Intérêt de La Torche À Plasma en Biologie Clinique. Quelles Applications en Toxicologie ?
Intérêt de La Torche À Plasma en Biologie Clinique. Quelles Applications en Toxicologie ?
Intérêt de La Torche À Plasma en Biologie Clinique. Quelles Applications en Toxicologie ?
1
Laboratoire de pharmacocinétique et de toxicologie Cliniques, Groupe Hospitalier du Havre,
Tirés à part :
E-mail : jgoulle@ch-havre.fr
1
Résumé
Les auteurs présentent une technique de dosage multiélémentaire des métaux dans les milieux
biologiques par plasma à couplage inductif relié à un détecteur de masse. Les métaux suivants sont
quantifiés simultanément dans les échantillons biologiques par dilution en milieu acide en présence
de triton : Li, Be, B, Al, Mn, Co, Ni, Cu, Zn, Ga, Ge, As, Se, Rb, Sr, Mo, Pd, Cd, Sn, Sb, Te, Ba,
W, Pt, Hg, Tl, Pb, Bi, U. Le protocole de validation utilisé est celui recommandé par la Société
française de biologie clinique. Pour les urines, les résultats sont rapportés à la créatinine. Quatre
l’outil, offrant des perspectives nouvelles pour une meilleure prise en charge des malades ou des
2
Summary
developed in biological fluids. Many elements are simultaneously quantified in biological fluids :
Li, Be, B, Al, Mn, Co, Ni, Cu, Zn, Ga, Ge, As, Se, Rb, Sr, Mo, Pd, Cd, Sn, Sb, Te, Ba, W, Pt, Hg,
Tl, Pb, Bi, U. The validation procedure used is described by the French society of clinical biology.
For urines, the results are corrected after creatinine determination. Four clinical toxicology and
forensic toxicology applications are reported. Inductively coupled plasma mass spectrometry major
advances in the field of clinical biology are very important especially for toxicological analysis as
this powerfull equipment allows better patient or dead people take in care.
3
Introduction
d’absorption atomique (SAA) dans ses deux modes : SAA avec flamme et SAA électrothermique.
Si la première peut être facilement mise en œuvre pour traiter de grandes séries, pour l’immense
majorité des métaux, sa sensibilité n’est pas suffisante. Le nombre de métaux que l’on peut doser
par cette méthode est de l’ordre de vingt. Quant à la seconde, si elle dispose d’une sensibilité
supérieure permettant de quantifier environ quarante minéraux, elle est encore insuffisante pour
mesurer certains éléments comme le bore, le brome, l’étain, l’iode ou l’uranium, par exemple. La
SAA est essentiellement conçue et utilisée pour réaliser des dosages monoélémentaires et sa
cadence analytique est peu adaptée aux grandes séries, en particulier dans le mode le plus sensible
de SAA électrothermique qui nécessite souvent l’emploi d’ajouts dosés sur chaque échantillon, ce
qui limite considérablement la cadence analytique. Enfin le dosage dans les milieux biologiques
d’un certain nombre d’éléments réfractaires, les lanthanides ou les actinides, n’est accessible que
par la torche à plasma. L’introduction de la torche à plasma (ICP ou Inductively Coupled Plasma),
les progrès analytiques relativement récents grâce au détecteur de masse (ICP-MS), mais également
les avancées dans le domaine du traitement des signaux et du pilotage des appareils, améliorent
considérablement cette approche et ouvrent des perspectives nouvelles pour l’exploration des
métaux tant en pratique clinique qu’en médecine légale ou que sur l’impact des effets de
l’environnement chez l’homme (1,2). L’apparition récente sur le marché d’ICP-MS compacts dits
de « paillasse » avec des logiciels de pilotage élaborés et conviviaux met à la disposition des
biologistes des appareils d’une nouvelle génération offrant la possibilité de mesurer simultanément
environ 30 éléments à partir d’un échantillon unique (sang, plasma, urines, cheveux), avec une
cadence analytique élevée. Grâce au détecteur de masse, les performances de la torche à plasma
sont du plus haut niveau. Cette technique est caractérisée par d’excellentes précision et exactitude,
4
ainsi qu’une bonne spécificité pour la plupart des éléments. Le niveau moyen de sensibilité est
nettement supérieur à la SAA électrothermique (figure 1). Une des caractéristiques de l’ICP-MS est
de présenter une gamme de linéarité beaucoup plus importante que la majorité des techniques
utilisées en biologie clinique (108 contre 102 à 103). Le principe de la mesure repose sur le fait que
l’échantillon est amené jusqu’à la torche à plasma par une pompe péristaltique puis nébulisé et
atomisé à très haute température dans un plasma. Le plasma est généré par le couplage inductif
Mhz dans l’argon. Ce gaz présente de nombreux avantages : il est relativement inerte chimiquement
et s’obtient facilement avec un haut degré de pureté, limitant de ce fait les contaminations
éventuelles. Au contact de l’argon, l’échantillon est nébulisé puis transporté jusqu’au centre du
plasma où la température est proche de 8000K. Il est alors atomisé puis ionisé sous forme de cations
monovalents. Dans ces conditions, les éléments métalliques, les métalloïdes, les alcalins, les
alcalino-terreux, les lanthanides et les actinides sont ionisés à plus de 90 %. Le carbone, l’azote,
l’oxygène, le soufre, le mercure et les halogènes ne sont que partiellement ionisés. Cette ionisation
partielle est malgré tout suffisante pour quantifier le brome et l’iode dans les milieux biologiques.
Dans l’appareil d’ICP-MS, une interface composée de deux cônes de nickel et d’une série de
lentilles permet de stopper les photons et de focaliser les ions pour les amener au quadripôle où ils
sont séparés en fonction du rapport de leur masse atomique sur leur charge. Un détecteur permet de
quantifier l’intensité du signal pour chaque masse. L’ensemble du système est piloté par une station
informatique. Dans un premier temps, nous avons validé une technique multiélémentaire du dosage
simultané d’un grand nombre d’éléments dans trois matrices biologiques (sang total, plasma, urines)
(3). Dans un second temps, nous avons déterminé les valeurs habituelles chez 100 sujets témoins
(4), préalable à l’utilisation d’un dépistage multiélémentaire dans le cadre de la toxicologie clinique
5
ou médico-légale ou de programmes hospitaliers de recherche clinique axés sur les métaux et
Matériel et méthodes
équipé d’une torche en quartz de 1,5 mm, d’un nébuliseur concentrique en verre borosilicaté de 1
un débit d’échantillon de 0,85 ml/min, d’une chambre de nébulisation en quartz munie d’un
refroidisseur à effet Peltier régulant sa température à 3°C, et d’un passeur d’échantillons de type
CETAC ASX-510. L’ensemble des données est enregistré sur une station informatique dotée du
logiciel d’analyse PlasmaLab version 2.0 sous Windows NT. Les paramètres instrumentaux sont les
suivants : puissance de la torche 1200 W ; débits d’argon : plasmagène 15 l/min, nébuliseur 0,95
l/min, auxiliaire 0,66 l/min ; interface : cônes échantillonneur et écorceurs en nickel de diamètre
mbar et 1,6.10-7 mbar. Le dosage de la créatinine urinaire est réalisé par technique enzymatique sur
- Réactifs : La source de plasma utilisée est de l’argon présentant un haut degré de pureté, supérieur
à 99,999 % (Linde gas, Gargenville, France). L’eau utilisée est purifiée extemporanément sur Milli-
contenant 30 éléments à 10 ou 100 mg/l) proviennent de chez Merck (Darmstadt, Allemagne). Des
étalons individuels de W, Pt, Pd, Hg, Sb, Sn, Ge (CPI international, Amsterdam, Hollande) sont
ajoutés à ces solutions multi-élémentaires. L’étalonnage interne de l’appareil est réalisé avec une
solution de Rhodium (CPI international). La validité des dosages est vérifiée pour le plasma, le sang
6
total et les urines par des contrôles titrés par ICP-MS Seronorm niveau 1 (Trace elements serum
level 1 – réf. 201405 ; Trace elements whole blood 2 – réf. 201607 ; Trace elements urine – réf.
201207 ; SERO AS, Billingstade, Norvège). Le sang est prélevé dans un tube sous vide de 7 ml
hépariné pour éléments traces de type « Vacutainer® » référence 367735 (Beckton Dickinson, Le
Pont de Claix, France). La moitié de chaque prélèvement sanguin est décantée dans un tube en
immédiatement décanté. Le sang total, le plasma décanté sont congelés avant analyse. Les urines
sont recueillies sur un flacon de 30 ml en polystyrène transparent muni d’un bouchon à vis en
ICP-MS canadien (Programme de comparaisons interlaboratoires, Sainte Foy, Canada) qui adresse
trois fois par an à ses adhérents du sang total, des urines et des cheveux.
- Préparation des gammes d’étalonnage : Les gammes d’étalonnage permettant le dosage multi-
élémentaire dans le plasma sont réalisées en solution aqueuse, directement dans la solution diluante.
En fait, l’étalonnage se fait par l’intermédiaire d’une gamme de concentrations en 8 points, préparée
µg/l) ou de 0 à 240 µg/l (0-5-10-20-30-60-120 et 240 µg/l) selon l’élément. En ce qui concerne le
sang total, le dosage multi-élémentaire est effectué par la méthode des ajouts dosés, autrement dit
par une gamme de concentrations préparée à l’aide d’un pool de sang, dans la matrice considérée.
Une gamme d’ajouts dosés est réalisée, s’échelonnant de X à X+24 µg/l (X, X+0,5, X+1, X+3,
X+6, X+12 et X+24 µg/l) ou de X à X+240 µg/l (X, X+5, X+10, X+30, X+60, X+120 et X+240
µg/l) selon les éléments. Pour les urines deux dilutions différentes sont utilisées en fonction de la
nature de l’élément : au dixième, dans ce cas il s’agit de la même gamme que pour le plasma ; au
cinquième avec des ajouts dosés aux mêmes surcharges dans la matrice à l’aide d’un pool d’urines,
7
- Préparation des échantillons (Tableau I) : Les échantillons plasmatiques sont préparés par dilution
au dixième, dans une solution aqueuse composée d’acide nitrique à 0,144 M et de triton à 0,01 %
(v/v), dans des tubes en polypropylène. Les échantillons de sang, préalablement congelés à -20°C
puis décongelés, sont dilués au dixième dans une solution aqueuse composée d’acide nitrique à
0,144 M et de triton à 0,1 % (v/v) dans des tubes en polypropylène. Une fois l’hémolyse achevée,
les mélanges sont centrifugés à 4000 tours/min. Les urines sont préparées par dilution au 1 : 10 et
au 1 : 5 dans l’acide nitrique 0,216 M et de triton à 0,01 %v/v en fonction de l’élément à doser. Pour
des raisons pratiques, les mesures sont réalisées sur une miction, les résultats étant rapportés à la
- Conditions de validation : Nous avons utilisé le protocole recommandé par la Société française de
biologie clinique (SFBC) (5). Un pool est préparé pour la validation du dosage des métaux dans le
plasma et les urines, alors que pour le sang total, il est fait appel au contrôle Seronorm. Pour être
validé, le dosage d’un élément doit répondre aux critères établis par la SFBC. La linéarité est
validée pour chaque élément par l’établissement de la droite de régression sur la plage de
d’ajouts est également mesurée dans les trois matrices : sang total, plasma, urines. L’exactitude est
appréciée par deux types de contrôles : un contrôle intralaboratoire constitué par des étalons titrés
par ICP-MS (Seronorm) pour chacune des matrices ; un contrôle interlaboratoire pour ICP-MS pour
le sang total et les urines (contrôle canadien). Pour chaque élément, les limites de détection et de
quantification sont calculées selon les recommandations de la SFBC. Dans ces conditions, la
validation de cette technique a pu être réalisée simultanément pour 27 éléments dans le plasma, 24
dans le sang total et pour 29 éléments dans les urines. Les limites de quantification s’échelonnement
de 0,003 µg/l (U) à 10 µg/l (B) pour le sang total, de 0,003 µg/l (U) à 17 µg/l (Al) pour le plasma et
8
de 0,002 µg/l (U) à 17 µg/l (Se) pour les urines. Elle est bien adaptée tant à la toxicologie clinique
qu’à la toxicologie médicolégale, mais également à la surveillance d’un certain nombre d’éléments
en médecine du travail (6) ou dans le cadre des effets des métaux lourds sur l’environnement et la
santé (7).
Nous présentons deux cas montrant une exposition à des minéraux révélée lors de la détermination
simultanée des valeurs de référence pour la trentaine d’éléments chez des témoins.
Cas N°1 : Exposition au plomb : Il s’agit d’un sujet de 55 ans, indemne de toute affection, sans
traitement médical, pour lequel il n’y avait aucune justification à pratiquer un dosage de plomb. La
détermination multiélémentaire dans le sang total et les urines révèle des concentrations normales
pour tous les éléments, à l’exception du plomb. Le plomb dans le sang total est de 120 µg/l (N <63
µg/l – 95è percentile). Le plomb urinaire est de 3,4 µg/l de créatinine (N <2,2 µg/g de créatinine –
95è percentile). Bien que le sujet ne présente aucun symptôme clinique, la valeur de la plombémie
>100 µg/l témoigne d’une imprégnation saturnique certaine (8). Le dosage du plomb dans l’eau du
robinet montre une concentration de 111 µg/l (N <25 µg/l), à l’origine de cette contamination.
L’enquête précise que l’habitat est un pavillon construit vers 1930, comportant des tuyauteries en
d’une eau adoucie agressive. Un contrôle sanguin réalisé 3 mois plus tard confirme cette hypothèse,
même si la concentration n’est pas revenue à la normale (plombémie 90 µg/l – normale <63 µg/l).
Cas N°2 : Exposition à l’arsenic : C’est un homme de 42 ans, sans pathologie médicale, ni
traitement pour lequel la concentration en arsenic urinaire est franchement élevée : 1003 µg/g de
créatinine (N <175 µg/g de créatinine – 95è percentile), alors que l’arsenic sanguin est sensiblement
normal : 24 µg/l (N <19 µg/l – 95è percentile). Il ne présente aucun trouble clinique évocateur d’une
9
exposition à de l’arsenic minéral. S’agit-il d’un empoisonnement ou d’une intoxication
alimentaire ? Une seconde analyse après spéciation, permet de différencier l’arsenic minéral de
l’arsenic organique, et montre qu’il s’agit en réalité d’arsenic organique non toxique. Le sujet
indique avoir consommé des fruits de mer et du poisson la veille du recueil. Un nouveau
prélèvement réalisé cinq jours plus tard le confirme (arsenic urinaire 125 µg/g de créatinine – N
Cas N°3 : Strontium et noyade : Au cours de la noyade vitale, lorsque l’eau pénètre dans les
poumons et avant que le sujet ne décède, des échanges ont lieu dans les alvéoles pulmonaires, entre
le sang et l’eau du milieu extérieur. Cela produit une faible hémodilution qui peut être objectivée
par une diminution de l’hémoglobine du sang provenant des poumons prélevé au niveau de
concentration dans le sang (N <43 µg/l – 95è percentile), mais dont la teneur est massive dans l’eau
de mer (7 à 8000 µg/l), peut s’avérer extrêmement précieux comme le montre le tableau II. Nous
constatons que le sang provenant des poumons s’est considérablement chargé en strontium, preuve
Cas N°4 : Double empoisonnement criminel à l’arsenic : Une femme de 65 ans décède après une
courte hospitalisation. L’hypothèse évoquée est celle d’un choc septique. L’exploration biologique
réalisée s’avère négative. Le permis d’inhumer est délivré par erreur. Des prélèvements ont été
réalisés à titre conservatoire. L’analyse toxicologique de routine, comprenant des recherches par
immunoanalyse, par chromatographie en phase gazeuse couplée à une détection par espace de tête,
en phase liquide couplée à une barrette de diodes, est négative. Le dosage des métaux et métalloïdes
révèle une concentration sanguine en arsenic minéral de 41,1 mg/l. On admet que des valeurs
10
sanguines de l’ordre de 1 mg/l sont susceptibles d’avoir une conséquence mortelle. Son époux est
décédé de manière inexpliquée il y a quelques mois. Il est procédé à l’exhumation des deux corps.
cheveux (tableau III) montre que la femme a été empoisonnée récemment, alors que l’époux était
La torche à plasma s’avère être un nouvel outil d’analyse extrêmement utile au toxicologue avec de
nombreuses applications dans les diverses matrices biologiques à partir d’un échantillon biologique
limité : sang, plasma, urines, cheveux en particulier. Nous en avons dénombré près d’une dizaine :
- la recherche d’une exposition aux métaux lourds, par la quantification simultanée des
métaux du groupe,
éléments du panel,
- le dosage de grandes séries d’un élément en pathologie professionnelle grâce à une cadence
analytique élevée,
Conclusion
Le dosage multiélémentaire simultané d’un grand nombre d’éléments –environ 30– à partir d’un
échantillon biologique limité constitue une approche nouvelle en toxicologie analytique. La torche à
11
plasma est une technique sensible, spécifique, rapide et flexible. Les diminutions de la taille et du
coût de l’appareillage devraient contribuer à une plus grande diffusion de ce type d’équipement
dans les laboratoires de biologie médicale ayant à répondre aux besoins de la toxicologie clinique et
de la toxicologie médico-légale.
Cet équipement a été acquis grâce à un financement de l’Association pour la Fondation Charles
12
Références :
2. Goullé JP, Lacroix C. L’analyse toxicologique à l’aube du 3ème millénaire. Ann Biol Clin 2001 ;
59 : 605-12.
3. Goullé JP, Mahieu L, Castermant J, Neveu N, Lainé G, Nouveau MP, Gehanne R, Bouige D,
Lacroix C. Validation d’une technique de dosage multi-élémentaire des métaux par ICP-MS
4. Goullé JP, Mahieu L, Neveu N, Bouige D, Castermant J, Lainé G, Nouveau MP, Gehanne R,
Lacroix C. Dosage multiélémentaire des métaux et métalloïdes par ICP-MS : valeurs usuelles
chez 100 témoins. Ann Toxicol Anal 2004 ; soumis pour publication.
6. Dehon B, Nisse C, Lhermitte M, Haguenoer JM. Métaux et médecine du travail. Ann Toxicol
7. Miquel G. Les effets des métaux lourds sur l’environnement et la santé. In : Rapport de l’office
8. Plomb dans l’environnement : quels risques pour la santé ? Expertise collective INSERM, 13
janvier 1999.
13
Tableau I : Modalités de préparation des échantillons.
Sample preparation.
14
Tableau II : Strontium et noyade vitale en eau de mer.
Strontium and sea drowning.
15
Tableau III : Datation d’un double empoisonnement criminel à l’arsenic.
Dating double criminal arsenic poisoning.
Épouse Époux
2 cm (extrémité) 13,4
2 cm 1,3 13,0
2 cm 18,1
1,0
1 cm 21,4
1 cm 27,6
6,5
1 cm 43,3
1 cm 142,9
108,7
1 cm (racine) 293,6
16
Légende de la figure :
17
Quadripôle ICP-MS
ICP-AES
GFAAS
AAS
18