dépenses électorales

Le montant plafond d’une campagne présidentielle est de 20-23M d’€.


Campagne de municipalité : 20-23 milles €

D’où vient l’argent ? Fonds propres, crédits, dons, financements individuels


(limités).
A partir de 5% des suffrages exprimés, on est 47,5% de remboursements dans la
limite du plafond.

1990’s : beaucoup de difficulté monétaire


Insister sur la communication financière des maires et parler d’eux comme de
bons gestionnaires, de bons chefs d’entreprise.
Des chefs d’entreprise vont devenir maires.

La façon de communiquer était plutôt de la com identitaire. C’est devenu de la


com de proximité.
Ex : Jacques Chirac photo proche des gens

A partir du moment où Internet existe les villes vont créer des sites vitrines. C’est
l’arrivé des NTIC (Nouvelle Technologie de l’Information et de Communication)

Arrivé des TV locales, une centaine de TV locales en fin 1999.


LE TEMPS DES TERRITOIRES DURABLES : LES ANNEES 2000
- Des territoires en mouvement
- Désengagement civique et communication de proximité

Début du tri des déchets et de la communication à ce propos.

Les nouvelles technologies commencent à être bien utilisées par les élus, on
continue de faire de la com identitaire et promotionnel du territoire. Les outils
de communication sont de meilleure qualité.

Adoption de plusieurs textes sous Jean-Pierre Raffarin.

2003 : Jean Pierre Raffarin fait adopter plusieurs textes qu’on va présenter
comme la suite de la décentralisation (pour aller encore plus loin).

Bertrand de la Noé « un élu c’est comme une marque, mais c’est difficile de bien
vendre une mauvaise marque » (ex Cornflakes)

Désengagement civique = abstention


En 2008, records d’abstention, 34.8%

L’abstention. La nécessité de renouer le dialogue avec les habitants. 2008 :


élections municipales avec records d’abstention : 33% au premier tour.
Ils en appellent à la communication pour rétablir un lien civique avec les citoyens
qui désertent déjà la vie politique. La solution qui reste à la mode est la
proximité.
Il est important de s’attacher à faire remonter de manières permanentes les
attentes des citoyens.

LES TEMPS DE MUTATION : LES ANNÉES 2010

Début 2000’s : Création des intercommunalités.

Intercommunalités : inciter les communes à se rassembler et s’aider


(inciter les communes à se mettre ensemble, à s’aider).

2010 : les préfets vont obliger toutes les communes à adhérer à une
intercommunalité / communauté d’agglomération.

LES AFFICHES POLITIQUES ET SLOGAN DE CAMPAGNES :


Le slogan doit refléter en quelques mots un projet ainsi qu’une vision pour le
pays et ses citoyens.
C’est une vitrine du projet politique et de la personnalité des candidats.
Importance de la compréhension rapide de l’orientation générale du
programme.

« On s’approprie une certaine idée de la candidature via le slogan »


- Christian Delporte, historien de la com politique et des médias

Il n’est pas rare que plusieurs slogans soient testés au sein de la population à
travers des instituts de sondages afin de déterminer lequel suscite les réactions
les + en adéquations avec l’image des candidats.

Selon Bruno Walther, le slogan doit puiser ses racines dans une forme de pop
culture + encourager la rencontre entre l’état culturel des Français et le projet
des candidats.

Le slogan s’apparente davantage à un prérequis incontournable et à un


atout pour l’exposition médiatiques qu’à un aspect décisif de l’élection
présidentielle.
C’est + un accessoire de campagne qu’un pilier structurant.

Selon Christian Delporte, le slogan est aujourd’hui consensuel et


interchangeable.
Les candidats cherchent à rassembler l’électorat, à ne pas le choquer et même à
dépasser les clivages partisans.

Les slogans abordent des thèmes très généraux et universels comme la


« France » ou le « changement ».
Aujourd’hui, le slogan tend vers toujours + de simplicité (courts + tournures
impératives).

L’AVENEMENT DE LA PUBLICITE EN POLITIQUE : L’AGE D’OR DU SLOGAN


DE CAMPAGNE
À l’époque : le slogan était à l’origine de l’image de marque des candidats.

1970’s – 1980’s : Selon Jacques Séguéla, c’était l’affiche de campagne, sur


laquelle était imprimé le slogan, qui faisait élire un candidat.

« L’affichage était le méga-roi »


-Jacques Séguéla

1981 : il crée le slogan « La force tranquille »


1988 : il crée le slogan « Génération Mitterrand »
 Le slogan était le moteur + l’arme fatale de la campagne.

« Le slogan c’est ce qui reste quand on a tout oublie »


-Jacques Séguéla

Pour faire la différence, un bon slogan doit :


 Étonner
 Avoir du sens et de la profondeur
 Savoir durer

LE DISCOURS POLITIQUE : D’HIER À AUJOURD’HUI

Grèce antique : les sophistes érigent les bases de l’éloquence


 But de mieux persuader les auditoires des assemblées politiques et des
procès de justice

La quête de vérité n’est pas l’objectif premier.

Grande critique de la part des philosophes Socrate et Platon. Eux cherchent à


révéler le vrai à travers le discours.

Les deux piliers de l’art oratoire :


 Savoir convaincre
 Incarner son propos

Un discours peut transformer le monde. Certains discours changent les façons


de penser et de vivre.
 À quoi sert-il ?
 On peut parler de
 On peut parler à
 On peut parler pour parler

Ge genre de discours est construit de manière qu’on ne s’aperçoive même pas


que c’est un discours.

Celui qui discourt doit être investi d’une autorité reconnue par la société.
Le discours n’agit jamais seul : il est tenu à un certain moment, par une certaine
personne.

7 clés pour maitriser un discours :


 Avoir quelque chose à dire
Gérer son stress
Maitriser les silences
Travailler son apparence.
Structurer un discours
Savoir improviser
Savoir commencer et terminer un discours
GRANDEUR ET DECADENCE DE L’ELOQUENCE POLITIQUE :

L’éloquence peut rallier des hésitants, renverser un gouvernement, galvaniser


les esprits, mobiliser un combat…

De Clémenceau à Macron, elle s’est adaptée, changeant de nature et de


forme.
L’éloquence politique suscite l’admiration, mais aussi la défiance et même le
rejet.
 Ceux qui détiennent le pouvoir (en démocratie) ont l’obligation de venir
s’expliquer sur ce qu’ils font.

Vème siècle : Dans l’Athènes démocratique, l’éloquence est la qualité


indispensable pour tous ceux qui aspirent à jouer un rôle dans la cité.
Périclès est un modèle non seulement car son discours est fondé sur des
arguments rationnels mais surtout car il galvanise les citoyens d’Athènes.

« Il faut non seulement convaincre mais aussi toucher »


-Voltaire

Dans la mesure ou la politique moderne s’apparente à une vaste prise de parole,


l’éloquence se retrouve au centre du jeu, aussi bien politique que sociale.
C’est une arme du gouvernement et de l’opposition.

LE GÉNÉRAL DE GAULLE, L’ÂGE DES MÉDIAS AUDIOVISUELS

La radio renouvelle considérablement la question de l’éloquence politique.


De Gaulle devient l’homme moderne de la radio. Le micro de la BBC permet
d’inventer la France libre.

Dès le discours du 18 juin, il utilise une rhétorique minimale, sans pathos ou


presque : un style démonstratif et volontairement technique.
Son éloquence conserve la sobriété des harangues militaires.

Rhétorique : l’art de déterminer ce qui est convaincant, rigoureux et


efficace

Après la radio, De Gaulle rencontre la télévision.


 Inauguration des pratiques des grandes conférences de presse
 Imposition du rôle central du chef de l’État vis-à-vis du 1er ministre et
du parlement

L’arrivée des médias audiovisuels :


L’usage par les dictateurs modernes de l’arme de propagande de masse a
discrédité certaines formes passionnées et outrées de l’éloquence politique.
Faire appel à des valeurs communes :
Le meilleur des discours s’il est fondé sur des arguments factuels et rationnels
peut convaincre mais sans forcènement persuader.

LES MAITRES DE LA MANIPULATION :

L’art de la persuasion de foules est souvent associé aux régimes


autoritaires et totalitaires.
Pourtant c’est une pratique qui trouve son origine dans la démocratie où,
faute de pouvoir agir sur les comportements par la contrainte, il y a recours à la
persuasion.

Pour Aristote, la rhétorique est l’art du discours.

Depuis l’antiquité grecque, la rhétorique appréhende le langage comme un art


de la persuasion où l’ensemble de règles, de recettes dont la mise en œuvre
permet de convaincre l’auditeur du discours.

Aristote distinguait dans la rhétorique trois registres de la persuasion :


 La crédibilité de l’orateur (Ethos)
 L’émotion qu’il suscite (Pathos)
 La qualité du raisonnement (Logos).

Chaque fois qu’un progrès intervient dans la connaissance scientifique de l’esprit


humain, il est presque aussitôt appliqué à la persuasion de masse.

C’est aux États-Unis que les sciences du comportement ont accompli les plus
grands progrès.
Pour John B. Watson, tout comportement humain est le produit de
stimulations externes mesurables et influençables
Harold D. Lasswell, pionnier universitaire de la persuasion de masse, en a tiré
plusieurs principes enseignés jusqu’à nos jours dans le monde entier et appliqués
à la propagande aussi bien qu’à la communication politique.

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