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Abdelhak Khechai
Université de Biskra
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Mémoire de Master
2éme année
Conception et calcul des structures
Soutenu le …. /…./….
Etudiant : Encadreur :
- KHECHAI ABDELHAK Dr. TATI ABDELWAHAB
Juin 2013
Remerciements
Au terme de ce travail, je teints à adresser mes remerciements les plus sincères aux
personnes qui m’ont apporté leur aide et qui ont contribué à l'élaboration de ce mémoire ainsi
qu’à la réussite de ma formation.
Mes remerciements s’adressent également, au membre du jury qui ont bien voulu
accepté de juger ce travail.
Je n'oublie pas mes parents pour leur contribution, leur soutien, leurs encouragements
et leur patience toute au long de mon parcours scolaire et universitaire sans eux je ne serais
pas là aujourd’hui.
Enfin, j’adresse mes plus sincères remerciements à tous mes proches et amis, qui
m’ont toujours soutenus et encouragés au cours de la réalisation de ce mémoire.
Dédicace
A tous ceux qui ont de loin ou de près contribués à ceux travail
A mes parents
A mes proches
A mes amis
A mes professeurs
A mes collègues
A ceux qui malgré la distance ont toujours été la présent par leurs apport morale
La concentration des contraintes est un phénomène qui touche à toutes les plaques qui
contiennent une singularité géométrique et sollicitées par des contraintes normales de traction
ou de compression.
Le travail a été achevé par une étude paramétrique qui a pour but de montrer les effets
de différents paramètres agissant sur la concentration des contraintes dans les plaques
composites.
The stress concentration is a phenomenon that affects all types of plates which contain
geometric singularity and which are loaded with normal compression or traction stress.
The present work aims to determine the effect of geometric singularity on the stress
distribution author of a hole for isotropic plates and composite plates (anisotropic). The
calculations were performed numerically using a FORTRAN program.
Comparing the results with those obtained analytically and those obtained using
Abaqus’s element S4R, were in good agreement with ours results.
The work was completed by a parametric study that aims to show the effects of various
parameters influencing the stress concentration in composite plates.
يهدف العمل المقدم الى تحديد تأثير الفرديات الهندسية في توزيع االجهادات حول ثقب بالنسبة أللواح متجانسة الخواص و
الواح مركبة مختلفة الخواص و هذا باستعمال برنامج بلغة Fortran
المقارنة بين النتائج النظرية و النتائج المتحصل عليها بواسطة برنامج Abaqusتتوافق بشكل جيد.
في نهاية هذا العمل قمنا بدراسة للعوامل و الخصائص المؤثرة على تركيز اإلجهادات في االلواح المركبة غير متجانسة
الخواص
الكلمات المفتاحية :الواح ،تركيز اإلجهادات ،الفرديات هندسية ،اجهادات عمودية ،متجانسة الخواص ،غير متجانسة
الخواص ،االلواح المركبة.
Sommaire
Figure V.15 : Plaque mince stratifie trouée Maillage (72x72) Elément S4R du code
calcul ABAQUS ……………………………………………………… 91
Liste des Tableaux :
Tableau IV.1 : Propriétés géométriques et mécaniques de la première plaque test ….. 65
Tableau IV.2 : Déplacement maximum pour la plaque isotrope …………………….. 65
Tableau IV.3 : Propriétés géométriques et mécaniques de la deuxième plaque test … 67
Tableau IV.4 : Déplacement maximum pour la plaque composite monocouche ……. 67
Tableau IV.5 : Propriétés géométriques et mécaniques de la deuxième plaque test
avec des orientations différentes …………………………………….. 69
Tableau IV.6 : Déplacement maximum pour une plaque composite monocouche
avec une orientation 45°/-45°……………………………………... 69
Tableau IV.7 : Déplacement maximum pour une plaque composite monocouche
avec une orientation 90°……………………………………………… 71
Tableau IV.8 : Propriétés géométriques et mécaniques de la plaque stratifie ……….. 72
Tableau IV.9 : Propriétés géométriques et mécaniques équivalentes de la plaque
stratifie ……………………………………………………………….. 73
Tableau IV.10 : Déplacement maximum pour une plaque stratifie …………………… 73
Tableau V.1 : Valeurs maximales du FDC pour une plaque isotrope touée ………… 77
Tableau V.2 : Valeurs numériques maximales du FDC pour une plaque isotrope
trouée ………………………………………………………………… 78
Tableau V.3 : Valeurs maximales du FDC pour une plaque composite monocouche
trouée ………………………………………………………………… 80
Tableau V.4 : Valeurs numériques maximales du FDC pour une plaque composite
monocouche trouée …………………………………………………... 81
Tableau V.5 : Valeurs maximales du FDC pour une plaque composite monocouche
trouée avec une orientation de 45°……………………………………. 84
Tableau V.6 : Valeurs maximales du FDC pour une plaque composite monocouche
trouée avec une orientation de -45°…………………………………... 86
Tableau V.7 : Valeurs maximales du FDC pour une plaque composite monocouche
trouée avec une orientation de 90°………………………………........ 87
Tableau V.8 : Variation du FDC en fonction de l’orientation des fibres …………… 88
Tableau V.9 : Valeurs maximales du FDC pour une plaque stratifie trouée ………... 89
Introduction Générale
L’usage des composites à matrice organique ne cesse de croitre dans les domaines les plus
variés, en particulier les stratifiés à fibres longues de verre et à matrice époxyde sont de plus
en plus utilisés pour la réalisation de pièces de structure. Les bonnes propriétés mécaniques
spécifiques de ces matériaux permettent en effet un allégement des structures,
particulièrement recherché dans les constructions civiles. Les composites stratifiés
verre/époxyde présentent d’excellentes propriétés mécaniques mais la présence d’un trou et
sous l’action des différentes sollicitations mécaniques, la tenue des structures composites peut
être considérablement réduite, la concentration des contraintes est en général le premier
phénomène observé au bord du trou.
A cause de cette concentration de contraintes, des fissures peuvent apparaître très tôt dans la
durée de vie de la structure et elles peuvent constituer des zones d’amorçage pour d’autres
mécanismes d’endommagement plus dangereux (décohésion fibre/matrice et le délaminage).
La connaissance de la concentration de contraintes est donc un préalable indispensable aux
études ayant pour but d’assurer l’intégrité de la structure.
Problématique :
Page I
Dans ce travail, notre contribution est une étude numérique par la méthode des éléments finis,
pour déterminer l’effet des singularités géométriques sur la distribution des contraintes dans
les plaques stratifiées sollicitées par un effort de tr action.
Objectif :
Le but de notre travail est d’étudier une plaque stratifiée analytiquement, ensuite
numériquement en utilisant un élément fini membranaire (ce dernier a été formulé sous la
base de théorie de Kirchoff); en usant un programme écrit en langage FORTRAN et à l’aide
de l’élément S4R d’Abaqus afin de confronter les résultats obtenus, pour enfin procéder à
une validation de l’étude numérique ainsi qu’à l’exploitation du programme.
- Le premier chapitre a pour but de présenter une bibliographie qui comporte des
généralités sur les matériaux composites ainsi que des spécificités sur les plaques
stratifiées.
- Ensuite, nous allons consacrer le deuxième chapitre à une étude théorique
générale sur le comportement mécanique des plaques stratifiées, où on présente
les principaux types des matériaux composites.
- Nous nous sommes intéressés essentiellement dans Le troisième chapitre à
présenter les différentes approches proposées pour analyser le comportement des
plaques stratifiées trouées.
- Le quatrième chapitre : comportera une formulation en élément fini, dans
laquelle on utilisera un élément membranaire, ainsi qu’une programmation avec le
langage FORTRAN, le programme sera ensuite validé par comparaison avec les
résultats analytiques.
- Dans le dernier chapitre, on va analyser et exploiter les résultats donnés par le
programme, l’exploitation de ce dernier se fera par variation de différents
paramètres du matériau étudié.
Enfin une conclusion sur les principaux aspects abordés dans cette étude.
Page II
Chapitre I Généralité sur les matériaux composites
Chapitre I :
I.1 Introduction :
Les matériaux traditionnels tels que le verre, le carbone, le bore…, répondant à ces
conditions par une manière très fragiles, un petit défaut suffit pour amorcer la rupture totale
de la structure. Pour pouvoir réaliser des structures suffisamment tolérantes aux dommages,
les chercheurs ont mis énormément d'efforts pour concevoir des matériaux de construction
présentent une bonne rigidité, une haute résistance mécanique, une ténacité élevée, bon
comportement à la fatigue, une grande légèreté, et la possibilité de concevoir le matériau
selon la nécessité. Et dans ce même contexte l'ingénieur désire, dans un grand nombre de
situation, concevoir des structures présentant un rapport performance /masse, le plus élevé
possible.
L’utilisation des matériaux composites dans la réalisation des structures offre aux
concepteurs des possibilités nouvelles, car les composites structuraux ont de très bons
Rapports rigidité/densité et résistance/densité [3].
Page 1
Chapitre I Généralité sur les matériaux composites
I.2 Historique:
Les années 80 par contre ont été marquées par une augmentation spectaculaire de
l’utilisation des fibres à haute performances. Actuellement, l’accent est mis sur le
développement des composites destinés aux applications à hautes températures, tels que les
composites à matrice métallique, à matrice céramique et carbone/carbone [4].
D’après Berthelot (2010), une définition générale des matériaux composites est:
≪ Un matériau composite est constitué de l’assemblage d'au moins deux matériaux non
miscibles (mais ayant une forte capacité d’adhésion) et de nature différente, (donc Ils sont
des matériaux artificiels), se complétant et permettant d'obtenir un matériau dont les
performances globales sont améliorées, vis-à-vis d'un besoin spécifique, par rapport à celles
de ses constituants élémentaires ≫.
Page 2
Chapitre I Généralité sur les matériaux composites
des propriétés qu’elle ne possède pas seule. L’arrangement des fibres, leur orientation
permettent de renforcer les propriétés mécaniques de la structure [5][6].
Anisotrope : les propriétés sont différentes selon les différentes directions, donc un
matériau anisotrope pourra présenter différents caractéristiques selon son
orientation des fibres.
Dans le cas de composites à fibres orientées, on peut avoir une structure Anisotrope
(comportement différent selon la direction envisagée), ce qui s'ajoute aux difficultés
d'usinage. La rigidité, par exemple, sera plus grande dans le sens longitudinal des fibres que
dans le sens perpendiculaire, ce qui peut, à l'usinage, générer des déformations non
souhaitées.
Les matériaux composites sont constitués d'un polymère contenant un réseau de fibres
en nappe, éventuellement tissées. Il faut donc usiner simultanément deux matières de natures
différentes (résine et fibres), voire trois si la matrice contient en plus des charges minérales
[7].
Selon Chalaye [8], bien que les matériaux composites offrent plusieurs avantages en
comparaison à l’utilisation des matériaux plus traditionnels, l’utilisation des matériaux plus
traditionnels, tel que l’acier et l’aluminium, est normalement plus répandue que l’utilisation
des matériaux composites, puisque ses performances et son comportement mécanique sont
déjà mieux connus. Le principal avantage des matériaux composites, du point de vue
mécanique, est son ratio résistance/poids. Celui-ci est de loin supérieur aux autres types
de matériaux métalliques. De plus, les matériaux composites augmentent la durée de vie de
certains équipements, en raison de ses propriétés mécaniques (rigidité élevée, bonne
résistance à la fatigue), chimiques (résistance à la corrosion). De plus, grâce à son meilleur
comportement mécanique aux chocs mécaniques et à la combustion chimique, les structures
composites offrent de bonnes conditions de sécurité des structures. Certaines structures
composites offrent un isolement thermique supérieur à celui des matériaux traditionnels,
Page 3
Chapitre I Généralité sur les matériaux composites
Page 4
Chapitre I Généralité sur les matériaux composites
I.8.1 Sandwich :
Selon Vincent [11], Un sandwich typique est représenté à la figure I.1. Il est constitué :
Page 5
Chapitre I Généralité sur les matériaux composites
Page 6
Chapitre I Généralité sur les matériaux composites
De plus, nous supposerons aussi que, quel que soit le mode d’assemblage des
différentes couches (collage, soudage, brasage…), le lien est parfait. Il n’y a ni décollement
ni glissement aux interfaces.
I.8.2.a Monocouche :
Les monocouches ou plis, représentent l’élément de base de la structure composite.
Les différents types de monocouches sont caractérisés par la forme du renfort : à fibres
longues (unidirectionnelles UD, réparties aléatoirement), à fibres tissées ou à fibres courtes.
I.8.2.b Stratifiés :
Page 7
Chapitre I Généralité sur les matériaux composites
Ces structures stratifiées sont constituées de couches unidirectionnelles avec des fibres
orientées de façon différente d’une couche à l’autre, afin d’obtenir les propriétés mécaniques
souhaitées pour la structure finale.
L’interface entre les couches est une entité surfacique assurant le transfert des
déplacements et des contraintes normales d’une couche à une autre. En élasticité, les couches
sont parfaitement liées et l’interface ne joue aucun rôle particulier.
Toutefois, Le décollement de deux plis, nommé délaminage, constitue le point faible majeur
de ce type de matériaux et explique leur faible tenue à l’impact et plus généralement aux
sollicitations hors-plan (directes ou induites) [14][15].
La rigidité d’un stratifié est conditionnée par le nombre et l’empilement des couches,
leur nature, leur orientation, leur séquence d’empilement, etc.
La séquence d’empilement du stratifié, désigne le nombre et l’orientation des couches
successives en parcourant le stratifié d’une face à l’autre. Ainsi, un stratifié est dit
unidirectionnel si, l’angle entre deux couches consécutives est nul, c'est-à-dire, toutes les
fibres sont alignées selon une seule direction.
Les stratifiés unidirectionnels caractérisent par une rigidité très élevée (nombre
maximum des fibres dans une direction). Par contre, un stratifié est multidirectionnel si les
couches successives, sont orientées les unes par rapport aux autres à des angles autres que 0°
[16].
Page 8
Chapitre I Généralité sur les matériaux composites
Lorsque des couches sont orientées à des angles égaux en valeurs absolues, mais de
signes opposés, les signes + ou – sont utilisés. La convention pour les angles positifs ou
négatifs dépend du système d'axes choisi : une inversion peut apparaître suivant le choix
effectué (figure I.6).
Page 9
Chapitre I Généralité sur les matériaux composites
Stratifiés symétriques :
Un stratifié est symétrique si son plan moyen est plan de symétrie. Sa désignation ne
nécessite alors que la moitié des couches successives.
Si le stratifié a un nombre pair de couches, la désignation débute sur une face pour finir au
plan de symétrie. Un indice S indique que le stratifié est symétrique.
Si le stratifié comporte un nombre impair de couches, la désignation est semblable à la
précédente, la couche centrale étant surlignée [5].
Selon Daniel [17], Lors de la constitution de la pièce stratifiée, les plis successifs
imprégnés de résine sont drapés à température ambiante, puis placés dans une étuve pour la
Page 10
Chapitre I Généralité sur les matériaux composites
Séquence :
La répétition de séquences peut être indiquée par un indice indiquant le nombre de fois
où une séquence est successivement répétée [5].
Stratifiés hybrides :
Les stratifiés hybrides sont constitués de couches successives comportant des fibres de
natures différentes. Il sera alors nécessaire de les mentionner dans la désignation [5].
L’orientation de la fibre est choisie de façon adaptable avec les directions d’efforts.
Les fibres sont disposées de sorte qu’elles résistent aux efforts de traction et de compression,
figure (1.6). Pour résister aussi à l’effet de cisaillement, on met deux fibres orthogonales de
façon à ce que l’une d’elle supporte l’effet de compression ou traction et l’autre l’effet de
cisaillement. En outre, il y a une influence de la forme de renfort sur la déformation. En effet,
la raideur obtenue avec un renfort tissé sera moindre que celle que l’on observait en
Page 11
Chapitre I Généralité sur les matériaux composites
superposant deux directionnels croisés à 90°. Cela est dû à la courbure des fibres du fait de
l’opération de tissage, qui rend le pli tissé plus déformable que les unidirectionnels croisés
sous une même sollicitation [18][19].
Page 12
Chapitre II Comportement mécanique des plaques stratifiées
Chapitre II :
II.1 Introduction :
D'une manière générale, une plaque est un solide limité par deux plans parallèles, dont la
dimension transverse est petite en comparaison des deux autres dimensions (longueur,
largeur). Les propriétés d'une plaque dépendent, en grande partie, de son épaisseur en
fonction de ses autres dimensions. Nous distinguerons deux sortes de plaques :
On appelle h l'épaisseur de la plaque ; le plan inférieur est donc le plan z = -h/2 et le plan
supérieur est le plan z = h/2.
Dans ce chapitre, nous allons procéder à l’étude théorique en utilisant La théorie des plaques
minces, ou la théorie classique des stratifiés pour exprimer les résultantes N ij et les moments
M ij en fonction des déplacements de la plaque, lorsque cette dernière est constituée d’un
Page 13
Chapitre II Comportement mécanique des plaques stratifiées
Premièrement, nous allons écrire dans le repère global la loi de comportement d’un pli
composite afin de relier le champ des contraintes au champ des déformations.
Ensuite, les résultantes et les moments seront exprimés en tenant compte du comportement
mécanique des différents plis composites.
Les matériaux composites sont souvent schématisés par un milieu continu homogène
équivalent anisotrope. L'étude de leur comportement consiste à passer des propriétés des
composantes et de la géométrie du composite. Cette étude comportera deux phases:
l'étude du comportement mécanique de chaque pli,
l'étude du comportement globale du matériau constitué de plusieurs plis, et désigné
généralement par le comportement du stratifiés [6].
En général, les composites structuraux sont présentés sous la forme d'un empilage de
plusieurs plis, chacun présentant des fibres orientées selon une direction préférentielle.
L’ensemble matrice-fibres forme le pli, l’ensemble de plis orientées forme le stratifié [20].
Les propriétés mécaniques moyennes de chaque pli sont obtenues par la règle de mélange
[10]. Selon celle-ci, certaines propriétés du pli, telles que ses modules d'élasticité et sa densité,
sont obtenus grâce à l’utilisation de la fraction volumique de fibres et de la matrice [5][21].
Pour cela, La première étape d'un calcul composite consiste à déterminer les caractéristiques
mécaniques du matériau en fonction de celles de ses composants. Dans la plupart des cas, ces
Page 14
Chapitre II Comportement mécanique des plaques stratifiées
V = Vm V f =1 (2.1)
Nous nous proposons, par le biais du volume élémentaire représentatif introduit auparavant,
de trouver les caractéristiques mécaniques homogénéisées d'une couche à renfort
unidirectionnel uniformément reparti.
Page 15
Chapitre II Comportement mécanique des plaques stratifiées
partout (en particulier, les sections droites restent planes): 1m 1 f 1l (2.3)
Ou l'indice (m) indique une quantité relative à la matrice, ( f ) à la fibre et ( l )à la couche.
1l Al 1 f Af 1m Am E1 f 1 f Af E1m1m Am
E1 1 Af E1 1 Am 1 ( E1 Af E1 Am )
f l m l l f m (2.4)
1l Al E11l Al
E1 Af E1 Am
f m
E Al ( E1 Af E1 Am ) E1
l l f m
Donc 1 1 1
Al
Page 16
Chapitre II Comportement mécanique des plaques stratifiées
f Af Am
avec Vf et Vm 1 - V f
c Al Al
Donc l’expression du module de Young longitudinal est :
E1 E1 V f (1 V f ) E1
l f m (2.5)
Relation très bien vérifiée dans la direction des fibres. Cette dernière est la célèbre loi des
mélanges, qui donne la valeur homogénéisée du module d'Young en direction longitudinale
(celle des fibres). E1 dépend linéairement de V f , à savoir de la quantité de fibres présentes.
Le modèle utilisé pour trouver E1 est un modèle de type parallèle: matrice et fibres travaillent
en parallèle, pour le champ de contraintes appliqué.
Dans ce cas, on applique une sollicitation dans laquelle seulement 2 n'est pas nulle,
voir (la figure II.3).
L’équilibre du volume élémentaire représentatif implique que la contrainte est constante dans
V 2 2 V f (1 V f ) 2
l f m
2l 2 f 2m
V Vf f
(1 V f ) m
E2 E2 E2
1 Vf (1 V f )
Donc
E2 E2 f E2
m
f m
E2 E2
L’expression du module de Young transversal est : E2 (2.7)
V f E2 (1 V f ) E2
m f
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Chapitre II Comportement mécanique des plaques stratifiées
La dépendance du module E2 de V f n'est plus linéaire; en outre, les fibres ne sont pas un
2 f 2m 2l
Par définition : f , m , 12 (2.8)
1 f 1m 1l
2 f 1 V f (1 V f ) m 1
l f m
12 l f 1 V f (1 V f ) m1
f m
finalement : 12 f V f (1 V f ) m (2.10)
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Chapitre II Comportement mécanique des plaques stratifiées
G12 Gf Gm
G f Gm
G12 (2.13)
V f Gm (1 V f )G f
Où i,j,k,l prennent les valeurs 1,2,3. kl est le tenseur de déformations, ij est le tenseur de
Les composantes du tenseur des contraintes et des déformations peuvent être réduites à six
composantes indépendantes à cause de sa symétrie. Ainsi, la notation tensorielle peut être
contractée en utilisant la notation suivante :
11 1
11 12 13 22 2
33 3
Le tenseur des contraintes : 21 22 23 (2.15)
23 32 4
31 32 33
31 13 5
12 21 6
11 1
11 12 13 22 2
Le tenseur des déformations : 21 22 23 33 3 (2.16)
31 32 33 23 32 4
31 13 5
12 21 6
La loi de Hooke est réécrite en notation vectorielle en utilisant les formes contractées des
tenseurs de contraintes et de déformations selon l’équation:
C (2.17)
Page 19
Chapitre II Comportement mécanique des plaques stratifiées
ij kl
Application du théorème des travaux virtuels : Cijkl Cklij
kl ij
La nouvelle forme du tenseur de raideur permet alors de lui associer une matrice carrée (6,6):
Page 20
Chapitre II Comportement mécanique des plaques stratifiées
Figure II.5 : Représentation schématique d’un matériau orthotrope avec trois plans de
symétrie.
Et la matrice de souplesse :
Page 21
Chapitre II Comportement mécanique des plaques stratifiées
* ij : ( 12 , 23 et 31 ) est le coefficient de Poisson pour la déformation transversale dans la
direction j quand la contrainte est appliquée selon la direction i.
1 1 12 13 1
0 0 0
E1 E1 E1
12 1 23
2 E 0 0 0 2
E2 E2
1
13
23 1
0 0 0 3
3 E1 E2 E3
1 (2.23)
4 0 0 0 0 0 4
G23
1
5 0 0 0 0 0 5
G13
0 1
6
0 0 0 0
G12 6
Page 22
Chapitre II Comportement mécanique des plaques stratifiées
Celui-ci a des fibres alignées par rapport à la direction 1 du système de référence matériau
(Figure II.6). Dans ce cas, le plan perpendiculaire au plan des fibres, plan (2,3), est dit
isotrope.
Page 23
Chapitre II Comportement mécanique des plaques stratifiées
1 1 12 13
0 0 0 1
E1 E1 E1
23
0 2
1
2 12 0 0
E1 E2 E2
3 13 23 1
0 0 0 3
E1 E2 E3
1 (2.25)
4 0 0 0 0 0 4
G23
5 1
0 0 0 0 0 5
G13
6 0 1 6
0 0 0 0
G12
E
Avec : G =
2(1 )
Pour un matériau orthotrope, et dans le cas d'un état de contrainte plane, La relation
contrainte déformation peut être donnée par [5] :
Les coefficients Qij sont appelés les constantes de rigidité réduites dans un état de contrainte
plane :
E1 E2 21E1 E Q66 G12
Q11 Q22 Q12 Q21 12 2 (2.27)
1 12 21 1 12 21 1 12 21 1 12 21
Les constantes de rigidité sont liées aux modules d'élasticité ( E1 , E2 , 12 et G12 ) , qui sont déjà
déterminés à partir des essais de laboratoire tel que les essais de traction uni-axiale ou de
cisaillement pur.
Selon Berthelot [5], les stratifié sont élaborés par l’empilement de couche successible
dont la direction des fibres et variable d'une couche a l'autre. Pour faire l'étude du
comportement élastique de tels stratifiés, il est nécessaire de prendre un système d'axe de
référence pour l’ensemble du stratifiée, et de rapporter le comportement élastique de chaque
couche à ce système de référence.
Page 24
Chapitre II Comportement mécanique des plaques stratifiées
Un pli composite unidirectionnel est classiquement assimilé à un matériau orthotrope dont les
axes principaux d’orthotropie sont définis à partir du repère local (0, x1, x 2 , x 3 ) = (0,1,2,3).
En règle générale, l’axe (x1 ) est contenu dans le plan du pli et parallèle aux fibres. L’axe (x 2 )
est lui aussi contenu dans le plan du pli mais perpendiculaire à la fibre. Enfin, l’axe (x 3 ) est
perpendiculaire au plan du pli (voir figure II.7). Il est question de caractériser les propriétés
élastique de la couche en les exprimant dans le système d'axes de référence (x, y, z) du
stratifié, la direction des fibres fait un angle ( ) avec la direction x.
Et S T S T
1
(2.29)
Page 25
Chapitre II Comportement mécanique des plaques stratifiées
x Q 11 Q 12 Q 16 x
y Q 21 Q 22 Q 26 y (2.33)
Q Q 66 xy
xy 61 Q 62
Il faut toutefois noter que Q16 et Q 26 ne sont que des combinaisons linéaires des quatre
constantes élastiques de base. Ils impliquent un couplage entre les contraintes normales
et les déformations en cisaillement, ainsi qu'un couplage entre les contraintes en cisaillement
et les déformations normales.
Page 26
Chapitre II Comportement mécanique des plaques stratifiées
isotrope), puis étendues à l'étude de structures composites (en matériau anisotrope, orthotrope
ou transversalement isotrope). Ces théories sont essentiellement divisées en deux catégories:
celles formulées tenant pour base la notion d’une seule couche équivalente, appelées
Théorie en Couche Équivalente Unique (Equivalent Single Layer Theory);
celles formulées sur le concept de couches distinctes (discrètes), appelées Théorie
en Couches Equivalentes Discrètes (Discrete Layer Theory), ou simplement Théorie
Layerwise (Layerwise Theory).
La Théorie Classique des Stratifiés est basée sur les hypothèses cinématiques de
Kirchhoff, employées pour l'étude de structures du type plaque, et sur les hypothèses
cinématiques de Kirchhoff-Love, utilisées pour l'étude de structures du type coques courbes.
D’après cette théorie, une ligne droite et perpendiculaire à la surface moyenne indéformée de
la structure (connue comme surface de référence ou surface neutre), reste droite et
perpendiculaire à la surface de référence, ne changeant pas sa forme dans la direction de
l'épaisseur, c'est-à-dire, elle reste inextensible dans cette direction, tel que représenté sur la
Fig. II.8.
Selon Reddy [24], dans la théorie CLT les effets des déformations de cisaillements
transversaux ( xz , yz ) et la déformation normale transversale ( z ), ne sont pas considérés.
Page 27
Chapitre II Comportement mécanique des plaques stratifiées
Le stratifié se comporte comme une seule couche mince mais avec des caractéristiques
élastiques très spéciales.
La déformation transversale est nulle, (pas de variation de l'épaisseur).
Les points situés sur une normale à la surface moyenne avant déformation restent sur
cette normale au cours de la déformation. Ceci revient à négliger l'effet de cisaillement
transverse.
Le matériau de chaque pli présente un comportement élastique ;
Les déformations, les déplacements et les rotations sont petits.
Figure II.8 : Schématisation des déformations dans le cas de la théorie classique des
stratifies (Figure adaptée de Berthelot (2010)).
Selon Reddy [24], le champ de déplacements de la théorie CLT est donné par l’expression
suivante:
w0 ( x, y )
u 0 ( x, y ) z x
u
w0 ( x, y )
U v v0 ( x, y ) z (2.35)
w y
w0 ( x, y )
u0 et v 0 : sont les déplacements membranaires de la feuille moyenne
Page 28
Chapitre II Comportement mécanique des plaques stratifiées
Les relations déplacements-déformations suivantes sont établies aux niveaux des plis du
stratifié. Pour l’obtention des relations entre les composantes des déplacements et des
déformations nous considérons dans ce mémoire que ces quantités sont petites et que l’on
reste dans le domaine de l'élasticité linéaire. Ainsi, la relation entre les déformations et
déplacements est définie en fonctions des dérivées des déplacements ( u , v , w ) par rapport
aux coordonnées ( x, y, z ). Donc, selon Reddy [24], ces relations sont exprimées sous la forme
suivante :
Page 29
Chapitre II Comportement mécanique des plaques stratifiées
A partir de l'équation (2.33) les contraintes dans une couche k, s'expriment par :
0
k ( M ) k ( x, y, z ) y Q 21 Q 22 Q 26 y z y
Q 66 xy 0 xy
xy k Q 61 Q 62 k
rigidité réduite Q k varie d'une couche à l'autre .il en résulte donc une discontinuité du champ
des contraintes dans les couches successives.
N x h / 2 x x
N hk
N ( x, y ) N y y dz y dz (2.41)
N h / 2 k 1 hk 1
xy xy xy
Q
N hk
k m ( x, y ) zQ k ( x, y ) dz
k 1 hk 1
N hk
N hk
Q k m ( x, y ) dz Q k ( x, y ) zdz
k 1
hk 1
k 1 hk 1
N 1 N
(hk hk 1 )Q k m ( x, y ) (h 2 k h 2 k 1 )Q k ( x, y )
k 1 2 k 1
Soit, en définitive:
N ( x, y) Aij m ( x, y) Bij ( x, y) (2.42)
N
avec Aij Q ij (hk hk 1 ) (2.43)
k 1 k
N
1
Bij Q ij (h 2 k h 2 k 1 ) (2.44)
k 1 2 k
Page 30
Chapitre II Comportement mécanique des plaques stratifiées
M x h / 2 x x
N hk
M ( x, y ) M y y zdz y zdz (2.45)
M h / 2 k 1 hk 1
xy xy xy
zQ
N hk
M ( x, y ) k m ( x, y ) z 2 Q k ( x, y ) dz
k 1 hk 1
N hk
N hk
Q k m ( x, y ) zdz Q k ( x, y ) z 2 dz
k 1
hk 1 k 1 hk 1
1 N 1 N
(h 2 k h 2 k 1 )Q k m ( x, y ) (h 3 k h 3 k 1 )Q k ( x, y )
2 k 1 3 k 1
Soit, en définitive:
M ( x, y ) Bij m ( x, y ) Dij ( x, y ) (2.46)
N
1
avec Bij Q ij (h 2 k h 2 k 1 ) (2.47)
k 1 2 k
N
1
Dij Q ij (h3 k h3k 1 ) (2.48)
k 1 3 k
M x et M y sont les moments de flexion et M xy le moment de torsion. Ils sont schématisés sur
la figure II.9.
Page 31
Chapitre II Comportement mécanique des plaques stratifiées
0
N x A11 B16 x
A12 A16 B11 B12
N
N Aij Q ij (hk hk 1 )
B26 y
0
y A12 A22 A26 B12 B22 k 1
k
N xy A B66 xy 0
A26 A66 B16 B26
N
1
16
où Bij Q ij (h 2 k h 2 k 1 ) (2.49)
M
x 11 B B12 B16 D11 D12 D16 k 1 2 k
x
M y B12 D26
B22 B26 D12 D22 N
1
y Dij Q ij (h3 k h3 k 1 )
16
D66
xy
M B B26 B66 D16 D26 k 1 3 k
xy
Sous cette écriture, l'analyse de la matrice de rigidité assemblée du stratifié (la matrice ABD)
permet de mettre en évidence certains comportements élastiques caractéristiques des stratifiés:
la matrice A correspond au comportement de membrane,
la matrice D correspond au comportement de flexion,
la matrice B correspond aux termes de couplage entre les phénomènes de membrane
et de flexion.
Ainsi, si B n'est pas nul, un effort de traction dans le plan moyen entraîne une flexion du
stratifié. Toutefois d'autres couplages existent à l'intérieur même des comportements de
membrane et de plaque :
* Les termes A16 et A26 correspondent aux couplages plans entre traction et cisaillement.
* Les termes D16 et D16 quantifient les couplages entre flexion et torsion de la plaque
stratifiée. Le plus souvent ces couplages constituent une difficulté supplémentaire de la
conception composite.
uniquement des courbures du plan moyen ( x , y , xy ). Dans le cas d'une plaque isotrope, il
Page 32
Chapitre II Comportement mécanique des plaques stratifiées
Q11 Q12 0
Q Q21 Q22 0 (2.50)
0 0 Q66
h3
Aij Qij h Dij Qij
12 (2.51)
A16 A26 0 Bij 0 D16 D26 0
Comme dans le cas d'un matériau isotrope, les résultantes en membrane ne dépendent que des
déformations de membrane et les moments ne dépendent que des courbures.
Page 33
Chapitre II Comportement mécanique des plaques stratifiées
De la même manière, les composantes des moments dépendent toutes des courbures en
flexion x , y , et de la courbure en torsion xy . Il existe donc également un couplage
flexion-torsion.
- la même épaisseur hk ,
Il en résulte que les coefficients Bij de la matrice de rigidité du stratifié sont nuls. L'équation
0
N x A11 A12 A16 0 0 0 x
N
0 y
0
y A12 A22 A26 0 0
N xy A
A26 A66 0 0 0 xy 0
16
(2.54)
M x 0 0 0 D11 D12 D16
x
M y 0 0 0 D12 D22 D26
y
M xy 0 0 0 D16 D26 D66
xy
On remarque qu’il n'existe pas de couplage membrane-flexion dans le cas des stratifiés
symétriques. Il en résulte que le comportement des stratifiés symétriques est plus simple à
analyser que celui des stratifiés présentant un couplage membrane-flexion/torsion. En outre,
les stratifiés symétriques ne présentent pas une tendance au gauchissement due aux
déformations (contractions) induites lors du refroidissement consécutif au processus de mise
en œuvre des matériaux. Les stratifiés symétriques sont donc largement utilisés, à moins que
des conditions spécifiques nécessitent un stratifié non symétrique.
Page 34
Chapitre II Comportement mécanique des plaques stratifiées
II.5.4.b Stratifiés symétriques dont les axes des matériaux de toutes les couches
coïncident avec les axes du stratifié (symétrie miroir) :
N N
1 k 3
Aij Qij hk Aij Qij hk
k
K 1 K 1 3
(2.56)
A16 A26 0 Bij 0 D16 D26 0
Page 35
Chapitre II Comportement mécanique des plaques stratifiées
Pour une plaque composite encastrée à coté et libre à l’autre, L’équation utilisée pour calculer
le déplacement est :
Nx L
L (2.59)
k h
A16 A26 m
k A11 ( A12 m)
A66 A66
A12 A66 A26 A16
m
A22 A66 A26
2
Page 36
Chapitre III Etude théorique des plaques composites trouées
Chapitre III :
III.1 Introduction :
Dans les différents domaines de technologie de pointe, les matériaux composites ont de
nombreuses applications en raison d’un rapport résistance/poids très élevé. Les plaques
stratifies à bases des fibres longues de verre et à matrice époxyde ont été largement utilisés au
cours des 30 dernières années. Même s’ils présentent des propriétés mécaniques intéressantes,
ils sont aussi caractérisés par des inconvénients indéniables tels que la forte sensibilité aux
singularités géométriques (de type trou, entaille…) qui constituant des maillons faibles au sein
de la structure.
Dans une plaque composite, et pour différentes raisons pratiques, la présence d’un trou
conduit à un affaiblissement de la structure en raison de sur-contrainte locale appelée
concentrations de contrainte.
Jian (1998) [27] a défini ce phénomène comme une augmentation locale des contraintes
dans une zone comportant une modification géométrique de la pièce. Il apparait dans une
discontinuité de la pièce ou d’une structure avec la présence d’une entaille après l’usinage par
exemple. La zone de concentration de contraintes est souvent le site d’amorçage des fissures
de fatigue mais peut être aussi l’origine d’une rupture brutale dans le cas d’un matériau
fragile.
Pour cela, Il est bon d’éviter, autant que possible, le perçage ou l’usinage de défauts ou de
parties fonctionnelles de ce type. Lorsque la présence de concentrateurs de contraintes est
inévitable, il est nécessaire de connaître le facteur de concentration de contrainte associé à
chaque géométrie afin de bien dimensionner les structures.
Page 37
Chapitre III Etude théorique des plaques composites trouées
Donc, à travers ce chapitre, nous allons tout d’abord décrire le comportement d’une
plaque isotrope contenant un trou circulaire soumise à un effort de traction. Nous profiterons
de cette description pour établir les hypothèses prises par Airy pour analyser le phénomène de
concentration des contraintes.
Suite à cette discussion, Une seconde revue est ensuite proposée sur les différentes théories
approchées utilisées pour représenter le phénomène de concentration de contraintes dans les
plaques stratifiées trouées. Après avoir rappelé brièvement leurs formulations, nous
discuterons de l’applicabilité de ces méthodes pour notre problématique.
Dans cette première partie, nous allons conduire une analyse sur le phénomène de
concentration des contraintes dans une plaque isotrope trouée en se basant sur la théorie
d’Elasticité [28] [29]. Pour cela, nous allons utiliser, pour notre cas, une fonction de
contrainte appelée « fonction d’Airy », qui nous permettra ensuite de calculer le facteur de
concentration de contrainte pour une plaque isotrope trouée. Pour ce faire, on se propose
d’étudier une plaque d’épaisseur h, tendue entre deux extrémités et possédant un trou médian
de rayon a. Les forces de volume sont négligeables. On fait l’hypothèse d’un état plan de
contrainte.
Les deux côtés de la plaque sont supposées suffisamment grands par rapport à a pour que
l’état de contrainte loin du trou ne soit pas affecté par la présence du trou et puisse donc être
assimilé à l’état homogène suivant :
e1 e1 (3.1)
Où > 0 est la contrainte imposée, donnée du problème. Dans tout le problème, le bord du
trou ainsi que les surfaces z = ±h/2 sont libres d’effort.
Un système de coordonnées polaires (O, r, ) est adopté, O étant le centre du trou, l’angle
étant mesuré par rapport à e1 .
Page 38
Chapitre III Etude théorique des plaques composites trouées
Figure III.1 : Plaque percée d’un trou circulaire de rayon a et soumise, loin du trou,
à une sollicitation de traction simple d’intensité .
(1 cos 2 ) (3.3)
2
sin 2
r 2
2 1 1 2 2 1 1 2
Où 2 2
2
0
2
(3.4)
r r r r r 2
r r r 2
La solution générale :
C2
(r , ) A log r B r 2 log r C r 2 ( A2r 2 B2r 4 D2 ) cos(2 ) (3.5)
r2
Page 39
Chapitre III Etude théorique des plaques composites trouées
1 1 2
rr 2
r r r 2
2
2 (3.6)
r
1
r r r
Loin du trou, lorsque r est suffisamment grand, le champ précédent prend la forme
asymptotique :
L’identification entre ce champ et celui de traction simple (3.2) permet de déterminer les
constantes : B 0, B2 0, C , A2
4 4
Donc :
A 6 C2 4 D2
rr 2 4 2 cos (2 )
r 2 2 r r
A 6C
A 6 C2 4 D2
rr (r a) 2 4 2 cos (2 ) 0
a 2 2 a a
3 C2 D2
r (r a) 4 2 2 sin (2 ) 0
4 a a
Page 40
Chapitre III Etude théorique des plaques composites trouées
On obtient :
A 6C 4D 3 C2 D2
0, 4 2 2 2 0, 2 0
a2 2 2 a a 4 a4 a
Dont la résolution fournit :
D2 a , 2
A a 2
, C2 a 4
2 2 4
Finalement, le champ de contraintes et la fonction de contraintes identifiés sont :
a2 3 a4 4 a2
rr 1 2 1 4 2 cos (2 )
2 r 2 r r
a 3a
2 4
1 1 4 cos (2 ) (3.10)
2 r 2 2 r
2 a 3a
2 4
r 1 2 4 sin (2 )
2 r r
a4
(r , ) a 2 log r r2 ( r 2 2a 2 ) cos(2 ) (3.11)
2 4 4 r2
Le champ de contraintes trouvé précédemment indique que les contraintes ne sont pas
homogènes dans une plaque trouée sollicitée en traction à ses extrémités.
La décroissance rapide en 1 / r 2 du champ de contraintes assure que ces hétérogénéités se
développent seulement au voisinage du trou et que le champ suffisamment loin du trou peut
être considéré comme homogène.
On remarque que, le champ de contraintes est plus fort au bord du trou que partout
ailleurs dans la plaque.
Page 41
Chapitre III Etude théorique des plaques composites trouées
Un trou circulaire dans une plaque composite peut être nécessaire pour des raisons
pratique diverses. Si un petit trou circulaire est réalisé au centre de la plaque, la répartition des
contraintes au voisinage du trou est modifiée.
Dans la littérature, La distribution des contraintes autour d'un trou circulaire dans une plaque
composite a été étudiée par plusieurs chercheurs, qui montre qu’il n’y a pas de solution
analytique exacte pour ce cas, et toutes les solutions ce sont des solutions approchées ou
empiriques [30]. Donc, nous allons dans cette section effectuer une revue sur les différentes
approches proposées dans la littérature pour analyser le phénomène de concentration de
contrainte, On s’intéressera en particulier par les deux approches proposées par Green-Zarna
(1954) [31] et Lekhnitskii (1968) [32].
Historique :
Plus récemment, Kaltakci [41] en 1996 a signalé l'effet de l'orientation des fibres sur la
concentration des contraintes autour des trous pour des plaques anisotropes et leurs
endommagements en comparant avec des plaques sans trou. Par la suite, et précisément en
2003, Temiz, Ozel et Aydin [42] se sont basés sur les différentes approches citées
précédemment pour effectuer une analyse des contraintes pour des plaques isotropes et
orthotropes, à la fois avec un trou et sans trou, et stratifié à la fois avec un trou et sans trou à
l'aide de la méthode des éléments finis [43][44].
Page 42
Chapitre III Etude théorique des plaques composites trouées
La première théorie approchée choisie pour analyser la répartition des contraintes dans
une plaque composite trouée est celle proposée par Green-Zarna, où ils ont proposé pour
étudier ce problème l’utilisation de l’équation suivante :
Où F est la fonction de contrainte d’Airy, S11 , S 22 , S12 et S 66 sont les coefficients de souplesse
définis comme suit :
1 1 1 v12 v
S11 , S 22 , S 66 , S12 21 (3.15)
E1 E2 G12 E1 E2
2 2 2 2
2 1 2 2 2 2 F 0 (3.16)
x y x y
Pour une plaque contient un trou circulaire de diamètre (a), le centre des coordonnées a été
choisi pour être le même que le centre du trou. Une contrainte x de traction uniforme a été
appliquée suivant la direction parallèle à la direction des fibres Comme indiqué sur la
(figure III.2), l’équation de F peut être écrite sous la forme suivante :
Page 43
Chapitre III Etude théorique des plaques composites trouées
A cos 2n1 B2 n cos 2n 2
F F0 A0 1ogr1 B0 1ogr2 2 n (3.18)
n 1 (1 1 ) r1 (1 2 )2 n r2
2n 2n 2n
Où F0 est la fonction de contrainte pour une plaque sans trou définie comme :
1 1
F0 1 y 2 1 r 2 (1 cos 2 ) (3.19)
2 4
Où A0 , A1....., B0 , B1.... , Sont des constantes liées aux conditions aux limites. 1 et 2 sont
définis comme :
1 1 2 1
1 2 (3.20)
1 1 2 1
On rappelle ici que ces équations sont valides si la taille du trou est petite en comparant avec
les dimensions extérieures de la plaque. Si le rapport entre la largeur de la plaque et le
diamètre du trou est plus grand ou égal à quatre, alors on peut considérer que la taille du trou
comme petite [40] [45].
Plaques orthotropes :
Pour une plaque orthotrope chargée uni-axialement dans une direction coïncide avec la
direction des fibres (Figure III.3), la contrainte tangentielle au voisinage du trou (r = a) est
donnée par l’équation suivante :
(1 1 ) (1 2 ) (1 1 2 1 2 2 cos 2 )
1 x (3.21)
(1 1 2 1 cos 2 )(1 2 2 2 cos 2 )
2 2
Page 44
Chapitre III Etude théorique des plaques composites trouées
Où
E
E2
2
E2 v 2
v21 1
2G12 21 2G12 E1
1
E
E2
2
E2 v 2
v21 1
2G12 21 2G12 E1
(3.22)
E
E2
2
E2 v 2
v21 1
2G12 21 2G12 E1
2
E
E2
2
E2 v 2
v21 1
2G12 21 2G12 E1
Les équations de 1 et 2 sont déterminées en utilisant les équations (3.15), (3.17) et (3.20).
Dans ces équations, E1 est le module d'élasticité dans le sens de la fibre, E 2 est le module
d'élasticité dans la direction transversale, G12 est le module de cisaillement et v21 est le
coefficient de Poisson qui est le rapport entre la déformation dans le sens longitudinal et la
déformation transversale. Ces déformations sont provoquées par une contrainte appliquée
dans la direction transversale.
Les contraintes x , y , et xy associées aux axes principaux de la plaque sont donnée par :
x i sin 2
y i cos 2 (3.23)
xy i sin cos
Dans le cas d'une plaque chargée transversalement par rapport à la direction des fibres
(Figure III.4), la contrainte tangentielle au voisinage du trou peut être obtenue à partir les
équations (3.21) et (3.22) en changeant E1 par E 2 et v21 par v21 . Cette opération est
équivalente à changer les positions de 1 et 2 et leurs signés dans l’équation (3.21). Dans ce
cas, la contrainte tangentielle au voisinage du trou est donnée par l’équation suivante :
Page 45
Chapitre III Etude théorique des plaques composites trouées
Où 1 et 2 seront obtenus à partir de l’équation (3.22). Enfin, pour une plaque orthotrope
soumise à l'effet de cisaillement uniforme (figure III.5), la contrainte tangentielle au
voisinage du trou est donnée par l'équation suivante :
Figure III.5 : Plaque orthotrope chargée par une contrainte de cisaillement uniforme.
4( 1 2 1) sin 2
S (3.25)
(1 2 1 cos 2 )(1 2 2 2 cos 2 )
2 2
1
Pour les plaques isotropes, on peut utiliser les équations citées précédemment pour calculer la
contrainte tangentielle au bord des trous circulaires en prenant 1 = 2 =0.
Page 46
Chapitre III Etude théorique des plaques composites trouées
Plaques anisotropes :
La concentration de contraintes dans des plaques anisotropes (figure III.6) peut être
trouvée en utilisant le principe de superposition. Donc, on peut obtenir l'équation de la
contrainte tangentielle en superposant les équations (3.21) (3.24) et (3.25). L’équation finale
est écrite sous la forme suivante :
N1 N 2 N3
x
(1 2 1 cos 2( ))(1 2 2 2 cos 2( ))
2 2
1
La deuxième théorie approchée choisie pour analyser la distribution des contraintes dans
une plaque orthotrope trouée est celle proposée par Lekhnitskii (1968) [32], où il propose
pour étudier ce problème l’utilisation de l’équation suivante :
E
cos 2 m n sin 2 m cos 2 1 n cos 2 m sin 2 sin 2
(3.27)
Ex n1 m n sin cos sin cos
Page 47
Chapitre III Etude théorique des plaques composites trouées
Où :
E E 1 E
1 / sin 4 x cos 4 x 2v xy sin 2 2 (3.28)
Ex Ey 4 Gxy
Ex E E
m , n 2 x
vxy x (3.29)
Ey Ey Gxy
En ce qui concerne l’expression de n, il existe d’autres formes, comme celle proposée par
Lotfi Toubal en 2005 [46]:
E E
n 2 x 2vxy x (3.30)
E G
y xy
Selon Calcote [47] et Jones [48], les modules d’élasticités { E x , E y , Gxy , v xy , v yx } dans le
repère de référence (x y) sont liées aux modules d’élasticités matérielles { E1 , E2 , v12 , G12 }
par les équations suivantes:
E 1 E
E x E1 / cos 4 1 sin 4 1 2v12 sin 2 2
E2 4 G12
E 1 E
E y E1 / sin 4 1 cos 4 1 2v12 sin 2 2
E2 4 G12
E E E
G xy E1 / 1 2v12 1 1 2v12 1 1 cos 2 2 (3.31)
E2 E 2 G12
E 1 E E
v xy x v12 1 2v12 1 1 sin 2 2
E1 4 E 2 G12
Ey 1 E1 E1 2
v yx v12 1 2v12 sin 2
E1 4 E 2 G12
La complexité des formules présentées auparavant nécessite un long processus de calcul, afin
de simplifier ce processus et économisé le temps, on a programmé les formules dans un
langage machine, les organigrammes de calcul pour chaque approche sont présentés comme
suit :
Page 48
Chapitre III Etude théorique des plaques composites trouées
Début
Lecture IS
Introduction des
données
Lecture :
i=0
Calcul :
I<180
Oui
No
Page 49
Chapitre III Etude théorique des plaques composites trouées
Début
Lecture IS
Introduction des
données
Lecture :
Calcul :
i=0
Calcul :
- Les contraintes
i=i+1 - Le facteur de concentration des contraintes
I<180
Oui
No
Page 50
Chapitre III Etude théorique des plaques composites trouées
Début
Lecture IS
Introduction des
données
Lecture :
Calcul :
Impression le déplacement
Page 51
Chapitre IV Formulation éléments finis et programmation
Chapitre IV :
IV.1 Introduction :
Seule la méthode des éléments finis est susceptible de résoudre sans grande difficulté les
problèmes de plaque composite de forme d’appuis et de mise en charge quelconques.
L’analyse du comportement des plaques est du plus haut intérêt pour les ingénieurs en
génie civil, puisque les dalles constituent l’essentiel de la structure des bâtiments (radier,
plancher, toiture...). Donc la mise au point d’un élément fini qui traite parfaitement le
comportement d’une plaque composite est, pendant longtemps, un défi lancé aux chercheurs
et continue aujourd’hui à susciter beaucoup d’intérêt. [49][50]
Dans ce chapitre, nous allons présenter la formulation d'un élément fini iso-paramétrique
membranaire (Q4) destiné à modéliser des plaques stratifies travaillant uniquement dans leur
plan, en utilisant le principe des Travaux virtuels, qui nous permettra de trouver le vecteur
force { } et la matrice de rigidité globale [ ].
Suite à cette formulation nous avons écrit un programme en langage FORTRAN77 qui
sera utilisé pour calculer les déplacements et les contraintes, ensuite nous allons procéder à la
validation du programme en comparant les résultats de celui-ci avec les résultats analytiques,
et en les confrontant avec ceux obtenus par l’élément S4R d’Abaqus.
Page 52
Chapitre IV Formulation éléments finis et programmation
IV.2 Historique :
Bien que l’appellation de la méthode des éléments finis soit nouvelle, le concept est
ancien et a été utilisé à chaque fois qu'une solution d'un problème réel par une méthode
approximative s'est avérée indispensable. L'origine de la méthode remonte à l'aube du XX
siècle où une technique de subdivision d'une structure complexe en un maillage régulier de
poutre élastique était utilisée.
Dans le temps la théorie des poutres élastiques était connue et utilisée pour approcher
la solution exacte des structures. Il a fallu attendre le début des années 1940 pour que le
mathématicien Courant suggère une approche similaire à celle de la M.E.F qui consiste à
subdiviser la structure en maillage triangulaire défini par une interpolation polynomiale.
Comme il manquait les ordinateurs pour effectuer les calculs, l'utilisation de cette méthode est
restée très restreinte. Une décennie après, La méthode des Eléments Finis est mise au point au
début des années 50 chez Boeing (Seattle, USA, calcul des structures d'aile d'avion); on y
développe le premier élément fini, sa matrice de rigidité, l'assemblage et la résolution par la
méthode des déplacements (publié par Turner, Clough, Martin et Topp en 1956).
Quant aux bases théoriques générales, alliant l'analyse des structures en barres et
poutres avec celle des solides, elles sont étudiées de 1954 à 1960 (Argyris, Kelsey), certaines
idées apparurent auparavant, en particulier chez les mathématiciens pour résoudre divers
problèmes aux limites, par exemple celui de la torsion de Saint-Venant en divisant la section
en triangles, mais elles restèrent sans suite.
A partir de 1967, de nombreux livres sont publiés sur la méthode des éléments finis,
signalons en particulier ceux de Zienkiewicz, Gallagher, Rockey. La méthode des éléments
finis est très répandue dans les industries, en particulier en construction aéronautique,
aérospatiale, navale et nucléaire.
Dès 1970, la méthode envahit tous les domaines de l’ingénierie et des mathématiques
appliquées. Il faut ajouter que son essor est, dès le début et jusqu’à aujourd’hui encore,
indissociable de celui des ordinateurs [49].
Page 53
Chapitre IV Formulation éléments finis et programmation
Dans la M.E.F les éléments pouvant être de taille est de forme quelconques, il n’est pas
envisageable, pour établir leurs caractéristiques élémentaires, de reprendre strictement la
méthodologie utilisée pour les poutres et barres. Les matrices de rigidité et vecteur charges
variant systématiquement, une méthodologie permettant de calculer ces caractéristique
quelque soient la géométrie et configuration des éléments, s’avérera beaucoup plus rentable
au niveau calcul.
Page 54
Chapitre IV Formulation éléments finis et programmation
x 1 2 3 4
y 5 6 7 8 (4.1)
Les coefficients (1 8 ) peuvent être déterminés à partir des coordonnées x et y des quatre
points en utilisant les conditions :
x xi , y yi aux nœuds i, où : i , i .
Substituant les valeurs trouvées pour 1 8 dans l’équation précédente on obtient :
4
x( , ) N1 ( , ) x1 N 2 ( , ) x 2 N 3 ( , ) x3 N 4 ( , ) x 4 N i ( , ) xi
i 1
4
y ( , ) N1 ( , ) y1 N 2 ( , ) y 2 N 3 ( , ) y 3 N 4 ( , ) y 4 N i ( , ) y i
i 1
Les fonctions de formes ou fonctions d’interpolation sont les fonctions qui relient les
déplacements d’un point quelconques intérieur à un éléments aux déplacements nodaux
1
N i N i ( , ) (1 i )(1 i ) (4.2)
4
1 1
N1 (1 )(1 ) N3 (1 )(1 )
4 4
1 1
N 2 (1 )(1 ) N 4 (1 )(1 )
4 4
Le nombre de fonctions de forme étant directement lié à celui des nœuds de l’élément
considéré, il est rarement nécessaire de complexifier les calculs en enrichissant ou au
Page 55
Chapitre IV Formulation éléments finis et programmation
n
u ( , ) ai j k (4.3)
i 1
4
u ( , ) N i ( , ) ui (4.4)
i 1
Il s’agit en fait de l’équation d’un plan. Le champ de déplacement vertical peut être déterminé
suivant la même approche en posant que :
4
v( , ) N i ( , ) vi (4.5)
i 1
Page 56
Chapitre IV Formulation éléments finis et programmation
u1
v
1
u 2
u N 1 0 N2 0 N3 0 N4 0 v 2
N 4 u 3
(4.6)
v 0 N1 0 N2 0 N3 0
v3
u 4
v
4
u v u v
x , y , xy (4.7)
x y y x
0
x x
u u
, y 0
v y v
xy
y x
N1 N 2 N 3 N 4
0 0 0 0
x x x x
N1 N 2 N 3 N 4
B N 0 0 0 0 (4.9)
y y y y
N N1 N 2 N 2 N 3 N 3 N 4 N 4
1
y x y x y x y x
B : La matrice qui relie les déformations à l’intérieur de l’élément et les déplacements aux
nœuds.
Page 57
Chapitre IV Formulation éléments finis et programmation
u1
v
N1 N 2 N 3 N 4 1
0 0 0 0 u 2
x x x x x
N 1 N 2 N 3 N 4 v 2
y 0 0 0 0 (4.10)
y y y y u 3
xy N N 1 N 2 N 2 N 3 N 3 N 4 N 4 v
1 3
y x y x y x y x u
4
v
4
Bq (4.11)
[B] : La matrice qui relie les déformations à l’intérieur de l’élément et les déplacements aux
nœuds.
1 Q11 Q12 0 1
2 Q22 0 2
sym Q66 6
6
Où
E1 E2 21E1 E
Q11 Q22 Q12 Q21 12 2 Q66 G12
1 12 21 1 12 21 1 12 21 1 12 21
Q (4.12)
Q (4.13)
La résultante des efforts normaux pour un stratifié symétrique est donné par :
Nx h/2
h/2 x
h/2
N ( x, y ) N y dz y dz Q dz A AB q
N h / 2 h / 2
xy
h / 2
xy
Page 58
Chapitre IV Formulation éléments finis et programmation
h/2
Aij Q
h / 2
ij dz (4.14)
D’après Frey (2009), la formulation mathématique du principe est basée sur les mêmes
hypothèses de modélisation du problème physique. En mécanique, le Principe des Travaux
Virtuels (PTV) en déplacement est le plus couramment utilisé.
U dv
t
U Q
t
dv
1 1
Avec [ ] est la matrice de rigidité élémentaire qui s’obtient par intégration numérique de
Gausse en utilisant (2x2) point, et | |est le déterminant du Jacobien.
Page 59
Chapitre IV Formulation éléments finis et programmation
Avec :
x y
J x y
(4.17)
Le vecteur force globale { } s’obtient par l’assemblage des vecteurs force élémentaire.
L’équilibre au sein de l’élément s’exprime par l’égalité des deux travaux virtuels.
V U
Ce qui permet d’obtenir l’équation d’équilibre :
K q f e (4.19)
Les efforts par unité de longueur dans l’élément au niveau des points de Gauss sont données
par :
N ABq (4.20)
Aujourd'hui encore le langage Fortran reste très utilisé, d'une part en raison de la présence
de très nombreuses bibliothèques de fonctions utilisables en Fortran, d'autre part parce qu'il
existe des compilateurs Fortran performants qui produisent des exécutables très rapides.
2- Hich :
Permet de localiser les termes de la matrice de rigidité élémentaire [ ] dans la matrice de
rigidité globale [ ] à partir de connectivité des éléments [ ].
Page 60
Chapitre IV Formulation éléments finis et programmation
3- Elem05 :
A pour tâche de construire la matrice de rigidité élémentaire [ ] à partir des données relatives
à chaque élément soit :
Connectivité.
Coordonnées des nœuds de chaque élément.
Les caractéristiques mécaniques des couches ([ ] [ ] [ ] ) le calcul se fait par
intégration numérique en utilisant les 4 points de Gauss.
4- Assemb :
A pour rôle d’assembler les matrices de rigidité élémentaires et le vecteur force élémentaire
dans la matrice de rigidité et le vecteur force, globaux respectivement.
5- Limite1 :
Permet d’introduire les conditions aux limites pour le calcul du déplacement en utilisant la
procédure suivante :
Annule tous les termes non diagonaux et égalise le terme diagonal à l’unité dans la matrice de
rigidité et égalise le terme correspondant dans le vecteur force pour tous les degrés de liberté
bloquée.
6-Gauss :
Cette subroutine résout le système d’équation linéaire et détermine les déplacements nodaux
et impression les résultats.
7-NXYNXY :
Permet de calculer des efforts membranaires aux niveaux des points de
GAUSS de chaque élément à partir des vecteurs de déplacement élémentaire, les matrices
d’élasticité [ ] du matériau et des coordonnées des nœuds formant l’élément.
Page 61
Chapitre IV Formulation éléments finis et programmation
Début
Lecture IS
Fichier 1= IS =0 Interactif
Introduction des
données
Maillage
Caractéristiques de
chaque couche
Condition aux limites
Chargement
Comp3
Page 62
Chapitre IV Formulation éléments finis et programmation
i=1
Hich
i=i+1
Elem 05
Assemb
Oui
I<Nelm
No
Limite 1
Gauss
Impression
des
Déplacements
i=1
i=i+1 Hich
B C
Page 63
Chapitre IV Formulation éléments finis et programmation
B C
Nxy Nxy
Oui
I<Nelm
No
Impression
des Efforts
Dans le but de modéliser correctement par la méthode des éléments finis une plaque
stratifie, il est nécessaire de bien définir les caractéristiques de la modélisation à réaliser. En
effet, il est préférable de s'assurer du choix de l’élément et du type d'analyse par éléments
finis. Tout d'abord, le manuel d'utilisation d’Abaqus propose pour modéliser les plaques
minces l’utilisation de l’élément S4R (élément coque de 4 nœuds avec intégration réduite),
car sa validité pour modéliser les plaques isotrope ou composite minces est assurée [51].
Dans cette section, nous allons mettre en œuvre l’extension de l’élément proposée (Q4) et
montrer qu’il est efficace pour étudier plus tard le comportement des plaques composites
trouées. Les deux plaques tests qui ont été choisies pour cette validité sont une plaque
isotrope et une plaque composite monocouche.
Nous avons choisis pour ces tests des plaques pleines puisqu’il n’existe pas de solution
analytique exacte du champ des déplacements pour un problème de traction sur une plaque
composite trouée. [52]
Page 64
Chapitre IV Formulation éléments finis et programmation
Un troisième test est aussi proposé afin d’étudier l’influence de l’orientation des fibres.
Et finalement, on propose d’étudier une plaque stratifie pour voir l’effet de l’empilement des
couches sur le comportement des plaques.
Pour ces différents tests, nous allons comparer les résultats du déplacement obtenu en utilisant
le programme et le l’élément S4R d’Abaqus avec les résultats obtenus analytiquement.
En ce qui concerne les résultats analytiques, on a fait appel à des programmes de calcul, pour
faciliter les taches.
La première structure test est une plaque carrée pleine isotrope en Acier, chargée par une
charge de traction à l’extrémité libre, dont les dimensions et les propriétés mécaniques sont
regroupées au (tableau IV.1).
La solution analytique du déplacement horizontal à l'extrémité libre est donnée par la formule
(2.59), Nous allons maintenant comparer cette dernière et les résultats donnés par notre
élément et l’élément S4R d’Abaqus dans le (tableau IV.2), afin d’assurer que le programme
donne des résultats compatibles avec les résultats analytiques.
Page 65
Chapitre IV Formulation éléments finis et programmation
Pour différents maillages, la convergence du déplacement obtenu à l’extrémité est tracée sous
forme de graphes (figure IV.4) :
résultats théorique
présent élément
1,22E+00 résultats Abaqus
1,18E+00
1,14E+00
Déplacement
1,10E+00
1,06E+00
1,02E+00
9,80E-01
9,40E-01
9,00E-01
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Nombre d'élément
Maintenant, si on compare les résultats obtenus à partir de notre élément avec l’analytique,
on constate que les résultats sont pratiquement identiques. Et en ce qui concerne les résultats
obtenus par l’élément S4R d’Abaqus, on remarque, d’après le (tableau IV.2), qu’il converge
vers les résultats théoriques mais par une manière moins rapide que notre élément, cela est
confirmé par la courbe illustrée dans la (figure IV.4).
Page 66
Chapitre IV Formulation éléments finis et programmation
D’après les résultats donnés par l’étude analytique du déplacement et les résultats obtenus par
le programme et l’élément S4R d’ Abaqus, on peut observer que :
En ce qui concerne le programme, on remarque qu’il converge par une manière très rapide
vers le résultat obtenus analytiquement et qui montrent la performance de l’élément utilisé.
Et d’autre part, on peut clairement remarquer la précision des résultats donnés par l’élément
S4R d’Abaqus mais avec un maillage raffiné en comparent avec notre élément, cela est
confirmé par la courbe illustrée dans la figure suivante :
Page 67
Chapitre IV Formulation éléments finis et programmation
résultats théorique
présent élément
4,55E+00 résultats Abaqus
4,40E+00
Déplacement
4,25E+00
4,10E+00
3,95E+00
3,80E+00
3,65E+00
3,50E+00
0 20 40 60 80 100
Nombre d'élément
Pour résumer ces premiers tests, nous avons vu que l’élément Q4 est capable d’analyser
correctement les déplacements des plaques pleines isotropes et même pour les plaques
composites, et qui montre qu’il est efficace pour étudier plus tard le comportement des
plaques composites trouées.
Page 68
Chapitre IV Formulation éléments finis et programmation
Dans la prochaine section, nous étudierons la même plaque en utilisant une orientation
différente pour ainsi voir l’influence de l’orientation des fibres sur les résultats.
Les résultats de l’étude analytique de l’orientation des fibres et ceux de l’étude numérique
seront présentés dans le (tableau IV.6) ainsi que la (figure IV.8).
Tableau IV.6 : Déplacement maximum pour une plaque composite monocouche avec
une orientation 45°/-45°.
Premièrement, le déplacement obtenu en utilisant l’orientation 45°/-45° est 2 fois plus grand
que les résultats donnés sans orientation (8.0530 mm > 3.6429 mm), et qui montre que les
fibres sont des renforts efficace dans la direction d’application de la charge.
Par ailleurs, D’après les résultats présentés sur la (figure IV.8) on observe une convergence du
déplacement donné par l’élément S4R d’Abaqus vers celui donné par notre élément,
et la valeur finale de ces derniers présente une erreur relative inférieure à 10 % par rapport la
valeur analytique.
Page 69
Chapitre IV Formulation éléments finis et programmation
résultats théorique
présent élément
1,07E+01 résultats Abaqus
1,03E+01
9,90E+00
Déplacement
9,50E+00
9,10E+00
8,70E+00
8,30E+00
7,90E+00
7,50E+00
0 20 40 60 80 100
Nombre d'élément
Page 70
Chapitre IV Formulation éléments finis et programmation
Tableau IV.7 : Déplacement maximum pour une plaque composite monocouche avec
une orientation 90°.
D’après le tableau, on remarque que la valeur maximale du déplacement est tés importante en
comparent avec celle obtenue en utilisant une plaque sans orientation
(10.9289 mm > 3.6429 mm).
En ce qui concerne notre élément, on remarque qu’il converge par une manière très rapide
vers les résultats analytiques, et les résultats obtenus par l’élément S4R d’Abaqus convergent
et s’approchent lentement aux ceux obtenus analytiquement.
résultats théorique
présent élément
1,19E+01
résultats Abaqus
1,17E+01
Déplacement
1,16E+01
1,14E+01
1,13E+01
1,11E+01
1,10E+01
1,08E+01
0 20 40 60 80 100
Nombre d'élément
Page 71
Chapitre IV Formulation éléments finis et programmation
Dans la littérature, il s’avère que le comportement d’une plaque composite dépend de divers
paramètres, et surtout l’orientation des fibres, qui reste très difficile à analyser
analytiquement, et les résultats obtenus ne sont pas faciles à interpréter, et cela dû à la
présence du couplage traction-cisaillement.
Page 72
Chapitre IV Formulation éléments finis et programmation
Les propriétés mécaniques équivalentes du stratifie sont présentées dans le tableau suivant :
Les résultats du déplacement obtenus par notre élément ainsi que par l’élément S4R d’Abaqus
sont présentés dans le (tableau IV.10).
Les courbes du déplacement obtenu ainsi que le résultat analytique sont comparées à la
(figure IV.12). A travers ces comparaisons, on observe que notre élément donne des résultats
pratiquement identiques aux ceux obtenus analytiquement, et le maillage n’a pas
nécessairement besoin d’être raffiné. Et en ce qui concerne l’élément S4R d’Abaqus, le
maillage devrait être raffiné suffisamment pour donner des déplacements semblables à la
théorique comme montre la (figure IV.12).
Page 73
Chapitre IV Formulation éléments finis et programmation
1,53E+00
1,50E+00
1,48E+00
Déplacement
1,45E+00
résultats théorique
1,43E+00 présent élément
1,40E+00 résultats Abaqus
1,38E+00
1,35E+00
0 20 40 60 80 100
Nombre d'élément
Et en ce qui concerne la valeur maximale du déplacement obtenu, on peut remarquer que cette
valeur est très petite en comparant avec les résultats trouvés précédemment. Et qui montre
l’influence de l’empilement des couches sur le comportement des plaques.
Donc, la stratification des couches est l’une des meilleures solutions pour améliorer le
comportement des plaques composites sous les différentes actions.
Page 74
Chapitre IV Formulation éléments finis et programmation
Conclusion :
Par ailleurs, nous avons pu montrer que l’orientation des fibres est l’une des
paramètres les plus importants qui influe sur le comportement des plaques monocouches.
Où on peut voir que la plaque peut agir parfaitement dans le sens de présence les fibres.
Finalement, grâce à ce travail, nous pouvons affirmer l’importance de stratification des
couches sur le comportement des plaques composites.
Page 75
Chapitre V Distribution des contraintes dans les plaques menues d’ouvertures
circulaires centrées
Chapitre V :
V.1 Introduction :
Afin d’évaluer l’effet du trou sur la répartition des contraintes, on propose de procéder à
une étude paramétrique, qui a comme objectif de déterminer l’influence de l’orientation des
fibres et de la stratification des couches sur la valeur et les zones des points où le facteur de
concentration de contrainte est maximum. Pour cela, une étude paramétrique va être menée en
utilisant notre élément en faisant varier les différents paramètres cités précédemment.
Les résultats obtenus vont être comparé avec ceux obtenus en utilisant les équations
analytiques empiriques présentés dans le chapitre 3.
L’analyse d’une structure par la méthode des éléments finis consiste à découper la
structure considérée en éléments et à établir aux nœuds des éléments les relations force-
déplacements, en tenant compte des conditions de charges et d’appuis imposées à la structure.
Cette opération de découpage est prise en charge par un programme annexe appelé
« mailleur » dont le rôle est de définir automatiquement les coordonnées des nœuds et la
connectivité élémentaire. Les formes pouvant être complexes, et le succès de cette opération
en dépende.
Choisissant de discrétiser notre problème en Q4, certaines formes comme le cercle posent
un problème, le Q4 n’étant pas l’idéal pour reconstituer une géométrie curviligne. Donc la
principale difficulté se situe au niveau du maillage du trou, Donc on doit utiliser des astuces
pour résoudre ce problème.
Page 76
Chapitre V Distribution des contraintes dans les plaques menues d’ouvertures
circulaires centrées
Comme indication, le maillage utilisé pour cette étude est celui utilisé par Abaqus. Le
maillage est représenté sur la (figure V.1).
La première plaque test que nous présentons ici, est analogue à celle étudiée
à la section IV.5.1, ce qui veut dire que les propriétés mécaniques et géométriques sont celles
présentées au (tableau IV.1). Mais dans ce cas, la plaque contient un trou circulaire de
diamètre (a=100 mm) et soumise à un effort de traction. A travers ce test, nous souhaitons
analyser l’influence de présence du trou sur le phénomène de concentration des contraintes.
Dans un premier temps, nous allons dans le (tableau V.1) et la (figure V.2) présenter les
valeurs maximales du facteur de concentration de contrainte (FDC) et leur emplacement en
utilisant les différentes approches citées dans le chapitre 3. Ensuite, nous allons comparer ces
derniers avec les résultats obtenus par notre élément et l’élément S4R d’Abaqus dans le
(tableau V.2).
Tableau V.1 : Valeurs maximales du FDC pour une plaque isotrope touée.
Page 77
Chapitre V Distribution des contraintes dans les plaques menues d’ouvertures
circulaires centrées
Observations :
- Si on compare les résultats du FDC donnés par la fonction d’Airy (Elasticité) avec
ceux donnés par Green-Zarna, on constate sur la figure que les courbes sont
strictement identiques et le FDC prend sa valeur maximale (3) en 90 et sa
valeur minimale (-1) en 0 et 180.
3,5
3
résultats analytique Green-Zerna
2,5
Facteur de concentration
2
résultats analytique Fonction d’Airy
1,5
1
0,5
0
-0,5 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
-1
Angle(α)
-1,5
En ce qui concerne notre étude par élément fini, et pour faciliter la comparaison entre les
résultats obtenus numériquement et les résultats analytiques, nous allons tracer les résultats
présentés dans le (tableau V.2) sous forme des courbes illustrées sur la (figure IV.3).
Tableau V.2 : Valeurs numériques maximales du FDC pour une plaque isotrope trouée.
Page 78
Chapitre V Distribution des contraintes dans les plaques menues d’ouvertures
circulaires centrées
résultats analytique
3,25 Fonction d’Airy
3 Le présent élément
Facteur de concentration
2,75
2,5 résultats Abaqus
2,25
2
1,75
1,5
1,25
1
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500
Nombre d'élément
Page 79
Chapitre V Distribution des contraintes dans les plaques menues d’ouvertures
circulaires centrées
La seconde structure test est une plaque composite monocouche (verre-époxyde) contient
un trou circulaire de diamètre (a=100 mm), chargée par un effort de traction à ses deux côtés,
dont les dimensions et les propriétés mécaniques sont identiques aux celles présentées dans le
tableau IV.3.
Avant d’étudier notre problème par la méthode des éléments finis, nous allons présenter
les résultats du FDC obtenus à partir de différentes approches dans le (tableau V.3)
et la (figure V.5).
Tableau V.3 : Valeurs maximales du FDC pour une plaque composite monocouche
trouée.
Page 80
Chapitre V Distribution des contraintes dans les plaques menues d’ouvertures
circulaires centrées
Observations :
- D’après la (figure V.5), on peut clairement voir que les valeurs du FDC données par
l’approche de Green-Zarna sont identiques aux celles données par l'approche
lekhnitskii lorsque la valeur de 90 et 0 ou 180.
- Ces valeurs sont respectivement (3.995) et (- 0.577).
- On remarque aussi que la valeur maximale du FDC donnée par l'approche de
Lekhnitskii (4.086) se trouve lorsque 74 ou 106.
4,5
4
3,5
facteur de concentration
3
2,5 résultats analytique
2 Green-Zerna
résultats analytique
1,5
Lekhnitskii
1
0,5
0
-0,5 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
-1
Angle(α)
Tableau V.4 : Valeurs numériques maximales du FDC pour une plaque composite
monocouche trouée.
Page 81
Chapitre V Distribution des contraintes dans les plaques menues d’ouvertures
circulaires centrées
On passe maintenant à notre étude par élément fini, les résultats obtenus par notre élément et
l’élément S4R d’Abaqus sont comparés à la (figure V.6).
résultats analytique
Green-Zerna
4,25 résultats analytique
4 Lekhnitskii
le présent élément
Facteur de Concentration
3,75
3,5 résultats Abaqus
3,25
3
2,75
2,5
2,25
2
0 1000 2000 3000 4000 5000
Nombre d'élément
Figure V.6 : Convergence du FDC pour une plaque composite monocouche trouée.
Page 82
Chapitre V Distribution des contraintes dans les plaques menues d’ouvertures
circulaires centrées
Après avoir validé l’élément et s’être assuré du bon fonctionnement de notre programme
à analyser le comportement des plaques trouées, nous allons dans la prochaine section
procéder à l’étude paramétrique, qui consiste à varier différent paramètres et d’interpréter les
variations des résultats obtenus, cette manipulation a pour but de déterminer l’effet de
l’orientation des fibres et la stratification des couches sur la valeur et l’emplacement des
contraintes.
La première structure test est la plaque présentée à la section précédente, Ses propriétés
mécaniques et géométriques sont donc celles données dans le tableau IV.3. Par ailleurs,
l’orientation des fibres dans ce cas est 45°. Les résultats obtenus par les différentes approches
sont tracés sous forme des courbes illustrées sur la (figure V.8).
Page 83
Chapitre V Distribution des contraintes dans les plaques menues d’ouvertures
circulaires centrées
3,5
3
2,5
Facteur de Concentration
2
1,5
résultats analytique
1
Lekhnitskii
0,5 résultats analytique
0 Green-Zerna
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
-0,5
-1
Angle(α)
-1,5
Figure V.8 : FDC pour une plaque composite monocouche trouée avec une orientation
de 45°.
Les valeurs maximales du FDC données par différentes approches et leurs emplacements sont
présentées dans le tableau V.5 :
Tableau V.5 : Valeurs maximales du FDC pour une plaque composite monocouche
trouée avec une orientation de 45°.
Observations :
- On peut voir clairement, d’après la (figure V.8), qui représente les courbes de
différentes approches, que la valeur maximale du FDC et son emplacement sont
presque identiques. Sauf que l’approche de Lekhnitskii donne pour cette valeur deux
emplacements.
Page 84
Chapitre V Distribution des contraintes dans les plaques menues d’ouvertures
circulaires centrées
Pour valider ce que nous avons trouvé, on propose de refaire ce test en gardant les mêmes
propriétés géométrique et mécaniques de la plaque et on change l’orientation des fibres à
(-45°).
Les résultats obtenus par les différentes approches sont tracés sous forme des courbes
illustrées sur la (figure V.10).
3,5
3
2,5
2
Facteur de Concentration
1,5
résultats analytique
1 Lekhnitskii
0,5 résultats analytique
Green-Zerna
0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
-0,5
-1
-1,5 Angle(α)
Figure V.10 : FDC pour une plaque composite monocouche trouée avec une
orientation de -45°.
Page 85
Chapitre V Distribution des contraintes dans les plaques menues d’ouvertures
circulaires centrées
Les valeurs maximales du FDC données par les deux approches et leurs emplacements sont
présentées dans le (tableau V.6) :
Tableau V.6 : Valeurs maximales du FDC pour une plaque composite monocouche
trouée avec une orientation de -45°.
Observations :
Si on compare le FDC calculé à partir les deux orientations (45°/-45°), on remarque que ces
valeurs sont identiques. Sauf, dans ce cas il y a un changement de l’emplacement de la valeur
maximale où se trouve à 71 si en basant sur l’approche de Green-Zarna.
Pour terminer cette série de tests, on propose de tester une plaque analogue à celle étudiée
précédemment, mais en utilisant cette fois une orientation de 90°. Les différents résultats
de l’étude analytique sont présentés sur la (figure V.12) et le (tableau V.7).
Page 86
Chapitre V Distribution des contraintes dans les plaques menues d’ouvertures
circulaires centrées
4
3,5
3
2,5
résultats analytique
Facteur de Concentration
2 Green-Zerna
1,5 résultats analytique
Lekhnitskii
1
0,5
0
-0,5 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
-1
-1,5
-2
Angle(α)
Figure V.12 : FDC pour une plaque composite monocouche trouée avec une
orientation de 90°.
Tableau IV.7 : Valeurs maximales du FDC pour une plaque composite monocouche
trouée avec une orientation de 90°.
Observations :
- D’après la (figure V.12), on remarque que les valeurs du FDC données par l’approche
de Green-Zarna sont identiques aux celles données par l'approche Lekhnitskii lorsque
la valeur de 90 et 0 ou 180.
- Ces valeurs sont respectivement (2.729) et (-1.732).
- On remarque aussi que la valeur maximale du FDC donnée par l'approche de
Lekhnitskii (3.404) se trouve lorsque 52 ou 128.
Page 87
Chapitre V Distribution des contraintes dans les plaques menues d’ouvertures
circulaires centrées
Maintenant, en ce qui concerne notre étude par élément fini, Nous avons réuni les résultats
trouvés par le programme et l’élément S4R d’Abaqus dans (le tableau V.8) pour les comparer
avec ceux calculés analytiquement.
Pour cette étude, nous allons opter le maillage qui nous donne la plus petite erreur qui est le
maillage de (72x72) éléments.
45° 3.036 109° 3.042 65° 115° 3.006 108° 3.062 106°
-45° 3.036 71° 3.042 65° 115° 3.006 72° 3.062 70°
90° 2.729 90° 3.404 52° 128° 2.755 90° 2.746 90°
1
Empl= l’endroit où la contrainte est maximale.
Page 88
Chapitre V Distribution des contraintes dans les plaques menues d’ouvertures
circulaires centrées
dernière est grande que l’autre, qui montre l’effet de l’orientation des fibres qui réduit
la valeur du FDC et aussi son emplacement.
- Autrement, si on compare la valeur du FDC trouvé en utilisant une orientation de 90°
(2.729) avec celles obtenues précédemment (3.036 et 3.995), on confirme l’effet de
l’orientation des fibres qui minimise considérablement la valeur du FDC.
- Par ailleurs, on remarque que les résultats obtenus par notre élément sont proches aux
ceux donnés par l’approche de Green-Zerna et l’élément S4R d’Abaqus. En exception,
l’approche de Lekhnitskii donne des résultats proches mais avec deux emplacements
différents.
Comme nous avons déjà vu dans la section précédente, la valeur du FDC a réduit par
le changement de l’orientation des fibres. Désormais, nous allons évaluer l’influence de la
stratification des couches sur la valeur du FDC. Pour effectuer cette étude, nous allons
pratiquer la même analyse que lors du test précédent, c'est-à-dire étudier la plaque stratifie
analytiquement par les différentes approches, ensuit, on fait appel de notre programme pour
étudier la plaque par la méthode des éléments finis.
Pour ce faire, nous allons choisir pour ce test la plaque stratifie présentée dans
la section IV.5.3, ses propriétés géométriques et mécaniques équivalentes sont donc celles
données dans le (tableau IV.9). Par ailleurs, La plaque dans ce cas contient un trou circulaire
de diamètre (a=100mm) et soumise à ses deux extrémités à un effort de traction.
Dans un premier temps, nous allons dans la (figure V.14) présenter les résultats du
facteur de concentration de contrainte (FDC) et leur emplacement en utilisant les différentes
approches citées dans le chapitre 3. Ensuite, nous allons comparer ces derniers avec les
résultats obtenus par notre élément et l’élément S4R d’Abaqus dans le (tableau V.9).
Tableau V.9 : Valeurs maximales du FDC pour une plaque stratifie trouée.
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Chapitre V Distribution des contraintes dans les plaques menues d’ouvertures
circulaires centrées
1,00E+00
6,00E-01
résultats analytique
4,00E-01
Lekhnitskii
2,00E-01
0,00E+00
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
-2,00E-01
-4,00E-01
Angle(α)
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Chapitre V Distribution des contraintes dans les plaques menues d’ouvertures
circulaires centrées
Conclusion :
Si une plaque isotrope menu une ouverture circulaire soumise à un effort de traction
uni-axiale, la contrainte tangentielle au bord du trou atteindra une valeur égale trois fois
la contrainte de traction appliquée en deux points situant sur le perpendiculaire de l'axe de
chargement.
Deux théories pour les plaques anisotropes ont été utilisées pour calculer le facteur de
concentration des contraintes pour une plaque composite (verre/ époxyde), monocouche et
stratifiées contenant un trou circulaire. Dans ce cas, où la plaque est renforcés par des fibres,
la situation est totalement différente, la valeur du facteur de concentration de contrainte
tangentielle maximale peut être plus grande ou plus petite que trois, et les emplacements des
points de contraintes maximales pourrait varier en fonction de la direction de chargement et
les orientations des fibres.
Grâce aux différents cas tests présentés précédemment, nous avons constaté
que l’orientation des fibres peut être l’une des solutions efficaces qui réduit le risque de la
concentration des contraintes sans changement la géométrie de la plaque ou ses propriétés
mécanique.
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Conclusion Générale
Conclusion Générale
Dans ce travail nous avons présenté une étude numérique des plaques isotropes,
monocouches, et stratifiées menues d’ouvertures centrés.
A partir de cette étude, nous avons vu que les concentrations de contraintes représentent
un danger majeur pour le fonctionnement des structures, puisqu’elles multiplient les risques
d’amorçage local de la rupture ou de la plastification.
Le facteur 3 rencontré dans le cas du trou circulaire dans une plaque isotrope est, à ce titre,
remarquable. Le facteur de concentration de contrainte est indépendant de la taille du trou,
c’est un résultat important, les petits trous sont aussi dangereux que les grands trous. En ce
qui concerne les plaques anisotropes, l'analyse montre que le facteur de concentration de
contrainte peut être supérieur ou inférieur que 3.
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Conclusion Générale
Donc, il faut noter que la méthode des éléments finis donne des résultats très
acceptables en comparant avec ceux obtenus analytiquement, sur tous dans les cas où il y a
une présence des phénomènes complexes comme le couplage membrane-flexion ou le
membrane-flexion/torsion.
Comme indication, nous avons utilisé pour analyser le comportement d’une plaque
stratifie, une plaque avec des propriétés mécaniques équivalentes, où on a supposé que la
contrainte est constante à travers l’épaisseur. Donc il faut noter que cette opération n’est pas
toujours applicable sauf que pour les plaques stratifies miroirs où on peut calculer les
propriétés équivalentes, Car la répartition des contraintes à travers l'épaisseur est variable
d'une couche à l'autre: les contraintes sont discontinues.
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