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Jouer, Communiquer, Apprendre

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PRATIQUES

DE CLASSE

François Weiss

Jouer,
communiquer,
apprendre

HACHETTE
H Français langue étrangère
François Weiss

Jouer,
communiquer,
apprendre

HACHETTE
H Français langue étrangère

www.hachettefle.fr
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Illustrations : Bernard Villiot consulter notre catalogue en ligne,
Conception graphique : Amarante contacter nos diffuseurs, ou nous écrire,
rendez-vous sur Internet :
Réalisation :
www.hachettefle.fr
Couverture : Amarante
Secrétariat d’édition : Julie Lehoux

ISBN : 978-2-01-155205-1
© HACHETTE LIVRE 2002, 43 quai de Grenelle, 75905 Paris Cedex 15.
Tous les droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous pays.

Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes des articles L.122-4 et L.122-5, d'une part, que
« les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation
collective » et, d'autre part, que « les analyses et les courtes citations » dans un but d'exemple et d'illustration,
■< toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses
ayants droit ou ayants cause, est illicite ».
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de l'éditeur ou du
Centre français de l'exploitation du droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), constituerait
donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
NOTE PRÉLIMINAIRE

L'ouvrage que vous avez entre les mains est à la fois semblable et différent
de « Jeux et activités communicatives dans la classe de langue » publié il y a
deux décennies. Il reprend un certain nombre d'activités et d'exercices qui
ont été les plus souvent utilisés en classe. Il en propose d'autres qu’il vous
appartient d'essayer et d'adapter à votre style d'enseignement et à votre public
d'apprenants ou d'élèves. Il présente en plus un certain nombre de rappels
didactiques qui confirmeront peut-être votre pratique pédagogique actuelle et
qui vous permettront de situer notre approche ludique et communicative dans
un schéma méthodologique d’apprentissage d'une langue étrangère. Chaque
chapitre est précédé d’un court apport théorique pour vous permettre d’ana­
lyser et de déterminer les valeurs d’apprentissage des activités proposées :
Quels en sont les objectifs ? À quoi servent-elles ?

Ce livre s'adresse aussi bien à l'enseignant de français langue étrangère


qui désire enrichir sa pratique pédagogique après avoir enseigné un certain
nombre d’années sans avoir eu beaucoup d’occasions de participer à des
stages de recyclage, qu'au jeune débutant qui cherche des idées pour rendre
son enseignement plus dynamique, plus interactif et plus impliquant pour ses
apprenants. En bref, cet ouvrage a été écrit pour tous les enseignants débu­
tants ou confirmés qui éprouvent le besoin ou qui ont envie d’inclure dans leur
pratique des démarches et des activités favorisant une meilleure implication
des apprenants dans leur propre apprentissage.
Cet ouvrage a d’autre part été conçu pour être utilisé dans toutes les situa­
tions d’enseignement, même les plus minimalistes où l'enseignant ne dispose
que d’une craie et d'un tableau. Bien entendu, si vous disposez d'un rétropro­
jecteur, il est fort utile et fort rentable de préparer certains exercices sur des
transparents facilement réutilisables. Notre approche « minimaliste » n'exclue
pas le recours aux moyens techniques modernes, mais n’oubliez pas que dicter
ou faire recopier quelque chose sur une feuille de papier n’est ni interdit ni anti­
pédagogique !

3
SOMMAIRE

Présentation et guide d'emploi..................................................................................5

1 - Quelques rappels didactiques...................................................................... 7

2 - Exercices d’échauffement............................................................................ 15

3 - Situations de communication...................................................................... 25

4 - Lettres et mots.............................................................................................. 39

5 - Poser des questions..................................................................................... 51

6 - Mimes, dramatisation, jeux de rôle............................................................. 65

7 - Créativité........................................................................................................ 77

8 - Pour se détendre......................................................................................... 89

9 - Activités autour de l’écrit ............................................................................ 99

10 - La France et les Français ........................................................................ 109

Bibliographie........................................................................................................... 123

Index des activités ................................................................................................. 125

4
PRÉSENTATION
ET GUIDE D’EMPLOI

Les publics visés dans cet ouvrage sont les publics scolaires en général ainsi
que les publics adultes, qu’il s'agisse d'un enseignement extensif ou intensif.
Les activités sont regroupées en dix chapitres sans ordre de difficulté
croissante :

1 - Quelques rappels didactiques


2 - Exercices d’échauffement
3 - Situations de communication
4 - Lettres et mots
5 - Poser des questions
6 - Mimes, dramatisation, jeux de rôle
7 - Créativité
8 - Pour se détendre
9 - Activités autour de l’écrit
10 - La France et les Français

Le premier chapitre s’adresse à l'enseignant et a pour objectif principal de


mener avec lui une réflexion sur la valeur et sur la place des activités dans le
processus d'apprentissage.

Au début de chacun des chapitres suivants vous trouverez deux rubriques


intitulées « Pourquoi ? » et « Comment ? » qui vous donneront des informa­
tions sur le choix et la valeur d'apprentissage des activités mais aussi sur la
façon générale de les pratiquer.

Les activités et exercices sont ensuite présentés sous forme de fiches


comprenant :
D> un titre donnant des indications sur la nature de l'activité ou de l'exercice,
O un, deux ou trois astérisques pour indiquer le niveau de difficulté :
* niveau débutant : 1re et 2e année (entre 100 et 200 heures de français),
** niveau intermédiaire : 3e et 4e année (entre 200 et 400 heures
d'apprentissage),
*** niveau avancé : 5 années de français et au-delà (400 heures et plus).
L’indication de ces niveaux n'a qu'une valeur indicative. Nous insistons sur
la liberté et la clairvoyance des enseignants pour choisir les activités adaptées
au niveau de leurs classes et à leur style d'enseignement et pour adapter les
activités elles-mêmes.

5
> Une indication sur les modalités de gestion du groupe et sur la façon
d’organiser le travail qui peut se faire individuellement, en tandems, ou en grou­
pes de trois ou de quatre selon la nature de l'activité. Nous vous recommandons
de recourir au travail de groupe le plus souvent possible pour favoriser les inter­
actions en classe.
t> La définition d'un objectif général pour chaque rubrique et des objectifs
plus précis pour certains exercices.
t> Une rubrique avec des consignes sur le déroulement de l'activité.
Certains exercices comportent des variantes qui sont également présentées.

6
QUELQUES RAPPELS DIDACTIQUES
Un des objectifs principaux des approches communicatives est l’acquisition
progressive par les apprenants d’une compétence de communication que
l'on peut définir globalement par l’aptitude à se débrouiller dans différentes
situations de communication. Ce terme évoque tout naturellement la capacité
de comprendre et de parler (compréhension et expression orales), mais
n’oublions pas qu’il inclut aussi deux autres compétences : la compréhension
et l’expression écrites.

Pour exercer pleinement cette compétence de communication, l'apprenant


doit s'approprier les moyens linguistiques (le vocabulaire et les structures
grammaticales) pour « agir » et « réagir » de façon appropriée dans différentes
situations de communication ou dans les domaines d'utilisation dans lesquels il
aura à employer la langue étrangère.
Mais pour « agir » et « réagir » de façon adaptée, il ne suffit pas de pouvoir
comprendre, parler, lire et écrire, il faut aussi savoir ce que l’on peut dire, ce qu'il
est convenable de dire et de faire, comment il faut se comporter dans telle ou
telle situation, autrement dit, en plus de la compétence linguistique il faut aussi
acquérir une compétence sociale et psycholinguistique pour éviter de faire des
faux pas et de choquer involontairement ses interlocuteurs. Il faut donc appren­
dre « ce qui se fait » et « ce qui ne se fait pas » dans telle ou telle circonstance.
Il faut acquérir ces notions de « savoir-vivre », et s’initier aux règles élémen­
taires de politesse, pour savoir, par exemple, quand on serre la main de
quelqu'un, comment saluer un inconnu, un adulte, un enfant, un copain ou une
copine, quand et à qui on « fait la bise », combien on en fait, quand et qui on
peut tutoyer, s'il faut être ponctuel, quel retard à un rendez-vous est tolérable,
quand et à qui il faut donner un pourboire, comment il faut s'habiller pour telle
ou telle occasion, etc.
Dans les approches communicatives, on a tenu compte de cet aspect prag­
matique, social et culturel ou ethnique qui nous oblige à dépasser l'aspect pure­
ment linguistique et fonctionnel de notre enseignement. On cherche à ouvrir
l’esprit et le cœur de nos apprenants sur le monde francophone, à développer
leur « éveil » aux cultures, aux modes de vie et de pensée des autres ;
à les amener à accepter les différences et l'altérité (la façon d'être
« autre ») ; à développer chez eux une certaine empathie (capacité de se
mettre à la place de l'autre) ; à les aider à devenir moins chauvins, moins ethno­
centriques (tendance à survaloriser son pays, sa nationalité, sa façon de vivre
et de penser), sans pour autant perdre leur identité propre. On peut rester soi-
même tout en cultivant une identité plurielle, gage indispensable d'une bonne
intégration dans ce nouveau millénaire plurilingue et pluriculturel.

Cette compétence interculturelle est certes très importante sur le plan


éducatif et sur le plan humain. Elle a été prônée de façon plus forte et plus
convaincante au cours des dernières années et ce à juste titre. Toutefois, il ne

7
Quelques rappels didactiques

faut pas qu’elle devienne l'objet privilégié et exclusif de notre enseignement au


détriment de toutes les activités d'apprentissage qui doivent être pratiquées en
classe pour assurer l'acquisition des quatre autres compétences.

Si l’objectif des approches communicatives est l’acquisition progressive par


les apprenants d'une compétence de communication devant leur permettre de
résoudre les problèmes qu'ils peuvent rencontrer dans différentes situations, il
est indispensable de créer en classe un contexte favorable à un entraînement
valable et motivant pour communiquer et réemployer de façon personnelle et
nouvelle les moyens linguistiques et sociolinguistiques appris dans vos cours et
grâce au matériel didactique utilisé en classe.

0 Schéma méthodologique d’une unité


d’apprentissage
Pour situer la place des activités ludiques dans les différentes phases du
déroulement d'une unité d’apprentissage, voici un schéma méthodologique qui
couvre les différents « moments d'une classe de langue » à la lumière des
approches communicatives. Ce schéma présenté dans le cadre d’un atelier du
Conseil de l'Europe peut vous servir de guide pour organiser le déroulement de
vos leçons ou d’outil de vérification pour les différentes activités et démarches
pédagogiques que vous proposez à vos élèves. Il ne s'agit nullement d'une
démarche contraignante qu’il faut suivre pas à pas mais plutôt d’un cadre de
référence et d'un outil de travail. L'objectif global réside dans l'acquisition
progressive d'une compétence de communication à partir des attentes, des
motivations, des besoins des apprenants et des domaines d'utilisation possi­
bles de la langue étrangère afin de leur permettre d'agir et de réagir de façon
adéquate dans les différentes situations de communication dans lesquelles ils
pourront se trouver et dans lesquelles ils seront amenés à utiliser la langue
étrangère.
t> Étapes, phases, activités1
1 - Sensibilisation, prise de contact, mise en train, rappel de
l'étape précédente, définition de l'objectif de l’unité ou de la séquence.

2 - Apprentissage des moyens linguistiques et sociolinguistiques pour


accomplir la tâche et les objectifs fixés.
a. Présentation, explication, compréhension des éléments nouveaux
(vocabulaire, structures, éléments civilisationnels et culturels). Vérification de
la compréhension.
b. Réflexion, analyse, conceptualisation des points grammaticaux
nouveaux.

1. Adaptation du schéma méthodologique proposé par F. Weiss pour la préparation d'une


série d'ateliers du Conseil de l'Europe sur les approches communicatives.

8
Quelques rappels didactiques

3 - Exercices d’application, de réemploi et de fixation des éléments


nouveaux, exercices structuraux de substitution, de transformation, de complé-
tion (production guidée).
4 - Exercices de transfert, d'exploitation, de personnalisation (production
ouverte).
5 - Résolution de problèmes nouveaux : utilisation spontanée du vocabulaire
et des structures présentées au cours d’activités communicatives, de jeux,
de sketches, de jeux de rôles et d’improvisation, d'exercices de créativité
(production libre).
6 - Évaluation : bilan pour vérifier que les objectifs ont été atteints et auto­
évaluation.

Nous n’insisterons pas sur les quatre premières phases ni sur la pédagogie
à mettre en œuvre, car elles vous sont familières et recouvrent en partie les diffé­
rents « moments >> de la classe de langue. Il s'agit d’une démarche péda­
gogique classique : lorsqu'on rencontre un mot nouveau ou une structure
grammaticale nouvelle on les explique tout d'abord, on en vérifie par la suite la
compréhension par les élèves. On propose alors des exercices d’application
pour entraîner les élèves à réutiliser les éléments nouveaux avant de passer à
des exercices d'exploitation et de transfert. Un petit rappel à propos de l’ensei­
gnement de la grammaire : il est pédagogiquement plus rentable de recourir à
des procédés de découverte pour cet enseignement aussi bien que pour la
présentation d’aspects interculturels. Quant à la phase d’évaluation, dans un
enseignement centré sur l’apprenant, il est recommandé de permettre aux
élèves d'y participer, en les invitant à faire le bilan de leurs acquisitions et à véri­
fier s'ils ont atteint les objectifs fixés.
La phase de « Résolution de problèmes nouveaux » est, à notre avis, de
loin la plus importante. Les activités ludiques proposées ont certes une fonction
de « jeu-détente ». Pourtant, elles ont souvent été considérées soit comme des
« bouche-trous », pour occuper les dernières minutes d'une leçon ou le dernier
cours d'un trimestre soit comme une <■ récompense » lorsque les élèves ont été
sages ou s’ils ont bien travaillé. Ces activités doivent en tout premier lieu
permettre aux élèves d’utiliser librement et de façon personnelle le vocabulaire
et les structures appris de façon guidée, en classe, aux cours des différentes
phases d’enseignement-apprentissage. En effet, l’expression quasi spontanée
au cours d'un jeu, d’un exercice de créativité, d’un sketch ou d’un jeu de rôle
permet à l’élève de montrer qu’il est capable de mobiliser le vocabulaire et les
structures de la méthode utilisée en classe d’une façon différente, nouvelle et
créative.
Les activités ludiques présentent peut-être la situation la plus « authentique »
d'utilisation de la langue dans la salle de classe et elles permettent aux
élèves de franchir un pas important dans le processus d'apprentissage.

9
Quelques rappels didactiques

3 Pour situer une activité


Voici un questionnaire qui vous permettra de situer une activité par rapport
au « schéma méthodologique » et par rapport à vos propres pratiques péda­
gogiques. Ici aussi, il s’agit seulement d'un outil de travail et de réflexion.
1. Quel est l’objectif de cette activité ?
2. A quel niveau d'apprentissage peut-on l'introduire ?
3. Quelles connaissances linguistiques préalables l'apprenant doit-il avoir ?
4. Quels savoir-faire entrent en jeu ?
5. Qu’apporte cette activité en termes d’apprentissage ?
6. Peut-on la faire individuellement ou en groupes ?
7. Est-ce une activité :
- convergente (production guidée),
- divergente (production ouverte),
- qui nécessite la résolution de problèmes nouveaux (production libre) ?
8. Où s'inscrit-elle dans la progression ?
9. À quel moment peut-on la proposer :
- au cours d’une leçon,
- à la fin d'une leçon,
- à n’importe quel moment ?
10. Peut-on la proposer plusieurs fois :
- telle quelle,
- avec une variante ?
11. Quelles préparations exige-t-elle ?
12. Quelles consignes faut-il donner ?
13. Combien de temps dure-t-elle ?
14. À quel moment et comment faut-il contrôler la production linguistique ?

3 Types de communication dans la classe


de langue
En analysant les différentes interactions dans une leçon de langue, on peut
distinguer quatre types de communication :

1. La communication didactique est avant tout l'apanage de l’enseignant


qui utilise la langue étrangère pour organiser le travail dans la classe en
donnant des consignes et des ordres : « Asseyez-vous. Prenez vos livres.
Silence, s'il vous plaît..., etc. » Elle englobe aussi tout le discours centré sur les
formes de la langue, les réponses aux demandes d'éclaircissement faites par
les élèves, les questions de vérification de la compréhension, les questions de
contrôle sur les leçons précédentes, la réaction aux réponses des élèves, les
encouragements, les rejets, les explications grammaticales, les exercices de

10
Quelques rappels didactiques

conceptualisation, les traductions. Elle englobe tout le discours autour de la


langue et recouvre donc les trois premières phases du schéma méthodologique.
Cette communication didactique peut être considérée comme « authen­
tique », dans une certaine mesure, car elle est spécifique à une classe de
langue dans le cadre d'un enseignement scolaire où conventionnellement on
utilise la langue étrangère pour la plupart des activités d'apprentissage. Elle est
également importante par le fait qu’elle constitue une exposition régulière et
prolongée à la langue étrangère.

2. La communication imitée est caractérisée par la répétition des modèles


donnés par l’enseignant ou par les cassettes, les disquettes, les CD, les cédé­
roms, les vidéos, la récitation de dialogues et de textes appris par cœur, la
représentation dramatisée de dialogues, par la pratique d'exercices structu­
raux, de micro-conversations, par des exercices d’application et de fixation
ainsi que des exercices de transfert guidés. Elle correspond à la phase 3 du
schéma méthodologique.

3. Dans la communication simulée, l'élève doit faire preuve de beaucoup


plus d'imagination et d'initiative, car il est amené à fabriquer des dialogues à
partir de situations, de scénarios ou de stimuli auditifs ou visuels, à réagir de
façon spontanée dans les sketches, les jeux de rôle et d'improvisation, les
débats. Il est appelé à s'impliquer davantage, à donner son opinion, à réagir à
celle des autres, bref l'élève est appelé à participer à une véritable interaction
dans la salle de classe. Cette communication relève à la fois des phases 4 et 5
du schéma méthodologique.
4. On peut parler de communication authentique lorsque l’élève prend
l’initiative de la parole dans les différentes phases de l’organisation et de l’ani­
mation du travail en classe au cours des négociations et des décisions prises
par le groupe. Il faudra donc que vous insistiez pour que le travail de groupe se
déroule en français. Il n'y a pas de recette miracle pour que les élèves utilisent
la langue étrangère. Pourquoi ne pas passer un accord avec eux pour qu'ils
s'engagent à utiliser le français ? Votre rôle, dans ce cas, sera celui de vérifier
s’ils respectent leur engagement et de le leur rappeler à l'occasion.
Mais ne peut-on également parler de communication « authentique »
lorsqu’il s'agit d’un jeu de rôle, d’un exercice de créativité ou dans toute autre
activité ludique ? Les élèves ne sont-ils pas amenés à s’exprimer librement
comme dans une situation de communication réelle ? N’oublions pas cepen­
dant que nous sommes toujours dans une salle de classe et que nous « faisons
semblant » d'être français, de parler et d’agir comme des Français dans un
cadre français imaginaire, car l'introduction des « réalités françaises » dans
une salle de classe reste limitée.

Q Temps de parole de l’élève


Il est peut-être utile de rappeler que l’apprentissage d’une langue relève à la
fois du domaine affectif (la motivation, le désir et le plaisir d’apprendre), du

11
Quelques rappels didactiques

domaine cognitif (analyse, réflexion, conceptualisation) et du domaine psycho­


moteur qui comprend toutes les activités de manipulation de la langue comme
les exercices de fixation, de substitution, de complétion et de transformation. On
constate tout de suite que nous disposons d'un vaste éventail d’exercices écrits
mais que le temps consacré à l’entraînement à l’expression orale est souvent
peu important. Parler une langue étrangère est une activité psychomotrice qui
demande de nombreuses heures d'entraînement et de pratique dont nous ne
disposons pas dans notre emploi du temps à l'école avec des classes à effec­
tifs élevés. Essayez de calculer le temps de parole individuel d'un élève au
cours d’une année scolaire. On constate souvent qu'un élève parle individuel­
lement en classe moins d’une heure au cours de ses années d'enseignement
secondaire. Il n'est donc pas étonnant que les élèves ne sachent pas s’expri­
mer avec aisance après un entraînement tellement limité et si étendu dans le
temps. Ce constat plutôt pessimiste ne doit pas nous décourager, au contraire,
il doit nous motiver pour proposer plus d’activités orales pertinentes afin d’en­
courager nos étudiants à participer activement aux exercices de libération de
l'expression que nous présentons dans cet ouvrage. Une autre réflexion que
nous pouvons mener à propos de notre enseignement pourrait porter sur notre
temps de parole par rapport à celui des élèves. Ne parlons-nous pas trop en
classe ? Laissons-nous assez de temps de parole aux élèves ? Avons-nous
dépassé le stade de l'enseignement centré sur le professeur au profit de celui
centré sur les élèves ?

& Le travail de groupe


Nous avons souvent mis l'accent sur le travail de groupe dans les différen­
tes activités proposées pour instaurer un climat de confiance et faciliter la
communication en classe. Les avantages de ce fonctionnement sont multiples
et d'abord d'ordre pratique : on peut considérer que, globalement, le temps à
la disposition des élèves est multiplié par autant de fois qu'il y a de groupes
dans la classe, du moins du point de vue du temps de communication à la
disposition de chacun.

En outre, la communication étant réelle - chacun parle en son propre nom


et en assumant son rôle - le travail de groupe est un facteur qui contribue
directement à l’apprentissage de la langue, même si la communication se fait
partiellement en langue maternelle. En effet le travail de groupe entraîne le
« brassage » des participants dans différents rôles, différentes activités relati­
ves à différents thèmes. La valeur éducative générale du travail de groupe
provient en particulier de ce « brassage » qui oblige les participants à une
grande flexibilité. Tout comme pour l'utilisation de la langue étrangère au cours
du travail de groupe, il importe que l’enseignant assure, par ses explications,
l’adhésion de la classe à ce mode de travail.
Un troisième avantage du travail de groupe est d’ordre pragmalinguistique :
en effet ce type de travail a la fonction de replacer le discours de l’élève dans
une interaction sociale en vue d’une tâche à réaliser ou d’un but à atteindre.

12
Quelques rappels didactiques

De plus le travail de groupe présente des avantages psychologiques non négli­


geables tels que l'incitation mutuelle et il est source de feed-back multiple pour
les participants. Il a également un effet dynamisant et synergique qui fait qu’on
résout volontiers à plusieurs une tâche pour laquelle on est moins armé et moins
motivé si on est seul. Il ne faut cependant pas oublier que tout ne peut pas se
faire en groupe et que ce mode de travail doit être soigneusement préparé et
rigoureusement encadré, tandis que le travail individuel reste prioritaire pour
chaque élève ou chaque apprenant à qui il revient de prendre en charge son
apprentissage.

13
EXERCICES D’ÉCHAUFFEMENT
Facilitation de la communication

G Pourquoi ?
Si nous voulons encourager nos élèves à prendre la parole en classe, nous devons
essayer de créer les conditions matérielles et psychologiques qui faciliteront la prise de
parole et la participation aux activités dans un climat de confiance, de tolérance et de
respect mutuel.
Pour que les élèves aient envie de parler il faut qu’ils aient tout d'abord quelque
chose à dire, qu’ils aient envie de le dire et qu'ils aient les moyens linguistiques et
psychologiques de le faire. Il faut donc les initier à des techniques de libération de
l’expression orale et écrite, en leur proposant des activités qui leur permettent de dire
ou d'écrire des choses qui les impliquent, qui leur sont personnelles. Il ne s’agit pas
simplement d'exercices pour faire fonctionner la langue, il s’agit de « communiquer »,
de dire quelque chose de soi et de s'intéresser à ce que les autres ont à dire, bref il
s'agit de développer une compétence de communication et aussi une « confiance de
communication. »

& Comment ?
Avant de se lancer dans des activités de libération progressive de la parole, il est
recommandé de faire des exercices au cours desquels les élèves sont amenés à
s'exprimer aussi librement que possible à travers des activités individuelles et collecti­
ves qui leur permettront aussi de comprendre la nécessité, la valeur et les avantages
du travail de groupe.
Les exercices proposés dans ce chapitre s'adressent à des groupes d’âges et de
niveaux différents. Vous choisissez les activités qui vous semblent les mieux appro­
priées à votre situation d’enseignement. Elles devraient se faire au début de l'année
scolaire ou au début d'un cycle d’enseignement lorsque les participants ne se connais­
sent pas encore bien. Elles peuvent également se faire à tout autre moment du cycle
d'apprentissage si vous vous décidez de proposer un apprentissage plus interactif,
plus impliquant et pourquoi pas plus ludique !
Votre rôle sera celui de « facilitateur » de la communication. Encouragez tous vos
élèves, surtout les plus timides. Et surtout essayez de développer une meilleure
« acceptation » des fautes. N’oubliez pas que les fautes sont révélatrices du degré
d'assimilation des connaissances par les élèves. Ne les prenez surtout pas comme une
prise en défaut de votre enseignement !

15
exercices d'échauffement

1. Activités préliminaires : faire connaissance, se présenter


© Niveau tous niveaux /
® Modalités groupe classe

© Objectifs
Faciliter la communication dans le groupe classe en faisant la connaissance des dif­
férents élèves ou des différents apprenants tout en essayant de créer une atmosphère
détendue et conviviale entre les participants.

© Déroulement
Demandez à chaque élève, à tour de rôle, de se présenter en donnant son prénom
et son nom de famille, puis d’ajouter une phrase quelconque qui lui passe par la tête
sur ce qu'il ressent à ce moment ou sur tout autre sujet de son choix. La règle du jeu est
d’accepter toutes les phrases, même si l’élève a envie de répéter ce que quelqu'un
d'autre a déjà dit.
Vous pouvez lancer l’activité en vous présentant et en donnant un modèle :
« Je m'appelle François Leblanc. J'aime beaucoup la glace à la vanille. »

1a. Variante ; Présenter quelqu’un


(N) Niveau et ♦** /
® Modalités en tandems /

© Objectifs
Présenter son voisin de classe ou quelqu’un que l’on ne connaît pas.
Cette activité peut se faire à la suite de l’exercice précédent. Elle contribuera à la
formation du groupe et à détendre l'atmosphère toujours un peu tendue et anxiogène
au début d’un nouveau cours.
Apprendre à travailler avec un camarade de classe et s’initier au travail en groupe.

© Déroulement
Vous demandez à vos élèves de former des groupes de deux, ou si vous préférez
des « tandems », de préférence avec un camarade de classe qu'ils ne connaissent pas
ou qu'ils ne connaissent pas bien. Comme pour tous les travaux de groupe, vous allez
leur donner des consignes qui doivent toujours être simples, claires et précises.
Assurez-vous toujours que tous les élèves les aient bien comprises. Au besoin, faites-
les répéter par un ou deux élèves. Cette « communication didactique » concernant
l’organisation et le bon fonctionnement du travail en classe doit être mise en place le
plus tôt possible pour que l'enseignant puisse l’utiliser pour toutes les activités péda­
gogiques et à chaque leçon. N’oubliez pas qu'il s’agit ici d’un type de communication
authentique dans le cadre de la salle de classe (cf. le chapitre « Quelques rappels
didactiques », p. 10).

16
exercices d'échauFfement

« Vous allez choisir chacun un ou une camarade dans la classe que vous ne
connaissez pas ou que vous ne connaissez pas bien. Vous allez ensuite vous inter­
viewer à tour de rôle pour mieux vous connaître. Pendant 5 minutes vous allez poser
des questions à votre camarade et noter ses réponses sur une feuille de papier.
Vous avez le droit de lui poser toutes les questions que vous voulez. Mais, attention !
il/elle n'est pas obligé(e) de répondre aux questions qui lui paraissent trop person­
nelles. Au bout de 5 minutes, à mon signal, on change de rôle et l'interviewé devient
l'interviewer. »
Vous organisez ensuite les tandems et vous vérifiez que les consignes ont bien été
comprises !
Au bout de 10 minutes vous arrêtez les interviews et vous demandez à chacun de
présenter le camarade interviewé, en donnant une nouvelle règle du jeu : « Vous allez
présenter votre camarade sans regarder vos notes. » Vous commencez ainsi : « Je
vous présente Jacques Dumoulin. Il a 18 ans. Il habite... ». À la fin de chaque
présentation, celui ou celle qui a été présenté pourra faire des remarques ou des mises
au point.
Si le groupe est trop grand, vous pouvez simplifier la présentation mutuelle en
donnant la consigne suivante : « Vous allez tout simplement présenter votre camarade
en donnant son nom et son prénom et en disant une ou deux choses à son propos
qui vous ont frappé. »

Note à propos des consignes


Il n’est pas question de faire de cet exercice linguistique un exercice psychana­
lytique en faisant poser des questions trop intimes, mais il s'agit quand même de
donner l'occasion de dire quelque chose de personnel et d'aller au-delà du simple
échange social, conventionnel. Attention, il faut insister sur la liberté de chacun de ne
pas répondre à toutes les questions.
La recommandation de faire la présentation sans consulter les notes n’a pas pour
objectif de tester la mémoire des élèves. C'est tout simplement pour que chacun écoute
ce que les autres ont retenu et ce qu’ils ont à dire. Vous pouvez même ramasser les
notes prises par chacun et les rendre à la fin de la présentation.

2. Vos préférences
® Niveau ♦ et ** z'
© Gestion du groupe en tandems, puis toute la classe^-^

© Objectifs
Apprendre à travailler avec un camarade et à communiquer avec lui à partir d'une
activité individuelle commune.

© Déroulement
Chaque élève devra compléter la liste que vous allez proposer à la classe en indi­
quant ses préférences en face de chaque mot.

17
Cxcrciccs d’échciuffement

Pour un niveau moyen, par exemple, vous pouvez proposer la liste suivante et
l’écrire au tableau en numérotant les items :
® Couleur
@ Boisson
(3) Plat
© Voiture
© Prénom féminin
@ Prénom masculin
© Sport

On peut interroger les élèves sur leur fleur préférée, le sport, le jour de la semaine,
la saison, le mois, la fête, le prénom, la matière (scolaire), le cinéma, les programmes
de télévision, les animaux, les cadeaux, les chanteurs ou les chanteuses, les acteurs ou
les actrices de cinéma, etc.
Lorsque chaque élève a complété sa liste, vous lui demandez d’interroger son voi­
sin afin de voir ce que tous deux ont en commun. Les élèves peuvent ensuite à tour de
rôle présenter à la classe les préférences de leur voisin ou de leur voisine. Vous pouvez
aussi faire une mise en commun en établissant la liste de préférences sous forme de
statistiques en notant en face de chaque mot le nombre d’élèves qui aiment telle cou­
leur, telle boisson, tel plat, etc.

2a. Variante : Cherchez quelqu’un qui...


© Niveau ♦*
® Modalités en classe entière

© Objectifs
Faire la connaissance des différents membres du groupe.

© Déroulement
Vous écrivez au tableau ou sur un transparent pour le rétroprojecteur une série de
questions que vous numérotez, chaque élève doit ensuite chercher quelqu’un dans la
classe qui sache y répondre (on peut aussi faire recopier les questions ou distribuer une
photocopie afin de faire circuler les élèves avec leur feuille dans la classe). Les élèves
notent en face de chaque question le prénom de celui ou de celle qui lui aura donné la
bonne réponse. Cet exercice entraîne un certain remue-ménage dans votre classe, car
les élèves sont amenés à bouger. Vous leur donnez la consigne suivante : « Vous allez
poser une question à un de vos camarades. S'il répond, vous inscrivez son prénom
en face de la question que vous lui avez posée. Ensuite, il vous pose une question et
il note votre nom si vous savez répondre. Puis vous allez poser une autre question à
un autre camarade. Vous n'avez le droit de poser qu'une seule question à chacun,
qu'il sache répondre ou non ». Pour ajouter un attrait ludique supplémentaire à cette
activité on peut instaurer la règle suivante : le gagnant est celui qui aura réussi à rem­
plir sa feuille en premier, c’est à dire à trouver une personne différente pour répondre à
chaque question.

18
exercices d’échouffement

Voici un échantillon de questions pour un cours de niveau moyen. N'oubliez pas de


leur rappeler comment poser des questions : « Est-ce que tu sais jouer au tennis ? »
« Est-ce que tu aimes le football ? »...
Cherchez quelqu'un qui...
© sait jouer au tennis.
© a un vélo.
@ n'aime pas le football.
@ va à l’école à pied.
@ ne sait pas nager
© n'a pas de frère.
© est déjà allé en France.
® a déjà fumé.
© n’aime pas le Coca-Cola.
© n'aime pas les mathématiques.

Comme pour l'exercice précédent, vous pouvez faire une mise en commun sous
forme de statistiques. Vous pouvez également demander aux élèves quelles questions
étaient les plus difficiles, les plus faciles ou les plus intéressantes. Il est toujours utile de
faire cette mise en commun après un travail de groupe, à la fois pour le valoriser et pour
permettre aux élèves de montrer qu'ils y ont effectivement participé.

Voici quelques suggestions pour faire cet exercice à différents niveaux :


Cherchez quelqu'un qui...
© sait par cœur les paroles du refrain de la Marseillaise.
© connaît 5 villes de France ayant plus de 1 000 000 d'habitants.
© sait dire quelque chose en japonais.
© connaît 5 poissons d'eau de mer (ou d'eau douce).
@ connaît la hauteur de la Tour Eiffel.
© connaît 15 pays de l’Union européenne.
© n'a jamais bu d’alcool.
© sait jouer au bridge, à la belote, au poker, aux dames, aux échecs.
© sait jouer au basket, au tennis, au volley, au golf, à la pétanque, aux boules.
© sait jouer du piano, de l’orgue, de la flûte, de l’accordéon, de la guitare, du saxo­
phone, de la clarinette, du violon, du pipeau, du tambour.
© sait faire du ski, de la planche à voile, de la planche à roulettes.
© ne sait pas faire de vélo.
© n'a pas son permis de conduire.
® n’a jamais porté de jeans.
© sait ce qu’est un remue-méninges ou un brainstorming.

Vous pouvez bien entendu compléter cette liste en choisissant des exemples
adaptés au niveau et au stade des connaissances de votre classe.

19
exercices d'échauffement

2b. Variante : J’aime... Je n’aime pas...


(N) Niveau **
© Modalités travail individuel, en tandems, par groupes de 4, puis mise en commun

(D) Déroulement
Voici une variante plus interactive de cet exercice. Vous demandez aux élèves de
faire une liste de 10 choses qu'ils aiment faire ou bien une liste de 10 choses qu’ils n'ai­
ment pas faire. Vous insistez sur le fait que chacun doit avoir une liste d’au moins 10
choses. Vous leur dites qu'ils sont absolument libres de choisir ce qu’ils veulent et qu’ils
ont le droit d'écrire tout ce qui leur passe par la tête. Vous leur donnez un ou deux exem­
ples en les inscrivant au tableau, en les numérotant et en leur indiquant le temps dont
ils disposent pour compléter cette liste (5 minutes par exemple).
J’aime : Je n’aime pas :
© la glace à la vanille, © le football,
© les cerises, @ le café froid,
@ danser, @ chanter,
© faire les magasins, etc. © me lever tôt, etc.

Vous vérifiez que chacun fait sa liste en faisant le tour de la salle de classe et vous
aidez les élèves à trouver le vocabulaire qui leur manque.

■>- Négociation et sélection


Comme pour l’exercice précédent, vous demandez à vos élèves de se mettre par
deux, de comparer leur liste et de noter les similitudes et les différences. Puis vous leur
donnez 5 minutes pour se mettre d’accord sur 5 choses qu’ils aiment ou qu'ils n’aiment
pas tous les deux, et pour les classer par ordre de préférence de 1 à 5.
Vous demandez ensuite aux élèves de former des groupes de 4. Un tandem peut
tout simplement se retourner vers les 2 élèves placés derrière lui pour comparer les
deux listes et pour ensuite se mettre d’accord à 4 sur une nouvelle liste de 5 activités,
passe-temps ou objets préférés après cette nouvelle négociation. Demandez à chaque
groupe de nommer « un secrétaire de séance » chargé de faire la liste. Là encore, vous
allez minuter cette partie de l'exercice en leur donnant 5 minutes pour établir leur liste.
Il faut toujours bien encadrer le travail de groupe, d’où l'importance de donner des
consignes claires et des limites horaires.

Mise en commun
Lorsque chaque groupe a établi sa liste, le secrétaire de séance ou un autre mem­
bre désigné par le groupe va l'inscrire au tableau. On comparera ces listes avec
la classe en soulignant les points communs et en essayant de dégager une liste
commune.

20
Cxerciccs d'échauffement

3. Le remue-méninges ou le brainstorming
© Niveau *** /

Modalités toute la classe, groupes de 4

© Objectifs
Déclencher une communication authentique et impliquante en mettant les élèves
dans la situation de résoudre un problème en groupe.

© Déroulement
Vous soumettez un problème réel ou imaginaire à toute la classe et vous proposez
à vos élèves de trouver des solutions en suivant une série de démarches que vous allez
fixer avec eux, en leur donnant les règles du jeu pour cette activité de libération de
l’expression par excellence, dont le déroulement doit être bien structuré et bien
contrôlé.
Vous les mettez en situation en leur donnant, par exemple le scénario suivant :
« Vous arrivez dans une ville, tard le soir, et tous les hôtels sont complets. Que faites-
vous ? Où est-ce que vous allez passer la nuit ? »

Mobilisation rapide de réponses


Dans un premier temps, vous leur demandez de donner chacun, à tour de rôle, une
solution. Vous notez rapidement au tableau toutes les réponses sous forme de
mots-clés. Vous précisez que toutes les suggestions et toutes les idées sont acceptées
qu’elles paraissent sérieuses, réalistes, fantaisistes ou même « hors-sujet ». Chaque
élève devra donner au moins une réponse. Ensuite chacun pourra proposer toutes les
solutions qui lui passent par la tête.
Il s'agit dans cette phase d'une mobilisation rapide de solutions qui doivent toutes
être acceptées sans discussion pour que les élèves soient encouragés à s'exprimer le
plus librement possible. On pourra donc avoir des propositions telles que :
> aller dans une autre ville...
[> dormir dans la voiture, dans la salle d'attente de la gare, dans le métro, sur la
plage, sur un banc public, à la belle étoile, dans une cabine téléphonique, sous
un pont...
> aller au commissariat de police, à l’Armée du Salut, à l’hôpital, à la maternité, dans une
église, dans un couvent, dans un cimetière, dans une boîte de nuit, dans un
presbytère...
> on peut pleurer, faire du bruit, provoquer une bagarre pour que la police inter­
vienne, téléphoner à un ami, frapper à une porte...

Questions et discussion
Après avoir établi cette liste, les élèves seront encouragés à demander des expli­
cations sur les solutions proposées qu'ils n'auraient pas comprises ou pour lesquelles
ils aimeraient avoir des éclaircissements. Toutes les réponses seront acceptées, discu­
tées et explicitées le cas échéant.

21
exercices d echauffement

« Oui a proposé d’aller au cimetière et pourquoi ?


-Au cimetière on n'est pas dérangé. »
« Qui a proposé de pleurer et pourquoi ?
- Quand on pleure, les gens s'arrêtent et peut-être que quelqu'un m'emmènera
chez lui. »
« Qu'est-ce que c'est un presbytère ?
- C'est la maison du curé, la maison du prêtre. »
« Qui a proposé de dormir dans une cabine téléphonique et pourquoi ?
- Je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça. C'était mon tour, alors j'ai dit ça. »

■>- Travail de groupe et négociation


Après cette phase de questions-réponses, vous formez des groupes de quatre ou
de cinq élèves qui devront choisir cinq solutions parmi celles qui ont été proposées au
cours du remue-méninges ou bien d'autres sur lesquelles tout le groupe doit être
d'accord. Un secrétaire de séance désigné dans chaque groupe rédige une liste. Vous
n'intervenez pas au cours de cette négociation sauf si vous êtes sollicités à propos d'un
problème de français ou de rédaction.
Il n’y a pas de solution miracle pour que cette phase interactive se fasse entièrement
en français. Toutefois, vous pouvez essayer d’imposer progressivement la règle d'utili­
sation du français dans cette situation de communication authentique dans le cadre de
la salle de classe.

> Mise en commun


Chaque groupe désigne quelqu'un pour aller écrire les 5 solutions retenues au
tableau. On aura ainsi toutes les listes côte à côte. Demandez aux membres des
différents groupes de lire une des solutions et d’expliquer pourquoi elle a été retenue.
Vous pouvez ensuite établir une liste commune pour tout le groupe-classe basée sur les
solutions les plus fréquemment retenues. Vous pouvez aussi demander aux élèves de
procéder à un vote pour désigner la meilleure liste ou la liste la plus originale. Comme
nous l’avons déjà signalé, la phase de mise en commun est importante, pour contrôler
que le travail de groupe a été effectué et pour valoriser cette démarche de travail col­
lectif. Une mise en garde s'impose cependant au sujet de cette technique de libération
de l’expression qui peut avoir une valeur libératrice et même de défoulement, puisqu’on
a le droit de dire tout ce qui vous passe par la tête. Il ne faut donc pas proposer des
problèmes trop personnels ni des thèmes qui puissent choquer ou mettre les partici­
pants mal à l’aise. Si vous faites un remue-méninges sur la façon d’améliorer votre cours
de français, vous devez vous attendre à être confrontés à des réponses qui ne vous
feront pas forcément plaisir !

Voici une liste de situations problématiques que vous pourrez aborder sous forme de
brainstorming :
t> On vous a volé votre sac avec tous vos papiers et tout votre argent dans un pays
dont vous ne parlez pas la langue.
> Votre professeur de français oublie qu’il a cours avec vous.
> Vous arrivez à une gare en France et la personne qui devait vous attendre n’est
pas là.
> Quels dons ou quelles qualités demanderiez-vous à une fée ?

22
Exercices d'échauffement

> Vous êtes à Paris et vous cherchez à rencontrer un acteur ou une actrice célèbres.
> Vous cherchez à obtenir une autographe d’un sportif célèbre.
[> Votre maison ou votre appartement est en feu : qu'emporteriez vous ?
> Dans quels pays aimeriez-vous vivre ?
> Qu’allez-vous faire avec la fortune que vous venez d'hériter de votre tante
d'Amérique ?
> Vous décidez d’offrir un cadeau à votre professeur de français.
t> En rentrant chez vous vous trouvez un chien (un chat, un bébé, un inconnu, un
clochard ...) devant votre porte.
t> Vous tombez en panne sur une route de campagne la nuit.
> Vous cherchez à trouver de l’argent pour faire un voyage à la fin de l’année
scolaire. Quelles activités allez-vous organiser pour vous procurer l'argent
nécessaire ?
> Que feriez-vous pour améliorer la circulation dans les grandes villes ?
> Quelles explications, raisons, excuses pouvez-vous trouver pour justifier d'être
arrivé en retard en classe, au travail, à un rendez-vous, à un dîner... ou pour avoir
oublié de faire votre devoir de français, de faire les courses, d'aller chez le
coiffeur... ?
> Quelles mesures proposez-vous pour lutter contre la pollution ou pour sauve­
garder l'environnement ?
> Vous devez mettre sur pied un cours d’initiation au respect de l’environnement
pour de jeunes élèves de l’école primaire. Quelles activités et quelles actions leur
proposeriez-vous de mener ?
> À quoi sert l'apprentissage d’une langue étrangère ? Que répondriez-vous à cette
question et quels arguments donneriez-vous pour encourager les gens à appren­
dre une autre langue ?

3a. Variante : Pour ou contre ?

(N) Niveau y
® Modalités groupes de 2, puis mise en commun

(Q) Objectifs
Apprendre à débattre, à argumenter et à négocier.

© Déroulement
La technique du remue-méninges peut être utilisée de différentes façons. Nous
aurons l'occasion de l'utiliser dans de nombreuses activités que vous allez découvrir
dans différents chapitres du présent ouvrage. On peut se contenter de la première par­
tie pour toutes les activités dans lesquelles vous demandez à vos élèves de faire des
listes, des inventaires, une mobilisation rapide de solutions, de suggestions. Cette tech­
nique sera également très utile dans les exercices de créativité lexicale, structurale et
pour la rédaction de récits à partir de matrices ou de canevas.

23
exercices d'échauffement

Le remue-méninges peut aussi être utilisé pour l’organisation d'un débat ou même
pour le remplacer. En effet, dans un débat, peu d’élèves ont vraiment la possibilité de
prendre la parole et ce sont souvent les mêmes qui parlent. Ainsi par exemple au
lieu d’organiser un débat « Pour ou contre le mariage », vous pouvez proposer à vos
élèves :
> de faire chacun une liste de 5 avantages et de 5 désavantages du mariage,
> de comparer par groupes de deux ou de quatre les listes et de se mettre
d’accord sur 5 avantages et 5 inconvénients du mariage,
O de faire une mise en commun et d'écrire les avantages et les désavantages rete­
nus au tableau,
> de conclure éventuellement par un débat général sur les possibilités de transfor­
mer les inconvénients du mariage en avantages !
La longueur de l'activité dépend du temps dont vous disposez ou de l’importance
que vous lui accordez.
Voici une série de thèmes que vous pourriez aborder de cette façon en faisant res­
sortir leurs avantages et leurs inconvénients. Mais n’oubliez pas que ce sont de simples
suggestions pour vous encourager à trouver d’autres thèmes à traiter de la façon pro­
posée.
> Les vacances en famille, le camping, l’auto-stop, les voyages organisés.
t> La voiture individuelle, les transports en commun, l’avion, le train, la moto, le vélo.
I> Les sports collectifs, individuels, le sport professionnel.
D> La télévision, les ordinateurs, Internet, le courriel (ou le e-mail ou le mel), les jeux
vidéo, le téléphone mobile, la correspondance écrite.
O La police, l'armée, la politique, la religion.
D> Les magasins de quartier (épiceries, boulangeries, boucheries, pâtisseries,
crémeries...) les supermarchés, l’achat par correspondance (sur catalogue) le
télé-achat.
> La publicité à la télé, à la radio, dans les journaux, sur des panneaux publicitaires.
> Le travail individuel, le travail en groupes.

24
SITUATIONS DE COMMUNICATION

G Pourquoi ?
Nous sommes tous plurilingues dans notre propre langue dans le sens où nous
utilisons différentes variétés, différents registres, différents niveaux de langue ou
différents sociolectes selon les personnes à qui nous parlons, selon le sujet dont nous
parlons et selon le lieu ou les circonstances dans les lesquelles nous communiquons.
En d'autres termes, nous prenons en compte les différents paramètres d'une situation
de communication. Ces paramètres peuvent être résumés par la formule : QQQOCCP
qui correspond aux questions suivantes : Qui ? Quoi ? Quand ? Où ? Combien ?
Comment ? Pourquoi ?

Pour déterminer les paramètres d'une situation de communication, vous demandez


à vos élèves de répondre aux questions suivantes : Qui parle (écrit) ? À qui ? En tant
que quoi (identité, profession, métier, âge) ? De qui ou de quoi est-il question (thème) ?
Quand et où est-ce que cela se passe (heure, date, saison, lieu) ? Combien de
personnes prennent part à cet échange ? Comment cet échange se réalise-t-il (en face
à face, par téléphone, par fax, par courriel, par lettre, par Internet) ? Quelle est
l'intention de communication ? Et dans quel registre de langue (style familier, soutenu,
formel, neutre) ?
Il faut également déterminer les relations entre les interlocuteurs (amis, parents, fami­
liers, étrangers, inconnus) ainsi que leur état psychologique et même physiologique
(fatigués, heureux, en colère, détendus, tristes, en forme, nerveux).

Nous avons déjà mentionné l’importance de l’aspect sociolinguistique et socio­


culturel dans les approches communicatives. Leur connaissance permet à nos élèves
d’agir et de réagir de façon adéquate dans différentes situations de communication. En
leur faisant prendre conscience de ces différents paramètres, vous allez leur permettre
de découvrir certaines règles sociolinguistiques, par l’analyse du discours des
interlocuteurs dans différents échanges et circonstances. Vous allez ainsi les initier aux
comportements linguistiques « socialement corrects » à mettre en pratique dans leurs
rencontres avec des Français.

G Comment ?
En proposant à vos élèves une série d’activités où ils seront amenés à découvrir
les différents paramètres d’une situation de communication orale ou écrite à partir de
phrases, de dialogues à compléter, de répliques mélangées et de textes à créer.

25
Situations de communication

PARAMÈTRES D’UNE SITUATION DE COMMUNICATION

(§) Objectifs généraux


Les sept activités suivantes ont toutes le même objectif : faire reconnaître successi­
vement les différents paramètres d'une situation de communication, autrement dit, faire
découvrir les circonstances dans lesquelles telle ou telle phrase a été dite, à qui elle a
été dite, quelle a été l'intention de communication et quelle est la relation entre les
interlocuteurs.
Toutes ces activités peuvent êtres faites en groupes de deux, trois ou quatre. Pour
entraîner vos élèves à mieux cerner ces aspects, vous pouvez organiser un travail de
groupe à la suite de chaque activité en demandant à chaque groupe de trouver trois
phrases qu’ils liront ou écriront au tableau à tour de rôle. Les autres groupes devront
trouver les différents paramètres de la situation de communication présentée par leurs
camarades.

4. Où entendez-vous : « Ça a été ? »
(N) Niveau ** /

(§) Déroulement
Si vous avez déjà eu l’occasion de déjeuner ou de dîner dans un restaurant en
France, vous avez certainement entendu le garçon ou la serveuse vous poser cette
question à la fin du repas pour vous demander si vous avez bien mangé ou si vous êtes
satisfait de votre repas.
Pour faire l’exercice suivant vous écrivez au tableau ou bien lisez à haute voix une
série de phrases et vous demandez à vos élèves dans quel endroit ils peuvent les
entendre. Vous choisissez ces phrases selon le niveau de votre classe et vous en pro­
posez d’autres à partir du vocabulaire et des structures introduits par le matériel ou la
méthode que vous utilisez en classe.
> Vous n’avez rien à déclarer ?
> Vous n’avez pas de monnaie ?
> Prenez vos cahiers.
> Attachez vos ceintures.
> Vos papiers, s'il vous plaît.
> Attention à la fermeture automatique des portières. Attention au départ.
> Qu'est-ce que vous prendrez comme dessert ?
> Contrôle des billets, s'il vous plaît.
[> Embarquement immédiat pour Londres, porte 24.
> Voici notre bulletin météorologique.

26
Situations de communication

5. Où dites-vous ?
(N) Niveau *♦ /

© Déroulement
Exercice similaire à l'exercice précédent à adapter au niveau de votre classe.
Trouvez pour chaque phrase deux endroits où vous pouvez dire les phrases
suivantes :
> Un kilo de bananes, s'il vous plaît.
> Où est la sortie, s'il vous plaît ?
> À quelle heure commence le film ?
O Pour aller à la Tour Eiffel, s’il vous plaît ?
> Où sont les toilettes, s'il vous plaît ?
O Vous venez souvent ici ?
> Est-ce que vous avez le programme ?
O Est-ce que cette place est libre ?
[> Je n’aime pas cette musique.
> Excusez-moi, madame, je ne l'ai pas fait exprès.

6. Qui peut vous dire ou vous demander ?


© Niveau ** S

© Déroulement
Demandez à vos élèves de deviner qui a pu dire les phrases suivantes :
O Silence, s’il vous plaît.
> Tu me prêtes ton vélo ?
[> Marche plus vite.
[> Vous connaissez le quartier ?
> Tu m'emmènes au cinéma ?
t> Je peux utiliser votre téléphone ?
> Ouvrez la bouche.
> Va m’acheter des cigarettes.
> Ce pantalon te va très bien.
> Tiens, vous avez été chez le coiffeur ?

27
Situations de communication

7. Qui a dit... à qui ?

© Déroulement
Voici une série de phrases qui ont été échangées entre :
> un patron et sa secrétaire,
> un professeur et ses élèves,
O des parents et leurs enfants.
Vous lisez ou vous faites lire les différentes phrases et vous demandez aux élèves
individuellement ou en groupes de trouver les interlocuteurs de chaque réplique.
Écrivez les trois possibilités d'échange au tableau et notez le numéro de chaque
échange sous la bonne rubrique. Attention la même phrase peut avoir été dite par
différents interlocuteurs.
On peut aussi demander à deux élèves de tirer au sort une remarque/question et une
réplique/réponse et de leur faire jouer la situation afin de faire deviner à la classe de quel
échange il s’agit.
t> Vous êtes encore en retard.
> Tu me montres ton devoir ?
t> Votre café va refroidir.
D> Bon, ça suffit comme ça !
> Votre réveil n’a pas sonné ?
> Dépêchez-vous !
[> Je m'excuse, mais mon train avait du retard.
D> Fermez vos livres.
> Je peux sortir ce soir ?
> Je n’ai pas faim.
> Apportez-moi le dossier rouge.
t> Votre femme vous demande au téléphone.
[> Faites un peu moins de bruit !
D> Lève-toi, tu vas encore être en retard !
> Pas de télé ce soir !
> J'ai laissé mon devoir à la maison.
l> N’oubliez pas de regarder le courrier électronique avant de partir.
> Vous déjeunez avec moi aujourd’hui ?
> Vous me rendrez ce devoir demain.
l> Vous avez un rendez-vous à onze heures.
t> Je peux partir plus tôt ce soir ?
> On peut aller à la piscine cet après midi ?
t> Allez, viens manger maintenant.
> Est-ce que je peux ouvrir la fenêtre ?
> Pourriez-vous fermer la porte, s'il vous plaît ?

28
Situations de communication

8. Qui a dit cette phrase à qui et où ?


(N) Niveau 7

© Déroulement
Vous pouvez proposer, à un niveau plus avancé, une série de phrases pour
lesquelles les élèves devront trouver trois endroits où elles peuvent être dites ou
entendues, trois personnes qui peuvent dire ces phrases et trois personnes à qui
elles peuvent être dites. Ce travail, tout comme dans l'exercice suivant peut être fait
en groupes avec une mise en commun et une sélection éventuelle des meilleures
réponses faite par les élèves.
> Excusez-moi, mais je suis vraiment très pressé.
> Vous ne trouvez pas qu'il fait chaud ici ?
> C’est combien par semaine ?
> Je n’aime pas attendre.
> La vue est vraiment splendide ici.
> Vous aimez ce genre de musique ?
> Deux billets à dix euros.
> C'est vraiment délicieux.
> Allez, allez, dépêchez-vous.
> C’est vraiment trop bruyant.

9. Qui peut dire cette phrase à qui, où et à quelle fin ?


© Niveau *** /

© Déroulement
Comme pour l’exercice précédent vous allez proposer une phrase pour laquelle les
élèves devront trouver trois situations de communication ou trois contextes différents
dans lesquels la signification et l’intention de communication peuvent varier.
Exemple : « Vous pourriez faire attention ! «
> Un passager à un autre passager qui lui a marché sur le pied dans un autobus
pour se plaindre.
> Le reproche d’un automobiliste à un pompiste qui a fait déborder le réservoir
d’essence dans une station-service.
> Une mère qui gronde ses enfants qui rentrent à la maison avec des chaussures
pleines de boue.

1. Il fait froid ici.


2. Vous venez souvent ici ?
3. Je ne vous comprends vraiment pas.

29
Situations de communication

4. Est-ce que je peux vous aider ?


5. D'accord, on se rappelle un de ces jours.
6. Je crois qu’on peut lui faire confiance.
7. D’accord, si vraiment vous insistez.
8. Je n’ai pas de chance aujourd'hui.
9. Alors là, vous allez trop loin.
10. Pas ce soir, Joséphine.

10. Qu’est-ce qu’on entend et que dit-on à la poste ?


(N) Niveau *** /

© Déroulement
Vous allez demander à vos élèves de trouver des phrases que l'on peut entendre ou
dire dans différents lieux. Dans un bureau de poste on peut entendre ou dire : « Trois
timbres pour l'Italie. C’est combien pour une carte postale ? Excusez-moi, mais ce
guichet est fermé. Un carnet de timbres, s'il-vous-plaît. Signez ici. Vous pouvez peser
cette lettre ? etc ». Demandez à chaque groupe d’élèves de trouver au moins 5 phra­
ses pour chaque lieu.
Comme travail complémentaire vous pouvez demander aux différents groupes d'é­
crire un dialogue pour un des lieux choisis sous forme de sketch et de le jouer devant
la classe (voir le chapitre « Dramatisation, sketches, jeux de rôle », p. 00).
> À la douane
> Dans un taxi
> À la pharmacie
> Dans un compartiment de chemin de fer
> Dans une discothèque
t> Sur le quai d'une gare
> Dans un avion avant le décollage, pendant le vol, avant et après l’atterrissage
> Dans la salle d'attente d'un dentiste, d’un pédiatre (médecin pour enfants), d’un
vétérinaire

30
Situations de communication

TRAVAIL SUR LES DIALOGUES

(§) Objectifs généraux

Avant de compléter les dialogues vous chercherez avec vos élèves à déterminer la
situation de communication propre à chaque dialogue à partir des indices contenus
dans les répliques. L'objectif commun à tous ces exercices est de décoder la situation
de communication et de compléter les textes de façon cohérente.

11. Donnez la réplique


© Déroulement
Vous écrivez au tableau un dialogue tronqué adapté au niveau de vos élèves. Vous
leur demandez ensuite de compléter ce dialogue par écrit individuellement, à deux ou
en groupes de quatre, en leur demandant d’abord de définir la situation de commu­
nication à partir du questionnaire QQQOCCP ? Rappelez-leur à cette occasion les
questions qu'ils doivent se poser en les écrivant au tableau. Demandez aussi de
trouver le ou les mots-clés ou les indices qui orientent ou qui déterminent la façon de
compléter le dialogue. Ainsi dans le dialogue 5 vous trouvez la réplique « Vous pouvez
le décrire ? » Ce pronom le vous indique que l'objet à décrire doit être un nom
masculin singulier.
Attention... lorsque vous préparez ces dialogues tronqués, faites en sorte que la
partie du dialogue que les élèves doivent compléter corresponde au rôle qu’ils auraient
a priori à tenir dans ces situations de communication. Si vous leur proposez une
situation d’achat, donnez-leur à compléter le rôle du client plutôt que celui du vendeur,
du boucher, du pharmacien... N'oubliez pas qu’il est de moins en moins nécessaire de
travailler sur des situations d’achat avec la généralisation des super et des hypermar­
chés où il suffit de se servir ! Essayez de dresser, avec vos élèves, la liste des maga­
sins où il y a encore une interaction entre le vendeur ou la vendeuse et le client.
Voici un échantillon de dialogues de différents niveaux :

B :
A : Tu as quel âge ?
B :
A : Tu vas à quelle école ?
B :
A : Et tu aimes aller à l'école ?
B :

31
Situations de communication

B :
A : Pourquoi ?
B :

B :
A : Dis, tu as fait le devoir de maths ?
B :
A : On pourrait le faire ensemble, si tu veux.
B :

B : Bonjour monsieur.
A:
B : Pour une seule personne ?
A:
B : Pour combien de nuits ?
A:
B : J'ai une chambre avec douche au quatrième et une chambre avec salle de bains
au premier étage.
A:
B : La chambre du quatrième est à 50 euros et celle du premier à 75 euros.
A:
B : Bien sûr, je vais vous la montrer.

B : Quand est-ce que vous l’avez perdu ?

32
Situations de communication

A :
B : Où?
A :
B : Vous pouvez le décrire ?
A :
B : Très bien. Votre description est vraiment précise. Je pense qu'on a des chances
de le retrouver surtout dans ce quartier.
A :

11a. Variante : Dialogues à terminer


© Déroulement
Vous écrivez au tableau ou vous dictez une amorce de dialogue que les élèves
devront terminer.

_______________________________ Dialogue 1
© Niveau *♦ /

A : Je peux regarder la télé maintenant ?


B : Tu as fini tes devoirs ?
A : Oui, presque. J'ai juste le devoir d'anglais à terminer.
B :

A : Alors, ces vacances en Écosse ? Pas trop de pluie ?


B : Pas une seule goutte pendant tout le séjour.
A : Vous avez eu de la veine. C’était bien ? Et ça vaut le coup d'y aller ?
B :

A : Et si on allait en Espagne cette année ?


B : Moi j’aimerais retourner en Bretagne.
A : Écoute, ça fait dix ans qu'on va en Bretagne.
B : Qu'est-ce que tu as contre la Bretagne ?
A :
B :

33
Situations de communication

______________________________ Dialogue 4
© Niveau ** ou *** y

A : Alors il t'a plu ce film ?


B : Bof ! Pas trop.
A : Ah bon ! Et qu'est-ce qui ne t’a pas plu ?
B :

12. Répliques mélangées


® Niveau ** y

© Déroulement
Vous écrivez au tableau les répliques d'un dialogue dans le désordre que les élèves
devront remettre dans un ordre cohérent. Cet exercice écrit peut se faire individuelle­
ment ou à deux. Un groupe lira ensuite le dialogue qui sera alors corrigé par toute la
classe.
- Non, mais tu vas me le dire.
- Ah oui ! Il est super.
- Tu sais ce que j’ai eu pour mon anniversaire ?
- T’en as de la chance.
- Tu sais t'en servir ?
- J'ai eu un ordinateur.
- À peu près. On apprend vite, tu sais.

13. Le début et la fin


(N) Niveau ** et **♦ /
® Modalités individuellement ou à deux y

© Objectif
Rédiger un texte cohérent à partir des indices contenus dans l'introduction et la
conclusion.

© Déroulement
Vous choisissez un texte assez court (15 à 20 lignes), une anecdote, une histoire
drôle, un fait divers. Vous écrivez la première et la dernière phrases au tableau en
laissant un espace entre les deux phrases.

34
Situations de communication

Exemple :

« Ils attendaient depuis plus de trois heures au bord de la nationale 6 à la sortie de


Lyon et la nuit commençait à tomber.

Ils ne sont pas près d'oublier ce voyage en Rolls Royce de Lyon à Cannes. >•

Les élèves, soit individuellement, soit en tandems cherchent à compléter le texte en


se mettant d'accord sur un contenu possible. Ils rédigent alors un texte qu'ils liront
ensuite à leurs camarades. Demandez leur aussi de trouver un titre pour leur texte. Vous
leur lirez ou vous leur distribuerez le texte original à la fin de l'exercice.

Du stop en Rolls Royce

ls attendaient depuis plus de trois heures de la voiture et leur demande quelle

I au bord de la Nationale 6 à la sortie de


Lyon et la nuit commençait à tomber. Ils
avaient perdu tout espoir de partir le soir
même, Émilie et Nicolas, deux jeunes de
était leur destination. Ils lui disent qu’ils
veulent aller sur la côte d’Azur. Le
chauffeur ouvre alors la portière arrière
et les fait monter dans la voiture où ils
vingt ans qui voulaient aller dans le Midi trouvent une vieille dame charmante
pour y passer le mois d’août. Ils allaient qui les accueille avec un large sourire.
ramasser leur sac à dos et partir camper dans « Montez, les enfants, vous me tiendrez
le pré voisin quand ils ont vu arriver une compagnie jusqu 'à Cannes. »
grosse voiture qui roulait à vive allure. Le voyage fut agrémenté d’un excellent
Machinalement, Emilie fait le geste dîner près d’Aix-en-Provence et, arrivés
des auto-stoppeurs avec son pouce indi­ à Cannes, la vieille dame a invité les
quant la direction du sud. La voiture deux auto-stoppeurs à passer la nuit
s’arrête cent mètres plus loin et fait dans sa magnifique villa au bord de la
marche arrière. Quelle ne fut pas leur mer. Ils ne sont pas près d’oublier ce
surprise de constater que c’était une voyage en Rolls Royce de Lyon à
Rolls Royce conduite par un chauffeur à Cannes.
casquette qui, arrivé à leur hauteur, sort

35
Situations de communication

14. Apprenez à demander


© Niveau *** /
(@) Modalités en tandems /

© Objectifs
Apprendre à demander un service à différentes personnes.

© Déroulement
Voici une activité sur les registres de langue à partir d'une demande de services.
Vous écrivez les différentes personnes à qui vous voulez ou pouvez demander de
vous aider ainsi que les services demandés au tableau. Vous pouvez par exemple
demander tous les services mentionnés à un copain ou à une copine.
Ensuite chaque groupe cherche à trouver le plus de réalisations possibles de
« l’acte de parole » demander un service.
Exemples pour le registre familier (copain/copine, fils/fille) :
« Tu veux bien fermer la porte ? Tu peux aller fermer la porte s'il te plaît ? Ferme la
porte, s'il te plaît. Tu as encore oublié de fermer la porte. La porte ! »
Demandez à :
> à un copain/une copine de fermer la porte
> à votre fils/fille de vous apporter un verre d’eau
t> à votre père/mère d’aller acheter le journal
t> à un invité d’éteindre la lumière
t> à votre patron de vous prêter de l’argent
> à votre professeur de faire la vaisselle
> à un inconnu de garder votre chien pendant les vacances
> à votre voisin de vous conduire à l'aéroport

Décrire une situation d'après un document visuel.

© Déroulement
Voici une série de dessins pour lesquels les élèves doivent proposer des légendes.
À partir de la situation représentée, cherchez d'abord un titre puis la légende sous forme
d'une remarque ou d’un petit dialogue.

36
Situations de communication

37
LETTRES ET MOTS

G Pourquoi ?
Développer le plaisir d'apprendre chez nos élèves dès le début de l’apprentissage
d'une langue étrangère obligatoire, voilà l’objectif principal de ce chapitre. Une appro­
che ludique peut aussi motiver ce public captif à s’investir davantage dans le long
processus d'apprentissage qu’il va entreprendre.

Pour les apprenants adultes qui constituent un public « consentant et payant »,


une approche ludique n’est pas forcément considérée comme prioritaire ni comme
souhaitée Un enseignement scolaire antérieur ne les prédispose pas à profiter pleine­
ment d'une approche ludique qui a pour eux avant tout un aspect récréatif sans grande
valeur pédagogique. Pourtant en réalisant des activités autour des lettres et des mots,
les élèves et les apprenants adultes auront l’occasion de se familiariser avec l’alphabet
français, la morphologie des mots et leur orthographe. Ils auront aussi la possibilité
d’enrichir leur vocabulaire.

O Comment ?
Vous allez proposer à vos élèves des activités à partir de l’écrit qui servira de
prétexte et de tremplin pour l'expression orale sous forme de travail individuel ou
collectif. Cela peut leur permettre de se familiariser avec différents types de vocabulaire.

Vous choisirez les activités qui conviennent à votre public cible. Un certain nombre
d'entre elles pourront être reprises tout au long de l'année.

39
lettres et mots

(§) Objectifs
Apprendre la prononciation des lettres de l'alphabet français.

© Déroulement
Choisissez un mot français connu de vos élèves. Vous en écrivez la première et la
dernière lettre au tableau sous la forme suivante :
O R (ORDINATEUR)
Les élèves doivent découvrir les lettres contenues dans ce mot en moins de
10 questions. Ils peuvent essayer de deviner d’abord quelles en sont les voyelles puis
les consonnes en vous posant la question : « Est-ce qu'il y a un E dans le mot ? ».
Si vous dites oui écrivez cette lettre à sa place dans le mot. Si le mot contient deux ou
plusieurs fois la même lettre, vous les inscrivez tout de suite à leur place respective.
Pour chaque réponse négative vous commencez à dessiner les différentes parties de
la potence que vous compléterez au fur et à mesure comme dans le dessin ci-dessous.
Si les élèves ne trouvent pas le mot au bout de 10 questions, ils sont pendus et ils ont
perdu !

À un niveau plus avancé, vous pouvez proposer des mots plus longs et ne plus don­
ner ni la lettre initiale ni la finale. Pensez aux adverbes en -ment comme éventuellement
sans oublier le mot français le plus long qu'est l'adverbe anticonstitutionnellement.

40
Lettres et mots

© Déroulement

Certains mots sur des panneaux ou des affiches sont quelquefois difficiles à lire car
une partie des lettres manquent ou sont effacées. Par exemple, il peut rester seulement
C_NÉM_ mais on peut reconnaître le mot CINÉMA.
Inscrivez au tableau une liste de mots que l’on peut voir et lire dans les rues
d'une ville française. Les élèves devront trouver les lettres manquantes. Vous pouvez
augmenter le degré de difficulté en supprimant de plus en plus de lettres.
H . TEL
R.ST.URANT
. PICERIE
BOU . AN . ERIE-P . TISSER . E
LIB . Al . IE-PAPET . R . E
J. . RNAUX
S . LON DE T . E
C . IS . E
S . RTIE DE S . CO . RS
D.F.NS. DE F . MER
ST . Tl . NNEM . NT INT . RDIT

18. Formation de mots


© Niveau * /
® Modalités travail individuel ou en groupes

© Déroulement
Demandez aux élèves de trouver en 5 minutes le plus de mots possible dans les
catégories suivantes :
(> Mots de deux lettres : un, an, il....
[> Mots de trois lettres : toi, eau, six....
> Mots de quatre lettres : deux, nous, beau...
> Mots de cinq lettres : trois, table, petit...

41
Lettres et mots

18a. Variante : Choix de mots d’après modèles


© Déroulement
Demandez aux élèves de chercher des mots contenant les voyelles a et e :
Exemple .-table, grande, malade, pâtisserie...
Proposez leur ensuite de chercher des mots d'après le modèle suivant : bar
(consonne + voyelle + consonne).
Vous pouvez aussi préciser les différentes catégories de mots et faire chercher des
substantifs, des adjectifs, des adverbes, des verbes en donnant des consignes de
sélection.
Exemple : trouvez dix verbes commençant par la lettre F ou bien trouvez
dix verbes avec la terminaison -ir.
Cet exercice peut se faire à l’aide d’un dictionnaire.

© Déroulement
Vous prenez une liste de mots, par exemple des vêtements connus des élèves. Vous
les inscrivez au tableau en les coupant sur deux colonnes. Vous demandez à la classe
de reconstituer les noms de vêtements en partant de la première colonne.
1. cha- a. de bain
2. pan- b. -talon
3. che- c. -pe
4. ju- d. -mise
5. man- e. -be
6. ves- f. -teau
7. col- g. -te
8. ro- h. -peau
9 . survêt- i. -lant
10. maillot j. -ement

Cet exercice peut se faire avec différentes catégories de substantifs comme les
meubles, les boissons, les aliments, les animaux, les fleurs, les moyens de communi­
cation...
Vous pouvez également préparer cette activité sur des fiches avec des mots coupés
que vous distribuez à la classe et que les élèves doivent reconstituer en se posant des
questions les uns aux autres.
Exemple : •< Oui a quelque chose pour aller avec cha- ? - Moi, j'ai -peau. Etc. »

42
lettres et mots

Regrouper les mots à partir d'un centre d'intérêt.

Voici une activité qui correspond d'une certaine façon à la technique des mots
croisés et qui est facilement réalisable en classe.
Vous écrivez au tableau un mot d’une catégorie lexicale telle que les fournitures
scolaires, les vêtements, les fruits, les métiers, les meubles, etc. Puis vous demandez à
vos élèves de trouver des mots qui commencent, se terminent ou qui contiennent une
des lettres du mot que vous avez écrit au tableau.
Exemples : Trouvez cinq objets dont vous vous E
servez en classe qui contiennent une de ces lettres C A R N. E T
ou qui commencent ou se terminent par une de ces C R A Y O N
lettres : encre (livre, cahier, stylo, stylo à bille, règle, _R È G L E
dictionnaire, carnet, trousse, crayons de couleur, E
gomme, etc.).
À partir du mot vêtement, trouvez huit vêtements
E A
que vous portez.
S N
T
E E
A
U
Vous allez chez l’épicier et vous achetez huit T
choses différentes contenues dans le mot épicerie H R
(café, sucre, farine, sel, poivre, fromage, pâtes,
beurre, huile, vin, eau minérale, jus de fruit, biscuits, A Z

43
Lettres et mots

21. Déstructurer, restructurer


(N) Niveau * /
® Modalités individuellement ou en groupes /

© Objectifs
Se familiariser avec la structure et les catégories des mots français.

© Déroulement
Demandez à vos élèves de chercher tous les mots qu’ils peuvent former à partir des
lettres d'un mot que vous leur proposez en le décomposant et en recombinant les
lettres dans un ordre différent. Ainsi à partir des lettres du mot maison, on peut former
les mots suivants : a, à, mai, mais, maïs, mois, moi, ma, mon, on, si, sa, son, sain, nom,
os, nos, ami, amis, an, aimons, osa, etc.
Vous précisez que toutes les catégories de mots sauf les noms propres sont accep­
tées (verbes même conjugués, adjectifs, adverbes, prépositions...), que l’on peut
former des mots de une ou plusieurs lettres, mais que chaque lettre du mot proposé ne
peut être utilisée qu'une seule fois.
Vous pouvez introduire un peu d’émulation ou de compétitivité en faisant cet
exercice en groupes. Vous donnez cinq minutes aux élèves pour trouver le plus de mots
possible. Pour la mise en commun vous écrivez les mots trouvés sur le tableau.
Voici quelques mots que vous pouvez proposer à la sagacité de vos élèves : table,
carte, secrétaire, cartable, serviette, parapluie.

© Objectifs
Travailler sur les familles de mots.

© Déroulement
Vous écrivez au tableau des séries de cinq mots dans chacune desquelles vous
glissez un mot qui est insolite, qui ne va pas avec les autres. Les élèves devront trouver
ce mot et dire pourquoi il est insolite et à quelle catégorie lexicale ou grammaticale
il appartient.
Exemples :
[> viande, poisson, fourchette, frites, salade
> thé, café, vin, eau, limonade

44
lettres et mots

O chat, cheval, chapeau, éléphant, girafe


D> Catherine, Philippe, Pierre, Paul, François
> rouge, petit, blanc, jaune, brun
> juin, juillet, hiver, août, décembre
> manteau, jupe, lunettes, pull, chemise
> Athènes, Bruxelles, Paris, Genève, Madrid
t> boucher, menuisier, épicier, pommier, douanier
> guitare, harpe, saxophone, piano, violon
> marcher, courir, sauter, rêver, danser
> finir, ouvrir, dormir, avenir, offrir

© Objectifs
Travailler sur les ressemblances, les classifications, les catégories de mots.

© Déroulement
Vous faites, sous forme de remue-méninges, une liste de noms d’objets, de lieux, de
professions, d’animaux, etc. Chaque élève doit vous donner un mot qui lui passe par la
tête et vous l'écrivez au tableau. Essayez d’avoir une liste d’une trentaine de substantifs
comme : lune, crayon, rose, ordinateur, gomme, boucher, infirmière, pomme, élé­
phant, timbre, salle de bains, clarinette, lit, fauteuil, montre, réfrigérateur, professeur,
couteau, tasse, bouteille de champagne, montagne, plage, tiroir, balcon, parapluie.
champignon, poisson rouge, fusil, bicyclette.
Vous demandez ensuite aux élèves, soit individuellement soit en groupes, d’essayer
de classer ces mots par catégories, de trouver des ressemblances, et de faire autant
de listes que possible. Il est préférable de ne pas leur donner d'indications pour orien­
ter leur travail. Vous serez étonnés par les classifications qu’ils vont probablement vous
proposer au cours de la mise en commun. Comme par exemple les choses qu’on peut
offrir, les choses qu'on utilise à l'intérieur et à l’extérieur, les choses qui font penser aux
vacances, à la salle de classe, les mots qui commencent ou qui finissent par la même
lettre, les mots qui ont le même nombre de syllabes, les mots qui riment, etc.
Vous pouvez même proposer un petit exercice grammatical en leur demandant de
faire la liste des mots masculins et des mots féminins !

45
lettres et mots

_____________________ 23a. Variante : Faire un récit


(N) Niveau *** /
© Modalités en tandems /

© Déroulement
À un niveau avancé, vous pouvez proposer aux élèves cet exercice de créativité et
de composition libre. Vous leur demandez d'écrire une petite histoire autour de trois
mots que vous aurez pris soin de choisir. Afin d’éviter d’obtenir des phrases banales, ne
choisissez pas une série de mots comme : professeur- bouteille de champagne - réfri­
gérateur ; qui amènent une phrase du genre : « Le professeur a mis une bouteille de
champagne dans le réfrigérateur. » Choisissez plutôt une série qui propose un défi
comme : éléphant - plage - montre.

24. Trouvez le contraire


(N) Niveau *** /
® Modalités travail individuel ou en groupes

© Objectifs
Mémorisation de vocabulaire.

© Déroulement
Vous écrivez au tableau deux listes de 10 ou de 15 mots qui ont des contraires que
les élèves vont essayer de trouver. Pour rendre cette activité plus interactive et plus
compétitive, vous divisez la classe en deux équipes dont les membres devront écrire à
tour de rôle les contraires des mots de leur liste au tableau. L'équipe gagnante sera
celle qui aura complété sa liste en premier. C'est une façon classique mais efficace de
retenir du vocabulaire.
petit - grand bon - mauvais
blanc - noir honnête - malhonnête
ouvert - fermé confortable - inconfortable
court - long simple - compliqué
lent - rapide semblable - différent
facile - difficile jeune - vieux
beau - laid ancien - nouveau
lourd - léger rapide - lent
cher - bon marché heureux - malheureux
brun - blond agréable - désagréable
riche - pauvre plein - vide
fort - faible plus - moins

46
lettres et mots

remplir - vider monter - descendre


entrer - sortir vendre - acheter
obéir - désobéir allumer - éteindre
arriver - partir parler - se taire

Un dictionnaire des synonymes et des antonymes vous sera très utile pour préparer
cet exercice.

25. Jeu de l’alphabet ou du dictionnaire


Niveau **♦
® Modalités individuellement ou en équipes

© Déroulement
Les élèves préparent une feuille avec les six rubriques suivantes :

Profession
Prénoms Villes Pays Plantes Animaux
ou métier
Marie médecin Marseille Madagascar melon mammouth

Vous donnez ensuite une lettre de l’alphabet, /Vf par exemple. Pour chaque rubrique
les élèves doivent trouver des mots commençant par cette lettre en moins de cinq minutes.
Cette activité peut se faire à l’aide d’un dictionnaire.
Ainsi pour les prénoms commençant par M les élèves pourront trouver : Marie,
Marcel, Madeleine, Marc, etc. ; pour les professions : médecin, masseur, maçon, marin,
menuisier, etc. Vous minutez le temps pour chaque catégorie. À la fin de chaque
rubrique, vous faites une mise en commun et vous attribuez un point par mot trouvé et
trois points pour un mot que personne d'autre n'a trouvé. Vous pouvez, bien entendu,
proposer d’autres catégories telles que : fleurs, meubles, sports, vêtements, aliments etc.
À un niveau avancé, vous pouvez faire un exercice de créativité en demandant à vos
élèves de rédiger une histoire autour des mots des six catégories comme par exemple,
autour de six mots commençant par M : Marie, médecin, Marseille, Madagascar,
melon, mammouth.
« Marie, un jeune médecin de Marseille dont le père avait introduit la culture du
melon dans la région de Madagascar faisait toujours le même rêve étrange d'un
mammouth qui venait écraser systématiquement sous ses énormes pattes les melons
dans les champs de son père. »

47
Lettres et mots

_______________DEVINETTES ET CHARADES_______________
© Objectifs généraux
Voici deux jeux de société qui permettent aux élèves de faire preuve d'imagination
en apprenant à faire des descriptions et à formuler des définitions qui piquent la curio­
sité et qui peuvent être surprenantes et divertissantes !

Apprendre à décrire et à formuler des définitions.

© Déroulement
Vous commencez en posant aux élèves quelques questions simples comme
celles-ci :
> « Qu'est-ce qui est jaune et brille la nuit ? »
> « Qu'est-ce qui est blanc quand on le tient à la main, jaune quand il tombe par
terre ? »
> « Qu'est-ce qui a quatre pattes, court et aboie ? »
« Vous avez trouvé facilement la réponse à ces trois devinettes : la lune, un œuf,
le chien. »
Pour entraîner vos élèves à fabriquer des devinettes, demandez-leur de trouver
5 choses :
t> qui sont rouges,
> qui sont fragiles,
> qui sont rondes,
[> qui sentent bon,
> qui piquent.

Vous leur demandez ensuite de fabriquer des devinettes et de les poser à leurs
camarades.

48
exercices ci’échauffement

© Objectifs
Travail sur la formulation de définitions.

© Déroulement
Vous expliquez ce qu'est une charade ainsi que la façon dont on les pose. Vous en
expliquez la composition à partir de différentes parties d’un mot que l’on décompose en
syllabes. Pour chaque syllabe on donne une définition et le tout forme un mot
complet. Attention, tout se joue au niveau des sons, de la prononciation. L’orthographe
n’entre pas en jeu.
Voici comment on pose une charade :
Mon premier est un métal précieux.
Mon deuxième est un habitant des cieux.
Mon tout est un fruit délicieux.
Avez-vous trouvé \'or-ange ?

À votre tour de deviner !

Mon premier est le bruit que fait le fusil.


Mon deuxième est le féminin de ton.
Mon troisième est le contraire de court.
Les hommes et les femmes portent mon tout.

Mon premier est le contraire de froid.


Mon deuxième est le contraire de sous.
Mon tout se porte aux pieds.
À votre tour de fabriquer une charade avec les mots : chapeau (Chat et peau),
chaussettes (chaud et cette ou sept), manteau (ment et tôt).

49
POSER DES QUESTIONS

3 Pourquoi ?
En analysant les interactions dans une classe de langue (voir « Types de communi­
cation dans la classe •• dans Quelques rappels didactiques, p. 10) on se rend vite
compte que c’est l'enseignant qui pose pratiquement toutes les questions. En effet, il est
amené à poser des questions tout d'abord pour vérifier ce que les élèves ont retenu de
la leçon précédente, puis pour s’assurer pendant le cours que les élèves comprennent
bien ce qu’on leur explique, etc. L'enseignant a pratiquement l’exclusivité du question­
nement. Les élèves posent rarement des questions sauf lorsqu'ils sont « en panne » de
compréhension et au cours des exercices dont l'objectif est de leur faire apprendre la
forme interrogative. Ils éprouvent, par conséquent, souvent des difficultés à poser des
questions aussi bien en classe que dans des situations de communication réelle.
Beaucoup d’entre nous se souviennent de leur embarras voire de leur incapacité à
poser des questions pour demander leur chemin ou toute autre information lors d’un
premier séjour dans le pays dont ils avaient appris la langue en classe. Il faut donc
entraîner les élèves à poser des questions, de véritables questions, comme nous en
posons lorsque nous cherchons à découvrir quelque chose ou à obtenir une infor­
mation. Il faut également les aider à apprendre à poser les bonnes questions.

Q Comment ?
Vous allez mettre vos élèves en situation de « résolution de problème » en leur pro­
posant de découvrir les choses sous forme ludique : en lançant des défis, en faisant
deviner le contenu d’un document visuel ou écrit, ou bien encore en proposant différents
jeux de société. Pour chaque exercice vous décidez si les élèves doivent utiliser des
questions fermées ou des questions ouvertes. Les questions fermées sont celles qui
commencent par « Est-ce que... ? » ou par une phrase dite avec une intonation
montante. Aux questions fermées on ne peut répondre que par - Oui » ou par « Non ».
Vous pouvez accepter les questions avec inversion du genre « Êtes-vous allé au
cinéma hier ? » même si elles relèvent plutôt du code écrit. Pour le code oral on recourt
le plus souvent à l'intonation montante et à la formule » Est-ce que... ? ». Les questions
ouvertes sont celles qui commencent par des pronoms et des adverbes interrogatifs
(voir les Situations de communication QQQOCCP ?, p. 25).

Afin de donner le maximum de temps de parole possible aux élèves et de leur


permettre d'interagir plus librement vous pouvez leur céder votre place dès que vous
avez présenté et exécuté une activité.

51
Poser des questions

DEVINEZ CE QUE JE CACHE...


(Q) Objectifs généraux
Apprendre à poser des questions fermées.

© Déroulement

Posez des questions fermées à vos élèves pour leur faire deviner :
t> ce que vous avez dans votre poche dans laquelle vous avez glissé plusieurs
objets qu’on met normalement dans une poche (clés, canif ou couteau de poche,
mouchoir, peigne, rouge à lèvres, pièces de monnaie ou porte-monnaie, etc.)
sans oublier d’y glisser un ou deux objets qu'on ne s’attend généralement pas à
trouver dans une poche comme un morceau de savon, un tube de dentifrice, une
cravate, une chaussette, etc.
> ce que vous avez dans votre porte-documents ou dans votre serviette ou bien
dans le tiroir de votre bureau en y mettant toujours un ou deux objets insolites.

Pour commencer, contentez-vous de mettre un seul objet dans la poche et fixez la


règle suivante « Vous posez d'abord des questions fermées sur la forme, la couleur,
la matière, l’usage, la taille de l'objet avant de donner son nom ». Vous procédez en
faisant un tour de salle afin que tous les élèves puissent participer au questionnement
et qu’ils écoutent les autres élèves pour éviter de poser plusieurs fois la même question.
Vous montrez les objets au fur et à mesure que les élèves les devinent.
Dès que les élèves ont compris les règles du jeu, vous demandez à l’un d’entre eux
de prendre votre place en faisant deviner à la classe ce qu'il a dans sa poche, dans son
cartable ou dans son sac à dos.

© Déroulement
Dites à vos élèves que vous avez un document visuel sous les yeux et qu’ils doivent
deviner ce que ce document représente en vous posant toujours des questions fermées
auxquelles vous ne pouvez répondre que par « Oui » ou par « Non ».

52
Poser des questions

Rappelez-leur ce qu’est une question fermée en inscrivant les deux modèles d’interro­
gation au tableau « Est-ce que c'est un dessin... ?»-.<- C'est un dessin ? »
Cet exercice peut se faire à différents niveaux selon la nature du document qui peut
aller du simple dessin jusqu’à la photo d’un tableau de maître.
Vous pouvez aussi demander à vos élèves d’apporter un document visuel de leur
choix (photo, publicité, caricature, dessin humoristique...) dont ils feront découvrir le
contenu par leurs camarades.
Vous pouvez aussi faire appel aux talents artistiques de vos élèves en leur deman­
dant de préparer un dessin représentant une situation amusante, bizarre, extraordinaire,
ou surréaliste comme un bonhomme de neige sur une plage, un chien sur le bureau du
professeur, une poule qui a pondu un œuf sur un lit, etc. Si les situations présentées sont
drôles, l'activité se déroulera dans une atmosphère plus détendue et plus impliquante.

30. Reconstitution d’un texte : un fait divers


® Niveau ** ou *** /
® Modalités travail collectif sous forme de tour de salle /

© Objectifs

Travail sur les questions fermées et ouvertes.

© Déroulement

Vous choisissez des faits divers découpés dans des journaux français. Vous en trou­
verez dans les journaux régionaux ou dans les pages régionales de certains journaux
nationaux. Il s'agit en général de petits textes relatant des incidents parfois drôles et
souvent dramatiques comme des vols, des cambriolages, des accidents de voiture, ou
tout autre événement qui n’a pas forcément de répercussion nationale. On appelle aussi
cette partie des journaux « la rubrique des chiens écrasés « qui est souvent tenue par
des journalistes débutants.
Vous demandez aux élèves de trouver le contenu d'un fait divers de la même façon
que pour les documents visuels en leur faisant poser des questions fermées. Il ne s'agit
pas reconstruire intégralement le texte. Dès que les élèves ont trouvé les éléments
essentiels du fait divers, vous leur lisez le texte.
Après avoir pratiqué cette activité à l'aide de questions fermées, vous proposez un
autre texte à découvrir à l'aide de questions ouvertes du type : QQQOCCP ? Mais vous
ne leur donnez que les informations minimales pour chacune de leurs questions. À la
question : « De quoi s'agit-il ? » ne leur racontez pas toute l'histoire ! Vous acceptez
bien entendu également les questions fermées que les élèves ne manqueront pas de
poser, tout en leur rappelant qu'on obtient plus d’information avec une question ouverte
qu’avec une question fermée !
Vous pouvez aussi distribuer le texte à découvrir à un groupe d’élèves et demander
à un autre groupe d’élèves de poser les questions pour faire fonctionner cette exercice
sans votre intervention directe.

53
Poser des questions

Voici quelques faits divers que vous pourrez utiliser pour cet exercice :

Panne sèche à la SNCF


n incident peu banal sont transformées en 40 a transféré les voyageurs du
U s’est produit hier
après midi sur la ligne
minutes. Ils ont enfin vu arriver
leur train avec 45 minutes de
train local dans celui de Paris.
Et c’est ce dernier qui a
Cherbourg-Paris. Une bonne retard. Ils sont montés dans le poussé le malheureux train en
centaine de voyageurs atten­ train qui a démarré... pour panne sèche jusqu’à Bayeux.
dait l’arrivée du train régional s’arrêter 100 m plus loin, tou­ Les voyageurs ont eu tout le
qui devait les emmener de jours dans la gare de Bayeux. loisir d’admirer le calme et
Bayeux à Caen à 17 h 12. La Les voyageurs s'attendaient à reposant paysage normand
majorité de ces voyageurs un petit incident technique, pendant ce trajet de 30 kilo­
était des Anglais et des mais quelle ne fut pas leur mètres parcouru à une allure
Américains qui visitaient la surprise de s'entendre expli­ d’escargot entre Bayeux et
Normandie et les plages du quer par les employés de la Caen. Les touristes étrangers
débarquement. Ils profitent de SNCF que la locomotive auront quelque chose à
leur séjour pour visiter égale­ Diesel était en panne sèche et raconter à leurs amis au retour
ment les sites touristiques de qu’il n’y avait plus de gazole dans leur pays et ils pourront
notre belle province. Et ils dans ses réservoirs ! Les aussi faire des commentaires
aiment voyager en train, car voyageurs désemparés se sur ce slogan de notre
leurs brochures touristiques sont répandus sur le quai Société Nationale des
leur vantent la qualité et la pour s'entendre dire qu'une Chemins de Fer Français : « À
ponctualité de notre SNCF. solution allait être trouvée. nous de vous faire préférer
Malheureusement, ils ont dû Pendant ce temps un train le train. »
constater que cette ponctua­ express à destination de Paris
lité n'était pas toujours au ren­ est arrivé en gare de Bayeux Une leçon d’écologie
dez-vous. En effet, leur train où il a dû s’arrêter en atten­
pour Caen fut annoncé avec dant que la voie soit libre. Au n de mes amis m’a
un retard de 20 minutes qui se bout d’une heure d'attente, on
U récemment raconté

comment il a été sensibilisé de façon personnelle et marquante aux problèmes de la propreté

de nos villes et de notre envi­ là. Dès que l'homme a vu ce suite lié d’amitié. Donc, si on
ronnement. Il sortait d'un geste, il s'est précipité pour vous demande un jour si
supermarché où il venait d'a­ ramasser le sachet. Il s’est vous n’avez plus besoin de
cheter un petit carnet de adressé aussitôt à mon ami ce que vous venez de jeter
notes et un stylo à bille qu'on surpris pour lui demander : «• dans la rue, c'est que vous
lui avait tout naturellement Excusez-moi, monsieur, avez certainement à faire à
mis dans un sachet en plas­ vous n'avez plus besoin de quelqu’un qui a rencontré
tique. À la sortie du magasin ce sac ? - Non. » lui répon­ nos deux écologistes et qui
il a mis le carnet et le stylo dit ce dernier interloqué. « - a retenu leur leçon.
dans la poche de sa veste et Alors je vais le garder, si
il a cherché à se débarras­ vous le permettez.
ser du sachet. Ne voyant Honteux de son geste et de
pas de poubelle sur son la leçon qu’il venait de rece­
chemin, il l'a négligemment voir, mon ami s'est excusé
laissé tomber sur le trottoir auprès de l'inconnu avec
devant un monsieur d'un lequel il est allé boire un café
certain âge qui passait par et avec qui il s'est par la

54
Poser des questions

30a. Variante sans texte écrit


® Niveau /
® Modalités en classe entière /

© Déroulement
Au lieu de faire deviner le contenu d’un texte ou d’un fait divers, dites à vos élèves
que quelque chose d’extraordinaire, d’amusant, d'agréable ou de désagréable vous est
arrivé hier, ce matin ou pendant vos vacances ou bien, dites-leur que vous avez été
témoin d'un incident drôle ou que vous avez assisté à une scène plutôt pénible.
Les élèves vous posent ensuite des questions ouvertes ou fermées selon la règle du
jeu que vous aurez fixée avec eux. À la fin du questionnement vous complétez les infor­
mations trouvées en racontant toute l'histoire. Veillez à ce que tous les élèves participent
au questionnement, même en disant « Je passe, je n'ai pas de question pour l'instant. »
Vous pouvez faire le même exercice en demandant à tour de rôle à chacun de vos
élèves de se soumettre aux questions de ses camarades pour leur faire découvrir une
aventure extraordinaire qu’ils ont vécue ou dont ils ont été témoins.

31. Jouer avec des cartes et des images


(N) Niveau
® Modalités groupes de quatre

© Objectifs
Fixation du vocabulaire.

Prenez des cartes ou des séries d’images de fruits, de fleurs, d’animaux, de moyens
de communication, de vêtements, que l’on trouve dans le commerce. Vous pouvez
aussi fabriquer de petits cartons sur lesquels vous collez des images que vous illustrez
ou que vous faites illustrer par les élèves sachant bien dessiner. Sinon faites-leur tout
simplement faire des cartes avec la liste des mots sur lesquels vous voulez travailler.
Prenons, par exemple, les moyens de transport. Voici une liste que vous pourrez uti­
liser et compléter en proposant un remue-méninges sur les différentes façons de se
déplacer ou de voyager. Vous préparez des cartes avec les moyens de transport
suivants : à pied, à vélo ou à bicyclette, en planche à roulettes (skateboard), en patins
à roulettes (rollers), en trottinette, en tandem (vélo à deux places), en moto, en side-car
(moto avec une annexe pour un deuxième passager), en voiture, en bus ou en autobus
(pour le transport en commun dans une ville), en métro, en tramway, en trolleybus, en
car ou autocar (pour le transport par la route entre différentes villes ou pour faire des
excursions ou des voyages touristiques), en train, en TGV (Train à Grande Vitesse), en
taxi, en voiture de location, en avion, en Concorde, en fusée, en bateau, en ferry ou

55
Poser des questions

transbordeur (bateau prenant des voitures à bord pour traverser une mer), en planche
à voile, en funiculaire (chemin de fer pour gravir de très fortes pentes dans les monta­
gnes ou dans les villes et dont les wagons sont tirés par des câbles), en téléphérique
(cabines suspendues à un câble pour transporter les touristes ou les skieurs vers les
sommets des montagnes), en remonte-pentes ou « tire-fesses » comme on les appelle
familièrement dans les stations de ski, en skis nautiques, en voilier, à cheval, à dos de
chameau ou de dromadaire, etc.
Vous distribuez trois ou quatre cartes à chaque élève. Vous leur demandez de for­
mer des groupes de quatre. Chacun doit deviner le moyen de se déplacer des autres
membres du groupe en posant des questions fermées. Le premier élève demande à un
des quatre membres du groupe de son choix : « Est-ce que tu te déplaces en avion ? »
Celui-ci répond : « Oui, je me déplace en avion » s'il a le dessin ou le mot avion sur une
de ses cartes et il retourne cette carte. Si la réponse est négative, c’est au suivant de
poser une question. Et on procède ainsi jusqu'à ce que toutes les cartes soient retour­
nées. Le gagnant est celui qui a découvert et fait retourner le plus grand nombre de car­
tes.
Pour aller au-delà du simple exercice de découverte du vocabulaire, vous pouvez
demander aux élèves de réutiliser chaque moyen ou un des quatre moyens de se
déplacer dans une phrase.
Exemples pour le mot avion : «< Je n'ai jamais pris l'avion », « J'ai peur de prendre
l'avion », « L'avion, c'est trop cher », « J'aimerais prendre le Concorde », « L'avion me
fait peur », etc.

(§) Objectifs
Travail sur les familles de mots.

© Déroulement
Cet exercice peut se faire à partir des catégories et des familles de mots ou des
champs sémantiques que vous aimeriez travailler avec vos élèves : les aliments, les
boissons, les vêtements, les fruits, les professions, les meubles, les instruments de
musique, les sports, etc.
Demandez à chaque élève d'inscrire sur une feuille de papier trois aliments et une
boisson.
Ainsi le premier joueur pourrait avoir la liste suivante :
> choucroute
> camembert
> sorbet
> bière

56
Poser des questions

Le deuxième joueur :
> salade de tomates
D> steak frites
> crème caramel
> jus de fruit

Le troisième joueur :
t> salade de saison
> pizza
> fromage blanc
t> eau minérale

Le quatrième joueur :
> hors d’œuvres variés
> croque-monsieur
I> glace
(> vin rouge
Vous demandez aux élèves de former des groupes de quatre. Chacun doit deviner
le menu des autres membres du groupe en posant des questions fermées. Procédez
de la même façon que pour l'exercice précédent, mais au lieu de retourner les cartes
ou les images, les élèves barrent sur leur feuille les mots que leurs camarades auront
trouvés.

31b. Variante 2 : Bataille navale


(N) Niveau ** /
© Modalités en tandems y

© Déroulement
Vous pouvez transformer ce jeu de devinette en « bataille navale >• où il s'agit de
deviner dans quelle case votre adversaire a placé les objets sélectionnés. Chaque
élève dessine sur une feuille quinze ou vingt cases numérotées de la façon suivante :

1 2 3 4 5

100 euros Voiture de


A
formule 1

Ordinateur Baladeur
B
de poche

Dictionnaire Raquette
C
de français de tennis

Vous donnez ensuite une liste de mots : un baladeur (lecteur de cassettes ou de


CD portable appelé walkman en anglais), une raquette de tennis, une voiture de
formule 1, un dictionnaire de français, un ordinateur de poche, un billet de 100 euros.
Chaque élève inscrira ces mots ou d’autres que vous aurez proposés dans les cases
de son choix à l'abri du regard de son voisin ou de son adversaire.

57
Poser des questions

Chacun doit deviner dans quelle case son adversaire a inscrit chacun des six mots
en procédant de la façon suivante :
Joueur A : « Est-ce que tu as quelque chose en A 2 ? »
Joueur B : « Non. Et toi tu as quelque chose en A 4 ? »
Joueur A : « Oui. »
Joueur B : « Ou'est-ce que c'est ? »
Joueur A : « C'est la voiture de formule 1. »

Une alternative, pour rendre le jeu plus compétitif et plus compliqué, est de faire
deviner quel mot est inscrit dans la case : « Est-ce que c'est la raquette de tennis ? »
« Non » et c'est au tour de l’autre de poser sa question.
Tant qu'un joueur reçoit des réponses affirmatives, il pourra continuer à poser des
questions. Chaque joueur note les réponses de son adversaire sur sa feuille. Celui qui
aura découvert le premier où l’autre a placé tous les mots aura gagné.

QUI ÊTES-VOUS ET QUE FAITES-VOUS DANS LA VIE ?


© Objectifs généraux
Voici trois activités de questionnement qui vous permettront de travailler sur les
métiers et les professions et dont l’objectif principal est d’apprendre à cibler les ques­
tions pour arriver à obtenir la bonne réponse le plus rapidement possible.

© Déroulement
Vous amorcez l’exercice de la façon suivante : « Voilà, je pense à quelqu'un. J'écris
son nom sur cette feuille de papier. Vous allez me poser, à tour de rôle, une question
pour découvrir de qui il s'agit. Attention, je ne peux répondre que par oui ou par non
à vos questions. »
Vous pouvez aussi amorcer cet exercice en disant que vous pensez à un person­
nage historique, à un sportif ou à une sportive, à un acteur ou à une actrice, à un chan­
teur ou à une chanteuse, à un livre, à un film, à une voiture, à un sport, à un passe-
temps...
Dès que les élèves ont trouvé la bonne réponse, vous leur montrez le papier... pour
leur prouver que vous n'avez pas triché en changeant la réponse en cours de route !

58
Poser des questions

________________ 32a. Variante 1 ; Jeu des 20 questions


© Niveau /
® Modalités en classe entière ou en groupes

© Déroulement
Afin de rendre ce jeu plus compétitif, vous dites à vos élèves qu’ils doivent trouver
la bonne réponse en moins de 20 questions. Vous inscrivez toujours le nom d'un per­
sonnage, d'un objet, d’une plante, d'un animal. Ce jeu peut se faire avec toute la classe
ou par groupes, chaque groupe posant une question à tour de rôle. Vous comptez les
questions au tableau. Vous laissez suffisamment de temps aux groupes pour poser les
bonnes questions par exemple pour déterminer si le personnage choisi est vivant ou
mort, s'il s’agit d'un homme ou d'une femme, quelle est sa nationalité, quel est son
métier ou sa profession... Si les élèves ne trouvent pas la bonne réponse, vous conti­
nuez quand même le jeu jusqu’à ce qu'ils l'aient trouvée et vous essayez ensuite de
déterminer avec eux quelles auraient été les bonnes questions à poser ou à partir de
quelle question ils se sont éloignés de la bonne réponse.
Règle particulière à donner aux groupes : si un groupe croit avoir trouvé la solution
et si elle est fausse, il perd un tour. Le groupe gagnant pourra proposer un autre
personnage ou un autre objet à deviner.

32b. Variante 2 : Le jeu des métiers


© Niveau **
® Modalités en classe entière

© Déroulement
Faites une liste des métiers avec vos élèves sous forme de remue-méninges en leur
demandant de vous citer toutes les professions qu’ils connaissent. Vous inscrivez la liste
au fur et à mesure au tableau, puis vous la complétez selon les besoins ou les deman­
des des élèves. Il se peut que vous ayez besoin d'un dictionnaire pour trouver certains
métiers.
Vous pouvez aussi demander aux élèves de faire cette liste individuellement ou en
groupes, et de trouver pour chaque lettre de l’alphabet deux métiers ou professions à
l’aide d’un dictionnaire. Voici un exemple de liste :
> agriculteur/trice > médecin
> avocat/avocate > naturaliste
> aviateur/aviatrice > notaire
> banquier/banquière [> opticien/opticienne
I> boucher/bouchère [> orfèvre
> cuisinier/cuisinière > pompier
t> coiffeur/coiffeuse > quincailler/quincaillère
> diplomate D> dompteur/dompteuse

59
Poser des questions

> écrivain t> réceptionniste


> enseignant/enseignante > routier
l> fleuriste > scaphandrier
> garagiste t> sculpteur
> gendarme/gendarmette t> traducteur/traductrice
> homéopathe > traiteur
[> homme-grenouille/femme-grenouille [> vendeur/vendeuse
> infirmier/infirmière > vétérinaire
> interprète [> wattman
> jardinier/jardinière > welter
> jockey > xylophoniste
> légionnaire > yogi
> livreur/livreuse > zoologiste ou zoologue
> militaire t> zouave

À partir de cette liste ou d’une liste similaire, vous demandez à vos élèves de choi­
sir un métier et de l’inscrire sur une feuille. À tour de rôle chacun sera questionné par
ses camarades pour découvrir quel métier il a choisi en moins de 20 questions. Afin de
mettre ses camarades sur la voie, les élèves pourront faire un petit geste ou un mime
ayant un rapport avec la profession choisie.
Vous avez aussi la possibilité de déterminer avec vos élèves quels sont les métiers
plus typiquement féminins ou masculins. Puis vous pouvez demander à chacun de dire
quel métier il aimerait exercer plus tard ou bien, s’il travaille déjà, lequel il choisirait à
présent ou lequel il aurait aimé exercer, en justifiant son choix.
« Moi, j'aimerais devenir vétérinaire, j'aime beaucoup les animaux et je trouve
qu'on ne les respecte pas assez. »
« Moi, je veux devenir enseignante, comme ça j'aurai beaucoup de vacances. »
« Si je n'étais pas devenu professeur, j'aurais aimé être clown ou chef d'orchestre. »
« Moi, j'aurais aimé être menuisier ou ébéniste. J'aime beaucoup le bois et les
beaux meubles. »

32c. Variante 3 : Qui suis-je ou que suis-je ?

(N) Niveau ** ou
© Modalités en classe entière

© Déroulement
Vous pouvez proposer une variante plus interactive et plus remuante pour faire cet
exercice en accrochant dans le dos de chaque élève une feuille de papier à l’aide d’une
épingle avec le nom d'un métier ou d’un personnage célèbre sans que celui ne sache
de quoi ou de qui il s'agit. Chacun doit découvrir son métier en posant une question
fermée à la fois à chaque camarade.
> personnages célèbres, historiques ou contemporains
> sportifs, vedettes du cinéma ou de la chanson

60
Poser des questions

> aliments ou boissons


> pays, villes, fleuves ou montagnes
> animaux, poissons, oiseaux
> instruments de musique

À un niveau avancé, vous pouvez mélanger les différentes catégories et avoir une
liste très hétéroclite de papillons à coller dans le dos des participants comme celle-ci :
la Reine d'Angleterre, une baleine, un Camembert, une Rolls Royce, une marguerite,
Jésus Christ, le Sahara, une bouteille de champagne, la Petite Musique de Nuit, un
orage, un dictionnaire de français, une valise, un fusil, une bougie, un timbre, la Seine,
une valse de Vienne, un chameau.

33. Un interrogatoire !
© Niveau /
® Modalités en classe entière /

© Objectifs
Observation et travail sur la description physique.

© Déroulement
Expliquez à la classe qu’un crime a été commis, que le criminel est présent dans la
classe, qu’un élève va prendre son rôle et qu’un autre aura le rôle du détective qui devra
le démasquer. La règle du jeu est la suivante : le détective pose des questions fermées
à toute la classe et il désigne chaque fois celui ou celle qui doit répondre. Tout le monde
doit dire la vérité au détective, sauf le criminel qui a le droit de mentir. On demande alors
au détective de sortir de la classe et on se met d’accord sur celui qui sera le criminel.
On lui dit de se mettre debout devant la classe pour que tous puissent bien l’observer.
On fera particulièrement attention à sa description physique et aux vêtements qu'il porte
jusque dans les moindres détails. (Est-ce qu'il porte des lunettes ? De quelle couleur
sont ses cheveux ? Est-ce qu'il a une montre, un bracelet, un collier, des boucles
d'oreille ? Est-ce qu'il au fond de la classe ? Etc.) Après cette observation détaillée, le
criminel reprend sa place et on fait rentrer le détective qui procède à son interrogatoire.

_________________________ 33a. Variante ; L’alibi


(N) Niveau *** /
© Modalités en tandems, puis en classe entière/

© Objectifs
Faire un récit et relater des événements.

61
Poser des questions

© Déroulement

Voici une variante de l’activité précédente que vous pouvez proposer lorsque vos
élèves sont capables de rédiger un récit ou raconter une anecdote ou une histoire qui
leur est arrivée.
Vous les mettez en situation de la façon suivante après leur avoir demandé de
former des groupes de deux. « Voilà. Un crime abominable a été commis hier soir
entre 19 heures et 23 heures. Vous êtes tous suspects. Vous avez passé la soirée
ensemble. Vous avez maintenant dix minutes pour vous mettre d'accord sur ce que
vous avez fait pendant cette soirée. Vous avez le droit de prendre des notes. »
Au bout des dix minutes, la classe se transforme en tribunal. On prend un groupe de
volontaires pour se soumettre à l'interrogatoire de ce tribunal. On demande ensuite à un
des deux suspects de sortir de la classe de sorte qu’il ne puisse écouter l’interrogatoire
de son complice ! Le tribunal interroge alors le premier suspect. Chaque élève pose une
question à tour de rôle. Il faut encourager les élèves à poser des questions très préci­
ses, ouvertes et fermées, et à prendre des notes afin de pouvoir poser des questions
sur certains détails pour vérifier si les témoignages concordent. Une fois l'interrogatoire
du premier suspect terminé, on le fait sortir et on procède à l'interrogatoire de son com­
plice à qui on peut demander, comme au tribunal « de jurer de dire la vérité, toute la
vérité et rien que la vérité ». Après ce deuxième interrogatoire, le tribunal procède à
une confrontation des deux suspects pour relever les points de concordance et de
divergence de leur témoignage et les déclarent coupables ou non coupables selon
le cas.

© Objectifs
Apprendre à poser les bonnes questions en utilisant les prépositions et les adverbes
de lieu.

© Déroulement
Vous annoncez à la classe qu'un trésor a été caché quelque part dans la salle et que
les élèves ont deux ou trois minutes pour le trouver. Vous écrivez l’endroit de la cachette
sur une feuille que vous montrerez aux élèves lorsqu'ils auront découvert le trésor.
> Est-ce que le trésor est sous le radiateur ?
> Est-ce qu’il est derrière le tableau ?
> Il est dans la poche du professeur ?
[> Est-ce qu’il est devant vous ?
l> Il est à votre gauche ?

62
Poser des questions

Si le trésor se trouve près de l'endroit qu’un élève suggère, vous pouvez dire « Vous
brûlez » et dans le cas contraire, vous dites « Vous gelez ».
Si vous voulez rendre ce jeu plus drôle ou plus dynamique et si ça ne choque pas
vos élèves, vous pouvez remplacer le trésor par une bombe qui éclatera et fera sauter
la classe s'ils ne la découvrent pas en moins de trois minutes, par exemple !

© Objectifs
Questionnement ciblé pour obtenir des informations précises.

© Déroulement
Vous ne trouverez pas le verbe « tipoter » dans vos dictionnaires. C’est un verbe
qui remplace tous les verbes transitifs comme « manger une pomme » qui devient
« tipoter une pomme ». Au cours de ce jeu les élèves doivent découvrir le verbe qu’il
remplace. Vous choisissez par exemple « cirer les chaussures » et vous l'inscrivez sur
une feuille.
Les élèves posent alors des questions ouvertes ou fermées à l’aide du verbe
” tipoter » :
t> Est-ce qu'on peut tipoter en classe ?
I> Non, en principe on ne tipote pas en classe.
> Où est-ce qu’on tipote ?
> En général on tipote à la maison.
> Est-ce que vous savez tipoter ?
O Oui, je sais tipoter.
O Est-ce que vous tipotez souvent ?
D> Non, pas trop souvent.
> Quand est-ce que vous avez tipoté la dernière fois ? Etc.
Vous (ou l’élève qui prend votre place) répondez aux questions en donnant le
minimum d'information possible afin de provoquer le plus de questions possible ! Alors,
bon tipotage !

63
MIMES, DRAMATISATION,
JEUX DE RÔLE

G? Pourquoi ?
Comme vous ne pouvez pas introduire ni reproduire toutes les données et circons­
tances d’une véritable situation de communication dans la salle de classe, vous allez
demander à vos élèves d'essayer de « faire semblant » ou de « simuler » qu’ils sont en
France. Vous leur demandez de jouer à être français, à parler avec des Français, à se
comporter comme des Français, à assumer différents rôles. Vous allez les entraîner à
réutiliser, dans des situations nouvelles, tout ce qu’ils ont appris de façon guidée en
cours afin d'arriver à une communication aussi naturelle et spontanée que possible.

Il est aussi indispensable que vous, en tant qu’enseignant, vous soyez convaincu
que ces activités constituent un apport positif et qu'elles sont en accord avec votre style
d'enseignement. Il est donc souhaitable que vous ayez pratiqué des activités similaires
avant de les proposer à vos élèves.

0 Comment ?
Nous proposons la démarche dite des « petits pas •• (« small steps » de l’ensei­
gnement programmé) allant du plus simple vers le plus complexe en passant
progressivement de l'expression guidée, par les mimes, la dramatisation, les sketches, aux
réactions spontanées par l’improvisation dans le jeu de rôle.

65
Mimes, dramatisation, jeux de rôle

MIMES

<Q) Objectifs généraux


Avant de se lancer dans des activités théâtrales, il faut familiariser les élèves avec
quelques techniques d'art dramatique sans pour autant forcément prétendre former des
acteurs. Certains élèves timides auront des difficultés à participer à ces activités. Tout
en respectant leur réserve, encouragez-les à vaincre leurs craintes et leurs hésitations
sans jamais les forcer à jouer tel ou tel rôle. Vous pouvez leur proposer de commencer
avec quelques mimes simples qu’ils vont exécuter devant leurs camarades.

36. Mais qu’est-ce qu’il fait ?


(N) Niveau ** et *** /
® Modalités individuellement devant la classe/

© Objectifs

Décrire un comportement gestuel.

© Déroulement

Vous demandez aux élèves de choisir une action qu’ils vont mimer devant leurs
camarades qui devront deviner de quoi il s’agit en posant des questions fermées.
Voici quelques suggestions de mimes que vous pouvez proposer ou faire tirer au
sort aux élèves qui manquent d'imagination ou qui sont timides :
t> manger une pomme, une grappe de raisin, une glace, un sandwich, un steak, des
pâtes, etc.
> lire un journal, un livre, une affiche, etc.
O regarder la vitrine d'un magasin (faire du lèche-vitrines), un match de football à la
télé, un match de tennis, un match de boxe, etc.
> jouer au basket, au volley, au golf, à la pétanque, au billard, aux billes, à la marelle,
etc.
t> jouer aux cartes, aux échecs, aux dominos, au Monopoly, etc.
> faire du ski de piste, du ski de fond, du ski nautique, de la planche à voile, du surf.
du patin à roulettes, du vélo, du patin à glace, etc.
[> jouer d'un instrument de musique : de la guitare, du piano, du violon, de la clari­
nette, du violoncelle, du saxophone, de l'accordéon, de la flûte, etc.
t> tricoter, enfiler ou passer un fil par le trou d'une aiguille, peler une pomme, une
banane, conduire une voiture, une moto, scier du bois, écrire une lettre, rêver, télé­
phoner, monter dans un train, allumer un feu, pêcher, s’ennuyer, réfléchir, zapper
à la télé (changer rapidement de programme avec une télécommande).

Exemple :
« Est-ce que tu joues à un jeu électronique ?
- Non.

66
Mimes, dramatisation, jeux de rôle

- Est-ce que tu es devant ton ordinateur ?


- Non.
- Est-ce que tu es devant la télé ?
- Oui.
- Est-ce que tu changes de programme ?
- Oui, je zappe. »

Vous pouvez leur suggérer de mimer devant leurs camarades les gestes de la vie
courante :
0 à la maison : se lever, se laver, faire le lit, la vaisselle, cirer les chaussures, mettre
la table, débarrasser (la table), dire bonsoir, etc.
> en classe : poser des questions, bavarder avec son voisin ou sa voisine, copier
sur quelqu’un, ranger ses affaires, chahuter (faire du bruit pour gêner, pour
embêter le professeur)
> dans la rue, dans un restaurant, dans un magasin, demander son chemin,
commander un café, un repas, une boisson, acheter une robe, des chaussures,
un maillot de bain, un CD, etc.

_________________ 36a. Variante 1 : Et elle, que fait-elle ?


© Niveau **
© Modalités en groupes

© Objectifs
Comprendre et décrire une séquence de gestes.

© Déroulement
Après avoir familiarisé vos élèves avec ces mimes, vous pouvez leur proposer un
travail de groupes sous la forme suivante. Vous préparez une série de feuilles sur
lesquelles vous écrivez des actions à mimer telles que :
> pousser une moto pour la faire démarrer,
> réparer une crevaison de vélo,
> chanter une berceuse pour endormir un bébé,
> coiffer un enfant récalcitrant,
> donner à manger à un chien,
> consoler un enfant qui pleure,
O indiquer le chemin pour aller à la gare,
> apprendre à faire du vélo à quelqu’un,
[> changer la roue d'une voiture qui a eu une crevaison,
> raconter une histoire drôle,
O donner un cours de gymnastique, donner une leçon de violon, de piano ou de
yoga, etc.

67
Mimes, dramatisation, jeux de rôle

Vous disposez ces feuilles retournées sur votre bureau. Vous divisez votre classe en
deux groupes. À tour de rôle, un élève de chaque groupe prend une de ces feuilles et
demande à un élève précis de l'autre groupe de mimer l’action inscrite sur la feuille :
« Michel, comment fais-tu pour consoler un enfant qui pleure ? » L’élève choisi doit
s'exécuter et s’il mime bien l'action, il gagne un point pour son équipe. C’est au groupe
qui a choisi la feuille de décider si l'action a été bien mimée ou non. En cas de conflit,
c'est à l'enseignant de trancher.

Une alternative simple à ce jeu consiste à faire tirer une feuille à tour de rôle par
chaque équipe qui choisit un de ses membres pour exécuter le mime. Les membres de
l'autre équipe doivent deviner l'action mimée par le camarade de l’équipe adverse.

_________________ 36b. Variante 2 : Mimes en groupes


® Niveau **+ /
® Modalités groupes de quatre à six devant la classe^^

© Déroulement
À un niveau plus avancé, au lieu de proposer des actions à faire mimer individuel­
lement, vous demandez à différents groupes d'élèves (des groupes de quatre à six) de
préparer un scénario de sketch qu’ils mimeront devant les autres groupes comme :
D> une scène d’adieu sur un quai de gare,
I> un pique-nique au bord d’un lac ou d’une rivière,
D> une partie de pétanque ou de boules,
> une opération chirurgicale,
> un rendez-vous amoureux,
> un repas bien arrosé,
> une visite dans un musée,
> une promenade en voiture, en montagne, etc.

Pour commencer, chaque groupe présente son sketch mimé et les autres se conten­
teront d'assister au •< spectacle ».
Au cours de la deuxième présentation, les élèves devront essayer de deviner les
différentes phases et interactions du sketch. Ils pourront demander à leurs camarades
des explications sur les différentes séquences et même de rejouer certaines parties
jusqu'à ce qu’ils aient tout compris.
Pour rendre cette activité plus compétitive, vous pouvez également faire évaluer les
différentes présentations et attribuer des points.

68
Mimes, dramatisation, jeux de rôle

DRAMATISATION ET SKETCHES
© Objectifs généraux
Après cette mise en train et cette introduction aux activités théâtrales par le mime,
vous pouvez proposer à vos élèves des exercices de dramatisation puis des sketches
avant de passer aux jeux de rôle.
Afin de permettre aux élèves de s’entraîner à imiter et à reproduire l'accent et le
rythme de la phrase française, vous pouvez leur demander soit de répéter, soit de
réciter en les jouant, les textes ou les dialogues de votre cours de français enregistrés
sur cassettes. Vous leur demandez de rejouer les dialogues en les dramatisant. Cette
dramatisation est surtout recommandée avec les débutants pour leur faire acquérir de
nouvelles habitudes articulatoires et intonatives en les familiarisant avec les sons et les
phonèmes français ainsi qu'avec le rythme et l'intonation propres à la langue française.

© Objectifs
Rédiger un dialogue en fonction d'une situation de communication.

© Déroulement
Après avoir pratiqué quelques exercices de dramatisation vous allez demander à
vos élèves en petits groupes d'imaginer un scénario autour d’une situation, d'un inci­
dent, d’une rencontre, d’en rédiger le dialogue pour en faire un sketch qu’ils vont ensuite
présenter à la classe. Ils peuvent soit inventer le scénario de leur sketch soit élaborer
un scénario en tirant au sort une des situations suivantes :
> une scène d’achat dans un magasin,
t> chez le coiffeur, le dentiste, le vétérinaire,
> un repas au restaurant,
> une rencontre dans le train ou dans l'avion,
> un client mécontent rapporte un achat dans un magasin,
> une discussion pour se mettre d'accord sur un menu au restaurant,
> acheter un cadeau pour un ami, pour le professeur,
> organiser une sortie de fin d'année,
t> un incident drôle, dramatique, insolite,
> un vol, un accident, une dispute, etc.

Vous pouvez aussi organiser un concours de sketches et demander à tous les


groupes de travailler sur la même situation (par exemple une scène de départ sur le

69
Mimes, dramatisation, jeux de rôle

quai d'une gare), puis de rédiger le scénario, les dialogues et de présenter le sketch à
leurs camarades ou à une autre classe qui fonctionnera comme jury pour sélectionner
le groupe gagnant et classera les autres par ordre de mérite.
Si vous disposez d'un équipement vidéo, filmez ces sketches, avec l'assentiment
des élèves. Ils auront ainsi la possibilité de faire une auto-évaluation de leurs perfor­
mances linguistique et théâtrale.

JEUX DE RÔLE
© Objectifs généraux
Le jeu de rôle peut être défini comme un sketch improvisé. On passe du sketch au
jeu de rôle en donnant d'abord un canevas qui apporte un certain nombre d’informa­
tions pour guider le déroulement du jeu de rôle qui, à la différence du sketch, n'est pas
préparé, ni oralement ni par écrit et qui doit se dérouler sous forme d’improvisation.
Vous pouvez lancer cette activité en proposant des canevas de jeu de rôle qui se
rapprochent du travail que vous avez fait sur les sketches. Mais d’une façon générale il
est préférable de partir de situations problématiques ou conflictuelles qui obligent les
participants à discuter, à raisonner, à se défendre, à chercher à convaincre, à négocier,
autrement dit à mobiliser différentes compétences : linguistique, socio-linguistique, dis­
cursive et stratégique.

38. « Fermez les portières. Attention au départ. »


© Niveau ***
® Modalités varient en fonction de la situation et du nombre de participants^

© Objectifs
Agir et réagir de façon spontanée dans une situation de communication donnée.

© Déroulement
Pour commencer voici un jeu de rôle dont le point de départ n'est pas dramatique
ni conflictuel mais qui a l'avantage de faire participer un grand nombre d'élèves.
Vous placez quatre ou six chaises les unes en face des autres pour représenter un
compartiment de train. Puis vous mettez vos élèves en situation de la façon suivante :
« Voici un compartiment de train en deuxième classe. Ici de ce côté vous avez la
porte et la fenêtre là-bas. Le train est arrêté dans une gare. Deux, trois ou quatre
personnes montent dans ce compartiment. Elles se mettent à parler et le train part...
Vous allez tous voyager dans le compartiment de ce train qui circule quelque part en
France... ». Vous demandez des volontaires pour être les premiers voyageurs. Puis
vous laissez l'interaction se dérouler sans intervenir. Toutefois, s’il y a un blocage, vous
pouvez annoncer des arrêts dans différentes gares pour que certains voyageurs puis­
sent monter ou descendre du train : « Mesdames, messieurs dans quelques minutes
nous allons entrer en gare de Dijon (Lyon, Marseille, Nice, etc.) Deux minutes d'arrêt. »

70
Mimes, dramatisation, jeux de rôle

Si les élèves ne trouvent pas de rôle à jouer dans cette situation, vous pouvez leur
suggérer celui du contrôleur, du vendeur ambulant, de la dame sourde, du voyageur
étranger, d'un monsieur avec un petit chien, d’un ecclésiastique, d'une religieuse, d'une
jeune maman, d'un voyageur accroché à son (téléphone) portable, etc.
Voici quelques situations, non conflictuelles au départ, que vous pouvez proposer à
vos classes :
t> Un ascenseur tombe en panne. Matérialisez l’exiguïté de la cabine à l'aide de
quatre chaises ou en dessinant un rectangle par terre.
> Dans le compartiment d'un train à crémaillère bloqué par une avalanche dans les
Alpes : les voyageurs doivent s’organiser pour y passer la nuit. N’oubliez pas que
plusieurs voyageurs peuvent avoir des portables !
> Un commissariat avec différentes personnes arrêtées ou recueillies pour la nuit.
> Dans la salle d’attente d'un pédiatre ou d'un vétérinaire.
> Au bureau de l'ANPE (Agence nationale pour l’emploi) pour s’inscrire au chômage
ou pour chercher du travail ou encore dans un bureau de travail intérimaire ou
temporaire dans la salle d'un tribunal avec les juges, les accusés, les jurés (voir
le jeu de l'alibi p. 61)

38a. Variante : L’auto-stop

© Objectifs
Demander un service à un inconnu.

© Déroulement
Deux jeunes font de l’auto-stop pour aller à Paris. Ils sont au bord de la route et font
le geste universellement connu des auto-stoppeurs. Des voitures passent, s'arrêtent
sans les prendre. Enfin un représentant de commerce s’arrête et les prend.
Rôles
Les deux jeunes (garçon et fille ou deux garçons ou deux filles) et le représentant de
commerce. Le jeu de rôle commence lorsque le représentant de commerce s'arrête et
les fait monter dans sa voiture et continue pendant le voyage.
Engagez la conversation et en route !
Voici d’autres personnes qui pourraient s’arrêter pour prendre des auto-stoppeurs :
> un couple d'enseignants,
> un routier avec un gros camion,
[> deux étudiants dans une vieille voiture,
> un couple avec un jeune enfant,
> un couple étranger (allemand, anglais, italien, espagnol, belge...).
Au lieu de placer les auto-stoppeurs au bord d’une route, vous pouvez indiquer qu’ils
se trouvent sur une aire de repos d'autoroute et qu’ils abordent des automobilistes qui
se sont arrêtés. Le jeu de rôle se déroule avant de monter ou de ne pas monter dans la
voiture.
Engagez la conversation. Bonne chance et bonne route !

71
Mimes, dramatisation, jeux de rôle

39. Situations conflictuelles


(N) Niveau +** /
® Modalités en groupes et en classe entière /

© Objectifs
Participer à une prise de décision.

© Déroulement
Vous faites la mise en situation en donnant le canevas suivant : « Votre fille qui a
seize ans vous annonce au cours d'un repas familial (avec père, mère et frère) qu'elle
veut partir en stop en Grèce avec un copain ». Vous pouvez donner les indications sui­
vantes pour un jeu de rôle avec canevas : la mère s’oppose au projet, le père hésite, le
frère a 20 ans, il soutient sa sœur. Vous demandez ensuite des volontaires pour chacun
des quatre rôles et vous placez deux chaises face à face comme autour d’une table.
Si vous ne donnez pas de canevas, vous vous contentez de donner la situation de
départ ainsi que le nombre et le rôle des participants qui peuvent être tirés au sort.
Laissez un peu de temps aux élèves pour réfléchir à la situation proposée avant de se
décider pour tel ou tel rôle. Dès que le groupe est prêt, il exécute le jeu de rôle. Les par­
ticipants peuvent s'arrêter quand ils le décident ou lorsqu’ils sont arrivés à une solution,
à un compromis ou à une impasse.
Chaque jeu de rôle est suivi d'une discussion au cours de laquelle les observateurs
donnent leur opinion sur la façon dont il s’est déroulé. Vous pouvez introduire ici la notion
de critique positive. Il faut toujours proposer une alternative si on émet une critique. Les
alternatives proposées peuvent faire l'objet d'un nouveau jeu de rôle. Vous pouvez éga­
lement prendre des notes pendant le déroulement du jeu de rôle et relever quelques
fautes récurrentes su lesquelles vous pourrez ensuite travailler avec vos élèves.

39a. Variante : En famille|


© Déroulement
Voici maintenant quelques situations au sein de la vie familiale qui pourront faire
l’objet d'un jeu de rôle libre, dégagé de toute contrainte dont le déroulement et l’abou­
tissement sont entièrement entre les mains des participants. Vous vous contentez de
donner la situation de départ et les rôles, sans aucune autre indication.

> La famille est en train de dîner : le père, la mère et les deux enfants. Ils cherchent
à se mettre d’accord pour regarder ensemble un programme de télé après le
dîner.
D> Le fils annonce au cours d’un repas qu’il va s'acheter une moto. Rôles : père,
mère, fils et sœur.
> La fille rentre un soir et au cours du dîner : elle annonce qu'elle va quitter la maison
pour vivre avec son copain.

72
Mimes, dramatisation, jeux de rôle

> Le fils annonce à ses parents qu’il a décidé de ne pas continuer ses études pour
aller travailler dans une usine.
> La mère annonce à son mari et à ses deux enfants installés confortablement
devant la télé au salon qu'elle ne s’occupera plus de débarrasser la table ni de
faire la vaisselle chaque soir après le dîner.
D> Le garçon annonce au cours d’un repas qu'il a décidé de devenir végétarien et
que désormais il ne mangera plus ni viande ni poisson.
> Au cours d’un repas familial, discussion sur l’achat d’une nouvelle voiture.

Note sur les jeux de rôle


Une mise en garde s’impose à propos des jeux de rôle : il ne faut jamais forcer un
élève à y participer. Il faut aussi éviter de proposer des jeux de rôle à implication trop
personnelle.

LE DÉBAT

Afin de permettre à tout le groupe ou à toute la classe de participer, vous pouvez


organiser des débats sur des sujets susceptibles d'intéresser tous les participants.
Comme pour toutes les activités proposées, il est indispensable de structurer le débat
et d’en fixer les règles de déroulement sinon il risque d'être trop houleux.
Vous faites désigner ou tirer au sort un président de séance ainsi qu’un secrétaire.
Vous édictez les règles suivantes :
> Le président lance le débat et le dirige. Il note le nom de ceux qui veulent
intervenir et leur donne la parole à tour de rôle.
> Le secrétaire prend des notes et fait le point sur le débat à la demande du
président de séance.
> Ceux qui demandent la parole le signalent au président de séance en levant le
bras.
> Ils n’ont pas le droit d’interrompre un intervenant.
> Ils ne s’adressent pas directement aux autres intervenants mais toujours au
président.

Ce débat « à l'anglaise » a le mérite d'être courtois et convivial tout en pouvant être


vif et passionné. Il permet aussi de développer l’écoute et le respect de l'autre pour un
meilleur savoir-vivre.
Voici quelques situations qui pourront faire l'objet d'un débat :
[> organiser une fête de fin d’année, une excursion, un pique-nique, une visite de
musée, un voyage en France,
> organiser une marche silencieuse pour protester contre la construction d’une
centrale nucléaire,
> organiser des activités pour gagner de l’argent pour un voyage ou pour une
oeuvre caritative,
> tutoyer le professeur de français, etc.

73
Mimes, dramatisation, jeux de rôle

Vous avez également la possibilité d'organiser des débats autour des problèmes de
société sous forme de « pour » ou « contre » en divisant la classe en deux et en inci­
tant les élèves à parler même en faveur de quelque chose qu’ils désapprouvent ou
d’une opinion qu'ils ne partagent pas pour essayer de mieux comprendre les autres en
se mettant à leur place. Les problèmes à débattre ne manquent pas : la pollution,
l'alcool, le tabac, les drogues, l'émigration, l'immigration, le racisme, les OGM (organis­
mes génétiquement modifiés), le réchauffement de la planète, les énergies nucléaires,
les armes nucléaires, le trafic d’armes, l'armée, la police, l’insécurité, le sport
professionnel, le dopage, le système éducatif, le chômage, les multinationales, le
chauvinisme, etc.
Ce genre de débat peut également être organisé lors de la mise en commun à la fin
d'un remue-méninges où un de ces problèmes aura été abordé.

40. Réactions spontanées


© Niveau *+ !
© Modalités travail individuel /

© Objectifs
Réagir immédiatement et spontanément.

© Déroulement
Pour entraîner les élèves à réagir de façon spontanée en des occasions plus ou
moins insolites, vous leur soumettez des situations auxquelles ils devront réagir immé­
diatement sans avoir toujours le temps de mesurer le « pour » ou le « contre ».
Si vous soumettez la même situation à toute la classe, vous demandez aux élèves
de noter leur réaction par écrit, sous forme de mots clés, et vous leur demandez de les
donner oralement au cours d'un rapide tour de salle.
!> Vous arrivez en retard à votre cours de français, c’est votre première heure de
cours ce matin. Expliquez votre retard.
> Vous êtes chargé par vos camarades de demander à votre professeur de rendre
le devoir trois jours plus tard.
> Un de vos amis vous emprunte régulièrement de l'argent qu'il oublie de vous
rendre. Vous lui dites que vous en avez assez.
> Dans la vie, il y a des choses qui vous font peur. Pouvez-vous dire lesquelles ?
> Une de vos tantes que vous n'aimez pas tellement vous téléphone pour vous
inviter à passer quinze jours chez elle. Que lui répondez-vous ?
> Vous êtes en vacances au bord de la mer. En revenant sur la plage après vous
êtes baigné(e), vous constatez qu'on vous a tout volé : votre argent, vos papiers,
vos vêtements. Que faites-vous ?

74
Mimes, dramatisation, jeux de rôle

41. Placer sa phrase


© Niveau /
© Modalités par groupes de deux /

© Déroulement
Vous préparez une série de phrases hétéroclites que vous inscrivez chacune sur un
feuille, par exemple :
> Quel beau clair de lune !
> Tu aimes la cuisine italienne ?
> Et si on allait passer un petit week-end ensemble ?
> Mon passeport est périmé.
> Ta cousine est vraiment très très jolie !
> Moi, j'aime vraiment la musique baroque.
> J'aime bien faire la cuisine.
> Mon chien a mordu la voisine.
> J'ai oublié mon parapluie.
> Mon mari est toujours en voyage, etc.

Vous demandez à deux volontaires de venir choisir chacun une de ces feuilles, de
lire et de mémoriser la phrase qui y est inscrite. Vous leur dites ensuite d'entamer une
conversation au cours de laquelle chacun devra « placer » sa phrase de la façon la plus
naturelle possible. Le reste de la classe écoutera la conversation et devra deviner la
phrase que chacun des deux doit « placer ».
Vous laissez durer la conversation jusqu'à ce que tous les deux aient placé leur
phrase et légèrement au-delà. Puis vous demandez à la classe quelle phrase chaque
élève devait dire.

75
CRÉATIVITÉ

0 Pourquoi ?
L’objectif principal des exercices de créativité est de permettre aux élèves de
donner libre cours à leur imagination et de s’exprimer aussi spontanément que possi­
ble. Vous allez les entraîner d'une façon différente, nouvelle et ludique à réutiliser ce
qu’ils ont appris de façon guidée dans vos cours grâce aux activités proposées.

Nous sommes souvent amenés à nous interroger sur les critères de réussite d'un
apprentissage. Quand peut-on considérer que les élèves maîtrisent tel ou tel vocabu­
laire ou telle ou telle structure ? Quelle en est la preuve ? On pourrait dire que l’appren­
tissage a eu lieu lorsque les élèves sont capables de réutiliser de façon nouvelle, en
dehors du contexte d’apprentissage initial, le vocabulaire et les structures enseignés et
travaillés pendant les cours de français, autrement dit lorsqu'ils sont capables de résou­
dre de nouveaux problèmes (voir le schéma méthodologique d’apprentissage dans
Quelques rappels didactiques, p. 10). Les exercices de créativité tout comme les acti­
vités de simulation, d'improvisation et les jeux de rôle permettent de franchir ce palier
d’apprentissage capital et aident à fixer les acquisitions.

G Comment ?
Vous allez commencer par des exercices de créativité lexicale (invention de mots
nouveaux), des exercices de créativité structurale (invention et combinaison de mots,
création de phrases, de récits) à partir de matrices ou de modèles, puis continuer avec
une série d’activités où les élèves sont encouragés à donner libre cours à leur imagination.

Une mise en garde s'impose : dans certaines situations d'enseignement (en parti­
culier les cours pour adultes et les cours de français sur objectifs spécifiques à visée
professionnelle) les élèves peuvent se montrer réticents à ce genre d'activités qui ne
leur paraissent pas sérieuses ou qui ne correspondent ni à leur motivation ni à leur style
d'apprentissage. Tout en tenant compte de ces réserves, vous pouvez leur proposer
certains exercices de créativité en faisant ressortir leur valeur d’apprentissage, car tous
ces exercices, même ceux qui paraissent farfelus ou fantaisistes contribuent à renfor­
cer et à fixer l'apprentissage.

77
Créativité

42. Les mots-valises


(N) Niveau
© Modalités en tandems

(§) Objectifs

Se familiariser avec la structure des mots français.

Pour familiariser vos élèves avec les mots-valises, ces mots formés avec des
éléments ou des syllabes de deux ou de plusieurs autres mots comme par exemple le
mot motel, d'origine américaine, qui est la combinaison de la première partie du mot
motoret de la deuxième partie du mot hôtel. Vous pouvez donner quelques exemples
tirés de la liste des vêtements coupés dans le chapitre Lettres et mots page 37. Vous
écrivez quelques mots-valises au tableau et les élèves doivent deviner les vêtements à
partir desquels ils sont formés :
« chetalon » (chemise + pantalon) ou bien « pantamise » (pantalon + chemise)
« jupalon » (jupe + pantalon) ou bien « pantalupe » (pantalon + jupe)
Vous écrivez ensuite une série de vêtements au tableau à partir desquels, ils vont en
inventer de nouveaux :
> pantalon > robe
> manteau > cravate
> survêtement [> collant
> soutien-gorge I> tee-shirt
> jean > slip
> culotte > chapeau
> chemise > pullover
> blouson

Demandez-leur de former des groupes de deux et de créer un nouveau vêtement


en combinant les éléments de deux ou trois mots. Attention ! Ces mots doivent « sonner »
français, il faut que la combinaison forme une suite de lettres et de syllabes que l'on
peut trouver dans un mot français.
Une fois le mot inventé, chaque groupe écrira une courte description de sa
nouveauté vestimentaire et en fera un dessin. Chaque groupe lira ensuite son texte en
montrant le dessin aux camarades. La classe pourra ensuite se mettre d'accord sur le
ou les vêtements les plus originaux. Cette activité pourrait déboucher sur une activité
transdisciplinaire avec le professeur de dessin et le professeur de travaux manuels pour
la fabrication de certains vêtements qui pourraient être présentés au cours d'un défilé
de mode à l'occasion d’une fête de fin d’année !
Créativité

42a. Variante ; Le dictionnaire ou le « Actionnaire » de nouveaux animaux


® Niveau /
® Modalités groupes de deux ou de quatre

© Objectifs
Apprendre à décrire et à rédiger des définitions.

© Déroulement
Dressez sous forme de remue-méninges avec vos élèves une liste d'animaux,
d'oiseaux, de poissons, etc. Vous écrivez ou vous faites écrire cette liste au tableau par
un ou deux élèves. Tâchez d'avoir une liste d’au moins une vingtaine d'animaux, comme
celle-ci par exemple :
> éléphant > âne
> cheval > rhinocéros
> girafe > alligator
> agneau > hippopotame
> tigre I> singe
> hirondelle > orang-outang
> chat > aigle
> moineau > serpent
> cigogne l> poule
> baleine > saumon
l> requin > sanglier
> chien [> chauve-souris
[> grenouille > escargot

Vous demandez ensuite aux élèves par groupes de deux ou de quatre d'inventer un
nouvel animal en combinant deux ou plusieurs éléments de noms d'animaux sous forme
de mots-valises.
Au lieu d'en faire une simple description, vous leur demandez de rédiger une entrée
dans le dictionnaire pour ces animaux fictifs dont les définitions constitueront un
« fictionnaire ». Il est donc utile que vous disposiez de dictionnaires. Chaque groupe
réalisera le dessin du nouvel animal. Prévoyez des feuilles assez grandes pour que
toute la classe puisse bien voir les dessins.
Comme pour chaque travail en groupes, vous pouvez procéder à une mise en
commun de la façon suivante : un membre de chaque groupe présente le dessin à la
classe qui doit deviner le nom de l’animal. Un autre membre du groupe lit alors la défi­
nition. Les dessins peuvent faire l’objet d'une exposition.

79
Créativité

Voici un exemple inventé collectivement dans une classe ayant travaillé sur les
stéréotypes français :

Escargouille : (escargot + grenouille) n. f. mais la Commission de Bruxelles autorise


(latin escargola) Animal amphibie de la la France à chasser l’escargouille dès le 14
famille des batrapodes dont la chair est juillet. La chasse à l’escargouille se
très prisée dans les limites de l’Hexagone. pratique à l’aide d’un radiocassette jouant
Se prépare avec une sauce au beurre et à la Marseillaise. En entendant l'hymne
l'ail, se mange avec un béret sur la tête, national, l’escargouille se met au garde-à-
une gauloise au coin des lèvres, une vous et il suffit de se baisser pour la
baguette et un verre de vin rouge à la main. ramasser. La Commission de Bruxelles a
Ne peut être exportée que lorsqu'une tolé­ fixé à 2000 tonnes la quantité annuelle
rance à l’ail a été développée. L’ouverture autorisée pour la chasse de ce batrapode,
de la chasse à l’escargouille a été fixée par ce qui freine l’exportation de cette spécia­
le Parlement européen au premier août. lité gastronomique française.

Ces deux activités de créativité lexicale peuvent se faire à partir de différentes


catégories de mots comme :
> les meubles
> les instruments de musique
O les outils
> les boissons
> les aliments et les plats
t> les plantes, les arbres, les fleurs
[> les fruits, les légumes
> les moyens de transport, etc.

Si cette technique vous intéresse vous pourrez consulter avec profit les ouvrages
suivants :
P. Léon, Grépotame, 250 drôles d'animaux croisés, Nathan, Paris.
A. Finkielkraut, Ralentir : mots-valises, Seuil, Paris.
A. Finkielkraut, Petit actionnaire illustré, Collection Virgule, Seuil, Paris.

80
Créativité

43. Questions-réponses :
Que peut faire un pilote avec un marteau ?
(N) Niveau *♦* j
® Modalités en classe entière /

© Objectifs
Libérer l’expression en réagissant spontanément.

© Déroulement
Vous demandez à vos élèves de vous donner 10 noms de personnes célèbres ou
non, et 10 noms de métiers que vous écrivez au tableau en les numérotant de 1 à 10.
Vous faites ensuite une liste similaire de 10 objets quelconques en face de la première
liste :
1. un pilote 1. un marteau
2. une caissière 2. une brouette
3. un gangster 3. un tube de rouge à lèvres
4. la reine d'Angleterre 4. un saxophone
5. un pompier 5. une lampe de poche
6. Jeanne d’Arc 6. une épée
7. un professeur 7. un pot de miel
8. (Louis) Pasteur 8. une couverture chauffante
9. un coureur cycliste 9. un aspirateur
10. un chef d’orchestre 10. un pistolet à eau

À l’aide de ce tableau ou de cette matrice, vous pouvez faire poser 100 questions !
Comme règle du jeu, vous dites que toutes les questions sont acceptées ainsi que
toutes les réponses.
Dans un premier temps, vous pouvez faire fonctionner le questionnement de façon
automatique. Vous désignez un élève et vous lui donnez deux nombres entre 1 et 10.
Il/elle devra formuler la question et donner une réponse.
Exemple : « Sophie, 4 et 6 ». Et Sophie pose la question : « Que peut faire la reine
d'Angleterre avec une épée ? »
Elle pourra répondre : « Elle peut la mettre dans son lit quand elle dort seule et
qu'elle a peur. »
Après cette réponse, vous en sollicitez d'autres sous la forme d’un exercice
de concassage (voir cet exercice page 84) Vous demandez à toute la classe : « Que
peut-elle faire d'autre avec une épée ?
> Elle peut s'en servir pour ouvrir ses lettres.
I> Elle peut l'utiliser comme couteau de cuisine.
t> Elle peut s'en servir pour ennoblir quelqu'un en lui tapant sur les deux épaules.
> Elle peut la brandir assise sur son cheval en menant ses troupes au combat.
t> Elle peut la mettre dans un musée.
O Elle peut en faire cadeau à son fils.
D> Elle peut s'en servir pour poursuivre les voleurs dans son palais. » Etc.

81
Créativité

43a. Variante ï Pourquoi le banquier met-il un cendrier sur le trottoir ?~|


© Déroulement
Préparez une nouvelle liste de métiers/professions/personnages, une liste d'objets/
choses, et enfin une liste de lieux/choses où l’on peut poser ou mettre ces objets.
Vous pouvez faire fonctionner cette grille à trois entrées en posant des questions de
la façon suivante : « Pourquoi la coiffeuse met-elle un camembert dans la salle de
bains ?" ou « Pourquoi l'écologiste met-il une paire de bottes dans la cathédrale ? »
Vous pouvez aussi poser la question en mettant le verbe au passé composé.
Exemple : « Pourquoi le gendarme a-t-il mis un dictionnaire dans la voiture ? »

1. le banquier 1. un cendrier 1. le trottoir


2. la coiffeuse 2. un dictionnaire 2. la poubelle
3. le pape 3. une bouteille de champagne 3. la cathédrale
4. le gendarme 4. une paire de bottes 4. la Tour Eiffel
5. le garagiste 5. une pelle 5. la salle de bains
6. l’écologiste 6. une enveloppe timbrée 6. la valise
7. l'hôtesse de l'air 7. un camembert 7. le coffre-fort
8. le médecin 8. une robe rouge 8. la boîte aux lettres
9. le mannequin 9. un tapis 9. le sac à main
10. l'ambassadeur 10. un miroir 10. la voiture

Pour varier l’exercice, vous pouvez demander à une moitié de la classe de préparer
des questions et à l’autre moitié de préparer des réponses, toujours avec « pourquoi »
et « parce que ». Puis à tour de rôle un élève lit sa question et désigne un camarade
qui lui répondra.
Une autre variante consiste à demander pour chaque question posée la meilleure
réponse possible parmi toutes celles qui sont proposées. La « meilleure » réponse
n’étant pas forcément la plus logique ni la plus raisonnable !

44. Récit structuré


© Niveau ** ou ♦** /
© Modalités groupes de 5

© Objectifs
Créer un récit à partir des paramètres d’une situation de communication.

© Déroulement
Vous divisez la classe en groupes de cinq et vous expliquez aux élèves que chaque
groupe va rédiger un petit récit en répondant aux cinq questions suivantes que vous
écrivez au tableau (voir le questionnaire QQQOCCP ? chapitre 3 page 25) :
® Qui ?
@ (a fait) Quoi ? (proposez le verbe au présent ou au passé composé à un niveau
plus avancé)

82
Créativité

(3) OÙ ?
© Quand ?
@ Pourquoi ?
Chaque élève remplit une rubrique sur la feuille en inscrivant le numéro de sa ques­
tion avant de la compléter. Il plie ensuite le papier et le passe au suivant. Veillez à ce
que les feuilles soient bien pliées de sorte que personne ne puisse voir ce que les autres
ont écrit. Précisez aussi que pour la rubrique « Qui ? » Les élèves peuvent proposer des
noms propres ou des métiers.
Exemples :
© Le professeur @ danse @ dans la forêt @ le matin © parce qu’il est fou.
© L’astronaute © a écrit une lettre @ sur le toit de la maison @ hier matin
@ parce que le vent s'est levé.

_________________ 44a. Variante 1 ; Le mariage chinois

(N) Niveau
® Modalités groupes de 9

© Objectifs
Créer un récit fantaisiste à partir d'une structure contraignante.

© Déroulement
Voici un exercice qui ressemble au « cadavre exquis » pratiqué par les Surréalistes
sous la forme d’écriture automatique et qui donne des textes bizarres, farfelus et
souvent très amusants. Toujours selon la technique des papiers pliés, vous composez
un récit à 9 entrées à partir des rubriques suivantes que vous écrivez au fur et à mesure
au tableau et que vous expliquez :
© La (ou /’) + adjectif qualificatif féminin
@ personnage féminin ou nom de métier ou profession
@ rencontre le (ou /’) + adjectif qualificatif masculin
© personnage masculin ou métier ou profession
@ lieu de rencontre
@ action commune
(7) Elle lui dit... + phrase quelconque
® Il lui répond... + phrase quelconque
© Une phrase en guise de conclusion

Vous divisez donc la classe en groupes de 9. Si un groupe est incomplet, un ou deux


élèves peuvent compléter les dernières rubriques. Le premier joueur complète sa
rubrique, plie la feuille et la fait passer au deuxième, etc.
Exemple :
© La superbe @ bouchère © rencontre le gros © banquier @ dans une boîte de
nuit. © Ils regardent la lune. © Elle lui dit : « J'ai mal à la tête. » ® Il lui répond : « J'ai
encore faim. » ® Et les chiens ont commencé à hurler.

83
Créativité

45. Concassage ou que peut-on faire avec un dictionnaire ?


® Niveau *** /
(0) Modalités en classe entière puis en groupes

© Objectifs
Associations libres et spontanées.

© Déroulement
Le concassage que le dictionnaire définit comme « l'action de casser une
substance solide en petits fragments » est un exercice dérivé du remue-méninges. Il
s'agit de trouver rapidement toutes les utilisations possibles et imaginables d'un objet.
Il s'agit là encore d’un exercice où il faut laisser libre cours à l’imagination et à la fantai­
sie. Vous pouvez faire cet exercice sous forme de travail collectif en demandant à tous
les élèves de trouver quelque chose que l’on peut faire avec un dictionnaire. Vous écri­
vez les utilisations proposées au tableau, puis sous forme de travail de groupe vous leur
demandez de choisir quatre utilisations et de les présenter à toute la classe au cours
d'une mise en commun.
Que peut-on faire avec un dictionnaire ?
> Chercher des définitions.
t> Vérifier l'orthographe d'un mot.
> Le lire.
C> Le jeter à la tête de quelqu'un.
t> Le cacher.
O Arracher les pages intéressantes.
> S'asseoir dessus.
> Caler un meuble.
I> En faire un oreiller.
> L'offrir à quelqu'un.
> Le lire à l'envers.
> Le porter en équilibre sur la tête.
> Jouer au foot.
I> Le peser.

Voici quelques objets à partir desquels vous pouvez faire un « concassage » :


t> un marteau
> un crayon
> un chapeau
[> un parapluie
> une feuille de papier
> une corde
t> une lampe de poche, etc.

84
Créativité

46. Associations libres


(N) Niveau ** et *** /
© Modalités en classe entière y

© Objectifs
Association libre d’idées.

© Déroulement
Voici un autre exercice d’association libre que vous pouvez faire sous forme de tour
de salle afin de faire participer tous les élèves.
Vous écrivez le mot dormir au tableau et vous demandez au premier élève : « Avec
quoi associez-vous ce mot ? Qu'est-ce qu'il vous suggère ? À quoi vous fait penser le
mot dormir ? »
L’élève répond : « Le mot dormir me fait penser à nuit. »
Vous demandez au suivant à quoi le fait penser le mot nuit.
« Le mot nuit me fait penser à noir.
- Et noir vous fait penser à quoi ?
- Noir me fait penser à blanc.
- Et blanc vous fait penser à quoi ?
- Blanc me fait penser à lait, etc. »

À un niveau plus avancé vous pouvez demander aux élèves de justifier l’association
du mot qu’ils proposent :
> Le mot lait me fait penser à ma sœur parce qu'elle ne boit que du lait.
> Le mot sœur me fait penser à dispute car je me dispute souvent avec elle. Etc.

46a. Variante : Le mot-déclic


® Niveau ***
® Modalités individuellement puis en classe entière

© Déroulement
Vous demandez à vos élèves de réfléchir et de noter par écrit ce à quoi un mot ou
une expression leur font penser, ce qu'ils évoquent pour eux. Par exemple : « Qu'est-
ce que c'est pour vous les Jeux Olympiques ? »
Après deux minutes de réflexion, chaque élève dit en une ou deux phrases ce que
représentent les Jeux Olympiques pour lui.
> Pour moi les Jeux Olympiques, c'est une grande fête sportive.
> Pour moi c'est un grand cirque médiatique.
[> Pour moi, c'est du commerce. Il y a trop de publicité.
> Pour moi ce n'est plus du sport. Tous les athlètes sont dopés.
> Pour moi c'est quand même une occasion de voir des sportifs, des athlètes de
petits pays.
t> Moi je regrette que tous les participants ne soient plus des amateurs. Etc.

85
Créativité

47. Si je gagnais le gros lot...


(N) Niveau ♦*
® Modalités en classe entière

© Objectifs
Réagir spontanément à une proposition.

© Déroulement
« Avec des » si », on mettrait Paris en bouteille » dit un proverbe français. Voici une
bonne occasion d'entraîner les élèves à utiliser le conditionnel tout en donnant libre
cours à leur fantaisie et à leur imagination.
Vous posez une question à toute la classe et vous leur laissez un peu de temps (une
petite minute) pour répondre à tour de rôle à la question et en expliquant, au besoin, les
raisons de ce choix.
« Que feriez-vous si vous gagniez le gros lot à la loterie ? au Loto Sportif (pronos­
tics de football) ? ou au tiercé (courses de chevaux) ? »
« Que feriez-vous si vous étiez le Président de la République ? le Premier ministre ?
le ministre de /'Éducation Nationale ? le président du Comité Olympique, etc. ? »
» Si vous pouviez être un homme ou une femme célèbres, qui aimeriez-vous être ? »
x Quel personnage historique auriez-vous voulu être ? »
Ou encore :
t> si vous étiez un sportif/une sportive...
> si vous étiez une chanteuse ou un chanteur...
> si vous étiez un musicien/une musicienne...
> si vous étiez un acteur/une actrice...
> si vous étiez un écrivain. Etc.

47a. Variante : L’île déserte


® Niveau ** ou /
© Modalités travail individuel ou en groupes

© Objectifs
Réagir spontanément à une proposition.

© Déroulement
Vous mettez les élèves en situation en leur disant : « Vous allez partir sur une île
déserte. Qu'est-ce que vous aimeriez emporter ? »
Vous procédez alors comme pour un remue-méninges. (Voir page 21)

86
Créativité

Vous pouvez aussi le faire sous forme d’exercice individuel. Vous demandez aux
élèves de faire chacun une liste d’au moins 10 choses ou personnes qu’il aimerait
emmener avec lui sur une île déserte sur laquelle vous ne donnez aucune information.
Exemples :
> un couteau
> une loupe
> une canne à pêche
t> des jumelles
> un hamac
> ma meilleure amie
> un violon
> un portable
> une bouteille de champagne
> des semences

Quand tous les élèves ont établi leur liste, vous leur dites que la règle du jeu a
changé et qu’ils n'ont plus droit que d’emmener 3 choses sur nie. Vous leur demandez
de faire ce choix douloureux et chacun, à tour de rôle, va donner sa liste et justifier son
choix, si nécessaire.
« Moi, j'emporterais...
> une canne à pêche,
> une loupe pour faire du feu,
> un violon pour apprendre à jouer de cet instrument sans casser les oreilles des
voisins. »

Au lieu de partir sur une île déserte, vous pourriez proposer à vos élèves de
participer à un voyage dans l'espace... à certaines conditions. Ils ont seulement le droit
d’emporter 5 kilos de bagages dans un sac à dos. Demandez-leur de faire la liste des
affaires qu’ils aimeraient emporter.
Après cet exercice, vous leur dites qu’en plus de ce bagage ils ont le droit d’em­
porter 3 livres et 3 CD (ou disques) dont ils vont donner les titres. Cet exercice peut être
fait individuellement ou en groupes. Le travail de groupe en plus de son effet synergique
et interactif facilite la mise en commun à la fin de l’exercice et il est moins coûteux en
temps.
Voici encore quelques situations que vous pouvez proposer à vos élèves, à diffé­
rents niveaux : « Ou'emporteriez-vous si... ?
> vous deviez aller à l'hôpital pour plusieurs jours.
> vous deviez faire un long voyage en train, en bateau, en avion.
> vous deviez partir sur une autre planète sans espoir de retour.
> vous deviez émigrer définitivement dans un autre pays. »

87
Créativité

© Objectifs
Création, articulation et enchaînement d’un récit.

© Déroulement
Vous allez proposer une phrase qui servira de « déclencheur » pour construire un
récit qui va impliquer tout le groupe-classe. Revoyez avec vos élèves la façon dont un
récit est construit en leur rappelant que les enchaînements se font avec des conjonc­
tions de coordination et les adverbes : Et puis... et ensuite... après ça... alors... puis il
m'a dit... je lui ai répondu... mais... enfin...
Attention, il s'agit d'un exercice oral. Les élèves doivent écouter attentivement ce
que chacun de leurs camarades dit afin de pouvoir développer le récit de façon
logique. Si vous avez la possibilité de faire un enregistrement de cet exercice, vous
pourrez ensuite l’écouter avec toute la classe pour en analyser la cohérence et pour
éventuellement le changer et le compléter.
« Samedi soir en sortant de chez moi je suis tombé sur... (un acteur ou une actrice,
un sportif, un chanteur, une chanteuse ou un personnage célèbres) «
« Samedi soir en sortant de chez moi, je suis tombé sur Alain Delon... »
> « J'étais très surprise de le voir dans ce quartier. »
[> Je lui ai dit : « Bonsoir Monsieur Delon ».
> Il m'a répondu gentiment « Bonsoir ».
> Je lui ai demandé s'il venait souvent dans ce quartier.
> Il m'a dit : « Oh oui ! Chaque fois que suis à Paris, je viens faire un tour dans ce
quartier. »
t> « Puis il m'a invitée à boire un verre. » Etc.
Vous laissez le récit se dérouler jusqu'à sa conclusion. Vous n’intervenez que
lorsqu'il y a un blocage pour relancer le récit.

Voici quelques «< déclencheurs •• à proposer à vos élèves à un niveau moyen pour
créer un récit simple soit au présent soit au passé composé.
> Le matin, mon réveil sonne à 7 heures...
D> Ce matin mon réveil n’a pas sonné...
I> Le dimanche je ne me lève jamais avant 9 heures...
> Hier après-midi je suis allé faire les courses...
> Hier soir, en rentrant chez moi, j'ai fait une chute terrible sur le trottoir...
[> Cette nuit j’ai rêvé que j’étais sur une île déserte...

88
POUR SE DÉTENDRE

G Pourquoi ?
Les activités proposées dans ce chapitre ont pour but de montrer à vos élèves qu'il
est possible et agréable de réinvestir le français appris de façon guidée en classe dans
des activités nouvelles, différentes, stimulantes pour se détendre tout en continuant à
apprendre. En effet n’a-t-on pas le droit d'apprendre en s'amusant ? « Apprendre sans
joie ne vaut pas un sou » proclamait déjà fort justement le pédagogue suisse Pestalozzi
au siècle dernier en mettant en avant le désir et le plaisir d'apprendre.

<3 Comment ?
Vous allez proposer des activités qui de prime abord n’ont pas directement à voir
avec votre cours mais qui servent au renforcement de l’apprentissage de la langue car
tout en piquant la curiosité des élèves, ces jeux les incitent à mobiliser leurs savoir-faire
pour la compréhension et l’expression orale ou écrite. Les activités corporelles, les
mouvements, les gestes, en plus de leur fonction de détente et de relaxation, peuvent
aussi contribuer à renforcer certains apprentissages.

89
Pour se détendre

ACTIVITÉS CORPORELLES OU « POUR BOUGER UN PEU »


© Objectifs généraux
Voici six activités pour le niveau * ou ** qui ont toutes le même objectif :
comprendre et suivre ou exécuter des consignes qui s'adressent à toute la classe à l’ex­
ception de la dernière activité qui peut être faite en groupes.

49. Levez-vous si...


© Déroulement
Vous demandez à vos élèves de se lever s’ils remplissent les conditions que vous
allez fixer de la façon suivante :
« Levez-vous...
> si vous portez des chaussures noires,
> si vous portez des boucles d'oreille,
> si vous êtes allé(e) chez le coiffeur cette semaine,
> si vous jouez au tennis,
!> si vous savez faire de la moto,
l> si vous mesurez plus d’un mètre quatre-vingt,
> si vous êtes né(e) au mois d'octobre,
> si vous avez un ordinateur,
> si vous êtes déjà allé(e) en France,
> si vous êtes fatigué(e), amusé(e), énervé(e), impatient(e), heureux(se), etc,
> si vous êtes encore assis(e). »

Quand tous les élèves sont debout, faites-les rasseoir de la même façon sélective.
•< Asseyez-vous...
> si vous n'aimez pas le chocolat,
l> si vous n'avez pas de sœur,
> si vous ne savez pas nager,
> si vous avez déjà fumé,
> si vous n'aimez pas le fromage,
[> si vous savez danser la valse,
> si vous n'aimez pas le français, etc. »

Au lieu de donner vous-même ces consignes, vous pouvez demander aux élèves
d’en donner une chacun à tour de rôle.

90
Pour sc détendre

50. Un peu de gymnastique ou de yoga ?


© Déroulement
Si l'atmosphère et la disposition de la classe s'y prêtent, vous pouvez demander à
vos élèves d'exécuter certains mouvements dans la salle de classe pour leur permettre
de bouger un peu au cours de leur longue journée scolaire. Vous leur donnez quelques
instructions comme par exemple : « Levez-vous. Fermez les yeux. Mettez-vous sur la
pointe des pieds et comptez jusqu'à dix. Faites tourner votre tête de droite à gauche
puis de gauche à droite. Faites encore trois rotations. Maintenant faites trois rotations
d’avant en arrière avec vos épaules, puis trois rotations d'arrière en avant. Croisez les
bras. Tournez votre buste à droite puis à gauche, penchez-vous en arrière, en avant
sans perdre l'équilibre. Bon maintenant ouvrez les yeux et asseyez-vous. »
Ces exercices ne doivent pas être trop longs ni trop compliqués. Au besoin, faites
appel à un de vos collègues professeur de gymnastique pour vous donner une liste de
mouvements que vous pouvez essayer de faire dans vos classes.

51. Pigeon vole


© Déroulement
Dans ce jeu traditionnel les élèves doivent être capables de comprendre et de suivre
les consignes que vous allez leur donner : « Chaque fois que je dis une phrase
commençant par un oiseau, un insecte, un moyen de transport aérien ou un autre
objet volant, vous levez la main droite. Si je dis une phrase commençant par un objet
ou un animal qui ne vole pas, vous ne levez pas la main. » Commencez avec le
pigeon. Au besoin, vous faites d'abord une liste d’oiseaux et d’insectes et d'autres
objets volants avec vos élèves que vous écrivez au tableau et que vous effacez avant
de commencer le jeu.
« Pigeon vole » -> Les élèves lèvent la main droite.
« Hirondelle vole » -» Les élèves lèvent la main droite.
« Maison vole » -> Les élèves ne lèvent pas la main.
Ceux qui se trompent sont éliminés. Vous pouvez accélérer l'exercice lorsqu'il ne
reste plus beaucoup d'élèves en lice.
À part les oiseaux (cigogne, moineau, merle, coucou, aigle, corbeau, alouette, tour­
terelle, canard...), les insectes (mouche, moustique, guêpe, abeille, papillon, libellule...)
pensez aux avions, fusées, vaisseaux spatiaux, satellites et autres OVNI (Objets Volants
Non Identifiés).

Ce jeu peut se pratiquer avec d'autres verbes que voler. Vous pouvez utiliser le
verbe rouler et pendre tous les engins qui roulent ou qui peuvent rouler comme les
trains, les motos, les vélos, les trottinettes, les patins à roulettes ou les rollers, les
planches à roulettes ou les skateboards, les charrettes, les brouettes, les souris (des
ordinateurs), les ballons, les boules, les pierres...
Le même exercice peut également se faire avec des verbes comme manger, nager,
marcher ou courir.

91
Pour se détendre

52. « Didier dit... »


© Déroulement
Voici une variante plus active de « Pigeon vole ». Vous donnez les consignes sui­
vantes : « Chaque fois que je commence une phrase par Didier dit... vous faites ce
que je vous dis de faire. Si je vous dis de faire quelque chose sans commencer par
Didier dit... vous ne bougez pas. Si vous bougez, vous êtes éliminés. »
Et vous commencez ! Après avoir donné quelques consignes vous-même proposez
à un élève de venir vous remplacer.
« Didier dit : levez-vous .» -y Les élèves se lèvent.
« Didier dit : fermez les yeux. » —> Les élèves ferment les yeux.
« Levez la main droite. » Personne ne bouge ou celui qui lève la main est éliminé.
« Didier dit : levez la main droite. » —> Les élèves lèvent cette main.
Voici une série d’actions que vous pouvez faire exécuter par vos élèves : « Tournez-
vous vers la gauche. Regardez le plafond. Ouvrez la bouche. Baillez en mettant la
main devant la bouche. Croisez les bras. Applaudissez. Donnez la main à votre voisin
ou à votre voisine. Mettez les deux mains sur la tête. Levez le pied gauche. Baissez
la tête. Souriez. Etc. »

53. Et si on dessinait ?
© Déroulement
Vous choisissez un document visuel (dessin, photo, caricature...) que vous allez
décrire précisément pour permettre aux élèves de le reproduire le plus fidèlement
possible. La description sera adaptée au niveau linguistique des différents groupes.
Voici à titre d'exemple un dessin que vous pourrez décrire de la façon suivante. Vous
demandez à vos élèves de tracer un rectangle de 15 centimètres sur 10. Puis vous leur
donnez les consignes suivantes pour réaliser le dessin.

92
Pour se détendre

« Il y a une petite rivière qui part du coin en haut à droite et qui va jusqu'au bord de
votre rectangle à gauche. Sur la rive droite il y a 5 petits arbres. Sur la rive gauche il y a
3 grands arbres.
Entre le deuxième et le troisième arbre il y a un homme en train de pêcher. Dans la
partie gauche de votre rectangle trois vaches sont en train de brouter ou de manger de
l'herbe. Un peu plus loin, il y a un chien qui court après trois moutons. »

Laissez-leur assez de temps après chaque nouvelle indication pour dessiner le


détail décrit. N’hésitez pas à répéter plusieurs fois les consignes.

54. Une marche aveugle


© Déroulement
Comme pour le jeu de « colin-maillard », un élève ayant les yeux bandés doit se
rendre d'un point à un autre dans la classe en suivant les instructions données par un
de ses camarades.
Faites une liste des consignes et instructions que les élèves doivent connaître pour
indiquer une direction à suivre : à droite, à gauche, tout droit, deux pas en avant, arrête,
tourne à gauche, continue tout droit, stop !
Divisez la classe en deux groupes. Un élève de chaque groupe dirige un de ses cama­
rades ayant les yeux bandés d'un endroit à un autre de la classe sans qu’il ne touche rien,
sans qu'il heurte de meubles ou de tables. Vous pouvez donner des points de pénalité
pour les mauvaises instructions et si un participant touche ou heurte quelque chose.
Au lieu de faire marcher un élève à l’aveuglette, vous pouvez lui demander de
trouver un objet qui aura été placé à un endroit précis de la salle de classe et qu'il
devra apporter sur le bureau du professeur, par exemple, toujours en suivant les instruc­
tions précises données par ses camarades.
De la même façon, vous pouvez envoyer quelqu’un au tableau pour y écrire
quelques mots !

93
Pour se détendre

UN PEU DE MÉMOIRE ET DE RÉFLEXION

55. Rêvons un peu !


(N) Niveau ** et ***
® Modalités en classe entière

© Objectifs
Créer une rupture dans le cours en suivant un récit évoquant différentes sensations.

© Déroulement
Voici un exercice qui de prime abord vous semblera peu pertinent sur le plan
linguistique mais qui peut se faire lorsque vos élèves sont très fatigués ou lorsque leur
attention a fortement baissé. C'est un exercice du type « rêve éveillé » et c’est aussi un
exercice de compréhension orale. Vous pouvez écouter en même temps un mouvement
lent dans une symphonie de Mozart, de Beethoven ou de tout autre musicien que vous
aimez bien.
Mettez vos élèves en situation en leur donnant les consignes suivantes : « Je vais
vous raconter une petite histoire que vous allez essayer de comprendre et de suivre
en essayant de tout imaginer et de tout représenter dans votre tête. C'est comme si
vous rêviez. Vous allez fermer les yeux et, si vous voulez, poser votre tête et vos bras
sur les tables. Fermez les yeux. Détendez-vous, relaxez-vous ! Vous êtes au bord de
la mer. Vous marchez, pieds nus, sur le sable de la plage. Vous sentez le sable sous
vos pieds. Il est chaud, mais pas trop chaud. Vous vous arrêtez et vous regardez la
mer. Elle est calme, elle n'est pas bleue, elle est plutôt un peu verte. Vous vous
asseyez sur le sable face à la mer. Au loin, vous apercevez un voilier qui va de la
droite vers la gauche. Il avance assez vite. Il a deux voiles, une blanche et une bleue.
Il disparaît peu à peu à l'horizon. Vous entendez tout à coup des bruits stridents et
très forts tout près de vous. Trois mouettes blanches se poursuivent et se bagarrent
au-dessus de vous. Elles se posent à vingt mètres devant vous et commencent à
chercher quelque chose à manger sur le sable humide de la plage. Elles ne se dispu­
tent plus. Tout est calme à présent. Vous sentez une brise légère dans vos cheveux.
C'est un petit vent chaud très agréable ; vous respirez profondément et vous sentez
une odeur de café qui vient d'un bistrot au bord de la plage. Vous avez envie d'aller
boire quelque chose. Vous regardez encore une fois la mer et vous ouvrez tout douce­
ment les yeux. »
Ensuite, vos élèves vont reprendre contact avec la réalité de la salle de classe. Cet
exercice peut faire l'objet d'une évaluation et d’une discussion avec les participants.
Vous pouvez imaginer et créer des scénarios similaires de promenades dans un
parc, dans la forêt, à la campagne, en montagne, sur le trottoir d'une rue calme ou d'une
rue commerçante avec des magasins où on peut faire du lèche-vitrines... en faisant
intervenir les différents sens (vue, ouïe ou audition, toucher, goût, odorat).

94
Pour se détendre

56. Faites passer le message ou le « téléphone arabe »


® Niveau ** y
© Modalités en classe entière ou en groupes de 8 à 10 élèves y'

© Objectifs
Retenir et transmettre les différents éléments d’un message.

© Déroulement
Vous allez murmurer à voix basse une phrase à l'oreille d’un élève qui devra la
chuchoter à l'oreille de son voisin ou de sa voisine jusqu'à ce que le message ait fait le
tour de la classe. Le dernier élève dira à haute voix la phrase telle qu'il l’a comprise.
Vous aurez pris soin de noter la phrase de départ par écrit pour la comparer avec la
phrase finale. Vous pouvez aussi limiter la taille des groupes à huit ou à dix élèves. Voici
quelques phrases qu'on peut utiliser pour cet exercice :
> J'aime écouter de la musique classique quand je prends ma douche.
> Je refuse de parler à un répondeur quand je téléphone.
> Pourquoi faisons-nous cet exercice que je ne comprends pas ?
> Le prince épousa la bergère et ils divorcèrent très vite.

Et si vous voulez augmenter le degré de difficulté, vous pouvez proposer ces phra­
ses-pièges bien connues :
> Les chaussettes de l'archiduchesse sont sèches et archi-sèches.
> Un chasseur sachant chasser doit savoir chasser sans son chien.
> Trois gros rats gris dans trois gros trous ronds.

57. Phrases à rallonges


(N) Niveau * et ♦♦
® Modalités en classe entière

© Objectifs
Voici quelques exercices pour l’entraînement de l’écoute et de la mémoire.
© Déroulement
Vous proposez une phrase simple et vous demandez à un premier élève de la répé­
ter et d'y ajouter un élément. Le suivant reprend le tout et ajoute à son tour un mot ou
une phrase, et l’on continue ainsi jusqu'à ce qu’un élève se trompe dans l'ordre des
mots ou qu'il oublie un élément et soit éliminé. Les situations d’achat se prêtent parti­
culièrement bien à cet exercice.

95
Pour se détendre

Vous faites démarrer l'activité en prenant le rôle du client et en disant : « Je voudrais


du sucre ».
Un élève dira : « Je voudrais du sucre et de la farine ».
Le suivant enchaînera : « Je voudrais du sucre, de la farine et du café ».
Le troisième participant continuera : « Je voudrais du sucre, de la farine, du café et
deux, bouteilles de vin rouge ». Etc.
Après environ dix denrées différentes vous faites récapituler l’ensemble des produits
achetés par le dernier élève à avoir joué. Les autres peuvent l'aider par un mime ou un
geste.
On peut aussi demander aux élèves de répéter la liste d’achats de la fin au début,
autrement dit de vous donner la liste à l'envers !
Vous pouvez proposer un déclencheur différent en mettant votre phrase de départ
au passé : « Hier je suis allé au supermarché et j'ai acheté trois cahiers, un stylo à
bille, un feutre, une gomme, un paquet d'enveloppes, un classeur, une paire de
baskets, etc. »
N'oubliez pas les autres magasins comme la boulangerie, la pharmacie, les maga­
sins de vêtements, le marchand de fruits et légumes, bien qu’on puisse tout acheter
dans un hypermarché !

58. Classifications, catégories, oppositions


ÇN) Niveau ** ou **
® Modalités en classe entière

© Objectifs
Tout en fabriquant des phrases, vous allez entraîner vos élèves à découvrir des caté­
gories grammaticales et des classifications diverses.
© Déroulement
Proposez une phrase oralement ou écrivez-la au tableau pour que les élèves aient
un point de repère.
Partons de la phrase suivante : « J'aime les vacances mais je n’aime pas la sieste. »
Dans cette phrase vous opposez le pluriel (les vacances) au singulier (la sieste).
Les élèves devront vous donner à tour de rôle une phrase en essayant de trouver le
modèle. Ici, c'est l’opposition singulier/pluriel.
Après avoir expliqué la règle du jeu, vous lancez l’activité en demandant aux élèves
de proposer des phrases sur le modèle ci-dessous.
Élève 1 : « J'aime les livres mais je n'aime pas les journaux. »
Vous : « Non, au suivant. »
Élève 2 : « J'aime mes parents mais je n'aime pas la famille. »
Vous : « Oui, au suivant. »

96
Pour sc détendre

Élève 3 : « J'aime le vin mais je n'aime pas l'eau. »


Vous : « Non, au suivant. »
Élève 4 : « J'aime les Français mais je n’aime pas le français. »
Vous : « Oui. au suivant. »
Si vous constatez que les élèves commencent à être frustrés, demandez à ceux qui
ont donné une phrase correcte de la répéter de sorte que la solution soit trouvée plus
rapidement.
Cette activité de type cognitif (il s'agit de trouver un système de classification ou de
catégorisation) peut couvrir de nombreuses catégories sous forme de ressemblances
ou d'oppositions dont voici un petit échantillon :
Animé/inanimé : « J'aime les chats mais je n'aime pas la ville. »
Boisson/aliment : « J'aime le café mais je n'aime pas les frites. »
Masculin/féminin : « J'aime le jambon mais je n'aime pas la saucisse. »
Verbes se terminant par -er/autres verbes : « J'aime danser mais je n'aime pas
courir. »
Autres déclencheurs :
Forme affirmative/forme négative : « Pierre boit mais il ne fume pas. »
Passé composé/présent : ■< Anne a mangé mais elle ne dort pas. »
Vêtements/autres articles : « Il achète un blouson mais il n'achète pas de fleurs. »

59. Dis-moi oui, dis-moi non...


© Modalités en classe entière /

© Déroulement
Vous demandez à trois ou à quatre élèves de sortir de la classe en leur expliquant
qu’à la suite d'un choc, ils ont perdu la mémoire et ne se souviennent plus du tout
de ce qui s'est passé la veille. Par contre leurs camarades se souviennent absolument
de tout.
Vous leur dites qu'ils vont rentrer dans la salle de classe l’un après l'autre et que
chacun va essayer de savoir ce qui s’est passé la veille en posant des questions
fermées à leurs camarades qui ne pourront donc répondre que par oui ou par non. Ils
devront ainsi découvrir la règle du jeu : pourquoi à certaines questions les élèves répon­
dent oui et à d'autres non.
Lorsque les élèves choisis sont sortis de la classe, vous donnez la règle du jeu
suivante : si la question posée se termine par une voyelle vous répondez toujours oui
et si la question se termine par une consonne, vous répondez non.
Exemples :
« Alain, est-ce que j’étais ici ? - Oui. »
« Sylvie, est-ce que j'étais seul ? - Non. «
« Paul, est-ce qu'il y avait du monde ? - Oui. »
« Cédric, est-ce que Catherine était avec moi ? - Oui. »
« Miriam, est-ce qu'il y avait d'autres personnes , - Non. » Etc.

97
ACTIVITÉS AUTOUR DE L’ÉCRIT

0 Pourquoi ?

Aussi bien que nous préconisons de promouvoir le plaisir de communiquer pour


l'expression orale, nous pensons qu'il faut susciter le plaisir de lire et d'écrire en propo­
sant à nos élèves des situations de lecture et d'écriture motivantes et ludiques. Les
approches actuelles de l'enseignement du français centrées sur l'apprenant et ses
besoins font apparaître clairement que, dans leur utilisation ultérieure de la langue, les
apprenants n’ont guère l’occasion ni le besoin d’écrire en dehors de quelques rares
situations professionnelles. Par contre ils sont plus souvent confrontés à des situations
de compréhension écrite.
Les exercices de lecture et d'écriture que nous proposons ont comme fonction prin­
cipale de renforcer cet apprentissage, de l’approfondir et de le fixer. Il doit y avoir
quelque chose de juste dans le proverbe le proverbe latin : « Verba volent, scripta
manent » autrement dit « les paroles s'envolent, les écrits restent ». En plus du travail
sur l’écrit les activités proposées dans ce chapitre permettent d'introduire une certaine
variété dans le déroulement du cours et dans la gestion du groupe tout en restant un
bon outil de contrôle et d’évaluation.

G Comment ?
Nous gardons la démarche ludo-communicationnelle comme orientation méthodo­
logique pour le choix des exercices en proposant d’abord une série d’exercices à trous
ou lacunaires qui permettront à vos élèves de se familiariser avec les épreuves des
différents tests et diplômes qu'ils seront peut-être amenés à passer tels que le DELF
ou le DALF. Nous passons ensuite à un travail sur la cohésion et la reconstitution de
différentes sortes de textes avant de lancer les élèves dans des productions libres et
personnelles.

99
Activités autour de l'écrit

__________________ EXERCICES À TROUS__________________


© Objectifs généraux
Voici quelques exercices lacunaires faciles à réaliser. L'objectif global de ces acti­
vités est d'entraîner les élèves à comprendre des textes en trouvant le ou les mots qui
manquent et qui conviennent au contexte. Ces mots peuvent être de nature différente.
On peut ainsi supprimer sélectivement des substantifs, des verbes, des prépositions,
etc. On peut aussi proposer des choix multiples. Vous pouvez les écrire au tableau ou
les distribuer sous forme de photocopies.

60. Une lettre à compléter


© Niveau ** y

© Déroulement
À l’aide des 12 mots suivants classés par ordre alphabétique, complétez la lettre :
demandant, devais, ensemble, entendre, message, par, pour, rencontré, retour, sans,
temps, téléphoner.

Ma chère Nicole,
J’ai essayé de te (1) à plusieurs reprises. À chaque fois, j’ai eu le plaisir
d’(2) ta douce voix sur ton répondeur me (3) de te laisser un
(4) et qu’on me rappellerait dès que possible. Je sais bien que tu (5)
partir en vacances quelque part dans le Midi, mais je croyais que tu ne partais que
(6) une dizaine de jours. Et maintenant, ça fait quinze jours que je suis
(7) nouvelles de toi. As-tu (8) l’amour de ta vie ou es-tu partie
directement en Espagne sans repasser (9) Paris ? J’attendais ton (10)
pour décider ce que nous ferons (11) au mois d’août. Bon, on a encore un peu
de (12) mais dès que tu peux, fais-moi signe.
Je t’embrasse et à bientôt.
Nicolas

Réponses : (1) téléphoner ; (2) entendre ; (3) demandant ; (4) message ; (5) devais ;
(6) pour ; (7) sans ; (8) rencontré ; (9) par ; (10) retour ; (11) ensemble ; ( 12) temps

61. Un fax à compléter

Complétez le fax à l'aide des mots suivants : que, votre, suivantes, ton, où, invitation,
se, directement, soirée, dans, suivant, lentement, départ, si, au.

100
Activités autour de l'écrit

Exp. : G. Servi RAI Roma


Fax : 00 39 6 89 42 26 64
Dest. : G. Berger Responsable des manifestations culturelles
de la Ville de Strasbourg
Fax : 00 33 3 88 60 90 90
Objet : Votre concert à 1'Hôtel de Ville le 22 juillet
prochai n.
Mons i eur,
En réponse à (i) fax du 15 juillet, je suis
en mesure de vous donner les informations (2)
Le concert aura lieu (3) le grand salon de
1'Hôtel de Ville le samedi 22 juillet à 20 heures. Un
emplacement pour garer votre car est prévu sur le parking
de la Place Broglie d’<4) vos musiciens
pourront se rendre (5) à 1'Hôtel de Ville
qui (6) trouve à proximité immédiate.
25 chambres individuelles ont été retenues pour vous
à l’hôtel Bristol, Place de la Gare. Le Comité des Fêtes
de la Ville de Strasbourg me charge de vous transmettre
une (7) pour une visite gratuite du nouveau
Musée d’Art Moderne et Contemporain dimanche matin suivie
d’un déjeuner (8) restaurant de 1'Ancienne
Douane. Votre (9) pour Colmar est prévu
à 15 heures.
Pourriez-vous me communiquer votre heure d’arrivée approxi­
mative et pourriez-vous aussi me faire savoir cio)
vous désirez dîner avant ou après le concert ?
Recevez l’expression de mes sentiments les meilleurs.
G. Berger

Réponses : (1) votre ; (2) suivantes ; (3) dans ; (4) où ; (5) directement ; (6) se ;
(7) invitation ; (8) au ; (9) départ ; (10) si.

© Déroulement
Lisez la lettre suivante, et cherchez pour chaque numéro, le mot qui convient.

Mon cher Philippe,


Tout d’abord mes meilleurs vœux pour ton (1) J’espère que le petit
(2) que je t’ai (3) par la poste ce matin te plaira. J’aimerais
également te (4) encore une fois pour le superbe week-end que j’ai
(5) avec toi et ton épouse au mois de septembre dans l’arrière-pays niçois.

101
Activités autour de l'écrit

Vous m’avez vraiment gâté ! Je n’oublierai jamais la (6) que nous avons
passée ensemble au Casino de Monte-Carlo ! Mais rassurez-vous, je ne suis pas devenu
un fanatique de la roulette ni des machines à sous ni un amateur des (7) de
hasard ! J’(8) que pour les fêtes de fin d’année nos (9) se
réaliseront. J’ai déjà (10) un appartement pour deux semaines dans un très
beau chalet à Megève du 20 décembre au 3 janvier.
Je vous embrasse et à bientôt.
Gérard

1. a) anniversaire 6. a) date
b) appartement b) rencontre
c) ordinateur c) soirée

2. a)cadeau 7. a) fêtes
b) chat b) jeux
c) supplément c)vacances

3. a) conseillé 8. a) attends
b) envoyé b) écris
c) indiqué c) espère

4. a) parler 9. a) projets
b) raconter b) sentiments
c) remercier c) soucis

5. a) aimé 10. a) acheté


b) fait b) construit
c) passé c) loué

Réponses : 1a;2a;3b:4c;5c;6c;7b;8c;9a; 10 c.

63. Texte sans prépositions


(N) Niveau ** /

(D) Déroulement
Voici un texte dont toutes les prépositions ont été supprimées. Vous pouvez donner
la liste des prépositions que les élèves devront trouver pour compléter le texte. Vous
pouvez aussi leur demander de trouver eux-mêmes les prépositions manquantes et les
articles contractés. Attention, certaines prépositions sont utilisées plusieurs fois !

Liste des prépositions utilisées dans l'ordre :


à ; chez ; à ; dans ; avec ; au ; pendant : à ; à ; de ; avec ; à ; de ; pendant ; de ;
au ; d'; d'; de ; pour ; chez ; dans ; à ; au ; de ; chez ; d'; d'.

102
Activités autour de l'écrit

Mon premier voyage Paris a été un cauchemar. J’avais seize ans. Je devais
aller passer quelques jours ma correspondante qui habitait Paris
le quinzième arrondissement. Je parlais le français beaucoup de difficultés. Bien
sûr, j’apprenais le français lycée et j’en avais fait déjà cinq ans. J’avais
pris le train Francfort et je suis arrivé la Gare l’Est où devaient
m’attendre ma correspondante ses parents.
Arrivée la gare l’Est, je les ai attendus une heure.
On m’avait dit que les Français avaient une notion très souple l’exactitude.
Mais bout une heure attente, j’ai décidé prendre le
métro me rendre eux le quinzième arrondissement. J’ai pris le
métro la station Strasbourg-Saint-Denis et je suis descendue Place Balard.
Arrivée numéro 105 la rue Leblanc, j’ai sonné ma
correspondante et j’ai été toute surprise y trouver ma famille accueil qui
m’attendait le lendemain !

64. Test de closure


(N) Niveau y

© Déroulement
Dans ce test il s'agit de reconstituer ou de « clore >> le texte original d'un article ou
d’un texte littéraire dont on a supprimé arbitrairement un mot sur sept. Voici comment on
procède : on choisit un texte et on en supprime toujours le septième mot, qu’il s’agisse
d'un article, d’un substantif, d’un verbe, d’un adjectif, d'un adverbe, ou d’un pronom, etc.
Vous pouvez, bien entendu, essayer de supprimer un mot sur quatre ou sur cinq, mais
attention, le contexte sera souvent trop maigre pour permettre de reconstituer le texte.
Écrivez le texte lacunaire au tableau ou distribuez des photocopies aux élèves.

Les habitants du quartier Foch ont été surpris hier matin de voir monsieur Blanc
la rue en robe de chambre en pyjama avec des chaussons aux Il
avait l’air très inquiet rasait littéralement les murs. Des passants l’ont
suivi jusqu’au lycée il est professeur d’anglais et travaille également
sa femme. Au bout cinq minutes, ils l’ont vu du lycée toujours dans
la même Il s’est dépêché de rentrer dans immeuble où il habite et où
1’ sa concierge à qui il a sa mésaventure.
En descendant chercher son , il avait machinalement fermé la porte son
appartement derrière lui et il oublié de prendre ses clés. Il donc été obligé
d’aller chercher clés de sa femme pour rentrer lui car les clés qu’il
laissées dans l’appartement étaient celles il avait empruntées à la concierge !
avait perdu les siennes quelques jours et n’avait pas encore fait les
doubles que lui réclamaient chaque sa concierge.

103
Activités autour de l'écrit

Voici dans l'ordre les mots manquants :


très ; dans ; et ; pieds ; et ; curieux ; où ; où ; de ; ressortir ; tenue ; /’ ; attendait ;
raconté ; courrier ; de ; avait ; a ; les ; chez ; avait ; qu' ; Il ; auparavant ; faire ; jour.

65. Texte sans ponctuation


© Niveau *** /

© Objectifs
Retrouver le découpage et la structure du texte à l’aide des signes de ponctuation.

© Déroulement
Vous demandez à vos élèves de lire le texte suivant et de le réécrire avec tous les
signes de ponctuation qui manquent sans oublier les lettres majuscules au début de
chaque phrase ainsi que pour les noms propres.

le couple roulait tranquillement sur l’autoroute en direction de grenoble le mari


écoutait la retransmission d’un match de foot opposant grenoble à nice à la sortie
de lyon ils se sont arrêtés à une station service pour faire le plein le mari n’a pas
bougé de son siège pour ne pas perdre un seul instant de ce match passionnant il
a payé puis il a continué à rouler dans la direction de grenoble tout à coup son
portable s’est mis à sonner il s’est arrêté pour répondre quelle ne fut pas sa
surprise d’entendre la voix de sa femme qui lui demandait alors françois ça va tu
n’as rien remarqué est-ce que le match est bientôt terminé si ce n’est pas trop te
demander peux-tu venir me chercher à la station service où tu as fait le plein
honteux et confus de pas avoir remarqué l’absence de sa chère épouse il fit demi
tour à la sortie d’autoroute la plus proche pour aller la chercher celle-ci n’est près
! d’oublier cette charmante soirée

Trouver les mots pour rendre le texte cohérent.

© Déroulement
Voici un texte qui contient un grand nombre de mots qui le rendent bizarre et même
incompréhensible. Demandez aux élèves de réécrire le texte, en remplaçant certains
mots par d’autres pour lui donner un sens cohérent, puis de trouver un titre.

104
Activités autour de l'écrit

Le soir quand il danse chez lui, il est tellement heureux qu’il saute dans un fauteuil
devant la bougie. Il n’a même plus la joie de caresser ses chaussures et de mettre
ses gants. Il essaie de manger son journal, mais souvent il soupire car il est
tellement pressé. Ce n’est pas une vie, ça ! Entendre sonner l’oiseau tous les
matins à six heures, sortir de l’armoire, faire rapidement sa lessive, oublier le petit
déjeuner, courir pour attraper un papillon, et se précipiter dans la forêt, toujours en
chantant pour ne pas arriver en retard au zoo. Puis avoir le chef sur le dos toute la
nuit et seulement une demi-heure pour rêver à midi ; ensuite retourner au lit
jusqu’à six heures, puis il faut encore faire deux heures d’écriture pour rentrer à
l’académie. Vous trouvez que c’est une vie ça ?

Texte possible :
Le soir quand il rentre chez lui, il est tellement fatigué qu'il tombe dans un fauteuil
devant la télé ou la cheminée. Il n’a même plus la force d’enlever ses chaussures et
de mettre ses pantoufles ou ses mules. Il essaie de lire son journal, mais souvent il
baille car il est tellement fatigué. Ce n’est pas une vie, ça ! Entendre sonner le réveil
tous les matins à six heures, sortir du lit, faire rapidement sa toilette, avaler le petit
déjeuner, courir pour attraper un bus, et se précipiter dans le métro, toujours en
courant pour ne pas arriver en retard au bureau. Puis avoir le chef sur le dos toute la
journée et seulement une demi-heure pour déjeuner à midi ; ensuite retourner au
bureau ou au travail jusqu’à six heures, puis il faut encore faire deux heures de trajet
pour rentrer à la maison. Vous trouvez que c’est une vie ça ?

PRODUCTION GUIDÉE ET PRODUCTION LIBRE

© Objectifs généraux
Voici une série d’exercices qui vont permettre à vos élèves d'apprendre à rédiger
une lettre puis des textes libres, fantaisistes et personnels. Tous ces exercices peuvent
être faits individuellement mais ils se prêtent très facilement à des travaux de groupes,
à deux, à trois ou à quatre. Après chaque exercice, vous procédez à une mise en
commun en faisant lire les productions des différents groupes et en demandant à la
classe de se mettre d’accord sur la meilleure production.

67. Rédiger une lettre


© Niveau *+* /

© Déroulement
Une des rares occasions que pourraient avoir nos élèves d’écrire une lettre en
français serait lors la préparation d'un séjour éventuel en France pour y passer des
vacances, pour y suivre des cours, ou pour poursuivre des études.

105
Activités autour de l'écrit

Proposer l’annonce suivante à vos élèves :


« Vous avez envie de passer des vacances en France et vous tombez sur la petite
annonce suivante » :

VACANCES ACTIVES DANS LE GARD.


Stage initiation écologie, énergie solaire,
restauration (architecturale).
Écrire à :
J. Vecker Château de Vaucran
F 30480 St-Paul-la-Coste
Tél. : 04 66 55 67 57
Fax : 04 66 21 22 32

Demandez-leur de chercher dans quelle région de France se trouve le département


du Gard (entre le Rhône et les Cévennes, près de la Méditerranée, avec Nîmes comme
préfecture) ou bien montrez-leur une carte de France. Il y a beaucoup de ruines romaines
dans ce département, en particulier les arènes de Nîmes et le célèbre Pont du Gard.
Proposez ensuite d’écrire une lettre ou un fax pour demander des précisions sur :
> la durée du séjour
> le prix et les modalités de paiement
> la nature des activités et des travaux de restauration
> l'âge des participants
> le logement
> les loisirs, les sports
> les possibilités d’excursion
[> les moyens de transports pour y arriver
Demandez aux élèves de regrouper de façon logique les différentes demandes d’in­
formation en rédigeant la lettre ou le fax... sans oublier les formules de politesse au
début et à la fin.

68. Faites votre dictionnaire ! __________ 1

® Niveau

© Déroulement
Proposez aux élèves de consulter leur dictionnaire pour trouver la signification d'un
mot qu’ils ne connaissent pas ou dont ils cherchent à cerner le sens de plus près. Le
dictionnaire donne des définitions simples et précises comme pour les mots comme :
voyage, amitié, liberté, bonheur qui sont définis ainsi :
Voyage : Le fait d'aller d’un lieu à un autre assez éloigné.
Amitié : Attachement mutuel.
Liberté : Pouvoir d'agir ou de ne pas agir, de choisir.
Bonheur : État de parfaite satisfaction intérieure.

106
Activités autour de l'écrit

Au lieu de vous contenter de ces définitions, demandez aux élèves de trouver pour
chacun de ces mots trois définitions personnelles.
Le voyage L’amitié La liberté Le bonheur
t> c'est... > c’est... D> c’est... t> c’est...
> > 0 >
> > t> >

69. Lipogramme ou « la lettre manquante »


© Niveau /

© Déroulement
Voici un jeu littéraire dont la règle est très simple : il s’agit d'écrire un texte en s'in­
terdisant d’utiliser une certaine lettre de l’alphabet que l'on fixe à l'avance. Le champion
du lipogramme est sans aucun doute Georges Perec, écrivain français mort en 1982 et
qui a été membre de l'Oulipo (mot-valise pour « ouvroir de littérature potentielle »). Il a
publié en 1960 un roman entier, lipogrammatique, intitulé La disparition dans lequel il a
tenu le pari d'écrire sans jamais employer la lettre la plus fréquente de l’alphabet
français, à savoir le e.
Vos élèves pourraient rédiger une lettre sans employer, par exemple, la lettre /.
Voici une amorce de lettre :

Ma chère Nadine,
Pourquoi n’as-tu pas répondu à ma dernière missive ? Qu’est-ce qui se passe ? Et nos
projets de vacances ?...
Robert

Puis vous pouvez leur demander de rédiger la réponse de Nadine sans employer la
lettre m.

Cher Robert,
Je trouve enfin un instant pour répondre à ta lettre. Si je ne t’ai pas répondu plus tôt,
c’est qu’il y a eu ici une série de catastrophes. Figure-toi que...
Nadine

70. Souvenirs... souvenirs !


© Niveau *** /

© Déroulement
Georges Perec avait un goût très prononcé pour les inventaires de toutes sortes.
Il s'est amusé à dresser un catalogue de souvenirs, 40 au total, sous le titre « Je me
souviens... ». En voici quelques-uns :

107
Activités autour de l'écrit

Je me souviens qu’un coureur de 400 mètres fut surpris en train de voler dans les
vestiaires d’un stade (et que pour éviter la prison, il fut obligé de s’engager en
Indochine).
Je me souviens que je me demandais si l’acteur américain William Bendix était le
fils des machines à laver.
Je me souviens de l’adagio d’Albinoni.
Je me souviens que j’avais commencé une collection de boîtes d’allumettes et de
paquets de cigarettes.
Je me souviens des autobus à plate-forme, quand on voulait descendre au prochain
arrêt, il fallait appuyer sur une sonnette, mais pas trop près de l’arrêt précédent, ni
trop près de l’arrêt en question.

Demandez aux élèves de laisser remonter les souvenirs comme ils viennent tout
simplement, sans les censurer. Demandez-leur ensuite de rédiger au moins dix phrases
sur ce modèle, cinq commençant avec : « Je me souviens de... » et cinq autres
commençant avec : « Je me souviens que... ».

71. Inventaires personnels : « j’aime... je n’aime pas


(N) Niveau : ** /

© Déroulement
C’est le poète Paul Valéry qui le premier a proposé l’idée d’une carte d’identité très
personnelle que chacun établirait en faisant l'inventaire de « ses goûts et de ses
dégoûts ». Un certain nombre d'écrivains et d’hommes politiques ont établi ainsi leur
carte d’identité. C'est aussi un jeu que proposent les magazines pendant la période
estivale, pendant les vacances (on en trouve également des exemples dans le film
Amélie Poulain). Proposez à vos élèves de faire leur inventaire personnel par un remue-
méninges libre de toute contrainte, et présenté sous la forme alternée suivante :

J’aime entendre le doux bruit de la pluie sous une tente.


Je n’aime pas les apéritifs trop longs.
J’aime l’odeur du café en train de bouillir.
Je n’aime pas les gens qui n’ont que des certitudes.

Sans leur imposer de contrainte trop rigoureuse, demandez-leur de trouver 5 phrases


pour chacune des deux catégories.

108
La France et les Français

LA FRANCE ET LES FRANÇAIS


G Pourquoi ?
Nous avons mentionné dans les Quelques rappels didactiques, p. 10 l'importance
accordée à la compétence interculturelle dans les approches communicatives actuelles
et à une meilleure connaissance du pays et des habitants dont on apprend la langue.
On pourrait dresser la liste de toutes les attitudes négatives que nous avons envers les
autres : le chauvinisme, l’ethnocentrisme, la méfiance envers tout ce qui est différent,
envers ceux qui ne pensent pas comme nous, qui ne vivent pas comme nous, qui ne
mangent pas comme nous, bref envers ceux « qui ne sont pas comme nous ». Que
pouvons-nous faire, nous les enseignants de français langue étrangère contre les
clichés et les stéréotypes ? Dans un premier temps, nous pouvons prendre conscience
du fait que nous avons nous-mêmes des préjugés envers les autres peuples et que
nous sommes tous plus ou moins ethnocentriques car nous avons tendance à survalo­
riser notre propre culture par rapport à celle des autres. Nous pouvons ensuite essayer
de mieux faire connaître la France et les Français, de faire accepter les différences et
l'altérité, ou le droit d'être autre, puis tenter de développer chez les élèves une certaine
empathie (capacité de se mettre à la place de l’autre et de ne pas le juger uniquement
de son point de vue personnel). Il faut vraiment apprendre à « relativiser son point de
vue et son système de valeurs culturels et à développer la volonté et la capacité de
prendre ses distances par rapport aux attitudes conventionnelles relatives aux diffé­
rences culturelles » comme le préconise un document du Conseil de l'Europe(,).
Malgré tous nos efforts et toute notre bonne volonté, nous ne parviendrons pas à
abattre les « barrières culturelles » du jour au lendemain. Nous avons à faire à des
attitudes qui relèvent du domaine du « savoir-être ». On ne peut pas enseigner une
attitude mais on peut aider nos élèves à prendre conscience du problème et les
amener progressivement à avoir une vision différente de la France et des Français. Il
faut bien sûr faire attention à ne pas survaloriser la culture étrangère au détriment de
la culture d'origine. Dans cette perspective l'un de nos objectifs pourrait être de faire
acquérir aux élèves « la capacité de jouer le rôle d'intermédiaire entre sa propre culture
et la culture étrangère et de gérer efficacement des situations de malentendus et de
conflits culturels. »(Z)

0 Comment ?
Tout en profitant des différents supports dont vous disposez pour montrer ce qu'est
la France d'aujourd'hui, vous pouvez proposer à vos élèves une série d’activités pour
aborder de façon différente les contenus culturels et civilisationnels de vos cours. Pour
commencer vous allez les sensibiliser aux problèmes d’ethnocentrisme en travaillant sur
les clichés et les stéréotypes à partir de la vision qu'ils ont de la France et des Français,
pour essayer de les relativiser et de les dépasser. Puis vous allez leur faire découvrir la
francophonie, ainsi que certains aspects géographiques et historiques de la France.

1. Politique linguistiques pour une Europe multilingue et multiculturelle. Les langues vivantes : apprendre, enseigner,
évaluer. Un cadre européen commun de référence. Strasbourg, 1996.

109
La France et les Français

________ LA FRANCE ET LE FRANÇAIS CHEZ VOUS________


(§) Objectifs généraux
Ces exercices pourront donner lieu à des discussions, à des mises au point pour
prendre du recul par rapport à nos préjugés et pour faire évoluer les mentalités vers une
meilleure perception et une meilleure acceptation des autres tels qu'ils sont et pour arri­
ver progressivement à un changement d’attitude envers ceux qui ne sont pas comme
nous. Mais n’oublions pas qu'un changement d'attitude passe par une réflexion, une
implication et une adhésion personnelles.

72. Mots et expressions français dans votre langue


® Niveau * et ## /
® Modalités travail de groupe à deux ou à quatre X

© Objectifs
Faire découvrir la présence éventuelle de mots du français ou d’autres aspects
linguistiques dans la langue maternelle des élèves.

© Déroulement
Demandez aux élèves de faire la liste des expressions et des mots français utilisés
dans leur pays, dans la vie courante, dans la vie artistique (chansons, théâtre, concerts,
opéras, littérature, etc.) dans les restaurants (cuisine, vins, fromages, etc.), dans la
mode, dans les parfums ou dans d’autres domaines. Chaque groupe présente ou écrit
sa liste au tableau. Vous pouvez ensuite classer ces mots et ces expressions par domai­
nes d'utilisation et comparer la prononciation locale avec la prononciation française
d’origine.

73. La publicité pour les produits français


(N) Niveau *♦ ou **♦
® Modalités travail de groupe à deu:

@ Objectifs
Découvrir la façon dont la France est présentée dans le monde à travers la publicité.

110
la France et les Français

© Déroulement
Demandez à vos élèves de chercher dans les journaux et les magazines locaux la
publicité pour les différents produits français exportés dans votre pays. Comme pour les
mots et les expressions français utilisés dans votre langue, demandez à vos élèves de
classer ces produits par catégories. Ensuite essayez de définir avec les élèves les stra­
tégies des publicistes pour vanter et pour vendre les produits français ainsi que l'image
qui est donnée de la France dans ces messages publicitaires.

74. Les Français et vous


(N) Niveau ♦ et ♦♦ /
© Modalités travail individuel et travail en groupes/

© Objectifs
Découvrir certains traits typiques.

© Déroulement
Demandez à vos élèves comment ils voient les Français et pour chacun des mots
suivants, de trouver ce qui leur semble typiquement français et typique de leur pays.

Pour la France Pour mon pays


> Une boisson :
> Un aliment ou un plat :
O Un vêtement :
> Un sport :
> Une voiture :
> Un monument :

75. La France, qu’est-ce que c’est pour vous ?


© Niveau et /
® Modalités individuellement puis en groupes/

© Objectifs
Prendre conscience d'un certain nombre de clichés.

111
La France et les Français

© Déroulement
Dans un premier temps demandez à vos élèves de faire individuellement une liste,
sous forme de mots-clés de ce que leur suggère le mot France : « Qu'est-ce que la
France pour vous ? Qu'est-ce que le mot France représente pour vous ? Essayez de
trouver au moins 10 aspects différents. »

Vous leur donnez ensuite quelques minutes pour faire une liste qui pourrait
ressembler à celle-ci :
> le parfum > le béret > le vin
> Zidane > le champagne t> Paris
> l'amour C> les vacances t> la mode
> la Tour Eiffel > les escargots > la pétanque
> les grenouilles > la gastronomie [> la baguette

Une fois la liste faite, demandez aux élèves de se mettre deux par deux et de négo­
cier ensemble une liste commune de 5 aspects.
Puis vous leur demandez de former des groupes de quatre avec la même consigne
d'arriver à une liste de 5 aspects.
Chaque groupe écrira ensuite sa liste au tableau pour faire une mise en commun et
pour réfléchir ensemble sur les clichés, sur leur origine et sur la façon de les dépasser.
Cela signifie avant tout prendre conscience du fait que la France est plus complexe que
ce qui est mis en exergue à son sujet, que ce que tout le monde magnifie et a intériorisé.
Pour faire passer ce message, vous pouvez faire le même exercice sur un pays voisin
du vôtre ou sur un pays avec lequel vous avez des relations particulières.
Vous pouvez aussi proposer de trouver deux ou trois aspects marquants de
plusieurs pays de la région du monde dont vous êtes originaire, par exemple en deman­
dant qu’est-ce qui est particulier :
> à la Finlande, à la Norvège, à la Suède, au Danemark, à la Hollande, à la Belgique,
à l’Allemagne, à la Russie, etc.
I> au Canada, aux Etats-Unis, au Mexique, au Brésil, au Chili, au Pérou, au
Paraguay, à l'Argentine, etc.
> à l'Australie, au Japon, à la Chine, à l'Inde, au Pakistan, à l’Iran, à la Thaïlande, au
Vietnam, au Cambodge, etc.

76. Et les Français, comment les voyez-vous ?


Comment les imaginez-vous ?
® Niveau ** et /
© Modalités individuellement ou en groupes

© Objectifs
Prendre conscience de notre perception des autres.

112
La France et les Français

© Déroulement
Demandez à vos élèves de faire une description physique de la Française et du
Français ainsi que de différentes autres nationalités.

La Française est...
Le Français est...

Vous pouvez aussi demander à chaque groupe de préparer la description physique


de citoyens ou de citoyennes de différents pays et de faire deviner leur nationalité par
les autres groupes.
Par exemple :
> Il plutôt grand, il a souvent des cheveux roux. Il boit du whisky. Il joue de la corne­
muse et porte un kilt, etc.
> Il est de taille moyenne. Il est brun. Il parle beaucoup et aime bien manger et bien
boire. Il porte un béret sur la tête et une baguette sous le bras, etc.

Après le portrait physique, vous pouvez essayer de faire le portrait moral des
Français en vous inspirant de la liste des adjectifs suivants. Demandez à vos élèves de
choisir ceux qui, à leur avis, décrivent mieux les qualités et les défauts des Français et
des Françaises. Au besoin, complétez cette liste. Demandez-leur de trouver au moins
5 qualités et 5 défauts.
Adjectifs !
Faites votre choix :
O aimable D> sérieux > affable D> léger
[> cordial > astucieux [> vif > méfiant
[> fin D> radin > farfelu l> charmant
> brillant > avare D> hautain [> franc
[> vaniteux > hypocrite > prétentieux O agressif
> flegmatique > rigide > fier [> raciste
[> frivole t> arrogant O orgueilleux > intelligent
l> superficiel > sympathique D> futé > querelleur
> ennuyeux t> extraverti t> spirituel > sexiste
> distant t> excentrique > antipathique > chaleureux
> généreux > original > élégant

Les Français sont : Ils sont aussi :


> >
> >
> C>
> t>
> >

Et si vous faisiez le même exercice sur votre pays ?


Quels adjectifs choisiriez-vous pour vous décrire ?

Nous sommes...

113
La France et les Français

77. Que savez-vous de la France et des Français ?


© Niveau /
® Modalités travail collectif suivi d'un travail de groupes y'

© Objectifs
Découvrir différents aspects de la France.

© Déroulement
Proposez à vos élèves de trouver, sous forme de mobilisation rapide ou de remue-
méninges ce qu'ils savent ou ce qu’ils connaissent de la France et des Français. Pour
rendre l'activité plus compétitive vous pouvez l’annoncer comme suit :

« Que/ groupe est le premier à trouver... ? »

5 écrivains 5 peintres 5 musiciens 5 savants 5 hommes politiques


t> > > > >
> > > > t>
> > > > >
> > > > >
> t> t> > >

« Quelles vedettes du cinéma et de la chanson connaissez-vous ? »

Cinéma Chanteuses ou chanteurs


> >
> >
> >
> >
> >

Vous pouvez faire des exercices similaires pour chercher :

> 5 sportifs français célèbres


>10 monuments, endroits ou sites célèbres en France
> 5 spécialités gastronomiques (plats, fromages...)
> 5 vins français

114
la France et les Français

UN PEU DE GÉOGRAPHIE

© Objectifs
Revoir quelques aspects géographiques.

© Déroulement
Sous forme de « quiz » ou de concours par équipes, demandez à vos élèves de
trouver et de reporter sur une carte :

[> Les 6 pays limitrophes avec la France (avec lesquels la France a des frontières
en commun) (Espagne, Italie, Suisse, Allemagne, Belgique, Luxembourg).
> Les 3 mers (la mer du Nord, la Manche, la Méditerranée) et l'océan (océan
Atlantique) qui bordent la France.
> Les 4 grands fleuves français (la Seine, la Loire, la Garonne, le Rhône) qui se
jettent dans la Manche, la Méditerranée, l’Atlantique.
> Les 5 grands massifs montagneux (les Vosges, le Jura, les Alpes, le Massif
central, les Pyrénées).

Demandez leur d'inscrire les 15 villes françaises suivantes sur la carte :


O Paris, > Lille [> Le Havre
> Rennes > Nantes > Orléans
l> Strasbourg > Dijon > Lyon
> Grenoble > Clermont-Ferrand > Bordeaux
> Toulouse > Marseille [> Nice.

« Pourquoi appelle-t-on parfois la France /'Hexagone ? Regardez bien la forme de


la France. Cherchez la définition de ce mot dans le dictionnaire. »

79. La francophonie ou le français hors de France


© niveau /
® Modalités en tandems /

© Objectifs
Découvrir les pays francophones.

115
La France et les Français

© Déroulement
On parle français... en France et dans les départements et les territoires d’outre-mer.
Faites découvrir par vos élèves où se trouvent les quatre départements en question
(la Réunion, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane française), les territoires d’outre­
mer ayant un statut particulier (Wallis-et-Futuna, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie
française, et les terres Australes et Antarctiques françaises), puis les deux collectivités
territoriales (Mayotte et Saint-Pierre-et-Miquelon).
Le nombre de francophones réels dans le monde s’élève à 112 700 000 et celui des
francophones occasionnels à 60 600 000.
Près de 100 millions de personnes apprennent ou ont appris le français comme
langue étrangère. (Source : Qu/c/2001)

Cherchez avec les élèves et à l'aide d’une carte les pays où on parle et où on utilise
le français :
> en Europe
> en Afrique
t> en Amérique
> en Océanie
> en Asie

UN PEU DE CULTURE

80. « La Marseillaise »
(N) Niveau /
(M) Modalités en classe entière /

(§) Objectifs
Présenter et mémoriser l'hymne national français.

© Déroulement
Vous connaissez sans doute l'hymne national français que vous entendez jouer
durant les rencontres sportives internationales avant le début des matchs de football et
de rugby en particulier. Mais savez-vous qu’il a été composé et chanté pour la première
fois par Rouget de Lisle dans les salons de l'Hôtel de Ville de Strasbourg en 1792 ? Ce
chant guerrier et patriotique fut d'abord appelé Chant de guerre pour l'armée du Rhin.
Mais ce sont les « fédérés » marseillais (soldats volontaires pour défendre la patrie
contre ses ennemis pendant la Révolution) qui l'ont fait connaître à Paris, d’où le titre
La Marseillaise.

116
La France et les Français

Pour apprendre les paroles de ce terrible chant guerrier, nous vous proposons de
procéder à une mémorisation particulière qui consiste à écrire les paroles au tableau et
à effacer sélectivement des mots ou des lignes entières dès que vous constatez que les
élèves sont capables de les répéter. Après cette déconstruction du texte vous pouvez
en faire une reconstitution ou un exercice à trous que vous présentez sur un transpa­
rent. Vous pouvez également demander à vos élèves d'écrire les paroles sur leur cahier
après le travail de mémorisation.
Vous expliquerez aussi le contexte historique des paroles de ce chant qui veut
mobiliser les Français pour défendre leur pays contre les envahisseurs et les ennemis
extérieurs.

1er couplet
Allons enfants de la patrie
Le jour de gloire est arrivé.
Contre nous de la tyrannie
L'étendard sanglant est \evé.(bis)
Entendez-vous dans nos campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans vos bras
Égorger vos fils et vos compagnes !

Refrain
Aux armes citoyens !
Formez vos bataillons !
Marchons ! Marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !

117
La France et les Français

81. Testez vos connaissances sur la France

Voici une série de questionnaires sous forme de quiz à choix multiples ou sous forme
de Vrai ou Faux, comme on en trouve dans certains programmes de télévision. Ils ont
différents degrés de difficulté. Vous pouvez les utiliser pour organiser des concours
dans vos classes ou tout simplement pour tester les connaissances acquises en civili­
sation française. Il vous sera utile d’avoir dans votre bibliothèque un exemplaire d’un
Quid récent (Éditions Robert Laffont) qui est un excellent ouvrage de référence où vous
trouverez toutes les informations dont vous avez besoin pour élaborer ce genre de tests.
Vous pouvez aussi consulter le Quid sur son site Internet : www.quid.fr

|Vous avez le choix...

Trouvez la bonne réponse... vous avez une chance sur trois !

1 - Le Mont-Saint-Michel se trouve :
a) en Bretagne.
b) en Normandie.
c) en Vendée.

2 - Le chef du village d’Astérix s’appelle :


a) Assurancetourix.
b) Agecanonix.
c) Abraracourcix.

3 - La bouillabaisse est une spécialité :


a) alsacienne.
b) provençale.
c) bourguignonne.

4 - Le camembert est fabriqué :


a) en Savoie.
b) dans les Vosges.
c) en Normandie.

5 - Le fleuve français le plus long est :


a) la Seine.
b) la Loire.
c) le Rhône.

6 - L’hymne national français est :


a) Alouette.
b) La Victoire en chantant.
c) La Marseillaise.

118
La France et les Français

7 - En France les enfants vont au collège à :


a) 9 ans.
b) 11 ans.
c) 13 ans.

8 - Les écoliers, les collégiens et les lycéens français ont :


a) 12 semaines de vacances par an.
b) 17 semaines de vacances par an.
c) 22 semaines de vacances par an.

9 - Les écoliers ne vont pas en classe :


a) le mercredi.
b) le samedi.
c) le jeudi.

10 - Les Français attachent le plus d'importance :


a) au logement.
b) aux vêtements.
c) à la nourriture.
d) à la voiture.

11 - En France, un adulte boit en moyenne, par an :


a) 300 litres de vin.
b) 59 litres de vin.
c) 182 litres de vin.

12 - La ville de Dijon est célèbre pour :


a) son casino.
b) son cognac.
c) sa moutarde.
d) son équipe de football.

13 - Jeanne d’Arc a été brûlée :


a) à Orléans.
b) à Reims.
c) à Rouen.
d) à Domrémy.

14 - Le régime de la cinquième république existe en France depuis :


a) 1945.
b) 1958.
c) 1968.

15 - Le Président de la République est élu pour :


a) 3 ans.
b) 5 ans.
c) 7 ans.

119
La France et les Français

16 - Mitterrand a été président pendant :


a) 5 ans.
b) 7 ans.
c) 14 ans.

17 - Napoléon est mort :


a) sur I7le d'Elbe.
b) en Corse.
c) à Sainte-Hélène.

18 - Les footballeurs français ont gagné la Coupe du Monde en :


a) en 1990.
b) en 1994.
c) en 1998.

19 - Quelle fédération sportive a le plus grand nombre d’adhérents ?


a) la Fédération française de football.
b) la Fédération française de rugby.
c) la Fédération française de cyclisme.
d) la Fédération française de pêcheurs à la ligne.

20 - Combien d’étrangers vivent en France ?


a) 15 millions.
b) 8 millions.
c) 3 millions.

21 - Le plus grand nombre d’étrangers en France est d’origine :


a) portugaise.
b) algérienne.
c) marocaine.
d) italienne.

22 - En France on a le droit de passer le permis de conduire à :


a) 16 ans.
b) 18 ans.
c) 21 ans.

(Réponses : 1b;2c;3b;4c;5b;6c;7b;8b;9a; 10 c; 11b ; 12 c; 13 c ;


14 b; 15 b ; 16 c; 17 c ; 18 c ; 19 d ; 20 b ; 21 a ; 22 b)

120
La France et les Français

|__________________ Dix questions pour un champion !


O Vrai ou faux ?

1 - À Genève on parle français.


2 - Montréal se trouve aux États-Unis.
3 - La France a plus de 55 millions d'habitants.
4 - La fête nationale a lieu le 8 mai.
5 - Le Mont-Blanc est le sommet le plus élevé des Alpes.
6 - Le champagne est un vin rouge.
7 - La tour Eiffel fait environ 300 mètres de haut.
8 - Strasbourg se trouve en Allemagne.
9 - L’Élysée est un musée.
10 - Le Tour de France se termine toujours à Paris.

(Faux : 2, 4, 6,8,9- Vrai : 1,3, 5, 7, 10)

Fêtes et jours fériés |

Vrai ou faux ?

1 - Le jour de l'an est une fête religieuse.


2 - Le lundi de Pâques et le lundi de Pentecôte sont des jours fériés.
3 - Le 1er mai est la fête du travail.
4 - Le 8 mai est la fête de l'armistice de la guerre de 1914-1918.
5 - La fête de l’Ascension est toujours un jeudi.
6 - Le 14 juillet on célèbre le début de la Révolution française.
7 - Le 15 août est la fête de l'Assomption.
8 - La Toussaint est toujours célébrée un dimanche.
9 - Le 11 novembre on célèbre la fin de la guerre de 1914-1918.
10 - Noël est une fête mobile.
11 - Il y a 11 jours fériés en France.
12 - Il y a 3 jours fériés mobiles.

(Faux : 1, 4, 6, 8, 10 - Vrai : 2, 3, 5, 7, 9, 11, 12 (le lundi de Pâques, le lundi de


Pentecôte et le jour de l'Ascension)

121
la France et les Français

| Un peu de tourisme en France


C? Vrai ou faux ?

1 - En France on conduit à gauche.


2 - Les autoroutes françaises sont gratuites.
3 - Le gazole coûte aussi cher que l'essence.
4 - Le Concorde est un avion supersonique français.
5 - La France est le pays qui accueille le plus de touristes au monde.
6 - Le coq gaulois est un des emblèmes de la nation française.
7 - Le Monde est un quotidien du matin.
8 - La France est le pays d'Europe où il y a le plus de tués sur les routes.
9 - Il n’y a pas de limitation de vitesse sur les autoroutes en France.
10 - Avec l'Eurostar on peut aller de Paris à Londres en 3 heures.

(Vrai : 5, 6, 8, 10 - Faux : 1, 2, 3, 4. 7, 9)

122
BIBLIOGRAPHIE

Politiques linguistiques pour une Europe multilingue et multiculturelle. Les langues vivantes :
apprendre, enseigner, évaluer. Un cadre européen commun de référence. Strasbourg, 1996.

Le portfolio européen des langues pour jeunes et adultes, Conseil de l'Europe-Éditions Didier,
2001.

J-M. CARE, F. DEBYSER, Jeu, langage et créativité. Collection « Le Français dans le monde »
BELC/hachette, 1991.

G. DALGALIAN, S. LIEUTAUD, F WEISS, Pour un nouvel enseignement des langues et une


nouvelle formation des enseignants. CLE International, 1981.

F. DANGON, J. ROQUES-BRIERES, F. WEISS, J. WEISS, Activités écrites, Hatier, 1986.

F. DEBYSER avec la collaboration de F. YAICHE, L'immeuble, Hachette, 1996.

D. FIUSA, M-J. KEHL, F. WEISS, En effeuillant la marguerite. Langenscheidt-Hachette, 1978.

B. JONES, Being créative, Pathfinder 10, A CILT sériés for language teachers, London.

R. PORQUIER, F. CICUREL, E. PEDOYA-GUIMBRETIERE, Communiquer en français. CLE


International.

J. SHIELS, Communication in the modem languages classroom, Conseil de l’Europe.

F. WEISS, C. BOGDAHN, P-M. JORGENS, Parler pour... Langenscheidt-Hachette, 1982.

123
INDEX

1. Activités préliminaires : faire connaissance, se présenter.................................................. 16


1a. Variante : Présenter quelqu'un................................................................................................ 16
2. Vos préférences...................................................................................................................... 17
2. a. Variante : Cherchez quelqu'un qui........................................................................................ 18
2. b. Variante : J’aime... j’aime pas................................................................................................ 20
3. Le remue-méninges ou le brainstorming...............................................................................21
3a. Variante : Pour ou contre ?...................................................................................................... 23
4. Où entendez-vous : « ça a été ? >■......................................................................................... 26
5. Où dites-vous ?........................................................................................................................ 27
6. Qui peut vous dire ou vous demander ?.............................................................................. 27
7. Qui a dit... à qui ?....................................................................................................................28
8. Qui a dit cette phrase à qui et où ?...................................................................................... 29
9. Qui peut dire cette phrase à qui, où et à quelle fin ?......................................................... 29
10. Qu'est-ce qu'on entend et que dit-on à la poste ?........................................................... 30
11. Donnez la réplique............................................................................................................... 31
11a. Variante : Dialogues à terminer.......................................................................................... 33
12. Répliques mélangées........................................................................................................... 34
13. Le début et la fin................................................................................................................... 34
14. Apprenez à demander......................................................................................................... 36
15. Légendes ou titres............................................................................................................... 36
16. Le pendu.................................................................................................................................40
17. Lettres effacées..................................................................................................................... 41
18. Formation de mots............................................................................................................... 41
18a. Variante : Choix de mots d’après modèles........................................................................ 42
19. Mots coupés.......................................................................................................................... 42
20. Famille de mots...................................................................................................................... 43
21. Déstructurer, restructurer..................................................................................................... 44
22. Chassez l’intrus...................................................................................................................... 44
23. Qu’est-ce qui va ensemble ?............................................................................................... 45
23a. Variante : Faire un récit.......................................................................................................... 46
24. Trouvez le contraire................................................................................................................ 46
25. Jeu de l'alphabet ou du dictionnaire................................................................................... 47
26. Devinettes............................................................................................................................... 48
27. Charades................................................................................................................................. 49
28. Objets à trouver.....................................................................................................................52

125
Index des activités

29. Documents visuels.................................................................................................................... 52


30. Reconstitution d'un texte : un fait divers................................................................................ 53
30a. Variante sans texte écrit............................................................................................................ 55
31. Jouer avec des cartes et des images.................................................................................... 55
31a. Variante 1 : À manger et à boire............................................................................................. 56
31b. Variante 2 : Bataille navale........................................................................................................ 57
32. Le portrait................................................................................................................................... 58
32a. Variante 1 : Jeu des 20 questions........................................................................................... 59
32b. Variante 2 : Le jeu des métiers................................................................................................. 59
32c. Variante 3 : Qui suis-je ou que suis-je ?...................................................................................60
33. Un interrogatoire ! .................................................................................................................... 61
33a. Variante : L'alibi...........................................................................................................................61
34. Où est-il caché ?........................................................................................................................ 62
35. Vous savez tipoter ?.................................................................................................................. 63
36. Mais qu’est-ce qu’il fait ?......................................................................................................... 66
36a. Variante 1 : Et elle, que fait-elle ?............................................................................................. 67
36b. Variante 2 : Mimes de groupe................................................................................................. 68
37. Sketches.................................................................................................................................... 69
38. « Fermez les portières. Attention au départ. »......................................................................70
38a. Variante : l'auto-stop.................................................................................................................. 71
39. Situations conflictuelles............................................................................................................. 72
39a. Variante : En famille.................................................................................................................. 72
40. Réactions spontanées............................................................................................................. 74
41. Placer sa phrase........................................................................................................................75
42. Les mots-valises........................................................................................................................78
42.a Variante : Le dictionnaire ou le « fictionnaire » de nouveaux animaux.............................. 79
43. Questions réponses : Que peut faire un pilote avec un marteau ?.................................... 81
43a. Variante : Pourquoi le banquier met-il un cendrier sur le trottoir ?...................................... 82
44. Récit structuré............................................................................................................................ 82
44a. Variante 1 : Le mariage chinois............................................................................................... 83
45. Concassage ou que peut-on faire avec un dictionnaire ?...................................................84
46. Associations libres................................................................................................................... 85
46a. Variante : le mot déclic..............................................................................................................85
47. Si je gagnais le gros lot............................................................................................................. 86
47a. Variante : L7le déserte................................................................................................................86
48. Récit collectif.............................................................................................................................. 88
49. Levez-vous si..............................................................................................................................90
50. Un peu de gymnastique ou de yoga ?.................................................................................. 91
51. Pigeon vole................................................................................................................................ 91
52. « Didier dit... »............................................................................................................................ 92
53. Et si on dessinait ?................................................................................................................... 92

126
Index des activités

54. Une marche aveugle............................................................................................................. 93


55. Rêvons un peu !..................................................................................................................... 94
56. Faites passer le message ou le « téléphone arabe >>.........................................................95
57. Phrases à rallonges.............................................................................................................. 95
58. Classifications, catégories, oppositions............................................................................... 96
59. Dis-moi oui, dis-moi non......................................................................................................... 97
60. Une lettre à compléter........................................................................................................ 100
61. Un fax à compléter.............................................................................................................. 100
62. Lettre à choix multiples........................................................................................................ 101
63. Texte sans prépositions..................................................................................................... 102
64. Test de closure.................................................................................................................... 103
65. Texte sans ponctuation....................................................................................................... 104
66. Texte bizarre........................................................................................................................ 104
67. Rédiger une lettre................................................................................................................ 105
68. Faites votre dictionnaire..................................................................................................... 106
69. Lipogramme ou la lettre manquante................................................................................ 107
70. Souvenirs... souvenirs !....................................................................................................... 107
71. Inventaires personnels : « j'aime... je n’aime pas... >•...................................................... 108
72. Mots et expressions français dans votre langue.............................................................. 110
73. La publicité pour les produits français.............................................................................. 110
74. Les Français et vous ......................................................................................................... 111
75. La France, qu'est-ce que c'est pour vous ?.................................................................... 111
76. Et les Français, comment les voyez-vous ? Comment les imaginez-vous ?................. 112
77. Que savez-vous de la France et des Français ?..............................................................114
78. La métropole........................................................................................................................ 115
79. La francophonie ou le français hors de France................................................................ 115
80. « La Marseillaise ».............................................................................................................. 116
81. Testez vos connaissances sur la France.......................................................................... 118

127
PRATIQUES
DE CLASSE

Pour les professeurs, les formateurs et les formateurs de formateurs,


débutants ou confirmés, qui souhaitent enrichir leurs pratiques de classe,
cette nouvelle collection présente sous forme pratique des propositions
de démarche et des activités qui sont le résultat de l'expérience d'acteurs
du champs du Français langue étrangère.

Jouer, communiquer, apprendre

Cet ouvrage fournit à l'enseignant de français langue étrangère un ensemble


d'exercices et d'activités pour diversifier et enrichir sa pratique pédagogique
tant à l'oral qu'à l'écrit. Il lui permet aussi de mener une réflexion sur la valeur
d'apprentissage des activités proposées et sur leur place dans le processus
d'apprentissage.
L'objectif principal de cet ouvrage est de favoriser l'implication des apprenants
grâce à des activités stimulantes, ludiques, créatives qui leur permettent égale­
ment, grâce au travail en groupes, de devenir progressivement autonomes.
Les activités proposées s'adressent aussi bien aux adolescents du système
scolaire qu'à des adultes apprenant le français en cours du soir ou en cours intensifs.

François Weiss a occupé les fonctions d'attaché linguistique dans différents pays où il
a participé à l'élaboration de programmes d'apprentissage du français langue étrangère
et où il a enseigné la didactique des langues. Il a collaboré à plusieurs projets du Conseil
de l'Europe et il a animé de nombreux stages tant en France qu'à l'étranger. Il est par
ailleurs l'auteur d'un grand nombre d'articles et d'ouvrages relatifs à l'enseignement du
français langue étrangère.

15/5205/8
ISBN : 978-2-01-155205-1

9 782011 552051

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