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Etude Comparative Des Différents Types D'alambics de Fenoarivo Atsinanana
Etude Comparative Des Différents Types D'alambics de Fenoarivo Atsinanana
Etude Comparative Des Différents Types D'alambics de Fenoarivo Atsinanana
« L’excellence au
service du
---------------------------
développement » Mention Industries Agricoles et Alimentaires
Hintsi Mananjina
2016-2021
École Supérieure des Sciences Agronomiques
« L’excellence au
service du
---------------------------
développement » Mention Industries Agricoles et Alimentaires
Hintsi Mananjina
2016-2021
DÉDICACE
REMERCIEMENTS
Nous rendons grâce à Dieu qui nous a donné la force et le courage nécessaire à la
réalisation de ce mémoire de fin d’études. Nous adressons également nos profonds et sincères
remerciements aux personnes suivantes :
• Docteur HDR Dina Emile Nicolas Gaylor RAZAFIMAMONJISON, Enseignant-
Chercheur, et Responsable de la Mention Industries Agricoles et Alimentaires au
sein de l’ESSA, qui nous fait l’honneur de présider le jury de ce mémoire et a mis
à notre disposition le laboratoire d’analyses physico-chimiques de la mention,
veuillez trouver ici l’assurance de notre haute considération ;
• Docteur Michel Pierre JAHIEL, Docteur Ingénieur Agronome, Coordonnateur du
projet AIFHORT et Assistant Technique au CTHT, pour son accueil, son
encadrement et ses précieuses directives qui ont été essentiels à la réalisation de
cette étude, recevez ici l’expression de notre sincère et vive reconnaissance ;
• Professeur Titulaire Béatrice Marie Édith RAONIZAFINIMANANA,
Enseignant-Chercheur, qui a bien voulu accepter d’être l’examinateur de ce travail,
permettez-nous de vous exprimer ici, nos humbles remerciements ;
• Professeur Titulaire Panja Armand René RAMANOELINA, Enseignant-
Chercheur, pour avoir accepté d’encadrer ce mémoire, pour ses recommandations
et ses consignes ainsi que sa patience, veuillez accepter l’expression de notre
profonde gratitude ;
• Docteur Fanjaniaina FAWBUSH RAZAFIMBELO, Enseignant-Chercheur, pour
sa confiance en me confiant ce thème, pour son soutien, son intermédiation, ses
conseils et ses remarques pertinentes, trouvez ici l’assurance de notre
reconnaissance infinie.
Nous tenons aussi à exprimer notre profonde gratitude à :
• L’Union Européenne, qui en finançant le programme AFAFI-NORD dans le cadre
duquel le projet AIFHORT est mis en œuvre, a permis la réalisation de ce travail ;
• Monsieur Christophe ANDREAS, Directeur Exécutif du CTHT, pour son accueil
au sein de cette organisation ;
• Madame Judith Riccati RAVELOMANANA, Directeur Exécutif Adjoint du
CTHT, pour son soutien, ses encouragements, ses informations, ses suggestions
et son encadrement sur terrain ;
P a g e | ii
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS .............................................................................................................. i
5. État des connaissances sur les alambics utilisés dans la filière huile essentielle de
giroflier....................................................................................................................... 22
4. Caractéristiques des feuilles récoltées utilisées pour les distillations tests ........... 33
1. État des lieux des distilleries artisanales et des pratiques de distillation en usage
pour la production d’huile essentielle de feuilles de girofliers .................................. 43
BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................. 101
ANNEXES......................................................................................................................... 117
Tableau 26 : Marge Brute d’Autofinancement pour chaque type d’alambic (en ariary) ......... 88
Tableau 27 : Valeur actualisée nette sur 5 ans et 10 ans (en ariary) ........................................ 88
Tableau 28 : Indice de profitabilité pour chaque type d’alambic ............................................. 89
Tableau 29 : DRCI pour chaque type d’alambic ...................................................................... 89
Tableau 30 : Avantages et inconvénients de chaque type d’alambic ....................................... 91
Tableau 31 : Recommandations ou améliorations pour l’ensemble des alambics ................... 94
Tableau 32 : Recommandations ou améliorations spécifiques à chaque alambic .................... 97
Tableau 33 : Stades phénologiques et caractéristiques physiques des clous de girofle ......... 118
Tableau 34 : Nombre d’alambics par fokontany en 1951 ...................................................... 119
Tableau 35 : Nombres d’alambics dans 11 fokontany de 4 CR de la région Ananlanjirofo .. 119
Tableau 36 : Pouvoir calorifique de différentes essences utilisées comme bois de chauffe .. 121
Tableau 37 : Liste des 50 alambics identifiés et coordonnées géographiques ....................... 121
Tableau 38 : Différents éléments spécifiques aux alambics à chaudière diffusés à Fenoarivo
Atsinanana .............................................................................................................................. 124
Tableau 39 : Rendements et performances techniques des 36 distillations paysannes suivis 126
Tableau 40 : Rendements et performances techniques des 17 distillations réalisées ............. 127
Tableau 41 : p-values obtenues lors des tests de Student et significativité ............................ 127
Tableau 42 : Matrice de corrélation de Pearson entre les caractéristiques physico-chimiques et
les composants majoritaires ................................................................................................... 128
Tableau 43 : Teneur en composants majoritaires des fractions prélevées toutes les 4 heures 131
Tableau 44 : Investissements propres à chaque type alambic ................................................ 132
Tableau 45 : Amortissements pour chaque type d’alambic ................................................... 132
Tableau 46 : Charges annuelles relatives à chaque type alambic .......................................... 133
Tableau 47 : Recettes journalières et annuelles par type alambic .......................................... 134
Tableau 48 : MBA pendant 5 ans pour un alambic à chaudière séparée................................ 135
Tableau 49 : MBA pendant 5 ans pour un alambic à feu nu direct amélioré ......................... 136
Tableau 50 : MBA pendant 5 ans pour un alambic à feu nu direct traditionnel .................... 137
P a g e | ix
AIFHORT : Projet d’Appui au développement Inclusif des Filières HORTicoles impactées dans
le cadre du Programme AFAFI-Nord
AIM: Action Intercoopération Madagascar
BCA: β-caryophyllène
COP : α -copaène
CR : Commune Rurale
DA : Direct Amélioré
P a g e | xii
DT : Direct Traditionnel
FR : Feuilles Récoltées
HE : Huile essentielle
HUM : α-humulène
ID : Initiative Développement
IP : Indice de Profitabilité
KAR : Karetsika
Maxi : maximum
MF : Matière Fraîche
mini : minimum
MS : Matière Sèche
GLOSSAIRE
Eugénol : principal constituant aromatique présent dans les clous, feuilles et griffes de girofle.
Feu nu direct : système de chauffage d’alambic où la cuve contenant les feuilles est en contact
direct avec le feu.
Karetsika : mot malgache désignant les feuilles de giroflier tombant par terre, et ramassées pour
être distillées en vue d’obtenir de l’huile essentielle, elles sont dénommées feuilles ramassées
en français.
Huile essentielle : selon la norme AFNOR NT 75-2006, produit obtenu à partir d’une matière
première végétale, soit par entrainement à la vapeur d’eau, soit par des procédés mécaniques à
partir de l’épicarpe des citrus, soit par distillation sèche, et qui est séparée de la phase aqueuse
par des procédés physiques.
Inclusif : qui n’exclut personne, implique les personnes généralement marginalisées : les
femmes, les handicapés, les paysans vulnérables.
Spectre : le spectre d’activité désigne l’ensemble des bactéries sensibles à l’action d’un
antibiotique.
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INTRODUCTION GÉNÉRALE
La filière girofle est l’une des principales sources de devises de Madagascar. Cette culture
de rente au passé millénaire fait vivre entre 50 000 et 80 000 agriculteurs sur la côte Est de l’île
(EDBM, 2021) et rapporte jusqu’à une centaine de millions de dollars en une année (BFM,
2020). Le giroflier (Syzygium aromaticum), originaire des Iles Moluques, en Indonésie est un
arbre cultivé pour ses clous, mais également pour l’huile essentielle produite à partir de ses
différents organes : clous, griffes, feuilles et anthofles.
Dans la région Analanjirofo, principal bassin de production des produits de girofliers, la
majorité de l’huile essentielle de girofle est traditionnellement produite par des alambics à feu
nu direct au niveau de distilleries artisanales installées en milieu rural. Ces alambics utilisent le
procédé d’hydrodistillation pour la production d’huile essentielle de feuilles. L’huile essentielle
des feuilles de giroflier produite au niveau de ces distilleries présente une forte variabilité tant
au niveau quantitatif que qualitatif.
De nombreuses recherches ont été réalisées pour déterminer ces différents facteurs de
variation et ainsi établir des recommandations et des solutions pour améliorer le rendement des
feuilles et des alambics et sauvegarder la qualité des produits commercialisés. Les recherches
effectuées dans le cadre du projet Agroforestry for food security (AFS4Food) et du projet
PARtenariat et Recherche en milieu RURal (PARRUR) entre 2012 et 2015 ont mis en évidence
ces nombreux facteurs de variabilité et les solutions pour leur maîtrise.
Cependant, différentes évolutions peuvent apparaître au fil du temps et devenir de
nouveaux facteurs de variabilité. Des innovations au niveau des équipements utilisés et de la
qualité des matières premières se sont produites ces dernières années. Des distilleries utilisant
des alambics à chaudière séparée se sont multipliées à partir de 2019 dans le district de
Fenoarivo Atsinanana, avec une forte diffusion en 2021 et en 2022. L’usage de feuilles de
giroflier tombées et ramassées au pied des arbres, dénommées en malgache karetsika s’est aussi
répandu. Peu d’études ont été faites sur les différences entre le rendement et la qualité des huiles
essentielles produites par chaque type d’alambic et pour chaque type de feuilles. Face à ce
constat, il est nécessaire d’essayer de clarifier la situation. Madagascar se doit de fournir une
huile essentielle de qualité irréprochable et l’apparition de nouveaux équipements ou de
nouvelles pratiques, dont les performances et la qualité des produits restent indéterminées
peuvent compromettre l’avenir de la filière.
C’est dans ce contexte qu’a été réalisée la présente étude intitulée : « Étude comparative
des différents types d’alambics du district de Fenoarivo Atsinanana et qualité de l’huile
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Contexte de l’étude
La filière girofle est l’une des principales filières agricoles pourvoyeuses de devises pour
Madagascar. L’exportation de clous de girofle représentait 160 millions de dollars en 2012 et
celui d’huile essentielle plus de 30 millions de dollars en 2014 (UNCOMTRADE ; 2015). Les
clous de girofle et leur essence sont prisés pour leurs différents usages en dentisterie, en
parfumerie ou dans la fabrication de cigarettes. Des sociétés comme Givaudan ou Yves Saint
Laurent utilisent l’essence de girofle dans leurs créations (Razafimamonjison et al., 2016).
Le rendement et la qualité de cette essence dépendent en partie des alambics utilisés pour
leur distillation. Les alambics traditionnellement utilisés dans le district de Fenoarivo
Atsinanana, principale zone de production d’huile essentielle de girofle, sont des alambics à feu
nu direct utilisant le bois comme combustible, exerçant ainsi une forte pression sur
l’environnement. Il faut jusqu’à 1 tonne de bois pour obtenir 5 à 6 litres d’huile essentielle
(Tirel et al., 2015). Ces alambics ont été progressivement améliorés à partir de 2013 par
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Problématique
Les performances des alambics à chaudière séparée, comparées à celles des alambics à
feu nu direct ont été relativement peu étudiées à ce jour. Il en est de même pour la différence
entre les feuilles récoltées sur les arbres et les feuilles ramassées. Puisque leur usage s’est
généralisé dans les régions productrices d’essence de girofle depuis un certain temps, chaque
type d’alambic et type de feuilles ont donc des avantages et des inconvénients justifiant leur
utilisation par les différents distillateurs. La question suivante se pose alors face à ce contexte :
Quelles différences existe-t-il entre les performances techniques, le rendement et la qualité
en huiles essentielles des deux types d’alambics à feu nu direct et des alambics à chaudière
et quelles sont les caractéristiques de l’huile essentielle de feuilles ramassées dénommées
karetsika ?
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Objectifs de la recherche
Objectif général : Réaliser une étude comparative des différents types d’alambics et des
types de feuilles utilisés pour la production d’huile essentielle de girofle à Fenoarivo Atsinanana
afin de déterminer leur influence sur le rendement et la qualité des huiles essentielles.
Objectifs spécifiques :
OS1 : Étudier les différences matérielles et les performances de chaque type d’alambic :
le rendement, la durée de distillation, la consommation en intrants et la rentabilité.
OS2 : Déterminer l’influence des spécificités des différents types d’alambics sur les
caractéristiques physico-chimiques et les profils chimiques des huiles essentielles produites.
OS3 : Déterminer le rendement et la composition chimique des feuilles ramassées et leurs
différences par rapport aux feuilles récoltées sur les arbres.
Hypothèses
Hyp 1 : Les alambics à chaudière séparée offrent un meilleur rendement en huile
essentielle et de meilleures performances techniques que les alambics à feu nu direct, mais
nécessitent d’importants investissements.
Hyp 2 : Les caractéristiques physico-chimiques et les profils chimiques des huiles
essentielles produites varient en fonction du type d’alambic utilisé.
Hyp 3 : Les feuilles ramassées donnent une huile essentielle dont le rendement et la
composition chimique sont différents de l’huile essentielle des feuilles récoltées sur les arbres.
Résultats attendus
À l’issue de cette étude, les résultats suivants sont attendus :
• Les différences matérielles et les différences de fonctionnement des différents types
d’alambics ;
• Les différences du rendement, de la cinétique de distillation et de la qualité des huiles
essentielles obtenues pour les différents types d’alambics ;
• Le rendement en huile essentielle et le profil chimique des feuilles de giroflier ramassées.
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Recherche bibliographique
OUI
OUI
OUI
l’exception de certaines huiles telles que l’HE de girofle et l’HE de cannelle. Elles sont solubles
dans les alcools et les solvants organiques. Différentes caractéristiques permettent de les
différencier des autres huiles et de les différencier entre elles : leurs propriétés organoleptiques
(aspect, couleur, saveur, odeur…), leurs propriétés physiques (densité, indice de réfraction,
pouvoir rotatoire) et leurs propriétés chimiques (AFNOR, 2001).
Biosynthèse
Les HE se forment au niveau des parties vertes des plantes et sont transportées ensuite
vers d’autres parties lors de la croissance de la plante. Elles peuvent être stockées au niveau des
fleurs, feuilles, écorces, racines, fruits ou graines (Razafimamonjison, 2011). La composition
chimique des HE se caractérise par le mélange complexe et variable de molécules appartenant
à deux groupes : les terpénoïdes et les produits oxygénés (Teisseire, 1991). La biosynthèse de
ces 2 groupes de molécules se fait au niveau des plantes par 2 voies métaboliques distinctes : la
voie des terpénoïdes et la voie des phénylpropanoides (Rakotoarison, 2013).
La voie des terpénoïdes met en jeu un précurseur à 5 atomes de carbone : le
Pyrophosphate Isopentyle (PPI) à l’origine des monoterpènes et des sesquiterpènes
(Ramanoelina, 2021). Les produits oxygénés sont des dérivés du phenylpropane et se forment
en suivant la voie des phénylpropanoides. C’est grâce à cette voie que se forment des composés
aromatiques phénoliques comme l’eugénol (Rakotoarison, 2013).
Physiologie et écologie
Le giroflier commence à fleurir à l’âge de 8 à 10 ans. La pleine production est atteinte à
20 ans. La récolte des boutons floraux, les « clous », se fait entre octobre et janvier. Le fruit du
giroflier se nomme « anthofle », une drupe à graine unique (Maistre, 1964).
La production de clous de girofle connait une forte variabilité interannuelle. Les années
de bonne récolte et de mauvaise récolte s’alternent. Un pied produit entre 6 à 16 kg de clous
frais par arbre par an, soit 100 à 200 kg de clous secs/ha (Demangel, 2011). La production de
clous est à son optimum pour les girofliers de 10 à 70 ans qui peuvent produire jusqu’à 20 kg
par pied. Elle est plus faible pour les jeunes girofliers et baisse à partir de 70 ans.
Le principal ennemi du giroflier est l’Andretra ou Chrysotypus mabilianum, une chenille
mineuse dont les premiers dégâts remontent à 1933 (Tourneur, 1947 ; Dubois & Ranaivosoa,
1966). Il n’existe toujours pas de traitement efficace (Danthu et al., 2014). Les cyclones
représentent un autre problème pour les girofliers qui ont un feuillage dense et un enracinement
superficiel. Le giroflier est adapté aux sols ferrallitiques tropicaux désaturés et n’aime pas les
sols sableux. Il est peu exigeant en ce qui concerne la qualité des sols (Dufournet, 1968).
Deux grands systèmes de cultures de girofliers peuvent être observés dans le district de
Fenoarivo Atsinanana : le système en monoculture de girofliers et les systèmes en
agroforesterie ou SAF. Le système en monoculture caractérise 35 % des cultures de girofliers
du district. Quant aux SAF, ils se répartissent en deux sous-systèmes :
- les systèmes agroforestiers simples, concernant 35 % des cultures de girofliers et
caractérisés par des cultures associées (riz pluvial, manioc…) temporaires ou semi-
pérenne supérieures à 25 % avec un nombre d’espèces ligneuses inférieures à 10
(Danthu et al., 2019).
- les systèmes agroforestiers complexes qui occupent 25 % des surfaces de girofliers et
se caractérisent par un nombre supérieur de ligneux et une diversité supérieure
(Demangel, 2011). Ces SAF se distinguent par l’association avec des espèces fruitières
comme les jacquiers, arbres à pains, corossoliers, litchis, caféiers (Danthu et al., 2019).
Composition chimique en %
Rendement relatif
Organe distillé en HE (% Littérature
v/p de MS) BCA OXC EUG ACE
Anthofle, stade de
fructification 9,46 1,03 0,60 94,48 2,53 Razafimamonjison,
initiale et al. (2013)
Anthofle, stade de
fructification 2,52 1,99 1,01 2,53 2,01
finale
5,64 - 0,06 - 25,43 - 61,44 -
Jeunes feuilles 5,10
6,97 0,15 30,38 65,52
Feuilles au stade
5,66 - 0,03 - 58,29 – 26,67 -
d’épanouissement 4,50
8,63 0,08 61,53 32,65
1 Razafimamonjison
Feuilles au stade et al. (2016)
5,21 – 0,06- 84,00 – 0,96 -
d’épanouissement 4,10
5,70 0,10 90,48 7,80
2
4,63 - 0,13 - 88,38 – 0,36 -
Feuilles matures 3,80
6,42 0,24 90,24 1,64
Feuilles Ramalanjaona &
2,30 82,00
ramassées Jourdan (1961)
Ramalanjaona &
Jourdan (1961),
Griffes 6,48 10,50 0,28 80,80 4,40 Gaydou &
Randriamiharisoa
(1987)
96,5 Ramalanjaona &
Branchettes 1,08
Jourdan (1961)
85 – 95 Pruthi (2001)
Racines 6,00
de Madagascar et de Little Andaman, en Inde (Raina et al., 2001), qui ont respectivement des
teneurs moyennes en eugénol de 82 % et 94,41 %. En résumé, les HE des clous et feuilles de
Madagascar ont des teneurs en eugénol plus élevées, d’une moyenne supérieure à 80 %.
5. État des connaissances sur les alambics utilisés dans la filière huile essentielle de
giroflier
Historique de l’évolution des alambics de distillation de girofle à Madagascar
5.1.1. Premiers alambics et débuts de la fabrication locale
M. Plaire, un colon de Sainte-Marie est le premier à utiliser un alambic pour distiller des
griffes de giroflier en 1902 (Cocoual & Danthu, 2018). Il initie la distillation de feuilles en 1911
P a g e | 23
à Ankarena sur un alambic en cuivre de la marque Deroy importé en 1906. Les feuilles utilisées
sont obtenues par l’étêtage des arbres. Les premières exportations d'huile essentielle eurent lieu
en 1911 (Ranoarisoa, 2012). D’autres suivirent l’exemple de M. Plaire et importèrent des
alambics en cuivre de fabrication française, d’une capacité utile de 1500 litres fonctionnant
souvent à la vapeur. Étant très onéreux, seulement quelques sociétés ou gros producteurs
coloniaux en possédaient au début (Ramalanjaona & Jourdan, 1961).
En 1927, un migrant indien, M. Taybaly, fabriqua un alambic artisanal à partir de métaux
issus d’un bateau échoué sur la côte de Sainte-Marie. Ce premier succès le conduisit à fabriquer
d’autres alambics qu’il loua aux habitants de l’île (Levasseur et al., 2012). À partir des années
1930, des chaudronniers locaux commencèrent à fabriquer des alambics. Mais de nombreuses
simplifications ont été adoptées pour faciliter la fabrication, réduire les coûts et rendre les prix
plus accessibles. L’image qui suit représente l’aspect des distilleries installées à Sainte-Marie
durant cette période.
Charge Taux en
Production
Capacité en Rendement Durée eugénol
Littérature d’une cuve
(l) feuilles (en % v/p) (h) (en %
pleine (l)
(kg) relatif)
Ramalanjaona & 300 -
1500 7,0 2,00 24 84,1 - 86,6
Jourdan (1961) 350
280 -
1000 5,0 – 6,0 2,00 75,0 –
Ranoarisoa (2012) 300 16
88,0
1500 450 6,7 1,50
900 -1500 1,77 à 3,40 74,0 - 87,4
Razafimamonjison 180 -
(1000 en 4,3 - 5,7 (2,39 en 24 (81,1 en
et al. (2016) 240
moyenne) moyenne) moyenne)
alambics de 1500 litres existent encore. La quantité obtenue pour une cuve pleine, de 7 kg par
24 h en 1961, est tombée à 5 à 6 kg en 2012.
6. Conclusion partielle 1
La filière girofle fait vivre des milliers de producteurs et constitue une importante source
de devises pour Madagascar. La production d’huile essentielle de feuilles de giroflier (HEFG)
assure des revenus pour des milliers de ménages de la région Analanjirofo. Ces dernières années,
la diffusion de nouveaux équipements : les alambics à chaudière, et de nouvelles pratiques :
l’usage de feuilles ramassées ou karetsika soulève des questions sur leur efficacité ainsi que
leurs impacts sur la qualité de l’huile essentielle et la pression environnementale. En effet, le
rendement et la composition chimique des feuilles de giroflier utilisées pour la distillation
présentent une forte variabilité relative à la matière première ou aux conditions de distillation.
De nouveaux changements dont les effets sont inconnus pourraient affecter les propriétés de
l’huile essentielle, sa qualité et sa valeur commerciale. Dans ce contexte, cette étude se propose
comme but la comparaison des différents types d’alambics et la détermination de la composition
des feuilles ramassées (karetsika) pour clarifier la situation et constituer des éléments de
décision pour l’amélioration de la filière huile essentielle.
P a g e | 29
6.3.2. Réfractométrie
L’indice de réfraction est un critère de pureté essentiel pour toute substance. C’est le
rapport entre le sinus des angles d’incidence et de réfraction d’un rayon lumineux de longueur
d’onde déterminée, passant de l’air dans l’huile essentielle maintenue à une température
20
constante. Elle est notée 𝑛20 et est mesurée avec un réfractomètre d’ABBE. La source
lumineuse utilisée est la lumière du jour (Razafimamonjison, 2011). La méthode de
détermination utilisée pour cette étude est celle indiquée par la norme ISO 280 : 1998 (Partie
expérimentale 3) et la norme AFNOR NF T 115-72.
Le calcul de l’indice de réfraction se fait avec la formule qui suit :
Où : 𝑛𝐷𝑡 : indice de réfraction à 20 °C
𝑛𝐷𝑡 = 𝑛𝐷𝑡′ + 0,0004 (𝑡′ − 𝑡) 𝑛𝐷𝑡′ ∶ indice de réfraction lu à la température de la salle
t’: température de la salle en °C
t : température de référence : 20 °C
Analyses chromatographiques
L’analyse par chromatographie en phase gazeuse (CPG) est une technique de séparation
et d’identification des molécules contenues dans un mélange liquide vaporisable. Cette
technique se base sur l’affinité entre les composants du mélange à analyser avec une phase
stationnaire. Les différents temps de rétention permettent d’identifier la molécule éluée et l’aire
du pic la quantité du composant dans l’échantillon.
Les analyses chromatographiques ont été effectuées à l’Institut Malgache des Recherches
Appliquées (IMRA). L’appareil utilisé est un chromatographe en phase gazeuse PE Clarus 580
avec injecteur automatique utilisant de l’hydrogène comme gaz vecteur à une pression de
0,33 bar. L’appareil est muni d’une colonne polaire ELITE-WAX de dimensions 30 m x 0,32
mm x 0,25 μm, utilisant le Polyethylene glycol comme phase stationnaire et un détecteur à
ionisation de flamme (FID). Le four a été programmé pour une température entre 50 °C et
245 °C avec une vitesse de 5 °C par minute. L’injection s’est faite en mode split à une
température de 250 °C avec une division de 75.
H0 : Il n’y a pas de différence significative entre les valeurs de la variable étudiée pour
les différents types d’alambics.
H1 : Il y a une différence significative entre les valeurs de la variable étudiée pour les
différents types d’alambics.
Analyse de Variance
L’analyse de variance (ANOVA) est une méthode statistique permettant de déterminer si
une variable qualitative donnée (variable indépendante ou explicative) a une influence
significative sur une ou plusieurs variables quantitatives (variable dépendante ou à expliquer).
Dans le cadre de cette étude, cette méthode a servi à déterminer si la variable qualitative heure
de prélèvement ou type d’alambic utilisé a une influence déterminante sur la composition
chimique des huiles essentielles prélevées. Elle est réalisée en utilisant le logiciel XLSTAT
2014.
7.3.2. Interprétations
Chaque individu de la population statistique étudiée est représenté par un point sur le plan
factoriel. Dans le cas de cette étude, les individus en question sont les échantillons d’huiles
essentielles obtenus auprès des alambics. Les échantillons ayant des caractéristiques
P a g e | 39
quantitatives communes, par exemple des teneurs en eugénol voisines, se retrouvent positionnés
proches les uns des autres et forment des groupes.
Un cercle de corrélation représentant les différentes variables est obtenu au cours de
l’ACP. Ce cercle représente la corrélation des variables entre elles et leur contribution aux
composantes principales. Plus le vecteur représentant une variable se rapproche du rayon unité,
plus sa représentation est significative. Le cercle de corrélation met également en lumière la
corrélation positive ou négative entre les variables. Les composants chimiques évoluant de la
même manière ou de manière opposée peuvent être déduits de ce cercle.
7.4.2. Interprétations
Les classes formées sont perceptibles visuellement. La comparaison des classes formées
avec les groupes formés par l’ACP permet de confirmer les groupes déjà identifiés.
Une bonne classification se caractérise par la plus petite inertie intraclasse possible ou
une inertie intraclasse la plus grande possible en fonction du nombre de classes de chaque
partition.
P a g e | 40
sur le fait qu’on peut avoir 50 distillations en une année à l’époque où il y avait surtout des
alambics traditionnels, on comparera la rentabilité des alambics pour 50 jours soit 1200 heures
de fonctionnement.
de rentabilité escompté. Pour mieux évaluer la rentabilité sur le long terme, les VAN sur 5 ans
et sur 10 ans ont été calculées.
9. Conclusion partielle
Cette étude a été réalisée dans les communes d’intervention du projet AIFHORT, au
niveau de la CR Ambodimanga II et de la CR Ampasina Maningory. Une phase de suivi de
distillations et d’enquêtes a permis de déterminer l’état des lieux des distilleries artisanales
S’ensuit une phase de distillations de feuilles ramassées au niveau des 3 types d’alambics dans
des conditions similaires puis une phase de distillations de feuilles récoltées au niveau des
2 types les plus récents. Les échantillons d’HE font l’objet d’analyses physico-chimiques et
d’analyses chromatographiques. Les résultats obtenus sur le rendement et les performances
techniques sont comparés grâce au test de Student. Les résultats sur la composition chimique
sont analysés avec l’ANOVA, l’ACP et la CAH. La comparaison économique des alambics
passe par des enquêtes sur les coûts et la détermination des indices de rentabilité comme le
MBA, le VAN, l’IP, le TRI et le DRCI.
P a g e | 43
• les alambics à feu nu direct améliorés (AFDA) qui ont la même composition que
l’alambic précédent, mais diffèrent par de nombreuses améliorations assurant une
meilleure étanchéité et une meilleure utilisation de la chaleur et par conséquent une
diminution de la durée de distillation.
• les alambics à chaudière séparée (ACS) qui, en plus des composants habituels, sont
équipés d’une chaudière utilisée comme source de vapeur pour la distillation
Les alambics sont installés à proximité d’une source d’eau qui arrive au niveau de l’alambic
par un système de canalisations en bambou. Des distillations se passant la nuit, l’éclairage au
niveau des alambics est d’habitude assuré par le propriétaire avec des lampes électriques
alimentées par des panneaux solaires, sinon le distillateur s’éclaire aux lampes à pétrole.
P a g e | 44
La quantité et la qualité des feuilles distillées dépendent des besoins ou des ressources du
distillateur. Les distillateurs ayant de nombreux pieds de giroflier sont aptes à remplir des cuves
entières et à réaliser un cycle complet, plusieurs fois par année. Les paysans plus modestes ont
une quantité moins élevée de feuilles et certains n’arrivent pas à remplir une cuve entière.
Pour les distillations observées lors de cette étude, la quantité de feuilles distillées lors
d’une cuisson varie d’une trentaine de kg à plus de 200 kg. Les distillations de moins de 100
kg sont surtout réalisées avec des feuilles ramassées ou des mélanges tandis que les cuves
pleines le sont avec les feuilles récoltées.
recueillies sont soit accumulées en vue d’une distillation, soit vendues à d’autres personnes.
Les karetsika collectés par un distillateur arrivent rarement à remplir une cuve entière sauf pour
les ménages capables de les collecter et les stocker durant une longue période, ces feuilles
pouvant être stockées plusieurs mois.
Les vendeurs sont la plupart du temps des personnes n’ayant pas la force de distiller :
des vieilles personnes, des femmes, des enfants. La collecte de ces feuilles est devenue une
nouvelle source de revenus pour les habitants des zones productrices d’HEFG. Quant aux
acheteurs, ce sont souvent des personnes aisées : propriétaires d’alambics, commerçants ou
personnes possédant du bois de chauffe en abondance. Les karetsika sont vendus entre 1000 et
1200 Ar au second semestre 2022. Une personne peut collecter entre 2 et 7 kg en une journée
rapportant entre 2000 Ar et 8400 Ar/jour/personne. Certains acheteurs distillent les feuilles
achetées toutes les semaines.
Lors des descentes sur terrain, sur 36 distillations observées entre mai et août 2022,
20 distillations (55,56 %) ont été réalisées avec les feuilles récoltées, 11 (30,56 %) avec les
karetsika et 5 (13,89 %) avec des mélanges des deux types de feuilles. Ainsi, la moitié des HE
pour ces distillations proviennent des karetsika ou du mélange des deux types de feuilles bien
que la qualité de ces huiles essentielles soit encore peu connue.
nul besoin d’allumer le feu ou de faire un préchauffage, il remplit tout de suite la cucurbite avec
ses feuilles. Mais si l’alambic est inactif et froid, le distillateur a à choisir entre réaliser un
préchauffage avant le remplissage ou d’abord remplir l’alambic avant d’allumer le feu. Pour les
alambics à feu nu direct, la cuve est vidée et l’eau de la cuve préchauffée. Enfin, pour les
alambics à chaudière séparée, la chaudière est remplie d’eau puis préchauffée, ensuite les
feuilles sont chargées.
Selon la quantité de feuilles du paysan, l’alambic est soit vidé entièrement de son contenu,
soit partiellement si la quantité de feuilles ne suffit pas à remplir la cuve. Une partie ou la totalité
des résidus de la cuisson précédente sont alors laissées sur place et les nouvelles feuilles
rajoutées immédiatement au-dessus. Cette pratique est courante à la fois sur les alambics à
chaudière et les alambics à feu nu direct. Mais elle est devenue plus fréquente depuis
l’utilisation des karetsika et des alambics à chaudière puisque les quantités distillées sont très
souvent inférieures à une centaine de kg et étant donné que les alambics à chaudière ont une
grande cuve compliquée à nettoyer. L’avantage de cette pratique est d’éviter de nettoyer toute
la cuve et ainsi gagner du temps et économiser de l’énergie.
Rajout de feuilles
Les feuilles apportées par un distillateur peuvent être en excès par rapport à la capacité
de la cuve. Dans ce cas, le distillateur rajoute les feuilles supplémentaires à mi-cuisson et distille
quelques heures de plus que la durée prévue. Cette pratique permet de gagner du temps en
évitant de décharger la cuve entière. Elle permet également d’extraire des résidus éventuels
d’essence de l’ancienne cuisson. Le rajout de feuilles est une pratique ancienne, attestée par
Ramalanjaona & Jourdan en 1961 et par Rakotoarison en 2013.
Pour la mesure de quantités plus petites (demi-litre, quart de litre…), des bouteilles de
0,5 litre ou des petites tasses sont utilisées. Ce système de mesure approximatif porte préjudice
aux paysans distillateurs, dont les revenus diminuent au profit des propriétaires d’alambics.
direct améliorés, 12 des alambics traditionnels et 2 ont des configurations particulières. La carte
qui va suivre montre la répartition des alambics au niveau des fokontany et communes.
chaudière et alambics à feu nu direct. De nombreuses autres différences ont pu être constatées
au niveau matériel que ce soit entre les catégories ou au sein d’une même catégorie.
2.2.1. Eléments composant les alambics et schémas
Les deux grands types d’alambics diffèrent peu au niveau de la composition. Tous les
alambics possèdent une cucurbite, un chapiteau, un col de cygne, un condenseur plongé dans
un baril de réfrigération. La chaudière est le principal élément discriminant les 2 types. Les
deux schémas suivants illustrent les principales différences entre les deux types d’alambics.
Figure 16 : Schéma d’un alambic à feu nu direct amélioré de 1000 l (dimensions en cm)
Configuration de la chaudière
La chaudière est le principal élément différenciant les deux types d’alambics. Les
chaudières utilisées dans le district de Fenoarivo Atsinanana sont des chaudières verticales de
1,5 ou 2 m de hauteur, à tubes d’eau et d’une capacité d’environ 150 litres. Fabriquée en tôle
noire en en acier inoxydable, la chaudière est constituée par un cylindre vertical creux de 1,5 m
de hauteur et d’un diamètre d’environ 70 cm. Sa partie supérieure a en son centre une section
carrée de 22 cm de côté et sa partie inférieure comprend 9 rangées de tubes groupés par trois.
La chaudière est alimentée en eau à partir du réfrigérant par un tuyau en bambou. Le baril
de réfrigération quant à lui est alimenté par de l’eau conduite par un système de canalisations
également en bambou depuis la source et filtrée au niveau d’un fût avant d’être envoyé vers le
réfrigérant (Annexe 8). Enfin, la chaudière dispose d’une jauge d’eau transparente et d’une
vanne pour introduire ou arrêter l’eau.
(16 alambics) et les alambics particuliers regroupant 2 alambics ne pouvant être classés dans
les 4 catégories précédentes.
Les différences notables entre les 4 premières catégories sont notées dans le tableau 6.
Tableau 6 : Différences matérielles notables des différents types d’alambics
Figure 19 : Alambic traditionnel en aluminium (Cliché : Auteur, 2022) Figure 20 : Alambic à feu nu direct amélioré en aluminium
(Cliché : Auteur, 2022)
Figure 21 : Alambic à chaudière à cuve traditionnelle en aluminium Figure 22 : Alambic à chaudière à cuve améliorée en inox
(Cliché : Auteur, 2022) (Cliché : Auteur, 2022)
P a g e | 58
alambics ont été délogés de leurs hangars et de nombreux propriétaires, ne pouvant s’offrir des
alambics à chaudière ont abandonné l’activité de loueur d’alambics.
Dans le cas de cette étude, sur les 26 ACS identifiés, 53 % ont été mis en service en 2022,
35 % en 2021 et 11 % en 2020. 2022 a été une année charnière pour la diffusion de cet alambic,
rapidement devenu majoritaire dans de nombreux fokontany. Les AFDT sont abandonnés ou
réformés pour fonctionner avec des chaudières.
La diffusion des ACS à Fenoarivo Atsinanana est surtout l’œuvre de ferblantiers de la
région. Elle n’a bénéficié d’aucun appui de la part d’organisations ou projets de développement.
Les propriétaires d’alambics sont tous des particuliers ayant acquis leurs alambics avec leurs
fonds propres. Contrairement aux ACS du projet PPRR dont la capacité était de 250 l à
Marotrano et la production de 2 à 3 l par cuisson, les ACS actuels répondent plus aux besoins
de la population pour qui la quantité obtenue et la vitesse de distillation étaient les principaux
points appréciés chez les ACS. Cette situation témoigne de la capacité des habitants du milieu
rural à innover, investir et adopter des innovations. Concernant les AFDA, ils n’ont pas connu
une diffusion massive, ayant toujours été vulgarisés dans le cadre de projets. Par contre, les
nouvelles cuves utilisées par les ACS ont adopté les joints hydrauliques recommandés à l’issue
du projet PARRUR, rendant les alambics plus étanches.
3,00%
2,50%
2,00%
1,50%
1,00%
0,50%
0,00%
AFDT AFDA ACS
Tableau 7 : Rendement moyen par type d’alambic et par types de feuilles (résultats
exprimés en % v/p)
Moyenne par
AFDT AFDA ACS
type de feuilles
Karetsika 2,04 2,26 2,36 2,22
Feuilles récoltées 2,86 2,84 2,85
Moyenne par alambic 2,04 2,56 2,60
Moyenne générale 2,52
Écart-type 0,37
Coefficient de variation 14,68
Les suivis ont permis d’observer des TPG plus courts pour un distillateur succédant à un
autre (TPG à chaud) et plus longs lors de la première utilisation de l’alambic dans la journée
(TPG à froid) où il peut même atteindre un minimum de 3 min. Un test de Student a donné une
p-value de 0,0034 signifiant une différence significative entre les moyennes des TPG à chaud
et à froid. Réaliser une distillation après une autre permet donc de réduire la durée d’apparition
de la première goutte et celle de la distillation.
Les valeurs du tableau 8 renseignent sur le fait que les durées de distillation sont souvent
arbitraires : si la durée conseillée est de 12 h pour les AFDA, certains distillateurs restent plus
de 21 h, jusqu’à épuisement de leur combustible. Cette situation révèle le rôle non négligeable
P a g e | 64
du distillateur sur la consommation en bois, qui ne dépend pas seulement des performances de
l’alambic. Pour les ACS, la durée varie de 3 h à 12 h 53 min par cuisson. Les durées de 3 h sont
souvent imposées par les propriétaires d’alambics pour des feuilles de moins de 100 kg. Il n’est
pas sûr que l’HE soit totalement épuisée dans ce genre de cas.
Moyenne par
AFDT AFDA ACS
type de feuilles
Karetsika 01 : 15 01 : 02 00 : 50 01 : 02
TPG
Feuilles récoltées 00 : 53 00 : 51 00 : 52
(h : min)
Moyenne par alambic 01 : 15 00 : 57 00 : 50
Durée Karetsika 13 : 15 13 : 01 11 : 10 13 : 02
totale Feuilles récoltées 12 : 21 12 : 07 12 : 14
(h : min) Moyenne par alambic 13 : 15 12 : 42 12 : 29
L’apparition de la première goutte est plus courte au niveau de l’ACS suivi de l’AFDA.
Elle est plus longue pour l’AFDT. Les durées de distillations sont également plus courtes pour
les ACS puis les AFDA. Pour les distillations de feuilles récoltées, où les conditions ont été les
plus homogènes, les TPG et les durées de distillations ne sont pas significativement différentes
entre les AFDA et les ACS (p-value à l’Annexe 12). La présence de la chaudière à tubes d’eau
semble accélérer la production vapeur. Une plus grande surface de contact de la chaleur du feu
et des gaz chauds avec l’eau dans les tubes et les parois de la chaudière favorise une ébullition
plus rapide. De plus, la quantité de matières à chauffer se réduit au niveau de l’ACS alors que
pour les AFN, la chaleur se disperse pour chauffer les feuilles et les parois de la cuve.
Les valeurs trouvées ont été soumises au test de Student. Les résultats des p-values
(Annexe 12) montrent des différences significatives entre le débit du distillat, le débit d’eau
froide et la température de l’eau chaude. Le débit du distillat et la température de l’eau chaude
dépendent du type de chauffage, ils sont plus élevés sur les ACS où le chauffage est meilleur.
Le débit d’eau froide est plus élevé pour l’ACS, une différence pouvant être attribuée à la source
en eau, dont le débit dépend du relief et des canalisations utilisées. La température de l’eau
froide et la température du distillat (avec une bonne réfrigération) dépendent du milieu extérieur,
expliquant l’absence de différence significative.
1000
900
800
700
600
500
400
300
200
100
0
H1 H2 H3 H4 H5 H6 H7 H8 H9 H10 H11 H12
L’allure des différentes courbes montre une vitesse d’extraction plus rapide au niveau
des alambics à chaudière. Ces alambics arrivent parfois à extraire 1 litre d’HE les premières
heures. Sur ce type d’alambic, plus de 90 % de l’huile est extraite à la 5ème heure pour les
karetsika et vers la 7ème et 8ème heure pour les feuilles récoltées.
Selon ce résultat, l’ACS est plus efficace pour l’extraction de karetsika par rapport aux
deux autres types. Il faut cependant remarquer le fait que pour les distillations de ces feuilles,
le bois de chauffe a été de différente qualité comparée aux distillations de feuilles récoltées.
Au-delà du type d’alambic, la qualité du bois de chauffe a une importance capitale sur la
cinétique de distillation et la durée de distillation.
L’alambic à feu direct amélioré a une courbe analogue à celle de l’alambic à chaudière
séparée pour les feuilles récoltées. 90 % des HE de feuilles récoltées sont extraites entre la 7ème
et la 9ème heure. Pour les karetsika, 90 % des HE sont extraites vers la 10ème heure. Il en est de
même pour les alambics traditionnels. Les irrégularités au niveau de la courbe sont dues à
l’irrégularité du chauffage au bois qui ne peut être maitrisée parfaitement à grande échelle.
Type de Moyenne
matières AFDT AFDA ACS par type
premières de feuilles
Consommation Karetsika 380 361 325 355
en bois Feuilles
(kg) 326 319 322
récoltées
Moyenne par alambic 380 344 322 339
Volume en bois
0,88
moyen (m 3)
Volume en bois
1,76
moyen (stère)
Pour les 17 distillations tests, la consommation en bois au niveau des AFDT est la plus
élevée suivie des AFDA puis des ACS. Cette consommation suit le même schéma que les durées
de distillation rapportées par le tableau 9. Plus les distillations sont longues, plus la
consommation en bois est élevée. La différence entre les consommations en bois n’est pas
statistiquement différente entre les AFDA et les ACS d’après le test de Student (Annexe 12).
P a g e | 67
Les distillations de karetsika, ont été arrêtées 12 heures après l’apparition de la première
goutte, l’huile n’était pas complètement épuisée. La consommation en bois des AFDT est alors
plus limitée que celle rapportée par la littérature. D’après Tirel et al. (2015), la consommation
en bois de chauffe des AFDT est en moyenne de 750 kg par distillation et peut atteindre 1 tonne.
Les distillations durent jusqu’à 24 heures. Selon Rougier et al. (2016), la consommation
représente un volume en bois de 2 à 2,2 m3. Cela représente entre 4 et 4,4 stères de bois sachant
qu’avec un coefficient d’empilement de 0,5, 1 stère = 0,5 m3 (Bouvet & Bouillet, 2019). Les
différents résultats montrent que la consommation en bois dépend avant tout de la durée
appliquée. Elle dépend ensuite du type d’alambic et de la qualité du bois utilisé.
Figure 27 : Partie de la cuve (A) où ont été pris les résidus de distillation
La prise d’essai est de 30 g de résidus broyés et distillés pendant 4 heures dans des
hydrodistillateurs de type Clevenger modifié utilisant un chauffe-ballon comme source
d’énergie. Les ballons utilisés ont un volume de 500 ml. Les teneurs en huile essentielle
résiduelle des feuilles cuites sont exprimées en % v/p de matières fraiches dans le tableau 12.
P a g e | 68
Moyenne par
AFDT AFDA ACS
type de feuilles
Karetsika 0,61 0,50 0,45 0,52
Feuilles récoltées 0,16 0,21 0,18
Moyenne par alambic 0 ,61 0,33 0,33
Moyenne générale 0,42
La teneur résiduelle en HE des feuilles cuites est identique pour les alambics à feu nu
direct améliorés et les alambics à chaudière. Elle est deux fois plus élevée pour les alambics
traditionnels, ce qui signifie que les deux autres types d’alambics sont bien meilleurs que les
alambics traditionnels pour l’extraction de l’HE. La présence d’HE résiduelle témoigne
également de la présence de reste d’HE malgré l’épuisement lors des extractions, ce qui peut se
traduire par un mauvais tassement ou une mauvaise répartition de la vapeur. L’HE résiduelle
pourrait aussi être l’eugénol non extrait au niveau des alambics à chaudière. Les teneurs en
essence résiduelle observées sont dans les mêmes intervalles que celles trouvées par
Sandratriniaina en 2014, mais contrairement à ces résultats, elles sont toutes inférieures à 1 %.
La quantité d’eau consommée par les alambics traditionnels est très élevée puisque la
distillation dure 16 heures et qu’une grande quantité d’eau se trouve dans l’alambic avec des
rajouts au cours de la distillation. Pour les alambics à chaudière, la consommation en eau est
P a g e | 69
plus élevée que les alambics à feu nu direct amélioré à cause de l’absence de cohobation et du
volume élevé du réfrigérant. Les alambics améliorés consomment moins d’eau vu la présence
d’un système de cohobation limitant les rajouts d’eau et la présence de moins d’eau dans la
cuve, l’eau étant utilisée de manière à ne pas dépasser la grille.
Caractéristiques physico-chimiques
Le tableau 14 donne les moyennes des caractéristiques physico-chimiques des
25 échantillons d’HE recueillis : les échantillons des 17 distillations tests et les échantillons de
8 distillations paysannes. Cinq échantillons d’HE ont été analysés pour les alambics
traditionnels, 9 pour les alambics améliorés et 11 pour les alambics à chaudière.
Tableau 14 : Caractéristiques physico-chimiques des échantillons selon les types
d’alambics
Norme ISO 3141 : 1997
AFDT AFDA ACS
pour l’HEFG
Densité à 20 °C 1,046 1,042 1,034 1,039 – 1,049
Indice de réfraction à
1,535 1,533 1,531 1,528 – 1,535
20 °C
Pouvoir rotatoire -0,772 -0,822 -1,348 -
Miscibilité à l’alcool 1,220 1,222 1,277 -
La faible densité des huiles essentielles d’alambics à chaudière a déjà été rapportée par
Rakotoarison en 2013 où deux alambics à chaudière du projet PPRR ont donné des densités de
1,023 et 1,031 tandis que la densité de 62 échantillons d’HE d’AFDT varie de 1,031 à 1,049.
Les indices de réfraction sont conformes aux normes. Ils sont cependant plus faibles pour
les alambics à chaudière et à la limite supérieure des valeurs normatives pour les AFDT. Le
pouvoir rotatoire, inférieur à 0 indique que l’HEFG est optiquement active et fait dévier le plan
de polarisation des raies D du sodium vers la gauche, c’est une substance lévogyre.
L’établissement d’une matrice de corrélation (Annexe 13) révèle une forte corrélation
positive entre la densité, l’indice de réfraction et le pouvoir rotatoire. Une forte corrélation
positive a été également observée entre ces trois caractéristiques et la teneur en eugénol. À
l’inverse, il y a une forte corrélation négative de ces caractéristiques avec le β-caryophyllène.
La densité, l’indice de réfraction et le pouvoir rotatoire augmentent donc avec le taux d’eugénol.
Code des échantillons BCA EUG ACE Type de feuilles Type d'alambic
D1 DT KAR 8,5 89,7 0,10 Karetsika Traditionnel
D2 DT KAR 8,5 88,6 0,03 Karetsika Traditionnel
D3 DT KAR 8,3 90,0 Traces Karetsika Traditionnel
D1 DA KAR 17,0 80,2 Traces Karetsika Amélioré
D2 DA KAR 10,1 87,9 0,03 Karetsika Amélioré
D3 DA KAR 18,4 79,0 Traces Karetsika Amélioré
D1 AC KAR 22,5 73,0 0,20 Karetsika Chaudière
D2 AC KAR 20,8 74,9 0,10 Karetsika Chaudière
D3 AC KAR 20,4 74,3 0,10 Karetsika Chaudière
D1 DA FR 11,1 85,5 1,60 Feuilles récoltées Amélioré
D2 DA FR 13,0 84,1 1,20 Feuilles récoltées Amélioré
D3 DA FR 10,9 86,2 1,20 Feuilles récoltées Amélioré
D4 DA FR 13,8 82,9 1,30 Feuilles récoltées Amélioré
P a g e | 71
Code des échantillons BCA EUG ACE Type de feuilles Type d'alambic
D1 AC FR 19,5 76,7 1,10 Feuilles récoltées Chaudière
D2 AC FR 20,5 75,5 1,20 Feuilles récoltées Chaudière
D3 AC FR 22,7 73,0 1,10 Feuilles récoltées Chaudière
D4 AC FR 20,7 75,8 0,80 Feuilles récoltées Chaudière
Valeurs selon la norme 4 – 17 80 – 0,2 - 1
ISO 3141 :1997
92
Les analyses chromatographiques effectuées sur les échantillons montrent que les
principaux composants de l’huile essentielle de feuilles de giroflier sont l’eugénol et le β-
caryophyllène. Les autres composants majoritaires sont l’α-humulène, l’oxyde de
caryophyllène et l’acétate d’eugényle. D’autres composants ont été identifiés sur l’ensemble ou
au niveau de certains échantillons : l’α-copaène, le δ-cadinène, le linalol, l’humulénol. Les
chromatogrammes pour chaque type d’alambic et feuilles se trouvent à l’annexe 14.
moyenne des HE en ACE est de 1,18 %, une valeur supérieure à la limite de 1 % de la norme.
Toutefois, les études de Rakotoarison (2013) et de Sandratriniaina (2014) ont montré un taux
en ACE moyen de 1,50 % pour une soixantaine d’échantillons. Ce taux en ACE est donc
caractéristique des huiles essentielles des feuilles de la région bien que ne se trouvant pas dans
l’intervalle de la norme ISO. De plus, l’ACE est une molécule appréciée pour ses notes florales
et contribue à améliorer l’odeur des huiles essentielles de feuilles (Scentree, 2023).
F1 F2 F3
Valeur propre 2,0130 0,9827 0,0043
Variabilité (%) 67,0999 32,7577 0,1424
% cumulé 67,0999 99,8576 100,0000
P a g e | 73
Cercle de corrélation
Le cercle de corrélation ci-dessous représente les variables dans le plan factoriel.
0,5
Type d'alambic-
Amélioré
F2 (32,76 %)
0,25
Type d'alambic- EUG
0 Chaudière
BCA
-0,25
Type d'alambic-
-0,5 Traditionnel
-0,75
-1
-1 -0,75 -0,5 -0,25 0 0,25 0,5 0,75 1
F1 (67,10 %)
variables actives Variables supplémentaires
D4 AC FR
0 Type d'alambic-
D1 DT KAR Traditionnel
D1 AC KAR
D2 DA KAR
D3 DT KAR Type d'alambic-
-1
D3 AC KAR D1 DA KAR D2 DT KAR Amélioré
D2 AC KAR D3 DA KAR Type d'alambic-
Chaudière
-2
-2 -1 0 1 2 3
F1 (67,10 %)
eugénol se trouvant groupé avec les AFDT et deux individus dont le taux en eugénol se trouve
entre les échantillons d’ACS et les échantillons d’AFDT.
Dendrogramme
0,9878217
0,9898217
0,9918217
Similarité
0,9938217
0,9958217
0,9978217
0,9998217
D2 DA KAR
D1 DA KAR
D3 DA KAR
D1 AC KAR
D2 AC KAR
D3 AC KAR
D3 DT KAR
D1 DT KAR
D2 DT KAR
D2 DA FR
D4 DA FR
D3 DA FR
D1 DA FR
D1 AC FR
D3 AC FR
D2 AC FR
D4 AC FR
Les résultats de l’ACP et de la CAH permettent d’observer le rôle déterminant que joue
le type d’alambic sur la composition chimique en général et la teneur en eugénol en particulier.
La typologie de l’alambic semble être par conséquent un facteur de variabilité important de la
composition chimique.
Les moyennes pour chaque type d’alambic sont synthétisées dans le tableau 21.
Tableau 21 : Teneur moyenne des composants selon les alambics en % relatif
1 AML1T150622 MAR2C230622
0,5 AMB3A220522
RAN1A270722
F2 (30,68 %)
0 AMB5C020622
-0,5 ANK1C130622
-1
RAN2T010722 Type-Amélioré
-1,5
AMB6C130722 Type-Chaudière
Type-Traditionnel
-2
-2,5 -2 -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2
F1 (69,01 %)
ISO. Les feuilles récoltées ont des taux en ACE supérieurs ou égal à 1 %. Quant aux mélanges,
trois d’autres eux ont un taux en ACE inférieur à 1 % tandis qu’un échantillon composé
majoritairement de feuilles récoltées présente un taux supérieur. Dans un mélange, la présence
de feuilles ramassées semble donc réduire le taux en ACE, qui rentre dans l’intervalle de 0,2 à
1 % de la norme ISO.
D’après le tableau 22, les fractions prélevées lors de la première heure sont assez riches
en eugénol que ce soit pour les alambics à chaudière (80,55%) ou les alambics à feu nu direct
améliorés (83,52%). Les résultats diffèrent de ceux trouvés par Ramalanjaona & Jourdan en
1961 et Razakatody en 2019 où la teneur en eugénol est très faible lors des premières heures de
distillation : 59 % pour la première fraction pour une distillation en laboratoire (Ramalanjaona
& Jourdan, 1961) et 50% pour une distillation effectuée sur 4 kg de rameaux secs sur un alambic
d’une capacité de 30 litres (Razakatody, 2019). Il semblerait qu’à petite échelle, il est plus
difficile d’extraire l’eugénol lors de la première heure de distillation.
P a g e | 82
95
90,6
90 89
87 88,2
85,7
86,1 85,7
85 84,9 84,6
82,4 84,4
83,7 82
81,9
81,1 80,2
80
78,5 78,8
78,8
76,1
75
74,9
70
67,4
65
65,4
60
H1 H4 H8
Pour le facteur heure de prélèvement, les valeurs des p-values trouvées sont supérieures
au seuil de 0,05 pour le BCA, l’HUM, l’EUG et le COP. On peut donc accepter l’hypothèse
H0 : il n’y a pas de différence significative entre les moyennes des composants observées à des
heures différentes. Les taux en β-caryophyllène, α-humulène, eugénol et α-copaène varient peu
pour les trois prélèvements effectués toutes les 4 heures.
L’acétate d’eugényle varie significativement, validant la répartition graphique trouvée
grâce à l’ACP. Il y a aussi une variation significative de l’oxyde de caryophyllène dont la teneur
diminue significativement à la huitième heure.
Pour le facteur type d’alambic, les valeurs des p-values trouvées sont supérieures au
seuil α de 0,05 pour l’OXC, l’ACE et le COP. Elles sont inférieures pour le BCA, l’HUM et
l’EUG. Ces dernières variables varient donc significativement selon le type d’alambic, ce qui
correspond à la variation du taux en eugénol trouvé sur la figure 34. Le tableau 24 rapporte les
moyennes des teneurs des principaux constituants dépendants du type d’alambic pour les
24 échantillons prélevés régulièrement.
P a g e | 84
Tableau 24 : Moyenne des principaux constituants dépendants du type d’alambic pour les
24 échantillons en % relatif
de distillations paysannes où les feuilles ont une qualité variable, les alambics à chaudière ont
toujours une teneur en eugénol plus faible.
La durée de distillation ne peut expliquer la différence puisque les durées, où l’huile
essentielle est complètement épuisée, ne sont pas significativement différentes lors des
distillations tests sur les feuilles matures. De plus, lors de quatre distillations paysannes sur des
alambics à chaudière, la durée de distillation varie de 04 h 01 min à 14 h 33 min Pourtant la
moyenne des teneurs en eugénol reste inférieure à 80% pour les 4 distillations.
Pour le type d’alambic, deux différences majeures entre les deux types d’alambics
peuvent être prises en compte pour expliquer la différence entre les teneurs en eugénol : la
pression de service de l’alambic et le système de cohobation.
L’absence de cohobation
Une autre différence peut conduire à une perte d’eugénol au niveau des alambics à
chaudière : l’absence de système de cohobation. L’absence de cohobation provoque des pertes
en relation avec la solubilité de l’eugénol. En effet, au niveau des alambics à chaudière, à cause
de la hauteur du condenseur, il est compliqué d’installer un système de cohobation.
Ainsi, comme le montre la figure 35, on rejette dans la nature l’hydrolat produit lors de
la distillation. Pourtant cet hydrolat pourrait encore contenir de l’huile essentielle non décantée
solubilisée dans l’eau. En 1961, Ramalanjaona et Jourdan estiment que 2 à 3 % de l’huile
essentielle se solubilise et s’émulsionne dans l’hydrolat, près de 100 g d’huile essentielle est
perdu soit 1,5 % pour 7 kg d’huile essentielle produite (Ramalanjaona & Jourdan, 1961).
La valeur actualisée nette est positive pour les 3 types d’alambics pour 50 jours de
fonctionnement chaque année. Chaque type d’alambic est rentable s’ils fonctionnent pendant
50 jours, soit 1 200 heures par an.
La VAN sur 5 ans suggère que les alambics à feu nu direct améliorés génèrent plus
d’argent pendant une période de 5 ans après l’achat. Les alambics à chaudière ont une VAN
très faible sur 5 ans vu que les bénéfices obtenus sont essentiellement dédiés au remboursement
de l’investissement. Quant aux alambics traditionnels, la VAN témoigne de la faible marge que
génère sa possession malgré un investissement plus limité.
Pour la VAN sur 10 ans, les alambics à chaudière sont plus performants. Une fois les
investissements remboursés, ce type d’alambic génère un flux de trésorerie plus élevé que les
P a g e | 89
deux autres. Les alambics à chaudière représentent un meilleur investissement sur le long terme
que sur court terme vu le poids que représente l’investissement initial.
Les alambics à feu nu direct traditionnel ont le meilleur IP sur 5 ans. Ainsi, pour 1 Ar
investi, le propriétaire perçoit 0,58 Ar au bout de 5 ans. L’alambic traditionnel offre le meilleur
retour sur investissement comparé aux 2 autres. Malgré tout, même si l’AFDT semble plus
rentable par rapport à l’investissement initial, les résultats de la MBA et de la VAN montrent
qu’il génère moins d’argent. Les valeurs des TRI sont toutes supérieures au taux d’actualisation
de 20 % et suivent le même schéma que les IP. Pour la fréquence d’utilisation considérée, les
trois types d’alambics sont tous rentables.
DRCI 3 ans 2 mois 12 jours. 3 ans 8 mois 26 jours 4 ans 7 mois 17 jours
Pour 50 jours de fonctionnement par an, les revenus générés par un alambic à chaudière
ne remboursent l’ensemble des investissements qu’au bout de 4 ans et 7 mois alors qu’elle est
de 3 ans et 8 mois pour les alambics à feu nu direct améliorés et 3 ans et 2 mois pour les
alambics traditionnels. Les alambics à chaudière mettent donc plus de temps à être remboursés.
P a g e | 90
Limites de la comparaison
Cette étude se base sur la supposition que les alambics fonctionnent pendant la même
durée, avec seulement des cuves pleines distillant des feuilles de giroflier récoltées sur les arbres.
Cependant la réalité sur terrain est différente et certaines valeurs imprévisibles. Le loyer perçu
chaque jour dépend avant tout du nombre de distillateurs et de la quantité de feuilles qu’ils vont
distiller. En outre, des variables comme l’inflation et le prix de l’huile essentielle sont
impossibles à prédire. Il était aussi impossible d’avoir un nombre pertinent de distillations par
alambic vu que les propriétaires ne tenaient aucun registre. Ils ignoraient également la valeur
exacte de leurs recettes annuelles. Il en est de même pour les charges qui concernent surtout des
réparations pouvant être retardées ou ne pas avoir lieu en cas d’un bon entretien.
Il est à remarquer que les montants des investissements pris datent d’avant 2019 pour les
alambics traditionnels et de 2022 et plus pour les alambics améliorés et à chaudière. L’inflation
relative au coût de l’aluminium entre 2019 et 2022 n’a pas été pris en compte.
Pour les premiers alambics à chaudière, datant de 2021, le nombre de cycles était plus
important et le loyer valait un litre. Par conséquent, la MBA était très élevée et le DRCI plus
court. Des propriétaires d’alambics affirment que leur investissement a été remboursé en
seulement un an. Mais l’apparition d’un nouvel alambic à chaudière signifie la baisse de
l’activité d’un alambic traditionnel ou même d’un autre alambic à chaudière. En 2022, le
nombre d’alambics à chaudière dans un même fokontany a augmenté, diminuant la durée de
fonctionnement des premiers. Ainsi le DRCI et la MBA s’allongent à la fois pour les nouveaux
alambics et les anciens alambics vu la concurrence.
En pratique, pour une année, dans un village, les alambics à chaudière fonctionnent plus
longtemps que les alambics à feu nu direct. La rentabilité des alambics à feu nu direct
traditionnel est alors naturellement plus faible. De nombreux loueurs d’alambics traditionnels
ont même abandonné l’activité face à cette concurrence. La concurrence entre les alambics à
chaudière est également forte. En somme, certains alambics à chaudière pourraient ne pas être
remboursés pendant des décennies ou même constituer une perte s’ils sont usés avant même le
remboursement des investissements.
P a g e | 91
Domaine
Améliorations ou recommandations
d’amélioration
- Formations sur les bonnes pratiques de distillation : utilisation de bois
sec et de bonne qualité pour garantir une bonne chauffe et un
épuisement rapide de l’huile
Rendement et
- Mise en place d’un hangar supplémentaire au niveau des distilleries
performances
pour préserver le bois et les feuilles de la pluie et avoir un meilleur
techniques
rendement (bois sec et feuilles sèches)
- Assurer un rapport H/D de 1,5 minimum pour toutes les cuves dans le
but d’obtenir une bonne répartition de la vapeur
P a g e | 95
Domaine
Améliorations ou recommandations
d’amélioration
- Triage de l’HE produite par chaque type de feuilles (karetsika ou
feuilles récoltées)
- Formation des utilisateurs et des propriétaires d’alambics sur
l’importance de la qualité et de la traçabilité : formation sur la tenue
de fiches de traçabilité, initiation à l’amélioration continue
Qualité des - Analyse de la densité au niveau de la distillerie avec des densimètres
produits vulgarisés et triage des produits non conformes
- Vulgarisation des filtres décanteurs en amont de la filière
- Réduction de l’extension verticale pour éviter que les feuilles soient
grillées au contact des parois
- Encadrement et étude qualitative de tout nouvel équipement diffusé
- Mise en place d’un laboratoire de proximité à Fenoarivo Atsinanana
- Recouvrir les essenciers pour les protéger de la poussière et la saleté
- Sensibilisation des propriétaires d’alambics et des distillateurs au
nettoyage régulier des distilleries
- Possession de matériel de nettoyage (râteaux, balais…) destiné à la
Hygiène des
distillerie par les propriétaires d’alambics
produits et des
- Nettoyage de l’alambic et des essenciers avant chaque distillation
distilleries
- Entreposage du matériel de l’alambic dans un endroit propre à l’abri
de la pluie
- Sensibilisation à la mise en place de toilettes et de douches à proximité
des distilleries pour l’hygiène des distillateurs
- Favoriser l’utilisation des chariots de transport de bois et des feuilles
pour les alambics se trouvant au bord des axes routiers
- Sensibiliser les propriétaires des alambics à la présence de trousse de
Amélioration de
premiers secours pour faire face aux risques possibles au niveau des
la santé et la
alambics (brûlures, blessures, saignements lors de la coupe du bois…)
sécurité des
- Assurer un éclairage adéquat pour ceux qui distillent la nuit
travailleurs
(éclairement supérieur à 200 lux)
- Doter la grille de la cuve d’un anneau de levage liée à une chaîne
pouvant être soulevée par un palan pour assurer la vidange de la cuve
P a g e | 96
Domaine
Améliorations ou recommandations
d’amélioration
- Respect des horaires de distillation préconisés pour chaque type
d’alambic
- Détermination des essences forestières à bon pouvoir calorifique
pouvant épuiser l’huile avec une consommation minimale en bois
- Mise en place de pépinières de reboisement au niveau des zones de
Environnement
production d’huile essentielle
- Détermination de l’impact environnemental des effluents de
distillation et des solutions pour leur traitement
- Pour les propriétaires d’alambics, exiger des actions concrètes
relatives à la protection de l’environnement (reboisement…)
P a g e | 97
Domaine
AFDT AFDA ACS
d’amélioration
- Réhabilitation et amélioration des - Standardisation du modèle d’alambic à - Utiliser les essenciers en trois séries
alambics traditionnels feu nu direct amélioré pour limiter les pertes d’huile
Rendement et
- Réduction de la quantité d’eau dans - Augmenter la hauteur de l’alambic à 1,5 essentielle à cause de l’absence de
performances
la cuve m pour une meilleure capacité et rapport cohobation
techniques
H/D, ajouter 10 cm de plus en dessous
de la grille et 20 cm au-dessus
- Utiliser l’aluminium pour toutes les - Détermination d’une solution
Qualité des parties métalliques de l’essencier technique face à la mauvaise qualité
produits de l’HE (ex : utilisation d’un
manomètre détendeur)
- Abandon des joints en fibres de - Ajout d’un système de vidange du fond - Ajout d’un système de vidange des
Hygiène des bananier en modifiant les lèvres de de la cuve et des joints hydrauliques joints hydrauliques
produits et des la cucurbite
distilleries - Ajout d’un système de vidange du
fond de la cuve
- Valorisation des déchets de - Valorisation des déchets de distillation - Détermination de l’impact de
Environnement distillation en tant que compost ou en tant que combustible via un séchage l’hydrolat rejeté sur l’environnement
en tant que combustible sur une surface plane à l’abri de la pluie
P a g e | 98
CONCLUSION GÉNÉRALE
La filière huile essentielle de girofle a connu des évolutions importantes ces dernières
années. La diffusion des alambics à chaudière, l’utilisation des feuilles de giroflier ramassées,
l’utilisation des feuilles cuites comme combustible, la réduction du temps de distillation,
plusieurs innovations ont vu le jour et modifié les pratiques de distillation au sein du district de
Fenoarivo Atsinanana. Toutefois, les effets de ces nouveaux équipements et pratiques restent
peu connus malgré le fait qu’une forte diffusion se soit déroulée en 2022 et que l’alambic à
chaudière séparée soit même devenu majoritaire. Une étude comparative a été réalisée entre les
performances et la qualité des produits des alambics à feu nu direct et à chaudière. La différence
de composition entre les feuilles ramassées et les feuilles récoltées a été également déterminée.
Au niveau des performances techniques, les alambics à chaudière séparée et les alambics
à feu nu direct améliorés ont des performances assez proches et tous deux supérieures à
l’alambic traditionnel. Les rendements et les durées ne sont pas significativement différents
entre les deux premiers types d’alambics, mais ils sont meilleurs que ceux des alambics
traditionnels. La vitesse de distillation et le temps d’apparition des premières gouttes sont plus
rapides. La consommation en bois est sensiblement réduite. Les alambics à chaudière séparée
ont en outre l’avantage de pouvoir accueillir jusqu’à 300 kg de feuilles et ainsi produire 9 litres
en un cycle contre 5 litres pour un alambic à feu nu direct de 1000 litres de capacité. Les
alambics à feu nu direct sont plus économiques et ne nécessitent pas d’énormes investissements
Ces résultats infirment en partie la première hypothèse stipulant que les alambics à chaudière
ont de meilleures performances que les alambics à feu nu direct.
Concernant la qualité des produits, les alambics à feu nu direct ont l’avantage de donner
des huiles essentielles de densité élevée avec une teneur en eugénol majoritairement supérieure
à 80 %, contrairement aux huiles essentielles d’alambics à chaudière qui ont une teneur
inférieure. Ce constat valide la seconde hypothèse où il y a variation de la qualité de l’huile
essentielle selon le type d’alambic utilisé.
Pour les feuilles ramassées ou karetsika, les expérimentations réalisées ont montré un
rendement en huile essentielle moins élevé par rapport aux feuilles récoltées. Au niveau des
caractéristiques organoleptiques et physico-chimiques, il y a peu de différences perceptibles.
La composition chimique entre les types de feuilles diffère peu concernant le taux en eugénol
et les autres composants. Par contre, le taux en acétate d’eugényle est significativement
différent et généralement plus faible au niveau des karetsika, trouvés parfois à l’état de traces.
Les feuilles ramassées constituent une bonne source d’eugénol comme l’HE de feuilles
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récoltées, mais son efficacité thérapeutique ou en tant que cosmétique reste à déterminer. Les
conclusions tirées de l’étude de karetsika affirment la troisième hypothèse énonçant la
différence de rendement et de composition chimique des deux types de feuilles.
L’utilisation des karetsika et d’alambics à chaudière témoigne de la capacité du milieu
rural à innover, adopter une innovation et investir dans une innovation. Les paysans ont été
capables de constater les avantages quantitatifs des alambics à chaudière ainsi que la réduction
de la charge de travail, en particulier le transport du bois et le travail de nuit. Les karetsika ont
également créé une véritable économie autour d’elles. Cependant, ces innovations se sont faites
au détriment de la qualité. La mauvaise qualité chimique de l’huile essentielle produite par les
alambics à chaudière a constitué le principal désavantage du nouvel alambic. Vu les exigences
du marché actuel, des produits de mauvaise qualité peuvent nuire à la réputation de l’HE de
girofle de Madagascar.
En absence d’une solution technique efficace pour le problème du taux en eugénol des
HE des alambics à chaudière, il est impératif de vérifier systématiquement la densité de l’huile
essentielle et d’établir une traçabilité quant à l’alambic et le type de feuilles utilisés pour garantir
la conformité des produits. Les alambics à feu nu direct qui produisent une huile de meilleure
qualité restent les meilleurs choix pour obtenir des produits conformes à la norme. Les alambics
à feu nu direct améliorés représentent le meilleur rapport coûts/qualité/performances malgré
une capacité plus faible. Il sera nécessaire de réhabiliter les alambics traditionnels dégradés
pour améliorer leurs performances, réduire la durée de distillation et la consommation en bois
de chauffe.
En effet, pour assurer la pérennité d’une filière assurant des revenus pour de nombreuses
entreprises et des milliers de producteurs ruraux, il faut des alambics qui produisent à la fois de
l’huile de qualité conforme aux normes en vigueur tout en réduisant l’impact environnemental
et en améliorant les conditions de travail des producteurs d’huile essentielle de girofle de la
région Analanjirofo.
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P a g e | 110
PARTIES EXPÉRIMENTALES
Partie expérimentale 1 : Préparation des échantillons pour essai selon la norme IS0 356 :
1996
1. Principe
Filtration de l’huile essentielle, rendue liquide, si nécessaire, par chauffage à une
température convenable, en présence de sulfate de magnésium ou de sulfate de sodium en vue
d’éliminer l’eau et les substances insolubles.
2. Appareillage
Matériel courant de laboratoire et, en particulier, ce qui suit : étuve, fioles coniques,
dispositif de filtration approprié.
3. Réactif
Sulfate de magnésium, neutre, récemment séché, ou sulfate de sodium, récemment séché.
Pour sécher le sulfate de magnésium ou le sulfate de sodium, chauffer jusqu’à masse constante
entre 180 °C et 200 °C (température prise dans la masse constamment remuée). Pulvériser
finement et conserver dans un flacon sec hermétiquement bouché.
4. Mode opératoire
Huiles essentielles liquides à température ambiante
Verser l’huile essentielle dans une fiole sèche, l’huile et la fiole étant à la même température,
de manière qu’elle soit remplie au maximum, aux deux tiers de sa capacité.
5. Traitement de l’huile essentielle
Introduire dans la fiole une quantité telle d’agent déshydratant [sulfate de magnésium ou
sulfate de sodium] qu’il représente 15 % environ de la masse de l‘huile essentielle. Agiter
vigoureusement de temps en temps pendant 2 h au moins. Filtrer ensuite I ‘échantillon.
Vérifier l’action de l’agent déshydratant en ajoutant 5 % environ de sulfate de magnésium
ou de sulfate de sodium. Attendre 2 h puis filtrer.
II convient que I ‘agent déshydratant soit encore sous forme pulvérulente et que I ‘huile
essentielle soit claire et limpide.
P a g e | 112
20
𝑚2 − 𝑚0
𝑑20 =
𝑚1 − 𝑚0
Avec :
m0 = masse du pycnomètre vide en g
m1 = masse du pycnomètre rempli d’eau en g
m2 = masse du pycnomètre rempli d’huile en g
• Réglage du réfractomètre
Régler le réfractomètre en mesurant l’indice de réfraction de l’eau distillée
Vérifier que le réfractomètre est maintenu à la température à laquelle les lectures doivent être
effectuées.
6. Détermination
Placer l’échantillon pour essai, préparé conformément, dans le réfractomètre. Attendre
que la température soit stable, puis effectuer le mesurage.
7. Calcul
L’’indice de réfraction, 𝒏𝒕𝒅 , à la température de référence t est donnée par la formule
suivante :
𝑛𝑑𝑡 = 𝑛𝑑𝑡′ + 0,0004 (𝑡 ′ − 𝑡)
𝑡′
Où 𝑛𝑑 est la valeur de la lecture, obtenue à la température t’, à laquelle a été effectuée la
détermination. Exprimer le résultat avec quatre décimales.
Pouvoir rotatoire d’une huile essentielle, 𝛼𝐷𝑡 : angle, exprimé en milliradians et/ou degrés
d’angle, dont tourne le plan de polarisation d’une radiation lumineuse de longueur d’onde de
589,3 nm ± 0,3 nm, correspondant aux raies D du sodium, lorsque celle-ci traverse une
épaisseur de 100 mm de l’huile essentielle dans des conditions déterminées de température
2. Réactifs
Les réactifs doivent être de qualité analytique. L’eau utilisée doit être de l’eau distillée ou
de l’eau de pureté au moins équivalente.
Solvant (uniquement pour les huiles essentielles nécessitant une mise en solution).
Utiliser de préférence l’éthanol à 95 % de fraction volumique. Il est recommandé de vérifier
que le solvant utilisé a un pouvoir rotatoire nul.
3. Appareillage
Polarimètre, d’une précision au moins égale à ± 0,5 mrad (± 0,03°), et réglé de façon à
donner 0° et 180° avec l’eau. Le polarimètre doit également être vérifié avec une solution
aqueuse contenant 26,00 g de saccharose pur anhydre pour 100 ml de solution. Le pouvoir
rotatoire de cette solution doit être, à la température de 20 °C, de +604 mrad (+34,62°) pour
P a g e | 115
une épaisseur de 200 mm. L’appareil doit être utilisé dans des conditions de stabilité, et, dans
le cas des polarimètres non électroniques, à l’obscurité.
Source lumineuse, permettant d’obtenir une lumière de longueur d’onde 589,3 nm + 0,3
nm, de préférence une lampe à vapeur de sodium.
Tubes d’observation, de 100 mm ± 0,5 mm de longueur.
Thermomètre, gradué en 0,2 °C ou en 0,1 °C et permettant la détermination de
températures entre 10 °C et 30 °C.
4. Mode opératoire
Préparation de l’échantillon pour essai : s’il est nécessaire de sécher l’échantillon, voir
l’ISO 356.
Détermination
Allumer la source lumineuse et attendre jusqu’à l’obtention de la pleine luminosité. S’il
y a lieu, amener au préalable l’échantillon pour essai à 20 °C ± 1 °C ou à une autre température
spécifiée, et l’introduire dans le tube d’observation approprié, qui doit être à une température
voisine. Remplir le tube avec l’échantillon pour essai, en s’assurant qu’il ne reste aucune bulle
d’air interposée. Placer le tube dans le polarimètre et lire l’angle de rotation dextrogyre (+) ou
lévogyre (–) de l’échantillon pour essai sur l’échelle de l’appareil.
Nombre de déterminations
Effectuer au moins trois mesurages sur le même échantillon pour essai. Prendre comme
résultat la moyenne des valeurs obtenues pour trois mesurages, à condition qu’elles ne diffèrent
pas entre elles de plus de 1,4 mrad (0,08°).
5. Expression des résultats
• Mode de calcul et formules
Pouvoir rotatoire
Le pouvoir rotatoire, exprimé en milliradians et/ou degrés d’angle, est donné par
l’équation suivante :
𝐴
𝛼𝐷𝑡 = × 100
𝑙
ANNEXES
Annexe 1 : Répartition de la culture du giroflier à Madagascar
Code Stades phénologiques Couleur clou Longueur (mm/clou) Poids (mg/clou) Humidité (%)
À Bourgeon initial Verte claire 5,88±1,43 a 13,23±6,15a 47,63±1,04 a
B Bourgeon 1 Verte 6,18±1,47 a 13,68±7,01 a 48,23±2,56 a
C Bourgeon 2 Verte foncée 10,75±1,06 b 41,97±9,66 b 53,47±1,83 b
D Bourgeon 3 Jaune pâle 13,31±1,20 c 61,23±12,98 c 57,57±1,01 c
E Bourgeon final Jaune orangé 17,80±0,93 d 83,81±8,49 c 70,64±0,83 d
F Floraison Rose rouge 21,45±0,91 e 334,55±20,90 d 71,48±1,06 e
G Fructification initiale Rouge 24,38±1,74 f 449,95±29,85 e 74,63±0,82 f
H Fructification finale Rouge 25,93±2,49 g 531,13±32,72 f 79,56±0,95 g
Annexe 4 : Répartition des alambics dans des fokontany étudiés dans le cadre du projet
AIFHORT (Randrianjohary et al., 2019)
Tableau 35 : Nombres d’alambics dans 11 fokontany de 4 CR de la région Ananlanjirofo
Commune Rurale Fokontany Nombre d’alambics
Ambodimanga II 39
Ambodimanga II Mananarahely 12
Mahavanona 6
Rantolava 7
Ampasina Maningory Marotrano 20
Ampasina Maningory 2
Ampasimbe Manansatrana 3
Ampasimbe
Ambodibonara 19
Andatsadrano 2
Soanierana Anjahamarina 6
Tsirarafana 17
Total 133
Moyenne par fokontany 12
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Annexe 5 : Norme internationale ISO 3141 :1997 pour l’huile essentielle de feuilles
de giroflier
1. Définition
Huile essentielle de feuilles de giroflier : Huile essentielle obtenue par entraînement à la
vapeur d’eau des feuilles du giroflier [Syzygium aromaticum (L.) Merr. et Perry syn . Eugenia
caryophyllus (Sprengel) Bullock et S. Harrison], de la famille des Myrtaceae.
2. Spécifications
2.1 - Aspect : liquide mobile limpide, parfois légèrement visqueux.
2.2 - Couleur : de jaune à brun clair
2.3 – Odeur : épicée et caractéristique de l’eugénol
2.4 – Densité relative à 20 °C : 1,039 – 1,049
2.5 – Indice de réfraction à 20 °C : 1,528 – 1,530
2.6 – Teneur en composés phénoliques totaux : Minimum 82% (V/V) sauf pour l’origine
indonésienne 78 % (V/V).
2.7 – Profil chromatographique :
Eugénol : 80 – 92 %
β-caryophyllène : 4 – 17 %
Acétate d’eugényle : 0,2 – 1 %
Année
Code Type Latitude Longitude Village Fokontany
d’installation
ABM1C ACS 2022 17° 21' 18, 8" S 49° 20' 32,8" E
Ambodiman-
ABM2C ACS 2022 17° 21' 36,9" S 49° 20' 28,9" E Ambodimanga II
ga II
ABM3H Autres 2021 17° 16' 43,8'' S 49° 24' 11,2'' E
AKR2C ACS 2022 17° 20' 34,0" S 49° 21' 2,2" E Ankariana
AMB3A AFDA 2022 17° 20' 49,9" S 49° 20' 27,0" E Ambatombary
Année
Code Type Latitude Longitude Village Fokontany
d’installation
AMB6C ACS 2022 17° 20' 43,7" S 49° 20' 20,0" E Ambodifolera
AMB7C ACS 2021 17° 20' 43,5" S 49° 20' 20,3" E Ambodifolera Ambodifolera
AMB8A AFDA 2018 17° 20' 54,0" S 49° 20' 20,0" E Ambatombary
AMD1C ACS 2022 17° 19' 56,0" S 49° 19' 39,2" E Ambodiletisy Ambonivato
Tanambao
AML1T AFDT 2018 17° 15' 03,9'' S 49° 25' 35,3'' E Ambalanirana
Tampolo
AMP1T AFDT 2018 17° 14' 29,4'' S 49° 25' 33,7'' E
Ampihaonana Rantolava
AMP2T AFDT 2019 17° 11' 46,3'' S 49° 23' 11,3'' E
AMR1C ACS 2020 17° 18' 38,6" S 49° 22' 57,6" E Ambodimandresy Mahavanona
ANT1C ACS 2022 17° 20' 22,4" S 49° 20' 57,2" E Antsirakely Ambodifolera
ATG2C ACS 2021 17° 11' 42,6'' S 49° 23' 07,0'' E Ambatodinga Marotrano
DAB1C ACS 2022 17° 20' 30,7" S 49° 20' 15,3" E Dabaina Ambodifolera
MAD1T AFDT 2012 17° 13' 40,5'' S 49° 26' 12,6'' E Madiorivotra Rantolava
MAF1C ACS 2021 17° 21' 48,4" S 49° 22' 20,9" E Marofinaritra Marofinaritra
MAH2C ACS 2021 17° 18' 36,2" S 49° 23' 16,6" E Mahavanona Mahavanona
Année
Code Type Latitude Longitude Village Fokontany
d’installation
MAR3T AFDT 2013 17° 11' 56,1'' S 49° 24' 06,9'' E
Marotrano Marotrano
MAR4C ACS 2022 17° 11' 30,2'' S 49° 23' 53,7'' E
MRJ1C ACS 2021 17° 18' 57,1" S 49° 22' 43,5" E Marojomana Marojomana
SAH1C ACS 2021 17° 17' 25,6" S 49° 22' 56,9" E Sahatsara Andapa II
VHB1C ACS 2022 17° 15' 40,2'' S 49° 24' 02,3'' E Vohibao
Teneur en HE
Rendement Durée totale TPG Consommation
Référence des feuilles
en % v/p (h : min) (h : min) en bois
cuites en % v/p
D1 DT KAR 1,99 13 : 36 01 : 36 391 0,50
D2 DT KAR 2,02 12 : 50 00 : 50 374 0,83
D3 DT KAR 2,12 13 : 20 01 : 02 375 0,50
D1 DA KAR 2,39 13 : 21 01 : 21 370 0,67
D2 DA KAR 2,25 12 : 52 00 : 52 352 0,33
D3 DA KAR 2,13 12 : 54 00 : 54 363 0,50
D1 AC KAR 2,27 10 : 51 00 : 51 319 0,50
D2 AC KAR 2,21 10 : 45 00 : 45 297,1 0,67
D3 AC KAR 2,60 11 : 55 00 : 55 358,2 0,17
D1 DA FR 2,71 11 : 51 00 : 51 327,5 Traces
D2 DA FR 2,80 11 : 55 00 : 55 316 Traces
D3 DA FR 3,05 12 : 41 00 : 41 329 0,43
D4 DA FR 2,88 13 : 00 01 : 00 332 0,42
D1 AC FR 2,59 11 : 05 00 : 53 324 Traces
D2 AC FR 2,81 11 : 05 00 : 56 318 0,32
D3 AC FR 2,96 12 : 45 00 : 45 320 Traces
D4 AC FR 3,00 11 : 58 00 : 58 314 0,31
𝒅𝟐𝟎
𝟐𝟎 𝒏𝒕𝒅 𝜶𝒕𝑫 V EUG BCA ACE
𝒅𝟐𝟎
𝟐𝟎 1 0,8423 0,6265 -0,4643 0,9305 -0,9345 -0,1086
𝒏𝒕𝒅 0,8423 1 0,7122 -0,4527 0,9140 -0,9034 -0,1859
1 – β-caryophyllène
2 – α-humulène
1 2
3 - Eugénol
1 – β-caryophyllène
2 – α-humulène
1
3 - Eugénol
2
1 – β-caryophyllène
1
2 – α-humulène
3 - Eugénol
2
1 – β-caryophyllène
3 2 – α-humulène
3 – Eugénol
4 - Acétate d’eugényle
1 2 4
Figure 41 : Chromatogramme D1 DA FR
3 1 – β-caryophyllène
2 – α-humulène
3 - Eugénol
1
2 4 - Acétate d’eugényle
4
Figure 42 : Chromatogramme D1 AC FR
P a g e | 131
Numéro Référence BCA HUM OXC EUG ACE COP Type d'alambic Heure
1 D1 DA FR H1 10,3 1,1 0,3 84,9 1 0,04 Amélioré H1
2 D2 DA FR H1 11,5 1,3 0,1 85,7 1 0,07 Amélioré H1
3 D3 DA FR H1 14,2 1,5 0,5 82,4 0,8 0,09 Amélioré H1
4 D4 DA FR H1 15,6 1,7 0,5 81,1 0,9 0,07 Amélioré H1
5 D1 AC FR H1 18,5 1,8 0,2 78,5 0,5 0,09 Chaudière H1
6 D2 AC FR H1 20,3 2 0,2 76,1 0,8 0,13 Chaudière H1
7 D3 AC FR H1 11,8 1,2 0,2 85,7 0,6 0,07 Chaudière H1
8 D4 AC FR H1 15,5 1,5 0,2 81,9 0,4 0,05 Chaudière H1
9 D1 DA FR H4 9,2 1,1 0,3 86,1 1,7 0,08 Amélioré H4
10 D2 DA FR H4 11,6 1,3 0,2 84,6 1,4 0,1 Amélioré H4
11 D3 DA FR H4 9,8 1,1 0,2 87 1,3 0,07 Amélioré H4
12 D4 DA FR H4 12,2 1,4 0,3 83,7 1,3 0,11 Amélioré H4
13 D1 AC FR H4 16,8 1,9 0,2 78,8 1,4 0,11 Chaudière H4
14 D2 AC FR H4 20,7 2,1 0,2 74,9 1,2 0,3 Chaudière H4
15 D3 AC FR H4 29,2 2,8 0,4 65,4 1,4 0,21 Chaudière H4
16 D4 AC FR H4 15,9 1,8 0,4 80,2 1,2 0,14 Chaudière H4
17 D1 DA FR H8 16,8 1,9 0,2 78,8 1,4 0,13 Amélioré H8
18 D2 DA FR H8 8,7 1 0 88,2 1,8 0,08 Amélioré H8
19 D3 DA FR H8 7,1 0,8 0 90,6 1,5 0 Amélioré H8
20 D4 DA FR H8 7,6 0,9 0,1 89 1,7 0,08 Amélioré H8
21 D1 AC FR H8 11,5 1,5 0 84,4 1,7 0,1 Chaudière H8
22 D2 AC FR H8 11,1 1,5 0 85,7 1,4 0 Chaudière H8
23 D3 AC FR H8 26 3 0,3 67,4 1,9 0,18 Chaudière H8
24 D4 AC FR H8 12,6 1,5 0,3 82 2,4 0,07 Chaudière H8
P a g e | 132
Recettes annuelles
Lorsque les alambics à chaudière commencèrent à se propager, le loyer à payer pour une
cuve pleine était de 1 litre. Avec la multiplication du nombre d’alambics, cette valeur est
tombée à 0,75 litre. Pour les alambics à feu nu direct, le loyer pour une cuve pleine est de
0,5 litre. La location coûte plus cher pour les alambics à chaudière puisque la cuve plus grande
et dépourvue d’eau, peut accueillir plus de feuilles et donner plus d’huile en un temps plus court.
Les durées moyennes de distillation pratiquées pour chaque type d’alambic pour les
feuilles de giroflier récoltées sur les arbres sont de 11 heures pour les alambics à chaudières,
P a g e | 134
13 heures pour les alambics à feu nu direct amélioré et 24 heures pour les alambics à feu nu
direct traditionnels. Ces durées comprennent déjà les temps de première goutte et les durées de
déchargement et chargement.
Le tableau 47 expose les recettes journalières et les recettes annuelles pour chaque type
d’alambic pour 50 jours d’utilisation annuelle. Le prix du kilo d’huile essentielle pris en compte
est le prix moyen au cours de l’année 2022 qui est de 51 000 Ar.
Tableau 47 : Recettes journalières et annuelles par type alambic
*
P a g e | 136
Tableau 49 : MBA pendant 5 ans pour un alambic à feu nu direct amélioré (en
ariary)
Tableau 50 : MBA pendant 5 ans pour un alambic à feu nu direct traditionnel (en
ariary)
REMERCIEMENTS .............................................................................................................. i
Problématique ............................................................................................... 4
Hypothèses .................................................................................................... 5
Résultats attendus.......................................................................................... 5
Définition ...................................................................................................... 7
Biosynthèse ................................................................................................... 8
5. État des connaissances sur les alambics utilisés dans la filière huile essentielle de
giroflier....................................................................................................................... 22
Localisation ................................................................................................. 29
4. Caractéristiques des feuilles récoltées utilisées pour les distillations tests ........... 33
Échantillonnage ........................................................................................... 33
1. État des lieux des distilleries artisanales et des pratiques de distillation en usage
pour la production d’huile essentielle de feuilles de girofliers .................................. 43
La distillerie ................................................................................................ 43
Caractéristiques physico-chimiques............................................................ 69
BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................. 101
ANNEXES......................................................................................................................... 117
Résumé :
Ces dernières années ont vu l’apparition de nouvelles pratiques et nouveaux équipements de distillation
de feuilles de giroflier dans le district de Fenoarivo Atsinanana. L’utilisation de feuilles girofliers
ramassées au pied des arbres comme matière première pour la distillation et d’alambics à chaudière
séparée comme matériel de distillation se sont largement généralisées dans le district. Cette étude se
propose comme objectif de faire une étude comparative des alambics à feu nu direct et à chaudière utilisés
dans la région et de déterminer les caractéristiques des huiles essentielles de feuilles ramassées. À l’issue
de cette étude, il a été constaté que le rendement et les performances des alambics à chaudière séparée
sont proches des alambics à feu nu direct améliorés, qui sont tous deux supérieurs aux alambics à feu nu
direct traditionnels. Concernant la composition chimique des huiles essentielles, lors des expérimentations,
les alambics à feu nu direct ont donné des huiles essentielles dont la teneur moyenne en eugénol est de
86,55 % contre 74,74 % pour les huiles des alambics à chaudière. Les feuilles ramassées se distinguent
quant à eux par une faible teneur en acétate d’eugényle, trouvée parfois à l’état de traces, tandis que les
feuilles récoltées ont une teneur moyenne de 1,18 %.
Mots-clés : huile essentielle, girofle, alambic, eugénol, feuilles ramassées
Abstract:
In recent years, new practices and new equipments for the distillation of clove leaves in the district of
Fenoarivo Atsinanana. The use of fallen clove leaves collected at the foot of trees as raw material and
boiler stills as distillation equipment have become widespread in the district. The objective of this study
was to make a comparative study between the direct fire and boiler stills used in the region and to
determine the characteristics of the essential oils from the fallen leaves. At the end of this study, it was
found that the yield and performance of the boiler stills are close to the improved direct fire stills, which
are both superior to the traditional direct fire stills. About the chemical composition of the essential oils,
experimentations on direct fire stills give essential oils which eugenol content is 86,55 % in contrast to
those from the boiler stills which is 74,74 %. The collected leaves are characterized by a low level of
eugenyl acetate, sometimes found in trace amounts, while the cut leaves have a level of 1,18 %
Keywords: essential oil, cloves, still, eugenol, fallen leaves