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Polycopié Cours 4MSOP 2022
Polycopié Cours 4MSOP 2022
Polycopié Cours 4MSOP 2022
v1
⃗⃗⃗
v2
⃗⃗⃗
2. Soustraction : ⃗ =v
b ⃗⃗⃗2 -v
⃗⃗⃗1 Marche à suivre :
v2
⃗⃗⃗
v1
⃗⃗⃗
v1
⃗⃗⃗
v1
⃗⃗⃗
a) 𝑎 = 𝑣
⃗⃗⃗⃗1 + ⃗⃗⃗⃗
𝑣2 b) 𝑏⃗ = 𝑣
⃗⃗⃗⃗1 − ⃗⃗⃗⃗
𝑣2
v1
⃗⃗⃗ v1
⃗⃗⃗
v2
⃗⃗⃗ v2
⃗⃗⃗
c) 𝑐 = 𝑣
⃗⃗⃗⃗1 + ⃗⃗⃗⃗
𝑣2 + ⃗⃗⃗⃗
𝑣3 d) 𝑑 = 𝑣
⃗⃗⃗⃗1 − ⃗⃗⃗⃗
𝑣2 + ⃗⃗⃗⃗
𝑣3
v1
⃗⃗⃗ v1
⃗⃗⃗
v3
⃗⃗⃗ v2
⃗⃗⃗ v3
⃗⃗⃗ v2
⃗⃗⃗
a) 𝑒 = 3 ∙ 𝑣
⃗⃗⃗⃗1 1
b) 𝑓 = ∙ 𝑣
⃗⃗⃗⃗1
2
v1
⃗⃗⃗
v1
⃗⃗⃗
→
→ v1
v1
→
v2
→
v2
c = v 2 − 2v1 d = v1 − 1 2 v 2 + v3
→
v1
→
v1
→
v2
→ →
v3 v2
e = v1 + 2v 2 + 3v3
→
v1
→
→ v2
v3
𝑏⃗
𝑏⃗
Temps de parcours
Distance parcourue
2.1 Définition
distance parcourue d
Vitesse moyenne =
temps de parcours
vmoy = t
[distance] [m] [km]
Unités :
[temps]
= [s]
ou [h]
𝑚
Notations équivalentes : = 𝑚⁄𝑠 = 𝑚 ∙ 𝑠 −1
𝑠
2.2 Exercices
1. Convertir 15 m/s en km/h. Convertir 50 km/h en m/s.
2. Une voiture parcourt une distance de 160 km en 80 min. Quelle est sa vitesse ?
3. Quelle est la distance parcourue par la lumière dans l’espace pendant une durée de 8 min ? On appelle
c la vitesse de la lumière et elle vaut c= 3·108 m/s.
5. La vitesse moyenne d’un cycliste est de 7,5 m/s. Quelle distance (d) aura-t-il parcourue après 1 heure ?
6. Quelle est la vitesse moyenne v (en m/s et en km/h) d’un sprinter de 100 m, si son résultat est de 9,95
s?
Attention : La vitesse moyenne d’un objet n’est pas toujours la moyenne des vitesses initiale et finale de cet
objet. Si une voiture roule 55 minutes à 120km/h et 5 minutes à 60km/h, sa vitesse moyenne ne sera pas de
90km/h, mais bien supérieure. Par contre, cela serait le cas si elle avait roulé 30 minutes à chaque vitesse.
2.3.1 Formule
Comme pour une moyenne normale, la vitesse moyenne se calcule ainsi :
v1 +v2
vmoy = si la variation est régulière entre v1 et v2
2
2.3.2 Exemple
2.4 Exercices
1. Une voiture roulant sur l’autoroute sur la voie de gauche accélère de 90 km/h à 126 km/h en 5 s dans le
but de dépasser un poids lourds.
a. Calculer sa vitesse moyenne.
b. Calculer la distance que la voiture a franchie en accélérant.
2. Une voiture roule sur une route cantonale à la vitesse constante de 72 km/h. Puis elle accélère pour
atteindre la vitesse de 90 km/h sur une distance de 150 m. Pendant combien de temps a-t-elle accéléré ?
3. Un scooter roule à la vitesse constante de 36 km/h, puis accélère pendant 5 s sur une distance de 62,5 m.
a. Quelle est sa vitesse moyenne sur cette distance ?
b. Quelle est sa vitesse finale, après avoir fini d’accélérer ?
4. Un avion de ligne vole à une altitude de 10'000 m avec une vitesse constante de 810 km/h. Il accélère
alors pendant 1 min sur une distance de 15,75 km. Quelle est sa vitesse finale ? (réponse en m/s et en
km/h)
Si une voiture passe de 40 km/h à 80 km/h en 2 secondes, elle accélère davantage que si elle le fait en 4 s.
3.1 Définition
3.2.1 Exemple
v2 − v1
a= =
t
3.3 Exercices
1. Une fusée quitte sa rampe de lancement et s’élève verticalement, atteignant la vitesse de 100 m/s en 10
s. Que vaut son accélération ?
2. Un oiseau migrateur est observé à 14h02 se dirigeant vers le sud à une vitesse de 36 km/h. A 14h06, il
est observé toujours dirigé vers le sud mais avec une vitesse de 54 km/h. Calculer son accélération
pendant cette période.
4. Une petite voiture accélère avec un taux constant de 3 m/s2. Si on suppose qu’elle a démarré avec cette
accélération.
a. Quelle est sa vitesse après 3 secondes ?
b. Quelle est sa vitesse moyenne durant ces 3 secondes ?
c. Quelle distance a-t-elle parcourue ?
5. Une puissante voiture roule sur l’autoroute avec une vitesse constante de 90 km/h. Elle accélère pendant
2 secondes avec un taux de 6 m/s2.
a. Quelle est sa vitesse finale ?
b. Quelle distance a-t-elle parcourue pendant son accélération ?
6. Un camion se déplace sur une route rectiligne avec une vitesse constante de 108 km/h. Il freine
brusquement avec un taux constant de – 4 m/s2.
a. Quelle est sa vitesse après 5 s ?
b. Combien de temps lui faut-il pour s’arrêter en gardant cette accélération ?
c. Quelle distance lui a-t-il été nécessaire pour s’arrêter ?
4.2 Exercices
1. On lâche une pierre dans un puits. Elle met 2 s pour atteindre le fond du puits.
a. Quelle est la profondeur du puits ?
b. Quelle est la vitesse d’impact ?
2. Une pierre est lancée vers le haut à une vitesse initiale de 25 m/s.
a. Après combien de temps sa vitesse change-t-elle de sens ?
b. Quelle est la hauteur atteinte par la pierre ?
3. Un puits a une profondeur de 50 m. On lâche une pierre depuis le bord. Combien de temps met-elle pour
atteindre le fond ?
5.1.1 Exemples
a) Bateau tracté des deux côtés d’un canal
a) b)
՜ ՜
F1
F2
՜
F3 ՜
F1
՜
F2
c) d)
՜ ՜
F2 F2
՜ ՜
F3 F1
՜ ՜
F3 F1
՜
F4
La force de pesanteur est verticale et dirigée vers le bas. Elle s’applique au centre de gravité des
masses. L’intensité de la force de pesanteur (FP) est proportionnelle à la masse (m) des objets.
Fp = m∙g
On retrouve dans cette formule l’accélération de la pesanteur g définie dans le chapitre sur la chute libre. Son
unité est le mètre par seconde carrée [m/s2] (voir page 11) ou le newton par kilogramme [N/kg].
g) un skieur sur une pente verglacée h) une corde qui soutient une marmite
(sans frottement)
6.2 Exercices
1. Une masse est suspendue à deux ficelles dont on mesure la tension avec deux dynamomètres. Quelle
est la masse suspendue m ?
5N
3.4 N
2. Un chariot est retenu par une ficelle sur un plan incliné. Il n’y a pas de frottement entre le plan incliné et
le chariot. En supposant que la tension dans la ficelle est de 5 N, quelle est la masse du chariot ?
6.5 Exercices
1. Une force horizontale de 5 N est appliquée sur un petit chariot de 200 g. Quelle est son accélération ?
3. Le moteur d’une voiture de 1,2 tonne exerce une force motrice telle que la voiture accélère de 0 à 90
km/h en 7 secondes. Quelle est cette force ?
4. Un puissant vent contraire exerce sur la même voiture que l’exercice précédent une force de frottement
de 1000 N. Quelle sera son accélération dans ces conditions ?
5. Le moteur d’une moto de 500 kg exerce une poussée de 2500 N sur ce véhicule. Combien de temps lui
faut-il pour atteindre la vitesse de 126 km/h, départ arrêté, si le vent exerce une force de freinage de
200 N sur la moto ?
Les figures ont pour la plupart été réalisées par M. Philippe Thueler ou autres enseignants du gymnase de
Beaulieu, à l’exception des figures suivantes :
Page 2 : http://img266.imageshack.us/img266/1024/taxiellypse003oa1.png
Page 7 : http://img.over-blog.com/200x243/0/45/89/44/estienne/Chrono-oldSchool.png
Page 14 : http://www.20min.ch/ro/life/lifestyle/story/29481978
Page 16 : http://www.diffuzart.com/saisonsdeclodine/images/Tech-003%20Dessin.jpg et
http://www.coloriage.tv/dessincolo/poisson-avril-4.png
Page 17 : http://voilier.ommage.free.fr/Photos/Dessin_VuesDessousDessusArri%C3%A8re1.bmp
Page 18 : http://www.mescoloriages.com/coloriages/vie%20quotidienne/metiers/parachutistes/images/parachute5.gif
http://www.moufle.net/dessins/skieur.jpg
http://coloriages.dessins.free.fr/wordpress/wp-content/uploads/Dessin-coloriage-chaudron.jpg
http://www.recyc-quebec.gouv.qc.ca/Client/fr/gerer/travail/images/Pictogrammes/Jpg/BouteillePlast.jpg
http://idata.over-blog.com/3/97/93/04/arbre-ai/arbre.png
Page 21 : http://www.coloriage.tv/dessincolo/bonhomme.png
Page 23 : Exercices de Physique - Mécanique, A. Külling et JC Noverraz, Fournitures scolaires du canton de Vaud,
1986-1992
12 La pression
Marcher dans la neige fraîche est délicat puisque l’on y enfonce très profon-
dément ; avec des skis, on enfonce beaucoup moins. La force de pesanteur du
personnage, qui n’a pourtant pas changé, est cette fois répartie sur une plus
grande surface de contact, ce qui en diminue les effets.
1 Pression au contact
de deux solides
La pression entre deux corps solides est une grandeur qui
caractérise le contact entre ces corps. Les effets de ce
contact sont d’autant plus marqués que:
→
– la force qui provoque le contact (force pressante F ) est
intense;
– la surface de contact (surface pressée S) est petite.
p= F
S
Remarques
La force pressante est la composante perpendiculaire de la
force qui agit sur la surface pressée.
Pour augmenter l'effet d'une force pressante, on en dimi-
nue la surface de contact (couteau aiguisé, punaise, etc.).
Pour diminuer l'effet d'une force pressante, on en aug-
mente la surface de contact (skis, roues de camions,
bretelles de sacs à dos, etc.).
12. La pression
202
LEP•mécanique 12-2001 19.6.2001 20:14 Page 203
2 Unités
L’unité de mesure de pression est le pascal [Pa], du nom du
savant français Blaise Pascal (1623–1662). Une pression de
1Pa caractérise l’effet d’une force de 1N uniformément
répartie sur une surface de 1m2.
Un multiple du pascal est utilisé:
– l’hectopascal: 1[hPa] = 100[Pa]
Notes
Le bar (1 bar = 105Pa) et le millibar (1 millibar = 102Pa)
sont encore utilisés mais ne font pas partie du système
international d'unités.
On rencontre encore des pressions exprimées en atmo-
sphères, dont la valeur est proche du bar.
Il est utile de savoir ce que ces unités représentent mais
il ne faut pas les utiliser.
Intérieur d’un manomètre.
3 La pression
dans les fluides
Une pression règne aussi au sein d’un liquide ou d’un gaz ;
il en résulte l’existence d’une force pressante sur toute
surface en contact avec le liquide ou le gaz. On peut mettre
cette force en évidence avec un tube à obturateur.
Remarque
L’obturateur n’est là que pour mettre en évidence la force
pressante qu’il subit, prouvant ainsi l’existence d’une
pression dans le liquide. Cette pression existe même en
l’absence de l’obturateur.
4 Le principe fondamental
de l’hydrostatique
La pression varie au sein d’un liquide. On peut s’en rendre
compte en nageant sous l’eau: la force pressante que nous
ressentons sur nos tympans est plus forte au fond de la
piscine que près de la surface. Sonde manométrique.
12. La pression
203
LEP•mécanique 12-2001 19.6.2001 20:14 Page 204
Remarque
A+
La pression d’un liquide ne dépend ni de la forme, ni du
volume du récipient qui le contient, mais de la hauteur de h
liquide.
Le principe fondamental de l’hydrostatique exprime, à +B
partir de la relation ci-dessus, la différence de pression ∆p
entre deux points A et B d’un même liquide à l’équilibre:
∆p = ρliq . g . ∆h
∆h étant la différence d’altitude entre A et B.
5 Conditions d’équilibre
d’un liquide
D’après le principe fondamental, deux points d’un même
liquide à l’équilibre et situés dans un même plan hori-
zontal doivent être soumis à la même pression:
pA = pB
12. La pression
204
LEP•mécanique 12-2001 19.6.2001 20:14 Page 205
7 Principe de Pascal
Si l’on modifie la pression en un point d’un liquide, cette
variation est transmise en tout point du liquide.
Cette propriété est exploitée dans une presse hydraulique.
Deux cylindres de sections différentes sont reliés par un
canal et remplis de liquide (en général de l’huile) ; des
pistons coulissent dans les cylindres (fig. ci-contre).
Une lourde charge dont la force de pesanteur a une
intensité FP est posée sur le grand piston, de section S ;
l’ensemble est équilibré par une force d’intensité F appli- S S'
quée sur le petit piston, de section S’.
Le fardeau provoque une augmentation de pression F
FP FP
∆p = huile
S
Schéma d'une presse hydraulique.
au sein de tout le liquide, y compris sous le petit piston.
A l’équilibre, cette augmentation de pression est compensée
par le petit piston:
F
∆p = Levier de
S' la pompe manuelle
Objet comprimé
par la presse
12. La pression
205
LEP•mécanique 12-2001 19.6.2001 20:14 Page 206
8 Volume et pression
d’un gaz
On comprime un gaz en diminuant son volume. Les gaz
sont compressibles.
On détend un gaz en augmentant son volume. Les gaz sont
expansibles.
Plus on comprime un gaz, plus il agit sur les parois du
récipient. On dit que le gaz exerce une certaine pression.
La pression d’un gaz contenu dans un récipient se mesure
avec un manomètre. Elle s’exprime en pascals [Pa].
La différence de pression ∆p entre deux points A et B d’un
gaz s’exprime, comme pour les liquides, par:
∆p = ρgaz . g . ∆h
∆h étant la différence d’altitude entre A et B.
Un scaphandre de plongée peut restituer plusieurs milliers
de litres d’air.
Un scaphandre de plongée contient de l’air comprimé.
9 Pression atmosphérique
La pression atmosphérique est la pression de l’air qui nous
entoure. Elle se mesure avec un manomètre spécial appelé
baromètre.
La pression atmosphérique est souvent donnée en hecto-
pascals. A titre d’exemple, la pression atmosphérique
normale, au niveau de la mer, vaut 1013 hPa. Compression d’un gaz à l’aide d’une seringue.
12. La pression
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LEP•mécanique 12-2001 19.6.2001 20:14 Page 207
ventouse
10 Variations de la
pression atmosphérique
La pression atmosphérique varie, comme l’indiquent les
bulletins météorologiques.
Une région où la pression atmosphérique est inférieure à
celle des régions avoisinantes est appelée zone de basse
pression ou de dépression.
Une région où la pression est supérieure à celles des régions
avoisinantes est appelée zone haute pression ou de sur-
pression, ou encore anticyclone.
Une dépression s’accompagne de vent et en général de
pluie. Un anticyclone est au contraire signe de stabilité et
en général de beau temps. Carte météorologique.
12. La pression
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LEP•mécanique 12-2001 19.6.2001 20:14 Page 208
4
a) Quelle est la pression exercée par les pattes d’un
éléphant d’Afrique de 5 tonnes si l’on admet qu’il
est immobile et que la surface de contact de
chacune de ses pattes avec le sol est un disque de
30 cm de diamètre? 6 Un bloc d’acier a la forme d’un parallélépipède
rectangle de 20 mm sur 20 mm sur 50 mm.
a) Quelle est la pression qu’il exerce sur une planche
horizontale quand il est posé sur sa face carrée?
b) Cette pression varie-t-elle si l’on incline la planche?
12. La pression
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LEP•mécanique 12-2001 19.6.2001 20:14 Page 209
Local
technique
Eau 2m
Hublot
air
vide
air
12 On réalise une perfusion sanguine dans le bras
d’un malade. La pression du sang dans la veine
surpasse de 1,5 kPa la pression atmosphérique.
Quelle doit être la dénivellation minimale entre le
bras et le flacon pour que le sang s’écoule du
flacon dans la veine?
Note : la masse volumique du sang est égale à
1060 kg . m–3
12. La pression
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LEP•mécanique 12-2001 19.6.2001 20:14 Page 210
h
15 La figure représente un réseau de distribution O
d’eau potable.
Quelles sont les pressions, dues à l’eau unique-
ment, en A, B, C et D, quand tous les robinets
sont fermés?
Note: arrondir g à 10 N . kg–1.
a) Expliquer pourquoi.
Considérons une portion de douve ayant la forme
d’un carré de centre O et de 10 cm de côté.
b) Calculer l’augmentation de l’intensité de la force
D exercée par l’eau sur cette portion de douve
quand la hauteur de l’eau dans le tube passe de
25 m
h = 0,5 m à h' = 10 m.
A
Note: arrondir g à 10 N . kg–1.
15 m
7m
B
4m
C
miscibles, la hauteur de chaque liquide vaut 0,1 m:
• du pétrole: ρ = 800 kg . m–3
• de l’eau: ρ = 1000 kg . m–3
• du mercure: ρ = 13600 kg . m–3
12. La pression
210
LEP•mécanique 12-2001 19.6.2001 20:14 Page 211
G S
F N
H M
A
I L
B E
O R
J K P Q
C D
h1
19 Pour mesurer de faibles surpressions (ou dépres-
sions) par rapport à la pression atmosphérique,
on se sert habituellement d’un tube en U conte-
nant du liquide.
Une graduation placée entre ses branches permet
de déterminer la dénivellation h entre les niveaux
du liquide dans chaque branche. Eau Mercure Glycérine Alcool
h 21 Vrai ou faux?
– L’air n’a pas de masse, car il est invisible.
– Le volume d’un gaz ne dépend que de la masse
du gaz.
– Avec un manomètre, on peut mesurer la masse
d’un gaz.
– La valeur de la pression atmosphérique est voisine
de 1000 hPa.
20 Les extrémités de quatre tubes verticaux sont – Les gaz, comme les liquides, sont incompres-
immergées dans des récipients contenant respecti-
vement: sibles.
• de l’eau: ρ1 = 1000 kg . m–3 – Le baromètre est un manomètre adapté à la
mesure de la pression atmosphérique.
• du mercure: ρ2 = 13600 kg . m–3
• de la glycérine: ρ3 = 1250 kg . m–3
ρ4 = 800 kg . m–3
• de l’alcool:
22 Calculer la masse moyenne de l’air contenu dans
Au moyen d’une pompe à vide, on aspire partiel- une salle de classe de dimensions 10 x 7 x 3
lement l’air contenu dans ces quatre tubes. (en mètres).
12. La pression
211
LEP•mécanique 12-2001 19.6.2001 20:14 Page 212
Axe
26 Un baromètre est enfermé dans un sac en matière Axe
plastique, fermé hermétiquement. On appuie sur Membrane déformable
le sac avec les mains. Qu’indique le baromètre ?
Pourquoi?
Vous pouvez réaliser l’expérience. Vide
Ressort
27 Certains aliments sont emballés sous vide.
a) Pour quelle raison l’emballage « colle »-t-il à la 29
surface de ces aliments? a) Quelle est l’intensité de la force pressante par
b) Que se passe-t-il quand on perce l’emballage? l’atmosphère sur une vitre rectangulaire de 60
cm sur 40 cm si la pression atmosphérique vaut
1000 hPa ?
b) Comment se fait-il que la vitre résiste à une telle
poussée?
12. La pression
212
LEP•mécanique 12-2001 2.7.2001 22:28 Page 215
12. La pression
215
LEP•mécanique 13-2001 19.6.2001 20:16 Page 216
13 La force d’Archimède
Une situation courante : on immerge un objet dans un liquide. Va-t-il flotter
ou couler ? Cela dépend de l’intensité de la force d’Archimède qui
s’oppose à la force de pesanteur.
1 Mise en évidence de
la force de pesanteur
apparente
2 Caractéristiques de
la force d’Archimède
Droite d’action
Elle est verticale puisque le fil de suspension reste vertical
pendant l’immersion.
FA
Sens G
De bas en haut puisque la force d’Archimède s’oppose à la
force de pesanteur.
FP
Intensité
Sa valeur (FA) est donnée par la différence entre l’intensité Représentation vectorielle de la force d’Archimède et de la
de la force de pesanteur réelle (Fp) et l’intensité de la force force de pesanteur.
de pesanteur apparente (Fp ap.):
FA = Fp – Fp ap.
Point d’application
Par commodité, on choisit l’origine de la force d’Archi-
mède au centre de gravité du liquide déplacé qu’on nomme
aussi «centre de poussée».
3 Influence de la nature
du liquide
4 Influence
du volume immergé
On immerge deux solides de même force de
pesanteur, mais de volumes différents, dans
un même liquide.
Remarque
Si le corps est totalement immergé, V représente le volume
du corps. Si le corps n’est que partiellement immergé, Plus le volume immergé augmente, plus la force
V représente le volume de la partie immergée de ce corps. d’Archimède augmente.
5 Corps flottants
Un morceau de bois ou de sagex flotte sur
l’eau.
Un boulon métallique coule dans l’eau mais flotte sur du
mercure.
Un corps est maintenu totalement immergé dans un
liquide; deux cas peuvent se présenter lorsqu’on le lâche:
a) sa force de pesanteur est inférieure à la force d’Archi-
mède, il remonte à la surface jusqu’à ce que la poussée
sur la partie immergée compense exactement la force de
pesanteur; il flotte alors, car dans cette position:
FA = FP
6 Force d’Archimède
dans les gaz
Tout comme pour les liquides, il existe une force d’Archi-
mède dans les gaz. Son intensité est en général inférieure à
celle de la force de pesanteur des corps, ce qui explique que
les solides et les liquides tombent dans les gaz, alors que les
gaz montent dans les liquides.
Enfin, lorsqu’un gaz est placé dans un autre gaz, il peut
monter ou descendre, suivant les conditions. Ainsi des
bulles de savon tombent dans l’air ambiant, mais flottent
dans un récipient rempli de gaz carbonique, de masse
volumique plus élevée.
7 Densimètre
Un tube à essai lesté est placé dans l’eau salée, puis dans
l’eau et enfin dans l’alcool: il s’enfonce de plus en plus. En
effet, pour que la force d’Archimède compense la force de
pesanteur, le volume immergé doit être de plus en plus
grand.
eau eau alcool
salée
Un corps flottant s’enfonce davantage dans un liquide
Comportement d’un même corps dans des liquides
de densité plus faible. différents.
1 Vrai ou faux?
– La force d’Archimède sur un corps immergé ne
dépend que de la nature du liquide.
E XERCICES 6 Choisir les bonnes réponses
Une bulle de gaz se forme au fond d’un étang et
remonte à la surface. La force d’Archimède que
subit cette bulle:
– La force d’Archimède s’exerce verticalement, de
bas en haut. a) est pratiquement nulle car la force de pesanteur
– Plus son volume est grand, plus la force du gaz est négligeable;
d’Archimède sur le corps immergé est impor- b) augmente au cours de l’ascension car la pression
tante. diminuant, le volume de la bulle augmente;
– La force d’Archimède sur un corps ne peut jamais c) diminue au cours de l’ascension car la pression
être supérieure à la force de pesanteur de ce corps. diminuant, la force de pesanteur de l’eau déplacée
– Il existe au moins un liquide sur lequel un boulon diminue;
en acier flotte. d) est nulle car elle est compensée par la force de
frottement de l’eau durant l’ascension.
4 La force d’Archimède est la résultante des forces 8 On conserve le même morceau de pâte à modeler
pressantes exercées par un fluide sur la surface mais on le déforme.
d’un objet.
La force indiquée par le dynamomètre change-t-
D’autre part, dans un liquide, la pression aug- elle? Justifier la réponse.
mente avec la profondeur.
Peut-on en déduire que, dans un liquide,
l’intensité de la force d’Archimède augmente avec dynamomètre
la profondeur?
alcool eau
eau bois
4
eau
Ondes
LEP•ondes 1-2001 20.6.2001 22:38 Page 566
1 Exemples
Une corde de varappe est déroulée sur une surface horizon-
tale. Il est possible de la perturber en donnant une secousse
à l’une de ses extrémités. On voit alors une «bosse» se pro-
pager le long de la corde.
Un long ressort est étiré horizontalement. Il est possible de
le perturber en pinçant avec les doigts quelques spires à
l’une de ses extrémités. Lorsqu’on libére ces spires, on voit
un «frémissement» se propager le long du ressort.
Dans un boulier de Newton, plusieurs billes d’acier suspen- Onde dans une corde.
dues à des fils sont alignées horizontalement. On soulève la
première bille et on la laisse frapper la suivante. On constate
que la dernière bille est éjectée alors que les autres restent
immobiles. L’énergie fournie à la première bille au début de
l’opération a été transmise à la dernière par une onde qui
s’est propagée dans les billes intermédiaires.
Ces trois situations montrent des exemples d’ondes progres-
sives.
Une onde progressive est:
– une perturbation qui se propage de proche en proche ;
– un transfert d’énergie sans qu’il y ait de déplacement
global de matière.
Les «ronds dans l’eau», que l’on peut créer sur la surface
d’un lac en lâchant un caillou, sont une forme d’onde. Le
mot « onde » est, à l’origine, un synonyme de vague. Les Onde dans un ressort.
2 Ondes transversales ;
ondes longitudinales Boulier de Newton.
3 Vitesse de propagation
Comme pour tout mouvement, la vitesse de propagation
d’une onde se détermine à partir de la distance parcourue d
et de la durée du parcours ∆t par:
d
v=
∆t
d
La valeur de la vitesse de propagation dépend du milieu
dans lequel se propagent les ondes: la vitesse du son, par
exemple, n’a pas la même valeur dans l’air et dans l’eau. Les
Pendant la durée ∆t qui sépare les deux photos,
expériences suivantes illustrent l’influence du milieu de la perturbation s’est propagée sur la distance d.
propagation sur la vitesse des ondes.
5 Réflexion et
transmission d’une
onde au passage
de deux milieux
On relie deux échelles de perroquet différentes et on crée
une onde à l’extrémité libre de l’une d’elles. Lorsque l’onde
incidente atteint la jonction des deux échelles, on constate
qu’elle se sépare en une onde réfléchie dans la première
échelle et une onde transmise dans la seconde. L’énergie
transportée par l’onde incidente se répartit entre l’onde
réfléchie et l’onde transmise. Echelles de perroquet couplées.
On constate dans tous les cas que l’onde transmise n’est
jamais renversée.
Deux cas peuvent se présenter pour la disposition de l’onde
réfléchie.
– Si l’onde se propage du milieu « lourd » et « lent » vers le
milieu « léger » et « rapide », l’onde réfléchie n’est pas
renversée.
Onde incidente.
Onde incidente.
7 Interférences
On donne une impulsion simultanément au premier et au
dernier barreau d’une échelle de perroquet. On crée ainsi
deux ondes qui se propagent en sens inverses et sont
envoyées l’une contre l’autre. A l’endroit où les deux ondes
se rencontrent, elles se chevauchent; on dit qu’il y a interfé-
rence. Ensuite, les deux ondes se séparent et retrouvent leur
forme initiale.
Bien qu’il soit plus difficile à visualiser, ce phénomène existe
aussi pour des ondes périodiques.
A1
Suivant la disposition des ondes au point de rencontre, on
considère plusieurs cas d’interférence. Les schémas ci-contre
représentent des ondes périodiques; la troisième est chaque A2
fois le résultat de la superposition des deux premières.
– Si une « bosse » de la première onde rencontre une
« bosse » de la seconde, les deux ondes se renforcent. A’ = A1+ A2
On dit qu’elles sont en phase et l’interférence est
constructive. Le résultat de ce type d’interférence est
une onde dont l’amplitude est la somme des ampli-
tudes des deux ondes individuelles. Interférence constructive : A’ = A1 + A2
– Dans la plupart des cas, on observe une situation inter- Interférence destructive : A’ = A1 – A2
médiaire : l’interférence est partiellement constructive
ou partiellement destructive.
A1
Imaginons deux haut-parleurs émettant en phase deux sons
purs identiques (même amplitude, même fréquence f et
même longueur d’onde λ). En certains points de l’espace A2
entourant les haut-parleurs, l’interférence des deux ondes
est constructive et on perçoit en ces points un son d’inten-
sité maximale. En d’autres points, l’interférence est destruc- A’
tive et on ne perçoit plus de son.
Pour atteindre un point P, l’onde émise par le premier haut-
parleur parcourt la distance d 1 et l’onde émise par le
deuxième haut-parleur parcourt la distance d2 . Le type Interférence dans un cas général : A1 – A2 < A’ < A1 + A2
d’interférence (constructive ou destructive) en P dépend de
la différence de trajet ∆d = d1 – d2.
– Si cette différence de trajet ∆d est un multiple entier de
la longueur d’onde, les deux ondes atteignent le point P
en phase et l’interférence est constructive. L’intensité d2
sonore est maximale en ce point. d1
d = d1 – d2
Interférence constructive si
∆d = m · λ
où m est un entier positif ou nul d2
P
Interférence destructive si
∆d = 冢m + 1_ 冣 · λ P
2 d2
où m est un entier positif ou nul
Interférence destructive en P; minimum d’intensité sonore.
On obtient finalement:
2 F
f2 = ·
2·L µ
n F
fn = · où n est un entier positif
2·L µ
10 Ondes stationnaires
dans un tuyau
Lorsqu’on souffle dans une bouteille, on perçoit un son
d’autant plus aigu que la bouteille est remplie. On crée de
cette façon des ondes stationnaires directement dans la
colonne d’air au-dessus du liquide de la bouteille. Il se pro-
duit un phénomène analogue dans les tuyaux d’un orgue ou
dans une clarinette.
Dans un orgue, certains tuyaux sont ouverts aux deux extré-
mités alors que les autres ont une extrémité ouverte et une
extrémité fermée. Dans tous les cas, l’extrémité fermée
correspond à un nœud de vibration et l’extrémité ouverte ventre
correspond à un ventre de vibration.
f1 = vson = vson
λ1 4 · L λ3
4 λ5
nœud 4
– L’harmonique d’ordre n = 3 est constituée de deux a b c
ventres et deux nœuds. Représentation schématique des ondes stationnaires dans
La longueur d’onde correspondante est égale aux quatre un tuyau ouvert à une extrémité et fermé à l’autre.
tiers de la longueur L du tuyau et sa fréquence vaut: a Fondamentale.
b Harmonique d’ordre n = 3.
c Harmonique d’ordre n = 5.
f3 = vson = 3 · vson
λ3 4·L
f5 = vson = 5 · vson
λ5 4·L
11 Figures de Chladni
Il est aussi possible de créer des ondes stationnaires en fai-
sant vibrer une plaque métallique mince à l’aide d’un archet
ou d’un vibreur. Les ondes créées au centre de la plaque par
le vibreur sont réfléchies sur les bords de la plaque. Pour les
fréquences de résonance, l’interférence des ondes incidente
et réfléchie engendre une onde stationnaire. En saupoudrant Figure de Chladni, fréquence de 1250 Hz.
la plaque de grains de sel, il est possible de mettre en évi-
dence les lignes sur lesquelles se trouvent les nœuds de
vibration (lignes nodales). Les figures obtenues sont appe-
lées figures de Chladni. Dans ce cas, les fréquences de réso-
nance ne se succèdent pas de manière régulière.
a) constructive;
15 Une corde est tendue avec une force de 25 N.
b) destructive. Avec quelle force faut-il la tendre pour que la
vitesse des ondes dans cette corde double?
La vitesse du son dans l’air vaut 342 m/s.
P
16 La fondamentale établie dans une corde de piano
de 80 cm de long et de masse linéaire m = 6 g/m a
une fréquence de 512 Hz.
4m
a) Déterminer la longueur d’onde de la fondamen-
3m tale.
b) Calculer la vitesse de propagation de l’onde dans
la corde.
2,5 m c) Calculer la tension de la corde.
d) Représenter sur un dessin la corde vibrant avec
quatre ventres. Que valent dans ce cas la longueur
d’onde et la fréquence?
11 Une impulsion est envoyée dans une corde.
Dessiner l’aspect de la corde après réflexion en A : e) Quelle serait la fréquence de la fondamentale si la
corde mesurait 60 cm?
A
A A
a) b)
19 Déterminer les fréquences des sons émis par un
tuyau d’orgue de 2,6 m
a) Si l’impulsion est créée dans la corde de petit a) ouvert aux deux extrémités;
diamètre;
b) ouvert à une extrémité et fermé à l’autre.
b) si l’impulsion est créée dans la corde de grand
diamètre. Vitesse du son: 343 m/s.
1 Les sources et
les ondes sonores
Lorsqu’un musicien gratte la corde de sa guitare, il crée une
onde stationnaire. Cette vibration est amplifiée par la caisse
de résonance de l’instrument, transmise à l’air dans lequel
elle se propage sous la forme d’une onde longitudinale: le
déplacement local des molécules de l’air s’effectue dans la
direction de propagation de l’onde. Lorsqu’elle atteint
l’oreille d’un auditeur, l’onde sonore provoque des vibra-
tions du tympan qui provoquent des sensations auditives au
niveau du système nerveux.
Dans l’exemple précédent, la source sonore est la corde
d’une guitare, mais de façon générale, tout objet vibrant
peut être une source d’onde sonore. D’autre part, une onde
sonore ne se propage pas forcément dans l’air mais peut le
faire dans n’importe quel milieu; les caractéristiques du son Instruments à cordes.
perçu dépendent toutefois du milieu de propagation.
La fréquence de l’onde sonore est toujours la même que
celle de l’objet vibrant utilisé comme source.
2 La vitesse du son
La vitesse du son dépend du milieu dans lequel il se pro- Milieu Vitesse du son en m/s
page; elle dépend entre autres de sa masse volumique et de air 340
ses caractéristiques de compressibilité : plus un milieu est hélium 970
compressible, plus la vitesse du son est petite. Le son se pro- hydrogène 1300
page généralement plus vite dans les liquides ou les solides eau douce 1440
que dans les gaz. Dans les gaz, la vitesse du son augmente de eau de mer 1560
façon non négligeable avec la température; le son se propage
acier 5000
à 331 m/s dans de l’air sec à 0 °C et à 343 m/s dans de l’air
sec à 20 °C. Vitesse approximative du son dans différents milieux.
3 Les caractéristiques
du son
Les caractéristiques d’un son perçu sont sa hauteur, son
timbre et son volume.
– La hauteur du son (grave ou aigu) est liée à la fré-
quence de la vibration. Lorsqu’on fait vibrer une corde,
plusieurs harmoniques sont excitées simultanément
mais la fondamentale domine. C’est la fréquence de la
fondamentale qui détermine la hauteur du son : plus la
fréquence est élevée, plus le son est aigu. L’oreille
humaine perçoit des sons dont la fréquence est com-
prise entre 20 Hz pour les plus graves et 20 000 Hz
pour les plus aigus.
Un instrument est muni de plusieurs cordes. Sur un
violon, elles ont toutes à peu près la même longueur ; la
corde la plus grave, qui vibre à basse fréquence, doit
posséder la plus grande masse linéaire. Lorsque le vio-
loniste appuie un point de la corde contre le manche
de l’instrument, il raccourcit la partie vibrante de la
corde ; la fréquence est plus élevée et le son plus aigu
que lorsque la corde est jouée « à vide ». Pour accorder
son instrument, le musicien ajuste la tension de la
corde en tournant les clés de son instrument.
Sur un piano, les cordes ont des longueurs différentes. La
corde la plus grave qui vibre à basse fréquence doit possé-
der la plus grande masse linéaire et être la plus longue.
– La même note paraît différente si elle est jouée sur un
piano ou sur un violon. Cette différence est caractéris-
tique du timbre de chaque instrument. Le timbre
dépend, entre autres, du nombre d’harmoniques qui
coexistent dans la corde et de leurs amplitudes relatives.
– Le volume sonore (fort ou doucement) est lié à l’inten-
sité de l’onde, c’est-à-dire la puissance qu’elle transporte Intensité Niveau d’intensité
par unité de surface. L’intensité d’une onde est propor- en W/m2 en dB
tionnelle au carré de son amplitude et s’exprime en watt 104 160 détonation d’un fusil
par mètre carré [W/m2]. L’oreille humaine perçoit des 102 140 réacteur d’avion à 25 m
sons dont l’intensité est comprise entre 10–12 W/m2 seuil de la douleur
1 120
(seuil d’audition) et 1 W/m2 (seuil de la douleur). avertisseur de voiture
10–2 100
La sensibilité de notre oreille à l’intensité sonore n’est discothèque
10–4 80
pas linéaire : pour qu’un son nous semble deux fois circulation urbaine
10–6 60 conversation
plus fort qu’un autre, il faut que son intensité soit envi-
10–8 40 bibliothèque
ron 10 fois plus grande. Pour quantifier la sensation de
« volume sonore », on définit le niveau d’intensité 10–10 20 murmure
sonore qui s’exprime à l’aide d’une échelle logarith- 10–12 0 seuil d’audition
mique dont l’unité est le décibel [dB]. Correspondance entre Intensité et Niveau d’intensité.
I
N = 10 · log
I0
4 Effet Doppler
Le son émis par le sifflet d’un train n’est pas toujours perçu
de la même façon pour un observateur situé au bord des
voies : il paraît plus aigu que le son réellement émis par le
sifflet lorsque le train se rapproche et plus grave lorsque le
S
train s’éloigne. Cette modification de la fréquence perçue
est connue sous le nom d’effet Doppler ; il peut être causé
par le mouvement de la source sonore, par le mouvement
de l’observateur ou encore par les deux mouvements
simultanés.
Source S immobile :
Effet du mouvement de la source les fronts d’onde sont des sphères concentriques.
On considère une source sonore émettant un son de fré-
quence constante f, donc de période T = 1 .
f
Si la source est immobile, les fronts d’onde successifs for-
ment des sphères concentriques (représentées par des cercles
sur le schéma) centrées sur la source et séparées par une lon-
gueur d’onde λ de l’onde émise.
Le problème se complique si la source se déplace à la vitesse
(constante) vsource. Pour décrire cette situation, les schémas
ci-contre représentent des «photographies» prises à inter-
valles de temps réguliers T, où T représente exactement la
période de l’onde émise.
Durant ce laps de temps,
– la source avance d’une distance d = vsource · T;
– l’onde émise progresse d’une longueur d’onde λ = vson · T,
où vson est la vitesse du son dans l’air.
Sur la première photographie, la source se trouve en S1 et
émet un son.
λ’ = vson · T’ = vson
f’ 2·λ
d = vsource · T = vsource
f
et finalement:
vson
f’ = · f ; f’ > f
vson – vsource
vson
f’’ = · f ; f’’ < f
vson + vsource
λ = vson + vobs
f’
vson + vobs
f’ = · f ; f’ > f
vson
O'' vobs
Si l’observateur s’éloigne de la source à la vitesse vobs, tout se S
passe pour lui comme si le son se propageait à la vitesse
v’’son = vson – vobs
5 Onde de choc
Les canards ou les bateaux laissent derrière eux un sillage
formant un angle plus ou moins ouvert. Dans ce cas, la
vitesse de la source (le canard ou le bateau) est plus grande
que la vitesse de propagation des ondes à la surface de l’eau.
En construisant un schéma analogue aux précédents, en
prenant garde à ce que la distance d parcourue par la
source entre deux « photographies » soit plus grande que la
longueur d’onde λ, on constate que les fronts d’onde suc-
cessifs ne sont plus « les uns dans les autres ». Leur enve-
loppe commune forme les côtés d’un angle sur lesquels Sillage d’un canard.
l’énergie transportée par l’onde s’accumule. Cet angle cor-
respond au sillage du bateau et on peut facilement déter-
miner sa valeur α par :
Onde de choc.
6 Absorption et
isolant phonique
Lors de la construction d’édifices, deux problèmes majeurs
sont à prendre en considération:
– l’isolement acoustique entre un local et son voisinage
(local voisin ou extérieur) ;
– la diffusion uniforme du son en tous les points du local
(tout particulièrement lors de la construction d’audito-
riums, de salles de théâtre, de cinéma, de conférence).
1 Définition
Les ondes électromagnétiques ne sont pas des oscillations
locales de particules de matière mais des oscillations d’un champ
champ électrique et d’un champ magnétique perpendicu- électrique
2
Couleur Longueur d’onde [· 10–7 m]
Spectre électro- violet 3,80 à 4,55
magnétique bleu 4,55 à 4,92
vert 4,92 à 5,77
jaune 5,77 à 5,97
Le spectre des ondes électromagnétiques, c’est-à-dire orange 5,97 à 6,22
l’ensemble de toutes leurs longueurs d’onde, recouvre un rouge 6,22 à 7,80
vaste domaine de valeurs comprises entre 10–14 m pour les
plus courtes jusqu’à quelques kilomètres pour les plus Le spectre de la lumière.
longues. La liste suivante parcourt le spectre électromagné-
tique dans l’ordre croissant des longueurs d’onde.
– Les rayons gamma ont les plus courtes longueurs
d’onde contenues entre 10–14 m et 10–10 m. Ils sont pro-
duits lors des désintégrations de noyaux radioactifs.
3 Vitesse
La vitesse de propagation des ondes électromagnétiques
dans le vide est abrégée par la lettre c et vaut:
c = 2,99792458 · 108 m/s ≈ 3 · 108 m/s
Les ondes électromagnétiques se propagent aussi dans cer-
tains milieux matériels mais à une vitesse plus petite.
L’indice de réfraction n du milieu considéré est le rapport
entre la vitesse c de propagation dans le vide et la vitesse v
de propagation dans le milieu:
c c
n= ou v =
v n Dispersion de la lumière par un prisme.
6 Un exemple de
diffraction de la lumière
Le phénomène de diffraction de la lumière se manifeste
lorsqu’on éclaire un objet de très petite dimension, comme
un cheveu ou un fil de petit diamètre.
On peut aussi le mettre en évidence en éclairant, avec la
lumière d’un laser, deux fentes verticales très fines et très
proches ménagées dans un écran opaque: on observe sur un
écran placé derrière les fentes, une image de diffraction dont
l’aspect est un « traitillé » horizontal où se succèdent des Image de diffraction obtenue en éclairant un cheveu.
zones sombres et des zones brillantes.
Tout se passe comme si les points S1 et S2 sur le schéma,
étaient des sources ponctuelles émettant en phase des ondes
lumineuses de la même longueur d’onde que celle de la
lumière du laser; c’est le phénomène de diffraction.
L’interférence de ces ondes produit l’image observée sur
l’écran.
– Pour les points brillants de l’écran, comme le point P du Ecran P’ P
schéma, l’interférence est constructive ; dans ce cas, la
différence de marche d1 – d2 coïncide avec un multiple
de la longueur d’onde λ de la lumière du laser:
d1 – d2 = m · λ d’2
où m est un entier positif ou nul d1
– Pour les points sombres de l’écran, comme le point P’ d2
du schéma, l’interférence est destructive; la différence de d’1
marche d’2 – d’1 est donnée par:
Double
fente
冢
d’2 – d’1 = m +
1
2冣·λ
S1 S2
ménagée
dans
un écran
où m est un entier positif ou nul opaque
7 Polarisation
Il est naturel de penser que deux vitres transparentes super-
posées forment un ensemble qui reste transparent.
En répétant l’expérience avec des verres de lunettes polaroïd
que l’on fait pivoter l’un sur l’autre, il est surprenant de direction de
constater que pour une certaine orientation relative des propagation
verres, l’ensemble est parfaitement opaque. L’explication
réside dans une propriété des ondes que l’on appelle polari-
Onde non polarisée.
sation. Les vecteurs représentent le champ électrique.
Dans une onde électromagnétique, le champ électrique peut
être orienté dans n’importe quelle direction perpendiculaire
à la direction de propagation. On dit dans ce cas que l’onde
n’est pas polarisée.
Onde non polarisée
Si l’on place deux verres polaroïd successifs sur le trajet de Onde non polarisée
Onde polarisée
verticalement
Onde polarisée
verticalement
– Si les deux verres ont des directions de polarisation per- Onde non polarisée
pendiculaires, l’onde transmise par le premier verre sera
polarisée dans une direction mais ne pourra pas traverser
le second verre; l’ensemble est opaque.
8 Les lasers
Les lasers (le mot laser est formé des initiales des mots
anglais light amplification by stimulated emission of radia-
tions, signifiant: amplification de lumière par émission sti-
mulée de rayonnement) sont des sources de rayonnement,
mettant en œuvre une technique d’émission stimulée de
lumière, par opposition à celle des sources usuelles de
lumière, qui est spontanée. L’intérêt des lasers tient à leur
grande cohérence due à leurs éléments qui engendrent des
vibrations synchrones.
Les faisceaux laser peuvent transmettre à grande distance
leur énergie qui se disperse peu. Cette énergie peut au Lidar, faisceau laser pour l’étude des phénomènes
besoin être localisée en un très petit volume et y apporter, atmosphériques.
pendant un temps très court, une puissance très supérieure à
celle qui est obtenue par d’autres moyens.
On s’est appliqué à diversifier les fréquences émises par les
lasers et à augmenter les énergies disponibles et leur concen-
tration dans l’espace et dans le temps.
L’émission d’un photon peut résulter de deux processus dif- Les lasers à gaz présentent un certain nombre de
férents: l’émission spontanée et l’émission induite. caractéristiques qui leur donnent un intérêt particulier.
Grâce à la nature même de l’état gazeux, l’amplification
Dans le premier cas, le photon est émis dans une direction
peut être obtenue par toute une variété de procédés
quelconque. L’instant d’émission est aléatoire. Dans le
d’excitation, qui sont employés seuls ou conjointement:
second processus, l’émission induite n’a lieu que si l’atome
est soumis à un champ électromagnétique de même fré- décharges électriques, détente, pompage optique, réac-
quence que celle correspondant à la transition des électrons. tions chimiques, etc.
La présence d’un tel champ provoque la désexcitation de L’énergie nécessaire au fonctionnement des lasers chi-
l’atome et donc l’émission d’un photon qui présente une miques est fournie par une réaction chimique effectuée
propriété très remarquable: non seulement il a la même fré- au sein du mélange gazeux dans le tube laser. Les pro-
quence que celle du champ inducteur, mais surtout il est duits de réaction sont excités sur des niveaux de vibra-
mis en phase avec celui-ci, et dans la même direction. Après tion et peuvent donner lieu à l’effet laser, soit directe-
l’émission induite, rien ne permet de discerner le photon
ment, soit par l’intermédiaire d’un transfert d’une autre
induit du photon inducteur, et ce phénomène est donc une
molécule, comme celle de CO2.
véritable amplification du rayonnement inducteur.
Pour différentes raisons, les lasers à liquides ne se
sont pas révélés être de très bons amplificateurs laser, à
l’exception notable de certains qui sont tous des colo-
rants organiques. Ils présentent le gros intérêt d’être
accordables, c’est-à-dire que l’on peut, contrairement à
la plupart des autres lasers, en régler la longueur d’onde
d’émission dans une plage étendue. Citons d’autres types
de lasers qui sont accordables : les lasers à centres
colorés, les lasers paramétriques, les diodes lasers
à semi-conducteurs et les lasers Raman.
β’
a = 0,1 mm β P
α α’