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COURS Atomistique & LIAISON CHIMIQUE THERMOCHIMIE
COURS Atomistique & LIAISON CHIMIQUE THERMOCHIMIE
COURS Atomistique & LIAISON CHIMIQUE THERMOCHIMIE
STRUCTURE DE L’ATOME
O.SQALLI
1
I- GENERALITES
L'atome (du grec: atomos, “indivisible”), est le constituant ultime de la matière
Ou encore c’est la plus petite particule d’un élément déterminé qui puisse exister.
La notion d’atome est formulé la première fois vers 450 avant J.C par le philosophe
Leucippe
La théorie atomique moderne est née des travaux du physicien chimiste anglais John
Dalton (1803).
En réalité, l'atome, à cause de sa très grande réactivité, n'existe pratiquement pas
à l'état libre dans les conditions expérimentales ordinaires sauf pour les gaz raes.
L'association d'un petit nombre d'atomes en édifices chimiques stables constitue les
molécules.
la molécule est donc la plus petite partie d'un corps pur qui puisse exister à l’état isolé en
gardant les caractères de ce corps
Dans un corps pur simple, la molécule est formée de un ou plusieurs atomes
semblables ( H2 , O2......)
Dans un corps pur composé, la molécule est formée d atomes différents ( H2O, CO2......)
2
II- CONSTITUANTS DE L'ATOME
Un certain nombre d'expériences a permis de décrire la structure interne de
l'atome par le schéma suivant :
1- Le noyau
C'est la partie centrale de l'atome dans laquelle se trouve la quasi-totalité de la
masse de l'atome. Il est essentiellement constitué de deux sortes de particules
élémentaires: les protons et les neutrons.
a- les protons
découvert par Goldstein en 1886
des particules chargées positivement
au nombre de Z.
b- Les neutrons
découvert par Chadwick en 1932
sont électriquement neutres
au nombre de N
Remarque:
Z est appelé nombre de charge ou numéro atomique.
Protons et Neutrons sont les nucléons.
( Z + N ) = A est appelé nombre de nucléon
ou nombre de masse
2- Les électrons:
expérience de Mulliken et J.J. Thomson
L'atome étant électriquement neutre et le noyau étant chargé positivement .
Il y a dans l'atome des corpuscules chargés négativement qu'on appelle électrons.
Remarque:
Ce sont les électrons qui assurent les combinaisons permettant aux atomes de
s'associer en molécules.
4
Les caractéristiques de ces différentes particules sont rassemblées dans le tableau suivant :
Remarque
Dans le cas d'un ion la charge de celui-ci sera précisée en exposant à droite du symbole X.
Exemple: Cl-
5
Z =1 Z =1 Z =1
N=0 N=1 N=2
A=Z+N=1 A=Z+N=2 A=Z+N=3
1 2 Deutérium 3 Tritium
H Hydrogène H H
1 1 1
Remarque
Les propriétés chimiques étant liées aux électrons ( donc à la valeur de Z ), les isotopes se
comportent de façon similaire.
6
2- L'abondance relative des différents isotopes
On désigne par abondance naturelle (ai) le pourcentage en nombre d'atomes de
chacun des isotopes présents dans le mélange naturel.
Comme les éléments naturels sont des mélanges d'isotopes en proportions constantes,
on définir pour chaque élément une masse molaire moyenne (M) qui tiendra compte des
abondance naturelle (ai) et de la masse de ces isotopes
Avec
Mi : : masse atomique de l'isotope i
ai et abondance relative de l'isotope i
Exemple (Voir exercice T.D)
8
V- LE NOMBRE D'AVOGADRO - MOLE
On peut déterminer les masses des différents atomes à l'aide d'un spectrographe de masse.
Les masses des atomes étant très faibles (@10-23g), on préfère raisonner, non pas sur un
seul atome mais sur un ensemble de N atomes identiques.
N est le nombre d'Avogadro.
Il est égale à 6,0231023.
Remarque
On appelle mole l'ensemble des N particules (atomes, molécules, ions, électrons)
identiques.
On peut parler
d'une mole d'électrons c'est-à-dire l'ensemble de N électrons
mole d'atomes c'est-à-dire l'ensemble N atomes
……………….
9 O.SQALLI
On a donc
10
CHAPITRE II
THEORIE CLASSIQUE
ET
ONDULATOIRE DE L’ATOME
1
O.SQALLI
I- THEORIE CLASSIQUE
1- Modèle de Rutherford (modèle planétaire de l'atome)
La charge positive de l'atome étant concentrée sur le noyau.
Rutherford a supposé que les électrons sont : électron
disposés autour du noyau v
à une distance r
animés d'un mouvement circulaire uniforme. -q2 FC
Fa
+q1
Dans ces conditions les électrons subissent: r
noyau
la force interaction coulombienne (Fa) du noyau qui devait les attirer
Fa= -q1q2 / (4πε0r2)
2
a- Cas de l’atome d’hydrogène
On a q1=e et q2 = e Fa= -e2 / (4πε0r2) Fc = mv2 / r
Le système est en équilibre ǀFaǀ = ǀFcǀ
e2/(4πε0r2) = mv2/r Ou encore: mv2 = e2/4πε0r
4
b- Application de la théorie de Bohr à l'atome d'hydrogène:
L’application des postulats de Bohr (Voir TD) conduit à l'expression de l'énergie En
de l'électron sur des orbites privilégiées de rayon rn.
4
me 1
En = -
2 2 2
8 h n
En = E0 1 = - 13,6
1 en ( eV)
n2 n2
2
0h 2
rn = 2n
me
6
c- Notion de séries de raies
Une série de raie correspond à l'ensemble de toutes les raies qui font revenir l'électron sur
un niveau donné n.
Chaque série à reçue le nom de son découvreur :
Energie
n=
n=5
Pfund
n=4
Bracket
n=3
Paschen
n=2
Balmer
n =1
Lyman
Séries de raies
Séries de
Les raies du spectre précédent se classent Brackett
en séries situées dans divers domaine Infra-rouge
Paschen
de longueur d'onde. 0,8
Visible Balmer
0,4
Ultra-violet Lyman
Remarque:
La relation Em - En = hn et
l'expression de En
permettent de retrouver la relation de Ritz:
1
n = 1 = RH ( 1 - 2)
n 2 m
RH = 1,0967 107m-1
4
me
avec RH = = constante de Rydberg
8e02 h3 c
8
d- Cas des hydrogénoïdes
Un hydrogénoïde ou atome hydrogénoïde est un ion monoatomique ne possédant qu'un
seul électron comme l’hydrogène. C’est le cas de He+ ; Li2+ …..
C'est donc un atome auquel on a arraché les (Z‐1) électrons. Par contre, contrairement à
l’hydrogène, la charge de son noyau est +Ze (où Z est le numéro atomique de l'élément chimique
et e la charge élémentaire).
e- Application du modèle de Bohr aux hydrogénoïdes:
On peut reprendre le même calcul de Bohr
en remplaçant la charge "+e "du noyau
par celle "+Ze" de l'ion hydrogénoïde
( Z le nombre de protons de l'hydrogénoïde).
On trouve :
4
me Z2 = - 13,6 Z2
En = - ( eV)
8 h
2 2
n
2 n2
2
0h 2 n2
rn = n = 0,529 Å)
(A
mZe 2 Z
n = 1 = R HZ ( 12 - 1 2 )
2
n m
9
f- Conclusion:
La théorie de Bohr interprète remarquablement:
le spectre des principales raies d'émission de l'atome d'hydrogène
le comportement des hydrogénoïdes.
mais malgré les améliorations dues à Sommerfeld (trajectoire elliptique en particulier).
cette théorie se révèle incapable
d'expliquer les spectres des atomes possédant plusieurs électrons,
de justifier expérimentalement l'existence de différentes orbites
Cela vient du fait que
Bohr avait appliqué à son modèle les lois de la mécanique classique.
Il a fallu rechercher d'autres bases qui ont abouti à l'établissement d'une nouvelle mécanique.
Cette nouvelle mécanique à reçut le nom de mécanique ondulatoire ou de mécanique quantique.
Ces travaux fondamentaux ont été ceux de:
•De broglie
• Heisenberg
•Schrödinger
10
II- THEORIE ONDULATOIRE
1- Théorie de De Broglie ( 1924) :
A toute particule de masse m, animée d'une vitesse v (donc de quantité de mouvement p = mv)
est associée une onde, de longueur d'onde .
La relation entre la description ondulatoire () et la description corpusculaire (p = mv) est la
relation de De broglie :
h
= p Application :(voir séance de TD)
description description
ondulatoire corpusculaire
j x = r sin q cos j
x y = r sin j sin q
13
14
4- Les nombres quantiques
Les trois nombres qui apparaissent dans la résolution de l'équation de Schrödinger sont :
a- Le nombre quantique principal n
• C'est un entier positif qui prend les valeurs 1, 2, 3........
• C'est lui qui définit l'énergie En de l'atome (On trouve, pour l'atome d'hydrogène, le même
résultat qu'avec la théorie de Bohr).
La couche électronique est parfois indiquée par une lettre MAJUSCULE au
lieu de la valeur numérique de n.
Valeur de n 1 2 3 4 5 6 7 8
Symbole de la couche K L M N O P Q R
Couche N (n = 4)
Couche M ( n = 3 )
Couche L ( n = 2 ) Noyau
Z protons
N neutrons
Couche K ( n = 1 )
15
1 0 0 1 Y100 (s) 1
1 Y200 (s)
0 0
Y21-1 (p) 4
2 -1 Y210 (p)
0 3 Y211 (p)
1
+1
0 1 Y300 (s)
0
-1 Y31-1 (p)
0 3 Y310 (p)
3 1 +1 Y311 (p) 9
-2 Y32-2 (d)
2 -1 Y32-1 (d)
5
0 Y320 (d)
+1 Y321 (d)
+2 Y322 (d)
17
Exemple :Expressions des fonctions d'onde Y200 et Y211 pour l'atome d'Hydrogène :
Y200
Y211
18
d- Le nombre quantique magnétique de spin: ms
Ce nombre quantique n'est pas introduit par la résolution de l'équation de Schrödinger.
Il est introduit du fait que l'électron est toujours en rotation autour de lui même.
Ce mouvement est dit spin.
Il lui correspond un moment magnétique de spin ss qui est quantifié. ssz = msh/2
Dans le cas de l'électron ms prend deux valeurs: +1/2 et -1/2.
Pour symboliser graphiquement ce nombre quantique de spin, on utilise :
- une flèche vers le haut pour s = +1/2
- ou vers le bas pour s= -1/2
5- Les orbitales atomiques
a- Définition
On appelle orbitale atomique (O.A.) les fonctions propres de HY = EY.
A chaque triplet (n,l,m) correspond une fonction d'onde donc une orbitale atomique (O.A).
On désigne une O.A. par des symboles du type:
nombre quantique nxb synbole d'axes de coordonnées
principal qui définit la symétrie de l'orbitale
cette symétrie est liéé à m
nombre quantique secondaire
désigné par une lettre
s pour l = 0 ; p pour l =1;
d pour l = 2 ; f pour l = 3
19
Remarque
Pour symboliser
Valeur de
Valeurs de l Valeurs de m
Désignation des graphiquement une O.A
n O.A on utilise un rectangle
Y100 1s
1 0 0
Y200
0 0 2s
Y21-1 2 px
-1 Y210 2py
2 1 0 Y211 2pz
+1
Schéma d’une O.A
0 0 Y300 3s
Y31-1 3px
-1
Y310 une case quantique
1 -0 3py
Y311 3pz
+1
3
-2 Y32-2 3dxy
-1 Y32-1 3d xz
2 0 Y320 3d yz
+1 Y322 3d
x2 -y2
+2 Y321 3d
z2
20
b- Représentation des orbitales
La représentation de la partie angulaire Y2(q,j) des orbitales ns et np montre
que:
L'O.A s est une sphère de centre O.
Orbitales de type s
s
Les trois orbitales p présentent une symétrie de révolution autour des trois axes x, y et z
z
z
y y
+
- + x x
-
z
Orbitale px Orbitale py
+ y
x
Le signe + indique que la fonction - Orbitale pz
d'onde est positive.
Le signe - indique que la fonction
d'onde est négative 21
z z y y
z
y
x x
x
Orbitale dyz
y
Orbitale dxz
Orbitale dxy z
z
y
x
x
Les 5 Orbitales d
Orbitale dx2- y2
Orbitale dz2 22
6- L'atome à plusieurs électrons
Le traitement quantique de l'atome renfermant plusieurs électrons est beaucoup plus complexe
que dans le cas de l'atome d'hydrogène. On doit avoir recours à des approximations.
a- Structure (configuration) électronique de l'atome
Etablir la configuration électronique d'un élément consiste à attribuer à chaque électron de
l'atome une "place" (couche/sous-couche/case/spin)
Ceci consiste à déterminer pour chaque électron les valeurs de ses quatre nombres quantiques.
La répartition des Z électrons d'un atome, à l'état fondamental (état de plus basse
énergie), obéit aux règles suivantes:
Principe d'exclusion de PAULI Principe de stabilité Règle de HUND
Principe d'exclusion de PAULI
Dans un atome, deux électrons ne peuvent avoir leur quatre nombres quantiques identiques.
Par conséquent:
Dans une même case quantique (n, l et m sont donc fixés) on ne peut placer que deux électrons
au maximum avec leur nombre de quantique de spin opposés.
23
1 s2
Couche L ( n = 2 ) :
l=0 m=0 (2s) 2 e- maxi
n=2
l=1 m = -1 ; 0 ; +1 (2pX; 2pY; 2pz)
m= 0 m = -1 m = 0 m = +1 6 e- maxi
8 e- maxi au total
2s 2p
Couche M ( n = 3 ) : l=0 m=0 Sous-couche s 2 e- maxi
l = 1 m = -1 ; 0 ; +1 Sous-couche p 6 e- maxi
n=3
l = 2 m = -2 ; -1 ; 0 ; +1; +2 Sous-couche d 10 e- maxi
m= 0 m = -1 m = 0 m = +1 m = -2 m = -1 m = 0 m = +1 m = +2
18 e- maxi au total
3s 3p 3d
N.B
le nombre d'électron maximal que peut contenir une couche donnée
24
Principe de stabilité
A l'état fondamental, les électrons occupent les niveaux d'énergies les plus bas d'où une
énergie minimale et donc une stabilité maximale
L’énergie dépend en premier lieu de la valeur de n (E = -E0/n2)
On devrais suivre l'ordre croissant des valeurs de n.
Mais l'ordre des niveaux ne suit pas rigoureusement l'ordre des valeurs croissante de n après
l'élément de Z = 20.
Ou encore à partir d'une certaine énergie, les sous couches d'un niveau se chevauchent
avec les sous couches de niveaux différents.
25
Règle de Klechkowski
On écrit les diverses couches et sous-couches dans un
1s tableau, chaque ligne correspondant à une valeur de n.
3s 3p 3d
4s 4p 4d 4f
5s 5p 5d 5f 5g
6s 6p 6d .. … ..
7s .. .. .. .. ..
Exemple: Soit à établir la configuration électronique de l'élément de Z = 37
1 s2 , 2 s2 , 2 p6 , 3s2, 3 p6, 4 s2, 3 d10 , 4p6 , 5 s1 26
Règle de HUND
Lorsqu'on dispose, à l’état fondamental, de plusieurs O.A de même niveau
d'énergie (2p; 3d....) on occupe le maximum d'O.A. (en mettant d'abord un seul électron sur
chaque O.A), les spins des électrons étant parallèles.
Etat Fondamental
Etat Fondamental
Etat Fondamental
27
Remarque
L'édification des structures électroniques se fait toujours en appliquant les mêmes règles.
On remarque quelques exceptions.
Toutes ces exceptions concernent des éléments possédant une sous-couche d ou f incomplète.
a- Cas du Chrome (Z= 24) Cr (Z=24) : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d4
b- Cas du Cuivre (Z= 29) Cu (Z=29) : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d9
Couche de Valence
Couche L ( n = 2 )
Couche K ( n = 1 )
Couches de coeur
29
Z = 23 (Ar) 4s2 , 3 d3
4 s2 : n = 4 => Valence
3 d3 : Sous-couche imcomplète = Valence
30
d- Approximations de Slater
L'électron périphérique d'un atome est attiré par le noyau mais repoussé par les autres électrons.
Modèle de Slater
La simplification de Slater consiste à assimilé
+Z toutes les répulsions et les attractions
électronique à des attractions électrons -noyau
qui possède une charge Z* plus faible.
Attraction et répulsion
La charge réelle Z est remplacée par une charge effective Z*
La charge nucléaire effective Z* tient compte à la fois de
l’attraction noyau-électron et des répulsions électron-
électron (effets d ’écran).
+Z*
Le noyau, pour un électron externe, est écranté par les
électrons internes, comme si sa charge diminue.
Attraction « corrigée » L’énergie d’un électron situé sur un niveau ni Ei = E0[Zi*2/ni*2]
L'énergie totale est de la forme:
ET = S (E0[Zi*2/ni*2])
E0 est l'énergie de l'électron 1s de l'atome d'hydrogène = -13,6 eV
Détermination de Z* Z* = Z - S s s = constante d’écran
Slater a énoncé les règles qui permettent d ’exprimer ces effet d ’écran s entre électrons.
REGLES de SLATER
Groupes de Slater
[1s] ; [2s , 2p] ; [3s , 3p] [ 3d] ; [4s , 4p] [ 4d] [ 4f ] ; [ 5s , 5p] [ 5d ] ;[ 5f ]...
32
33
électron étudié
+17
même groupe
s = 0,35
[1s2] [2s2 ; 2p6 ] [ 3s2 ; 3p5]
Groupe précédant
groupe interne
s = 0,85
s=1
TABLEAU PERIODIQUE
1
O.SQALLI
I-HISTORIQUE
Au début de notre ère, seulement dix éléments étaient identifiés : l’or, l’argent, le
soufre, le cuivre, le fer, le mercure, le plomb, l’étain, le carbone et l’antimoine. L’arsenic et le
phosphore sont ajoutés à la liste respectivement au XIIIe et au XVe siècle. Le mouvement
s’accélère au XVIIIe siècle.
Vers 1850, on compte une soixantaine d’éléments et il apparaît que certains d’entre
eux partagent des propriétés telles que la façon de s’associer à l’oxygène.
Mendeleïev entreprend en 1869 de répartir dans un tableau les 63 éléments connus en
fonction de leurs masses atomiques mais également selon des familles de propriétés
chimiques et physiques disposées d’abord en lignes puis en colonnes.
2
II- LA CLASSIFICATION PÉRIODIQUE MODERNE
Le critère de classement des éléments n’est plus la masse atomique, mais :
le numéro atomique Z.
en respectant de plus la règle de Klechkowski.
La place d’un élément dans la classification est donc directement reliée à sa configuration
électronique.
Comme la couche de valence fixe les propriétés chimiques, les éléments ayant une couche de
valence semblable auront des propriétés sensiblement identiques.
Le tableau périodique des éléments comporte 112 éléments chimiques connus. Il est constitué
de 18 colonnes et de 7 lignes ou périodes.
IA O
1 H IIA IIIB IVB VB VIB VIIB He
2 Li Be B C N O F Ne
IIIA IVA VA VIA VIIA VIII……. IB IIB
3 Na Mg Al Si P S Cl Ar
4 K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
5 Rb Sr Y Sr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
6 Cs Ba La Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
7 Fr Ra Ac
Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Di Ho Er Tm Yb Lu
Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Em Md No Lr
4
1- Les périodes
La période est l'ensemble des éléments placés sur une même ligne horizontale par
numéro atomiques croissant.
Elle est constituée d'atomes dont la couche électronique externe correspond au même
nombre quantique principal ( pour s et p seulement).
La première ligne correspond au remplissage de la couche K (n = 1) et contient donc 2
éléments de configurations 1 s1 (H) et 1 s2(He).
La deuxième ligne correspond au remplissage de la couche L (n = 2) et contient donc 8
éléments de configurations:
2 s1 ; 2 s2 ; 2 s2 2 p1 ; 2 s2 2 p2 ; 2 s2 2 p3 ; 2 s2 2 p4 ; 2 s2 2 p5 et 2 s2 2 p6.
La troisième ligne devrait contenir les éléments correspondant au remplissage de la
couche M (n=3) soit 18 au total : 3s2 , 3p6 et 3d10 mais
d’après Klechkowski, le niveau 3d se remplit après le niveau 4s. Ce niveau 3d fera partie de
la quatrième ligne et non de la troisième
La troisième ligne contient donc 8 éléments de configuration : 3s1, ….. , 3s2 3p6
La quatrième ligne contiendra 18 éléments de configurations :
4s1 , 4s2, 4s2 3d1 , …………………., 4s2 3d10 4p6.
N.B
Les éléments caractérisés par la configuration externe 3dx 4s2 ( 1 x 10) sont appelés
les éléments de transition 3d. 5
6
Les différents blocs de la Classification Périodique
Bloc s Bloc p
H He He
Li Be Bloc d B C N O F Ne
Na Mg Al Si P S Cl Ar
K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
Rb Sr Y Sr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sb Se Te I Xe
Cs Ba La Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
Fr Ra Ac
Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Di Ho Er Tm Yb Lu
Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Em Md No Lr
Bloc f
Cas de l’Hélium : Bien qu’appartenant au bloc s (1s2), celui-ci est placé dans le bloc p (groupe
des gaz rares).
2- Les colonnes
Chaque colonne (famille) regroupe les atomes possédant un même nombre
d'électrons externe sur des sous couches de même type. Ces éléments ont donc des propriétés
physiques et chimiques voisines.
Les colonnes du T.P. sont désignées par des chiffres romains suivis d'un indice A ou B.
Le chiffre romain est égale à la somme des électrons de la configuration
électronique externe.
Les groupes contenant des éléments dont la sous couche d est pleine
sont notés B, les autres A.
Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Di Ho Er Tm Yb Lu
Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Em Md No Lr
12
Echelle de Pauling
Cette échelle est la première qui fut utilisée
et toujours la plus employée par les
chimistes.
Dans cette échelle, la différence d ’électronégativité
entre deux éléments est évaluée par la formule :
Echelle de Mulliken
Originellement, Mulliken avait défini Sens d’augmentation de dans la
classification
l’électronégativité comme étant la moyenne entre
l’énergie de première ionisation et l’électroaffinité de
l’élément.
13
5- Propriétés magnétiques
Diamagnétisme :
Les atomes (ou molécules) ne possédant pas d'électrons célibataires sont dit diamagnétiques.
Paramagnétisme :
Les atomes (ou molécules) possédant des électrons célibataires sont dit paramagnétiques.
CONCLUSION
La classification périodique est l’outil principal du chimiste
Elle contient un très grand nombre d ’informations sous un « volume » très réduit.
La variation de nombreuses propriétés atomiques pourront être prévues à partir de cette
classification périodique des éléments.
Pour un chimiste,
il est indispensable de bien la connaître
et de la maîtriser parfaitement.
14
CHAPITRE IV
LA LIAISON CHIMIQUE
1
O.SQALLI
I- DEFINITIONS
1- liaison covalente
C’est une liaison qui s’obtient par mise en commun des électrons de valence de deux
atomes en contact.
Les deux électrons qui forment la liaison se trouvent à mi-distance de chaque noyau
atomique. A. + B. ------> A -- :---B
2- Liaison ionique
Lorsque la différence d’électronégativité entre les atomes A et B est très importante,
les électrons se trouvent attirés par l’atome le plus électronégatif et la liaison est dite du type
ionique.
3- Moment dipolaire
Les molécules dissymétriques de type AB sont assimilables à un dipôle caractérisé par un
moment dipolaire µ avec
µ = q. d
d : distance séparant les noyaux.
q = ZA .e + ZB .e
ZA et ZB sont les numéros atomiques des atomes A et B
Unité des moments dipolaires : le debye définit par 1D = 0,33. 10-29 C.m
Exemple
2
O.SQALLI
II- RÈGLE DE L’OCTET
Un atome cherche à acquérir la structure électronique du gaz rare le plus proche de lui
dans la classification périodique.
Exemple : F2
a- Représentation des molécules selon le modèle de Lewis.
La liaison chimique résulte de la mise en commun d ’un doublet d ’électrons entre deux atomes.
Application (Voir T.D)
b- Insuffisance du modèle de Lewis
La règle de Lewis est basée sur un ensemble d'observations et de constatations, mais
ne repose sur aucune calcul mathématique ni loi physique.
Cette règle est incapable d'expliquer la formation:
des composés halogénés ex : PCl5(10 électrons autour de P)
des complexes des métaux de transition ex : (Fe(CN)
……………….
3
O.SQALLI
2 ab FA FB Entre A et B (LIAISON)
La probabilité de trouver l'électron près de A est donc égale à la probabilité de le trouver près de B.
De plus a2 FA2 = b2 FB2
a 2 = b2 b= a
FA = FB = 1s
On aura donc deux solutions pour YAB :
Si b = + a YAB = a FA + a FB = a (FA + FB) notée Y+
Si b = - a YAB = a FA - a FB = a (FA - FB) notéeY-
la fonction Y+ est appelée orbitale moléculaire liante. Elle est notée ss. Son énergie est notée
E+ plus faible que l’énergie des O.A.
la fonction Y- est appelée orbitale moléculaire anti- liante. Elle est notée ss*. Son énergie est
notée E- est plus grande que l’énergie des O.A
5
O.SQALLI
E HA E HB
E liante
s
Atome A Molécule AB Atome B
Les règles de remplissage utilisées pour les atomes seront aussi valables pour les molécules.
Principe de Pauli
Une orbitale moléculaire donnée contient au maximum 2 électrons.
Règle de Hund
On place un électron dans chaque orbitale moléculaire de même énergie avant
d ’apparier deux électrons sur un même niveau. 6
O.SQALLI
a- Cas de l'ion moléculaire H2+ s*
Atome H Atome H
s
Molécule H2+
s* s*
1s
1s
Atome H Atome H
s
s
Molécule H2
La structure électronique de H2: ss2. La structure électronique de He2 : ss2 ss*2. 7
s*
s*
2s 2s 2s 2s
s s
nl = 1/2 ( 2 - 2 ) = 0
nl = 1/2 ( 2 - 0 ) = 1
La molécule Be2 n’existe pas.
La structure électronique de Li2 : s2s2 9
3- Cas de B2 , C2 , N2 , O2 , F2 et Ne2
La configuration de B est 1s2, 2s2, 2p1.
A partir de B2, les orbitales atomiques de type p vont faire leur apparition.
Nous allons devoir faire intervenir deux types d'orbitales atomiques : 2s et 2p.
Les O. A. des deux atomes sont rapportées à deux trièdres OXYZ et O'X'Y'Z', en prenant
comme origines les deux atomes et l'axe Z pour l'axe nucléaire.
X X'
Z Z'
O O'
Y Y'
10
O.SQALLI
a- O.M. s :
Ce sont les orbitales moléculaires admettant un axe de symétrie, qui est l'axe nucléaire OO'.
Le recouvrement est axial.
Dans ce cas,
ce sont les O.A. 2s qui par recouvrement donnent naissance à 2 O.M. une liante
s2s l'autre antiliante s*2s
type s – s
De même les O.A. 2pz pointent l'une vers l'autre vont donc pouvoir se recouvrir
axialement et donner 2 O.M. sz liante et s*z antiliante
type pz - pz
De même le recouvrement d’une O.A s et une O.A p donne naissance à 2 O.M. sz
liante et s*z antiliante (Voir cas de HF).
type s - p
11
O.SQALLI
b- O.M. p
Les O.A 2px et 2px' ayant leur axe de symétrie parallèles ne peuvent pas se recouvrir
axialement. Il y a recouvrement latéral conduisant aux O.M. p, l'une liante px et l'autre
antiliante p*x
De la même façon le recouvrement des O.A 2py et 2py' conduit aux O.M. py et p*y.
Il est bien évident que px et py d'une part, p*x et p*y d'autre part, ont la même énergie
Recouvrement latéral p - p
En conclusion
LATERAL
AXIAL
px * py *
px py pz px py pz
px py
sz Dans ce cas la stabilité de l'orbitale
moléculaire sz est plus grande que celle des O.M. p
s2s* et la déstabilisation de sz* est plus importante que
s s celle des O.M. p*
s2s
sz
pxpy
2p 2p
pxpy
sz
s2s
2s 2s
s2s
px py *
*
px py pz px py pz
sz
px py
s 1*
s s
s1
L'ordre énergétique observé dans ce cas:
s2s < s*2s < px py < sz < p*x p*y < s*z
Diagramme avec interactions sp
B2, C2 et N2
15
O.SQALLI
sz
pxpy
2p 2p
sz
p xp y
s2s
2s 2s
s2s
b- Paramagnétisme
Les molécules possédant des électrons célibataires (non appariés) possèdent un
moment magnétique non nul. La molécule est dite paramagnétique (Smolécule≠ O)
n : nombre d ’électrons célibataires
m=n(n+2)
m En magnétons de Bohr
N.B
L'explication du comportement magnétique de la
molécule fut un succès pour la théorie des O.M.
17
18
O.SQALLI
sz * Indice de liaison :
px * py* nl = 1/2 ( 8 - 2 ) = 3
2p
2p
sz
px py
s 2s *
2s
2s
Atome de Carbone s 2s
(moins électronégatif)
Atome d'Oxygène
Energie plus élevée
(plus électronégatif)
Energie plus basse
Molécule CO
(avec interaction sp)
Remarque
La molécule est isoélectronique de N2 (avec 10 électrons).
19
O.SQALLI
2- Cas de HF:
Soient : E1s(H) = -13,6 (eV) ; E2s(F) = -37,9 (eV)
E2p(F) = -17,4 (eV)
Ici les électronégativités sont très différentes et seuls les niveaux 2p de l'atome de Fluor
pourront interagir avec le niveau 1s de l'atome d'Hydrogène.
Un seul des trois niveaux p du Fluor intervient, l'interaction avec le niveau 1 s de H sera axiale
et conduira à la formation de deux orbitales moléculaires de type s.
Atome d'Hydrogène Molécule HF Atome de Fluor
s*
1s
wx wy 2p
2s
2s
Les niveaux 2s, py et pz du fluor sont non-liants et leur énergie n'est pas affectée par la
formation de la molécule.
La configuration électronique de HF est donc : 2s2 sz2wx2 wy2
nl = 1 La molécule est diamagnétique. 20
O.SQALLI
VIII- PRINCIPE DE L'HYBRIDATION DES ORBITALES ATOMIQUES
Le cas des molécules à plus de deux atomes est bien entendu plus complexe que
celui des molécules diatomiques.
La théorie d’hybridation permet d’expliquer la géométrie de certaines molécules.
Elle donne aussi les valeurs des angles que font entre elles les directions des liaisons dans une
molécule polyatomique.
C'est une combinaison linéaire des O.A. pures de symétrie différentes
conduisant à de nouvelles O.A dites orbitales atomiques hybrides.
Ces O.A hybrides vont correspondre à des distributions spatiales électrons, et auront
donc des énergies différentes de celle des O.A de départ (les O.A non hybridés conservent la
même énergie).
1- Différents cas de l'hybridation
a- l'hybridation sp3 ou tétragonale
Exemple: considérons le cas du méthane CH4 qui est stable sous la forme tétraédrique
Le carbone C (Z = 6), dans son état fondamental, possède 6 électrons d'où sa structure
électronique : 1s22s22p2.
D'après cette configuration, le carbone ne devrait pourvoir former que deux liaisons
covalentes, puisqu'il ne possède que deux électrons célibataires.
En réalité, dans beaucoup de composés, le carbone est tétravalent avec quatre liaisons
covalentes identiques.
21
O.SQALLI
Si on suppose que le carbone est à l’état excité, le carbone formera 4 liaisons covalentes mais qui
ne sont pas identiques
H H
On devrait donc avoir
2 py H
2s
2px 3 liaisons à angle droit
H H H H
2 pz 1 liaison non directionnelle
H
Pour expliquer la géométrie tétraédrique de CH4: On faire appel aux 4 orbitales atomiques
hybrides identiques de l'atome de carbone. Ces orbitales atomiques hybrides sont des
combinaisons linéaires des 4 orbitales atomiques normales du carbone.
1 s + 3 p = 4 sp3
Fsp3 = a F2s + b F2px + c F2py + d F2pz
22
O.SQALLI
Ces quatre orbitales hybrides sont nommées orbitales hybride sp3, elles sont identiques entre
elles et sont dirigées selon les directions d'un tétraèdre centré sur l'atome de Carbone.
sp3
sp3
1s
Une fois les orbitales atomiques H
1s
hybrides obtenues on construira les H sp3
orbitales moléculaires par recouvrement sp3
s s
Molécule CH4 H
H 23
O.SQALLI
C’est une combinaison linéaire de 3 O.A ( Une O.A s et deux O.A p) pour former:
3 O. A. Hybrides équivalentes et de même énergie.
Ces O.A hybrides sont disposées
- Dans le même plan et à 120° l’une de l’autre.
- Ont 1/3 de caractère s et 2/3 de caractère p
sp2
2s 2 py Combinaison linéaire
2px sp2
2 pz sp2
p
Les O.A. p pures qui restent seront perpendiculaires entre elle et aux orbitales hybrides sp
1 s + 1 p = 2 sp p
sp sp
Résumé
plane 180° sp
26
O.SQALLI
CHAPITRE V
NOTIONS DE THERMODYNAMIQUE
CHIMIQUE
1
O.SQALLI
I- INTRODUCTION
D’origine grec, le mot thermodynamique est composé de deux parties : «thermo» qui
veut dire chaleur et «dynamique» qui signifie travail ou mouvement. Le mot composé
veut dire mouvement produit à partir de la chaleur.
La thermodynamique compte plusieurs branches, à savoir :
Thermodynamique classique (considère les systèmes sous leurs aspects macroscopiques
en utilisant des grandeurs mesurables telles que la pression P, la température T et le
volume V)
Thermodynamique chimique (étude des chaleurs des réactions et des propriétés
thermodynamiques des équilibres chimiques)
Thermodynamique statistique (considère les systèmes sous leurs aspects
microscopiques et s’appuie sur la mécanique statistique)
Thermodynamique technique (application de la thermodynamique à l’étude des
machines thermiques, frigorifiques, …etc.)
2
O.SQALLI
II- QUELQUES NOTIONS IMPORTANTES
1- Les états de la matière
3
O.SQALLI
4
O.SQALLI
III- GAZ PARFAIT
1- Définition d'un gaz parfait
C'est un gaz dans lequel les interactions entre les particules sont très faibles voire nulles. Il
vérifie la loi des gaz parfaits.
2- Equation d'un gaz parfait
L'état d'un système peut être décrit par certaines variables appelées variables d'état qui sont:
P, T, V et n. Ces variables sont liées entre elles par une fonction d'état qui est la loi des gaz parfaits:
N.B
1 atm = 1,013 × 105 Pa = 760 mm Hg (760 Torrs) ≈ 1 bar
Les conditions Normales de T et P, (CNTP): T = 0°C P = 1 atm.
Dans les (CNTP), une mole de n'importe quel gaz parfait occupe un volume de 22,4 L
5
O.SQALLI
7
O.SQALLI
(Loi de DALTON) 9
Par convention :
Si le système reçoit de l’énergie ou de la
matière, celle-ci est comptée positivement (+).
Si le système perd de l’énergie ou de la
matière, celle-ci est comptée négativement (-).
4- Notion de phase
Une phase est un système dont les propriétés intensives sont les mêmes en tout point.
Un mélange de gaz ne forme qu’une seule phase.
Un mélange de liquides parfaitement miscibles forme une seule phase.
Un mélange de liquides non miscibles forment autant de phase qu’il ya de liquides nom miscibles.
les solides sont non miscibles ; il y a autant de phases solides que de solides non miscibles
Un système comportant une seule phase est dit homogène.
Un système comportant plusieurs phases est dit hétérogène.
5- Transformation d’un système et notion d’équilibre
a- Notion d’équilibre
Un système est dans un état d’équilibre thermodynamique, lorsque les variables qui le
définissent sont les mêmes en tout point de celui-ci et restent fixes au cours du temps.
L’équilibre thermodynamique est donc à la fois :
un équilibre mécanique (P = cste)
thermique (T = cste)
chimique puisque les concentrations des différents constituants sont constantes.
b- Transformation d’un système
On dit qu’un système a subit une transformation s’il y’a eu lieu modification d’une ou
plusieurs de ses variables d’état. Le système passe alors de l’état initial à l’état final.
Exemple de transformation : chauffage, refroidissement (changement de température)
compression, détente (changement de pression)
changement d’état
12
réaction chimique
c- Les différents types de transformations
Transformation réversible Exemple :
Transformation réalisée dans des conditions
telles que le passage de l’état initial à l’état final
se fasse par une infinité d’états intermédiaires
qui diffèrent très peu d’un état d’équilibre et dont
chacun diffère très peu du suivant.
14
O.SQALLI
V- ECHANGE DE TRAVAIL ET DE CHALEUR ENTRE UN SYSTÈME ET LE
MILIEU EXTÉRIEUR
1- Travail
Le travail échangé entre un système et le milieu extérieur résulte des forces extérieures
appliquées au système
Travail = Force x déplacement Le travail élémentaire : dW= Fdx
Dans ce cours nous considérons le travail échangé entre un gaz et le milieu extérieur résultant
des forces de pression.
Généralement, le système gazeux peut effectuer soit une compression soit une détente.
a- Cas d’une compression.
Ws = - W = - P (V2 – V1).
16
O.SQALLI
2- Chaleur ou énergie calorifique
a- Chaleur et température
Ce sont donc deux notions différentes, même si elles sont très liées.
La température mesure le degré d'agitation des particules (atomes ou molécules).
plus les molécules d'un objet sont agitées, plus il est chaud. Moins elles bougent, plus il est
froid.
On mesure la température en degrés Celsius (°C), ou Kelvin (K) ou même Fahrenheit (F).
17
O.SQALLI
b- Changement de température
Lorsqu'on chauffe un corps pur d'une température initiale TI à une température finale TF, la
quantité d'énergie transférée sous forme de chaleur Q est égale à:
n : quantité de matière (mol.)
C : capacité calorifique molaire (J mol-1 K-1)
capacité calorifique molaire d’un corps pur à volume constant Cv (ou Cp à pression constante),
l’énergie calorifique nécessaire pour élever la température d’une mole de ce corps de un degré
kelvin (1 K).
On peut définir également une capacité calorifique massique c en J g-1 K-1. On a alors :
m : quantité de matière en g.
Cmolaire = cmassiqueM
M étant la masse molaire (g).
Remarque
plus la capacité calorifique d'une substance est élevée, plus il faut la chauffer pour augmenter
sa température.
Dans le cas ou C =f(T) alors :
18
c- Changement d’état
On définit la quantité de chaleur transférée lors d'un changement d'état physique d'un corps
pur par la relation :
Q= nL
n : nombre de mole (mole)
L : chaleur latente de changement d’état (J mol-1) :
: quantité de chaleur nécessaire pour le changement d’état d’une mole de système.
Lvap : chaleur latente de vaporisation liquide —> gaz
Ll : chaleur latente de liquéfaction gazeux —> liquide
Ls : chaleur latente de solidification liquide —> solide
Application voir TD
19
O.SQALLI
CHAPITRE VI
PREMIER PRINCIPE
DE LA
THERMODYNAMIQUE
1
O.SQALLI
I- PREMIER PRINCIPE DE LA THERMODYNAMIQUE
1- Energie interne d’un système
L’énergie interne U, comme son nom l’indique, est l’énergie contenue, ou
« stokée », dans la matière.
Elle peut être définie à l’échelle microscopique comme la somme de toutes les
énergies cinétiques associées aux mouvements des particules et toutes les énergies
potentielles associées à leur interaction.
U est une grandeur extensive elle est proportionnelle à la quantité de mouvement.
On ne connait pas la valeur précise de U d’un système on ne peut mesurer que sa variation DU.
2- Enoncé du premier principe de la thermodynamique
La variation d’énergie interne du système est due aux échangés avec le milieu
extérieur, sous forme de travail et sous forme de chaleur.
W : travail fourni par le milieu extérieur donc reçu par le système
DU12 = U2 - U1= W + Q
Q : chaleur fourni par le milieu extérieur donc reçu par le système
Propriétés :
U est une fonction d’état, sa variation (DU) est indépendante
de la nature de la transformation et ne dépend que de l'état initial et
de l’état final du système.
DU est une f(n, T, P, V)
système isolé DU = 0 (n’échange ni chaleur (Q= 0) ni travail (W= 0).
transformation cyclique (EI = EF) : DU = U1 – U2 = U1 – U1 = 0
Wcycl + Qcycl = 0 Wcycl = - Qcycl 2
La chaleur : comme pour un gaz parfait l’énergie interne ne dépend que de T alors DU = 0
W+Q= 0 W=-Q
H2 – H1 = 0 L’enthalpie du système ne change pas.
d- Relation entre Cp et Cv Relation de Mayer
H = U + PV
dH = dU + dPV dH = nCvdT + dPV
Pour un gaz parfait PV = nRT dPV = nRdT
dH = nCvdT + nRdT
dH = nCpdT
d’où nCpdT = nCvdT + nRdT
ou encore Cp – Cv = R ( Relation de Mayer)
Cp – Cv = R Si on pose On obtient
N.B
C et c sont liées par la relation C = c M on déduit : cp – cv = R/M
Pour les gaz parfaits il suffit de disposer de Cp pour connaître celle de Cv
Pour les phases condensées (solide ou liquide) Cp ≈ Cv 4
d- Transformation adiabatique
Loin de Laplace
5
O.SQALLI
II- APPLICATION DU PREMIER PRINCIPE AUX SYSTÈMES RÉACTIFS
Dans cette partie sera appliqué le premier principe de la thermodynamique aux
systèmes qui sont le siège de réaction chimique. Nous nous baserons sur une propriété
fondamentale :
U et H sont des fonctions d’état pour toute transformation chimique et par conséquent pour
les réactions chimiques.
1- Chaleur de réaction
a- Définition
aA + bB cC + dD
Réactifs Produits
Etat initial Etat final
b- Etat standard
l’état standard est l’état physique le plus stable (du point de vue thermodynamique)
dans lequel se trouve un corps à la pression atmosphérique et à la température T choisie
arbitrairement, généralement 298 K.
Toute grandeur thermodynamique standard sera noté par un exposant°.
L’enthalpie standard d’un corps à la température T sera notée :
L’enthalpie standard de formation d’un corps pur dans l’état standard est nulle.
Remarque
Afin d'aider au calcul de la chaleur d'une réaction à l'aide de la loi de Hess, on peut suivre les
étapes suivantes :
1. Écrire l'équation globale balancée.
2. Choisir les équations pertinentes.
3. Réorganiser les équations en les inversant ou en les multipliant.
4. Additionner les équations ainsi que les chaleurs qui leur sont associées.
5. Convertir la valeur obtenue selon les exigences du problème à résoudre.
10
12
O.SQALLI
CHAPITRE VII
DEUXIEME PRINCIPE DE LA
THERMODYNAMIQUE
1
O.SQALLI
I- DEUXIEME PRINCIPE DE LA THERMODYNAMIQUE
le premier principe permet de calculer les chaleurs de réaction, il ne peut pas prévoir seul le
sens d’évolution d’un système.
C’est le deuxième principe de la thermodynamique qui permet de prévoir le sens
d’évolution spontanée des systèmes, mettant en évidence le caractère particulier de la grandeur
extensive liée à l’énergie calorifique et qui s’appelle l’entropie.
L’ entropie S
a la caractéristique d’être une fonction d’état (sa variation ne dépend que de l’état initial
et de l’état final).
est liée à l’ordre et au désordre du système, en effet plus un état est ordonnée plus son
entropie est faible Ssolide < Sliquide <Sgaz
Sa variation mesure la variation du désordre d’un système :
DS>0 : le désordre augmente, DS<0 : le désordre diminue
DS n’est calculable que dans l’hypothèse ou la transformation s’effectue réversiblement.
𝐵
𝛿𝑄𝑟𝑒𝑣 L’unité de S est J/K
∆𝑆 = 𝑆𝐵 − 𝑆𝐴 =
𝐴 𝑇
dQrev : est la quantité de chaleur échangée de manière réversible à la température T.
à T =cste
𝐵
1 𝑄𝑟𝑒𝑣
∆𝑆 = 𝛿𝑄𝑟𝑒𝑣 =
𝑇 𝐴 𝑇
2
O.SQALLI
S°298 =
3
O.SQALLI
4- Entropie d’une réaction chimique
a.A + b.B c.C + d.D
La variation d’entropie d’une réaction chimique est égale à la différence entre l’entropie des
produits et celle des réactifs.
Les valeurs de S°T des produits et des
DS°T réaction = (c S°T (C) + d S°T (D)) - (a S°T (A) + b S°T(B)) réactifs sont données par les tables.
On démontre que :
DGT = DGT° + R.T.Ln [(PCc. PDd)/ (PAa. PBb)]
5
O.SQALLI
6
O.SQALLI