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Dissertation Colette

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DISSERTATION

« On n’aime point à la fois les bêtes et les hommes. Je deviens de jour en jour suspecte à mes
semblables. Mais s’ils étaient mes semblables, je ne leur serais pas suspecte. » (La Naissance du
jour- Colette). Sidonie Gabrielle Colette, dite Colette, est née le 28 janvier 1873 à Saint-Sauveur-
en-Puisaye et morte le 3 août 1954 à Paris. Colette était une femme de lettres, scénariste,
dramaturge et journaliste, elle est l’une des plus célèbres romancières de la littérature française
dont les œuvres apparaissent comme une célébration sensuelle et passionnée de la nature et des
relations entre les êtres. Dans ces différentes œuvres les animaux interviennent de différentes
manières et avec différentes significations.
Il s’agira donc de voir quel rôle les animaux jouent dans la vie et l’œuvre de Colette ? Dans
un premier temps, nous analyserons les messages transmis, par Colette, dans ses œuvre, à l’aide
des animaux. Ensuite, nous verrons que les animaux ont eu une place importante dans la vie de
Colette et pour finir, nous montrerons que l’anthropomorphisme est un (élément) essentiel dans
l’œuvre de Colette. Pour mener à bien notre analyse, nous allons majoritairement nous pencher sur
« Les Vrilles de la Vignes » de Colette.

(debut 1ere partie)


Colette aime transmettre de nombreux messages dans ses œuvres, et de nombreuses
références à son enfance grâce aux animaux.
Tout d’abord, dans son recueil de nouvelles nommé « Les Vrilles de la Vigne » publié en 1908
par Colette , on rencontre dès le début un rossignol qui est mis en scène et dont son chant est relié à
une perception sensorielle de l’auteure qui aborde la question de la création littéraire. Dans ce
passage le rossignol se réveille ligoté à la vigne qui s’est enroulée autour de lui en poussant durant
la nuit. L’oiseau, fatigué de sa lutte pour se libérer, se met à chantonner afin de rester en éveil. Cette
glycine symbolise la volonté d’indépendance de la Femme en général et de Colette par rapport à son
premier mari nommé Willy, elle a dû se libérer du conformisme des Claudine à l’époque de Willy,
pour écrire ce qu’elle devait écrire, et pour se trouver. Dans ce cas, le rossignol représente Colette et
Willy est représenté par la glycine.
De plus, l’anecdote du rossignol est aussi utilisée pour rappeler l’enfance de Colette, le thème
du souvenir apparaît dans l’emploi des imparfaits d’habitude et l’emploi d’un ton volontairement
familier : le rossignol « se levait avec les camarades...se couchait sur le coup de sept heures...ne
faisait qu’un somme jusqu’au lendemain ». Cet « autrefois » du rossignol est à rapprocher de celui
de la narratrice qui dormait aussi dans sa jeunesse (« dans mon printemps ») « d’un somme
heureux et sans défiance ». L’expression ironique « heureux sommeil » a valeur d’avertissement : un
tel sommeil n’est qu’un faux-semblant qui ne conduit qu’aux bonheurs faciles ne débouchant sur
rien.
Pour finir, nous pouvons aussi ajouter que le désir de liberté est représenté où « Toby-Chien
rapporte à Kiki-la-Doucette les propos de leur maîtresse : "J’en ai assez ! s’écria-t-Elle. Je veux… je
veux… je veux faire ce que je veux ! […] Je veux jouer la pantomime, même la comédie. Je veux
danser nue […] , fréquenter des dames qui vivent de leurs charmes, pourvu qu’elles soient gaies,
[...] Je veux écrire des livres tristes et chastes, où il n’y aura que des paysages,[…] et la candeur des
animaux charmants qui s’effraient de l’homme […] Je veux chérir qui m’aime et lui donner tout ce
qui est à moi dans le monde : mon corps rebelle au partage, mon cœur si doux et ma liberté ! Je
veux… je veux !…" (« Toby-Chien parle », Les Vrilles de la vigne, I, 994). Cet extrait est amené par
l’animal et représente parfaitement l’émancipation de la Femme et une lutte pour être libre de soi, de
ses actions, de son corps et de ses choix.
Les animaux prennent une place avec beaucoup de sens d’importancçe dans les œuvres de Colette
mais aussi durant son existence.
(debut 2eme partie)
Par ailleurs, son œuvre, d'inspiration très diverse - aux éléments autobiographiques s'ajoutent
à la fois des études de mœurs et d'amples méditations poétiques - n'a jamais cessé d'évoquer les
animaux qu'elle a connu dans sa vie, et les recueils qu'elle leur consacre spécialement, comme les
dialogues de bêtes et la paix chez les bêtes, prouvent la place privilégiée que Colette accorde aux
animaux.

D’une part, nous pouvons remarquer que Colette a été élevé très proche de la nature et « des bêtes »
grâce à sa mère Sidonie, surnommée Sido. Colette évoque ses promenades"lentes, agréables,
fructueuses," en compagnie de la chatte : "la chatte découvre et je m'instruis" dit-elle, tant il est vrai
que la fréquentation du chat permet d'enrichir son expérience . Les chiens et les chats vivent avec
elle et l’amitié est au cœur de leur relation comme on peut le voir avec l’exemple du chien Moffino,
dans le roman « Sido », plus précisement dans « Le Capitaine », le chien ne répond qu’à l’ordre de
Colette (La fille de Sido) : « Eh!Saute !lui criais-je. Il ne se le faisait pas dire deux fois » mais, il y
avait aussi une certaine admiration de la part de Colette pour les bêtes :« Regarde-le, regarde-le,
Minet-Chéri ! Mon Dieu, qu’il est drôle ! »La Maison de Claudine (II, 1050-1). Mais cet intérêt
qu'elle éprouve pour eux n'est pas seulement un intérêt littéraire sa vie entière a été placée sous le
signe de l'amour pour les bêtes, à tel point que, nous le verrons, cet amour va créer en elle un
besoin, à la fois physique et moral, d'être entourée de bêtes familières.

D’autre part, les animaux ont une place importante dans sa vie mais aussi dans son cœur. En effet,
Colette est très attachée aux animaux et voie en eux une source de réconfort, de repos qui la lie
aussi à la nature.Par exemple, elle est même déçue voire triste quand il n’y a pas d’animaux ainsi,
dans La maison de Claudine", œuvre qu'elle consacre aux souvenirs de son enfance campagnarde,
elle nous fait part de l'étonnement et de l'aversion mélancolique qu'elle a éprouvée, lors d'un
voyage, pour une maison sans bêtes : ".... ces cubes sans jardins, ces logis sans fleurs où nul chat ne
miaule derrière la porte de la salle à manger...je les quittai avec des sens affamés, le besoin
véhément de toucher, vivantes, des toisons ou des feuilles, des plumes tièdes, l'émouvante humidité
des fleurs...." (Ma mère et les bêtes- La maison de Claudine).

Enfin, il est incontestable pour Colette, et nous le voyons dans son roman La Chatte, qu'il se crée
des liens charnels entre le chat et l'homme : son corps voluptueux sensible aux caresses, ses
instincts sauvages à l'état pur, font du chat un symbole sexuel. Mais les relations humaines et
félines ne se situent pas que sur le plan physique. L'affectivité a une grande part dans ces relations.
Mais sa complicité avec les bêtes pouvaient aussi éloigner certaines relations sociales comme avec
son second mari, Henry de Jouvenel, qui lui disait : "Quand j’entre dans la pièce où tu es seule
avec des bêtes, […], j’ai l’impression d’être indiscret" (III, 303). Elle est un peu obnubilée par leur
présence, car enfant, au retour d’une visite à Paris, elle se précipite vers ses bêtes : « Je courus à la
grande corbeille débordante de chats indistincts." (La Maison de Claudine, II)
Pour faire intervenir les animaux dans son œuvre, Colette utilise de nombreux procédés tel que
l’anthropomorphisme .
(Début 3ème partie)
Pour finir, afin que ses animaux soient bien intégrés dans son œuvre, Colette a utilisé
l’anthropomorphisme qui consiste à attribuer aux animaux des réactions et des sentiments propres à
l'espèce humaine.
En effet Colette met en scène les animaux et utilise même l’ironie. Dans le chapitre Toby-Chien et
la Musique, elle réalise des caricatures à travers les animaux. Il y a un dialogue entre des animaux,
un mâle et une femelle à qui Colette attribue des rôles humains. L’ensemble possède une dimension
poétique qui ajoute de la magie à ce recueil. « Toby-chien et Kiki-la-Doucette savent bien que leur
maîtresse est une dame qui ne ferait de mal ni à un morceau de sucre ni à une souris ; une dame qui
saute pour nous ravir à une corde qu’elle a tressée avec des mots en fleurs qu’elle ne froisse jamais
et dont elle nous parfume ; une dame qui chante avec les voix d’un pur ruisseau français la triste
tendresse qui fait battre si vite le cœur des bêtes13. »
Kiki -la -doucette, le chat, et son compère Toby-le-chien échangent des conversations, comme les
humains, sur leurs maîtres - le comportement humain vu et décrit par des animaux n'est d'ailleurs
pas sans saveur !-

Mais l'essentiel des Dialogues, réside dans la fantaisie littéraire qui fait d('un chat ou d'un chien les
porte-parole des humains. Kiki est un chat noble, clairvoyant et fort, intelligent, qui, avec Toby,
décrit, juge et raisonne.

Plan
Colette Transmet des messages dans ses œuvres a l’aide des animaux GLYCINE pour Willy
rappel du rossignol ou autre ; message et envie de liberté
les animaux ont une place importante dans la vie de colette : chattes et toby chien.
L'anthropomorphie est un élément essentiel dans l’oeuvre de colette ; rossignol

ouverture sur les fables


Les animaux sont racontés par eux-mêmes dans leur manière de réagir, de sentir et de vivre. Ceci
n’est pas sans répercussion sur la vie des hommes. Colette cherche à se défaire d’une vision
anthropocentrée pour adopter le point de vue d’un animal. Elle met en scène Kiki-la-Doucette, chat
des Chartreux et Toby-chien, bull bringé, faisant entendre la voix la plus originale de son œuvre,
celle de deux animaux : chien et chat. Elle les situe dans les rituels du quotidien qui ponctuent leur
vie en tant qu’animal domestiqué. Le lecteur se familiarise avec leur repos, leur sieste, leur
promenade et leurs rêves. Colette attribue au chat une exigence subtile, celle d’un être indépendant,
ami des écrivains. Son rêve est de vivre à la campagne réunissant autour d’elle ses chiens et chats
qui prolongent les vibrations de ses pensées. À travers leur description, elle transcrit les sensations
animales l’accompagnant de traits culturels humains et révélant son moi caché. « Je n’ai pas envie
de me marier avec personne, mais je rêve encore que j’épouse un très grand chat5. »

Voyons d’abord

En fait, le caractère du félin l'intrigue et la fascine.


Et c'est purement par jeu qu'elle cherche à le dompter, car elle reconnait le despotisme qu'exerce le
chat sur ses fanatiques " Heureux chats despotes qui régnez sur Claude Farrière, sur Paul Morand-et
sur moi..." écrit-elle après avoir évoqué sa chatte dernière avec des accents qui ne trompent pas sur
l'immense admiration qu'elle lui porte. (Les vrille de la vigne)
nous découvrons le résultat de ce travail dans cette phrase : « Je voudrais dire, dire, dire tout ce que je
sais, tout ce que je pense, tout ce que je devine, tout ce qui m’enchante et me blesse et m’étonne.
Colette et sa chatte se vouent un amour réciproque et Colette ne célèbre qu'avec réserve et ferveur "
ce chaleureux, vif et poétique esprit", absorbé dans le fidèle amour qu'elle lui a voué. Leur
communication et si parfaite qu'elle se fait par silences, fidélité, chocs d'âme...

Très souvent chez Colette, la présence du chat est liée au repos, à la communion avec la nature.
Claudine, par exemple, ne se repose bien qu'au sommet du gros noyer, avec Fanchette à ses côtés.
C'est que la présence du chat a quelque chose de calmant et de bienfaisant : son contact physique
procure un bien être sensuel à la fois tendre et poignant : ainsi l'héroïne de Chambre d'Hôtel
éprouve "au contact de la chatte tiède, contre son bras, une peine sans objet, une vague intention
d'être heureuse."

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