Les Pompes - 2017
Les Pompes - 2017
Les Pompes - 2017
LES POMPES
Généralités
Le principe de base de n’importe quelle pompe est de faire transporter un liquide d’un réservoir à un autre
dont l’un est situé à un niveau plus bas, à l’amont de la pompe, c’est à dire à une faible pression
d’aspiration et l’autre situé à l’aval, c’est à dire à une pression de refoulement nettement supérieure.
D’une façon générale, le principe est de fournir au liquide la pression nécessaire pour qu’il puisse se
déplacer d’un point à un autre.
Il existe différentes pompes qui peuvent se classer en deux grandes familles :
Les pompes centrifuges : celles dont le déplacement du liquide est obtenu en agissant sur la vitesse du
liquide.
Les pompes volumétriques : celles dont le déplacement du liquide est obtenu en faisant varier le volume
d'une cavité. La variation de volume est créée par le déplacement d'un ensemble mobile selon un
mouvement de :
- translation rectiligne alternative pour les pompes alternatives,
- rotation continue pour les pompes rotatives.
L’utilisation d’un type de pompes ou d’un autre dépend des conditions d’écoulement du fluide. De
manière générale, si on veut augmenter la pression d’un fluide on utilisera les pompes volumétriques,
tandis que si on veut augmenter le débit on utilisera les pompes centrifuges.
La turbomachine est un ensemble mécanique de révolution comportant une ou plusieurs roues mobiles
munies d'aubes qui ménagent entre elles des canaux à travers lesquels le fluide s'écoule. Un premier
classement des turbomachines est fait à partir du sens de l'échange d'énergie. Il est à distinguer les
machines réceptrices qui reçoivent du travail et les machines motrices qui en fournissent. Parmi les
machines réceptrices il y a les pompes rotodynamiques, les ventilateurs, les compresseurs et les
soufflantes. Les principales machines motrices sont les turbines à vapeur, les turbines à gaz, les turbines
hydrauliques, ainsi que les turbines éoliennes comme représenté sur la figure ci-dessous.
Toutes les pompes se divisent en deux classes principales selon le mode de fonctionnement suivant :
IAP-HMD Les Pompes
Unité : kg·s-1
I.2.1.2 Débit volumique
Si ∆V est le volume de fluide qui a traversé une section droite de la conduite pendant le temps ∆t, par
définition le débit volumique est :
Unité : m3 ·s-1
I.2.1.3 Relation entre qm et qV
La masse volumique ρ est donnée par la relation :
La vitesse moyenne vmoy apparaît comme la vitesse uniforme à travers la section S qui assurerait le
même débit que la répartition réelle des vitesses.
Si l'écoulement est isovolume, cette vitesse moyenne est inversement proportionnelle à l'aire de la section
droite.
qV = v 1moy S1 = v2moy S 2 = Cte C'est l'équation de continuité
La vitesse moyenne est d'autant plus grande que la section est faible.
I.3 Théorème de BERNOULLI
I.3.2 Théorème de Bernoulli pour un écoulement permanent d’un fluide parfait incompressible
En mesurant la dénivellation h du liquide dans les deux tubes, on peut en déduire la vitesse v
d'écoulement du fluide.
2 - Phénomène de Venturi
Un conduit de section principale SA subit un étranglement en B où sa section est SB. La vitesse d’un
fluide augmente dans l’étranglement, donc sa pression y diminue : vB > vA donc pB < pA
Le théorème de Bernoulli s'écrit ici :
IAP-HMD Les Pompes
La différence de pression aux bornes aux extrémités du tube de Venturi est proportionnelle au carré du
débit ; application à la mesure des débits.
3 - Écoulement d'un liquide contenu dans un réservoir - Théorème de Torricelli
Considérons un réservoir muni d'un petit orifice à sa base, de section s et une ligne de courant partant
de la surface au point (1) et arrivant à l'orifice au point (2). En appliquant le théorème de Bernoulli
entre les points (1) et (2),
Le mouvement du fluide peut être considéré comme résultant du glissement des couches de fluide les
unes sur les autres.
La vitesse de chaque couche est une fonction de la distance z de cette courbe au plan fixe : v = v(z).
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IAP-HMD Les Pompes
I.5.1.2 Viscosité dynamique
Considérons deux couches de fluide contiguës distantes de ∆z. La force de frottement F qui s'exerce à
la surface de séparation de ces deux couches s'oppose au glissement d'une couche sur l'autre.
Elle est proportionnelle à la différence de vitesse des couches soit ∆v, à leur surface S et inversement
proportionnelle à ∆z :
Le facteur de proportionnalité η est le coefficient de viscosité dynamique du fluide.
Unité : Dans le système international (SI), l'unité de viscosité dynamique est le Pascal seconde
(Pa⋅s) ou Poiseuille (Pl) :
1 Pa·s = 1 Pl = 1 kg/m·s
Autres unités (non légales) :
On trouve encore les tables de valeurs numériques le coefficient de viscosité dans un ancien système
d'unités (CGS) : l'unité est le Poise (Po) ; 1 Pl = 10 Po = 1 daPo = 103 cPo.
La viscosité de produits industriels (huiles en particulier) est exprimée au moyen d'unités empiriques :
degré ENGLER en Europe, degré Redwood en Angleterre, degré Saybolt aux USA.
I.5.1.3 Viscosité cinématique
Dans de nombreuses formules apparaît le rapport de la viscosité dynamique η et de la masse volumique ρ.
Ce rapport est appelé viscosité cinématique ν:
Unité : Dans le système international (SI), l'unité de viscosité n'a pas de nom particulier : (m2/s).
Dans le système CGS (non légal), l'unité est le Stokes (St) : 1 m2/s = 104 St
I.5.1.4 - Ordre de grandeur ; influence de la température
Avec :
ρ = masse volumique du fluide, v = vitesse moyenne, D = diamètre de la conduite
η = viscosité dynamique du fluide, ν = viscosité cinématique
∆p représente l’ensemble des pertes de charge entre (1) et (2) exprimées en Pa.
I.6.4 Expression des pertes de charge
I.6.4.1 Influence des différentes grandeurs
Lorsqu'on considère un fluide réel, les pertes d'énergie spécifiques ou bien comme on les appelle
souvent, les pertes de charge dépendent de la forme, des dimensions et de la rugosité de la canalisation,
de la vitesse d'écoulement et de la viscosité du liquide mais non de la valeur absolue de la pression qui
règne dans le liquide.
La différence de pression ∆p = p1- p2 entre deux points (1) et (2) d'un circuit hydraulique a pour origine :
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IAP-HMD Les
Pompes
- Les frottements du fluide sur la paroi interne de la tuyauterie ; on les appelle pertes de charge
régulières ou systématiques.
- La résistance à l'écoulement provoquée par les accidents de parcours (coudes, élargissements ou
rétrécissement de la section, organes de réglage, etc.) ; ce sont les pertes de charge accidentelles ou
singulières.
Le problème du calcul de ces pertes de charge met en présence les principales grandeurs suivantes : Le
fluide caractérisé par :
1- sa masse volumique ρ.
2- sa viscosité cinématique ν.
Un tuyau caractérisée par :
1- sa section (forme et dimension) en général circulaire (diamètre D).
2- sa longueur L.
3- sa rugosité k (hauteur moyenne des aspérités de la paroi).
Ces éléments sont liés par des grandeurs comme la vitesse moyenne d'écoulement v ou le débit q et le
nombre de Reynolds Re qui joue un rôle primordial dans le calcul des pertes de charge.
I.6.4.2 Pertes de charge systématiques
I.6.4.2.1 Généralités
Ce genre de perte est causé par le frottement intérieur qui se produit dans les liquides ; il se rencontre
dans les tuyaux lisses aussi bien que dans les tuyaux rugueux.
Entre deux points séparés par une longueur L, dans un tuyau de diamètre D apparaît une perte de
pression ∆p. exprimée sous la forme suivante (Darcy) :
Il est alors immédiat de voir que ∆h est proportionnel à la vitesse v et donc au débit q, ainsi qu'à
la viscosité cinématique ν.
I.6.4.2.3 Loi de Poiseuille
Pour un écoulement laminaire, dans une conduite cylindrique horizontale, le débit volumique d'un
fluide est donné par :
Avec :
• qv : débit-volume (m3·s–1),
• r : rayon intérieur (m),
• η : viscosité dynamique du fluide (Pa·s),
• l : longueur entre les points (1) et (2) (m),
• p1 et p2 : pression du fluide aux points (1) et (2) (Pa).
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IAP-HMD Les Pompes
L'utilisation directe de cette formule demanderait, du fait de sa forme implicite, un calcul par
approximations successives ; on emploie aussi en pratique des représentations graphiques (abaques).
Remarque :
On fait souvent appel à des formules empiriques plus simples valables pour des cas particuliers et dans
un certain domaine du nombre de Reynolds, par exemple :
Formule de Blasius : (pour des tuyaux lisses et Re < 105) λ = 0, 316 Re −0,25
I.6.4.3 Pertes de charge accidentelles (Singulières ou locales)
Ainsi que les expériences le montrent, dans beaucoup de cas, les pertes de charge sont à peu près
proportionnelles au carré de la vitesse et donc on a adopté la forme suivante d'expression :
avec :
• ΣP : somme des puissances échangées entre le fluide et le milieu extérieur, à travers une machine,
entre (1) et (2) :
P >0 si le fluide reçoit de l'énergie de la machine (pompe), P <0 si le fluide fournit de l'énergie à la machine
(turbine), P = 0 s'il n'y a pas de machine entre (1) et (2).
• ∆p : somme des pertes de charge entre (1) et (2) :
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IAP-HMD Les Pompes
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IAP-HMD Les Pompes
Pompe à vis (cas à trois vis) Pompe à vis (cas à deux vis)
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IAP-HMD Les Pompes
Dans le cas d’une pompe à trois vis, la vis centrale seule est motrice, les deux autres sont entraînées par la
première. Dans le cas d’une pompe à deux vis, celles-ci sont souvent toutes deux entraînées par un jeu de
pignons extérieurs. Ces pompes peuvent tourner vite (3000 tr/min). Elles sont silencieuses et permettent
d’atteindre des pressions assez élevées (100 bar). Par contre, elles n’admettent pas de particules solides.
5.2.1 Calcul du débit d’une pompe à vis
Dans le cas d’une pompe à une seule vis, on choisit généralement un filetage carré, par conséquent l’espace
occupé par le filetage est égal au volume de retenue du liquide. Si on considère D et d comme les
diamètres de la vis et p comme le pas de la vis, le volume engendré par un tour de vis est :
D 2 d 2
V p
4 4
Pour une pompe tournant à une vitesse N, le débit sera calculé par l’expression :
N
q D2 d 2 p
60 4
( m3 / s )
5.3 Pompes à palettes
Ce sont des pompes volumétriques à débit variable.
La construction d’une pompe à palettes comprend :
- Un rotor dans lequel sont creusées des rainures longitudinales.
- Des palettes sont intercalées dans les rainures du rotor, elles sont libres de se mouvoir radialement.
- Un corps cylindrique dans lequel est monté le rotor avec les palettes.
- Deux flasques aux extrémités fermant le cylindre et contenant les paliers excentrés pour supporter
l’arbre de rotation solidaire du rotor.
- Le corps comprend deux orifices ou lumières disposées par rapport au diamètre : un orifice pour
l’aspiration et l’autre pour le refoulement.
Pompe à palettes
Lorsque le rotor tourne, les palettes sont également entraînées en rotation et sous l’effet de la force
centrifuge, elles s’appuient contre la paroi intérieure du cylindre délimitant ainsi un volume. Ce volume
étant variable du fait de l’excentricité. Au regard de l’orifice d’admission, le mouvement de rotation
combinée avec l’accroissement du volume crée un vide favorisant le processus d’aspiration. Ensuite ce
volume est enfermé dans l’espace compris entre les palettes, le rotor et la paroi du cylindre. En tournant, ce
volume se rétrécit et une pression est exercée sur le liquide qui sera refoulé dans la conduite de refoulement
dés que la palette dégage l’orifice de refoulement.
La construction présentée ci-dessus présente l’inconvénient de la pression considérable appliquée sur le
rotor. Cette pression est évidemment supportée par les paliers qui doivent être dimensionnés en
conséquence. Pour remédier à cette situation, on construit les pompes à rotor symétrique.
Dans la conception ci-dessous, l’excentricité est usiné dans le corps de la pompe, le rotor ne subit aucune
pression puisque les pressions exercées sur lui sont diamétralement opposées et vont par conséquent se
neutraliser.
Pompe à lobes
5.5 Pompes à pistons circonférentiels
Comme pour les pompes à lobes, le principe est celui d’une pompe à engrenages, dont les dents (pistons)
ont un profil particulier, lequel permet d’assurer l’étanchéité lors du transfert du liquide vers la section de
refoulement. Ces pompes ont également, par leur forme, l’avantage de fournir un débit régulier, malgré le
petit nombre de dents.
Pompe péristaltique
6 - Paramètres influant sur le débit des pompes volumetriques rotatives
a - La vitesse de rotation
A priori, le débit véhiculé par ce type de pompe est proportionnel à la vitesse de rotation. À vitesse fixe, le
débit théorique est constant.
Les fuites internes, qui existent sur ce type de pompe, créent un décalage entre le débit théorique et le débit
réel.
b - La pression
Lorsque la ΔP entre aspiration et refoulement augmente, la fuite au travers des jeux internes augmente et le
débit peut alors diminuer de façon sensible.
c - La viscosité
La viscosité du produit s’oppose au recyclage interne. L’effet combiné de la pression et de la viscosité est
représenté par un réseau de courbes comme le montrent les schémas ci-dessous.
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IAP-HMD Les Pompes
Pour une vitesse de rotation donnée, le débit théorique est amputé d’une fuite interne qui croît avec la ΔP et
décroît avec la viscosité.
7 - Capacité d’aspiration des pompes volumetriques rotatives
Il est facilement concevable que seule une pompe sans fuite interne peut avoir un caractère autoamorçant.
Dans la réalité la fuite interne étant plus ou moins importante, il est nécessaire d’assurer une pression
minimum à l’aspiration, dénommée, charge minimum à l’aspiration.
Le NPSH augmente avec la vitesse et la viscosité, autrement dit, la charge à l’aspiration doit être d’autant
plus grande que la pompe tourne vite et que le produit est visqueux.
8 Pompes alternatives
8.1Pompes à piston
Elles peuvent être à simple effet et, dans ce cas, le piston n’a qu’une seule phase active (premier temps :
aspiration, deuxième temps : refoulement) sur les deux phases que comporte le cycle.
Elles peuvent être à double effet et, dans ce cas, le piston est actif dans les deux phases, permettant un débit
deux fois plus important et une plus grande régularité de débit.
Il est possible d’associer plusieurs éléments de pompe à piston, décalés dans un cycle de rotation (pompe
Triplex par exemple) de façon à augmenter le débit et la régularité. Ces pompes possèdent une grande
capacité d’aspiration et permettent d’atteindre des pressions de refoulement importantes.
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IAP-HMD Les Pompes
Le volume balayé par le piston étant supérieur à celui balayé par la membrane, il est nécessaire de limiter
la pression du liquide tampon afin d’éviter l’éclatement de la membrane. Une soupape de sécurité
permet d’évacuer l’excédent de liquide tampon en fin de phase de refoulement. Il est alors nécessaire
de prévoir un second dispositif de compensation qui admettra en fin de phase d’aspiration une quantité
de liquide tampon à l’arrière de la membrane, égale à celle chassée en fin de refoulement.
Une pompe à membrane devra donc être équipée d’un système auxiliaire dit de “compensation” qui en
augmente le coût.
Pour des raisons de sécurité la membrane peut être doublée.
Ces pompes sont utilisées sur les débits moyens de l’ordre de 80 m3/h, à des températures < à 150°C.
Elles conviennent sur les très petits débits, et sont très souvent utilisées comme pompes doseuses.
8.3 Caractéristiques de fonctionnement d’une pompe volumétrique alternative à simple effet
a - Loi de débit
Une pompe volumétrique alternative donne tant à l’aspiration qu’au refoulement une loi de débit
déterminée par son mécanisme interne. Le mouvement du piston entraîné par un dispositif biellemanivelle
est pratiquement sinusoïdal, il est à remarquer que dans ce type de pompe le débit instantané maximum
atteint, est pratiquement égal à 3 fois le débit moyen.
Conséquences
• les pressions extrêmes atteintes provoquent des à-coups très importants, fatiguant le mécanisme et ainsi
générant des couples qui peuvent passer par des maximums, qui risquent de surcharger le moteur.
• la pression minimum atteinte, nettement inférieure à la pression que l’on aurait avec un débit régulier peut
provoquer, si la “charge à l’aspiration” n’est pas suffisante :
- un dégazage important, donc une diminution du débit et une usure des clapets
- de la cavitation, si on est proche de la tension vapeur, d’où érosion de l’intérieur de la pompe et
également diminution du débit.
• De plus les phénomènes pulsatoires peuvent faire apparaître des surdébits, à l’aspiration et au
refoulement, du fait de l’inertie des colonnes liquides. En fin de phase d’aspiration lorsque la pression
dynamique à l’entrée de la pompe excède la pression statique au refoulement. En fin de phase de
refoulement lorsque la pression dynamique à la sortie de la pompe est inférieure à la pression statique
à l’aspiration.
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IAP-HMD Les Pompes
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IAP-HMD Les Pompes
Il est à noter que dans le fonctionnement de la pompe à pistons, une partie de l’énergie de pression reçue
par le liquide est consommée pour vaincre les résistances à l’écoulement (pertes de charges) dans les
conduites d’aspiration et de refoulement.
Ainsi, les hauteurs statiques à l’aspiration et au refoulement seront respectivement :
H a ha ha & H r hr hr
ha et hr : respectivement pertes de charge dans les conduites d’aspiration et de refoulement.
8.6 Cycle pratique (cycle réel)
La perte de charge à travers les clapets d’aspiration et de refoulement fait que ; de 1 à 2 la pression est
inférieure à ce qu’elle est dans la ligne d’aspiration et de 3 à 4 supérieure à ce qu’elle est dans la ligne de
refoulement.
En considérant le sens de rotation, le piston entraîné par l’action centrifuge va de PMH vers PMB. Au
cours de cette course correspondant à un demi-tour, il est en contact avec l’orifice d’aspiration aménagé
dans le pivot fixe du rotor. Pendant la course suivante de PMB à PMH, l’anneau exerce sur le piston une
action en le contraignant à refouler le liquide à travers l’orifice de refoulement situé dans le pivot du rotor.
En passant de PMB à PMH, le piston s’est déplacé d’une course égale à :
c2e
Où : e : excentricité du rotor
De là, on déduit que pour une pompe à z pistons radiaux de diamètre d entraînée par un moteur avec une
d 2 N
vitesse N, le débit sera calculé par : Q 2e z
4 60
8.8.2 Pompes à pistons axiaux :
Dans cette classe de pompes, on distingue différentes constructions :
a) Pompe à pistons axiaux à axe droit, plateau inclinable
Pour obtenir un débit régulier, il faut que par compression du gaz contenu dans la bouteille, le volume A1
soit emmagasiné pendant la phase de refoulement et restitué intégralement pendant la phase d’aspiration
(A2 = A1 = A).
Pour ce faire, le volume de la bouteille est de l’ordre de 25 à 50 fois le volume A1, engendré par une
pulsation.
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IAP-HMD Les Pompes
De plus, il faut éviter que les oscillations propres du système colonne de liquide-matelas de gaz aient une
fréquence propre supérieure ou égale à la cadence de la pompe afin d’éviter tout phénomène de résonance.
Remarque
On peut être obligé d’installer une bouteille non seulement au refoulement, mais aussi à l’aspiration. En
effet, des lignes courtes et de diamètre suffisant pour limiter les pertes de charge à l’aspiration sont
susceptibles de connaître des oscillations très importantes accordées à la cadence de la pompe.
L’inertie de la colonne liquide est prépondérante, car les frottements qui pourraient amortir le mouvement
pulsatoire sont faibles.
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IAP-HMD Les Pompes
Cette pompe est composée d'éléments statiques et de pièces tournantes. On distingue dans les éléments
statiques :
-le corps de pompe sur lequel se trouvent les tubulures et brides d'aspiration et de refoulement, la
volute et les pieds (ou pattes) de fixation sur le châssis
-le corps de garniture (ou plateau de garnitures) fermant l'arrière du corps de pompe, est traversé par
l'arbre et reçoit le système d'étanchéité (tresses ou garniture mécanique)
-le corps de palier dans lequel sont montés des roulements ou des paliers à coussinet et qui contient le
système de lubrification. Le corps de palier possède les pattes de fixation.
Les parties tournantes ou rotor composé de l'arbre sur lequel sont montés les roulements, l'impulseur
(roue), le moyen d'accouplement et les pièces tournantes des garnitures mécaniques.
L’ensemble mobile appelé rotor se compose :
-d’un arbre sur lequel sont montés :
•un impulseur (ou roue)
•un accouplement permettant la liaison avec la machine d’entraînement
•diverses pièces telles que chemises d’arbre, déflecteur ou labyrinthe d’étanchéité, écrous de fixation, …
-d’éléments liant le rotor et les pièces fixes et donc soumises à frottement :
•les roulements
•la garniture d’étanchéité Parmi ces différentes pièces, l’impulseur et la volute sont celles qui sont
directement impliquées dans la fonction de pompage de la machine. Au travers elles, se produisent les
variations de vitesse et de la pression du liquide.
Avantages
• Ces machines sont de construction simple et demande peu d’entretien.
• Prix modérés et coût de maintenance faible.
• Matériaux de construction très variés (fluide corrosif possible)
• Pompes compactes et peu encombrantes.
• Bons rendements.
• Le débit est continu.
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IAP-HMD Les Pompes
Figure 1
Du schéma ci-avant on peut noter que :
-la vitesse à l'entrée de la pompe est de l'ordre de 1 m/s à 2 m/s.
-la vitesse en sortie de roue est de l'ordre de grandeur de la vitesse périphérique (20 à 50 m/s).
-la pression d'aspiration dépend de l'installation
- la volute, comportant une section de passage croissante, permet un ralentissement du liquide et la
transformation de l’énergie de vitesse en énergie de pression (ce gain de pression constitue une part
importante de la pression totale fournie par la pompe.
-la mise en vitesse, les pertes de charge dans la tubulure d'aspiration et les chocs du liquide contre les
aubages occasionnent une chute de pression à l'entrée de la roue. Cette chute de pression, exprimée en
mètre de liquide, est appelée le NPSH de la pompe ou NPSH requis.
2 - HAUTEUR D'ÉLÉVATION CRÉÉE PAR UNE POMPE CENTRIFUGE
L'énergie que fournit la pompe au liquide se présente sous 2 formes :
- de l'énergie de pression, correspondant à l'augmentation de pression dans la pompe
- de l'énergie cinétique, correspondant à l'augmentation de vitesse du liquide entre l'aspiration et le
refoulement
L'énergie de la pompe fournit au fluide est appelée hauteur d'élévation et s'exprime, en mètres de liquide,
de la façon suivante :
v : vitesse en m/s
Δp : pression en bar
ρ : masse volumique
g : accélération
3 - Variation de la hauteur d'élévation en fonction du débit :
Caractéristique de la pompe
La courbe représentant la variation de hauteur en fonction du débit s’appelle la caractéristique "hauteur
d'élévation" H(Q) de la pompe. Pour chaque pompe, une courbe est fournie par le constructeur. Elle est
établie par un essai de la pompe sur un banc.
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IAP-HMD Les Pompes
Selon le type de la pompe, son rôle, ses spécifications, la courbe caractéristique peut prendre diverses
allures en fonction de la forme de la roue, le nombre et l'inclinaison des aubages, la volute.
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IAP-HMD Les Pompes
Dans ce cas toute la puissance est dissipée sous forme de chaleur dans le liquide avec le risque de
vaporisation du liquide si celui-ci se trouve dans des conditions proches de sa température d'ébullition.
5 Modes de réalisation
Le mode de réalisation le plus répandu, pour les pompes centrifuges monocellulaires, est de très loin celui
que nous avons présenté figure 1. Cependant, à côté de cette structure à la fois simple et efficace, existent
d’autres modes de réalisation qui répondent à des besoins plus spécifiques.
5.1 Pompe comportant une roue entre paliers
Une telle pompe (figure 2) diffère de celle de la figure 1, par :
1- l’organisation mécanique générale avec un palier situé de part et d’autre de la roue ;
2- un conduit d’amenée (1) du fluide vers l’impulseur, de forme complexe qui assure, d’une part, un
changement de direction de 90 degrés de l’écoulement et, d’autre part, une répartition du fluide aussi
homogène que possible devant l’œillard de l’impulseur ;
3- un impulseur (2) au tracé légèrement modifié par la présence de l’arbre ;
4- des dispositifs d’étanchéité vers l’extérieur (tresses ou garnitures mécaniques) qui doivent être
doublés puisqu’il y a deux traversées d’arbre.
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IAP-HMD Les Pompes
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IAP-HMD Les Pompes
3- Réduction du NPSH requis (Net Positive Suction Head ) c’est-à-dire hauteur de charge nette à
l’aspiration par rapport à une solution utilisant une roue simple véhiculant le même débit global (la
réduction, c’est-à-dire l’amélioration, du NPSH requis peut approcher 40 % en valeur relative).
5.4 Pompe à bulbe
La pompe centrifuge à bulbe, utilisée essentiellement pour des pompes verticales, n’a pas de volute et est
pourvue en aval de l’impulseur d’un diffuseur d’abord axial puis centripète qui ramène l’écoulement vers
l’axe de la pompe (figure 5a ). Cet organe est appelé bulbe. À la sortie du bulbe, l’écoulement se trouve
sans composante de rotation, et poursuit son chemin de bas en haut à travers un canal de section circulaire,
d’abord divergent, puis de section constante. Après avoir traversé le massif sur lequel repose le corps de la
pompe, le fluide subit un changement de direction de 90 degrés à travers un coude très progressif où à
ailettes, et quitte la pompe par un conduit horizontal (figure 5b ). Une telle structure impose l’usage d’au
moins un palier à eau et, bien souvent, de plusieurs paliers intermédiaires également lubrifiés à l’eau. Ce
type de pompe permet d’avoir un impulseur immergé en dessous de la surface libre du liquide, évitant ainsi
les problèmes d’amorçage.
On notera, de plus, que le bulbe, par sa géométrie très particulière, permet de limiter l’encombrement
diamétral de la pompe. Il introduit par contre un encombrement axial assez grand qui, dans le cas de la
pompe verticale de la figure 5b, ne représente aucune gêne.
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IAP-HMD Les Pompes
dimensions de l’œillard sont donc augmentées. Le diamètre d’entrée dans les aubes de la roue est plus
grand. Les aubes sont souvent plus courtes.
Le diffuseur (repère (8), figure 6) est, dans le mode de réalisation représenté, pratiquement identique au
diffuseur de la figure 3, mais il peut dans d’autres modes de réalisation en différer sensiblement.
Le canal de retour (repère (9), figure 6) n’existe pas sur les pompes monocellulaires. Sa fonction est
double :
1. d’une part, ramener vers le centre l’écoulement sortant du diffuseur, à destination de l’étage suivant
;
2. d’autre part, supprimer la composante tangentielle qui subsiste à la sortie du diffuseur.
La figure 7 présente le canal de retour, dans son environnement normal et pour un mode de réalisation
relativement usuel.
La vitesse absolue du fluide est la somme géométrique des vitesses relative et d’entraînement.
En construisant le triangle des vitesses, on obtient les vitesses absolues C1 et C2 respectivement à
l’entrée et à la sortie de la roue d’action.
Nu = Neff Mt = g Hth Q
d’où
M t
H th
gQth
Comme : M t M M 2 M1 , on aura :
(M 2 M1) (M 2 M1)
H th
gQth Gth
De la dynamique, on sait que le moment de torsion est le produit du moment de la masse par la vitesse,
M t m.r.v
Considérons n’importe quelle section du courant du fluide, le moment de quantité de mouvement par unité
de temps est :
G th
M .r.c.cosα
g
G
m : masse du fluide qui passe par la section choisie de la roue par unité de temps.
g
r : rayon correspondant à la section
c : vitesse absolue de la section considérée.
L’augmentation du moment de la quantité de mouvement du courant du fluide sera :
G
M M 2 M1 th (c2.r2 .cos 2 c1.r1 .cos1)
g
De là, on déduit la hauteur manométrique théorique :
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IAP-HMD Les Pompes
H th (c2.r2 .cos 2 c1.r1 .cos1)
g
U c .cos 2 U1c1.cos
H th 2 2
g
Soit C.cos Cu : projection de la vitesse absolue sur la direction de la vitesse circonférentielle.
Finalement : L’équation fondamentale d’une turbomachine ou l’équation d’Euler est :
U C U C
H th 2 2u 1 1u
g
Pour réduire le choc du fluide à l’entrée des aubes, on fait l’angle 1 90 . On obtient l’entrée radiale du
fluide dans les aubes. Dans ce cas, l’équation d’Euler devient :
U C
H th 2 2u
g
On remarque dans cette équation que la grandeur de la hauteur théorique créée par une turbomachine
dépend de la vitesse circonférentielle à la sortie de la roue d’action et par conséquent de la vitesse de
rotation et du diamètre de la roue d’action. De plus, elle est fonction de C2u qui dépend, à son tour de la
vitesse de rotation, du diamètre de la roue et aussi de l’angle 2 qui s’appelle angle de sortie des aubes.
Pour une turbomachine axiale, la vitesse circonférentielle de chaque particule du fluide reste constante
lorsqu’elle passe à travers la turbomachine, c’est à dire U 2 U1 U const. ; donc :
U(C2u C1u )
H th
g
Et pour l’entrée du courant de fluide sans torsion :
UC2u
H th
g
Bien entendu plus le rayon de la roue est grand, plus la hauteur manométrique est importante.
Le rayon intérieur r1 de la roue étant à peu prés constant quelque soit le type de roue, le rapport r2/ r1 va
donc caractériser le type de pompe:
- Lorsqu'il est élevé, la roue sera centrifuge et fournira une hauteur manométrique importante,
- Plus il est faible, plus la hauteur sera faible.
Dans le cas extrême, R2= R1, il n'y a pas de force centrifuge : c'est une pompe axiale ou une hélice.
Ci dessous le tableau dresse les ordres de grandeurs des roues couramment utilisées dans l'industrie.
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IAP-HMD Les Pompes
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IAP-HMD Les Pompes
2- Les Hauteurs (pressions) sont proportionnelles au produit du carré des vitesses de rotation par les
diamètres
3- Les Puissances sont proportionnelles au produit du cube des vitesses de rotation par les diamètres à la
puissance cinq.
34
IAP-HMD Les Pompes
Pour une même pompe fonctionnant à des vitesses de rotation différentes n1 et n2,les formules précédentes
prennent l'aspect suivant :
Alors, on aura.
Donc on se sert des formules de similitudes du débit et de la hauteur pour tracer la caractéristique d'une
pompe à une vitesse de rotation donnée à partir d'une autre caractéristique correspondant à une autre vitesse
de rotation .
Au cas ou nous disposons du graphe de H=f(Q) pour n1= constante, la courbe correspondante est n 2 =
constante et ainsi de suite on peut même avoir une infinité de courbes.
Donc pour le fonctionnement des pompes centrifuges à vitesse variable la variation de vitesse permet
d’adapter en permanence la puissance de la pompe aux besoins de l’installation. Lorsque le débit augmente
de façon linéaire, les pertes de charges de l’installation dans le carré du débit augmentent (voir courbe de
réseau). Les pompes centrifuges ont un comportement similaire : lorsque le débit et la vitesse augmentent
de façon linéaire, la hauteur manométrique augmente avec le carré de la vitesse.
En raison de ces lois hydrauliques, une faible variation de vitesse permet de couvrir une plage de
fonctionnement importante.
Les lois de similitudes permettent de déduire les formules suivantes pour les pompes centrifuges (voir
figure ci-dessous) :
Si W (et par conséquent Wut ) a une valeur élevée, U22 et WU, doivent avoir des valeurs élevées. Mais on
est limité dans le choix de U2, car la contrainte dans le métal de la roue peut devenir excessive; U2=30 m/s
est une vitesse limite courante. On sait de plus qu'il faut transformer l'énergie cinétique correspondante à la
vitesse absolue V2 en énergie potentielle; C'est le rôle du diffuseur, mais l'opération est toujours délicate.
35
IAP-HMD Les Pompes
Elle se fait avec d'importantes pertes si cette vitesse V2 est élevée. Dans une pompe bien établie, il faut que
WU = U2/2.
Prenons un exemple U2 =30 m/s et WU= 30/2 = 15 m/s.
Nous avons dans ce cas: W = U22 – U2WU = 302 –30.15 = 500 j/kg. Admettons que le ηh=0.80;
Le travail utile: Wut = W.ηh = 500.0,80 = 400 j/kg
La hauteur manométrique de la pompe; Hm= Wut./ g =400/9,81 = 40,77 m.
Nous constatons donc que si la hauteur manométrique imposée est supérieure à 40,77 m, la pompe
centrifuge, telle que nous l'avons étudiée, ne convient pas.
Nous allons voir maintenant comment résoudre ce problème compte tenu des caractéristiques imposées Hm,
Qv et n.
LA VITESSE SPECIFIQUE D'UNE POMPE
En se basant sur les formules de similitudes qui ont été précitées, utilisons l'équation suivante:
L'expression que nous venons d'obtenir est identique non seulement pour deux pompes semblables, mais
aussi pour toute une série de pompes identiques fonctionnant à des régimes semblables
La pompe à construire est caractérisée par Hm en m, Qv en m3/s et n tr/min. On considère la pompe
géométriquement semblable à la pompe projetée, qui serait capable d'une hauteur manométrique 1 m et qui
débiterait 0,075m3/s. On démontre qu'elle doit tourner à ns tr/min, nombre de tours spécifique.
ns; c'est la vitesse de rotation de la pompe étalon qui est semblable à la pompe considérée.
La vitesse spécifique est liée avec la forme des roues des turbo-pompes.
Suivant la valeur de leur coefficient (ns), les pompes centrifuges ainsi que les autres pompes à aubes qui
leurs sont voisines peuvent être classées comme suit :
1- Roues centrifuges
- roue à faible vitesse;
ns ⩽80 et 2.2⩽D2/ D1 ⩽3.5
- roue à vitesse normale;
80⩽ns⩽150 et 1.8 ⩽D2 / D1⩽2.2
- roue à vitesse rapide;
150⩽ ns⩽300 et 1.3 ⩽D 2 / D1⩽1.8
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IAP-HMD Les Pompes
On constate qu'avec l'augmentation de ns, D2 /D1 diminué; la vitesse de rotation ns augmente, le débit Qv
augmente et les hauteurs H diminuées
Enfin, entre la pompe centrifuge dans laquelle le mouvement du liquide est uniquement radial et la pompe
hélice à écoulement uniquement axial, existe donc toute une gamme de pompes qui conviennent aux
conditions Hm, Qv, et n imposées.
Le calcul du nombre de tours spécifique ns (tr/min) permet de choisir le type de pompe qui fonctionnera
dans les meilleures conditions, avec le meilleur rendement manométrique ηh.
Rappelons encore que les pompes centrifuges sont réservées aux débits faibles et aux hauteurs
manométriques élevées; les pompes hélices, à l'autre extrémité de la gamme, conviennent aux très gros
débits et aux faibles hauteurs manométriques.
11 Rendement d’une pompe centrifuge :
Il y a trois rendements dans une pompe centrifuge :
Rendement hydraulique ( h ) : tient en compte des pertes de charge dans la turbomachine
Rendement volumétrique ( v ) : tient en compte des pertes du fluide après être passé par la roue
d’action.
Rendement mécanique m : tient en compte de la perte d’énergie due aux frottements mécaniques.
Le rendement global ou rendement de la pompe est :
h.v.m.
12 Courbe caractéristique du réseau extérieur :
En analysant la courbe caractéristique de la pompe centrifuge, on voit que la hauteur crée par cette dernière
varie en fonction du débit fourni. Les pertes d’énergie dans le réseau extérieur change aussi en fonction du
débit fourni. Cette dépendance est appelée courbe caractéristique du réseau extérieur.
Pour trouver l’équation de la courbe caractéristique du réseau extérieur considérons le bilan d’énergie de
l’installation suivante :
V V1 p p1
2 2
Vs 2
( Z 2 Z1 ) 2 2 Zs Z 0 h.
2g
g 2g
H Hr
H Hr , de là on voit que pour un régime permanent du fluide, il faut que la hauteur créée par la pompe
soit égale aux pertes d’énergie dans le réseau extérieur :
Vs 2
Hr Hg h.
2g
Hr : Résistance du réseau extérieur.
Présentons les pertes dues aux frottements de la façon suivante :
hhlin hloc.
hlin : Pertes linéaires
hloc : Pertes locales.
hlin : est déterminée d’après la formule de DARSI :
Vr 2 L
hlin . .
2g D
Avec :
0.0196
3
D
: Coefficient de pertes linéaires ;
D : Diamètre en m.
h 2
Vr
hloc i. .
i
2g
i : Coefficient des pertes locales ;
En remplaçant hlin et hloc par les expressions correspondantes dans Hr on obtient :
V r 2 L H Vr 2
2
Hr Hg r V . i .
2g 2g D i 2g
Finalement :
2
L h Vr
Hr Hg (1 i) (a)
D i 2g
Pour trouver la relation entre Hr et Q, on sait que :
D 2 4Q
Q V .S Vr . => Vr
4 D 2
En remplaçant Vr dans (a), on trouvera :
2
H r H g RQ (b)
L h 8
Avec : R (1 i) 2 4
D i D g
A partir de l’équation (b), on trace la caractéristique du réseau extérieur.
38
IAP-HMD Les Pompes
Le NPSH requis permet de définir le NPSH disponible minimal que doit avoir la pompe sous peine de
cavitation. En effet, la pression statique baisse entre l'entrée de la pompe (bride d'aspiration) et l'entrée de
la roue, notamment à cause de l'accélération du fluide pompé (une partie de la pression statique est ainsi
transformée en vitesse).
Le NPSH requis est une donnée du constructeur. Il est généralement donné sous forme de courbe en
fonction du débit, sur le même graphe que la courbe de HMT. Ses valeurs sont de quelques mètres de
colonne de liquide. Certaines pompe ont un très faible NPSH requis, ce afin de pouvoir limiter le risque de
cavitation dans certain montages en aspiration (pompage de puits notamment).
Le constructeur de la machine doit également fournir la courbe de NPSH en fonction du débit. Celle-ci est
généralement tracée entre 40 et 50 % et 100 à 110 % du débit nominal.
La valeur du NPSH au débit nominal est de l'ordre de :
- 3 à 4 m pour des pompes à 3000 tr/min
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IAP-HMD Les Pompes
14.4 Calcul du NPSH disponible pour une pompe aspirante dans une nappe d’eau à l’air libre
NPSH (en Pa) = Patm – Pv – Jasp - Hh
Pour convertir le NPSH exprimé Pa, en :
1. NPSH en mètre de colonne d'eau = (Patm – Pv – Jasp - Hh) / 9810
2. NPSH en mètre de liquide = ((Patm – Pv – Jasp - Hh) / ρ) / 9,81
Patm = Pression atmosphérique (dépend de l’altitude) en Pa
Pv = Pression absolue (Pa) de vaporisation du fluide, voir table eau
Jasp= Pertes de charge de la conduite d'aspiration en Pa
Hh = Charge hydraulique du fluide
Hh (en Pa) = (ρ.9,81.Z)
ρ = masse volumique du liquide en kg/m3.
9,81 = Intensité moyenne de la pesanteur.
Z = la différence des hauteurs géométriques d'aspiration ou de refoulement, mCE.
En première approximation la caractéristique de hauteur pour un diamètre D' déduite point par point de
la caractéristique pour le diamètre D par les formules suivantes :
En fait, la démarche habituelle est de déterminer le rognage à effectuer à partir d'un point de
fonctionnement désiré P', défini par une hauteur d'élévation H'P et un débit Q'P. La droite OP' coupe la
courbe de hauteur de la roue, fournie par le constructeur, en P.
Dans ce cas, le rapport des diamètres est en première approximation égal à :
La variation de la vitesse permet de faire varier le débit sur une très large plage. L'investissement et
l'exploitation d'un système de variation de vitesse ne se justifie cependant pas souvent sur un plan
économique.
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IAP-HMD Les Pompes
44
IAP-HMD Les Pompes
Les 2 premiers facteurs sont généralement constants, car liés au procédé et à l'installation.
Les pertes de charge sont proportionnelles au carré du débit et dépendent de la position de la vanne de
réglage.
On peut représenter l'énergie demandée par le circuit, aussi appelée résistance du circuit, par une courbe
ayant l’allure suivante :
Lorsqu'on superpose la courbe caractéristique de la pompe sur celle du circuit, on détermine un point de
fonctionnement qui correspond à un débit identique de la pompe et du circuit ainsi qu'à une résistance de
circuit égale à la hauteur fournie par la pompe. Le point de fonctionnement est donc l’intersection des
caractéristiques du circuit et de la pompe.
Lorsqu'on modifie la résistance du circuit, par exemple en fermant partiellement une vanne, le point de
fonctionnement se déplace, ce qui modifie le débit passant dans l'installation. Aux positions limites on
trouve :
- dans la position vanne totalement ouverte : débit maximum de l’installation compte tenu de la
pompe installée,
- dans la position vanne totalement fermée : débit nul
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IAP-HMD Les Pompes
b - Marche en parallèle
Cette disposition est très courante car de nombreuses pompes sont doublées. Même si en principe elles ne
fonctionnent pas simultanément, dans certaines phases d'exploitation cette marche en parallèle est utilisée :
inversion de pompe, besoin de débit important.
La différence de pression entre A et B est la même pour les 2 pompes. Le débit total est la somme du débit
de chaque pompe.
La caractéristique de la pompe équivalente à 2 pompes en parallèle est établie de la façon suivante.
L'exploitation de 2 pompes en parallèle est assez délicate et peut conduire à des incidents notamment dus à
l'absence de débit dans l'une d'elles. Cette disposition exige des pompes dont les caractéristiques sont
voisines mais aussi des circuits identiques entre les points A et B. Le risque est qu'une pompe fournisse
plus d'énergie que l'autre, ce qui empêche cette dernière de débiter. La règle de base pour éviter tout
incident est de ne pas faire tourner les 2 pompes si 1 seule est suffisante.
46
IAP-HMD Les Pompes
18 - DÉMARRAGE
Le démarrage peut se faire localement par un opérateur ou de façon automatique. Des problèmes peuvent
être générés au démarrage liés soit à un aspect électrique soit à un aspect hydraulique.
a - Aspect électrique
L'intensité du courant de démarrage d’un moteur électrique est de 5 à 7 fois l'intensité du courant nominal
du moteur. On a donc intérêt lorsque cela est possible pour les gros moteurs à démarrer le plus rapidement,
c’est-à-dire vanne de refoulement fermée pour les pompes centrifuges et vanne de refoulement ouverte
pour les pompes hélicocentrifuge, afin d'éviter des chutes de tension et le déclenchement d'autres
installations électriques sur les réseaux.
b - Aspect hydraulique
Démarrer vanne ouverte peut occasionner des coups de bélier préjudiciables à l’installation. Par contre
démarrer vanne fermée peut rendre difficile la manœuvre de la vanne.
On démarre alors la pompe avec la vanne de refoulement fermée ou très légèrement décollée.
19- LA CAVITATION
La cavitation est un phénomène qui résulte de la formation de bulles de gaz (vaporisation) puis de leur implosion
(condensation) au sein du liquide pompé. Elle s'accompagne d'un bruit très caractéristique (bruit de bétonnière),
crée des vibrations à très haute fréquence et entraîne l'arrachement de particules de métal de la surface de
l'impulseur. La vaporisation se produit si la pression dans le liquide est inférieure à sa tension de vapeur.
L'entrée de l'impulseur est l'endroit où la pression est la plus faible donc où le risque de vaporisation est le plus
grand.
a - La cavitation réelle
La cavitation est un phénomène qui résulte de la formation de bulles de gaz (vaporisation) puis de leur
implosion (condensation) au sein du liquide pompé. Elle s'accompagne d'un bruit très caractéristique (bruit
de bétonnière), crée des vibrations à très haute fréquence et entraîne l'arrachement de particules de métal de
la surface de l'impulseur.
• Conditions de cavitation
La vaporisation se produit si la pression dans le liquide est inférieure à sa tension de vapeur. L'entrée de
l'impulseur est l'endroit où la pression est la plus faible donc où le risque de vaporisation est le plus grand.
Pour éviter la vaporisation du liquide il faut que :
Paspiration – NPSH > TV
(Valeurs exprimées en unités homogène par exemple en mètre ou en bar absolu).
Tout ce qui tend à diminuer la pression d'aspiration ou à augmenter la température, rapproche le liquide de
ses conditions de vaporisation. C'est le cas d'une baisse de niveau dans le ballon d'aspiration ou de
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IAP-HMD Les Pompes
l'augmentation de pertes de charge dans la ligne d'aspiration (vanne partiellement fermée, filtre encrassé).
C'est aussi le cas d'un réchauffement (par le soleil généralement) de la ligne d'aspiration.
L'augmentation du NPSH rapproche également la pompe de la cavitation ce qui arrive en augmentant le
débit de la pompe ou en augmentant le jeu aux bagues d'usure.
• Effet de cavitation
- sur le débit
La formation des bulles de vapeur occasionne une diminution de la section de passage du liquide à l'entrée
de la roue et par conséquent du débit.
La caractéristique d'une pompe qui cavite décroche brutalement de la caractéristique initiale de la pompe.
Le point de fonctionnement s’établit alors à un débit plus faible que s’il n’y avait pas cavitation
- sur la roue
Les bulles sont entraînées par le liquide mais la pression augmentant, elles ne peuvent plus exister car la
pression est alors supérieure à la tension de vapeur. Il y a alors implosion de ces bulles. Cette implosion est
particulièrement destructrice et arrive à arracher des particules de matière de l'impulseur.
- sur le niveau vibratoire
Le mauvais remplissage des canaux par le liquide crée des balourds, dits hydrauliques, qui génèrent des
vibrations et des efforts sur les paliers.
b - La cavitation apparente
On appelle "cavitation apparente" un dégazage de l'air ou du gaz dissout dans le liquide. Ce dégazage se
produit dès que la pression baisse. C'est le cas à l'entrée de la roue.
Les effets de cette cavitation apparente ressemblent à ceux de la cavitation dite réelle vu précédemment,
c'est-à-dire diminution du débit et bruit caractéristique mais en diffère en particulier par le risque
augmenté de désamorçage de la pompe et par un effet un peu moins destructeur du phénomène.
La cavitation apparente est particulièrement sensible sur les pompes à eau recirculée (tour de réfrigération)
et sur toutes les pompes qui aspirent des liquides en contact avec de l'air.
Tout liquide, en contact avec un gaz, dissout une certaine quantité de ce gaz. Par exemple un mètre cube
d'essence à 20°C peut contenir jusqu'à 220 litres d'air (pris à 20°C et 1 atm).
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IAP-HMD Les Pompes
Lorsqu'un mètre cube d'eau passe de 1 atmosphère à 20°C à un vide de 0,2 atmosphère, 80 litres d'air (à 0,2
atm) peuvent être libérés.
On voit dans le cas d'une aspiration en puits que la dépression qui existe à l'aspiration de la pompe
occasionne un dégazage de l'eau. Compte tenu d'une pression inférieure à la pression atmosphérique le
volume occupé par l'air peut prendre jusqu'à 10 ou 20 %. La pompe peut alors désamorcer. On peut aussi
remarquer qu'une fuite d'air même minime (joint de tuyauterie, garnitures d'étanchéité,...) prend une grande
place dans la pompe : si la pression à l'aspiration de la pompe est de 0,2 bar, l'air introduit se dilate 5 fois.
Une entrée d'un litre d'air donne 5 litres à l'entrée de la pompe (et même plus à l'entrée de l'impulseur).
Dans le cas d'aspiration dans un bassin, le dégazage est dû au NPSH. La pompe dans ce cas cavite avec
bruit mais conserve en général une bonne fiabilité.
20 - EFFORTS DUS À L'HYDRAULIQUE DANS LES POMPES
a - LA POUSSEE AXIALE ET SON EQUILIBRAGE
Les poussées agissantes sur la roue d'une pompe centrifuge sont:
- La poussée agissante sur le disque arrière est dirigée vers l'aspiration, elle est provoquée par la pression
(P2).
- La poussée agissante sur l'orifice d'aspiration est dirigée vers le refoulement de la pompe
Alors, elle est provoquée par les pressions (P1 et P2). Elle peut atteindre des valeurs considérables; il est
donc nécessaire de prévoir son équilibrage.
La roue représentée ci-dessous est soumise aux pressions suivantes :
- pression de refoulement Pr au dos de la roue
- pression d'aspiration sur l'ouïe de la roue Pa
- pression Pr sur l'avant de la roue à l'extérieur de l'ouïe
Les forces créées sur les surfaces extérieures à S1 s'équilibrent (même surface, même pression) donc la
résultante des forces dues aux pressions est égale à :
Il est pratiquement toujours prévu un système qui diminue la poussée axiale. Ce système dit d'équilibrage
est intégré à la roue dans les pompes monocellulaires (ailettes de dos ou chambre) ou associés à la pompe
dans le cas des multicellulaires.
Ailette de dos à dos : la pression au dos de la roue est réduite au moyen d’ailette
La présence de ces ailettes absorbe de l'énergie d'où diminution du rendement pour un gain appréciable de
la force axiale.
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IAP-HMD Les Pompes
• Chambre d'équilibrage
Dans ce cas on réduit la pression de dos en plaçant une chambre sur le dos de l'impulseur à une pression
proche de la pression d'aspiration. Une bague de dos et des trous d'équilibrage sont alors prévus. Par ce
moyen on maintient dans le dos de la roue une pression proche de la pression d’aspiration et on limite le
débit de recyclage par les bagues de dos.
Le laminage constant du liquide entre les plateaux crée une usure qui devient dangereuse si le déplacement
occasionné par l'usure entraînait un frottement des roues dans les volutes. Afin de supprimer ce risque de
telles pompes sont souvent équipées en bout d'arbre et d’un repère d'usure. Ce système qui permet des
efforts axiaux importants est surtout utilisé sur des pompes multicellulaires horizontales (petites et
moyennes pompes alimentaires).
• Piston d'équilibrage pour pompes multicellulaires
On soumet un piston ou tambour à la pression de refoulement sur une face, à la pression d'aspiration sur
l'autre. La résultante des forces sur le piston est en opposition avec la résultante de la roue et à peu près de
même valeur pour un diamètre identique à celui des bagues d'usure.
Ce système ne permet pas d'avoir un positionnement de l'arbre, un roulement spécifique doit assurer le rôle
de la butée pour encaisser la force axiale résiduelle.
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IAP-HMD Les Pompes
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IAP-HMD Les Pompes
Ailettes de dos
La taille et la distance entre ailettes et plateau influencent l'équilibrage de la poussée axiale.
Il semble que le jeu de dos n'ait qu'un effet réduit sur la poussée. Néanmoins, les constructeurs demandent
de respecter ce jeu et permettent le réglage grâce au calage du palier, éventuellement par l’intermédiaire
d’un boîtier.
Piston d'équilibrage
L'augmentation des fuites au piston d'équilibrage entraîne une augmentation de la poussée axiale par une
augmentation de la pression d’équilibrage qui agit sur le piston. Un effet particulièrement dangereux pour
ces pompes est le bouchage de la ligne d'équilibrage qui recycle la fuite du piston vers l'aspiration. Ce
bouchage provient par exemple d'un mauvais réchauffage de la ligne par temps froid avec un produit
visqueux ou de dépôts qui s'accumulent dans un coude ou dans un accessoire de la ligne (prise de pression,
raccord).
21 - CIRCUITS AUXILIAIRES
Les pompes centrifuges peuvent être équipées d'un certain nombre de circuits auxiliaires.
21.1 - LES CIRCUITS DE PURGE ET D'ÉVENT
Afin de remplir la pompe de produit avant le démarrage, il est prévu une ou plusieurs lignes d'évent allant à
l'égout pour la plupart des liquides, à la torche pour les GPL, retournant dans le récipient d’aspiration par
une ligne d'équilibre pour les pompes de tour sous vide ou les pompes GPL.
Pour vider la pompe, notamment en vue de travaux, des purges sont montées au point bas et sont
généralement reliées à l'égout ou à la torche (GPL).
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IAP-HMD Les Pompes
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IAP-HMD Les Pompes
Les anneaux ainsi écrasés s’opposent à la fuite de liquide qui peut se produire entre l’arbre et les anneaux,
ou bien entre les anneaux et le corps de garniture.
Le frottement de l’arbre sur les anneaux dégage une quantité de chaleur importante qui doit être évacuée
pour la bonne tenue de la garniture. Il est donc nécessaire de maintenir une certaine circulation de liquide
entre l’arbre et les anneaux.
Sur des pompes de petites dimensions de type “non-industriel” on laisse simplement fuir un peu de produit
en évitant de trop serrer le presse-étoupe. La pression à étancher étant voisine de la pression d’aspiration,
ce système ne peut pas fonctionner dans la plupart des cas, la pression d’aspiration étant trop proche de la
pression atmosphérique (voire inférieure).
Généralement, la réfrigération est assurée par la circulation d’un liquide d’arrosage (flushing) qui est
distribué à l’intérieur de la garniture par une lanterne. Le liquide d’arrosage est le plus souvent le produit
pompé lui-même qui, selon le cas, peut être :
- filtré s’il risque de contenir des particules solides amenant une destruction de la garniture par abrasion
- refroidi si le produit pompé est à une température incompatible avec la bonne tenue des tresses
Pour certaines utilisations on peut être amené à réaliser l’arrosage de la garniture par un liquide auxiliaire
appelé selon les usines : “flushing, arrosage” ou “Seal-oil”. C’est le cas, par exemple, lorsqu’on a à
étancher des produits lourds et visqueux, il peut s’avérer nécessaire d’assurer l’arrosage de la garniture par
un produit plus fluide.
Le liquide introduit dans la lanterne fuit dans deux directions :
- de la lanterne vers l’intérieur de la pompe
- de la lanterne vers l’extérieur. Cette fuite, que l’on doit réduire, ne doit pas être nulle ce qui
conduirait à une destruction rapide des anneaux extérieurs. Ceci d’autant plus que l’on constate que les
anneaux extérieurs sont plus fortement comprimés sur l’arbre que les anneaux intérieurs.
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IAP-HMD Les Pompes
Le liquide sous-pression de la pompe est arrêté par la surface de contact entre les deux pièces essentielles
constituant une garniture :
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IAP-HMD Les Pompes
- la première est fixe, c'est le grain qui est en appui contre le chapeau de la garniture par l'intermédiaire
d'un joint statique d'étanchéité (joint de grain). Ce grain, le plus souvent en carbone, est immobilisé en
rotation par un ergot
- la seconde est tournante avec l'arbre, c'est la coupelle qui est entraînée en rotation par un ressort
solidaire de l'arbre. La force exercée par le ressort permet de maintenir une pression sur la surface de
contact entre grain et coupelle. Un joint de coupelle a pour but d'éviter toute fuite le long de l'arbre
Le montage des deux pièces principales sur des joints toriques leur confère la souplesse suffisante pour
s'auto-aligner en fonctionnement.
Le contact entre grain et coupelle doit être lubrifié par un film de liquide. Ce film est renouvelé très
lentement, ce qui correspond à un débit de fuite très faible de l'ordre de quelques cm3/jour par exemple.
Parallèlement le système mis en place doit prévoir l'évacuation de la quantité de chaleur dégagée par le
frottement pour éviter, en particulier, la vaporisation du film qui conduirait à la destruction immédiate de la
garniture.
En pratique, la réfrigération de la garniture mécanique d'étanchéité s'effectue essentiellement par une
circulation de liquide. Celui-ci peut être :
- soit le liquide pompé lui-même prélevé au refoulement de la pompe (auto-flushing)
- soit un liquide extérieur (flushing extérieur ou externe) compatible avec le produit pompé
Du maintien du film dépend la tenue de la garniture mécanique. Citons les principaux facteurs :
- la planéité rigoureuse des faces
- une géométrie des éléments constitutifs de la pompe qui assure le parallélisme des faces et leur
concentricité
- un équilibre des forces auxquelles est soumise la bague mobile qui donne une force de fermeture (ou,
ramenée à la surface de contact, une pression de fermeture)
• suffisante pour éviter la fuite
• suffisamment faible pour éviter la disparition du film ou l’échauffement excessif
- un équilibre thermique qui permette l’évacuation de la chaleur produite aux faces sans vaporisation du
film
- l’absence de particule entre les faces
- l’absence de vibration importante
2 - Les circuits auxiliaires
• Circulation (ou flushing)
Dans tous les cas où le liquide pompé est dans des conditions de température-pression très éloignées de la
vaporisation, il n’est pas nécessaire d’évacuer les calories et beaucoup de circulations qui sont installées
sont inutiles dans les garnitures modernes (faces étroites, couple de friction carbure de sillicium-carbone)
qui ne peuvent élever la température que de quelques degrés.
Lorsque l’échauffement doit être limité et/ou s’il faut augmenter la pression, on établit une circulation
- soit du refoulement vers la boite à garniture
- soit de la boite à garniture vers l’aspiration lorsque les niveaux de pression le permettent, on évite ainsi
d’envoyer les particules en suspension entre les faces
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IAP-HMD Les Pompes
- soit au moyen d’un liquide externe propre et froid, solution courante pour les produits très chargés de
solides en suspension.
• Quench
Une garniture fuit de quelques centimètres cubes à l’heure. Cette petite fuite va provoquer, suivant la
nature du produit et sa température, dépôts de particules, coke, polymères, gommes, cristaux, givrage de
l’humidité atmosphérique au contact de l’air.
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IAP-HMD Les Pompes
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