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PLAN

Introduction
1-La prostitution en général
-Qu’es que la prostitution
-Les causes de la prostitution
Clients,proxénètes et prostituées
2-Selon la loi et la justice tolérée sous certaines formes peines et sanction
3-Ce qu’il en résulte les risques encourus au niveau sanitaire, les flux
financier sous terrain
4-Comment améliorer la situation
CONCLUSION
1-
Clarification conceptuel
Selon le dictionnaire « le petit Larousse », la prostitution est l’acte
par lequel une personne consent à des rapports sexuels contre de
l’argent. Selon MONTESQUIEU « la prostitution est le fait de livrer
son corps au plaisir sexuel d’autrui, pour l’argent ». La prostitution
est profondément ancrée dans les structures économiques, dans les
mentalités et fait référence aux représentations et mythes qui la
nourrissent et la légitiment. Les acteurs impliqués dans le système
prostitutionnel sont plusieurs : clients, proxénètes et trafiquants,
États, hommes, femmes. Il est important de placer aussi le
phénomène prostitutionnel dans le contexte de la mondialisation : la
prostitution est une organisation lucrative nationale et
internationale, d’exploitation sexuelle d’autrui. La prostitution (du
latin prostitutio) désigne une forme d’échange économico-sexuel
ponctuelle, explicite et préalablement négociée. Elle recouvre
généralement un espace social hétérogène composé d’individus issus
de milieux modestes ou très modestes, parfois marginaux qui
trouvent dans cette activité un moyen d’existence et de subsistance.

LES CAUSES DE LA PROSTITUTIONS EN AFRIQUE

La pauvreté et le chômage, combinés à une forte tradition,


constituent les causes principales de la prostitution. En tout cas, la
plupart des jeunes filles rentrent dans le milieu de la prostitution
afin de survivre et non par projet de vie. Elles en font leur principale
source de revenue et par ricochet leur métier qu’elles exercent
avec autant d’éthique, de rigueur et de dévouement que peut
exiger n’importe quel autre métier. A la différence que ce métier-là
vous colle la honte et le vice à la peau. L’honneur est rapidement
tronqué contre de l’argent. On peut en citer d’autre qui sont :
l’enfance des prostituées, la façon dont ces dernières envisagent
leur avenir, et leur relation aux ascendants. Les résultats obtenu
montrent qu’en plus la misère économique, le phénomène de la
prostitution tire sa source de l’incapacité de certaines familles a su
jouer leur rôle éducatif, sécuritaire et d’épanouissement affectif.
La pauvreté, clé de la prostitution
Pourquoi la prostitution et pas autre chose ? Du côté de
l’ensemble de la société, on ne trouve aucune excuse à ces « filles
de joies » et ne comprend pas le choix délibéré de ces dernières de
gagner leur vie à la sueur de leur fesses et non de leur front tandis
que celles qui sont prises dans le filet du vice affirment y sont
acculées par la misère et ne peuvent donc en ressortir. Elles sont
ainsi nombreuses à entrer dans le métier dans l’intention d’en
ressortir dès que leur situation financière va s’améliorer mais c’est
sans compter avec le goût du gain facile qui s’installe à la longue et
la situation économique du pays qui ne s’arrange guère. Et la
plupart du temps se sont des serveuses de bars, des coiffeuses, des
couturières, des élèves, des étudiantes, des petites commerçantes,
des ouvrières, et même des secrétaires qui le jour exercent
sagement leur métier ou vaquent à leurs études mais la nuit
tombée, se transforment en « belles de nuit ». Si d’aucuns
n’excusent pas leurs choix, ces prostituées estiment n’avoir
malheureusement d’autres recours. D’ailleurs à Lomé, 60% des
travailleuses du sexe ont moins de 24 ans et dans la majorité des
cas, ce sont des filles mères, issues de milieux défavorables ou des
produits de l’exode rural dont la pauvreté a été l’élément clé de
leur dépravation. Ainsi très jeunes c’est à elles, qu’incombent la
lourde charge des bouches qui ne demandent qu’à être nourris
qu’importe la provenance de l’argent. « L’argent n’a pas d’odeur »
dit-on.
Ainsi au vu de tout cela, il serait tentant de dire que la
prostitution a encore de beaux jours devant elle du moment ou
malgré qu’on la condamne en façade, dans le secret des
chambres et des familles, c’est elle qui fait vivre.
CLIENTS
Premierement et principalement les acteurs prostituant :ceux qui
payent pour du sexe, donc les hommes en ecrasante majorite. Sans
clients prostitueurs, pas de prostitution
Proxénètes
Ensuite, tous ceux qui profitent directement ou indirectement de
l’exploitation de la prostitution d’autrui :ce sont principalement les
proxenetes et les trafiquant.e.s, mais aussi un groupement
heterogene d’acteurs qui beneficient et profitent de la prostitution,
dans la legalite ou l’illegalite (medias de communication, differents
prestataires de biens et de service)
Prostituées
Les personnes exploitées : ce sont majoritairement des femmes,
mais aussi des hommes
et des enfants. Sont surreprésentées également les groupes
discrimines : les
migrantes, les personnes transsexuelles et transgenres, les minorités
ethniques, les femmes autochtones
2-
Le préambule de la Convention pour la répression de la traite
désertes humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui
adopte en 1949, par les Nations Unies expose très clairement
l’incompatibilité de la prostitution et de la traite avec la dignité de la
personne humaine et ses droits fondamentaux. La même idée a, par
ailleurs, été reprise dans le Rapport Honeyball, adopte en 2014, par
le Parlement européen, qui va un pas plus loin en décrétant que la
prostitution constitue également un obstacle a l’égalité femmes
hommes. Si donc la prostitution et la traite des êtres humains vont a
l’encontre des Droits Humains et de l’égalité des genres, aucune
tentative pour la maintenir, la banaliser et la règlementer ne saurait
être ni justifiée ni tolérée.
La prostitution n’est ni sexualité, ni plaisir. Le droit au plaisir n’est pas
un droit absolu, qui oblige la société a organiser les conditions pour
que chaque individu exerce pleinement ce droit. Par contre, la
société doit faire en sorte de combattre toute situation de violence
ou toute contrainte de toute sorte qui empêcherait un individu de
vivre une santé sexuelle épanouie. La définition internationale de la
santé sexuelle requiert une approche positive et respectueuse de la
sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir des
expériences sexuelles agréables et sures, sans contrainte,
discrimination et violence. (OMS)

« On devient une machine, on est une machine, on te fait un


lavage de cerveau, et finalement on ne sert qu’à faire de l’argent.
C’est ce qu’on met dans la tête des femmes exploitées. On ne te
permet même pas d’avoir un accident de travail, comme on dit […]
moi aussi je suis devenue une machine mais je fais attention à moi
pour cela je ne laisse entrer personne dans mes sentiments. »
« Il a dit que lui il veut, il a besoin de sodomie, tu vois, il veut,
mais moi je sais pas. Et puis, il dit aussi que moi je suis trop bien
pour ça, il peut pas faire ça avec moi. Après je serais plus bien ;
Il dit toi, tu me feras mes enfants, alors t’es trop bien pour ça.
Il a dit il va aller aux putes, elles, elles sont sales pour ça. »

Le gouvernement ougandais est préoccupé par l’augmentation de la


pornographie dans son pays. Selon lui, la pornographie contribue à
l’augmentation des infections par le VIH-SIDA. L’année dernière, le
ministre ougandais de « l’éthique et l’intégrité » a attaqué les
travailleuses du sexe congolaises accusées d’infecter les Ougandais.
Le gouvernement ougandais fait un lien entre la pornographie et
l’augmentation récente du VIH-sida dans le pays. Le Ministre de «
l’éthique et l’intégrité », le Dr James Nsaba Buturo, a condamné la
pornographie dans le pays, pornographie qui selon lui serait liée à la
copie du mode de vie occidental et américain à travers la lecture des
magazines et des des films.
Lors d’une interview à la presse dans la capitale ougandaise Kampala,
Monsieur Buturo dit que «La plupart des salles de cinéma et des films
en Ouganda montrent de la pornographie. Le gouvernement est prêt
à punir quiconque est engagé dans la promotion de la pornographie
en Ouganda. »
Selon le ministre, la pornographie est mauvaise surtout pour les
jeunes dans cette période ou le VIH / sida est si important. « Après
avoir vu du matériel pornographique beaucoup de gens ont une
activité sexuelle, ce qui conduit à une augmentation de la
propagation du sida. » à t’il déclaré.
L’Ouganda a réussi à réduire la prévalence du VIH-SIDA de 30 pour
cent à la fin des années 1980 à 6,7 pour cent au début des années
2000. Mais la prévalence est restée constante pour les dernières
années et aujourd’hui les autorités médicales reparlent d’une hausse
même si il n’y a pas encore de chiffres disponibles.

L’année dernière, le gouvernement de l’Ouganda a déclaré qu’il était


préoccupé par le grand nombre de « travailleuses du sexe
congolaises » qui avaient envahi la région du pays Karamoja au Nord-
Est de l’Ouganda, à la frontière avec l’est de la République
Démocratique du Congo. Selon eux, cet afflux a contribué à
l’augmentation rapide de la propagation du VIH-SIDA.
Bien que James Nsaba Buturo ait admis qu’il était difficile d’établir
quelles étaient les femmes congolaises infectées, il avait appelé à
leur arrestation après avoir déclaré qu’il était « regrettable que les
femmes congolaises infectent notre peuple avec le VIH-SIDA. La loi en
Ouganda est claire, ceux qui infectent d’autres personnes en
connaissance de cause doivent être arrêtés et poursuivis devant les
tribunaux de droit. »
Ainsi, la perpétuation de la prostitution tient d’abord au fait qu’il
existe une demande dans ce sens. Sans clients, point de prostitution.
Le principe économique de l’offre et de la demande trouve son
application dans ce contexte. En effet, sans hommes à la recherche
de plaisirs sexuels, la prostitution ne pourrait exister8. Les clients de
la prostitution tirent profit de la perception sociale liée à la
nécessaire satisfaction des désirs sexuels masculins. Le Fonds des
Nations unies pour l’enfance (UNICEF), qui s’est intéressé de près à la
question de la prostitution des mineurs, répond à cette perception
sociale en invoquant qu’« aucun impératif biologique n’impose un
nombre fixe d’orgasmes par jour, par semaine ou par an. Les
individus peuvent occasionnellement trouver déplaisant de ne pas
éprouver le paroxysme du plaisir sexuel mais le fait qu’il n’y a
personne pour les amener à l’orgasme ne constitue pas exactement
une menace pour leur survie9.»
Quel est l’âge moyen des prostituées ? À quel âge les femmes ou les
filles commencent-elles à se prostituer ? Encore une fois, il est
impossible de donner une réponse précise à ces questions. Toutefois,
il va de soi que la prostitution est davantage le fait de femmes
jeunes. De façon générale, au Canada, la plupart des études situent
l’âge moyen des personnes prostituées adultes à vingt-trois ou vingt-
quatre ans22. Pour ce qui est de l’âge d’entrée en prostitution, il se
situerait, quant à lui, à quinze ou seize ans23. Au cours des travaux
du comité Badgley, 40 % des 229 jeunes prostituées et prostitués
interrogés étaient âgés de moins de dix-huit ans24, ce qui indique
qu’un nombre relativement important débute avant l’âge adulte25.
Shaver, quant à elle, affirme que la majorité des prostituées débutent
leurs activités entre seize et vingt ans26.
27 Deuxième congrès mondial contre l’exploitation sexuelle des
enfants à des fins commerciales, L’exp (...)
21 Dans les pays en voie de développement, où les femmes sont
aux prises avec une grande pauvreté, la moyenne d’âge est beaucoup
plus faible, souvent en bas de dix-huit ans. En effet, des études
indiquent l’existence d’un important phénomène de prostitution de
mineurs, ce que confirment les données fournies lors du deuxième
congrès mondial contre l’exploitation sexuelle des enfants à des fins
commerciales. Ces renseignements indiquaient un taux de plus d’un
million d’enfants prostitués à travers le monde27.
22 Actuellement, la prostitution s’exerce sous une multitude de
formes. Elle peut être visible dans l’espace public. On pense alors à la
prostitution de rue, aux prostituées en vitrine. Elle peut également
être plus discrète. On la retrouvera alors dans des bordels, légaux et
illégaux, des résidences privées, des bars, des hôtels, des restaurants,
des salons de massage, des salons de coiffure érotiques, des salons
de beauté, des bars de danseuses nues et par le biais d’agences
d’escorte. Les prostituées font parfois partie des loisirs offerts à des
congressistes et à des hommes d’affaires en voyage, tout comme
elles sont disponibles dans les milieux fréquentés par les
camionneurs. En Asie, en Thaïlande et au Cambodge, on trouvera des
prostituées dans un bordel, assises sur une estrade derrière une vitre,
numérotées afin de faciliter le choix des clients. Parfois on pourra
choisir à partir d’un catalogue contenant les spécifications propres à
chacune des prostituées. Celles-ci seront aussi dans les ports où elles
attendront le marin esseulé et dans une foule d’autres endroits qu’il
est parfois impossible d’imaginer.
28 M. Farley, I. Baral, M. Kiremire et U. Sezgin, « Prostitution in Five
Countries : Violence and Pos (...)
29 M. Farley et H. Barkan, « Prostitution, Violence against Women,
and Post-Traumatic Stress Disorder (...)
23 Se prostituer n’est pas sans laisser de traces. Les prostituées
doivent notamment composer avec un environnement extrêmement
violent : violence des clients, violence des proxénètes, violence des
policiers, violence d’autres prostituées et violence de la population.
De nombreuses études réalisées auprès des prostituées de plusieurs
pays indiquent toutes des taux d’agression excessivement élevés. Il
peut s’agir de menaces, de viols, d’attaques armées et même de
meurtre28. Il résulte de cette violence d’importantes séquelles
physiques et psychologiques. À tel point qu’un taux important de
prostituées présentent des symptômes de syndrome de stress
posttraumatique. Une recherche a démontré que les prostituées qui
avaient participé à cette étude éprouvaient un syndrome de stress
posttraumatique plus sévère que celui des vétérans de la guerre du
Viêtnam et de la guerre du Golfe persique dont l’état avait nécessité
des traitements29.
24 Autre phénomène couramment associé à la prostitution : les
toxicomanies. Quel rôle jouent les drogues et l’alcool dans la
prostitution ? Pour certains, la drogue et l’alcool sont deux éléments
déclencheurs qui mènent progressivement les femmes à la
prostitution. Aux prises avec une consommation de plus en plus forte
qui se transforme souvent en dépendance, les femmes se tournent
vers la prostitution pour obtenir rapidement l’argent dont elles ont
besoin. Pour d’autres, la dépendance aux drogues est plutôt une
conséquence de la prostitution. Les femmes qui éprouveraient
souvent de sérieuses difficultés à se prostituer auraient recours aux
drogues et à l’alcool pour dépasser leur dégoût. Aucune étude n’a pu
trancher de façon précise ce qui est cause et ce qui est conséquence
dans le lien entre prostitution et dépendance aux drogues et à
l’alcool.
Le trafic sexuel
30 Office des migrations internationales, Trafficking and
Prostitution : The Growing Exploitation of (...)
25 Dans le contexte actuel de mondialisation, on ne peut
s’intéresser à la prostitution sans prendre le trafic sexuel en
considération. Cette affirmation est soutenue par de nombreux
organismes internationaux dont l’Office des migrations
internationales dans son analyse du trafic des femmes provenant de
l’Europe de l’Est30.
26 Dans le Protocole additionnel à la Convention des Nations unies
contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir,
réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes
et des enfants, les Nations unies ont retenu la définition suivante
pour le trafic sexuel : « Le recrutement, le transport, le transfert,
l’hébergement ou l’accueil de personnes, par la menace de recours
ou le recours à la force ou à d’autres formes de contrainte, par
enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de
vulnérabilité ou par l’acceptation de paiements ou d’avantages pour
obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre
aux fins d’exploitation. L’exploitation comprend au minimum
l’exploitation de la prostitution d’autrui ou d’autres formes
d’exploitation sexuelle, le travail ou les services forcés… » Cette
définition est complétée par l’affirmation selon laquelle le
consentement des victimes de la traite n’a pas à être pris en
considération lorsque de tels moyens sont utilisés (art. 3a et 3b).
31 K. Barry, op. cit., p. 185.
27 Barry a élaboré une typologie du trafic sexuel à trois niveaux : le
premier implique des femmes provenant de pays avec un niveau de
développement humain moyen ou élevé à l’intérieur desquels la
prostitution est très prospère et qui importent de nombreuses
femmes trafiquées en provenance de pays pauvres environnants
pour les pousser vers la prostitution. Elle illustre cette forme de trafic
par l’exemple de la Thaïlande et des Philippines où sont trafiquées
des femmes originaires du Viêtnam et de la Chine. Une deuxième
forme prévaut à l’intérieur même des pays riches et développés où
sont trafiquées des femmes pauvres et vulnérables. Finalement, une
troisième forme de trafic a cours, à travers de vastes réseaux
internationaux de crime organisé, à partir de pays moyennement
développés sur le plan économique vers ceux dont le développement
économique est plus important31. Le trafic grandissant de femmes
provenant de l’Europe de l’Est vers l’Europe de l’Ouest à des fins de
prostitution s’inscrit dans ce modèle.
32 L. McDonald, B. Moore et N. Timoshkina, Les travailleuses
migrantes du sexe originaires d’Europe d (...)
33 A. O’Neill Richard, International Trafficking in Women to the
United States : A Contemporary Manif (...)
34 W. Bruggeman, Illegal Immigration and Trafficking in Human
Beings Seen as a Security Problem for E (...)
28 Les Nations unies évaluent à quatre millions le nombre de
personnes qui font l’objet de trafic dans le monde, chaque année
pour divers motifs32. Une enquête, menée pour le service
d’espionnage et de contre-espionnage américain (CIA), rapporte que
de sept cent mille à deux millions de femmes et d’enfants sont
trafiqués chaque année dans le monde33. Europol, quant à elle,
estime que la traite des êtres humains génère des revenus de l’ordre
de douze milliards d’euros à travers le monde chaque année. Ce trafic
s’effectue principalement du sud et de l’est vers l’ouest et le nord,
soit des pays moins développés vers les pays plus développés
économiquement et politiquement plus stables34.
29 Les pays de l’Union européenne reconnaissent que la traite des
êtres humains, surtout à des fins d’exploitation sexuelle, constitue un
problème majeur. Ainsi, lors de la Conférence européenne sur la
prévention et la lutte contre la traite des êtres humains, on a adopté
une déclaration sur la prévention et la traite des êtres humains qui
insiste sur l’importance de la mise en place de mécanismes de
coopération et de coordination entre les États afin de mieux prévenir
la traite des êtres humains et d’en protéger les victimes.
3-
La prostitution est rarement mise en question. Elle est plus
fréquemment acceptée, tolérée, justifie, naturalisée avec divers
arguments : ≪ C’est le plus vieux métier du monde ≫, c’est ≪ un mal
mineur ≫ ou ≪ un mal nécessaire ≫, ≪ sans prostitution il y aurai
plus de viols ≫, ou ≪ les femmes peuvent contrôler leurs pulsions
Sexuelles, alors que les hommes n’en sont pas capables ≫. Ces
cliches
ont en réalité une ≪ fonction politique, celle de réduire les victimes
de la prostitution au silence et a la résignation ≫2. Finalement,
la banalisation de la prostitution et les mythes qui l’entourent
rendent difficile de faire admettre l’activité prostitutionnelle pour.
ce qu’elle est dans un certain nombre de cas : un symptôme, les
suites d’un traumatisme3 et des violences sexuelles. Les effets de la
prostitution sur
la sante physique et psychique sont nombreux et parfois ignores.
≪ Problèmes gynécologiques, grossesses non-désirées, problèmes
dentaires, allergies et affections dermatologiques souvent liées au
stress, pathologies hépatiques,
troubles alimentaires, cardio-vasculaires, broncho-pulmonaires,
addictions, troubles du sommeil, douleurs dorsales ≫ sont tout
autant
de symptômes et de pathologies diagnostiques par le personnel
de sante en contact avec le milieu de la prostitution4.
Au-delà de toutes les conséquences physiques, des impacts
sur la santé psychique peuvent également être observes.
68 % des femmes prostituées souffrent de Troubles de Stress Post-
Traumatiques du même niveau que les victimes de torture et les
anciens combattants apres
la mise en place d’un traitement. Plus de 95 % des
femmes en situation de prostitution de rue
ont des problèmes de dépendance de drogues
Le taux de mortalité des femmes prostituées a
Londres est 12 fois plus élevé que la moyenne
nationale. 9 femmes sur 10 voudraient sortir de la
prostitution mais ne se sentent pas capables de le faire.
Témoignage tiré de Avargues S. (dir.)
« On devient une machine, on est une machine, on te fait un
lavage de cerveau, et finalement on ne sert qu’à faire de l’argent.
C’est ce qu’on met dans la tête des femmes exploitées. On ne te
permet même pas d’avoir un accident de travail, comme on dit […]
moi aussi je suis devenue une machine mais je fais attention à moi
pour cela je ne laisse entrer personne dans mes sentiments. »La
dichotomie est encore très présente dans les mentalités de ≪ la
bonne mère ≫ versus ≪ la mauvaise
putain ≫. Cela implique souvent une considération de la prostitution
très dégradante, marginalisant et stigmatisant dans nos sociétés.
Dans le Kasai oriental, en République Démocratique du Congo,
envoyer une de ces enfants dans la prostitution est une forme de
stratégie
économique. Cela a de nombreuses conséquences sur la vie
des jeunes filles désignées. Elle sont appelées ≪Tumpatu ≫
(caneton)
et sont fortement marginalisées des communautés qui les
entourent7. Aujourd’hui en Afrique cette stigmatisation perdure
même dans les régions ou la prostitution est légalisée.
Dans les témoignages récoltes par les associations de terrain, les
personnes prostituées, qu’elles soient
toujours dans la prostitution ou en soient sorties, disent toutes avec
de
grandes difficultés a retrouver un rythme de vie ≪ normal ≫, a
s’intégrer.
Beaucoup disent que l’attitude des gens peut devenir méprisante
quand elles expliquent avoir du passer par une période de
prostitution.
« Il a dit que lui il veut, il a besoin de sodomie, tu vois, il veut, mais
moi je sais pas. Et puis, il dit aussi que moi je suis trop bien pour ça, il
peut pas faire ça avec moi. Après je serais plus bien ;
Il dit toi, tu me feras mes enfants, alors t’es trop bien pour ça. Il a dit
il va aller aux putes, elles, elles sont sales pour ça. »
≪ La prostitution revêt aujourd’hui des formes directement
empruntées a la mondialisation financière.
La logique néolibérale a trouvé dans le système prostitutionnel
‘un secteur’ privilégie ou se déployer, qui génère d’énormes profits
: trafiquer des êtres humains d’Asie, d’Afrique ou d’Europe et les
prostituer procure beaucoup de
bénéfices pour peu d’investissements […] Cette mondialisation-la
illustre le processus de la marchandisation généralisée des biens
et services, a laquelle n’est mise aucune limite, dont le point ultime
est la marchandisation des corps et des êtres humains, dans leur
intégralité ou non. ≫
67

4)Coment améliorer la situation

CONCLUSION

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