Complete D Un Espace Metrique
Complete D Un Espace Metrique
Complete D Un Espace Metrique
Soit , un espace métrique ; on appelle complété de un espace métrique , contenant ,
dont la distance prolonge celle de , qui est complet pour cette distance, et qui est le plus petit
espace métrique contenant à posséder cette propriété.
Dans le cas où , est plongé dans un espace métrique complet , ( prolongeant ), alors
son complété est tout simplement l’adhérence
de dans , muni de la distance induite par .
En effet, un sous-espace de , est complet si et seulement si il est fermé ; tout sous-espace complet
contenant est fermé, donc contient
qui apparaît bien comme le plus petit d’entre eux.
Exemples :
Si , ! sont deux suites de Cauchy de points de on dit que , ! sont équivalentes si et
seulement si la suite , ! converge vers zéro dans (ou dans un evn, " ! # 0 dans )
Les classes d’équivalence seront les points de notre complété . On définit un plongement naturel de
dans en identifiant un point de avec la classe de la suite stationnaire à ce point.
(Dans le cas d’un evn, la relation d’équivalence ainsi définie est compatible avec l’addition et avec la
multiplication par un scalaire, et sera donc un espace vectoriel)
On va montrer successivement :
(i) Soient %, !% deux points de , ce sont les classes des suites de Cauchy , ! ! ;
montrons que la suite , ! est de Cauchy dans :
&' () , !() * " , ! & + ,' () , * - '!() , ! *. / 0 0 1 1 / ∞, 12345é5617 61
On peut donc définir %, !% 825/9 , ! ; cette définition est bien cohérente, car elle ne
dépend pas du choix des représentants , ! pour %, !% comme on le vérifie facilement ; on vérifiera
également que satisfait les axiomes d’une distance.
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: , % ) 825;/9 , ; ; comme est une suite de Cauchy, on a , ; < dès
que 1 = 1> < et ?5 = 1 ; on en déduit en passant à la limite quand 5 tend vers l’infini :
On sait d’après (ii) que chaque % @ est approché par un point de , soit !
:@ (suite stationnaire à la
valeur !@ ), mettons à 2D@ près : ' % @ , !
:*
@ 2
D@
; alors la suite !@ est de Cauchy dans ,
"B
- 2"
B-8
en effet : !@ , !@(A '!:
B , !B-8 * + 2
E - ,FB , FB-8 . et % @ est supposée de
Cauchy dans .
Soit !% le point de dont !@ est un représentant ; alors !% est la limite dans de la suite % @ ; en
effet : ,FB , !%. + ,FB , !:. : !* + 2"B - '!
B - '!B , F
:B , F!* ; et !
:,
@ F
! tend vers zéro
d’après (ii).
Cette méthode doit être adaptée, puisqu’elle repose en (i) sur %, !% 825/9 , ! , limite
d’une suite de Cauchy dans ! Autrement dit, il est difficile de parler de , ou même de G , en tant
qu’espaces métriques, tant que n’a pas été construit.
Cependant, dans le cas de , on dispose d’une alternative pour définir la topologie de comme
complété de G : il suffit de définir sur le complété un ordre total, qui prolonge celui de G ; à cet ordre
est associé une valeur absolue | %| max 0, % , et %, !% pourra alors se définir comme | % " !%|
(on a déjà noté que la structure d’espace vectoriel était conservée sur le complété).
L’idée est la suivante : soit % un point de GK qui n’est pas zéro (c’est-à-dire qui n’est pas la classe d’une
suite tendant vers zéro) ; on peut montrer qu’une suite représentant % possède la propriété suivante :
à partir d’un certain rang, les sont de signe constant, et plus précisément à une distance au point zéro
supérieure à une constante rationnelle fixée : par exemple, dans le cas positif, on aura = = 0 à partir
d’un certain rang (lemme de distance minimale).
( Pour montrer cela, on procède par l’absurde, en constatant qu’une suite de Cauchy qui n’est pas de signe
constant à partir d’un certain rang est nécessairement convergente vers zéro, puis en constatant qu’il en va de
même d’une suite qui ne se tient pas à une distance minimale fixée de zéro).
De plus, tous les représentants de % sont de même signe constant à partir d’un certain rang (cela découle du
lemme de distance minimale, et de la définition d’une classe « à une suite tendant vers zéro près »). Ce signe
définit donc la relation % = 0 ou % 0 vérifiée par % , dont on montre qu’elle est compatible avec l’addition,
ou avec la multiplication par un !% = 0 . On étend cette relation d’ordre strict à tous les couples %, !% par
% = !% L % " !% = 0 , et on l’étend à un ordre large, total par construction, par % M !% L % = !% 3
% !% .
étant ainsi muni d’un ordre total, on peut montrer que G est dense dans dans le sens suivant :
? %, !% N6O % !% PQ Q̃ G 70 % Q !% (on peut se ramener à % 0, et utiliser le lemme de
distance minimale ; dans le cas général, étant donné Q G tel que 0 Q !% " % , considérer les 1Q, 1 et
le plus petit d’entre eux qui soit supérieur à % , et montrer qu’il est compris entre %, !% ) ;
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Deuxième Méthode : à l’aide de fonctions distance
(un écart vérifie les mêmes axiomes qu’une distance, mais peut prendre la valeur -∞ ; cette topologie
est celle de la convergence uniforme)
Mais on sait bien que X, est complet (ainsi plus généralement que X, , où est un
espace métrique complet), vérifions cette propriété :
Z[ &Y " Y() & < è 0 6 1 = _< , d’où en particulier en un point Q fixé de
&Y Q " Y() Q& < è 0
6 1 = _< ; la suite Y Q est donc de Cauchy dans , d’où on déduit
que Y converge simplement (en chaque point Q ) vers une limite Y X, , montrons que la
convergence est uniforme ;
la majoration &Y Q " Y() Q& < è 0
6 1 = _< est uniforme par rapport à Q , en faisant
tendre vers l’infini on en déduit |Y Q " YQ| + < è 0
6 1 = _<, toujours uniformément en Q,
soit
Z[ |Y " Y| < è 0
6 1 = _< , cqfd.
Dans ces conditions, si on considère le plongement isométrique V de dans X, , le
complété de (identifié à V ) n’est autre que l’adhérence
Cette construction est un peu plus abstraite que la précédente, mais remarquablement efficace.
Août 2008
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