2.PEC Des Patients A Risque en OC-E
2.PEC Des Patients A Risque en OC-E
2.PEC Des Patients A Risque en OC-E
Introduction :
Prodiguer des soins médicaux et/ou chirurgicaux à un patient peut comporter des risques plus
ou moins élevés, liés non seulement à l’acte ou au médicament utilisé, à la posologie
employée, mais également, et surtout, à l’interférence avec le terrain physiologique
(grossesse), physiopathologique (allergie) et « thérapeutique » (interactions médicamenteuses)
du patient.
Tout acte, quelle qu’en soit sa nature, doit donc être adapté au terrain du patient.
La connaissance du terrain permet effectivement au praticien de prendre les précautions qui
s’imposent afin de préserver l’intégrité organique et/ou fonctionnelle de son patient.
Le rôle de l’interrogatoire étant de rechercher les antécédents du patient.
LES RISQUES
1- Patients du groupe A :
- Le traitement endodontique est strictement contre indiqué en cas de :
o Dent à pulpe non vivante.
o Retraitement sur dent dépulpée.
- Le traitement endodontique est strictement contrôlé en cas de :
o Dent à pulpe vivante.
L’antibioprophylaxie est obligatoire, sous forme de prise unique une heure avant
l’acte (3g d’amoxicilline, en cas d’allergie 1g de pristinamycine – pyostacine – ou
600 mg de clindamycine – dalacine).
L’asepsie est stricte (travail sous digue), le traitement doit se faire en une séance
unique avec un accès total à l’ensemble de l’endodonte monoradiculé (1PM :
possible, 2PM et M : non recommandé).
Dans tous les cas :
o Avis favorable du cardiologue.
o Consentement éclairé du patient.
o Praticien compétent en endodontie.
o Instauration d’un suivi.
PRISE EN CHARGE DES PATIENTS A RISQUE EN ODONTOLOGIE
Dr LAKABI
2- Patients du groupe B :
Le traitement endodontique est réalisé sous trois conditions :
o Asepsie stricte (digue étanche).
o Endodonte accessible en sa totalité.
o Séance unique.
En cas de recours aux antibiotiques (en prise unique similaire à l’antibioprophylaxie
des patients du groupe A). Une prise supplémentaire une heure après en cas de
complication s per opératoire.
Un espacement de 10 jours en cas de séances multiples, avec un changement de
molécule à la seconde prescription.
Consultation recommandée en cas de fièvre ou de symptômes dans le mois qui suit le
geste dentaire.
Conclusion :
L’intérêt de l’interrogatoire est indéniable, il permet au praticien de cerner son patient sur tous
les plans.
La prévention c’est encore mieux, puisque dans tous les cas et même en cas d’échec,
l’application de thérapeutiques précoces ne présente aucun danger puisqu’il n’y a pas
d’interférence avec le milieu interne.
Enfin, dès qu’un patient se présente à la consultation, il est intégré dans une optique
prophylactique ce qui sera assurément plus bénéfique pour tout le monde.
PRISE EN CHARGE DES PATIENTS A RISQUE EN ODONTOLOGIE
Dr LAKABI
Autres
Points clés
Précautions générales
SITUATIONS CLINIQUES
*Prendre en compte les cofacteurs de risque infectieux : tabagisme, éthylisme, âge ≥ 75 ans,
mauvais état buccal (tartre, plaque, mauvaise hygiène…), neutropénie…
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Tétralogie de Fallot, transposition des gros vaisseaux, syndrome d’Eisenmenger etc…
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Points clés
Précautions générales
SITUATIONS CLINIQUES
PATIENT A HAUT RISQUE D’ENDOCARDITE INFECTIEUSE
*Prendre en compte les cofacteurs de risque infectieux : tabagisme, alcoolisme, âge ≥ 75 ans,
mauvais état buccal (tartre, plaque, mauvaise hygiène…), neutropénie…
GENERALITES
DEFINITION :
L’hémophilie et la maladie de WILLEBRAND résultent d’un déficit congénital en facteur de
l’hémostase :
- Facteur WILLEBRAND et/ou facteur VIII pour la maladie de WILLEBRAND.
- Facteur VIII pour l’hémophilie A
- Facteur IX pour l’hémophilie B.
Les gènes codant pour les facteurs VIII et IX sont situés sur le chromosome X, ce qui
explique que l’hémophilie touche principalement les hommes.
En France, il existe environ 6000 patients hémophiles.
Des déficits en autres facteurs de la coagulation peuvent être observés (facteur XI, VII, V,
fibrinogène…). Ils sont rarement sévères (transmission autosomale récessive).
CLASSIFICATION :
REPERCUSSION BUCCALES
En fonction du type et de la sévérité du déficit en facteur de la coagulation, les répercussions
peuvent aller de l’absence de saignement spontané à des hémorragies spontanées importantes.
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Dr LAKABI
Points clés
Pour beaucoup de ces patients, les soins bucco-dentaires peuvent être réalisés en cabinet dentaire
après discussion avec l’hématologue traitant.
Une maladie parodontale peut être la cause de gingivorragies spontanées.
L’hygiène buccale est primordiale chez ces patients pour prévenir toute inflammation gingivale.
Entre 11 et 14 ans, tous ces patients doivent bénéficier d’une évaluation orthodontique (prévention
d’une dysharmonie dento-maxillaire pouvant favoriser une future maladie parodontale).
Les soins endodontiques n’exposent pas ces patients à un risque hémorragique accru.
Chez ces patients, tout acte chirurgical nécessite un avis spécialisé pour juger de la nécessité ou non
de corriger le déficit en facteur :
- Par desmopressine pour l’hémophilie A mineure et la maladie de WILLEBRAND.
- Par perfusion de facteurs de coagulation.
Chez ces patients, l’acide tranexamique (Exacyl®) par voie orale est fréquemment utilisé, en
l’absence de contre-indication, pour couvrir la période post opératoire (protocole à mettre en place
avec l’hématologue).
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Dr LAKABI
Précautions générales
SITUATIONS CLINIQUES
PATIENT AVEC UN DEFICIT EN FACTEUR DE L’HEMOSTASE
(HEMOPHILIE, MALADIE DE WILLEBRAND OU AUTRES DEFICITS)