Chapitre 7
Chapitre 7
Chapitre 7
I. Genéralité
La machine synchrone est une machine à champ magnétique tournant. Le terme synchrone signifie que la vitesse
de rotation de l’arbre de sortie est égale à la vitesse de rotation du champ tournant.
La machine synchrone est réversible, elle peut fonctionner soit en génératrice, soit en moteur. Lors de son fonctionnement
en génératrice, il y a transformation d’énergie mécanique en énergie électrique (courant alternatif), elle prend alors le
nom d’alternateur. En fonctionnement moteur sa fréquence de rotation est imposée par la fréquence du courant
alternatif qui alimente l'induit.
II. Constitution
La machine synchrone est constituée de deux parties séparées par un entrefer :
L'inducteur : la partie tournante de la machine c’est-à-dire le rotor.
L'induit : la partie fixe de la machine c’est-à-dire le stator.
1. L’inducteur
C’est la partie tournante. Il a pour rôle de créer un champ magnétique tournant à l’aide d’un rotor magnétisant mis
enrotation. Parfois c’est un aimant permanent pour les petites machines, mais en général c’est un électroaimant sous
forme d’un cylindre ferromagnétique massif recevant un bobinage qui, alimenté en courant continu (excitation),
génère p paires de pôles sud et nord alternés.
Il existe des rotors à pôles saillants avec un nombre de paires de pôles p élevé, ou à pôles lisses :
Rotor à pôles lisses Rotor à pôles saillants
3. Champ tournat
Les courants alternatifs dans le stator créent un champ magnétique tournant à la pulsation :
4. Synchronisme
Le champ tournant du stator accroche le champ inducteur solidaire du rotor. Le rotor ne peut donc tourner
qu’à la vitesse de synchronisme 𝛀𝐒.
La machine synchrone est réversible :
Fonctionnement en moteur : Le champ tournant du stator « accroche » le champ lié au rotor à la
𝝎
vitesse 𝜴𝒔 = 𝒑
Fonctionnement en alternateur (génératrice) : Le rotor et son champ sont entraînés par une turbine.
Les bobines de l’induit sont alors le siège de f.é.m. alternative de pulsation 𝜔 = 𝐩. 𝛀𝐒 .
Rappel : toute variation de champs magnétique à travers une bobine crée aux bornes de la bobine une f.é.m
induite.
Lorsque le rotor(aimant naturel ou artificiel)tourne,chaque bobine est soumise à un flux magnetique variable 𝛷(𝑡) et il se
𝒅𝜱(𝒕)
crée alors une f.e.m induite 𝒆(𝒕) = −𝑵 aux bornes de chaque enroulement du stator.
𝒅𝒕
𝐄 = 𝐊. 𝐍. 𝐟. 𝚽𝐦𝐚𝐱
Avec :
4. Fonctionnement en charge
a. Puissance absorbée
Une turbine (par exemple), entraîne l’arbre de l’alternateur avec un couple CM. La puissance mécanique
absorbée :
𝐏𝐌 = 𝐂𝐌. 𝛀𝐒
b. Puissance utile
La charge reliée à l’alternateur absorbe un courant de valeur efficace I et présente un facteur de puissance
cos φ :
𝐏𝐮 = √3𝐔𝐈 𝐜𝐨𝐬 𝜑
d. Rendement
b. Inconvenients
Un moteur auxiliaire de démarrage est souvent nécessaire,
Il faut une excitation, c’est-à-dire une deuxième source d’énergie,
Si le couple résistant dépasse une certaine limite, le moteur décroche et s’arrête.
c. Utilsitaion
Les moteurs synchrones sont utilisés en forte puissance de 1 à 10 MW (exemple : TGV,
compresseur de pompe…); toutefois pour varier la vitesse, il faut faire varier la fréquence des
courants statoriques. Il a donc fallu attendre le développement de l’électronique de puissance pour
les commander.
Dans le domaine des faibles puissances, les moteurs synchrones sont à aimants permanent.
L’intérêt de ces moteurs réside dans la régularité de la vitesse de rotation (exemple : tourne disque,
appareil enregistreur, programmeur, servomoteur).
Le moteur synchrone peut également être utilisé comme source de puissance réactive Q pour
relever le facteur de puissance cos(φ) d’une installation électrique.
3. Bilan de puissance
Le courant est en convention récepteur, il faut donc inverser le bilan des puissances de l’alternateur :