État de L'Aquaculture Dans Le Monde
État de L'Aquaculture Dans Le Monde
État de L'Aquaculture Dans Le Monde
2)(Fr)
ISSN1020-1459
ÉTAT DE L’AQUACULTURE
DANS LE MONDE
i
Les commandes de publications de la FAO peuvent être adressées au:
Groupe des ventes et de la commercialisation
Division de l’information
FAO
Viale delle Terme di Caracalla
00100 Rome, Italie
Mél.: publications-sales@fao.org
Télécopie: +39 06 570 53360
ii
i
Par
© FAO 2003
iii
PRÉPARATION DE CE DOCUMENT
L’état des stocks de poissons et de l’aquaculture dans le monde est revu par la Division des
ressources halieutiques tous les deux ans pour le Comité des pêches de la FAO (COFI). Cette
revue qui incluait toutes les captures de pêche a été séparée, lors de la vingtième séance du
COFI, en deux parties: les ressources marines dans le monde et les ressources des eaux intérieures
et de l’aquaculture, identifiées respectivement comme les parties 1 et 2 de la Circulairede la FAO
sur les pêches n° 710. Du fait de l’importance grandissante de la production d’aquaculture, cette
même revue a été produite en trois parties pour la vingt-et-unième session du COFI en mars
1995; chaque partie de ce document étant publiée sous le titre unique de «Revue de l’état des
Ressources halieutiques dans le monde». Le document couvrant l’aquaculture a été publié en
1995 comme Circulaire de la FAO sur les pêches n° 886 et a été par la suite revu et mis à jour en
1997: FAO Circulaire sur les pêches n° 886, première révision. Le présent document en est la
seconde révision et constitue partie des engagements du Département des pêches de fournir et
mettre à jour des informations toujours améliorées. Les différentes sections de ce document ont
été préparées par leurs auteurs. Monsieur Rohana Subasinghe était responsable de la coordination
générale et de l’édition finale de ce document avec l’aide de Mme Sharon McGladdery du
Département Pêches et Océans, Canada. Monsieur Felix Marttin du Service des ressources des
eaux intérieures et de l’aquaculture au Département des pêches de la FAO a également été d’une
grande aide pour la production et l’édition des tableaux et graphiques.
RÉSUMÉ
SOMMAIRE
Introduction 1
Introduction
La Circulaire 886, FAO Pêche, est un document qui met à jour et analyse régulièrement les
statistiques et tendances de la production en aquaculture, et aborde les questions relatives au
développement et à la gestion de l’aquaculture, à échelle globale. La première version de la
Circulaire 886, Pêche, intitulée «Revue de l’Etat des Ressources Halieutiques dans le Monde:
Aquaculture» a été publiée en 1995 (FAO, 1995). Elle a été révisée en 1997 (FAO, 1997) et le
document présent en est la seconde révision.
Ces dernières années, plus particulièrement en 1999-2000, des efforts ont été faits pour
réviser et analyser l’état de l’aquaculture mondiale. La plupart visaient à produire une synthèse
à jour de l’état de l’aquaculture mondiale qui puisse être présenté pour discussion lors de la
Conférence sur l’Aquaculture au Troisième Millénaire, qui s’est tenu à Bangkok, Thaïlande, du
20 au 25 février 2000. Parmi ces actions, les plus notoires sont:
L’information générée au travers de ces actions a été présentée et discutée lors de la Conférence
sur l’Aquaculture au Troisième Millénaire, organisée conjointement par le NACA, la FAO et le
Département des Pêches de Thaïlande. Cette Conférence a produit trois rapports majeurs:
2
Ces trois rapports fournissent une richesse de données sur le passé, le présent et le futur de
l’aquaculture, de discussions approfondies des expériences, des idées pour l’accomplissement
des buts et aspirations de l’aquaculture future.
En marge de ce qui précède, quatre documents de travail ont également été préparés par le
Département des Pêches de la FAO, pour le premier Sous-Comité pour l’Aquaculture du COFI.
Ces documents de travail discutent brièvement de l’état actuel et des perspectives futures
pour la production en aquaculture et ses tendances de développement, sa contribution aux
moyens de subsistance et à la réduction de la pauvreté rurale, les efforts dans l’application du
Code de Conduite pour une Pêche Responsable, et l’information et les statistiques en
aquaculture1.
Alors que tous ces rapports, documents et revues ont été largement distribués aux pays
membres de la FAO, ainsi qu’à d’autres parties intéressées, le Département des Pêches a
décidé de mettre à jour le format précédent pour cette seconde révision de la Circulaire 886.
Compte tenu de l’opportunité de ce document pour la première Séance du Sous-Comité pour
l’Aquaculture du COFI, à Pékin, Chine, prévu du 18 au 22 avril 2002, il a été également décidé
d’inclure une partie relative aux statistiques de la FAO pour les captures de pêche intérieure
de 1970 à 1999, ainsi qu’une comparaison avec l’aquaculture. Ce document devait être prêt
pour la première Séance du Sous-Comité. La révision de la Circulaire 886 comprend donc
quatre parties:
La revue des données de production et leurs tendances fournit une perspective globale de la
production et des tendances de la production, ainsi que la contribution du secteur de
l’aquaculture à l’apport en aliments d’origine aquatique. Elle analyse également les tendances
régionales en donnant des profils concis de chaque région. La partie aperçu consiste en un
synopsis des grands champs thématiques relatifs au développement et à la gestion de
l’aquaculture future. La dernière partie discute des diverses questions d’importance pour le
développement durable, parmi lesquelles : le rôle de l’aquaculture dans le développement
rural, les récentes innovations technologiques en aquaculture, et le soutient des associations
de producteurs et des organisations professionnelles au développement et à la gestion durables
de l’aquaculture. Les révisions à venir s’attacheront à de nouvelles questions selon leur
émergence en matière de développement et gestion durables de l’aquaculture.
1
http://www.fao.org/fi/body/cofi/cofiaq/cofiaq.asp
3
sur l’incorporation aux sources FAO de données des informations de l’extérieur. Ces mêmes
efforts ont été poursuivis pour la préparation de ce document. Dans certains cas, des collègues,
exerçant en dehors de la FAO et ayant une expertise dans des sujets précis couverts par cette
revue, ont été invités à participer et préparer les parties correspondantes de ce document. LA
FAO considère que cette démarche contribue à améliorer la valeur, la pertinence et le caractère
exhaustif de cette revue.
Les données de production (volume en tonnes, mt, et valeur en dollars US) sont issues de
façon exclusive des statistiques de production la FAO les plus récentes (FAO, 2001b), sur la
base des rapports nationaux reçus par la FAO de ses pays membres. La Circulaire s’appuie
également et cite d’autres publications de la FAO, des données non publiées de la FAO ainsi
que diverses sources hors FAO, qu’il s’agisse d’actes de conférences, journaux et livres. La
production et ses tendances sont couvertes pour la période 1970-1999, cependant l’effort a
été concentré sur les développements les plus récents.
Il est utile de mentionner qu’il y a eu une amélioration substantielle des données de statistique
depuis la première publication en 1995. Ainsi que cela avait été mentionné dans la première
révision, la fourniture de données a été exécutée par de nombreux pays par des procédés
électroniques propres à améliorer la qualité et la nature exhaustive des rapports (moins de
données manquantes). La séparation complète des composantes que sont l’aquaculture et les
captures de pêche dans ces bases de données ont été améliorées sur la période 1984-1999 et
cette séparation est toujours en cours d’établissement, lorsque c’est possible, jusqu’au années
50. De plus, des directives pour la collecte de données structurales quantitatives sur l’aquaculture
ont été préparées comme supplément au «Programme de la FAO pour le Recensement Mondial
de l’Agriculture». Cependant, bien des limites qui ont été discutées dans la première révision
de la Circulaire 886 restent encore et leur étude pour les réduire est en cours.
Références bibliographiques
CIFA/OP24. 2000. Africa regional aquaculture review, FAO Regional Office for Africa, Accra,
Ghana 2000, 50 pp.
FAO. 1995. Review of the state of world fishery resources: aquaculture. FAO Fisheries Circular,
No. 886. Rome, FAO. 1995. 127 p.
FAO. 1997. Review of the state of world aquaculture. FAO Fisheries Circular. No. 886, Rev.1.
Rome, FAO. 1997. 163 p.
FAO. 2000. Expert consultation on the proposed sub-committee on aquaculture of the Committee
on Fisheries. FAO Fisheries Report, No. 623. Rome, FAO. 2000. 36 p.
FAO. 2001a. Report of the Conference on Aquaculture in the Third Millennium, Bangkok,
Thailand, 20-25 February 2000. FAO Fisheries Report, No. 661. 2002. Rome, FAO. 97 p.
FAO. 2001b. Fishery Statistics: Aquaculture production, Vol. 88/2, 1999. FAO Fisheries Series,
No. 58 and FAO Statistics Series, No. 160. Rome, FAO. 2001. 178 p.
NACA. 1999. Report of the regional workshop to formulate the Asian aquaculture development
strategy for 2000-2020, Kanchanaburi, Thailand. Sep 1999, 23 pp.
NACA/FAO. 2000. Aquaculture Development Beyond 2000: the Bangkok Declaration and
Strategy. Conference on Aquaculture in the Third Millennium, 20-25 February 2000,
Bangkok, Thailand. NACA, Bangkok and FAO, Rome. 27p.
NACA/FAO. 2001. Aquaculture in the Third Millennium - Technical Proceedings of the
Conference on Aquaculture in the Third Millennium, Bangkok, Thailand. 20-25
February 2000. Subasinghe, R.P., Bueno, P., Phillips, M.J., Hough, C., McGladdery, S.E.,
& Arthur, J.E. (Eds.) 2002. NACA, Bangkok and FAO, Rome. 471pp.
5
Albert J. Tacon
Directeur Technique (Développement en Aquaculture)
Aquatic Farms, 49-139 Kamehameha Highway
Hawaii 96744
USA
• Par eaux douces, on entend des eaux qui ont de façon uniforme une salinité négligeable.
• Par eaux saumâtres on entend des eaux où la salinité est appréciable mais jamais de
manière constante à des niveaux élevés. Elles sont, en général, caractérisées par des
fluctuations journalières ou saisonnières de salinité liées à des flux d’eaux douces ou
marines. Sont également considérées comme saumâtres, des pièces d’eaux côtières ou
intérieures où la salinité reste supérieure à celle des eaux douces et inférieures à celle
des eaux marines.
• Par eaux marines, on entendra les eaux côtières et du large dans lesquelles la salinité
est maximale et peu sujette à variation, journalière ou saisonnière.
Les Pays inclus dans le groupe des Pays à Faible Revenu et en Déficit Alimentaire (LIFDC)
sont ceux classés (I) par la Banque Mondiale comme à faible revenu en terme de Produit
Intérieur Brut (GNP) par tête, et (ii) par la FAO comme ayant un déficit commercial pour les
denrées alimentaires en terme de contenu calorique. Les pays qui ont fait objection formelle à
être inclus dans ce groupe n’y figurent pas (voir http://www.fao.org/spfs).
6
100
50 45.7 mmt
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
La production totale
d’aquaculture en 2000
était rapportée pour 45,71 Figure 1.2.1 Production mondiale totale d’aquaculture en 2000
millions de tonnes (mt) en
volume et évaluée à 56,47
mille millions de PRODUCTION TOTALE EN VOLUME PRODUCTION TOTALE EN VALEUR
$ US (Figure 1.2.1), soit
une augmentation de 56,466,981,900 $ US
6,3% en volume et 4,8%
PLANTES AQUATIQUES 9.9%
en valeur depuis 1999. PLANTES AQUATIQUES
Plus de la moitié de la
MOLLUSQUES
production globale 22.2%
d’aquaculture était POISSONS 16.8% POISSONS
AUTRES 0.8%
constituée de poissons 23.5% 50.4%
16.6%
55.9%
(23,07 mt ou 50,4% du MOLLUSQUES
total de la production),
suivi par les mollusques AUTRES 0.3%
CRUSTACES
plantes aquatiques(10,13
mt 22,2%), les crustacés
7
10
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
(1,65 mt ou 3,6%), les amphibiens et reptiles (100,271 t soit 0,22%) et divers invertébrés
marins (36,965 t ou 0.08%). Si les crustacés ne représentent que 3,6% du total de la production
en volume, ils représentent 16,6% de l’aquaculture globale en valeur pour l’année 2000
(Figure 1.2.1).
La croissance des différents groupes d’espèces continue d’être moyenne à bonne, avec une
production entre 1999 et 2000 augmentant de 6,7% en volume pour les poissons, de 5,8%
pour les mollusques, 6,1% pour les plantes aquatiques, 6,8% pour les crustacés et 12,1%
pour les amphibiens et les reptiles. Toutefois, cette production a chuté de 15,2% pour les
divers invertébrés marins (inclus, ascidiens et oursins) pour la même période. Si le taux de
croissance général de la production d’aquaculture a bien augmenté (APR de 7,5%, 8,6% et
10,5% entre 1970-1980, 1980-1990 et 1990-2000, respectivement), cette augmentation n’a
pas été uniforme pour tous les groupes d’espèces ; les crustacés et les poissons ont vu une
croissance (APR) passer de 23,5% à 8,1% et 12,1% à 10.3% des années quatre-vingt aux
années quatre-vingt-dix, respectivement (Figure 1.2.2).
Comparées aux filières terrestres ou l’ensemble de la production est basée sur un nombre
limité d’espèces animales ou végétales, 210 espèces différentes d’animaux et de plantes
aquatiques valorisées par l’élevage ont été rapportées en 2000, se répartissant comme suit:
131 espèces de poissons, 42 espèces de mollusques, 27 espèces de crustacés, 8 espèces de
plantes aquatiques, et 2 espèces d’amphibiens et de reptiles (Figure 1.2.3). Le grand nombre
de ces espèces élevées révèle le grand nombre des espèces candidates disponibles dans les
différents pays et régions du monde ainsi que la diversité des systèmes de production utilisés
par les éleveurs. Toutefois, il faut noter que cette image pourrait être considérablement plus
importante encore si l’on considère que plus de 9,7 millions de tonnes, soit 21,2% de la
production globale, n’ont pas été rapportés au niveau spécifique d’une espèce en 2000 (Figure
1.2.4). Par exemple, il n’existe pas d’information statistique fournie par la Chine à la FAO sur
les espèces de poissons marins produites et simplement rapportées comme 426 957 tonnes
en 2000 sans répartition par espèce.
Poissons
Les poissons d’eau douce continuent de dominer la production globale de poissons d’aquaculture
en 2000 (10,80 mt soit 85,8% de la production totale de poissons), suivis par les poissons
diadromes (2,26 mt ou 9.8%) et les espèces marines (1,01 mt ou 4.4%). L’aquaculture fournit
actuellement 73,7%, 65,3% et 1,4% du total des débarquements de poissons (Figure 1.2.7),
des salmonidés diadromes (Figure 1.2.8) et des espèces marines (Figure 1.2.9), respectivement.
Les croissances observées de ces différents groupes d’espèces étaient très similaires avec un
9
10
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
Poissons 8.7%
Poissons 42.7% Crustacés 1.0%
Poissons 97.7% Crustacés 50.5% Mollusques 46.1%
Crustacés 1.7% Mollusques 6.1% Plantes 44.0%
Autres 0.6% Plantes 0.7% Autres 0.2%
Figure 1.2.7 Total des débarquements de poissons d’eau douce par pêche & aquaculture
25.000
La production totale de poissons d’eau douce élevés en
2000 était de 19,801,194 tonnes pour une valeur de
20,793,689,800 US $; les poissons d’eau douce élevés
20.000 représentant 73.7% du total des débarquements de
poissons d’au douce en 2000
15.000
Milliers de Tonnes
10.000
5.000
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
Figure 1.2.8 Total des débarquements de salmonidés par pêche de capture & aquaculture
1.800.000
La production globale de salmonidés d’élevage en 2000 était de
1.600.000 1,533,824 tonnes pour une valeur de 4,875,522,400 US $; les
salmonidés d’élevage représentant 65.3% du total des
1.400.000 débarquements de salmonidés en 2000
1.200.000
1.000.000
800.000
600.000
400.000
200.000
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
Figure 1.2.9 Total des débarquements de poissons marins par pêche de capture & aquaculture
80.000.000
70.000.000
60.000.000
50.000.000
40.000.000
La production totale de poissons marins élevés était en 2000 de
30.000.000 1,009,663 tonnes pour une valeur de 4,072,151,600 $ US; les
poissons marins d’élevage représentant 1.4% du total des
20.000.000 débarquements de poissons marins en 2000
10.000.000
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
Total des poissons marins d'élevage Total des poissons marins de pêche
CYPRINIDES
POISSONS MARINS FILTREURS
6,7%
SALMONIDES CYPRINIDES SUR
GRANULES
POISSONS CHATS 5,5%
1,8% 10,4% 43,2%
TILAPIA
Tonnes
8.000.000
6.000.000
4.000.000
2.000.000
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
800.000
600.000
400.000
200.000
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
taux (APR - période 1970-2000) compris entre 9,9% pour les espèces d’eau douce et 10,6%
pour les espèces marines ou les salmonidés.
Les principaux groupes et espèces élevés en 2000 sont montrés par la Figure 1.2.10 et le
Tableau 1 page 38, qui peuvent être résumés, en volume et en valeur, comme suit :
Espèces diadromes
Salmonidés: 1 53 824 tonnes, pour 4 875 552 400 US $ (Figure 1.2.15);
Chano: 461 857 tonnes, pour 715 091 100 US $ (Figure 1.2.15);
Anguilles: 232 815 tonnes, pour 975 005 700 US $ (Figure 1.2.15);
Espèces marines
Poissons marins: 1 009 663 tonnes, pour 4 072 151 600 US $ (Figure 1.2.16).
Il faut noter plus particulièrement le fait les cinq premières espèces de cyprinidés représentent
plus de la moitié du total des poissons d’aquaculture en 2000 (Tableau 1). Toutefois, il est
également important de mentionner que la croissance de la carpe argentée (Hypophthalmichthys
molitrix) et de la carpe à grosse tête (Aristichthys nobilis) (deux filtreurs clés) a été
considérablement ralentie comparée à celle des autres espèces de cyprinidés (Figure 1.2.11).
De plus l’analyse sur les modes d’alimentation en 2000 indique que 62% des espèces sont
omnivores ou herbivores (94,3% des espèces d’eau douce telles que la carpe chinoise herbivore
(Ctenopharyngodon idella), la carpe commune (Cyprinus carpio), le carassin (Carassius
13
1,533,824 tonnes
1.600.000
Croissance TAP (%/an) Tendance (%)
1.400.000 70-80 80-90 90-00 70-00 99-00
800.000
600.000
400.000
200.000
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
600.000
500.000
400.000
300.000
200.000
100.000
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 19841986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
PercheBarramundi AnguilleduJapon Chano Total
400.000
200.000
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
OMNIVORES/HERBIVORES OMNIVORES/HERBIVORES
14.30 millions de tonnes (62.0%) 15.63 billions de $ US (49.5%)
FILTREURS
FILTREURS 5.12 billions de $ US CARNIVORES
5.76 mt (25.0%) (16.2%)
CARNIVORES 10.81 billions de $ US
3.00 mt (13.0%) (34.3%)
EAU DOUCE
EAU DOUCE
EAU DE MER 13.49 mt (94.3%)
5.76 mt (100%)
2.00 millions de tonnes (66.5%)
carassius), le tilapia du Nil (Oreocchromis niloticus), le roho (Roho labeo), la carpe mrigale
(Cirrhinus mrigala), la brème de Pékin (Parabramis pekinensis), le barbue d’Amérique (Ictalurus
punctatus), 25,0% sont filtreurs (100% en eau douce, telles la carpe argentée, la carpe à
grosse tête et le catla) et 13,0% sont des espèces carnivores (68% des espèces marines et
d’eau saumâtre telles le saumon atlantique (Salmo salar), la truite arc-en-ciel (Onchorhynchus
mykiss), l’anguille du Japon (Anguilla japonica), la carpe noire (Mylopharyngodon piceus), la
sériole du Japon (Seriola quinqueradiata), le saumon coho (Onchornchus kisutch), le poisson
Mandarin (Siniperca chuatsi; Figures 1.2.17 & 1.2.18). La croissance relative de ces groupes
d’espèces est donnée par la Figure 1.2.19, avec des moyennes (APR) proches de 10% et une
décroissance marquée pour le groupe des filtreurs au cours des récentes années. Toutefois, si
les carnivores ne représentaient que 13% du total de la production en volume pour l’année
2000, ils représentaient en valeur 34,3%, la majorité de ces espèces de poissons carnivores
15
ayant une valeur unitaire considérablement plus élevée que les filtreurs ou les omnivores
(Tableau 1).
Milliers de tonnes
20000
15000
10000
5000
Figure 1.2.20. Total des débarquements de crevettes par pêche & aquaculture
Tonnes
La production totale de crevettes d’élevage en 2000 était de
3.500.000 1,087,111 tonnes pour une valeur de 6,880,068,900 $US; les
crevettes d’élevage représentent 26.1% du total des
3.000.000 débarquements de crevettes en 2000
2.500.000
2.000.000
1.500.000
1.000.000
500.000
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
Crustacés
Comme lors des années précédentes, les crevettes continuent de dominer l’aquaculture de
crustacés, avec une production de crevettes d’aquaculture pour l’année 2000 atteignant 1 087
111 tonnes (66% de la production globale) et évaluée à 6 880 068 900 US $ (73,4% de la
valeur totale). L’aquaculture fournit aujourd’hui un peu plus d’un quart (26,1%) de la production
globale des débarquements de crevettes (Figure 1.2.20), avec pour principales espèces la
crevette géante tigrée (Penaeus monodon), la crevette charnue (Penaeus chinensis), et la
crevettes à pattes blanches (Penaeus vannamei), et ces espèces représentent plus de 86% de
la production totale de crevettes d’aquaculture en 2000 (Figure 1.2.21; Tableau 2 page 39).
1.200.000
Croissance TAP (%/an) Tendance (%)
70-80 80-90 90-00 70-00 99-00
1.000.000
P. vannamei +66.7 +26.7 +5.0 +30.4 -23.0
P. chinensis +60.6 +34.1 +1.7 +29.9 +27.4
P. monodon +22.8 +33.1 +7.0 +20.5 +4.9
800.000 Total crevettes +23.1 +25.1 +4.9 +17.3 +0.2
600.000
400.000
200.000
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
6.000
4.000
2.000
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
12.000
Croissance TAP (%/an) Tendance (%)
70-80 80-90 90-00 70-00 99-00
10.000
Laminaire du Japon +10.5 +2.9 +8.5 +7.2 -6.9
Algue Nori +6.4 +1.1 +6.2 +4.5 -2.3
8.000 Cotoni +60.4 +8.3 +9.2 +23.8 +2.0
Wakamé +12.9 +1.1 -3.9 +3.2 -3.9
Total plantes +10.7 +3.6 +10.4 +8.2 +6.1
6.000
4.000
2.000
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
Quoique la crevette géante tigrée n’apparaisse qu’au vingtième rang pour la production
d’aquaculture par espèce en volume, cette espèce arrive au premier rang en valeur avec 4 046
751 000 US $. En termes de croissance, la production est revenue à un niveau plus modeste
au cours de la dernière décennie (autour de 5%) comparée à la croissance à deux chiffres
observée au cours des années soixante-dix (23%) et quatre-vingt (25%; Figure 1.2.21).
Les autres crustacés élevés en 2000 comprennent les crustacés d’eau douce (386 185 tonnes
soit 23,4% de la production globale de crustacés), les crabes et araignées (140 256 tonnes
soit 8,5% de la production globale; Figure 1.2.22, Tableau 2). Il est à noter l’apparition récente
18
et la croissance rapide du crabe chinois de rivière (Eriocheir sinensis), avec une production
passant de zéro en 1998 à 232 391 tonnes en 2000 (Tableau 2). Egalement impressionnants
sont les taux de croissance de la production de bouquet géant (Macrobrachium rosenbergii),
avec un volume de 118 501 tonnes en 2000 (Figure 1.2.22).
Mollusques
La production globale de mollusques en 2000 culmine à 10,7 millions de tonnes (plus 5,8%
par rapport à l’année précédente) et a été évaluée à 9 496 615 000 $ US (Figure 1.2.23).
L’huître du Pacifique (Crassostrea gigas) était la seconde espèce aquatique la plus largement
élevée en termes de volume avec 3 944 042 tonnes et représentant plus de 36% de la production
totale de mollusques d’aquaculture en 2000 (Tableau 3 ,page 40). Les autres principales
espèces élevées en 2000 sont la palourde du Japon (Ruditapes philippinarum; 1 693 tmt), le
pétoncle du Japon (Patinopecten yessoensis; 1 132 tmt), la moule (Mytilus edulis; 458 tmt) et
l’arche granuleuse (Anadara granosa; 319 tmt). La croissance du secteur a été forte, en moyenne
millions de tonnes
50
Croissance TAP (%/an) Tendance (%)
45 70-80 80-90 90-00 70-00 99-00
Pays développés +4.8 +4.6 +1.6 +3.7 -2.4
40 Pays en développement +8.8 +10.0 +12.0 +10.3 +7.2
Pays en dev. sauf Chine +10.5 +8.1 +5.4 +8.0 +4.7
35
Chine +7.5 +11.6 +15.1 +11.3 +8.0
30 LIFDCs +8.6 +11.0 +12.7 +10.8 +7.5
Total world +7.5 +8.6 +10.5 +8.9 +6.3
25
20
15
10
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
depuis 5,6% par année dans les années soixante-dix, 7% dans les années quatre-vingt, jusqu’à
11,5% dans les années quatre-vingt-dix (Figure 1.2.23).
Plantes Aquatiques
La production de plantes aquatiques en 2000 a atteint 10,1 millions de tonnes (plus 6,1% par
rapport à l’année précédente) et est estimée à 5 607 835 000 $ US (Figure 1.2.24). La laminaire
du Japon (Laminaria japonica) reste la première espèce aquatique élevée en volume avec
4 580 056 tonnes et représentant 45,2% de la production globale de plantes aquatiques en
2000 (Tableau 4 voir page 41). Les autres espèces importantes sont l’algue nori (Porphyra
tenera; 1 011 tmt), le Cotoni (Eucheuma cottonii; 605 tmt) et le wakame (Undaria pinnatifida;
19
311 tmt). La croissance du secteur est ferme, autour de 8,2% par année de 1970 à 2000
(Figure 1.2.23).
Low-Income Food Deficit Countries, 38,35 millions de tonnes, en 2000, Figure 1.3.1). Selon la
base de données de la FAO pour l’aquaculture, 57 pays LIFDC ont contribué à la production
d’aquaculture en 2000, notamment pour l’Afrique – Burkina Faso, Burundi, Cameroun,
République d’Afrique Centrale, République Démocratique du Congo, République du Congo,
Cote d’Ivoire, Egypte, Ghana, Kenya, Lesotho, Liberia, Madagascar, Malawi, Mali, Maroc, Niger,
Nigeria, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Swaziland, Tanzanie, Togo, Zambie; Amériques
– Bolivie, Cuba, Equateur, Guatemala, Honduras, Nicaragua; Asie - Arménie, Azerbaïdjan,
Bangladesh, Bhutan, Cambodge, Chine, Georgie, Inde, Indonésie, Corée DPR, Kirghizstan,
Laos, Népal, Pakistan, Philippines, Sri Lanka, Tadjikistan, Turkménistan, Ouzbékistan; Europe
- Albanie, Macédoine; et Océanie – Kiribati, Papouasie Nouvelle Guinée, Iles Salomon
(FAO, 2002).
Il faut noter que la croissance de la production d’aquaculture dans les pays en voie de
développement et les LIFDC a fortement augmentée et qu’au cours de la dernière décennie, le
secteur de l’aquaculture a connu une croissance dans ces pays 7 fois supérieure (sur la période
1970 – 2000) à celle des pays développés (production totale de 4,03 millions de tonnes en
2000, Figure 1.3.1). A l’exception des crevettes, l’ensemble (93%) de la production de poissons
dans les pays en voie de développement en 2000 était basé sur des espèces de poissons
omnivores/herbivores ou filtreurs (Figure 1.3.2). Cette situation contraste avec celle des pays
21
50 Millions de tonnes
Croissance TAP (%/an) Tendance (%)
45 45,715,559 tonnes
70-80 80-90 90-00 70-00 99-00
40 Chine continentale +7.5 +11.6 +15.1 +11.3 +8.0
Reste du monde +7.4 +6.6 +4.1 +5.6 +2.5
35 Total mondial +7.5 +8.6 +10.5 +8.9 +6.3
32,444,211 tonnes
30 71.0%
25
20
15
13,271,348 tonnes
29.0%
10
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
Figure
Figure 1.3.6 Production
1.3.6 Production totale
totale d’aquaculture
d’aquaculture pour
pour la la région
région Asie
Asie
Millers
Millers de de tonnes
tonnes
45.000
45.000 41,724,469 tonnes
La production
La production totale
totale d’aquaculture
d’aquaculture pour
pour la region
la region Asie
Asie en 2000
en 2000 étaitétait
de de 41,724,469 tonnes
41,724,469
41,724,469 tonnes
tonnes pourpour
uneune valeur
valeur de 46,345,068,200
de 46,345,068,200 $ US,
$ US, représentant
représentant
40.000
40.000 91.3% et 82.1% du total deproduction
la production globale d’aquaculture en volume
91.3% et 82.1% du total de la globale d’aquaculture en volume
et valeur
et en en valeur respectivement
respectivement en 2000
en 2000
35.000
35.000
32,444,211
32,444,211 t t
30.000
30.000
25.000
25.000
20.000
20.000
15.000
15.000
10.000
10.000 9,280,258
9,280,258 t t
5.000
5.000
0 0
1970
1970 1972
1972 1974
1974 1976
1976 1978
1978 1980
1980 1982
1982 1984
1984 1986
1986 1988
1988 1990
1990 1992
1992 1994
1994 1996
1996 1998
1998 2000
2000
Chine
Chine continentale
continentale Asie
Asie à l'exception
à l'exception de de la Chine
la Chine Total
Total Asie
Asie
22
développés où, en 2000, 73,8% de la production de poissons était celle d’espèces carnivores
(Figure 1.3.3).
Par région, plus de 91% de la production totale d’aquaculture en volume est issue de la région
Asie (41,72 millions de tonnes) en 2000, suivie par l’Europe (2,02 millions de tonnes, soit
4,4%), L’Amérique Latine et la Caraïbe (0,87 millions de tonnes, 1,9%), l’Amérique du Nord
(0,55 millions de tonnes, 1,2%), l’Afrique (0,40 millions de tonnes, 0,9%) et l’Océanie (0,14
millions de tonnes, 0,3% ; Figure 1.3.4). Il n’est pas surprenant que les neuf premiers pays
producteurs se situent en Asie et incluent la Chine (32,44 millions de tonnes, soit 71.0% de la
production totale d’aquaculture), suivie par l’Inde (2,09 millions de tonnes), le Japon (1,29
2,095,072 t
2.000
1.500
1,291,705 t
697,866 t
657,121 t
500
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
millions de tonnes), les Philippines (1,04 millions de tonnes), la Thaïlande (707 tmt), la Corée
du Sud (698 tmt), le Bengladesh (657 tmt) et le Vietnam (525 tmt, Tableau 5, page 42).
A noter que les données de production de la Chine peuvent demander une révision telle que
celle des Statistiques Officielles Chinoises pour la production de viande (FAO, 2000). En fait,
l’analyse de la production globale d’aquaculture, si l’on exclut la Chine, ne connaîtrait qu’une
croissance modeste, avec une production augmentée d’un facteur 6 de 2,23 millions de tonnes
en 1970 à 13,27 millions de tonnes en 2000, et le taux de croissance du secteur chuterait à
7,4% et 6,6% pour les années soixante-dix et quatre-vingt, à 4,1% pour les années quatre-
vingt-dix (Figure 1.3.5).
Les dix seconds pays producteurs, en volume, pour l’année 2000 sont la Norvège (488 tmt), la
Corée du Nord (698 tmt), les USA (428 tmt), le Chili (425 tmt), l’Egypte (340 tmt), l’Espagne
23
(312 tmt), la France (268 tmt), Taiwan (POC: 256 tmt), l’Italie (216 tmt), la Malaisie
(168 tmt) et le Brésil (153 tmt; Tableau 5).
42 pays ont fait un rapport de production d’aquaculture dans la région Asie pour 2000, parmi
lesquels Arménie, Azerbaïdjan, Bahrayn, Bangladesh, Bhutan, Brunei, Cambodge, Chine
(Mainland), Chine (HongKong), Chine (Taiwan), Chypres, Georgie, Inde, Indonésie, Iran
(République Islamique), Iraq, Israël, Japon, Jordanie, Kazakhstan, Corée (Nord), Corée (Sud),
Koweït, Kirghizstan, Lao, Liban, Malaisie, Myanmar, Népal, Oman, Pakistan, Philippines, Arabie
Saoudite, Singapour, Sri Lanka, Syrie, Tadjikistan, Thaïlande, Turquie, Turkménistan,
Ouzbékistan, et VietNam (FAO, 2002).
La production totale rapportée dans la région a augmenté d’un facteur 14 en volume passant
de 2 811 549 millions de tonnes en 1970 (78,5% du total de la production) à 41 724 469
millions de tonnes en 2000 (représentant 91,3% de la production totale en volume; Figure
1.3.4). Le pourcentage de croissance annuelle de ce secteur dans la région a augmenté de
8,2% par an (période 1970-1980), 8,9% par an (période 1980-1990), à 11.1% par an (période
1990-2000), avec une croissance globale du secteur de l’ordre de 9.4% par an (période 1970-
2000; Figure 1.3.6).
Le nombre total d’espèces cultivée dans la région a augmenté de 55 en 1970 à 107 en 2000
(FAO, 2002). Les principaux groupes d’espèces élevées sont les poissons (20,34 millions de
tonnes représentant 48,7%), les plantes aquatiques (10,07 millions de tonnes, 24,1%), les
mollusques (6,69 millions de tonnes, 23,2%), les crustacés (1,47 millions de tonnes, 3,5%),
les amphibiens et reptiles (99499 tonnes, 0,24%), ainsi que les divers invertébrés marins
(36965 tonnes, 0,09%; FAO 2002). Les principales espèces cultivées sont la laminaire du
Japon (4 580 tmt, 11,0%), l’huître du Pacifique (3 741 tmt, 9,0%), la carpe argentée
(3 405 tmt, 8,2%), la carpe chinoise (3 379 tmt, 8,1%), la carpe commune (2 499 tmt, 6,0%),
la palourde du Japon (1 635 tmt, 3,9%), la carpe à grosse tête (1 631 tmt, 3,9%), la carassin
(1 379 tmt, 3,3%), le pétoncle du Japon (1 133 tmt, 2,7%) et l’algue nori (1 011 tmt, 2,4%;
FAO 2002).
Les dix premiers pays producteurs dans la région en 2000 comprenaient la Chine (Mainland:
32,44 millions de tonnes soit 77,7%), l’Inde (2,09 millions de tonnes soit 5,0%), le Japon
(129 millions de tonnes soit 3,1%), les Philippines (1,04 millions de tonnes soit 2,5%),
l’Indonésie (994 tmt ou 2,4%), la Thaïlande (707 tmt ou 1.7%), la Corée du Sud (698 tmt ou
1,7%), le Bangladesh (657 tmt soit 1,6%), le VietNam (525 tmt soit 1,3%), et la Corée du
Nord (468 tmt soit 1,1%; Figure 1.3.7).
grosse tête (1,4 mille millions de $ US, 3.0%), la crevette charnue (1,3 mille millions de $ US,
2,8%), et la sériole du JApon (1,2 mille millions de $ US ou 2,7%; FAO, 2002).
En 2000, les dix premiers pays producteurs en valeur étaient : Chine (Mainland: 28,1 mille
millions de $ US, 60,7%), Japon (4,4 mille millions de $ US, 9,6%), Thaïlande (2,4 mille
millions de $ US, 5,2%), Indonésie (2,3 mille millions de $ US, 4,9%), Inde (2,2 mille millions
de $ US, 4,7%), Bangladesh (1,2 mille millions de $ US, 2,5%), VietNam (1,1 mille millions de
$ US, 2,4%), Chine (Taiwan: 0,85 mille millions de $ US, 1,8%; Myanmar (0,81 mille millions
de $ US, 1,7%), et les Philippines (0,73 mille millions de $ US, 1,6%; Tableau 5).
La production totale de chair issue de l’aquaculture (valeurs calculées en utilisant les valeurs
de conversion de 1,15 pour les poissons, 2,8 pour les crustacés et 9,0 pour les mollusques) a
augmenté dans la région d’un facteur 16 passant de 1 127 548 tonnes en 1970 (94,1% de
poissons, 5,6% de mollusques et 0,3% de crustacés) à 19 295 523 tonnes en 2000 (91,7% de
poissons, 5,6% de mollusques et 2,7% de crustacés). La production de chair issue de
l’aquaculture, par tête dans la région, a augmenté de neuf fois passant de 0,54 kg en 1970 à
5,25 en 2000.
2.500.000
2.000.000
1.500.000
1.000.000
500.000
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
OCEANIE AMERIQUE LATINE & CARAIBE
AFRIQUE AMERIQUE DU NORD
EUROPE
25
2,8% de poissons marins, et 1,1% de poissons diadromes), les mollusques (8,61 millions de
tonnes, soit 26,5% de la production totale), les plantes aquatiques (7,86 millions de tonnes,
soit 24.2%), et les crustacés (0,71 millions de tonnes, soit 2,2%), et les reptiles (92 tmt ou
0,28%). Les principales espèces cultivées en 2000 sont la laminaire du Japon (4 152 tmt ou
12.8% de la production totale), huître creuse du Pacifique (3 292 tmt ou 10,1%), la carpe
argentée (3 228 tmt ou 9.9%), la carpe chinoise herbivore (3 162 tmt or 9,7%), la carpe
commune (2 120 tmt ou 6,5%), la palourde du Japon (1 616 tmt ou 5,0%), la carpe à grosse
tête (1 614 tmt ou 5,0%), le carassin (1 375 tmt ou 4,2%), le pétoncle du Japon (920 tmt ou
2,8%) et le tilapia du Nil (629 tmt ou 1,9%; Tableau 6). Ces dix espèces représentent 68,1%
de la production totale d’aquaculture en Chine en 2000.
Cependant, 7 873 682 tonnes (24,3% du total rapporté en 2000) n’ont pas été rapportées à
une espèce donnée, y compris pour les autres plantes aquatiques (3 229 900 tonnes), les
autres mollusques (1 492 691 tonnes), autres poissons d’eau douce (1 477 534 tonnes),
divers couteaux (552 792 tonnes), diverses moules (534 503 tonnes), divers poissons marins
(426 957 tonnes), crabes (125 190 tonnes), et autres crustacés (34 115 tonnes). Par exemple,
en dehors de l’anguille du Japon, il n’y a pas de poisson marin ou diadrome rapporté à la FAO.
En valeur, la production chinoise a augmenté d’un facteur 6 passant de 4,1 mille millions de
$ US en 1984 à 28,1 en 2000 (représentant 49,8% de la valeur globale de l’aquaculture). Les
principaux groupes cultivés en 2000, en valeur, étaient les poissons (13,2 mille millions de
$ US, soit 47,1%), les mollusques (7,2 mille millions de $ US, soit25,5%), les plantes aquatiques
(4,0 mille millions de $ US, soit 14,2%), les crustacés (3,4 mille millions de $ US, soit 12,0%)
et les reptiles (tortues à carapace molle 342 millions de $ US, soit 1,2%). Les principales
espèces, en valeur, sont l’huître du Pacifique (2,6 mille millions de $ US, soit 9,4%), la carpe
600.000
La production totale d’aquaculture en Europe en 2000 était de 2,028,835
tonnes pour une valeur de 4,627,805,300 $ US, représentant 4.4% et
500.000 8.2% du total de la production globale d’aquaculture en volume et valeur
respectivement, en 2000
400.000
300.000
200.000
100.000
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
argentée (2,6 mille millions de $ US, soit 9,2%), la carpe chinoise herbivore (2,5 mille millions
de $ US, soit 9,0%), la laminaire du Japon (2,5 mille millions de $ US, soit 8,9%), la palourde
du Japon (1,9 mille millions de $ US, soit 6,9%), la carpe commune (1,6 mille millions de
$ US, soit 5,6%), la carpe à grosse tête (1,4 mille millions de $ US, soit 4,9%), la crevette
charnue (1.3 mille millions de $ US, soit 4,6%), les autres plantes aquatiques (les espèces ne
sont pas données: 1,3 mille millions de $ US, soit 4,6%) et le pétoncle du Japon (1,2 mille
millions de $ US, soit 4.2%; FAO, 2002).
La production totale de chair issue d’aquaculture a augmenté 27 fois entre 1970 (526 628
tonnes, 96,1% de poissons, 3,8% de mollusques) et 2000 (14 403 815 tonnes, 91,6% de
poissons, 6,6% de mollusques, 1,8% de crustacés). La production par tête de chair issue
d’aquaculture a augmenté 17 fois au cours de la même période passant de 0,63 kg à 11,23 kg.
38 pays ont fait un rapport de production en aquaculture dans la région Europe en 2000,
parmi lesquels : Albanie, Autriche, Biélorussie, Belgique, Bulgarie, Iles britanniques, Croatie,
République tchèque, Danemark, Estonie, Iles Féroé, Finlande, France, Allemagne, Grèce,
Hongrie, Islande, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Macédoine, Malte, Moldavie, les Pays Bas,
Norvège, Pologne, Portugal, Roumanie, Fédération de Russie, Slovaquie, Slovénie, Espagne,
Suède, Suisse, Ukraine, Royaume Uni, et Yougoslavie (FAO, 2002).
Le nombre total d’espèces cultivées dans la région a triplé entre 1970 (19 espèces) et 2000
(60), avec pour groupes principaux les poissons (1,25 millions de tonnes, soit 61,8%), les
mollusques (769 tmt ou 37,9%), les plantes aquatiques (6 028 tonnes ou 0,3%) et les crustacés
(209 tonnes; FAO, 2002). Les premières espèces cultivées sont, en volume, le saumon atlantique
(615 tmt ou 30,3%), la moule bleue (435 tmt ou 21,4%), la truite arc-en-ciel (289 tmt ou
14,2%), l’huître creuse du Pacifique (141 tmt ou 6,9%), la carpe commune (138 tmt ou
6,8%), la moule de Méditerranée (115 tmt ou 5,7%), la daurade royale (58 041 tonnes ou
2,9%), la palourde du Japon (55 858 tonnes ou 2,7%), le bar (41 885 tonnes ou 2,1%), la
carpe argentée (37 732 tonnes ou 1,9%) et l’anguille d’Europe (10 617 tonnes soit 0,5%).
Les principaux pays producteurs sont la Norvège (488 tmt ou 24,0%), l’Espagne (312 tmt ou
15,4%), la France (268 tmt soit 13,2%), l’Italie (216 tmt ou 10,7%), le Royaume Uni (152 tmt
ou 7,5%), la Grèce (80 tmt ou 3,9%), la Fédération de Russie (77 tmt ou 3,8%), les Pays Bas
(75 tmt ou 3,7%), l’Allemagne (60 tmt ou 2,9%), et l’Irlande (74 tmt ou 2,5%; Figure 1.3.9,
Tableau 5).
En valeur, la production dans la région a augmenté d’un facteur 3 passant de 1,42 mille
millions de $ US en 1984 à 4,63 en 2000 (représentant 8,2% de la valeur globale de
l’aquaculture). Les principaux groupes d’espèces sont les poissons (3,79 mille millions US $ ou
81,9%) et les mollusques (819 millions US $ soit 17,7%). Les dix premières espèces cultivées,
en valeur sont le saumon atlantique (1,77 mille millions de US $ soit 41,6%), la truite arc-en-
ciel (768 millions de $US soit 16,6%), la carpe commune (308 millions ou 6,7%), la daurade
royale (278 millions ou 6,0%), la moule bleue (273 millions ou 5,9%), le bar européen (226
millions ou 4,9%), l’huître creuse du Pacifique (214 millions ou 4,6%), la palourde du Japon
27
450.000
La production totale d’aquaculture dans la région Amérique Latine &
400.000 Caraïbe en 2000 était de 871,874 tonnes pour une valeur de 2,980,807,600
$US, représentant 1.9% et 5.3% du total de la production globale
350.000 d’aquaculture en volume et en valeur respectivement en 2000
300.000
250.000
200.000
150.000
100.000
50.000
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
(165 millions ou 3,6%), l’anguille européenne (85 millions ou 1,8%) et la moule de Méditerranée
(74 millions ou 1,6 %).
Par pays, les premiers producteurs de la région sont la Norvège (1,36 mille millions de US $ ou
29,3%), le Royaume Uni (461 millions de US $ ou 10,0%), Italie (456 millions de $ US ou
9,8%), la France (434 millions soit 9,4%), l’Espagne (382 millions ou 8,3%), la Grèce
(287 millions de $ US ou 6,2%), la Fédération de Russie (205 millions $ US ou 4,4%), le
Danemark (147 millions ou 3,2 %), l’Allemagne (118 millions de US $ ou 2,5%) et les Pays
Bas (107 millions ou 2,3%; FAO, 2002).
Le total de chair d’animaux aquatique produit par l’aquaculture est passé de 159 224 tonnes
en 1970 (74,8% poissons, 25,2% mollusques) à 1 175 838 tonnes en 2000 (92,7% poissons,
7,3% mollusques), augmentant ainsi sept fois sur la période considérée. La production calculée
par tête a augmenté trois fois passant de 0,35 kg en 1970 à 1,62 kg en 2000.
35 pays ont fait un rapport de production dans la région parmi lesquels l’Argentine, les Bahamas,
le Belize, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, Cuba, la République
Dominicaine, l’Equateur, le Salvador, la Grenade, la Guyane française, la Guadeloupe, le
Guatemala, le Guyana, le Honduras, la Jamaïque, la Martinique, le Mexique, les Antilles
hollandaises, le Nicaragua, le Panama, le Paraguay, le Pérou, Porto Rico, Saint Kitts et Nevis,
Sainte Lucie, le Suriname, Trinidad et Tobago, Turks et les îles Caïcos, l’Uruguay, et le Venezuela
(FAO, 2002).
28
600.000
La production totale d’aquaculture dans la région Amerique du Nord en 2000 était de
551,559 tonnes pour une valeur de 1,242,954,400 $ US, représentant 1.2% et 2.2% du
total de la production globale d’aquaculture en volume et en valeur pour l’année 2000
500.000
400.000
300.000
200.000
100.000
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
Canada USA
La production totale d’aquaculture rapportée dans la région a augmenté d’un facteur 714
passant de 1 221 tonnes en 1970 (0,03% du total de la production globale) à 871 874 tonnes
en 2000 (représentant 1,9% du total de la production globale en volume). Le pourcentage de
croissance annuelle dans la région a baissé de 34,4% par an (période 1970-1980) et 23,3%
par an (période 1980-1990), à 14,2% par an (période 1990-2000), avec un secteur affichant
un taux de croissance annuel global de 24,5% par an (période 1970-2000; Figure 1.3.8).
Les principaux pays producteurs de la région sont le Chili (425 058 tonnes soit 48,7%), le
Brésil (153 558 tonnes soit 17,6%), l’Equateur (62 111 tonnes soit 7,1%), la Colombie
(61 786 tonnes soit 7,1%), le Mexique (53 802 tonnes soit 6,2%), Cuba (52 700 tonnes soit
6,0%), le Venezuela (12 830 tonnes soit 1,5%), le Costa Rica (9 708 tonnes soit 1,1%), le
Honduras (8 542 tonnes soit 1,0%) et le Pérou (6 812 tonnes soit 0,8%; Figure 1.3.10).
En valeur, la production régionale a augmenté 8 fois passant de 337 millions de $US en 1984
à 2,98 mille millions de $US en 2000 (représentant 5,3% de la valeur globale de l’aquaculture
en valeur). Les principaux groupes sont les poissons (1,89 billions de $ US soit 63,4%), les
crustacés (0,94 billions de $ US soit 31,5%) et les mollusques (128 millions US $ ou 4,3%),
avec pour principales espèces, la crevette à pattes blanches (848 millions US $ ou 28,4%), le
saumon atlantique (567 millions US $ ou 19,0%), le saumon coho (346 millions US $ ou
29
11,6%), la truite arc-en-ciel (291 millions US $ soit 9,7%), le tilapia (221 millions US $ ou
7,4%), la carpe commune (176 millions soit 5,9%), le pétoncle éventail (93 millions ou 3,1%),
crevettes pénéides (espèces non données, 77 millions de $ US, soit 2,6%), le cachama
(colossoma; 75 millions de US $ ou 2,5%) et la carpe argentée (21 millions US $ ou 0,7%).
Les principaux producteurs en valeur sont, dans la région, le Chili (1 266 millions US $ ou
42,5%), le Brésil (617 millions US $ ou 20,7%), l’Equateur (324 millions US $ ou 10,8%), la
Colombie (258 millions US $ ou 8,6%), le Mexique (181 millions US $ ou 7,0%), le Honduras
(59 millions US $ ou 2,0%), Cuba (47 millions US $ ou 1,6%), le Venezuela (43 millions US $
ou 1,1%), le Costa Rica (33 millions US $ ou 1,4%) et le Pérou (28 millions US $ ou 0,9%).
400.000
La production totale d’aquaculture dans la région Afrique en 2000 était de 399,390
tonnes pour une valeur de 951,034,500 $ US, représentant 0.9% et 1.7% du total de la
350.000 production globale d’aquaculture en volume et en valeur respectivement en 2000
300.000
250.000
200.000
150.000
100.000
50.000
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
Le total de chair d’animaux aquatique produit par l’aquaculture est passé de 612 tonnes en
1970 (86.5% poissons, 11.5% mollusques et 3.5% crustacés) à 604 168 tonnes en 2000
(89.8% poissons, 9.0% crustacés et 1.1% mollusques). La production calculée par tête a
augmenté de 0,002 kg en 1970 à 1,16 kg en 2000.
Deux pays contribuent à la production de la région Nord d’Amérique qui sont les Etats Unis et
le Canada. Leur production a augmenté trois fois sur la période considérée en passant de
172 272 tonnes en 1970 (4.9% du total de la production globale) à 551 559 tonnes en 2000
(représentant 1,2% du total de la production globale en volume). Le taux de croissance annuel
de l’aquaculture dans cette région a augmenté de moins de 0,02% par an (période 1970-
1980) à 7,6% par an (période 1980-1990), puis chutant à 4,4% par an (période 1990-2000),
30
avec un secteur ayant une croissance globale de 3,9% par an (période 1970-2000; Figure
1.3.11).
Le nombre des espèces élevées est passé de 9 à 19 entre 1970 et 2000, les principaux groupes
étant les poissons (430 905 tonnes soit 78.1%), les mollusques (110 290 tonnes soit 20.0%)
et les crustacés (10 364 tonnes soit 1.9%). Les principales espèces cultivées en 2000 pour
cette région sont le barbu d’Amérique (269 257 tonnes soit 48.8%), le saumon atlantique
(90 790 tonnes soit 16.5%), l’huître creuse du Pacifique (44 318 tonnes soit 8.0%), la truite
arc-en-ciel (32 360 tonnes soit 5.9%), la praire (=hard clam, 23 985 tonnes soit 4.3%), la
moule bleue (23 535 tonnes soit 4.3%), l’huître américaine (14 596 tonnes soit 2.6%), les
tilapias (espèces non données, 8 051 tonnes soit 1.4%), le saumon royal (8 000 tonnes soit
1.4%), l’écrevisse rouge de marais (7 713 tonnes soit 1.4%) et diverses espèces de truites
(6 407 tonnes, soit 1.25%, FAO, 2002).
Le total de la production d’aquaculture dans la région en 2000 a été rapporté de 428 262
tonnes aux USA (77.6% du total régional) et 123 297 tonnes au Canada (22.4% du total
régional; Tableau 5, Figure 1.3.11). En valeur, la production régionale a augmenté deux fois,
passant de 498 millions de $US en 1984 à 1,24 mille millions en 2000. Les principaux groupes
d’espèces sont les poissons (1.0 mille millions US $ ou 85.0%), les mollusques (140 millions
US $ ou 11.2%) et les crustacés (46 millions ou 3.7%). En 2000, les principales espèces
cultivées sont, en valeur, le barbu d’Amérique (447 millions ou 36.0%), le saumon atlantique
(355 millions US $ ou 28.5%), la truite arc-en-ciel (82 millions ou 6.6%), l’huître creuse du
Pacifique (53 millions US $ ou 4.2%), le golden shiner (46 millions de US $ ou 3.7%), le
saumon royal (37 millions soit 3.0%), le bar d’Amérique hybride (29 millions US $ ou 2.4%),
la praire (28.1 millions ou 2.2%), l’écrevisse des marais (28 millions US $ ou 2.2%) et l’huître
creuse américaine (27 millions de US $ ou 2.1%), pour un total, en 2000, estimé à 870
millions de US $ et 373 millions, aux USA et au Canada respectivement (Tableau 5).
Le total de chair d’animaux aquatique produit par l’aquaculture a augmenté de 8 fois passant
de 47 587 tonnes en 1970 (68.1% poissons, 31.3% mollusques et 0.6% crustacés) à 390 655
tonnes en 2000 (95.9% poissons, 3.1% mollusques et 1.0% crustacés). La production calculée
par tête a augmenté de 0,21 kg en 1970 à 1,24 kg en 2000.
38 pays ont rapporté leur production dans la région en 2000 parmi lesquels l’Algérie, le Burkina
Faso, le Burundi, le Cameroun, la République d’Afrique Centrale, la République Démocratique
du Congo, la République du Congo, la Côte d’Ivoire, l’Egypte, le Gabon, la Gambie, le Ghana,
le Kenya, le Lesotho, le Liberia, la Libye, Jamahiriya, Madagascar, le Malawi, le Mali, Maurice,
Mayotte, le Maroc, la Namibie, le Niger, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal, les Seychelles, la
Sierra Leone, l’Afrique du Sud, le Soudan, le Swaziland, la Tanzanie, le Togo, la Tunisie,
l’Ouganda, la Zambie, et le Zimbabwe (FAO, 2002).
La production totale dans la région a augmenté d’un facteur 38, en volume, passant de 10 271
tonnes en 1970 (0.3% du total de la production globale) à 399 390 tonnes en 2000 (représentant
0.9% du total de la production globale en volume). Le pourcentage de croissance de la production
d’aquaculture a augmenté de 9.8% par an (période 1970-1980), à 12.1% par an (période
1980-1990) et 17.1% par an (période 1990-2000), avec une croissance générale du secteur
13.0% par an (période 1970-2000; Figure 1.3.12).
Le nombre total des espèces cultivées dans la région est passé de 5 en 1970 à 43 en 2000,
avec pour principaux groupes les poissons (384 337 tonnes soit 96.2%), les plantes aquatiques
(7 177 tonnes soit 1.8%), les crustacés (5 425 tonnes soit 1.4%) et les mollusques (2 451
31
tonnes soit 0.6%; FAO, 2002). Les principales espèces élevées dans la région en 2000 sont le
tilapia du Nil (161 958 tonnes soit 40.5%), le mulet à grosse tête (80 827 tonnes soit 20.2%),
la carpe herbivore (66 531 tonnes soit 16.6%), la carpe commune (19 590 tonnes soit 4.9%),
le bar européen (10 483 tonnes soit 2.6%), la daurade royale (9 681 tonnes soit 2.4%),
l’algue Eucheuma (7 000 tonnes soit 1.7%), la crevette géante tigrée (5 225 tonnes soit
1.3%), les clarias (4 201 tonnes soit 1.0%) et le tilapia (les espèces ne sont pas données,
3 820 tonnes soit 0.9%; Exclu le tilapia à trois tâches à 2 750 tonnes soit 0.7% ; FAO, 2002).
Les principaux pays producteurs pour la région en 2000 comprennent l’Egypte (340 093 tonnes
soit 85.1%), le Nigeria (25 718 tonnes soit 6.4%), Madagascar (7 280 tonnes soit 1.8%), la
Tanzanie (7 210 tonnes soit 1.8%), la Zambie (4 240 tonnes soit 1.1%), l’Afrique du Sud
(4 108 tonnes soit 1.0%), le Maroc (1 847 tonnes soit 0.5%), la Tunisie (1 553 tonnes soit
0.4%), la Côte d’Ivoire (1 197 tonnes soit 0.3%) et le Soudan (1 000 tonnes soit 0.25%;
Figure 1.3.12).
Les premiers pays producteurs de la région, en valeur, pour l’année 2000 comprennent l’Egypte
(815 millions de $ US ou 85.7%), le Nigeria (57 millions de $ US ou 5.9%), Madagascar
(28 millions de $ US ou 2.9%), l’Afrique du Sud (14 millions de $ US ou 1.4%), la Tunisie
(7.1 millions de $ US ou 0.7%), la Zambie (7.0 millions de $ US ou 0.7%), le Maroc
(4.8 millions de $ US ou 0.5%), les Seychelles (4.1 millions de $ US ou 0.4%), la Côte d’Ivoire
(1.6 millions de $ US ou 0.17%) et le Soudan (1.5 millions de $ US ou 0.015%; FAO, 2002).
Le total de chair d’animaux aquatique produit par l’aquaculture a augmenté de 38 fois passant
de 8 834 tonnes en 1970 (99.8% poissons, 0.2% mollusques) à 336 415 tonnes en 2000
(99.3% poissons, 0.6% crustacés et 0.1% mollusques). La production de chair d’animaux
aquatique produit par l’aquaculture calculée par tête a augmenté de 0.02 kg en 1970 à
0.42 kg en 2000.
10 pays ont rapporté leur production d’aquaculture en Océanie en 2000, notamment l’Australie,
les îles Fiji, la Polynésie française, Guam, Kiribati, la Nouvelle Calédonie, la Nouvelle Zélande,
Palau, Papouasie Nouvelle Guinée, et les îles Salomon.
La production totale de la région, en volume, a augmenté d’un facteur 16, passant de 8 421
tonnes en 1970 (0.2% du total de la production globale) à 139 432 tonnes en 2000 (représentant
0.3% du total de la production globale en volume). Le taux de croissance annuel de l’aquaculture
dans la région a augmenté de 3.8% par an (période 1970-1980), à 14.6% (période 1980-
1990) et 11.35% par an (période 1990-2000), le secteur connaissant une croissance générale
de 9.8% par an (période 1970-2000; Figure 1.3.13).
32
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
30
25
20
15
10
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
40
30
VIANDE D’ORIGINE
20 AQUATIQUE
(TAP 9.5%)
10 VIANDE OVINE (TAP
1.1%)
0
1970 1973 1976 1979 1982 1985 1988 1991 1994 1997 2000
34
Le nombre des espèces élevées dans la région est passé de 3 en 1970 à 30 en 2000, avec les
principaux groupes d’espèces étant les mollusques (95 576 tonnes ou 68.5%), les poissons
(28 763 tonnes ou 20.6%), les plantes aquatiques (10 020 tonnes ou 7.2%) et les crustacés
(5 073 tonnes ou 3.6%). Les principales espèces cultivées dans la région sont, en 2000, la
moule de Nouvelle Zélande (76 000 tonnes ou 54.5%), le saumon atlantique (10 907 tonnes
ou 7.8%), l’huître creuse du Pacifique (10 773 tonnes ou 7.7%), l’algue Euchema
(10 020 tonnes ou 7.2%), le thon rouge du sud (7 803 tonnes ou 5.6%), le saumon royal
(6 140 tonnes ou 4.4 %), huître creuse d’Australie (5 584 tonnes ou 4.0%), la crevette géante
tigrée (2 654 tonnes ou 1.9%), la truite arc-en-ciel (1 949 tonnes ou 1.4%) et la moule
d’Australie (1 771 tonnes ou 1.3%).
Les principaux pays producteurs de la région en 2000 sont la Nouvelle Zélande (85 640 tonnes
ou 61.4%), l’Australie (39 909 tonnes ou 28.6%), Kiribati (9 509 tonnes ou 6.8%), îles Fiji
(2 299 tonnes ou 1.6%), la Nouvelle Calédonie (1 754 tonnes ou 1.3%), Guam (232 tonnes),
Volaille - 58.2 mt
22,8%
Autres viandes terrestres 21.0 mt
8,3%
Mouton & agneau
7.6 mt 3,0%
Bœuf & veau - 56.5 mt
22,2%
Viande aquatique
21.8 mt 8,6%
35,2%
Porc - 89.6 mt
Total de la production de viande d’élevage terrestre & aquatique en 2000 – 254.8 million de tonnes
la Polynésie française (53 tonnes), Papouasie Nouvelle Guinée (19 tonnes), les îles Salomon
(15 tonnes), et Palau (2 tonnes; FAO, 2002).
45
43.1 mt
40
Bœuf TAP 1970-2000: 12.4%
35
Volaille TAP 1970-2000: 9.0%
30 Porc TAP 1970-2000: 6.7%
Production en aquaculture TAP 1970-2000: 11.6%
25
20
15 14.4 mt
10 8.7 mt
5 5.0 mt
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
Chine 21.1
Asie 23.3
Afrique 19.4
Europe 10.3
Océanie 9.4
Amérique du Nord & Centrale 7.1
Amérique du Sud 5.7
Pays développés 12.0
Pays en voie de développement 18.8
LIFDCs* 20.6
Monde 15.9
* y compris Chine
36
principales espèces, en valeur, pour la région, en 2000, étaient le thon rouge du sud
(118 millions de $ US soit 36.9%), le saumon atlantique (49 millions de $ US soit 15.5%), la
moule de Nouvelle Zélande (30 millions de $ US soit 9.5%), la crevette géante tigrée
(22 millions de $ US soit 7.0%), l’huître creuse du Pacifique (18 millions de $ US soit 5.8%),
le saumon royal (18 millions de $ US soit 5.8%), l’huître creuse d’Australie (17 millions de
$ US soit 5.2%), les crevettes pénéides (les espèces ne sont pas données, 12 millions de $ US
soit 3.8%), la truite arc-en-ciel (7.2 millions de $ US soit 2.3%) et la crevette kuruma
(5.9 millions de $ US soit 1.9%).
Par pays, les premiers producteurs de la région en valeur pour l’année 2000 sont l’Australie
(246 millions de $ US soit 77.0%), la Nouvelle Zélande (54 millions de $ US soit 16.9%), la
Nouvelle Calédonie (12 millions de $ US soit 3.8%), Kiribati (3.8 millions de $ US soit 1.2%),
et les îles Fiji (1.8 millions; FAO, 2002).
Le total de chair d’animaux aquatique produit par l’aquaculture a augmenté de 40 fois passant
de 936 tonnes en 1970 (100% de mollusques) à 37 442 tonnes en 2000 (66.8% poissons,
28.4% mollusques et 4.8% crustacés). La production de chair d’animaux aquatique produit
par l’aquaculture calculée par tête a augmenté de 0.05 kg en 1970 à 1.23 kg en 2000.
En termes d’apport global de poisson (en fait, ici, de produits alimentaires d’origine animale, issus
de poissons, mollusques, crustacés etc. et à l’exclusion des plantes aquatiques), le secteur de
l’aquaculture a produit 35,6 millions de tonnes (sur la base du poids vif) en 2000 (24,58 millions
de tonnes pour la Chine et 11 millions de tonnes pour le reste du monde), à comparer avec
61,1 millions de tonnes issus des captures de pêche (9,19 millions de tonnes pour la Chine et
51,92 millions de tonnes pour le reste du monde) destiné pour la consommation humaine directe
(Figure 1.4.1).
Sur la base de ces données, la fourniture de poisson, produit en aquaculture, par tête a été
multipliée d’un facteur 8 de 0.71 kg en 1970 (0.9 kg Chine, 0.6 kg reste du monde) à 5.87 kg
en 2000 (19.6 kg Chine, 2.3 kg reste du monde), avec une croissance de ces apports par tête
à une moyenne de 7,3% par an (10.8% par an pour la Chine, 4.6% reste). En contraste, par
tête, la fourniture de poisson de capture (i.e. 61.1 millions de tonnes en 2000, à l’exclusion
des poissons capturés et recyclés en aliment pour poissons) est restée relativement statique,
chutant de 10.27 kg en 1970 à 10.09 kg en 2000. Sur cette base, 36,8% des apports alimentaires
en poisson sont fournis par le secteur de l’aquaculture. Toutefois, la séparation des données
entre la Chine et le reste du monde montre une image bien différente ; par tête, en effet, la
pêche fournit en Chine une augmentation de 3.0 kg en 1970 à 7.3 kg en 2000, alors que dans
le reste du monde, elle diminue de12.4 kg en 1970 à 10.8 kg en 2000. De plus, là où la Chine
rapporte un total d’apport par tête (pêche et aquaculture) de 26.9 kg en 2000 (l’aquaculture
en assurant 72,9%), pour le reste du monde en est de moins de la moitié avec 13.1 kg et
desquels l’aquaculture ne réalise que 17.5%; FAO, 2002).
Le total de la production globale de chair issue d’élevages aquacoles (à savoir poissons - non
étêtés, non éviscérés – crustacés – étêtés pelés- mollusques – dé-coquillés et frais) a augmenté
d’un facteur 15 de 1.43 millions de tonnes en 1970 (0.39 kg/tête) à 21.84 millions de tonnes en
2000 (3.61 kg/tête). De plus, la production d’aquaculture s’est développée à un taux moyen
(APR) de 9.5% (période 1970-2000; Figure 1.4.4), soit trois fois plus vite que pour les filières
terrestres (APR 2.8%; Figure 1.1.1) sur la même période.
37
Même si en termes de production totale de chair issue d’élevage, l’aquaculture est aujourd’hui au
quatrième rang (21.8 millions de tonnes en 2000) après le porc (89.6 millions de tonnes), le
poulet (58.2 millions de tonnes) et la viande bovine (56.5 millions de tonnes; Figure 1.4.5),
en Chine, elle vient en second rang derrière le porc (Figure 1.4.6).
Carpe argentée (Hypophthalmichthys molitrix) 3 473 051 15.1 3 046 534 0.88 Chine 92.9, Bangladesh 3.6, Cuba 0.9
Carpe chinoise (Ctenopharyngodon idella) 3 447 474 30.0 2 887 529 0.84 Chine 91.7, Inde 4.4, Egypte 1.9, Banglad. 1.4
Carpe commune (Cyprinus carpio) 2 718 277 41.8 2 836 022 1.04 Chine 78.0, Indonésie 6.3, Inde 3.2, Brazil 1.9
Carpe à grosse tête (Aristichthys nobilis) 1 636 623 48.9 1 419 136 0.87 Chine 98.6, Laos 0.3
Carassin (Carassius carassius) 1 379 304 54.8 1 040 344 0.75 Chine 99.7 _______________
Tilapia du Nil (Orecchromis niloticus) 1 045 100 59.4 1 251 405 1.20 Chine 60.2, Egypte 15.1, Thaïlande 9.4, Phil3 7.4
Saumon Atlantique (Salmo salar) 883 558 63.2 2 749 136 3.11 Norvège 49.4, Chili 18.9, UK 14.6, Canada 7.7
Labéo roho (Roho labeo) 795 128 66.7 1 87 909 1.87 Inde 71.4, Bangladesh 15.8, Myanmar 11.8
Catla (Catla catla) 653 440 69.5 650 951 1.00 Inde 83.6, Bangladesh 15.6
Carpe Mrigale (Cirrhinus mrigala) 573 294 72.0 527 256 0.92 Inde 90.2, Bangladesh 8.7________________
38
Brème de Pékin (Parabramis pekinensis) 511 730 74.2 588 489 1.15 Chine 100.0
Chano (Chanos chanos) 461 857 76.2 715 091 1.55 Indonésie 47.0, Philippines 44.2, TaiwanPOC8.6
Truite Arc en Ciel (Oncorhynchus mykiss) 448 141 78.1 1 332 254 2.97 Chili 17.7, Norvège 10.9, Italie 9.9, France 9.2
Barbue d'Amérique (Ictalurus punctatus) 269 367 79.3 447 70 1.66 USA 99.9
Anguille du Japon (Anguilla japonica) 220 043 80.3 885 092 4.02 Chine 73.0, TaiwanPOC 13.8, Japon 11.0_____
Carpe de vase (Cirrhinus molitorella) 200 102 81.1 200 191 1.00 Chine 99.9
Carpe noire (Mylopharyngodon piceus) 170 786 81.9 290 257 1.70 Chine 99.2
Sériole du Japon (Seriola quinqueradiata) 137 328 82.5 1 235 892 9.00 Japon 99.6
Saumon argenté (Onchorynchus kisutch) 108 626 82.9 408 838 3.76 Chili 86.0, Japon 12.1, Canada 1.9
Poisson Mandarin (Siniperca chuatsi) 98 859 83.4 840 301 8.50 Chine 100.0
Total 23 068 083 100 31 565 104 1.37 Chine 65.8, Inde 8.8, Indonésie 2.8,
Bangladesh 2.6, Norvège 2.1, Vietnam 1.6
__________________________________________________________________________________________________________
1/ Production totale de poissons d'aquaculture, équivalent poids vifs;
2/ équivalent $US /kg de poids vif;
3/ Philippines
TABLEAU 2. PRINCIPAUX PRODUCTEURS DE CRUSTACES D'AQUACULTURE EN 2000
_______________________________________________________________________________________________________________________
1/ 2/
Espèces Production Production Valeur Totale Valeur Principaux pays producteurs
(tonnes) (% total) (1000 $US)_ _Unitaire__ (% total espèces)________________
Crevette géante tigrée (Penaeus monodon) 571 497 34.7 4 046 571 7.08 Thaïlande 51.6, Indonésie 15.8, Inde 9.2,
VietNam 9.1, Philippines 7.1, Malaysie 2.7
Crabe chinois (Eriocheir sinensis) 232 391 48.8 1 162 602 5.00 Chine 99.9
Crevette charnue (Penaeus chinensis) 219 152 62.1 1 324 969 6.04 Chine 99.5
Crevette pattes blanches (Penaeus vannamei) 143 737 70.8 878 324 6.11 Equateur 34.9, Mexique 23.3, Brésil 17.4,
Colombie 7.9, Venezuela 5.7, Nicaragua 3.6
39
Crabes de mer (Brachyura) 125 341 78.4 501 700 4.00 Chine 99.9
Bouquet géant (M. rosenbergii) 118 501 85.6 410 001 3.46 Chine 82.2, Taiwan 6.9, Bangladesh 5.4,
Thaïlande 3.1, Malaisie 1.1
Crevette banane (Penaeus merguirensis) 45 717 88.4 179 932 3.94 Indonésie 60, VietNam 30.4, Thaïlande 6.6
Metapénéides (Metapenaeus sp) 20 916 89.6 75 800 3.62 Indonésie 93.5, Thaïlande 4.8
Crabe de palétuviers (Scylla serrata) 10 752 90.3 34 993 3.25 Indonésie 47.7, Philippines 46.2
Ecrevisse rouge de marais
(Procambarus clarkii) 7 718 90.8 27 632 3.58 USA 99.9
Crevette blanche des Indes (Penaeus indicus) 4 370 91.0 2 094 5.28 VietNam 79.5, Oman 9.9, Inde 6.9
Total 1 647 720 100 9 371 794 5.69 Chine 42.9, Thaïlande 18.4, Indonésie 8.9,
VietNam 5.8, Bangladesh 3.9, Inde 3.2,
Equateur 3.1, Philippines 2.8, Mexique 2.0
TABLEAU 3. PRINCIPAUX PRODUCTEURS DE MOLLUSQUES D'AQUACULTURE EN 2000
___________________________________________________________________________________________________
1/ 2/
Espèces Production Production Valeur Totale Valeur Principaux pays producteurs
(tonnes) (% total) (1000 $US)__ Unitaire__ (% total espèce)_____________
Huître du Pacifique (Crassostrea gigas) 3 944 042 36.7 3 404 277 0.86 Chine 83.5, Japon 5.6, Corée Rep 5.3,
France, 3.4, USA 1.0
Palourde du Japon (Ruditapes philippinarum) 1 693 012 52.5 2 129 698 1.26 Chine 95.5, Italie 3.1, Corée Rep 1.0
Pétoncle du Japon (Platinopecten yessoensis) 1 132 866 63.1 1 529 089 1.35 Chine 81.2, Japon 18.6
40
Moule commune (Mytilus edulis) 458 558 67.3 296 425 0.65 Espagne 54.0, Pays-Bas 14.6, France 12.6
Arche granuleuse (Anadara granosa) 319 382 70.3 293 864 0.92 Chine 62.3, Malaysia 20.2, Thaïlande 17.2
Moule de Méditerranée (M. galloprovincialis) 177 271 72.0 75 865 0.43 Italie 80.2, France 8.5, Grèce 8.3
Moule verte asiatique (Perna viridis) 87 533 72.8 9 558 0.11 Thaïlande 64.0, Philippines 19.4, Malaisie 12.6
Moule de Nouvelle Zélande (Perna canaliculus) 76 000 73.5 30 400 0.40 Nouvelle Zélande 100
POC
Praire (Mercenaria mercenaria) 50 685 74.0 57 881 1.14 Taiwan 52.7, USA 47.3
41
DPR
Corée 10.3
Elkhorn (Kappaphycus alvarezii) 17 432 64.4 1 484 0.08 Philippines 100.0
POC
Gracilaire commune (Gracilaria verrucosa) 12 510 64.5 10 945 0.87 Taiwan 100.0
Eucheuma épineuse (Eucheuma denticulatum) 6 544 64.6 637 0.10 Philippines 100.0
Laitue brillante (Monostroma nitidum) 5 288 64.6 1 849 0.35 Corée REP 100.0
Total 10 130 448 100 5 607 835 0.55 Chine 77.6, Philippines 6.5, Japon 5.2,
Corée DPR 3.9, Corée REP 3.7,
Indonésie 2.0
_______________________________________________________________________________________________________
TABLEAU 5. PRINCIPAUX PAYS PRODUCTEURS EN 2000: PRODUCTION TOTALE D'AQUACULTURE
__________________________________________________________________________________________________________________
1/ 2/ 3/ 4/
Pays Production (tonnes) PATC (%) Evolution (%) Valeur Total Valeur
70-80 80-90 90-00 70-00 99-00______ _(1000 $US)___Unitaire
01. Chine 32 444 211 +7.5 +11.6 +15.1 +11.3 +8.0 28 117 045 0.87
02. Inde 2 095 072 +11.6 +10.7 +7.5 +9.9 -1.2 2 165 767 1.03
03. Japon 1 291 705 +6.1 +2.3 -0.6 +2.6 -1.8 4 449 752 3.44
04. Philippines 1 044 311 +12.6 +7.3 +4.5 +8.1 +10.0 729 789 0.70
05. Indonésie 993 727 +7.5 +10.3 +5.2 +7.6 +12.5 2 268 270 2.28
06. Thaïlande 706 999 +1.8 +11.3 +9.2 +7.4 +2.2 2 431 020 3.44
07. Corée, Rep. 697866 +16.0 +3.8 -1.2 +5.9 - 10.2 697 669 1.00
08. Bangladesh 657121 +3.5 +7.8 +13.1 +8.0 +6.0 1 159 239 1.76
09. VietNam 525 555 +4.3 +5.0 +12.8 +7.2 +9.3 1 096 003 2.08
10. Norvège 487 920 +32.5 +34.1 +12.5 +26.0 +2.5 1 356 999 2.78
11. Corée, DPR 467 700 +17.1 +10.0 -6.8 +6.4 -2.9 280 650 0.60
12. USA 428 262 0 +6.5 +3.1 +3.1 -10.5 870 375 2.03
13. Chili 425 058 +27.6 +42.2 +19.7 +29.5 +39.1 1 266 241 2.98
14. Egypte 340 093 +12.2 +12.5 +18.6 +14.4 +50.3 815 046 2.40
42
15. Espagne 312 171 +2.8 0 +4.3 +2.3 -2.8 382 392 1.22
16. France 267 767 +6.9 +2.2 +0.4 +3.1 +1.1 433 873 1.62
17. Taiwan, Chine 256 385 +9.1 +7.1 -3.0 +13.4 -2.5 847 705 3.31
18. Italie 216 525 +10.1 +7.5 +3.5 +7.0 +2.9 455 774 2.10
19. Malaisie 167 898 +13.8 -9.0 +12.2 +5.4 +0.5 255 974 1.52
20. Brésil 153 558 +69.6 +18.5 +22.3 +35.0 +9.2 617 323 4.02
21. Royaume Uni 152 485 +20.4 +60.4 +11.8 +21.5 -1.5 461 323 3.03
22. Canada 123 297 - +27.7 +11.6 +12.5 +9.1 372 579 3.02
23. Myanmar 98 912 +14.3 +9.8 +30.2 +17.8 +8.5 811 152 8.20
24. Nlle Zélande 85 640 +8.7 +24.4 +11.6 +14.7 -6.5 54 070 0.63
25. Grèce 79 879 +6.5 +17.1 +23.7 +15.6 +0.5 287 018 3.59
26. Turquie 79 031 +13.1 +15.5 +29.9 +19.3 +25.4 219 775 2.78
27. Russie Fed. 77 132 - - -12.9 - +7.7 204 779 2.65
28. Pays Bas 75 339 -1.1 +2.7 -3.0 -0.4 -30.7 107 248 1.42
29. Equateur 62 111 +69.1 +23.3 -2.3 +26.8 -51.2 323 567 5.21
30. Colombie 61 786 - +46.9 +19.4 - +16.7 257 612 4.17
_________________________________________________________________________________________________________________
1/ Production totale d'aquaculture, équivalent poids vifs (inclus poissons, crustacés, mollusques, divers animaux ou produits aquatiques, plantes aquatiques);
2/ Pourcentage Annuel de Taux de Croissance de la production en volume entre 1970-1979, 1980-1989, 1990-1999 et 1998-1999;
3/ Evolution de la production en volume entre 1998 et 1999;
4/ équivalent $US /kg de poids vif.
TABLEAU 6. PRODUCTION TOTALE D'AQUACULTURE EN CHINE EN 20001
POISSONS D'EAU DOUCE 14 586 486 +4.5 +17.1 +12.8 +11.3 +6.2
Carpes & Autres Cyprinidés 12 380 911 +4.5 +16.4 +11.7 +10.8 +3.6
Carpe argentée (Hypophthalmichthys molitrix) 3 227 944 +4.5 +13.2 +8.7 +8.7 +1.5
Carpe chinoise (Ctenopharyngodon idella) 3 162 634 +4.5 +22.4 +11.9 +12.7 +3.3
Carpe commune (Cyprinus carpio) 2 119 762 +4.5 +25.4 +15.0 +14.7 +3.4
Carpe à grosse tête (Aristichthys nobilis) 1 613 972 +4.8 +11.3 +9.2 +9.0 +1.7
Carassin (Carassius carassius) 1 375 378 +4.6 +21.3 +20.4 +15.2 +11.3
Brème de Pékin (Parabramis pekinensis) 511 730 +4.5 +13.6 +12.2 +10.0 +7.5
Carpe de vase (Cirrhinus molitorella) 200 000 +4.5 +16.1 +9.6 +9.9 +10.0
43
Carpe noire (Mylopharyngodon piceus) 169 491 +4.5 +3.3 +16.3 +7.9 -2.2
Tilapia & Autres Cichlidés 629 182 +4.4 +28.0 +19.5 +16.9 +12.0
Tilapia du Nil (Orecchromis niloticus) 629 182 +4.4 +28.0 +19.5 +16.9 +12.0
Divers Poissons Marins 426 957 +32.2 +21.9 +29.2 +27.7 +26.0
Osteichthyes (espèces non données) 426 957 +32.2 +21.9 +29.2 +27.7 +26.0
Espèces (code) Production (tonnes) PATC (%) ______Evolution (%)
70-80 80-90 90-00 70-00 99-00
TOTAL CRUSTACES 707 095 +49.1 +33.7 +13.8 +31.4 +29.1
44
MOLLUSQUES 8 607 050 +8.2 +16.2 +16.9 +13.7 +8.5
Palourdes, Coques, etc.. 2 368 336 +16.7 +17.3 +18.6 +17.6 -4.1
Palourde du Japon (Ruditapes philippinarum) 1 616 378 +61.2 +32.7 +21.3 +37.4 -10.1
Couteau (Solen sp) 552 792 +13.9 +8.5 +14.7 +12.3 +15.3
Arche granuleuse (Anadara granosa) 199 166 +22.8 +17.7 +13.6 +18.0 +5.7
45
Laminaire (Laminaria japonica) 4 152 050 +9.1 -0.3 +13.0 +7.1 -7.7
Rohana P. Subasinghe
1
Fonctionnaire principal spécialiste des ressources halieutiques (aquaculture)
Département des pêches de la FAO
Rome, Italie
Introduction
L’aquaculture est l’un des secteurs alimentaires le plus rapide à se développer au monde et a
acquis la réputation de contribuer de manière significative à la réduction de la pauvreté, à la
sécurité alimentaire et à la production de revenus. La décision d’installer le Sous-Comité sur
l’aquaculture sous la responsabilité du Comité des Pêches (COFI) montre bien l’importance
que revêt le développement de l’aquaculture aux yeux des gouvernements membres de la
FAO. Toutefois, certaines formes de pratiques de production ont légitimement été identifiées
comme étant inadmissibles et la cause d’impacts négatifs sur l’environnement et le tissu
socio-économique. Cette disparité montre la nécessité de discuter plus avant des questions
portant sur la durabilité par secteur, en ne perdant pas de vue la nécessité de s’assurer que le
secteur de l’aquaculture fournit une contribution juste et équitable à l’humanité. Cette section
a pour but l’examen des principaux problèmes liés à la durabilité de l’aquaculture, le débat sur
les perspectives et les défis pour améliorer la contribution de l’aquaculture à la réduction de la
pauvreté, à l’amélioration de la sécurité alimentaire, à l’aide aux moyens d’existence en milieu
rural et à l’accroissement du revenu national.
Le défi est de créer un environnement propice à l’optimisation des bénéfices potentiels et des
apports que l’aquaculture et les fermes marines peuvent faire au développement rural, à la
sécurité alimentaire et à la diminution de la pauvreté. Des pratiques d’élevage/ de production
améliorées dans le cadre d’une co-exploitation durable et intégrée des ressources naturelles
1
Cette section de la circulaire 886, seconde révision, a été préparée sur la base des Documents de
Travail du Sous Comité pour l’Aquaculture du COFI, intitulé Développement et Gestion de l’Aquaculture:
état, questions et perspectives, préparé pour la première session de Pékin, Chine, du 18 au 22 avril
2002.
48
Pendant les trois dernières décennies, l’aquaculture s’est développée, diversifiée, intensifiée
et a fait de gros progrès technologiques. Le potentiel de ce développement pour accroître la
sécurité alimentaire nationale, diminuer la pauvreté et améliorer les conditions de vie en
milieu rural est désormais tout à fait reconnu. La Déclaration de Bangkok (NACA/FAO, 2000)
met l’accent sur la nécessité, pour le secteur de l’aquaculture, de continuer son développement
vers son entier potentiel, de manière à contribuer nettement à la disponibilité en produits
alimentaires, à la sécurité alimentaire nationale, à la croissance économique, au commerce et
à de meilleurs niveaux de vie. Pour atteindre ce potentiel, l’aquaculture doit être poursuivie
comme faisant partie intégrante du développement de la communauté, contribuant à des
moyens d’existence durables, facilitant le développement humain et améliorant le bien être
social des secteurs les plus défavorisés. Les politiques et la réglementation en aquaculture
devraient promouvoir une activité d’élevage applicable et économiquement viable ainsi que
des pratiques de gestion durables du point de vue de l’environnement et socialement
acceptables. Si l’aquaculture doit atteindre son plein potentiel, ce secteur aura besoin de
nouvelles approches dans les prochaines décennies. Ces approches varient en fonction des,
régions, des pays, et le défi est de développer des approches qui soient réalistes et applicables
en fonction de chaque circonstance sociale, économique, environnementale et politique. A
l’ère de la globalisation et de la libéralisation du commerce, de telles approches ne devraient
pas focaliser uniquement sur un accroissement de la production, elles devraient également se
concentrer sur la production de denrées abordables, acceptables et accessibles à tous les
secteurs de la société.
Une volonté politique considérable est nécessaire pour établir des approches durables et
effectives pour le développement de l’aquaculture. Des mécanismes adéquats sont exigés et
les capacités institutionnelles doivent être renforcées pour assurer une meilleure organisation
et gestion. Cela implique l’adoption de différentes mesures de police qui pourront inclure une
vaste consultation et la participation de ceux affectés par ces mesures proposées avec l’adoption
strictes des principes d’équité trans générationnelle et la reconnaissance de la nécessité d’en
déléguer la gestion au niveau de pratique de responsabilité le plus bas. Des cadres légaux
adéquats, de nouvelles compétences et de meilleures capacités, spécialement pour la politique
d’analyse au niveau de secteur et du projet, ainsi que des moyens de communication nouveaux
et efficaces sont nécessaires. Un renforcement institutionnel et une formation locale sont
également importants pour permettre une gestion décentralisée.
• réaliser une gestion responsable et l’utilisation efficace des ressources communes, comme
l’eau et la terre,
• intégrer l’aquaculture dans les plans de gestion de bassins hydrographiques et des eaux
côtières et adopter des projets intégrés et la co-exploitation des ressources communes
avec les parties intéressées,
• l’intégration effective de l’aquaculture dans les plans de développement nationaux en
faveur des plus pauvres,
• stimuler les investissements et la participation du secteur privé dans le développement
commercial et industriel de l’aquaculture là où c’est nécessaire,
• fournir des produits et denrées conformes aux préférences du consommateur spécifique et
compléter les efforts des autres secteurs de production alimentaire,
• encourager une plus grande coopération entre les acteurs, les pays et les régions dans le
processus global de développement, et,
• l’investissement par le secteur public ainsi que par le secteur privé dans le développement
de l’aquaculture aussi bien à petite échelle qu’au niveau commercial et industriel, lesquelles
tendent à un développement durable.
D’un point de vue historique, la plupart des pratiques aquacoles dans le monde ont été
poursuivies avec des bénéfices significatifs sur le plan social, économique et nutritionnel et
avec des coûts minimums en ce qui concerne l’environnement. Cependant, ce secteur a fait
l’objet de débats publics récents relatifs à ces impacts négatifs sur le milieu social et
l’environnement. Ces accusations sont fondées dans certaines parties du monde et certains
secteurs ont connu des formes d’aquaculture mal organisées et inappropriées qui ont pu créer
d’importants problèmes sociaux et environnementaux. Typiquement, ces impacts sont la
conséquence de cadres réglementaires inefficaces et de l’augmentation du potentiel commercial
de certaines espèces a forte valeur.
Globalement, l’aquaculture est toujours rurale d’une manière prépondérante, produisant des
espèces tout en bas de la chaîne alimentaire qui nécessitent peu, voire aucune dépense ou
investissement en capital (plus de 80% de la production de poissons est constituée de
cyprinidés). Cela signifie que l’aquaculture apporte une contribution significative en milieu
rural à l’amélioration des moyens de subsistance des franges les plus pauvres de la société. La
pression menant à une surexploitation des ressources dans de telles circonstances a eu autant
d’importance dans le développement de l’aquaculture que d’un point historique dans les pêches
de capture. Il est cependant important de tirer les leçons de ces expériences passées et de
développer des stratégies pour améliorer la durabilité de ce secteur important. La réduction
des facteurs extérieurs et des impacts négatifs sur le plan social et environnemental par
l’intermédiaire d’une concertation planifiée et d’une co-gestion spécialisée assurera des bénéfices
durables.
Un des facteurs clefs permettant la création d’un environnement favorable est un fort potentiel
institutionnel, c’est à dire la capacité des pays et des organisations à renforcer et mettre en
œuvre des politiques et des cadres réglementaires qui soient à la fois transparents et exécutoires.
La Conférence sur l’Aquaculture du Troisième Millénaire a rendu plusieurs avis clefs permettant
de développer des environnements politique et institutionnel favorables. Ceux-ci incluent:
• Le développement d’une politique aquacole claire avec un bureau central clairement défini
et doté d’une stature adéquate pour jouer un rôle de coordination fort;
• Le développement de lois, règlements et procédures administratives complets et exécutoires,
qui encouragent une aquaculture pérenne et promeuvent le commerce des produits
aquacoles, avec une approche associant les actionnaires;
• La désignation d’organisations et d’institutions traitant avec l’administration, l’éducation,
la recherche et le développement, qui représentent le secteur privé, d’organisations non
gouvernementales (ONG), de consommateurs et autres actionnaires, en plus des ministères
du gouvernement et agences du secteur public;
• Le développement de systèmes et protocoles permettant de recueillir au bon moment des
données significatives;
• Le partage d’informations sur les politiques et la législation, les règlements et procédures
qui contiennent de bonnes pratiques d’organisation de l’aquaculture;
• La clarification des cadres légaux et des objectifs politiques concernant les droits d’accès
et d’usage des exploitants; et
• L’amélioration de la capacité des institutions à développer et mettre en œuvre des stratégies
fixant les besoins des communautés les plus pauvres en matière de développement de
l’aquaculture.
La Technologie
La qualité, la sécurité et le commerce des produits de l’aquaculture sont des aspects importants
d’une industrie durable. Il est donc approprié de mentionner que l’importance d’atteindre une
aquaculture pérenne avec des impacts environnementaux ou socio-économiques négligeables/
minimes force beaucoup de pays exportateurs à adopter et à mettre en œuvre davantage de
pratiques de production durables. Ceci est particulièrement important là où l’aquaculture est
perçue comme n’étant pas un secteur traditionnel de production alimentaire. L’évaluation de
la sécurité, basée sur l’appréciation des risques et une approche préventive, par exemple,
deviennent maintenant plus fréquents, avant de se lancer dans la production d’espèces nouvelles
ou exotiques, ou de produits issus de la biotechnologie moderne.
Le rôle de l’aquaculture dans le commerce international s’accroît, aussi bien dans un sens
relatif qu’absolu. Ceci est le résultat de l’augmentation de la production aquacole en général
et d’une production de haute valeur commerciale destinée à l’exportation, en particulier. Comme
les statistiques sur le commerce international n’indiquent pas les méthodes de production des
produits de la pêche (capture ou aquaculture), il n’est pas possible de déterminer la part
exacte représentée par les produits aquacoles dans la majeure partie des produits de base.
Cependant, de récentes initiatives législatives, introduites en 2002 par la Communauté
Européenne, associées à des demandes accrues pour la traçabilité des produits d’origine animale
pour des raisons de sécurité alimentaire, devraient améliorer la qualité du commerce
international de données et permettre une analyse du commerce aquacole de meilleure qualité
et plus précise. Alors que ceux qui sont pour ou contre les systèmes de labélisation et de
certification sont encore en train de débattre dans de nombreux forums internationaux, certains
gouvernements et plusieurs organisations industrielles et ONG poursuivent l’établissement de
procédures basées sur des pratiques de bonne gestion, des codes de conduite et des pratiques
d’exploitation au niveau des fermes;
perçue comme telle, ou des qualités sanitaires et élevés dans un environnement sain. Le prix
des produits alimentaires cultivés de manière biologique varie entre 10 et 50% au-dessus des
produits ordinaires. Des prix plus élevés encouragent les aquaculteurs à produire des produits
biologiques, mais entraînent des coûts de production plus élevés en raison des mesures de
protection de l’environnement. Là où la certification est non-discriminatoire et basée sur des
normes techniques ayant une assise scientifique saine, elle peut aider les consommateurs à
utiliser leur pouvoir d’achat pour encourager des méthodes de production saines sur le plan de
l’environnement. La question est de s’assurer que ce processus est basé sur des preuves
scientifiques saines, qu’il est juste et non-discriminatoire.
L’Information
L’accès et la diffusion efficaces d’une information fiable sont nécessaires pour une prise de
décision en toute connaissance de cause et des actions responsables à tous les niveaux. Une
information de bonne qualité permet de soutenir la politique et l’organisation, d’améliorer
l’application des résultats de la recherche, d’accroître la capacité des éleveurs à s’attaquer à
un développement durable ainsi qu’à la prise de conscience du public pour les efforts accomplis.
L’établissement de systèmes d’information effectifs au plan national et régional, avec une
compréhension claire du rôle de l’information pour l’organisation de ce secteur est primordial.
Des outils efficaces et des méthodes pour réussir à analyser les données (par discipline,
interdisciplinaires ou intra sectorielles) et les systèmes d’information sont indispensables.
Parmi les exemples de systèmes d’information requis, on trouve : i) l’Atlas Mondial de la FAO
sur les Pêcheries et l’Aquaculture (ATLAS)2 et ii) le Système d’Information Global des Pêcheries
(FIGIS)3.
A l’heure actuelle, il n’existe qu’une information statistique limitée à l’échelle et dans la mesure
du développement de l’aquaculture rurale ou de petite taille à l’intérieur de la plupart des
pays en voie de développement et LIFDCs. De même, il existe peu de données concernant les
impacts sociaux directs /indirects et économiques du développement de l’aquaculture, dans
ces secteurs. A cause des limites des méthodes classiques d’évaluation, la fiabilité de cette
information est également problématique. En conséquence, le rôle de l’aquaculture à petite
échelle et de l’exploitation des ressources aquatiques en milieu rural est en général sous-
estimé. On manque également d’informations quantitatives et qualitatives sur les impacts des
activités d’élevage plus intenses à l’échelle commerciale ainsi que sur les projets d’aide sur la
sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté. Ces lacunes doivent être comblées de
façon urgente.
Une information considérable sur divers aspects de l’aquaculture existe, que l’on trouve
cependant en général dans la littérature grise. Bien que certaines informations pour le
développement durable et l’organisation de l’aquaculture nécessitent une recherche minutieuse,
2
http : // www.fao.org /fi / atlas / w- fi -aq.asp
3
http : // www.fao.org :fi :atlas / w-fi-aq.asp
53
Références bibliographiques
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Responsible Fisheries No. 5, Rome, FAO, 40 p.
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School of Ecology & Environment,
Deakin University, PO Box 423, Warrnambool,
Victoria, Australia 3280
John Moehl,
Fonctionnaire régional pour l’Afrique chargé de l’aquaculture
Introduction
Les pêches réalisées à l’intérieur des terres (en eaux intérieures) et l’aquaculture divergent
sur certains aspects mais ont également des points communs. En général, les pêcheurs sont
des chasseurs cueilleurs et sont très différents des aquaculteurs d’un point de vue socioculturel.
Les composants essentiels de ces cultures influencent la façon dont ils perçoivent leur
environnement respectif et ses ressources. D’un point de vue institutionnel, la production des
pêches est souvent contrôlée par la gestion des pêcheurs, soit directement (par le nombre de
pêcheurs, la taille des bateaux, etc.), soit indirectement (par le nombre total de prises autorisées,
etc.) alors que la production d’aquaculture est susceptible d’être contrôlée par la gestion de
l’environnement aquatique. Dans ce contexte, une différence importante entre les pêches en
eaux intérieures et l’aquaculture est la question de la propriété, officielle ou coutumière.
L’aquaculture implique l’acceptation de la propriété des produits et, souvent, des installations
d’élevage alors que les pêcheries exploitent la propriété commune. Typiquement, les pêches
de capture utilisent des ressources en libre accès pour lesquelles la seule intervention humaine
est la récolte de stocks de poissons sauvages. L’aquaculture, d’un autre côté, implique l’existence
de systèmes où l’éleveur exerce un contrôle à la fois sur les organismes élevés et le milieu
d’élevage. Certaines pratiques empruntent aux domaines des pêches de capture et de
l’aquaculture et sont connues comme les pêches basées sur l’aquaculture ou pêches améliorées.
Les pêches basées sur l’aquaculture font référence à des pêches qui sont soutenues par un
empoissonnement (post-larves, alevins ou juvéniles, etc.) dont l’origine est un établissement
d’aquaculture, écloserie ou nurserie, et non des corps d’eau qui jusqu’alors ne soutenaient pas
les activités de pêche. Les pêches améliorées font référence à des activités dont le but est de
compléter ou de supporter le recrutement d’un ou plusieurs organismes aquatiques et
d’augmenter la production totale ou la production d’éléments sélectionnés d’une pêche existante
jusqu’au niveau, ou au-delà du niveau, qui est normalement soutenu par les processus naturels.
1
Ce chapitre fournit également des informations et données issues d’une communication intitulée “Interactions entre
les pêches de capture en eaux intérieures et l’aquaculture ; leur contribution à la sécurité alimentaire et au recul de
la pauvreté en Afrique sub-saharienne”, préparée pour la vingtième session du Comité for les Pêcheries en Eaux
Intérieures (Committee for Inland Fisheries for Africa, CIFA), tenu à Yaounde, Cameroun, les 2-5 décembre 2002.
56
Les pêches basées sur l’aquaculture et les pêches améliorées sont les composantes de systèmes
de production aquatique existant dans de nombreuses parties du monde. Le savoir traditionnel
et les pratiques de pêche améliorées, telles que des réserves dans la brousse ou système des
Acadja, existent depuis longtemps (Welcomme, 2002). La plupart de ces pratiques sont
complexes, impliquant différentes formes d’accès à la ressource et de partition de celle-ci et
sont, de façon caractéristique, basées sur des valeurs ou des croyances établies et acceptées.
Les pêches basées sur la culture et les pêches améliorées sont considérées comme de
l’aquaculture si l’on admet que le matériel destiné au rempoissonnement est possédé par un
seul individu ou un groupe d’individus (i.e. les “éleveurs”) tout au long de la période de
croissance jusqu’à la récolte.
Convergences et Synergies
Le dénominateur commun entre les pêches dans les eaux intérieures et l’aquaculture est la
production de poisson destiné à l’alimentation humaine. Traditionnellement, dans la plupart
des cas, cela se traduit par le fait que les deux activités sont surveillées par les mêmes
services gouvernementaux (services des pêches, par exemple). Cependant, les disparités entre
les deux types d’activité ont dans certains cas conduit à une séparation institutionnelle où, par
exemple, l’aquaculture est liée à l’élevage et les pêches, pratiquées dans les eaux intérieures,
liées à la sylviculture et la faune sauvage. Les pêcheurs et les aquaculteurs ont souvent besoin
de différentes formes de support technique. De plus, alors que les pêcheurs sont plus ou
moins concentrés au bord de l’eau, les aquaculteurs peuvent être très éparpillés et difficiles à
atteindre. Lorsque les fonctionnaires des pêches sont chargés de la réglementation et du
contrôle de l’activité, une dimension supplémentaire intervient par le fait que les agents
gouvernementaux sont perçus comme chargés d’actions de police plus que de développement.
La complexité institutionnelle peut être simplifiée, et le suivi amélioré, par des stratégies de
cogestion des pêches qui deviennent de plus en plus prisées, notamment en Asie (Amarasinghe
et De Silva, 1999; Middendorp et al., 1999; Sverdrup-Jensen, 2002).
Les pêcheries basées sur l’aquaculture peuvent offrir des avantages par rapport à des formes
plus traditionnelles de pratiques aquacoles. Les avantages les plus évidents sont:
• Les pêches en appui sur l’aquaculture ne sont pas consommatrices d’eau par opposition à
certains systèmes intensifs ou semi-intensifs qui nécessitent un apport d’eau à intervalles
réguliers pour maintenir la croissance et le bien-être du cheptel.
• Les pêcheries constituent des utilisateurs, naturels ou quasi-naturels, de second rang de la
ressource en eau existante et qui se posent rarement en compétiteurs des utilisateurs de
premier rang, par opposition aux réservoirs d’eau établis pour l’aquaculture et pouvant
interférer avec la disponibilité d’eau pour d’autres usagers, agriculteurs, horticulteurs,
etc…
• Les pêches en appui sur l’aquaculture ne nécessitent d’aptitudes techniques que limitées
et des investissements minimes, contrastant avec ceux imposés par des pratiques intensives
ou semi-intensives d’élevage ; de sorte que le transfert technique relatif aux premières est
plus facile et attractif, même dans les secteurs les plus pauvres d’une communauté.
• Les pièces ou corps d’eau, propres à une pêche en appui sur l’aquaculture, sont souvent
situés en zones rurales et sont, souvent, des ressources en propriété collective; l’utilisation
de ces pièces dans ce contexte doit se faire à l’échelle de la communauté, au travers
d’institutions appropriées, et aura une incidence directe sur la réduction de la pauvreté.
• En général, les pêches en appui sur l’aquaculture n’impliquent pas d’apport en aliment, à
l’exception d’herbe pour la carpe herbivore, en faisant ainsi une activité complètement non
polluante; les poissons récoltés dépendent de la production naturelle du site.
57
• Ce sont des activités complètement dépendantes du climat et qui souvent n’ont pas de
schéma de gestion de l’eau; les producteurs n’ont que peu de contrôle sur une production
qui peut varier d’une année à l’autre et rendre ainsi difficile le développement d’une stratégie
de commercialisation.
• La récolte de plusieurs pièces d’eau peut être nécessaire dans une zone ou une région
donnée et sur un laps de temps relativement restreint (du fait de facteurs climatiques ou
de régimes hydrologiques similaires); cela peut avoir pour conséquence une surproduction
de poisson, créant un problème de marché et réduisant les profits des producteurs.
• Ces activités sont généralement menées dans les eaux communales et dont l’accès est
public. Dans ce contexte, des structures et institutions adaptées et efficaces de gestion
communautaire doivent être mise en place avant d’initier ce type d’activité.
Interactions
A l’échelle mondiale, l’eau devient une ressource limitée et les activités qui sont basées sur les
environnements aquatiques risquent d’accroître la compétition alors que la ressource se réduit
et que la demande augmente. De plus, à la fois la pêche et l’aquaculture sont en compétition
pour des ressources rares, selon le lieu et le moment. La compétition peut revêtir diverses
formes au-delà de la question de l’eau; l’aquaculture et la pêche partagent les mêmes fonds
gouvernementaux pour leur soutient, en plus de partager le capital consommateur et le temps
utilisateur. Ces interactions peuvent être neutres, synergiques ou antagonistes.
Pêche et aquaculture peuvent également avoir un impact l’un sur l’autre de différentes manières
sur la ressource. Le poisson d’élevage peut, soit délibérément, soit accidentellement, s’échapper
dans le milieu naturel et entrer en compétition devenir prédateur ou encore perturber l’habitat
naturel et la ressource. Dans le cas des pêcheries améliorées ou des pêcheries basées sur de
l’aquaculture, il peut y avoir une augmentation de la pression de pêche pouvant influer sur les
pêcheries classiques. La transmission de maladies des animaux d’élevages aux animaux
sauvages peut aussi se produire. La contamination inverse est également possible quand des
alevins sauvages sont collectés pour leur élevage. Les stocks sauvages et domestiques ont
d’autres interactions, notamment lorsque les premiers fournissent la diversité génétique
nécessaire aux programmes d’amélioration génétique ou lorsque l’aquaculture permet de
soutenir les espèces rares ou en danger. L’utilisation d’espèces exotiques ou de génotypes
différents ou modifiés ont également un impact potentiel sur les pêcheries.
Les interactions spatiales peuvent être plus directes. Les installations aquacoles peuvent entrer
en compétition directe avec celles des pêcheries. Dans certains cas, des fermes d’élevage de
poissons ancrées à terre peuvent venir en compétition avec des communautés de pêcheurs et
des zones de pêche. Dans des cas plus évidents encore, les élevages en cage se trouvent dans
des pièces d’eau correspondant à d’importantes pêcheries. Dans ce cas, il peut y avoir des
interactions positives lorsque les populations de poissons sauvages bénéficient de l’alimentation
dispensée aux élevages. Cependant, l’accumulation de ces mêmes aliments sous les cages
peut avoir un impact globalement négatif sur l’environnement pouvant conduire dans des
situations extrêmes à des mortalités de poissons qu’ils soient sauvages ou élevés. La construction
de bassins, à proximité de rivières, peut altérer les habitats aquatiques de manière profonde.
La destruction des plantes terrestres et littorales pour dégager des zones de bassin peut avoir
des conséquences sur la biodiversité locale ; le détournement de l’eau par des digues ou des
canaux altère le profil hydrologique dans des proportions conséquentes pour l’eau dont les
pêcheries dépendent. En marge de ces changements, physiques de l’habitat, l’aquaculture
peut déverser des effluents qui incluent des déchets métaboliques de l’aliment non consommé
des pathogènes des échappés (espèces allochtones, parfois) qui peuvent avoir des conséquences
sur la nature chimique et biologique des écosystèmes.
peut n’y avoir aucune tradition de consommation de poisson et les produits de la pêche n’être
pas bien reçus. En outre, les surplus de pêche des années particulièrement fastes peuvent
trouver leur voie et pénétrer des marchés locaux assez reculés par rapport aux zones de pêche
et affecter le marché du poisson d’aquaculture. Un scénario inverse, du type de celui de
l’industrie du saumon en Europe et en Amérique du Nord, est celui où l’efficacité de la production
a conduit à un produit d’élevage à prix faible et à une baisse du prix du poisson sauvage. Si
cette situation est bonne pour le consommateur, les pêcheurs en souffrent financièrement. De
sorte qu’il y a un conflit potentiel entre les acteurs qui peuvent entrer en compétition pour
l’usage de l’eau et de la terre ainsi que des marchés. Dans les pays en voie de développement
de la zone tropicale, cependant, la plupart des pêcheries en eaux lacustres sont artisanales et
subviennent aux besoins quotidiens de communautés vivants dans un proche rayon de ces
pièces d’eau (Murray, et al., 2001‘). Le poisson issu de ces pêcheries ne vient généralement
pas en compétition avec des produits d’aquaculture qui tendent à être commercialisés plutôt
sur des marchés centraux pour une clientèle totalement différente, voire être exportés.
Les aspects des interactions entre pêche et aquaculture liés au développement sont
considérables. L’aquaculture commerciale est souvent proposée comme stratégie de
développement. Cependant, ce scénario, basé sur des gains économiques théoriques et des
expériences faites ailleurs dans le monde, n’a pas, le plus souvent, considéré de manière
satisfaisante la contribution de la pêche aux moyens de subsistance et au recul de la pauvreté
en zone rurale. Bien souvent, la valeur de ce type d’écosystème et de ressources n’a pas été
correctement appréhendée.
Dans les zones tropicales, il existe des petits corps d’eau (< 100 ha), en nombre important
(voir l’exemple des lacs morts du Bangladesh), naturels ou artificiels, destinés à divers usages
au premier rang desquels figure l’irrigation. Ces pièces d’eaux ne sont pas, en général,
perpétuelles, ne retenant l’eau que pour 6 à 10 mois de l’année, et le recrutement de poissons
dans ces eaux est souvent difficile et inadapté à une activité de pêche, même de subsistance.
D’un autre côté, de telles pièces d’eau sont idéales pour le développement d’une pêche en
appui sur l’aquaculture. Le choix des espèces pour ce type de pêcheries est en appui sur la
demande des marchés et les préférences socioculturelles et la complémentarité des modes
d’alimentation des espèces lorsque plusieurs espèces partagent les mêmes eaux. Grossièrement,
la production dépend de la quantité et de la qualité des alevins mis en élevage ainsi que de la
productivité de la pièce d’eau.
Figure 1. Total de la production mondiale des eaux intérieures et des pêches de capture en
eaux intérieures et contribution de ces dernières au total ( FAO statistiques, 2002).
35.0 12.0
30.0
10.0
Production (millions de t)
25.0
8.0
Contribution
20.0
6.0
15.0
4.0
10.0
2.0
5.0
0.0 0.0
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
Figure 2. Total de la production de poissons en eaux intérieures et des pêches de capture en
eaux intérieures en Asie et contribution de ces dernières au total ( FAO statistiques, 2002).
48
50
20 42
40
36
Pourcentage
35 35 35 34 40
15 30 29
27 26 24 23 23 23 23 30
10
20
5 10
- 0
1982
1984
1986
1989
1991
1993
1998
2000
1980
1981
1983
1985
1987
1988
1990
1992
1994
1995
1996
1997
1999
61
La production de poissons d’aquaculture dans les pays en voie de développement est dominée
par les cyprinidés et les tilapias à un rapport de 25 pour 1, approximativement (FAO, 2001).
Les principales carpes chinoises et indiennes sont indigènes à la Chine, l’Inde et le Bengladesh
respectivement. Ces deux groupes de carpes élevées individuellement ou en association, parfois
également avec des tilapias, sont réputés pour donner les meilleurs niveau de production
(Thayaparan, 1982; Middendorp et al., 1999; Quiros and Mari, 1999). Tous les autres pays qui
projettent le développement de pêcheries basées sur l’aquaculture peuvent dépendre d’espèces
choisies dans ces deux groupes de carpes et de tilapias en plus de quelques espèces indigènes
lorsqu’elles sont disponibles. Dans une perspective globale, un tel développement dépend
fortement d’espèces exotiques plutôt qu’indigènes.
Dans la plupart des pays en voie de développement, les pêcheries basées sur l’aquaculture
sont encore dans une phase initiale de développement, même si il est accepté depuis vingt
maintenant qu’elles représentent un réel potentiel pour la production de poisson destiné à la
consommation humaine comme le montre l’exemple du Sri Lanka (Thayaparan, 1982; De
Silva, 1988). Actuellement, c’est en Chine que l’activité s’est le plus développée avec en 1997
un production de plus d’un million de tonnes pour une productivité moyenne de 743 kg par
hectare et par an (Fig. 3). Les pratiques chinoises en la matière sont également exceptionnelles
en ceci qu’elles sont essentiellement en appui sur des espèces indigènes comme les carpes
chinoises ou le poisson Wuchang.
1400
1000
800
600
400
200
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
Année (1980 à 1997)
62
Les récents développement dans les lacs morts du Bangladesh (Middendorp et al., 1999) et les
petits corps d’eau de Cuba (Quiros et Mari, 1999), du Laos PDR (Lorenzen et al., 1998a), du
Sri Lanka (Pushpalatha, 2001), de Thaïlande (Lorenzen et al., 1998b) et du Vietnam (Nguyen
et al., 2001) sont très encourageants. Dans la plupart des pays, ce développement est en
appui sur les communautés; des groupes d’individus en accès locatif (auprès des autorités
gouvernementales appropriées) et/ou gérant des corps individuels d’eau pour des activités de
pêche. L’organisation de communautés conduisant à l’établissement d’institutions appropriées
a été reconnue comme un facteur de développement décisif. La mise en place de stratégies
adaptées en matière de récolte et de mise sur le marché est également cruciale pour la
durabilité du secteur et assurer des bénéfices à court terme.
On estime qu’en Asie, ce sont près de 6,6 millions d’hectares qui présentent un potentiel pour
les pêcheries en eaux intérieures (FAO, 1999). De Silva (2003) estime que l’utilisation de 25%
de ce potentiel à des niveaux de production comparables à ceux de la Chine (Song, 1999)
pourraient produire quelques 1,23 millions de tonnes et renforcer la production de manière
significative. Il est également possible d’anticiper que dans la plupart des pays concernés, les
structures privées d’approvisionnement en juvéniles ou alevins en support aux activités de
pêches basées sur l’aquaculture vont se développer et pourraient amener une nouvelle dimension
au développement rural.
Défis et Perspectives
Les synergies et les interactions décrites dans ce qui précède incluent des aspects institutionnels,
sociaux,, économiques et biotechnologiques– espaces de complémentarité et espaces de
compétition possible. La question transversale est celle de la disponibilité d’une ressource
limitée dans un monde où la population augmente et la qualité de l’environnement baisse. Le
défi aujourd’hui est de savoir équilibrer ces facteurs pour optimiser les interactions synergiques
tout en minimisant celles qui apparaissent antagonistes. C’est en reconnaissant ces interactions
que s’ouvrent les possibilités de développement sectoriel pour une amélioration des moyens
de subsistance en milieu rural, de la sécurité alimentaire, et une réduction de la pauvreté. Le
défi est de trouver des voies qui assurent un bénéfice mutuel pour l’aquaculture et la pêche
dans les eaux intérieures. Les deux sous-secteurs demandent la formation d’un partenariat
car ils dépendent de la qualité du milieu et sont également affectés par d’autres activités liées
au développement. C’est une tâche aux multiples facettes. Elle implique l’utilisation d’espèces
correctement sélectionnées et leur adaptation responsable à des conditions d’élevage.
Pour relever ces défis, les gouvernements, en collaboration avec les autres parties intéressées,
doivent avoir une stratégie claire et complète pour le développement de leurs ressources
aquatiques. Cela devrait se faire sur une approche holistique, compte tenu de la nature même
de l’utilisation de la ressource, aux multiples facettes, ainsi que les possibles compétitions et
conflits. Ce cadre stratégique est des plus importants alors que les ressources humaines et
fiscales de nombreux pays deviennent de plus en plus limitées et que le secteur public doit
faire plus avec moins, le plus fréquemment en partenariat avec le secteur privé. Cette stratégie
doit identifier sans ambiguïté le rôle de tous les partenaires, leurs responsabilités et bénéfices.
Une approche basée sur l’écosystème est nécessaire, dans bien des cas circonvenant les limites
géographiques. Les gouvernements, agences de développement et autres partenaires doivent
reconnaître le bien fondé d’incorporer la connaissance traditionnelle dans les programmes de
développement de l’aquaculture et des pêcheries. De sorte que des études devraient être
entreprises pour disséminer les bases de connaissance traditionnelle en pêche et amélioration
des pêcheries afin d’améliorer la compréhension de la complexité de l’utilisation de la ressource.
Des efforts devraient être portés à une construction en appui sur des pratiques existantes ou
sur l’agrégation de ces connaissances aux technologies et savoir-faire modernes.
Au travers de ces processus, il y a une dépendance forte vis à vis de l’information. Des voies
d’information efficaces et actives sont nécessaires au spectre des acteurs impliqués dans la
gestion des ressources aquatiques afin qu’ils prennent les décisions judicieuses et apprécient
les implications relatives aux écosystèmes aquatiques considérés. La technologie de l’information
a globalement rapidement évoluée mais, pour autant, des difficultés réelles ou apparentes
perdurent notamment auprès des communautés et des zones rurales. Cela implique une
recherche permanente des besoins pour comprendre la dynamique et les limites des
interventions sur les écosystèmes liées à la pêche ou l’aquaculture. Il y a par exemple un
besoin de mieux comprendre l’effet des poissons échappés et des changements induits dans la
biodiversité, des conséquences de la pollution et de la dégradation de l’habitat. Les
gouvernements devraient appliquer l’Evaluation de l’Impact sur l’Environnement (Environmental
Impact Assessment, EIA) avant de s’engager dans des activités qui ont un impact potentiel et
devraient continuer de suivre les changements survenant dans les écosystèmes.
Les états et autres partenaires impliqués devraient travailler à l’application effective des
recommandations du Code de Conduite pour les Pêches Responsables (Code of Conduct for
Responsible Fisheries) et appliquer les éléments des Directives pour la Pêche et l’Aquaculture
dans les Eaux Intérieures (Guidelines for Inland Fisheries and Aquaculture), lorsque c’est
possible. Il faut rendre plus visible le rôle potentiel de l’aquaculture et de la pêche dans la
sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté et améliorer l’implication des différents
partenaires. Le rôle potentiel de l’aquaculture et de la pêche dans l’économie doit être souligné
pour promouvoir la coopération des intérêts publics et privés. Le développement de l’aquaculture
comme des pêches de captures doit être envisagé et abordé comme part intégrante du
développement rural sur la base des outils disponibles que sont le Code de Conduite pour les
Pêches Responsables, et, si justifié, l’Approche pour des Modes de Subsistance Durables.
prendre en compte les interactions subtiles, les convergences et les différences ainsi que les
synergies entre aquaculture et pêcheries.
Références
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