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Mémoire de Fin D'Études: Département de Génie Civil Et Hydraulique
Mémoire de Fin D'Études: Département de Génie Civil Et Hydraulique
Mémoire de Fin D'Études: Département de Génie Civil Et Hydraulique
Option : Géotechnique
Présenté par :
BOUDEHOUS HAKIMA
Encadré par :
Pr. M. LAMARA
Je tiens tout d’abord à remercier dieu le tout puissant et miséricordieux, qui me a donné
la force et la patience d’accomplir ce modeste travail.
Puis, je tiens à cœur à exprimer mon profonde gratitude à mon encadrant Pr.LAMARA
Mohamed qui m’a fait l’honneur de me encadrer, pour l’orientation, la confiance, la patience
qui a constitué un apport considérable sans lequel ce travail n’aurait pas pu être mené au bon
port.
mes vifs remerciements vont également aux membres du jury pour l’intérêt qu’ils ont
porté à mon travail en acceptant d’examiner mon travail et de l’enrichir par leurs propositions.
Je ne serai bien sur jamais arrivée là sans l’aide et le soutien de ma famille. Merci pour
avoir toujours cru en moi, merci de m’avoir soutenue dans cette voie.
En fin, je remercie tous ceux et celles qui ont aidé de près ou de loin à la réalisation de
ce travail.
Dédicace
Aux personnes dont j’ai bien aimé la présence dans ce jour, à tous mes frères et mes
sœurs, à l’ensemble de ma famille, je dédie ce travail dont le grand plaisir leurs revient
en premier lieu pour leurs conseils, aides, et encouragements.
Aux personnes qui m’ont toujours aidé et encouragé, qui étaient toujours à mes côtés,
et qui m’ont accompagnaient durant mon chemin d’études, mes aimables amis.
Résumé
Fonder une construction est une des plus anciennes activités du bâtiment et des travaux
publics, et le problème de géotechnique le plus rencontré. La plupart des méthodes
d'estimation de la capacité portante sont basées sur des études effectuées originalement sur
une semelle filante, modifiées plus tard afin de les adapter à d'autres conditions. Actuellement
on peut estimer la portance de sol à partir des essais in situ.
L’utilisation de l’outil de calcul automatique en génie civil devient un moyen efficace
pour l’analyse d’un problème aux conditions limite, néanmoins la fiabilité de cette analyse
dépend largement des paramètres et des données d’entré qui sont obtenues expérimentalement
à partir des essais géotechniques.
L’objectif de ce travail est l’analyse de la capacité portante des fondations superficielles,
sous différentes conditions, par simulation numérique au moyen du code de calcul Plaxis dans
le but de déterminer leur mécanisme de rupture. Une comparaison est établie entre les
résultats théoriques et numériques.
Mots clés : Fondations superficielles, Capacité portante, Modélisation numérique, Plaxis
Abstract
To found a construction is one of the most ancient activities of the building and public
works, and the geotechnical problem that more encountered. Most evaluation methods of the
bearing capacity are based on studies accomplished originally for continues footing, modified
later in order to adapt them to other conditions.
The use of the automatic calculation tools in civil engineering becomes an efficient
means for the analysis of the boundary conditions problems; nevertheless the reliability of this
analysis depends extensively on the input parameters and data which are obtained
experimentally from geotechnical tests.
The objective of this work is the analysis of the bearing capacity of the shallow
foundations, under different conditions, using numeric simulation by means of Plaxis code in
order to determine their mechanism of failure. A comparison is established between the
theoretical and numeric results.
Key words: Shallow foundations, Bearing capacity, Numerical modeling, Plaxis
ملخص
يعذ إنشاء يبنً ين أقذو أنشطت انبناء واألشغال انعايت ،وانًشكهت انجيىحقنيت األكثش يىاجهت .حعخًذ يعظى طرش حقرذيش
أخرشي .فري ير ظرشو قذسة انحًم عهً انذساساث انخي أجشيج في األصم عهً قاعذة ششيطيت ،حى حعرذيهها الحقًرا نهخكير
انىقج انحاضش ،يًكن حقذيش ححًم انخشبت انطالقا ين االخخباساث في انًىق .
يحرذدة ،وير رنر يصبح اسخخذاو أداة انحساب انخهقائي في انهنذست انًذنيت وسيهت فعانت نخحهيم يشكهت يرا فري ظرشو
حعخًررذ يىثىقيررت هررزا انخحهيررم إنررً حررذ كبيررش عهررً انًعهًرراث وبيانرراث اإلدخررال انخرري يررخى انحصررىل عهيهررا بشرركم حجشيبرري يررن
االخخباساث انجيىحقنيت.
يخخهفت ،عن طشيق انًحاكاة انشقًيرت ين هزا انعًم هى ححهيم قذسة انخحًم األسس انسطحيت ،في ظم ظشو انهذ
باسخخذاو بشنايج انحساب Plaxisين أجم ححذيذ آنياث انكساسها .ويخى إجشاء يقاسنت بين اننخائج اننظشيت وانشقًيت.
الكلمات المفتاحية :األسس انسطحيت ،قذسة انخحًم ،اننًزجت انشقًيت ( Plaxis ،بالكسيس)
Notations
1.5. Détermination des contraintes dues à une surcharge (Problème de Boussinesq) .......... 11
1.5.2. Charge linéaire uniformément répartie sur une longueur infinie ................................ 12
1.5.3.3. Charge uniforme verticale sur une bande de longueur infinie ................................. 14
2.3. Méthodes de calcul de la capacité portante pour le cas d'un chargement vertical ........ 22
3.3.2. Filtration...................................................................................................................... 46
5.3.1. Semelle circulaire repose sur une couche de sable homogène ................................... 65
Conclusion générale................................................................................................................ 98
Introduction générale
Fonder une construction est le problème de géotechnique le plus ancienne et le plus
courant rencontré. L’étude et la réalisation de travaux de fondation sont d’une importance
primordiale dans tout genre d’ouvrages, elles jouent le rôle de liaisons entre la structure et le
sol.
Selon la nature du massif du sol et les charges transmises par les superstructures
(bâtiments, usines, barrages, ponts etc..), les fondations peuvent être superficielles ou
profondes. Une fondation superficielle constitue la partie inférieure d'un ouvrage qui transmet
les efforts provenant de la superstructure à une couche de sol peu profonde.
Sous les efforts apportés le sol devra présenter une résistance suffisante dite capacité
portante et des tassements acceptables pour l'ouvrage lui-même mais également pour les
structures avoisinantes.
Pendant ces dernières décennies des progrès considérables ont été accomplis dans la
reconnaissance des sols et dans l'appréciation de la validité des théories sur le comportement
des terrains. Les méthodes d'étude et de construction ont subi des changements significatifs et,
bien que l'expérience demeure toujours le critère essentiel, les méthodes rationnelles d'étude
ont largement substituées les règles empiriques.
La plupart des méthodes d'estimation de la capacité portante sont basées sur des études
effectuées originalement sur une semelle filante, Rankine, Prandtl(1921) et Terzaghi (1943)
modifiées plus tard afin de les adapter à d'autres conditions comme par exemple la forme de la
fondation, l'inclinaison de la charge, l'excentrement de la charge ….etc.
Dans ces dernières années, un progrès significatif dans la recherche et l'application des
sols renforcés par des géosynthétiques a été développé. Le renforcement de sol améliore en
général sa capacité portante pour une fondation. Le concept du sol renforcé par géotextiles est
basé sur l'existence d'une résistance à la traction des nappes de géotextile et l'interaction sol-
géotextile due au frottement.
Ce travail vise en premier lieu de présenter quelques théories utilisées pour l’estimation
de la capacité portante des fondations superficielles, par la suite des études numériques au
moyen d’analyse en éléments finis sont effectuées, à l’aide du code PLAXIS.
La thèse se termine avec une conclusion générale englobant les différentes constatations
obtenues durant la préparation de ce mémoire.
1. Chapitre 1: Généralités sur les fondations superficielles
1.1. Introduction
Tous les ouvrages, quel que soit leurs natures, utilisent le sol comme un organe de
support. Pour que les sols résistent mieux aux charges apportées par les structures, les
constructeurs et les projeteurs ont admis la nécessité d'établir des fondations capables de
distribuer ces charges à travers le sol dans des bonnes conditions. Fonder une construction est
une des plus anciennes activités géotechnique du bâtiment et des travaux publics, et le
problème le plus courant de Génie Civil à nos jours.
A travers les âges, on a construit des édifices importants et certains de ces ouvrages sont
restés en service pendant des siècles. Il était par la suite inévitable que les travaux de
terrassement et de fondations se soient développés, pour l'essentiel, comme un art s'appuyant
sur des pratiques et des usages issus des expériences satisfaisantes.
Pendant les soixante dernières années, des développements considérables ont été
accomplis dans le domaine des investigations et dans l'appréciation de la validité des théories
sur le comportement des sols. Les méthodes d'études et de construction ont subi des progrès
significatifs, bien que l'expérience demeure toujours le critère essentiel, les méthodes
rationnelles d'étude ont largement remplacées les règles empiriques.
Dans son sens le plus strict, une fondation est l'élément qui sert de support à l'ouvrage et
les charges de service. Elle comprend la couche superficielle de l'écorce terrestre et la partie
de l'édifice destinée à reporter les efforts sur le so1. Une fondation représentent un enjeu
fondamental d’une construction, car elles forment la partie structurelle qui assure sa portance
et permet de contrôler les tassements.
Selon la nature du sol ou de la roche à supporter les structures, les fondations peuvent
être superficielles ou profondes. Lorsque le sol de surface n'a pas une résistance suffisante
pour supporter l'ouvrage, des fondations profondes sont mises en place. Ce type de fondation
permet de reporter les charges dues à l'ouvrage qu'elles supportent, sur des couches de sol
situées à une profondeur variante de quelques mètres à plusieurs dizaines de mètres.
2
CHAPITRE 1 ....................................................................... Généralités sur les fondations superficielles
3
CHAPITRE 1 ....................................................................... Généralités sur les fondations superficielles
Figure 1.3 : Fondations superficielles -(a) fondation isolée (b) fondation filante (c) fondation de
type radier
4
CHAPITRE 1 ....................................................................... Généralités sur les fondations superficielles
QL : est la charge limite de la semelle : c'est la charge maximale que peut supporter au
moment de rupture. Comme cette valeur n'est pas très bien définie, on considère souvent que
QL est la charge correspondant à un certain enfoncement dans le sol.
Figure 1.5: Mécanisme de rupture théorique d’un sol homogène supportant une semelle filante.
5
CHAPITRE 1 ....................................................................... Généralités sur les fondations superficielles
6
CHAPITRE 1 ....................................................................... Généralités sur les fondations superficielles
Pour les sols cohérents et saturés, l’application du chargement est accompagnée d’une
augmentation de la pression interstitielle. Mais comme la vitesse de chargement est souvent
supérieure à la vitesse nécessaire pour la dissipation de ces surpressions, il est raisonnable de
supposer que l’enfoncement s’effectue à volume constant (en conditions non drainées).
7
CHAPITRE 1 ....................................................................... Généralités sur les fondations superficielles
Pour les sols pulvérulents, l’application du chargement entraîne une variation de volume
due à la réorganisation des grains (des enchevêtrements ou compaction des grains selon les
niveaux de contraintes atteints). La charge de rupture (ou capacité portante) peut être estimée
par des calculs relativement simples en supposant que les paramètres de résistance des sols au
voisinage de la fondation sont connus.
Figure 1.7 : Nature de rupture dans un sable en fonction de la densité relative Dr et Df /R.
(Vesic 1963 modifié par DeBeer 1970)
8
CHAPITRE 1 ....................................................................... Généralités sur les fondations superficielles
Figure 1.8: Déformation d'une fondation souple sous une charge de densité uniforme.
Figure 1.9: Distribution théorique de Boussinesq des contraintes sous une plaque rigide.
9
CHAPITRE 1 ....................................................................... Généralités sur les fondations superficielles
Dans le cas d'un sol pulvérulent (sable à forte perméabilité, gravier), le module d'Young
croît avec la pression de confinement, la contrainte verticale près des bords de la fondation est
donc petite car le confinent est faible et la résistance au cisaillement est due uniquement au
frottement interne (la cohésion est nulle). En revanche, au centre de la fondation, la contrainte
verticale au contact est maximale car le confinement est important. Une distribution non
linéaire est alors observée.
Notion Bien
Dans la réalité, la fondation est plus au moins flexible ou elle peut se trouver dans un
cas intermédiaire. La distribution de pression de contact n'est pas uniforme, mais elle n'a pas
non plus une allure aussi marquée que dans le cas d'une fondation très rigide.
La répartition observée s'adapte à la fois aux caractéristiques de la fondation et du
terrain pour que les déplacements verticales de l'une soient identiques aux tassements de
l'autre. C'est cette interaction du sol et de la fondation qui rend l'étude de la pression de
contact si difficile.
10
CHAPITRE 1 ....................................................................... Généralités sur les fondations superficielles
n'a pratiquement plus d'influence sur le comportement de la fondation (Mesta .P & Prat M
(1999)).
𝑟 3 2𝜋
Avec 𝑁𝐵 = 𝑓 = 5
𝑧 𝑟 2 2
1+
𝑧
11
CHAPITRE 1 ....................................................................... Généralités sur les fondations superficielles
On remarque que Δσz est indépendante des paramètres élastiques, module d'Young E et
coefficient de poisson ν.
Les Figures (1.12) montrent les distributions de contraintes verticales suivant un plan
horizontal et les bulbes de pressions à valeurs égales. On remarque que la contrainte est
dissipée sous forme d’une courbe en cloche, au fur et à mesure que la profondeur augmente la
courbe s’aplatit, on parle du phénomène de dissipation des contraintes. Pour simplifier on
fait l’approximation en assimilant la courbe en cloche à une répartition uniforme de charge.
La solution est donnée par Flamant (Figure 1.13), par intégration l’expression de
2 3 avec
Boussinesq ∆ = = =√ 2+ 2
2𝑄 𝑧 3 𝑄 2 𝜋
∆𝜍𝑧 = =
𝜋√𝑟 2 + 𝑧 2 √𝑟 2 + 𝑧 2 𝑧 ( + (𝑟 )2 )3 2
𝑧
𝑄 2
∆𝜍𝑧 = 𝑧
∙ 𝑁2 𝑁2 = (1+(𝑟 𝜋 )2 )2
𝑧
12
CHAPITRE 1 ....................................................................... Généralités sur les fondations superficielles
∆σz= q. I
𝟑
𝟐
𝟏
𝑰=𝟏− 𝑹
𝟏+( )𝟐 Figure 1.15: Charge uniforme sur une surface circulaire
𝒛
Forme d'abaque.
13
CHAPITRE 1 ....................................................................... Généralités sur les fondations superficielles
Généralisation :
I=I1+I2+I3+I4
- La verticale passant par A ne traverse pas la zone chargée (figure : 1.16.b):
I=I1+I2-I3-I4
= ( + . ( +2 ))
14
CHAPITRE 1 ....................................................................... Généralités sur les fondations superficielles
Figure 1.17: Charge uniforme verticale sur une bande de longueur infinie
15
CHAPITRE 1 ....................................................................... Généralités sur les fondations superficielles
(1 2)
=
La théorie de l'élasticité montre que le tassement d'une semelle filante sur un sol
homogène d'épaisseur infinie est également infini (Cf est infini). Il convient alors pour calculer
la valeur du tassement immédiat dans un massif de sol semi-infini de considérer les cas
suivants :
● Soit le massif de sol est d'épaisseur finie. Dans le cas d'une semelle filante, les valeurs
16
CHAPITRE 1 ....................................................................... Généralités sur les fondations superficielles
+∆
= +
si +∆
+∆
= 1+ 1 + 1+ 1 si +∆
Où CC est l'indice de compression ; CS, l'indice de gonflement ; eo, l'indice des vides à
l'état initial σ’vo, la pression verticale effective initiale des terres au milieu de la couche
considérée; σ’P, la pression de préconsolidation et ΔσZZ, la surcharge verticale apportée dans
le plan méridien de la charge.
La surcharge ΔσZZ est généralement déterminée à partir d'abaques. Dans le cas d'une
semellefilante souple chargée à la surface d'un massif semi infini, Boussinesq a démontré que
17
CHAPITRE 1 ....................................................................... Généralités sur les fondations superficielles
∆ =
( + )+( + )
18
CHAPITRE 1 ....................................................................... Généralités sur les fondations superficielles
1.7. Conclusion
Une fondation superficielle et une fondation dont l'encastrement D dans le sol n'excède
pas quatre fois la largeur B. Le mécanisme de rupture et la distribution des contraintes sous la
fondation dépendent généralement de la nature du so1. Un projet de fondation superficielle
adéquate doit répondre aux préoccupations suivantes :
● La fondation doit exercer sur le sol des contraintes compatibles avec la résistance à la
rupture de celui-ci, c'est le problème de la capacité portante.
● Le tassement de la fondation doit être limité pour éviter le basculement ou la ruine de
l'ensemble et pour empêcher l'apparition de fissures localisées qui rend l'ouvrage
inutilisable.
19
2. Chapitre 2 Capacité portante des fondations superficielles
2.1. Introduction
L’un des sujets les plus importants dans le domaine de la géotechnique est l’estimation
de la capacité portante des fondations superficielles. De nombreux auteurs ont résolu le
problème de la capacité portante en faisant des hypothèses différentes sur la forme de la zone
en équilibre limite, c'est-à-dire sur l’allure des surfaces de glissement, bien que les valeurs
numériques soient parfois assez différentes. Prandtl (1920) et Reissner (1924) ont présenté les
premières solutions analytiques pour la capacité portante des fondations superficielles.
Le présent chapitre est consacré aux méthodes de calcul de la capacité portante. Après
une présentation des méthodes classiques, nous illustrons les différents cas spécifiques des
fondations qui dépendent de plusieurs paramètres comme le type de chargement, charge
centrée ou inclinée, et la forme des fondations, qui vont logiquement influer sur le calcul de
la capacité portante. Enfin nous présentons les coefficients correcteurs de formes proposés
par différents auteurs.
A partir d'une certaine valeur Qd, les déplacements ne sont plus proportionnels à la
charge. Enfin, pour une charge Ql les déplacements deviennent incontrôlables, le sol n'est plus
capable de supporter la charge appliquée figure (2.1). Cette charge est la charge limite ou
ultime, ou encore la capacité portante de la fondation. Cette charge est la charge limite ou
ultime, ou encore la capacité portante de la fondation.
21
CHAPITRE 2 .................................................................. Capacité portante des fondations superficielles
Figure 2.1: Schématisation de l'évolution des déplacements verticaux sous une fondation
superficielle en fonction de l'augmentation de la charge (d'après R.Frank).
2.3. Méthodes de calcul de la capacité portante pour le cas d'un chargement vertical
Aucune solution mathématique rigoureuse ne permet encore d’analyser le phénomène de
la rupture du sol au-dessous d’une fondation. Bien qu e des méthodes ont été proposées,
mais toutes admettent quelques approximations simplificatrices quant aux propriétés du sol
qu’aux déplacements, approximations non conformes aux phénomènes observés.
En dépit de ces insuffisances, les comparaisons entre les capacités portantes limites de
modèles réduits et de fondations en vraie grandeur montrent que la marge d’erreur est un
peu plus grande que pour les problèmes de stabilité avec les autres matériaux.
Leur approche générale du problème est identique : une semelle filante de longueur
infinie de largeur B, encastrée à une profondeur D et exerce une pression moyenne qu sur un
sol homogène dont le poids spécifique est γ. La charge qui agit sur la fondation est verticale,
constante, et s’exerce dans l’axe de la semelle. On se trouve donc en présence d’un problème
en deux dimensions.
Pour tous les autres cas (charge inclinée, charge excentrée, fondation isolée, etc.), il a été
proposé d’introduire des coefficients correcteurs. Ces coefficients sont choisis de manière
empirique à partir des résultats d’essais de laboratoire sur modèles réduits, d’essais en
centrifugeuse ou d’essais en vraies grandeurs.
22
CHAPITRE 2 .................................................................. Capacité portante des fondations superficielles
Les résistances horizontales ou latérales, qui agissent sur l'interface des deux coins sont
désignées par « P », elles se caractérisent par une même magnitude et de directions opposées
(figure 2.3). Cependant, la force P associée au coin (I) est due à une pression latérale active,
tandis que la force P du coin (II) est la résultante de la pression passive.
23
CHAPITRE 2 .................................................................. Capacité portante des fondations superficielles
1 2
=2 −2 +
1 2
=2 +2 +
Avec
2 2
= (45 − 2 ) et , = (45 + 2 )
Les deux résultantes sont supposées avoir une même magnitude, alors on peut écrire :
1 2 1 2
+2 + =2 −2 +
2
1 1 2.
= 2. . .( − )+ ( + )+ .
1
Sachant que; = alors d’après la figure (2.3)
= =
2 (45 ) 2
2
1 3 2 1 1 2 1 2 2
= ( − )+2 ( + )+
4
Ou bien :
3 2 1 2 3 2 1 2 2
= . . .( − ) + 2. ( + )+ .
4
Qui s'écrit sous la forme condensée de la capacité portante :
1
= . . . + . + .
2
On déduit donc :
24
CHAPITRE 2 .................................................................. Capacité portante des fondations superficielles
3 2 3 2
= ( − );
2 4
= = = (45 + 2 ) ;
3 2 1 2
= 2( + )
Figure 2.4 : schéma des lignes de glissement dans les deux zones
En réalité, les expérimentations sur modèles réduits montrent que sous la fondation se
forme un coin, limité par des planes inclinées qui s'enfonce avec la semelle et se comporte
comme en corps solide. Il exerce une poussée sur le sol adjacent qui réagit en butée avec
frottement sol- sur- sol.
25
CHAPITRE 2 .................................................................. Capacité portante des fondations superficielles
Il subsiste une zone, limitée par deux lignes de glissement frontières, dans laquelle on
fait l’hypothèse qu’une famille des lignes de glissement est formée de droite qui passent
toutes par le point S, frontière en surface entre les deux charges q1 et q2 (figure2.5)
Figure 2.5: Mécanisme de rupture d'une fondation de base lisse (Prandtl (1920)).
Dans ces conditions, l’autre famille de lignes de glissement est constituée de courbes,
qui font un angle de ( π/2- υ ), constant, avec le faisceau précèdent. Il s’agit donc d’arcs de
spirale logarithmique, de centre S dont l’équation en coordonnées polaires s’écrit :
Cette zone aSb est appelée saut de Prandtl (figure2.6). Isolons maintenant le bloc SAB
SA et SB sont des portions de ligne de glissement appartenant à la même famille : les
contraintes qui s’y exercent font un angle (π/2 - φ ) avec les normales a ces segments, ces
contraintes ont donc même direction que les lignes de glissement de l’autre famille.
Figure 2.6: Mécanisme de rupture d'une fondation de base lisse (Prandtl (1920)).
26
CHAPITRE 2 .................................................................. Capacité portante des fondations superficielles
Dans les zones xSa et x’Sb, l’état des contraintes est homogène.
Soient : σA : la contrainte critique qui s’exerce sur SA
σ B : la contrainte critique qui s’exerce sur SB.
Les contraintes qui agissent sur l’arc AB sont toutes dirigées vers S. on peut traduire
l’équilibre du bloc SAB en écrivant que le moment en S de l’ensemble des forces appliquées
est nul, soit :
=
2 2
Mais SA fait un angle de ( 4 − 2 ) avec la verticale, alors que SB fait avec celle-ci un angle de
1 = (4 + 2 )
= 2 (4 + 2 )
On notera q1 et q2 les intensités des contraintes critiques qui agissent respectivement sur
les rayons polaires AO et Ae. L'équilibre de poussée et de buttée de Rankine dans un milieu
non pesant donne :
2
1 = 2. +
4 2
On a ainsi trouvé une solution statiquement admissible, mais on n’a pas la certitude
que cette solution est cinématiquement admissible
27
CHAPITRE 2 .................................................................. Capacité portante des fondations superficielles
On a alors =
2
2
= = =
2
Puisque l’angle ɛ que fait AO et Ae est égale à On aboutit finalement :
2
2
= . . + .
4 2
2
C’est-à-dire = +2 .
4
Cette formule est souvent appelée formule de Prandtl Caquot, car ces deux auteurs l'on
publiée, indépendamment l'un de l'autre vers [1920].
b) Terme de cohésion Nc
28
CHAPITRE 2 .................................................................. Capacité portante des fondations superficielles
Nc 2 5.14
c)Terme de surface Nγ
Ce terme est bien en relation avec la largeur de semelle B. D’après l’observation du
phénomène, le coin qui se forme sous la semelle refoule le sol de part et d’autre. Si l’action de
ce coin est connue, sa configuration exacte ne l’est pas d’ou des discussions à ce sujet et la
nécessite d’autre hypothèse supplémentaires. Les faces latérale du coin ne sont pas
rigoureusement planes, mais un peu courbe. Différentes expressions sont proposées parmi
elles :
N 1,8 N q 1.tg
29
CHAPITRE 2 .................................................................. Capacité portante des fondations superficielles
(Terzaghi (1943)).
Capacité partante d’une semelle filante soumise à une charge verticale centrée reposant
sur un massif semi infinie et homogène horizontale
Figure 2.9: Schéma de rupture d’une fondation superficielle . (Frank R., (1999))
(Frank., (1999))
30
CHAPITRE 2 .................................................................. Capacité portante des fondations superficielles
Dans le cas d’une semelle filante, la contrainte de rupture sous charge verticale centrée
est obtenue par la relation générale suivante :
Avec :
ql : contrainte de rupture (capacité portante par unité de surface),
γ1 : poids volumique du sol sous la base de l fondation,
γ2 : poids volumique du sol latéralement à la fondation,
q : surcharge verticale latérale à la fondation,
c : cohésion du sol sous la base de la fondation,
Nγ (φ), Nc (φ) et Nq (φ) : facteurs de portance, ne dépendant que de l’angle de frottement
interne « φ »du sol sous la base de la fondation.
Le premier terme (1/2 γ1 BNγ (φ)) est le « terme de surface » (ou de pesanteur).
C’est la charge limite pour un massif pesant et frottant uniquement.
Le deuxième terme (CNc (φ)) est « le terme de cohésion ». C’est la charge
limite pour un sol frottant et cohérent, mais non pesant
Pour les valeurs des facteurs de portance sans dimension Nc (φ ) et Nq (φ), on utilise la
solution classique de Prandtl (solution exacte)
2
= (4+ 2 )
=( − )
31
CHAPITRE 2 .................................................................. Capacité portante des fondations superficielles
Utilisant l'analyse d'équilibre, Terzaghi a exprimé la capacité portante ultime sous la forme:
= . . + + .
2
defrottement de sol .
2( )
2 1
= (2.10) = 2
−
2. 2 +2 2
• rupture générale
• semelle filante
• semelle de base rugueuse
Les valeurs sont données sur la Figure (2.11) et dans le tableau( 2.1)
32
CHAPITRE 2 .................................................................. Capacité portante des fondations superficielles
- Le calcul à court terme fait intervenir les contraintes totales et les caractéristiques non
drainées du sol (C= CU et )
- Le calcul à long terme fait intervenir les contraintes effectives et les caractéristiques
drainées du sol (C= C’ et ’)
A court terme
ql .D ( 2).CU
A long terme
1
=2 1B ( ) ' DN q ( ' ) C’ N c ( ' )
33
CHAPITRE 2 .................................................................. Capacité portante des fondations superficielles
Remarque : Le dimensionnement à court terme est généralement plus défavorable que celui à
long terme.
Tout ce qui a été développé ci-dessus concerne les fondations superficielles continues
soumises à une charge centrée. Cependant, pour les autres cas possibles (charge inclinée,
charge excentrée, fondation isolée, etc.), il n’y a pas de consensus sur un mécanisme de
rupture bien détermine, et il n’existe pas non plus de formules donnant les facteurs de capacité
portante. Mais pour palier au besoin d’avoir une capacité portante pour le dimensionnement
des fondations, il a été proposé d’introduire des coefficients correcteurs dans l’expression de
la capacité portante de la fondation filante de référence par ces coefficients. Ces coefficients
correcteurs sont choisis de manière empirique à partir de résultats d’essais au laboratoire sur
modèles réduits, d’essais en centrifugeuse ou d’essais en vraies grandeurs.
a) La forme da la semelle
Sq 1 1 1
34
CHAPITRE 2 .................................................................. Capacité portante des fondations superficielles
La formule générale qui donne la capacité portante d’une fondation quelconque soumis à
une charge inclinée est donnée par :
qu 0.51BS d i N Sc d c i cCNc Sq ( 2D q 0 )d q i q Nq
Tableau 2.3: Les facteurs correcteurs de Meyerhof dans le cas d'une charge inclinée
() Facteur
2
Pour n’importe quelle valeur de υ i c i q 1
90
Pour 0 i 1
2
Pour 0 i 1
35
CHAPITRE 2 .................................................................. Capacité portante des fondations superficielles
B
QL qu B Pour une fondation circulaire
4
Avec
q u : Contrainte de rupture incluant les coefficients de profondeur et de forme,
B’ : largeur ou diamètre réduit (ou effectif) dans le cas de l’excentrement,
L’ : longueur réduite (ou effective) dans le cas de l’excentrement.
Figure 2.13: Solution de Meyerhof pour une fondation filante sous charge excentrée
d) Fondation sur des sols hétérogènes : cas d’une semelle sur bicouche
Une fondation repose souvent sur un massif constitué de plusieurs couches de
sol, la vérification de la contrainte admissible pour le niveau d'assise n'est pas à elle
seule suffisante. Les valeurs des facteurs de portance indiqués ci-dessus sont valables
dans le cas d’un sol homogène, ou bien homogène sur une épaisseur relativement
importante. L’épaisseur doit être suffisante pour que le mécanisme de rupture puisse
s’y développer. Dans le cas d’un sol hétérogène, il est aussi nécessaire de vérifier, sur
une profondeur déterminée, que les contraintes transmises aux couches sous-jacentes
soient admissibles. Tout dépend de rapport h avec h : c’est la hauteur entre la base de
B
36
CHAPITRE 2 .................................................................. Capacité portante des fondations superficielles
h
si 1.5 : dans ce cas, on admette que la deuxième couche est très sollicitée, donc on
B
calcul la fondation comme si elle repose directement sur la deuxième couche.
(2 )C 2
qul 1.D
0.3h
(1 )
B
h
si 3.5 : le sol comporte comme un massif semi infinie (deuxième couche est
B
négligeable) il faut vérifier la q u de la première couche.
h
si 1.5 3.5 : il s’agit d’un cas intermédiaire il faut vérifier q u dans les deux
B
couches, en utilise une méthode approché « semelle fictive »,on considère que la couche
inferieure supporte une semelle de largeur fictive B B 2tg ( )h B h
(Avec h c’est la hauteur entre la base de la fondation et la semelle fictive),et qu’il exerce une
contrainte vertical .et l’expression de qu q 2 devient :
B
qu q1 1h
B
Puisque la saturation réduit le frottement entre les grains du sol, en doits tenir en
compte de la position de la nappe phréatique dans le calcul de q u
si la base de la semelle est situé sous le niveau de la nappe ce qui rarement vécu en
emploie γ’(le poids volumique déjaugé) ;
37
CHAPITRE 2 .................................................................. Capacité portante des fondations superficielles
B
Avec H tg c’est la profondeur d’influence et H 0 :c’est la distance entre la
2 4 2
base de la fondation et le niveau de la nappe, on estime qu’elle n’a pas d’influence sur q u
H0
éq 2H H 0 2 H H 0 ²
2 2
H H²
qu 0.5éq BS N ScCNc Sq ( 2D q 0 )N q
38
CHAPITRE 2 .................................................................. Capacité portante des fondations superficielles
2.5. Conclusion
Le problème d’évaluation de la capacité portante est largement étudié en tenant compte
des différents paramètres géométriques et mécaniques. Les calculs sont basés sur la méthode
d'équilibre limite, la méthode de ligne de glissement et la méthode d'analyse limite. Vue la
diversité dans les méthodes de calcul, l’écart entre les valeurs des facteurs de portance est très
large surtout pour les grandes valeurs de l'angle de frottement et l'angle d'interface.
39
3. Chapitre 3 : Renforcement des sols par géosynthétiques
3.1. Introduction
Le principe de renforcement des sols par des matériaux plus ou moins extensibles est
une technologie très ancienne dans le génie civil. Selon les produits naturels existants dans les
différentes régions, l’adobe, des sarments de vignes, branches, bambous et autres fibres furent
utilisés pour renforcer des briques argileuses et des sols granulaires. Dans le génie civil
moderne, par contre, le renforcement des sols s'est développé à partir des années 1960 par
l'utilisation, dans les ouvrages en terre, de bandes métalliques d'abord (Vidal, 1966) et par la
suite de géotextiles.
41
CHAPITRE 3 ........................................................................ Renforcement des sols par géosynthétiques
Les renforcements souples : on peut citer : la terre armée, les géotextiles, les
géomembranes, les géogrilles, le texsol, la plasterre ;
Les renforcements rigides : on peut citer : le clouage, les colonnes ballastées, les
colonnes en sol stabilisé.
Les différentes techniques de renforcement de sol ont été élaborées pour les besoins et
les nécessités de l’ouvrage à renforcer, pour améliorations des caractéristiques intrinsèques
des sols par incorporation d’éléments de renforcement peut être obtenue, soit par des procédés
physico-chimiques, techniques qui consiste à traiter les sols par l’ajout des liants par exemple
la chaux ou le ciment, soit par association à la terre de matériaux possédant de meilleures
caractéristiques mécaniques.
42
CHAPITRE 3 ........................................................................ Renforcement des sols par géosynthétiques
dans le sol ne sont pleinement mobilisées qu’au terme d’une phase où ils ont subi des
déformations importantes. C’est d’ailleurs cette particularité qui rend délicate l’utilisation des
méthodes classiques de calcul de stabilité des ouvrages ainsi renforcés.
3.2.4. Le texsol
C’est une technique de renforcement qui consiste à associer à un matériau sol des
éléments continus souples, pour obtenir un mélanger tridimensionnel de fils et de particules
solides.
3.2.5. Le plasterre
Le procédé « plasterre » est un procédé de renforcement des sols par des nappes de
déchets plastiques. La technique consiste à mettre des nappes horizontales de déchets
plastiques dans les remblais au cours de leur construction, dans le but d’améliorer leurs
caractéristiques mécaniques et ainsi d’en raidir leur pente. Les matières plastiques
proviennent généralement de rejets industriels et d’ordures ménagères.
3.2.6. Le géotextile
Les géotextiles sont des matériaux où produit textile se présentant généralement sou
forme de nappes de fibres synthétiques, perméables, souples, résistantes, filtrantes, possèdent
des propriétés mécaniques et hydrauliques très diverses et pouvant répondre à des usages
différents.
Il est constitué de fibres synthétiques obtenues par filage puis étirage de polymères
fondus, le plus souvent du polypropylène ou des polistes. Le diamètre de ces fibres est
d’environ 10 à 30 micromètres.
Certains géotextiles sont cependant constitués de bandelettes sont alors obtenus non par
filage, mais par découpage de films puis étirage. Ces bandelettes sont alors en polypropylène
et possèdent quelques millimètres de largeur Il y a deux grandes familles de géotextiles :
- Les non-tissés.
- Les tissés.
43
CHAPITRE 3 ........................................................................ Renforcement des sols par géosynthétiques
44
CHAPITRE 3 ........................................................................ Renforcement des sols par géosynthétiques
45
CHAPITRE 3 ........................................................................ Renforcement des sols par géosynthétiques
Séparation
Filtration
Drainage
Renforcement
Etanchéité
Contrôle de l’érosion
Protection
Dans certains cas, le géosynthétiques peut remplir une double fonction
3.3.1. Séparation
Le géosynthétiques sépare deux couches de sol de granulométrie différentes. Par
exemple, des geotextiles sont utilisés pour empêcher les matériaux d’une couche argileuse de
pénétrer dans les sols mous de la couche de fondation d’une route. Les séparateurs permettent
également d’empêcher les sols fins d’être ″aspirés″ dans les matériaux granulaires des routes.
3.3.2. Filtration
Le géosynthétiques agit comme un filtre en permettant à l’eau de circuler dans le sol tout
en retenant en amont les particules de sol. Par exemple les géotextiles sont utilisés pour
empêcher la migration des sols dans les matériaux granulaires drainants ou les drains tout en
maintenant l’écoulement au travers du système.
46
CHAPITRE 3 ........................................................................ Renforcement des sols par géosynthétiques
3.3.3. Drainage
Les géosynthétiques agissent comme un drain pour conduire les écoulements de fluides
dans les sols moins perméables. Par exemple les geotextiles sont utilisés pour dissiper les
pressions interstitielles à la base des remblais routiers. Pour des débits importants, des
géocomposites drainants ont été développés. Ces matériaux sont utilisés comme écrans
drainants de rives de chaussées, épis drainants sur talus et comme drains dans les culées et
murs de soutènement
3.3.4. Renforcement
Le géosynthétiques agit comme élément de renfort au sein d’une masse de sol ou en
combinaison avec le sol pour produire un composite ayant des propriétés en déformation et
résistances améliorées par apport à un sol non renforcé.
47
CHAPITRE 3 ........................................................................ Renforcement des sols par géosynthétiques
Par exemple, des géotextiles et géogrilles sont utilisés pour augmenter la résistance à la
traction d’une masse de sol afin de créer des pentes verticales ou subverticales (murs en sol
renforcé). Le renforcement permet la construction de remblais sur des sols mous.
Cette fonction est également utilisée dans les couches de chaussées en béton bitumineux, en
fermeture de sols gonflants et confinement de déchets.
48
CHAPITRE 3 ........................................................................ Renforcement des sols par géosynthétiques
3.3.7. Protection
Des géotextiles sont utilisés pour le renforcement des couches de béton bitumineux et
comme couches de protection pour éviter (par réduction des contraintes au point) le
poinçonnement des géomembranes par les pierres du sol adjacent, les déchets ou les granulats
drainants durant l’installation ou en service.
Des géotextiles ont également été utilisés pour des coffrages souples à béton et pour des
sacs de sable. Des géotubes cylindriques sont fabriqués à partir de doubles couches de
géotextiles et remplis hydrauliquement afin de créer des talus de digue littorale ou pour
assécher des boues.
49
CHAPITRE 3 ........................................................................ Renforcement des sols par géosynthétiques
50
CHAPITRE 3 ........................................................................ Renforcement des sols par géosynthétiques
51
CHAPITRE 3 ........................................................................ Renforcement des sols par géosynthétiques
3.6. Conclusion
D’un point de vue pratique, nous pouvons conclure que l’invention de la terre armée et
le renforcement des sols a permet un développement important relatif à la construction des
ouvrages dans le domaine de la géotechnique.
Bien que les techniques de renforcement du sol soient très diverses, elles possèdent un
certain nombre de points communs, aussi bien au niveau du comportement local entre le sol et
l’élément de renforcement qu’au niveau global du comportement de la structure.
52
4. Chapitre 4 : Outil de simulation de Plaxis
4.1. Introduction
Il s’agit de modèles suffisamment simples pour qu’il soit possible d’en déterminer les
paramètres avec une étude géotechnique classique ou avec des corrélations. Il n’y a dans ces
modèles aucun paramètre de calage ou sans signification physique comme on en rencontre
souvent dans des modèles sophistiqués. Il est indispensable d’arriver à ce que l’on pourrait
appeler un modèle géotechnique de terrain. Certains des paramètres sont différents dans leur
expression, mais toujours reliés à des paramètres géotechniques classiques.
Les situations réelles peuvent être représentées par un modèle plan ou axisymétrique. Le
programme utilise une interface graphique pratique permettant aux utilisateurs de générer
rapidement un modèle géométrique et un maillage d’éléments finis basés sur la coupe
verticale de l’ouvrage à étudier. L’interface d’utilisation PLAXIS se compose de quatre sous-
programmes (Input, Calculations, Output et Curvers). Il est conçu par des géotechniciens
numériciens, le PLAXIS est un outil d’analyse non linéaire en elasto-plasticité avec prise en
compte des pressions interstitielles, doté de méthode de résolutions et d’algorithme robuste. Il
est très fiable sur le plan numérique, et il fait appel à des éléments de haute précision.
54
CHAPITRE 4 .............................................................................................. Outil de simulation de Plaxis
La relation entre le module d’Young E et les autres modules sont données par les
équations :
55
CHAPITRE 4 .............................................................................................. Outil de simulation de Plaxis
( − )
= = =
2( + ) 3( + ) ( − 2 )( + )
56
CHAPITRE 4 .............................................................................................. Outil de simulation de Plaxis
= +
57
CHAPITRE 4 .............................................................................................. Outil de simulation de Plaxis
58
CHAPITRE 4 .............................................................................................. Outil de simulation de Plaxis
4.3.3.4. La cohésion
Il peut être utile d’attribuer, même à des matériaux purement frottant, une très faible
cohésion (0.2 à 1 KPa) pour des questions numériques. Pour les analyses en non drainé avec
=0, Plaxis offre l’option de faire varier la cohésion non drainée avec la profondeur : ceci
correspond à la croissance linéaire de la cohésion en fonction de la profondeur observée dans
des profils au scissomètre ou en résistance de pointe de pénétromètre. Cette option est réalisée
avec le paramètre c-depth. Une valeur nulle donne une cohésion constante. Les unités doivent
être homogènes avec ce qui a été choisi dans les problèmes (typiquement en KPa/m).
59
CHAPITRE 4 .............................................................................................. Outil de simulation de Plaxis
Les cas ou Ψ < 0 : PLAXIS accepte des angles de dilatance négatifs cela correspond à des
sables lâches. La valeur de Ψ = 0 correspond à un matériau élastique parfaitement plastique,
ou il n’y a pas de dilatance lorsque le matériau atteint la plasticité. C’est souvent le cas pour
les argiles ou pour les sables de densités faibles ou moyennes sous contraintes assez fortes.
60
CHAPITRE 4 .............................................................................................. Outil de simulation de Plaxis
61
CHAPITRE 4 .............................................................................................. Outil de simulation de Plaxis
4.4. Conclusion
62
5. Chapitre 5 Modélisation numérique
5.1. Introduction
64
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
Les caractéristiques physico- mécaniques des deux matériaux étudiés sont regroupées dans le
tableau (5.1) :
Tableau 5.1: Caractéristiques physico-mécaniques des deux matériaux
Perméabilité horizontale
Kh 10-3 [m/S]
65
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
Les coordonnées des points sont représentées dans le tableau (5.2) suivant:
Tableau 5.2: Coordonnées des points
0 0,00 0,00
1 0,00 12,00
2 15,00 12,00
3 15,00 0,00
4 3,00 12.00
Génération du maillage
Le modèle de référence est constitué de 141 éléments, 1199 nœuds Figure (5.3)
66
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
On applique une charge de 1500 kPa, pour cette charge la phase de calcul est
interrompue.
67
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
Donc la phase de calcul sera répétée pour une valeur de charge réduit :
Charge A = 1500x0.84 = 1260 kPa
L'effort appliqué à la rupture est obtenu en examinant la valeur finale du
facteur ∑Mstage. (Output, View, Calculation info).(figure 5.6 )
68
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
qu=1145,95 kPa
Les résultats principaux
Les figures (5.7), (5.8), (5.9), (5.10), montrées ci-dessous, représentent respectivement: le
maillage déformé, les vecteurs déplacements totaux, et les déplacements totaux à la phase
ultime ;
69
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
70
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
Figure 5.11: Représentation des directions principales des contraintes dans la phase ultime
71
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
de rupture ce qui en bon accord avec les résultats théoriques (coin rigide sous
la fondation).
Les contraintes maximales se trouvent sous la zone chargée et ces contraintes
changent de direction avec la profondeur.
La formation d’une zone plastique, qui s’étale verticalement et
horizontalement, depuis le coin de la semelle.
Figure 5.13: Courbe contraintes - déformations des points D, E, F dans la phase ultime par rapport
X
72
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
On remarque que les déplacements et les contraintes diminuent avec l’éloignement de la zone
chargée.
b) D = 5R (Utot=441,89 mm)
73
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
Les figures (5. 17, a, b, c) montrent la variation des contraintes principales pour les
trois cas.
On applique au début de calcul, la même charge 1500 kPa sur le sol dans les trois cas, après
les calculs; on a obtenu les capacités portantes suivantes :
qu = 1219,29 kPa pour D = 3R
74
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
Type de Type
Type Drainé Non Drainé
Comportement
Poids volumique
3
γsat 20 20 [KN/m ]
Saturé
3
Poids volumique sec γd 17 20 [KN/m ]
Perméabilité
kh 10-9 10-9 [m/S]
Horizontale
75
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
Génération du maillage
Le modèle de référence est constitué de 141 éléments, 1199 nœuds Figure( 5.19)
On doit générer les contraintes et les pressions initiales figure (5.20), et dans la phase de
calcul on doit préciser les points pour tracer les courbes contraintes déformations.
76
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
«a» «b»
Figure 5.21: Bilan du calcul
Donc la phase de calcul sera répétée pour une valeur de charge réduite ∑Mstage.
(Output, View, Calculation info) (figure 5.21 : « a » ):
Charge A = 800x0.734 = 587,32 kPa .
L'effort appliqué à la rupture est obtenu en examinant la valeur finale du facteur
La capacité portante ultime est obtenu comme : qu = 587,32 *0,990= 581,32 kPa, (voir
figure 5.21 : « b »).
Evaluation de la capacité portante par expression théorique classique :
77
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
Les figures (5.26), (5.27), représentent les directions des contraintes principales et les points
plastiques.
78
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
Figure 5.26: Représentation des directions des contraintes principales dans la phase ultime.
«a» «b»
79
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
Donc la phase de calcul sera répétée pour une valeur de charge réduite :
Charge A = 800x0.389 = 311,2 kPa .
L'effort appliqué à la rupture est obtenu en examinant la valeur finale du facteur
∑Mstage. (Output, View, Calculation info).(figure 5.28 : « a ») .
La capacité portante apparaît être de qu = 311,2*0,940= 291,06 kPa, (voir figure
5.28 :« b »)
la valeur donnée par le calcul théorique classique :
Φ=0 ; ; C=50 kPa ; D=0m ; γ1= γ2=20 kPa ; ic=iγ =iq=0 ; S γ=0,6 ; Sq= 1 ; Sc=1,3
Nq=1 ; Nγ=0 ; NC= π + 2 = 5,14
Les figures (5.29), (5.30), (5.31), (5.32), montrées ci-dessous, représentent respectivement: le
maillage déformé, les vecteurs déplacements totaux et les déplacement à l’état ultime .
80
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
81
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
Les figures (5. 33), (5.34), représentent les directions des contraintes principales et les points
plastiques.
Figure 5.33 : Représentation des principales directions des contraintes dans la phase ultime
82
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
Tableau 5.4 : La variations de la capacité portant entre cas drainé et non drainé
Analytique Numérique
La capacité portant
(KPa) (KPa)
h1
h2
Les coordonnées des points sont représentées dans le tableau (5.5) suivant:
83
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
0 0,00 0,00
1 0,00 12,00
2 22,00 12,00
3 22,00 0,00
4 10,00 12,00
5 12,00 12,00
Les caractéristiques physico- mécaniques des deux matériaux étudiés sont
regroupées dans le tableau (5.6) :
Tableau 5.6: Caractéristiques physico-mécaniques des deux matériaux
84
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
Le calcul ne peut pas aller jusqu'à son terme : Charge A = 1000 kPa
L'effort appliqué à la rupture est obtenu en examinant la valeur finale du
facteur ∑Mstage (figure 5.36 « a »). (Output, View, Calculation info).
«a» «b»
85
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
Les figures (5.39), (5.40), montrées ci-dessous, représentent respectivement: les directions des
contraintes principales, et points plastiques
Figure 5.39 : Représentation des directions des contraintes principales dans la phase ultime
86
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
B) Cas de h1=2B
87
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
Les figures (5.44), (5.45), montrées ci-dessous, représentent respectivement: les directions
principales des contraintes et points plastiques ultime.
Figure 5.44: Représentation des directions des contraintes principales dans la phase ultime
88
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
C) Cas de h1 = 3B
On aplique une charge de 1000 kPa.
Le calcul ne peut pas aller jusqu'à son terme : Charge A = 1000 kPa.
L'effort appliqué à la rupture est obtenu en examinant la valeur finale du
facteur ∑Mstage. (Output, View, Calculation info).(figure 5.46 )
La capacité portante apparaît être de qu = 1000*0,788=788 kPa.
89
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
Les figures (5.49), (5.50), montrées ci-dessous, représentent respectivement: les directions des
contraintes principales, points plastiques ;
90
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
Figure 5.49 : Représentation des directions des contraintes principales dans la phase ultime
91
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
X(m) Y(m)
8 9 11
9 13 11
10 9 10
11 13 10
12 9 9
13 13 9
Génération du maillage
Le modèle de référence est constitué de 156 éléments, 1321 nœuds (Figure 5.52).
92
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
Phase de calcul
Le calcul ne peut pas aller jusqu’à son terme : Charge A = 2500 kPa.
L’effort appliqué à la rupture est obtenu en examinant la valeur finale du facteur
∑Mstage. (Output, View, Calculation info).
La capacité portante apparaît être de 2500 *0,850 = 2125 kPa, (voir figure 5.53).
93
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
Les figures (5.56), (5.57), montrées ci-dessous, représentent respectivement: les directions des
contraintes principales, et points plastiques
94
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
Figure 5.56: Représentation des directions principales des contraintes dans la phase ultime
95
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
96
CHAPITRE 5 ......................................................................................................Modélisation numérique
5.4. Conclusion
Une analyse globale des problèmes aux conditions limites, pour de déterminer en même
temps les champs de déplacements et de contraintes à travers une masse de sol, est devenue
possible grâce à l’utilisation de la MEF et les moyens de calcul numérique. Cependant les
résultats de la modélisation numérique, n’ont aucune signification pratique, si les données et
les valeurs des paramètres géotechniques ne sont pas fiables.
97
Conclusion
Conclusion
Conclusion générale
Vue la nature complexe de sol et son comportement non linéaire, l’utilisation des codes
de calcul basés sur la méthode des éléments finis, incorporant des lois de comportement
élastoplastique a facilité largement la tâche et permet de traiter plusieurs cas avec chargement
et conditions aux limites variées.
La réalisation de ce projet de fin d’étude nous a permet de consolider mes connaissances
sur les méthodes de calcul de la capacité portante des fondations superficielles, d’avoir une
idée sur les principes de renforcement de sols, et de se familiariser avec l’utilisation de Code
de calcul Plaxis.
Suite à cette étude on peut donner quelques constatations :
Les expressions théoriques pour l’évaluation des contraintes due à une surcharge
suivant la profondeur ( Boussinesq, …….), sous-estime ces contraintes et elles
sont indépendante des propriétés de la couche support.
99
Références bibliographique
Référence bibliographique
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couche de sable renforcé par géogrilles surmontant une argile molle » Mémoire de Magister,
Université de Batna (2013).
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élastoplastique, application aux fondations superficielles », Mémoire de Master, Université de
Jijel (2016).
[6]-D.T.U 13 ,12 « Document Technique Unifié, Règles Pour le calcul des fondations
superficielles », Cahiers du centre Scientifique et Technique de Bâtiment (CSTB) (1988).
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[11]-MAMEN Belgacem : « Etude par éléments finis de la capacité portante d’une fondation
filante reposant sur un sable renforce par geogrilles Soutenu publiquement » Mémoire de
Magister, Université de Batna (2010).
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talus de sable renforcé par géogrille. Thèse de Magister en génie civil. Université de Batna.
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[16] Terzaghi K. (1943) Theoretical Soil Mechanics, John Wiley and Sons, New York
[17] Terzaghi K. et Peck R.B.(1967) – Soil mechanics in engineering practice. John Wiley
& Sons, New York, First Edition 1948 and Second Edition
[18]. Olivari G. (1983) Mécanique des sols appliquée aux calculs d’ouvrages. Tome 2.
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102