Fascicule Terminale Geographie
Fascicule Terminale Geographie
Fascicule Terminale Geographie
DAKAR
Joseph KAMA
Louis-Marie SENE
Ce fascicule contient toutes les leçons au programme de terminale. Chaque leçon
a la présentation suivante :
Dans « DOCUMENTS » vous trouverez des cartes, des extraits de texte, des images,
etc. Ces documents vont vous aider à cerner le thème de la leçon ; en les
parcourant, vous trouverez la problématique, et des suggestions sur les problèmes
qui seront traités dans le cours.
« L’ESSENTIEL » vous propose une synthèse résumant les idées qui se dégagent des
documents et de l’intitulé de la leçon. Les résumés sont conçus en tenant compte
de trois préoccupations : gain de temps, concision, couverture de l’ensemble du
programme.
CHAPITRE II : LE JAPON
Régions Part en %
Asie et Océanie 26,7
Amérique du Nord 17,1
Europe occidentale 39,5
Amérique latine 4,2
Afrique 2,3
Autres 10,2
Exportations Part en %
Produits agricoles 8,7
Marchandises Combustibles et 8,9
minéraux
80 % Produits 62,4
manufacturés
Services 20
6. Mondialisation et délocalisations
I. LE SYSTEME-MONDE
Le monde forme un ensemble dont les parties sont étroitement liées. Toute modification
de l’une d’elles se répercute sur l’ensemble.
Les éléments du système-monde sont les Etats, les entreprises multinationales et les
différentes aires culturelles. Ils sont liés par des flux qui les rendent interdépendants. Le
système-monde est né de l’européanisation du monde (par la colonisation, notamment),
des progrès des transports et du développement du système capitaliste international. Il
s’est renforcé par le développement technique et la mondialisation de l’économie,
résultat des progrès des transports, de la circulation des biens, des capitaux et des
informations.
Cependant, tous les espaces ne sont pas également liés par de grands réseaux. Les
inégalités dans le monde se développent au lieu de s’atténuer. Le système-monde produit
ainsi à la fois l’uniformité et la différence.
Elle résulte du développement des échanges. Les produits industriels occupent la première
place (75 %) tandis que le commerce des matières premières (25 %), à l’exception des
ressources énergétiques, connaît un certain déclin.
A l’importation comme à l’exportation, les pays du Nord dominent, alors que ceux du Sud
contrôlent moins de la moitié du total mondial. Les échanges s'effectuent d'abord entre
pays de la Triade (Europe-Amérique du Nord-Japon) ; cela est favorisé par une
interdépendance économique de ces trois pôles. Cependant, les échanges sont limités
entre ces centres d'impulsion et les périphéries. Ces dernières ne fournissent que des
matières premières, et en retour importent des produits manufacturés et des céréales
comme le blé.
Il existe aussi plusieurs ensembles régionaux où les barrières tarifaires sont fragilisées.
Exemple : ALENA2, MERCOSUR3, UE, ANSEA4, UEMOA5.
Mais la forme la plus réussie d’organisation régionale est constituée par les firmes
multinationales (FMN). Elles recherchent des prix de revient faibles par divers moyens :
Main-d’œuvre bon marché
Accès facile aux matières premières
Avantages fiscaux
Elles recherchent aussi des marchés étendus. Ces objectifs les amènent à délocaliser leurs
activités de production et de commercialisation, conservant dans leur pays d’origine les
activités de recherche et de conception. Les FMN contrôlent une grande part du commerce
mondial. Les échanges entre société d’un même groupe représentent I/3 du commerce
mondial.
La mondialisation des échanges est favorisée par un développement sans précédent des
transports maritimes et des transports aériens.
Pour satisfaire à des charges lointaines et massives, les transports se sont spécialisés et ont
augmenté leur capacité. En mer, les vraquiers (navires polyvalents), ont été dépassés par
les navires spécialisés tels que les pétroliers, les méthaniers, les porte-conteneurs. Les
trois quarts des marchandises sont transportés par la voie maritime. Les avions gros
porteurs assurent une large part des transports de personnes et de marchandises. La
conteneurisation a révolutionnée le transport de marchandises. En effet, l'automatisation
des moyens de manutention permet de faire passer les conteneurs sur divers types de
transport.
Plusieurs moyens de transport peuvent s'articuler en évitant les ruptures de charge : c'est
l'intermodalité. Elle a pour conséquence de permettre le passage de l'échelle locale à
l'échelle nationale ou internationale.
La géographie des transports révèle la place privilégiée de la Triade, dont les pays sont
reliés par les grands flux internationaux. Ces pays ont aussi un dense réseau de transports
terrestres.
1
Genreral agreement on trade and tariffs
2
Accord de libre-échange nord-américain
3
Marché commun sud-américain
4
Association des Nations du Sud-Est Asiatique
5
Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine
Les flux financiers sont très mobiles dans le monde. Avec l'interconnexion des réseaux, le
système financier international est devenu un marché unique. L'ouverture des places
boursières favorise des transactions rapides et peu contraignantes. New York, Tokyo, et
Londres sont les grandes places de la finance internationale. Libérée des contraintes du
temps et de la distance grâce à l'informatique, l'activité financière a créé de nouveaux
réseaux.
Dans les zones franches bancaires aussi appelées "off shore", les banques peuvent exercer
leurs activités avec plus de liberté. Exemple : Hong Kong, Singapour, Panama,
Luxembourg.
Cependant, la spéculation financière prend de plus en plus de l'importance. Pour avoir plus
de force, les multinationales se réunissent en immenses sociétés dont l'interdépendance
limite l'autonomie des systèmes productifs nationaux. Evaluées à plus de 37 000 les firmes
multinationales agissent à l'échelle mondiale. Elle réalise 20% du P.N.B.6 mondial.
Localisées partout dans le monde, leurs sièges sont dans les pays développés.
Le fonctionnement de l’économie mondiale est marqué par une double inégalité : celle des
richesses et celle Des pouvoirs. Ces inégalités opposent les pays riches qui dirigent la
mondialisation à leur profit aux pays en développement. On en vient à distinguer des
centres et des périphéries. C’est ainsi que le modèle centre-périphérie a été adopté par
les géographes pour expliquer ces disparités. Le centre est lié à la périphérie par
différents types de flux : humains qui généralement vont de la périphérie vers le centre,
flux financiers, flux d’informations partant du centre vers la périphérie, flux de
marchandises, base d’un échange inégal.
6
PNB : Produit national brut
Sujet 1 : Le système-monde
Document 2 : Part des régions dans les échanges mondiaux (en pourcentage du volume
total) en 2000
Document 3 : Texte
L’espace mondial est à la fois unifié par le développement des échanges et très
inégalement développé. Ce que l’on nomme la Mondialisation renforce les
interdépendances mais génère aussi de nouvelles disparités. L’économie mondiale de plus
en plus globale, se structure autour de « centres d’impulsion » situés dans les grandes
métropoles des pays développés et qui concentrent l’essentiel des activités à haute valeur
ajoutée, des emplois qualifiés du pouvoir économique, politique et culturel…
Eloignées des principaux réseaux de l’économie mondiale, les régions laissées pour compte
participent peu aux échanges, font l’objet de peu d’investissements productifs, sont peu
attractives pour les placements financiers et constituent non seulement des « périphéries »
mais des « angles morts » du système économique mondial.
Gilles Bernard, in Géographie Terminale, Le guide, Editions Nathan, février 2003, pp. 33-
36
1. A partir des indicateurs des documents et 2, classer les régions en groupes plus ou
moins homogènes en fonction de leur niveau de développement et de leur poids
économique. (2 points)
2. Localiser sur le fond de carte ci-joint les groupes de régions identifiées. Commenter
le croquis à la lumière du texte ci-dessus (document 3). (6 points)
4. Faire une analyse critique de ces stratégies préconisées et/ou mises en œuvre pour
corriger les disparités économiques entre les différents espaces du système-monde.
(6 points).
Europe Occid :
44.8 Moyen- Afrique PECO, Etats baltes et CEI
Orient
U.E. Autres
EXP. 3.1 3.3 41.5 4.6 15.8
en %
IMP. 2.9 3.5 40 4.9 18.7
en %
40 25 17 13 8 5 4
QUESTIONS
DISSERTATION
J F M A M J J A S O N D ANNEE
T°c 9.6 10.7 11.6 12.4 13.1 14.0 14.1 14.3 15.5 14.9 13.1 10.4 12.8
Pmm 120 92 80 39 18 3 1 1 8 24 61 115 563
J F M A M J J A S O N D ANNEE
T°c 12.6 15.1 18.1 21.2 24.9 29.3 32.7 32.3 28.8 22.4 16.1 13.2 22.3
Pmm 13 10 8 3 0 0 5 15 8 5 8 10 84
J F M A M J J A S O N D ANNEE
T°c - - -5.7 3.1 9.8 15.2 18.9 17.9 12.9 6.7 -2.9 - 3.4
12.9 11.5 10.0
Pmm 29 24 41 60 84 108 90 97 73 55 45 29 736
J F M A M J J A S O N D ANNEE
T°c 27 27 28 29 30 32 32 32 32 33 32 30
Pmm 10 5 0 2 35 330 230 235 380 170 30 10
J F M A M J J A S O N D ANNEE
T°c -15 -15 -13 -6 2 8 10 9 6 -1 -9 -14
4. Le Nord canadien
Le Nord, c’est d’abord les distances et la répulsion naturelle liées à ce pays d’eau et de
glace, pays du vide et du discontinu, imposés par le climat. C’est le pays du froid envahi
par l’air polaire et les glaces flottantes. Les hivers sont inhospitaliers avec leur intense
froidure, leurs longues périodes d’obscurité et des précipitations plus faibles que dans la
plupart des déserts. La taïga laisse la place à la toundra, sorte de steppe dont le sol est
gelé toute l’année. Il ne porte plus que des mousses et des lichens, qui résistent à tout et
poussent à même la roche, quand tous les arbres ont disparu. Les populations animales
sont peu nombreuses en raison de la brève saison de croissance et de la faible production
des plantes.
25
20
15
10
0
Canada Mexique Etats-Unis
200
150
100
50
0
Canada Mexique Etats-Unis
En billions de pieds cubes 92 29,5 167,4
250
200
150
100
50
0
Canada Mexique Etats-Unis
Milliards de tonnes 9,5 1,3 275,6
courtes
E
1. Le relief
2. Le climat et végétation
Les lacs sont nombreux dans le bouclier canadien. Les plus importants forment une sorte
de mer intérieur : le système des Grands Lacs comprenant les lacs Supérieur, Erié, Ontario,
Le sous-sol américain est riche en minerais variés : fer, cuivre, zinc, plomb, etc.
Le Mexique est une zone fragile en raison des tremblements de terre et des volcans. Le
relief montagneux gène les communications ; les cordillères du Pacifique arrêtent les vents
pluvieux.
Le méridien 100°Ouest divise l’Amérique du Nord en deux : L’est humide et l’ouest sec.
Ainsi, les régions situées au piémont des Rocheuses sont caractérisées par l’aridité tandis
que celles isolées au sud-ouest par les montagnes sont des déserts. Cela limite la densité
d’occupation humaine et les activités économiques.
Le climat polaire au nord et ses sols gelés n’autorisent pas l’activité agricole ni les
installations humaines permanentes. De même, les pays de la taïga en raison des rigueurs
du climat ont de faibles densités de population. Les sols y sont pauvres.
J F M A M J J A S O N D
T°C -24,1 -24,3 -25,0 -16,4 -7,0 -0,7 -4,9 -5,4 -1,9 -6,6 -17,0 -21,4
Pmm 20 13 17 9 11 23 32 46 42 21 14 18
J F M A M J J A S O N D
T°C 23,4 23,9 22,2 19,2 16,1 13,7 13,1 13,5 14,7 16,3 19,2 21,5
Pmm 7 12 22 52 125 192 183 135 69 54 23 15
Amérindiens 2 ou 3 Total
Blancs Noirs Asiatiques races
WASP Hispaniques
Part de la 67,8 12,9 12,7 3,8 1,1 1,7 100
population
Prévision en 2050 52,8 24,3 13,2 8,9 0,8 - 403 M
Taux de natalité (‰) 12,3 22 17,6 17,8 17,1 - 14,7
Chômage 5,5 8,4 11,8 - - - 6,4
Part des personnes 9,4 21,2 22,1 10,8 - - 12
vivant dans la
pauvreté (%)
Plus de la moitié des flux, depuis trente ans, proviennent de sept pays : le Mexique, les
Philippines, la Chine (y compris Taïwan), le Vietnam, la Corée, l’Inde et la république
dominicaine. Pas un seul pays européen sur cette liste… Même si la nouvelle vague est
relativement moins qualifiée et pèse davantage sur les budgets sociaux, elle contribue
dans son ensemble au bien-être économique. Ce n’est pas un hasard si les étrangers se
concentrent dans les Etats les plus riches (la Californie, à elle seule, regroupe le tiers de
toute la population immigrée des Etats-Unis). Ce n’est pas seulement la géographie, mais
aussi la logique économique qui veut que le Mexique fournisse le plus grand nombre
d’immigrants aux Etats-Unis : l’écart de revenu entre les deux est le plus important qui
existe au monde entre pays limitrophes.
Un jour fatalement, José et Felipe écriront à des amis de Puebla. Ceux-ci viendront grossir
les rangs de la colonie, se construiront un cabanon, feront venir leurs familles, porteurs
d’une illusion tragique : que la ville-divinité, la Tenochtitlan des Aztèques, les fasse vivre.
Michel Goussot, Les Etats-Unis dans la nouvelle économie mondiale, Armand Colin, 2000
7
En 2000, certaines personnes se déclarent originaires de plusieurs races.
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8. ------------------------------------------------------------------
10.Un suburb
I. LA POPULATION NORD-AMERICAINE
Ainsi, en dehors des Amérindiens, les groupes humains formant la population nord-
américaine sont d’origine étrangère.
La population américaine est encore jeune. La natalité est plus forte que celle des autres
pays développés. Elle varie selon les groupes humains et les régions. L'espérance de vie est
forte : 74 ans pour les hommes, 80 ans pour les femmes. Combinée à une fécondité
décroissante, elle favorise une tendance au vieillissement. Cette évolution se répercute
sur le système des retraites confronté à davantage de difficultés.
L’Amérique du Nord a une densité moyenne de 19.7 habitants au km², ce qui révèle un
peuplement faible. Mais cette densité cache de grandes nuances :
Les densités augmentent du nord au sud. Au nord (Grand Nord canadien, Alaska),
les rigueurs du climat ne favorisent pas l’occupation humaine. Le réchauffement en
direction du sud permet par contre une présence humaine plus forte.
Les densités varient aussi de l’ouest à l’est. En effet, à l’ouest, les montagnes
élevées, la sécheresse de plus en plus importante offrent des conditions moins
favorables qu’à l’est du continent au relief plus calme (plaines, massifs anciens) et
au climat plus humide. A cela s’ajoute des facteurs historiques : le peuplement du
continent s’est réalisé d’est en ouest. Ces différentes raisons font que l’occupation
humaine est plus dense à l’est qu’à l’ouest.
La population américaine est très mobile. Les migrations internes sont favorisées par la
densité du réseau de communication et la diversité des activités économiques. Elles
privilégient le sud et l'ouest des Etats-Unis (formant le Croissant périphérique ou Sun Belt).
Cela stimule l'augmentation de la population dans ces régions. L'essentiel des flux provient
du Nord-Est.
La frontière est une région très attractive. Les entreprises américaines, pour profiter des
faibles coûts de main-d’œuvre, ont installé des industries appelées génériquement
maquiladoras, qui dépendent des Etats-Unis pour leur approvisionnement et leurs
débouchés. Elles attirent d’importants flux migratoires. L’émigration mexicaine aux Etats-
Unis reste également très importante.
Les villes nord-américaines sont relativement récentes. Leur patrimoine architectural n’a
pas été conservé, les immeubles anciens ayant été remplacés par des constructions
modernes. La ville nord-américaine est formée de plusieurs auréoles :
Le centre ou C.B.D. : Les centres des grandes villes sont abandonnés par les
résidents. Ils sont occupés par des activités du tertiaire supérieur. Ils se
reconnaissent par la présence des gratte-ciel. On leur donne le nom de C.B.D.
(Central Business District). Le coût élevé des terrains pousse les entreprises ayant
besoin d’espace à la périphérie ; seules celles qui peuvent supporter de lourdes
charges y restent. Le C.B.D. a généralement une taille modeste par rapport au
reste de l’agglomération.
Les quartiers coloniaux ont un plan en damier. Ces vieux quartiers connaissent la
dégradation.
La périphérie est occupée par 2 types d’habitat : l’espace occupé par les couches
aisées, l’habitat sous-intégré près des décharges et zones industrielles.
La croissance des grandes villes s’est ralentie avec la réduction des migrations liée à
divers facteurs :
Les plus grandes villes du Mexique sont : Mexico, la capitale, mais aussi deuxième
mégapole mondiale, Guadalajara, Monterrey. Ces villes, de même que celles de la
frontière, et du golfe pétrolier, sont les principaux pôles d’attraction.
a. En Amérique anglo-saxonne
La société en Amérique anglo-saxonne a un haut niveau de vie. Par exemple, les Etats-Unis
ont un IDH de 0,939, ce qui les place au 6ème rang mondial. Mais malgré cette performance,
la pauvreté frappe une frange notable de la population. Ainsi, 35 millions d'Américains,
représentant 12 % de la population vivent en-dessous du seuil de la pauvreté. Les minorités
sont les plus affectées par cette situation. Cela s'explique par divers facteurs : déclin des
emplois industriels, la faible intervention de l'Etat (la réforme du système d'assistance aux
personnes démunis ou Welfare State [Etat-Providence] en 1996 limite l'aide à une faible
proportion d'individus).
La majeure partie de la population rurale vit en dessous du seuil de pauvreté. En effet sur
les 41 millions de pauvres (sur une population de 95 millions d’habitants), 27 sont des
ruraux, et 8 des habitants de Mexico. La modernisation de l’agriculture n’a pas réduit les
inégalités sociales dans les campagnes. En effet, elle a surtout profité à une minorité de
grands propriétaires. Par contre la masse des paysans sans terre s’enfonce dans la
pauvreté. On compte entre 3 et 4 millions de paysans sans terres.
3. La crise urbaine
En raison du gigantisme urbain, les trajets routiers deviennent plus longs et la pollution
s'accroît. Les anciens quartiers proches de la C.B.D. sont délabrés. Les opérations
immobilières de prestige entreprises dans les centres-villes en chassent les plus pauvres et
augmentent l'exclusion. Les populations aisées tentent de s'isoler dans de riches quartiers
et d'échapper aux autorités municipales.
Document 2 : Population de quelques grandes villes des USA en 1998 (milliers d’habitants)
Document 3 : Les émeutes qui ont fait plus de 50 morts, trois mille blessés et quelques
deux milliards de dollars de dégâts à Los Angeles en mai 1992 ont des causes économiques
plus que raciales.
Dans les quartiers transformés en ghettos le commerce de la drogue est devenu la seule
véritable activité économique… Les Afro-américains cohabitent avec les nouveaux
Aujourd’hui aux Etats-Unis plus de 60 % des pauvres soit 21 millions de personnes sont des
blancs, vivant dans des villes mais aussi dans le milieu rural.
QUESTIONS
Travaux pratiques :
Atlaseco, 1995
Le CBD de Chicago
Dans les années 1970, les Etats du Nord du Mexique connaissent les niveaux de fécondité
les plus élevés du pays, puis ceux-ci ont considérablement évolué depuis les années 1980.
[…] les maquiladoras ont, dans un premier temps, embauché majoritairement des femmes.
Les caractéristiques démographiques de Tijuana sont désormais une nuptialité à 21 ans,
une descendance réduite et une utilisation importante après l’âge de 25 ans, de la
contraception moderne…
Ces modifications sont observées à la frontière nord du Mexique bien avant le reste du
pays. C’est une conséquence des transformations plus rapides de l’économie et de la
croissance urbaine par rapport au niveau national. La proximité des Etats-Unis a
directement influencé les transformations économiques et donc démographiques.
Si l’on pouvait parler d’une industrie automobile canadienne ou mexicaine dans les années
60, il s’agissait pour l’essentiel de filiales des Big Three (Chrysler, Ford et General Motors)
qui fabriquaient des voitures destinées aux marchés intérieurs de ces pays.
Au début des années 1980, confrontées à une contraction des ventes et à la vive
concurrence des firmes japonaises, les constructeurs américains spécialisent leurs usines
canadiennes dans l’assemblage de voitures. Et alors que le Mexique relâche les
contraintes imposées aux investisseurs étrangers (…), les Big Three développent leurs
établissements mexicains et les transforment en plates-formes d’exportation de pièces, de
8
ISF : Indice synthétique de fécondité
Assembler les véhicules au Canada permet de réduire les coûts de production dans la
mesure où la forte productivité du travail compense avantageusement un niveau de
rémunération plus élevé qu’aux Etats-Unis. Côté mexicain, les salaires sont cinq à sept fois
inférieurs à ceux des ouvriers au nord du Rio Grande, alors que la main-d’œuvre est
suffisamment qualifiée pour utiliser les technologies les plus avancées.
L’ALENA est un partenariat ayant pour objet le libre-échange. Par l’espace qu’il recouvre
(23,3 millions de km²), c’est la plus vaste zone de libre-échange du monde. L’espace
économique nord-américain constitue un ensemble asymétrique :
9
CAFTA : Accord de Libre-échange Etats-Unis - Canada
III. LE CONTENU
L’ALENA est une zone e libre échange de 410 millions d’habitants. Le texte de l’accord
comprend 22 chapitres. Il contient diverses clauses :
traitement national (les produits étrangers ne doivent pas faire l'objet d'un
traitement discriminatoire),
clauses de sauvegarde (en cas de brusque gonflement des importations),
utilisation des normes dans une perspective non protectionniste,
accès aux marchés publics,
garantie de la propriété intellectuelle
Contrôle de l’origine des produits échangés. Sont considérés biens nord-
américains les biens incorporant des matériaux non régionaux. Cette clause vise
à empêcher la libre circulation des produits extérieurs à la zone ALENA.
groupe d'experts pour traiter les différents.
Suppression des barrières tarifaires et non tarifaires dans une période de 10 à
15 ans selon les produits.
L'entente canado-américaine
L’entente américano-mexicaine qui prévoit la suppression de tous les droits de
douanes, quotas à l’importation et licences.
La grande originalité de l’ALENA est d’avoir rassemblé des pays aux structures
économiques différentes dans une zone de libre-échange et de mettre en marche
Le Mexique est devenu depuis 1994, le second client des Etats-Unis après le Canada. Le
marché financier mexicain est devenu le plus sophistiqué de l’Amérique latine. Les normes
de réglementations et comportements économiques ont conduit le Mexique à ouvrir son
marché intérieur à presque toutes les sociétés financières, tandis que ses banques
adoptent les critères anglo-saxons de transparence dans la gestion
Accès au marché mexicain dans les mêmes conditions que les Etats-Unis
Bénéfice de l’offre de détaxée de biens mexicains peu chers
Harmonisation des normes de travail
Depuis la création de l’ALENA, les échanges commerciaux se sont accrus dans la zone grâce
à l’élimination des barrières douanières.
D’importants flux internes animent l’ALENA. Le Canada et les Etats-Unis échangent des
produits à forte valeur ajoutée. A partir des capitaux américains, les maquiladoras se sont
installées sur tout le territoire mexicain. Le Mexique est devenu le second fournisseur des
Etats-Unis après le Canada. D’importants flux migratoires se sont développés du Mexique
vers les Etats-Unis.
Les relations commerciales ont été renforcées par l’ALENA. Pour le Mexique, il ouvre la
voie du libéralisme économique. L’association avec des géants économiques lui permet de
pénétrer dans un schéma de production de type nord. Pour le Canada, l’ALENA permet de
défendre des intérêts non économiques mais cependant sensibles : contrôle des flux
migratoires d’origine mexicaine, contrôle de la pollution, surveillance de la délocalisation
des usines vers le Mexique.
10
Maquiladora : entreprise industrielle mexicaine bénéficiant d’exonérations qui lui permettent de produire et
d’exporter aux Etats-Unis en particulier.
Légende
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----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Partenaires commerciaux
Mexique Autres Chine Canada U.E Japon Corée du Sud
Etats Singapour
Taïwan
EXPORTATIONS 14,5 24,5 4 23 18 8,5 7,5
IMPORTATIONS 11 23 9 19 18 12 8
2. La dépendance énergétique
Les Etats-Unis absorbent déjà 25% de la production mondiale de pétrole alors qu’ils ne
disposent que de 3 % des réserves de la planète… Et pour répondre à la demande, les
Américains vont devoir encore accroître leurs importations de brut, qui représentent déjà
près de 60 % de leur consommation.
Les boys de Cheney n’écartent aucune solution pour contrôler le marché de l’or noir :
forage dans le sanctuaire écologique de l’Alaska, renforcement des accords avec les pays
africains, mise sous tutelle du Moyen-Orient, marginalisation du rôle de l’OPEP… Premier
fournisseurs de brut (15 % des importations des Etats-Unis), le Canada a augmenté sa
production pour alimenter le marché américain… Washington a demandé le même effort au
Mexique.
Avec leurs productions colossales, les Etats-Unis ne sont pourtant pas les premiers
producteurs mondiaux de céréales. Mais ils sont de loin les premiers exportateurs,
expédiant en moyenne chaque année 30 millions de tonnes de blé, soit le tiers du
commerce international. Cela explique le rôle clé de la bourse aux grains de Chicago. C’est
ici que se fixent les prix du blé et d’autres produits agricoles comme le maïs et le soja. De
plus, l’administration américaine utilise l’aide alimentaire dans sa politique à l’échelle
mondiale. Par exemple, en septembre 1998, le président américain a autorisé un don de
300 000 tonnes de blé en faveur de la Corée du Nord qui venait d’accepter d’interrompre
son programme nucléaire.
1. La puissance agricole
Les Etats-Unis ont la première agriculture de la planète grâce à l’importance des cultures,
la variété et la masse des productions. Ces performances sont dues à plusieurs facteurs :
l’organisation de l’agriculture, l’implication du gouvernement fédéral dans la politique
agricole et les négociations avec l’OMC11, le niveau technique de l’agriculture.
La production agricole est très diversifiée. Les Usa ont la première production de maïs et
de soja, occupent la seconde place pour les agrumes et le coton, sont en bonne position
pour de nombreuses productions. Ils assurent 20 % des exportations agricoles dans le
monde. Cette agriculture est extensive. Elle ne mobilise que 2 % de la population active.
Elle est stimulée par une recherche agronomique avancée réalisée dans les laboratoires et
les universités, et dont les résultats sont rapidement appliqués à l’agriculture. Les Etats-
Unis sont le premier producteur et exportateur mondial. L’agriculture américaine alimente
un important complexe agroalimentaire ou agrobusiness dominé par de puissantes
multinationales.
2. La puissance industrielle
3. La puissance commerciale
Les Etats-Unis sont au premier rang pour l’importance du commerce extérieur. Ils assurent
14 % des échanges mondiaux.
11
OMC : Organisation mondiale du commerce
12
Le Croissant périphérique aussi appelé Sun Belt est la bordure méridionale et occidentale des Etats-Unis
a. De puissantes entreprises
Il existe cependant des PME13 qui assurent 55 % des emplois. On en dénombre 17 millions,
qui assurent la sous-traitance.
b. Le rôle de l’Etat
La recherche est très active. Elle se fait dans plusieurs structures : les universités, les
laboratoires d’entreprises. De nombreux technopôles sont créés à travers le pays : Silicon
Valley en Californie, Salt Lake City, Denver, Phoenix, Atlanta … L’Etat est un partenaire
important de la recherche, notamment dans le domaine militaire, aéronautique,
aérospatial ou les technologies de pointe.
13
PME : petite et moyenne entreprise
Le secteur tertiaire occupe une place importante. Les banques et sociétés d’assurance
figurent parmi les premières du monde. Les bourses de New York et de Chicago comptent
parmi les plus grosses places financières du monde. Les transports variés et efficaces
favorisent le dynamisme économique.
e. La puissance financière
1. La dépendance extérieure
Le taux de dépendance énergétique est de 20 %. Ce déficit est surtout lié à une production
pétrolière insuffisante, ne couvrant que la moitié des besoins.
La surproduction qui caractérise l’agriculture crée aussi une dépendance par rapport au
marché mondial pour les exportations. L’Etat américain intervient pour soutenir les
agriculteurs qui doivent s’endetter pour se moderniser.
2. La concurrence étrangère
Les Etats-Unis doivent faire face à une vive concurrence européenne et asiatique. Les
partenaires dénoncent la politique commerciale des Etats-Unis. Les investissements
américains à l’extérieur sont en baisse.
4. Le développement de l’antiaméricanisme
QUESTIONS
1. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------
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----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
2. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
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3. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------
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Pop. Pop. Taux de Taux Nombre Part Part des PNB/ Espérance
en prévue natalité de moyen des plus de 64 h de vie
2001 en 2025 en ‰ morta d’enfants moins ans dans la
lité par de 15 population
H F
en ‰ femme ans
dans
la
popula
tion
Pointillés :
Traits obliques :
Lignes verticales :
1. Un relief ordonné
Le climat océanique est caractérisé par des températures modérées favorisées par le
réchauffement de l'océan par la dérive Nord atlantique. Ainsi, l'amplitude thermique est
faible. Les pluies sont fines et s'étalent sur toutes les saisons.
La végétation comprend la forêt de feuillus dans l'intérieur et la lande sur les côtes.
Les fleuves océaniques sont bien alimentés. Ils ont leurs hautes eaux en hiver et leurs
basses eaux en été.
Les fleuves sont irréguliers. Ils gèlent en hiver et ont leurs hautes eaux au printemps.
Le climat méditerranéen règne au sud de l'Europe. Il a des hivers doux et des étés chauds
et très secs. Les pluies tombent en automne ou au printemps sous forme d'averses
violentes.
Les cours d'eau sont presque secs durant l'été ; ils deviennent des torrents en hiver.
Le climat montagnard est caractérisé par des températures qui baissent d'un degré tous les
100 m. La couche de neige augmente avec l'altitude.
II. POPULATION
La densité moyenne est 70 habitants au km². Cela en fait le 3ème foyer de peuplement du
monde. Mais le peuplement européen est mal réparti en raison de conditions naturelles et
surtout de l'histoire et des activités humaines.
Les régions de faible peuplement sont les zones froides (Europe du Nord), les régions de
haute montagne, et celles où subsiste une agriculture traditionnelle.
On trouve de fortes densités dans la dorsale européenne, formant un arc depuis le sud de
l'Angleterre, jusqu'au nord de l'Italie. Il englobe de fortes régions industrielles et tertiaires.
La majeure partie de la population européenne vit dans les villes. L'essentiel se retrouve
dans la mégapole ou dorsale européenne qui est aussi la première concentration urbaine
dans le monde.
La population européenne stagne et même doit connaître une réduction d'ici 2025, passant
de 773 à 717. Actuellement, le taux de natalité est de 9,7‰, alors que la mortalité est de
11,5 ‰, ce qui donne une croissance presque nulle : - 0,18%. Cela s'explique par la
fécondité européenne qui est la plus faible de tous les continents : 1,38. Par voie de
conséquence, le pourcentage de la population ayant plus de 64 ans est le plus fort de
monde. Le renouvellement des générations n'est plus assuré.
Par rapport aux Etats-Unis, la mobilité humaine en Europe est modérée. Les zones de
départ sont les régions de chômage élevé. Les régions plus dynamiques sont les régions
d’accueil.
La mobilité entre les pays reste faible. Les flux principaux sont des flux de proximité. On
observe des flux croisés : les habitants du sud rejoignent le Nord plus dynamique, tandis
que les cadres du nord cherchent un cadre de vie plus agréables au sud.
L’Europe est aussi une terre d’immigration. Elle exerce son attraction sur les populations
des autres pays. Mais les pays européens ferment leurs frontières en renforçant les
contrôles aux frontières extérieures, dans les aéroports et les ports.
Les fonds structurels regroupent en réalité quatre fonds : le Fonds social européen (FSE)
qui finance des actions en matière de politique sociale et d’emploi ; le Fonds européen
d’orientation et de garantie agricole (FEOGA) ; l’instrument financier d’orientation de la
pêche (IFOP) et le Fonds européen de développement régional (FEDER) qui est l’instrument
financier de la politique régionale de l’UE.
Ces fonds sont coordonnés pour être utilisés vers trois objectifs prioritaires :
En 1993, le Conseil européen de Copenhague indiquait que l’adhésion aurait lieu dès qu’un
associé sera capable d’en assumer les obligations en satisfaisant aux exigences
économiques et politiques ». Ce Conseil fixait parallèlement les critères de Copenhague
pour les futurs membres : institutions stables garantissant la démocratie, la primauté du
droit, les droits de l’homme, le respect des minorités et leur protection ; existence d’une
économie de marché viable et capacité à faire face à la pression concurrentielle et aux
forces du marché à l’intérieur de l’Union européenne ; capacité d’assumer les obligations
de l’adhésion, et notamment de souscrire aux objectifs de l’Union politique, économique
et monétaire.
L’étude des opinions des citoyens à l’égard de l’intégration montre que, dans leur
ensemble, les citoyens s’entendent bien sur la nécessité de collaborer entre eux dans un
certain nombre de domaines. Tous souhaitent que l’ »Europe » existe. Le débat ne porte
donc pas sur l’Union européenne comme entité, mais sur les modalités de son existence, à
la fois concernant le degré d’intégration nécessaire – l’Union ne doit-elle être qu’une
organisation intergouvernementale, un lieu de collaboration et de discussion entre Etats
européens, ou un véritable Etat fédéral ou supranational ? – et concernant l’extension de
son champ de compétence – l’action de l’Europe est-elle légitime quel que soit le domaine
concerné ou ne doit-elle être limitée qu’à un certain nombre restreint de domaines ?
La PAC a été élaborée dans les années 1950 et 1960 pour une Europe qui gardait en
mémoire les pénuries alimentaires et la pauvreté du monde rural, problèmes qu’elle devait
éradiquer à tout jamais.
L’une des principales mesures décidées par l’Union à cet effet a été de s’assurer
que les agriculteurs puissent obtenir certains prix pour leurs produits. Cette mesure a
contribué à stabiliser le marché face à des facteurs incontrôlables, tels que le climat ; elle
a garanti aux agriculteurs des revenus équitables et réguliers et elle a permis d’augmenter
la production. A l’aube du nouveau siècle, la PAC doit évoluer et faire face à de nouveaux
défis comme ceux de la surproduction ou de l’environnement.
Les prix garantis aux agriculteurs sont réduits de 20 % dans le secteur de la viande
bovine et de 15 % dans les secteurs des cultures arables et du lait. […]
L’Union maintient l’engagement qu’elle a pris d’aider les agriculteurs à vivre
décemment, par le biais de versements directs dont le montant sera majoré afin de
compenser la baisse des prix garantis.
L'idée européenne est née de la volonté des "Pères de l'Europe" (Konrad Adenauer, Jean
Monnet, Robert Schuman) de réconcilier les protagonistes de la Seconde Guerre mondiale.
L'UE rivalise avec les Etats-Unis dans plusieurs domaines. Elle est devenue le
premier producteur industriel mondial. Ses ressources énergétiques et minérales
sont limitées, mais elle est en tête pour la valeur de la production industrielle.
2. Le fonctionnement de l'U.E.
Des fonds structurels comme la FEDER, la FSE, le fonds de cohésion sont mis en
place pour assister les pays et régions les plus défavorisés. Il existe aussi des
politiques communes dans divers domaines : politiques sociales, commerciales,
extérieure, culturelle, de défense de l'environnement.
III. PERSPECTIVES
L'UE doit adapter son fonctionnement à l'entrée des 10 nouveaux pays. C'est en ce sens que
la Constitution de l'UE est révisée.
Les avantages liés au commerce international se sont déjà assez largement concrétisés
avant même l’adhésion, grâce aux effets des accords européens d’association. Ces gains
sont majeurs pour les PECO (Pays d’Europe centrale et orientale), puisque leurs
partenaires de l’U.E. comptent aujourd’hui pour près de 70 % de leur commerce total
(contre 40 % en 1990). En outre, la qualité de leurs exportations s’élève…
Pour les quinze pays membres de l’U.E., l’impact est plus limité, les PECO pesant moins de
4 % de leur commerce extérieur ; il est cependant positif puisqu’ils ont réalisé ensemble
en 2002, un excédent commercial de plus de 20 milliards d’euros dans les échanges avec
les futurs membres.
Les institutions créées par le traité de Rome (1957) et mises en place le 1er janvier 1958
avaient fait la part belle aux petits Etats fondateurs, ceux du BENELUX. Mais ils n’étaient
alors que trois sur six, et ne risquaient pas d’imposer leur domination. Les élargissements
successifs ont rompu cet équilibre, pour aboutir à une Europe des vingt-cinq qui compte
dix-neuf petits Etats et six grands, lesquels rassemblent pourtant les trois quarts de la
population. L’U.E. se trouve ainsi confrontée au dilemme comme toute construction
supranationale : la règle de l’unanimité aboutit à une quasi-paralysie lorsque le nombre de
membres augmente …
Les petits Etats ont sans doute davantage besoin de la construction européenne que les
grands, mais en même temps ils ont plus à perdre en termes d’autonomie et d’identité.
1. Localiser sur le document 1 (carte) les pays admis au sein de l’U.E. depuis le 1er mai
2004. (3 points)
2. L’élargissement de l’U.E. depuis le 1er mai 2004 est-il un gain ou une perte de
puissance pour le groupe des quinze ?
3. Quels sont les problèmes politiques et économiques posées par m’opposition au sein
de l’U.E. entre « grands » et « petits » Etats ? (5 points)
4. Représenter par un diagramme à barres (à partir des pourcentages) les stocks d’IDE
dans les pays candidats en 2001. Interpréter le diagramme. (5 points)
QUESTIONS
I. L’ACTIVITE AGRICOLE
L’agriculture ne représente qu’un faible poids dans l’économie allemande. Elle occupe 4 %
de la population active et fournit 2,5 % du PNB. L’Allemagne est le 2ème pays agricole
d’Europe.
L’agriculture allemande est hautement scientifique. Elle est favorisée par la recherche et
l’enseignement agricole qui ont permis la vulgarisation des nouvelles techniques et la
formation des agriculteurs. D’importants aménagements ont permis de gagner des terres.
L’Etat assiste le secteur agricole par des subventions importantes. Le mouvement
coopératif et mutualiste très actif oriente la production agricole.
Les céréales dominent les productions végétales. Il s’agit du blé, de l’orge. Les
céréales telles que l’avoine et le seigle disparaissent petit à petit.
Les autres grandes cultures sont la pomme de terre, la betterave sucrière (2ème
rang mondial), la vigne.
L’élevage fournit 60 % des recettes agricoles. L’élevage bovin est dominé par
les vaches laitières (80 % des troupeaux). L’élevage porcin est très important :
4ème rang mondial.
L’Allemagne reste déficitaire en fruits et légumes, viande de porc et de volaille, vins ; par
contre elle dégage des excédents de céréales, de sucre, de beurre et de lait. La PAC a
favorisé la modernisation de l’agriculture. L’agriculture allemande est ainsi devenue l’une
des plus performantes du monde. Sa modernisation a été stimulée par la PAC, les aides
gouvernementales et les politiques de restructuration. Cependant le volume des
subventions décroît et la pression de l’OMC est très forte sur la politique agricole. Ainsi,
l’aide gouvernementale se manifeste surtout dans la rénovation de l’habitat rural, la
restructuration et le remembrement.
a. L’héritage historique
Les ressources du sous-sol ont joué un grand rôle dans le développement de l’Allemagne.
On y retrouve d’importants gisements de houille, de lignite et de sel qui ont assuré au pays
une puissante base énergétique et chimique. Mais ces richesses naturelles s’épuisent et la
production s’est effondrée. Les ressources en hydrocarbures sont maigres ; l’Allemagne
doit importer du pétrole et du gaz naturel de ses voisins tels que les Pays-Bas, la Russie ou
encore des régions pétrolifères comme la Mer du Nord. De plus, elle achète d’importantes
quantités de minerais de fer, de bauxite, de cuivre …
L’Allemagne compte des entreprises figurant parmi les plus puissantes du monde. Elles
disposent d’importantes réserves financières. Elles délocalisent de plus en plus vers
l’étranger.
Les grandes entreprises disposent d’un secteur de recherche important et collaborent avec
de nombreuses PME. Ces dernières ont une grande vitalité.
d. Le système de cogestion
La clé de voûte du système allemand est la cogestion. Elle s’appuie sur les syndicats, le
consensus populaire, le soutien du gouvernement aux groupes industriels. Cette alliance
constitue le modèle rhénan. Ce système a pour but la recherche de solutions de consensus
entre les partenaires sociaux.
2. La production industrielle
L’électronique grand public, les constructions navales, les textiles subissent la concurrence
asiatique. La sidérurgie connaît un léger recul. Elle occupe cependant le 5ème rang mondial
et s’y maintient avec la fusion de Krupp et Thyssen en 1997.Pour les constructions navales,
l’Allemagne se classe au 5ème rang. Ce secteur est en restructuration à l’est à Rostock, se
modernise à Brême et à Hambourg.
Il s’agit des pays noirs (Sarre, Ruhr). Depuis les années 1960, le nombre d’emplois dans les
houillères et la sidérurgie s’est réduit. Ces De nouvelles branches se développent dans ces
régions : automobile, machines-outils, électronique, agro-alimentaire, banques…
Dans cette région le réseau de communication est très dense. Les activités charbonnières
sont en déclin. La région s’est reconvertie dans les nouvelles activités industrielles :
mécanique, électronique, électronique. C’est la première région industrielle allemande.
L’Allemagne du Nord dispose de grands ports tels que Hambourg et Brême. Hambourg
s’oriente vers l’automobile, l’aéronautique, la pétrochimie et les industries agro-
alimentaires. Brême s’appuie sur la sidérurgie sur l’eau et les constructions navales.
Elle est devenue une puissance agricole de l’Union et fournit 40 % du potentiel industriel
de l’UE.
En effet, elle émet des biens manufacturés, des capitaux, des touristes
Sur le plan culturel, la langue allemande est la 2ème langue de l’Europe après l’anglais
L’Asie pacifique fait partie des grands foyers de peuplement asiatique. Elle abrite 2
milliards d’habitants. Les densités les plus fortes se retrouvent sur le littoral. La croissance
démographique est plus ou moins maîtrisée :
1. L'influence du Japon
La croissance économique partie du Japon a été baptisée "vol d'oies sauvages". Elle a
favorisé l'émergence des pays-ateliers fondée sur plusieurs atouts :
Les ports, les régions côtières sont des lieux privilégiés d'échanges qui ont stimulé le
développement économique régional.
La plupart des NPIA ont des gouvernements autoritaires, qui en s’opposant aux libertés
créent un climat défavorable au développement. Les grandes firmes imposent leur force au
détriment des nombreuses PME.
Les économies de l’Asie Pacifique sont des économies extraverties. Leur développement
dépend des exportations. De plus les économies des NPIA14 sont concurrentielles.
L’Asie orientale a une population forte de 2 milliards d’habitants. Des pays comme la
Chine, Taïwan, la Corée du Sud et le Japon connaissent un contrôle démographique
avancé. Mais le vieillissement de la population menace. Par contre, l’Indonésie, la
Malaisie, les Philippines, le Vietnam conservent des taux de fécondités élevés.
Les niveaux de vie sont très contrastés. En effet, le Japon se trouve à la 9ème place pour
l’DH, alors que le Cambodge se classe 130ème. Le sous-développement demeure présent
dans de nombreux Etats, notamment dans la péninsule indochinoise. Les services collectifs
(santé, loisirs, écoles …) sont négligés au profit de la croissance du PNB. Les NPIA sont des
pays endettés.
Les conflits territoriaux sont encore présents, notamment au niveau de la mer de Chine.
Les rapports sont tendus entre la Chine et Taïwan.
14
NPIA : Nouveaux pays industriels d’Asie
1. Un pays maritime
Les petites îles qui entourent le Japon sont au nombre de 6852. Elles semblent peu de
choses : 1 % de la surface terrestre du Japon et 1 % de sa population. Mais elles couvrent
un quart des côtes, fournissent un dixième de la pêche elles agrandissent
considérablement le territoire national parce qu’elles ont toutes, de fait, une ZEE. La
moitié de la pêche japonaise provient désormais de cette ZEE des 6852 ! Il faudrait
multiplier par deux les surfaces cultivées sur le territoire japonais pour obtenir
l’équivalent en riz de ce que l’on obtient de ces zones de pêche.
Autres pays
du monde
Etats-Unis
Japon
Allemagne
France
Royaume
Uni
Chine
Italie
6. L’organisation du territoire
Objectifs
0 panne Bon état et nécessaire entretien des outils
de production
0 défaut Le produit doit être parfait
0 délai Les livraisons ne doivent pas attendre
0 papier Usage maximal de l’informatique pour
éviter les ralentissements dus aux
contraintes de formulaires
0 stock Eviter de stocker les pièces et produits
finis. Préférer le transport par camion d’un
site à l’autre
0 transport Les réseaux de production doivent être à
faible distance
0 surproduction Produire selon la demande
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 100
Dakar / Juillet 2005
I. LA PUISSANCE ECONOMIQUE DU JAPON
L’industrie japonaise doit peu à la nature. En effet, en dehors d’un peu de cuivre et de
charbon à l’exploitation peu rentable, le Japon dépend entièrement pour son industrie de
matières premières importées, surtout pour les hydrocarbures. Il tente de réduire cette
dépendance par ses choix énergétiques, destinés à réduire les importations de gaz naturel
et d’hydrocarbures.
L’orientation du Japon vers l’industrie est un produit de l’histoire. Elle date du Meiji
(1868). Elle s’est particulièrement développée au cours de la période dite de « Haute
Croissance » (1955-1973), mettant l’accent sur les industries d’équipement. Depuis les
années 1980, l’effort a été porté sur la recherche.
L’automobile est un fleuron de l’industrie japonaise. Elle a conquis les marchés intérieur
et extérieur, produisant d’ailleurs davantage à l’étranger. On compte 11 constructeurs
dans ce secteur ; parmi eux, en dehors de Toyota et Honda, les autres entreprises sont
alliées à des constructeurs américains ou européens. La sidérurgie, malgré sa puissance est
sérieusement menacée par la surcapacité de l’Asie ; le Japon s’est dès lors spécialisé dans
les aciers spéciaux dont les principales unités de production ont été délocalisées. La
pétrochimie est un secteur clé.
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 101
Dakar / Juillet 2005
- Le Japon se positionne avantageusement dans les NTIC15. Elle connaît d’importants
succès dans l’aérospatiale, notamment dans le lanceur de satellites H-2.
Toute l’économie japonaise est tournée vers l’extérieur. Aussi bien pour les exportations
que pour les importations, le Japon se classe 3ème.
Les filiales commerciales des multinationales japonaises, les Sogo Shosha, et l’organisme
d’Etat, le JETRO16 soutiennent la recherche et la conquête de débouchés commerciaux
étrangers.
Le Japon est la 2ème place financière du monde. Cette force s’appuie d’une part sur les
excédents de la balance de paiement et d’autre part sur la grande capacité d’épargne des
ménages qui alimente une partie du capital des banques17.
Le Japon compte de très grandes banques classées parmi les premières du monde. Tokyo
est la 3ème bourse du monde après New York et Londres.
Les universités les plus prestigieuses forment les cadres des grandes entreprises. Celles de
second rang offrent peu de chance d’intégrer un grand groupe. Cette course au diplôme
conditionne la scolarité des jeunes japonais. Le système éducatif assure ainsi un haut
niveau de formation. Les travailleurs ont une solide formation de base et sont polyvalents.
Le Japon est le pays du G8 qui a me plus fort pourcentage d’actifs.
Les grandes entreprises s’attachent leur personnel par l’effort permanent de concertation,
15
NTIC : Nouvelle technologie de l’information et de la communication
16
JETRO :
17
Le taux élevé d’épargne est lié aux salaires élevés, et à la nécessité de réaliser 4 capitalisations
incontournables : éducation, logement, Impôt direct, retraite.
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 102
Dakar / Juillet 2005
la garantie d’un salaire à l’ancienneté et d’un emploi à vie. Tel n’est pas le cas dans les
PME.
Les holdings appelés keiretsu : Ce sont des conglomérats associant des banques,
des sociétés industrielles et des sociétés de négoces, dénommées Sogo shosha.
Ils regroupent ainsi des dizaines, voire une centaine de sociétés, indépendantes
les unes des autres, mais reliées par la concertation sur les objectifs communs
et des participations croisées. Les Sogo Shosha sont de redoutables armes
commerciales. Elles coordonnent et oriente l’activité commerciale des keiretsu
On y retrouve des sociétés plus spécialisées mais très puissantes. Exemple :
Toyota appartenant au groupe Mitsui, Nissan appartenant au groupe Fuji.
Les PME : Ce sont des entreprises de sous-traitance. Elles proposent des salaires
plus faibles, et doivent s’adapter aux exigences des grandes firmes.
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 103
Dakar / Juillet 2005
2. Les problèmes physiques
L’archipel japonais est l’un des espaces les plus dangereux du monde. Il est frappé par de
violents cyclones annuels, les typhons et est ravagé par des pluies diluviennes qui ravagent
les rizières. Les séismes provoquent les catastrophes les plus meurtrières. Les séismes
sous-marins donnent lieu à de gigantesques lames océaniques, les tsunamis. La zone la plus
exposée à ces dangers est la façade littorale pacifique. Les terre-pleins industrialo-
portuaires sont particulièrement menacés.
Le Japon n’est pas une puissance diplomatique et militaire. En effet, il ne pilote pas
d’association politique ou économique ; il ne dispose pas de siège permanent au conseil de
Sécurité de l’ONU. De même, son armée est seulement constituée de « Forces
d’autodéfense » et il ne peut ni posséder l’arme nucléaire, ni intervenir militairement à
l’étranger. Le Japon reste aligné sur les positions des Etats-Unis.
Le contraste le plus pertinent est celui qui oppose la Mégalopole et le reste du pays.
18
Les îles Ryukyu étaient théoriquement sous la souveraineté de la Chine jusque dans la seconde moitié du 19ème
siècle.
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 104
Dakar / Juillet 2005
- Les Japonais de seconde zone, les Burakumin19, qui sont exclus du monde
l’entreprise.
DISSERTATION
Croquis obligatoire
19
Les Burakumin sont les descendants de corporations jadis méprisées.
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 105
Dakar / Juillet 2005
3. La puissance industrielle mondiale du Japon : aspects, fondements, localisations
limites.
Carte obligatoire
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 106
Dakar / Juillet 2005
5. Le Japon : une puissance dans l’aire Pacifique.
La carte, obligatoire, mettra en évidence, d’une part, la localisation des principaux pays
ou groupes de pays concernés et d’autre part la nature, l’importance et la direction des
relations internes à cet ensemble géographique.
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 107
Dakar / Juillet 2005
COMMENTAIRE
Document 1 : Total des échanges commerciaux du Japon en 2002 (en milliards de yens)
J F M A M J J A S O N D TOTAL
Ex. 3560 4022 4773 4402 4152 4330 4397 4069 4451 4650 4540 4563 52109
Im. 3376 3236 3507 3567 3534 3208 3647 3454 3396 3756 3749 3771 42171
Les entreprises japonaises se sont engagées dans une politique de diversification des
partenaires commerciaux. Certes, les quatre « dragons » d’Asie du Sud-Est, où elles sont
très présentes, commencent à leur faire concurrence. De plus, pour faire face aux
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 108
Dakar / Juillet 2005
récriminations des Etats-Unis, son premier partenaire commercial, le Japon a accepté de
limiter ses exportations outre pacifique et d’accroître ses importations … LA Chine Est, par
ailleurs, le second partenaire commercial et les échanges avec les P.V.D. et l’Europe
s’accroissent. L’importance des investissements japonais en Asie a pu faire parler de
« sphère de coprospérité asiatique » dominée par le Japon, qui y délocalise ses activités
pour bénéficier du faible coût de la main-d’œuvre. Mais la réorientation des
investissements japonais, désormais plus nombreux en Amérique du Nord et en Europe, où
se trouvent les marchés porteurs, conduit à considérer que le Japon se situe au centre
d’un triangle majeur d’expansion : Asie/Etats-Unis/Europe.
QUESTIONS
3. A partir des documents et des résultats obtenus, analyser les points forts et les
points faibles de l’économie japonaise (6 points)
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 109
Dakar / Juillet 2005
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 110
Dakar / Juillet 2005
11
LA CHINE : LES PROBLEMES DEMOGRAPHIQUES
La Chine compterait aux environs de 1,3 milliard d’habitants, les ruraux représentant 70 %
de la population mais ne consommant que 40 % des ventes au détail, et ne produisant que
30 % de l’épargne. Ils continuent d’être majoritairement pauvres, bien que la
décollectivisation ait permis l’émergence d’un début de classe rurale entrepreneuriale
fondée sur le commerce et les transports… Néanmoins la Chine paysanne dans son
ensemble demeure décalée : la coupure entre villes et campagnes n’a été ni supprimée ni
atténuée. Telle est la première des grandes inégalités. L’épargne moyenne par tête de
paysan atteint à peine 10% de celle d’un citadin. Mais que l’on ne s’attende pas à des
chiffres mirobolants : 97% des Chinois disposaient en 1999, d’une épargne qui ne dépassait
pas 130 euros !
8,7 % des foyers chinois détenaient 60 % de tous les avoirs du pays. En prenant les chiffres
par l’autre bout, 44 % des familles ne possédaient que 4 % de ces mêmes avoirs : 90 %
d’entre elles vivaient dans les campagnes.
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 111
Dakar / Juillet 2005
3. Etat de la population chinoise
Des faveurs de toutes sortes furent accordés pour les enfants uniques (admission à la
crèche, embauche pour le premier emploi, obtention d’un logement, etc.). Des pénalités
vinrent parfois renforcer les incitations : suppression des diverses primes salariales lors de
la naissance d’un second enfant, réduction de 10 % du salaire au troisième…
A partir de janvier 1991, la politique de limitation des naissances devait être comprise
ainsi : un seul enfant par famille dans les zones urbaines, pas plus de deux dans les zones
rurales.
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 112
Dakar / Juillet 2005
5. La diversité du peuplement chinois
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 113
Dakar / Juillet 2005
La Chine a une superficie de 9,6 millions de km². Elle se trouve à la 3ème place pour sa
superficie. Sa population est de 1,284 milliards d'hab., ce qui représente 1/5 de
l’humanité. C’est ainsi le pays le plus peuplé de la planète. Le fardeau démographique a
donné naissance à diverses politiques démographiques.
I. LA COMPOSITION ETHNIQUE
En 1949, la Chine compte 540 millions d'habitants. C'est à ce moment, où elle atteint un
point proche de la saturation qu'elle commence sa transition démographique. Le taux de
natalité et de mortalité baisse rapidement. Ils se trouvent respectivement à 13,3‰ et
6,4‰. Cependant, malgré la baisse du taux de natalité, les naissances représentent 20
millions par an. Ainsi, la population chinoise double de 1959 à 2000, dépassant un milliard
d'habitants.
2. La politique démographique
A la fin des années 1970, on assiste à une reprise de la natalité à cause des générations
nombreuses des années soixante qui sont arrivées à l'âge de la procréation. Les mesures
natalistes se radicalisent. Ainsi, en 1979, de nouveaux objectifs de politique
démographique ont été définis :
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 114
Dakar / Juillet 2005
Cette nouvelle campagne est celle de "l'enfant unique". Des mesures incitatives (priorité à
l'allocation d'un logement, allocation mensuelle pour l'enfant unique en ville, dotation
d'une ration alimentaire d'adulte en campagne, accès à la crèche, soins médicaux,
scolarisation), et coercitives (réduction du salaire de 10% à partir du 3ème enfant) sont
mises en vigueur. Cette politique s'appuie sur l'avortement, la stérilisation forcée, le
planning familial et une intense propagande. Les résultats sont encourageants : le taux de
fécondité passe de 6 à 1,8 à partir de 1995.
Mais, la résistance du monde rural, la vague d'infanticide qui frappe les filles amène le
gouvernement chinois à davantage de souplesse. Malgré la baisse du taux de natalité,
l'objectif de 1,2 milliard est dépassé.
L'espérance de vie est élevée : elle s'établit à 71 ans. Mais en raison de la réduction de la
natalité, la population est de plus en plus vieille. La tranche du 3ème âge représente 7.1 %,
mais on assiste à un vieillissement rapide. On prévoit 400 millions de plus de 60 ans en
2020.
La densité moyenne est de 132 hab./km². Mais les aptitudes agricoles conditionnent la
répartition de la population.
Les régions de l'est constituent la "Chine pleine". Elles abritent 90% de la population sur
40% du territoire. Les facteurs naturels favorables à l'agriculture permettent d'avoir des
densités supérieures à 100 hab./km², arrivant même à 600 hab./km².
Les terres de culture sont insuffisantes. Dans les campagnes, la population augmente
annuellement de 12 millions, mais 7 millions de paysans rejoignent chaque année la ville.
Ces mouvements sont favorisés par une plus grande mobilité. Le gouvernement cherche à
freiner cet exode anarchique, surtout qu'avec la forte poussée démographique,la
nécessaire amélioration des rations alimentaires, l'augmentation de la production agricole
est impérative. Les campagnes restent cependant surpeuplées ; cette situation entrave la
mécanisation.
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 115
Dakar / Juillet 2005
La croissance urbaine accélérée pose de multiples problèmes d'équipement, de logements,
de transports, de pollution.
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 116
Dakar / Juillet 2005
12
LA CHINE
LE MODELE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
1. La nouvelle doctrine
Surtout, la Chine est devenue pour la planète son centre de manufacture le plus
important : si « l’usine chinoise » fermait du jour au lendemain en raison de troubles
internes, la plupart des grands distributeurs de biens de consommation du monde riche
auraient du mal à approvisionner leurs rayonnages.
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 117
Dakar / Juillet 2005
3. IDE dans quelques pays de 1993 à 2002 en milliards de dollars
4. IDE en Chine
60
50
40 en
milliard
30
s de
20 dollards
10
0
1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2002
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 118
Dakar / Juillet 2005
I. SITUATION ECONOMIQUE
La Chine a un PIB de plus de 1200 milliards de dollars. Elle se place ainsi au 6ème
rang mondial. Elle a un rythme de croissance économique variant de 7 à 8 %.
Elle se situe à la 9ème place pour son commerce extérieur. Sa balance
commerciale est largement excédentaire et lui assure des réserves pour ses
investissements.
Le littoral est la région la plus développée. Les entreprises se sont installées dans toutes
les grandes villes côtières. Les régions motrices de ce développement sont sur celles de :
Le triangle de la Chine du Sud dominé par Hong Kong : Hong Kong spécialisée
dans les finances et accueillant des entreprises privées est un pôle de
croissance dont le rayonnement s’étend à l’Asie du Sud-est. Elle a un statut
spécial depuis 1997 ; elle est érigée en région administrative spéciale.
A partir des années 1970, des ZES (zones économiques spéciales) ont été ouvertes sur la
côte. Des entreprises asiatiques et occidentales s’y sont délocalisées. L’abandon du
modèle maoïste a favorisé l’implantation d’industries textiles, automobiles, électroniques.
Les banques, et sociétés financières internationales, d’abord implantées à Hong Kong ses
ont installées dans les villes côtières. Le dynamisme économique gagne, sous la poussée de
l’Etat, l’intérieur du pays.
Après un temps d'adoption du modèle soviétique, la Chine opte pour une voie mieux
adaptée à son contexte. Avec le "Grand Bond en avant", l'agriculture devient "le fondement
de l'économie", alors que l'industrie est promue "facteur dirigeant". Le monde agricole est
totalement collectivisé, alors que l'industrie privilégie l'industrie lourde et les biens
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 119
Dakar / Juillet 2005
d'équipement. L'Etat contrôle le commerce extérieur. L'échec du Grand Bond en avant et
de la Révolution culturelle réduit les succès.
Les derniers réajustements effectués sont appelés « les 3 représentativités ». Ils consistent
à donner leur part de responsabilité aux entreprises privées, chinoises ou étrangères, et à
confier des initiatives aux classes moyennes « les plus avancées ». Le développement
technologique et scientifique devient une priorité. Le pays peut compter pour cela sur ses
1225 universités. La privatisation est poussée. En effet, les entreprises d’Etat sont
présentement dépassées ou remplacées par des entreprises privées. Ces dernières sont
alimentées par des capitaux étrangers ou travaillent en joint-venture avec des firmes
internationales.
a. L’agriculture
Depuis 1982, le "système de responsabilité" est appliqué. Le sol reste propriété collective,
mais les terres ont été redistribuées. On assiste à la décollectivisation. La famille devient
l'unité économique de base. Désormais, l'initiative privée est reconnue. En effet, les
paysans peuvent acquérir leur propre matériel de production ; ils passent des contrats avec
l'Etat et peuvent vendre librement leur surplus. Le système des livraisons obligatoires est
aboli depuis 1985. L'agriculture devient le secteur devant permettre de réaliser la
révolution verte dont les moyens encouragés sont : l'irrigation, la chimisation, la
mécanisation, la protection des sols). On assiste à l'éclosion des entreprises collectives
rurales très actives.
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 120
Dakar / Juillet 2005
Toutefois, l’Etat conserve un rôle fondamental dans les grands aménagements hydrauliques
ou les campagnes de reboisement. Il freine l’exode rural en améliorant le pouvoir d’achat
des paysans en augmentant les prix des denrées agricoles. Cependant, les fermes d’Etat
subsistent toujours dans les régions pionnières de l’ouest ; elles sont animées par l’Armée
rouge. Ces transformations ont sensiblement amélioré le niveau de vie du paysan chinois.
b. L’industrie
Les entreprises coopératives ont été encouragées à se regrouper pour être plus
concurrentielles.
Les responsables des entreprises bénéficient de l’autonomie. A tous les niveaux une
stimulation matérielle doit permettre d’augmenter les rendements. La Chine poursuit trois
objectifs : développer les industries de transformation, accroître la productivité,
moderniser par la technologie occidentale une industrie vétuste.
3. L'ouverture extérieure
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 121
Dakar / Juillet 2005
DISSERTATION
(Le croquis obligatoire, doit faire apparaître les contrastes régionaux de développement)
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 122
Dakar / Juillet 2005
Sujet 2 : Bac 2004
Le rôle de l’Etat dans les modèles économiques japonais et chinois : analyse comparée.
Montrez que la République populaire de Chine est à la fois une grande puissance et un pays
en développement.
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Dakar / Juillet 2005
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13
L'AMERIQUE LATINE MILIEUX NATURELS ET POPULATIONS
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 126
Dakar / Juillet 2005
L'Amérique latine comprend l'Amérique du Centre et l'Amérique du Sud. L'archipel des
Antilles appartient à ce monde dont l'essentiel se trouve dans la zone intertropicale.
L'Amérique latine couvre une superficie de 21 millions de km², ce qui représente 15 % des
terres émergées. Elle s'étire sur 10 000 km du nord au sud (du Golfe du Mexique au Cap
Horn), et 5 000 km du Pacifique à l'Atlantique, dans sa plus grande largeur. La population
latino-américaine est diversifiée et porte les caractéristiques démographiques des pays du
Tiers-Monde.
1 - Le relief
2 - Climat et végétation
Le climat équatorial règne sur l'Amazonie. Cette plaine est caractérisée par
une végétation de forêt dense ou selva.
Dans les montagnes du sud déjà très froides à basse altitude, l'abaissement des
températures est accentué. Se succèdent les terres tempérées portant des
forêts, les terres froides portant des prairies rases et clairsemées et au sommet
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 127
Dakar / Juillet 2005
les terres très froides rocheuses et nues.
2 - L'hydrographie
Dans la Cordillère des Andes les hauts plateaux disposent de grands lacs allongés comme le
lac Titicaca ou des lagunes salées.
Le plateau Brésilien est traversé de fleuves donnant lieu à des chutes. Exemple : le
Parana, l'Uruguay.
L'Amazonie est drainée par l'Amazone. Ce fleuve est le puissant du monde par son débit. Il
forme un énorme delta.
1. La diversité du peuplement
Le fond du peuplement est formé par les Indiens qui représentent 1/4 de la
population. Ils sont nombreux au Mexique, dans les Andes et au Guatemala. Des
groupes isolés vivent en Amazonie.
Les Blancs sont issus de l'immigration européenne qui s'est effectuée par vagues
successives à partir du 16ème siècle. Ils ont imposé leur civilisation et leurs langues où
dominent la Portugais et l'Espagnol.
Les Noirs sont les descendants d'esclaves venus d'Afrique entre le 16ème siècle et le
19ème siècle. Ils sont nombreux au Brésil et dans les Antilles.
En raison de cette diversité les brassages sont importants. De ce fait les Métis forment
le groupe le plus important. Si officiellement, il n'existe aucune ségrégation raciale, les
Indiens et les Noirs vivent dans des conditions misérables alors que les Blancs occupent
les meilleurs emplois.
La croissance urbaine est très forte en Amérique latine. Cet essor a commencé dans les
années 1940-1950 à cause d'un fort excédent des naissances sur les décès. Le taux de la
natalité a baissé avec la vie urbaine et les progrès de l'hygiène et de la santé. Cependant
le taux de mortalité infantile reste élevé. De même, malgré une légère diminution, le taux
de natalité demeure élevé. Ces taux donnent lieu à un accroissement naturel important.
La répartition de la population s'explique par l'histoire que par les conditions naturelles.
Ainsi, les montagnes comme les Andes sont bien peuplées avec des densités moyennes de
l'ordre de 30 à 40 hab./km² alors que la plaine amazonienne est vide en raison de la forêt
dense. Les autres plaines connaissent de faibles densités à cause de l'aridité ou l'énormité
des distances.
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 128
Dakar / Juillet 2005
4. Une forte croissance urbaine
L'Amérique latine est caractérisée par une rapide croissance urbaine. La population
urbaine représente actuellement 70 % de la population de l'Amérique latine. 44 villes
dépassent 1 million d'habitants. Parmi eux 4 ont plus de 10 millions d'habitants. On y
retrouve quelques-unes des plus grosses agglomérations urbaines du monde : Mexico (19
millions d'habitants, 31 pour sa région urbaine), São Paulo (16 millions), Rio de Janeiro et
Buenos Aires (10 millions), Lima (8 millions), Santiago (5 millions). Les villes en
concentrant l'essentiel des activités, exercent leur attraction sur l'ensemble de l'espace.
CONCLUSION
L'Amérique latine prolonge par bien des aspects le milieu naturel nord-américain. Elle se
distingue de cette partie du continent américain par ses aspects humains : les peuples, les
langues latines, les religions, les cultures.
DENSITES DE POPULATION
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 129
Dakar / Juillet 2005
Brasilia
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 130
Dakar / Juillet 2005
14
LE BRESIL : PUISSANCE DU TIERS MONDE
2. l’industrie décolle
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 131
Dakar / Juillet 2005
3. L’inégalité des structures foncières
100
80
60
%
40
20
0
moins de 100 ha plus de 100 ha
100
80
60 %
40
20
0
moins de 100 ha plus de 100 ha
On constate que 90 % des propriétaires ne disposent que de petites exploitations, alors que
10 % possèdent des exploitations supérieures à 10 %. Mais ces petites exploitations
représentent 20 % des terres contre 80 % pour les grandes exploitations.
La misère du Nordeste
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 132
Dakar / Juillet 2005
pour manifester l’implication de tout son gouvernement dans l’objectif de l’éradication de
la faim. A Itinga, 28 des foyers y sont sans ressource et 55 % reçoivent moins de la moitié
de la valeur du salaire minimum (60 $ / mois). Seuls 17 % des logements ont des sanitaires.
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 133
Dakar / Juillet 2005
6. Le poids économique de l’agriculture brésilienne
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 134
Dakar / Juillet 2005
Le Brésil est un pays immense couvrant une superficie de 8,5 millions de km². Il fait figure
de sous-continent. Sa population de 174,6 millions d'habitants occupe le 9ème rang mondial.
Il représente la moitié de la population, de la superficie et du PIB de l'Amérique du Sud. Il
occupe ainsi une position de leader en Amérique latine. Au niveau mondial, c'est une
puissance moyenne, classée parmi les 12 premiers pays.
1. La puissance agricole
Le Brésil figure parmi les premiers pays agricoles du monde. Cette puissance s'appuie sur 3
piliers :
Malgré ces réussites des problèmes demeurent : faible productivité, rendements peu
élevés, graves problèmes écologiques, petits paysans rejetés sur les terres les plus
défavorisés.
L'agriculture commerciale débouche sur une puissante agro-industrie qui est favorisée par
des subsides importants pour l'achat d'intrants et la recherche agricole.
L'agriculture de subsistance reste quant elle très archaïque (maïs, haricot) et concentré
dans les régions pauvres et surpeuplées du Nord-Est ou en Amazonie.
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 135
Dakar / Juillet 2005
c. L’élevage
Toutefois l'essentiel des superficies agricoles est consacré à l'élevage extensif. L'élevage
bovin se développe grâce à la multiplication des forages et des prairies artificielles. Ainsi
le Brésil se place au premier rang pour l'élevage bovin, au 4ème rang pour les porcins.
2. La puissance industrielle
3. La puissance commerciale
4. La puissance régionale
C'est le 5ème pays du monde par ses dimensions. C'est aussi le 57ème pays du monde et la
première d'Amérique latine par sa population.
Au plan économique, le Brésil est le premier Etat d'Amérique latine. Cela lui permet
d'exercer une réelle influence sur ses voisins.
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 136
Dakar / Juillet 2005
II. MALGRE SES REUSSITES, UN PAYS EN DEVELOPPEMENT
L'inégalité dans la distribution des richesses est une des plus importantes du monde. La
société brésilienne est l'une des plus inégalitaires du monde. 10 % de riches se partagent
plus de la moitié des revenus tandis que les 20 % les plus pauvres doivent se contenter de 2
% de ces richesses. 54 millions de personnes vivent en-dessous du seuil de pauvreté. La
pauvreté est accrue par le maintien de faibles salaires destinés à favoriser les exportations
et attirer les capitaux étrangers.
L'exode rural est très active et favorise l'explosion urbaine aux multiples conséquences :
misère, bidonvilles, villes tentaculaires. Il est provoqué par la misère des campagnes. Il
favorise le développement des favelas.
Dans les campagnes les disparités sont très grandes entre les grands propriétaires
(latifundios) et les petits propriétaires (minifundios). Les petits fermiers du Nordeste ou
caboclos vivent dans des conditions très précaires. Plus de 10 millions de paysans restent
sans terres bien que seulement 14 % seulement du pays soient exploités.
La dépendance extérieure est le principal point faible du Brésil. Elle a été accrue par la
stratégie d’industrialisation. C’est le pays du Tiers-monde qui a reçu le plus
d'investissements étrangers. Ainsi les multinationales dominent les secteurs les plus
dynamiques : pétrole automobile, construction électrique, chimie. Les industries de pointe
sont soumises à la même règle. Ainsi les investissements étrangers rapportent énormément
plus aux multinationales qu'au Brésil lui-même.
Par ailleurs, la dette extérieure du Brésil est la plus élevée du monde. Le service de la
dette absorbe 40 % des exportations. Cette situation d'endettement soumet le Brésil aux
mesures d'austérité du FMI qui frappent sévèrement les plus démunis.
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 137
Dakar / Juillet 2005
4. D'importants contrastes régionaux
Les Etats du Sud et du Sud-Est constituent les principales régions agricoles. L’agriculture y
est intégrée dans des filières agro-alimentaires. L’Etat soutien le développement agricole.
Cette croissance agricole favorise l’avancée des fronts pionniers vers le Nord et l’Ouest.
On y trouve cependant, beaucoup de paysans sans terres.
Le Nordeste compte 9 Etats. C’est une région attardée. Son développement est
freiné par des contraintes naturelles. En effet, le littoral est fertile et urbanisé,
tandis que l’intérieur est une vaste steppe semi-aride, le sertão, frappée par
des périodes de grandes sécheresses. C’est la région la plus pauvre du Brésil.
La réforme agraire a été un échec dans cette région en raison de la pression des
grands propriétaires fonciers. C’est une région d’émigration vers l’Amazonie et
les favelas20des villes du sud. On y rencontre néanmoins des îlots de prospérité :
certaines vallées irriguées et le littoral dynamisé par l’exploitation pétrolière et
le tourisme.
En Amazonie, des fronts pionniers ont été développés au début des années
1970. Les colons proviennent du Nord-est. Ils ont pu ainsi créer de grands
domaines d’élevage. Les objectifs poursuivis sont : occuper un espace convoité,
décongestionner le sud, développer l’exploitation des ressources, régler le
20
Favelas : bidonvilles d’Amérique du Sud
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 138
Dakar / Juillet 2005
problème des terres du Nord-Est. Mais le sort des Amérindiens s’est aggravé. La
forêt recule.
Dissertation
La voie brésilienne de développement : face aux défis, quels choix, réussites et échecs ?
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 139
Dakar / Juillet 2005
Sujet 2 : Guadeloupe-Guyannes-Martinique 1997
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 140
Dakar / Juillet 2005
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 141
Dakar / Juillet 2005
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 142
Dakar / Juillet 2005
15
LES PROBLEMES ET PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT DU
CONTINENT AFRICAIN
2. Pourcentage de pauvres vivant avec moins de 1 dollar par jour et avec moins de
dollars par jour
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Asie du Su et Afrique su- Amérique Asie de l'est Europe de Afrique du
du Sud-est saharienne latine et l'Est et Asie Nord et
Caraïbes
Moins de 2 dollars par jour moins de 1 dollar par jour
centrale Moyen-Orient
3. La crise de l’éducation
Plus de 130 millions d’enfants ne sont pas toujours scolarisés, et environ 872 millions
d’adultes n’ont pas les compétences de base qui leur permettraient d’échapper à la
pauvreté.
Cette crise de l’éducation est particulièrement aiguë dans les deux régions du monde où le
revenu par habitant est le plus faible : l’Asie du Sud (385 dollars par an) et l’Afrique
subsaharienne (513 dollars par an), dont 16 pays ont vu leur taux de scolarisation baisser
depuis 1990.
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 143
Dakar / Juillet 2005
La moitié des filles d’Afrique subsaharienne ou d’Asie du Sud ne vont jamais à l’école….
L’Afrique semble entrer dans l’avenir à reculons. Dans l’ensemble du Tiers-Monde, elle
pose un cas exceptionnel. Alors que partout ailleurs dans le Monde, Moyen-Orient, Asie du
sud-Est, Amérique latine, les pays décolonisés ont atteint avec succès, certes variés, un
degré significatif de développement et d’autonomie, l’Afrique demeure un continent
naufragé et terriblement dépendant.
L’Afrique n’est plus à la mode. Longtemps sujet tabou, la dégradation du continent fait
depuis quelques années l’objet d’une nombreuse littérature. C’est que l’évidence d’un
gigantesque échec de la décolonisation a fini par s’imposer au bout de 30 ans.
Ce désenchantement pour l’Afrique tient à ce que, hormis les guerres et les coups d’Etat
multiples, depuis l’accession à l’indépendance, rien de notable ne semble s’être passé sur
ce continent. On constate, au contraire, une accélération démographique et une
régression économique, une baisse du niveau de vie et une désagrégation des structures
sociales.
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 144
Dakar / Juillet 2005
L'Afrique est le continent le plus pauvre. Les difficultés de développement se posent à
divers niveaux de la vie politique, économique, sociale et culturelle.
L’Afrique est la région la plus pauvre du monde. L’Afrique représente moins de 1 % des flux
mondiaux de l’investissement. La part de l’Afrique subsaharienne dans le commerce
mondial, représente aujourd’hui moins de 2 %.
L'agriculture emploie 2/3 des actifs, mais ne recouvre pas les besoins d'une population en
rapide expansion. Cette situation est due à la médiocrité des conditions naturelles,
l’insuffisance de capitaux et de moyens techniques. Les rendements agricoles sont alors
faibles ; ils sont limités par les problèmes de l'eau, la pauvreté, l'analphabétisme des
paysans.
L'industrie occupe moins de 19 % des actifs. Les pays africains sont dépendants du Nord.
Leur richesse repose essentiellement sur l'extraction des ressources minières ou la
transformation d'une partie des produits agricoles exportés. L'Afrique continue ainsi à subir
les effets du "pacte colonial".
La part de l'Afrique dans le commerce mondial est faible (moins de 1,5 %). L'Afrique
exporte des produits de base. Mais les recettes d’exportation sont rendues aléatoires par
la fluctuation et les baisses des prix à l'exportation, l'apparition sur les marchés des
produits agricoles concurrents plus compétitifs. Pour faire face à ces difficultés, les Etats
cherchent à diversifier leur production et à augmenter les échanges intracontinentaux. Le
succès des exportations est entravé par l'absence de l'Afrique des instances internationales
fixant les prix des matières premières.
Les importations sont des biens d'équipement et de consommation. Mais les produits
d'importation sont en progression constante alors que les prix des matières premières ne
cessent de baisser. De ce fait, les balances commerciales sont déficitaires.
d. Un fort endettement
La dette extérieure de l'Afrique évolue d'une manière rapide. Elle est dix fois plus
importante que l'aide étrangère. Son remboursement représente 30 % des recettes
d'exportation.
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 145
Dakar / Juillet 2005
2. Les problèmes sociaux
L'Afrique connaît une situation sanitaire préoccupante. Les taux de mortalité infantile
peuvent atteindre 143 ‰ contre moins de 10 en Europe. De nombreux facteurs favorisent
maladies et épidémies à l'état endémique : niveaux de vie, malnutrition, catastrophes
naturelles, insalubrité publique...
d. La dépendance culturelle
3. La marginalisation géopolitique
Les pays africains ont adopté depuis 2001, un nouveau programme de développement du
continent. Il est intitulé NEPAD21. C’est une synthèse de plusieurs plans de développement
dont les grandes lignes ont été tracées par les présidents Abdoulaye WAde du Sénégal,
Thabo Mbeki d’Afrique du Sud, Olesegun Obasanjo du Nigéria, Abdel Aziz Bouteflika
d’Algérie. L’objectif est de résorber le retard de l’Afrique.
21
NEPAD (Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique)
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 146
Dakar / Juillet 2005
de la dépendance à l’égard de l’aide et de l’endettement, Le développement des
infrastructures, l’éducation, la santé, les nouvelles technologies de l’information et de la
communication, l’agriculture, l’énergie et l’accès aux marchés des pays développés.
-Réaliser et maintenir une croissance moyenne du PIB de 7 % par an pour les 15 prochaines
années.
- Réduire de moitié la proportion de personnes vivant dans l’extrême pauvreté
- Assurer la scolarisation primaire de tous les enfants scolarisables.
- Faire des progrès vers l’égalité entre les sexes et renforcer les capacités des femmes
- Réduire le taux de mortalité infantile des 2/3.
- Réduire des 3/4 la mortalité maternelle entre.
- Assurer à tous, l’accès aux services de santé génésique.
- Mettre en oeuvre des stratégies de développement durable en 2005 de manière à
renverser la tendance à la déperdition des ressources naturelles en 2015.
- L’intégration économique
- Le recours au secteur privé et particulièrement les investissements directs
étrangers
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 147
Dakar / Juillet 2005
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 148
Dakar / Juillet 2005
16
LE SENEGAL : MILIEUX NATURELS ET POPULATION
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 149
Dakar / Juillet 2005
Le Sénégal est un petit pays de 197 000 km². Son relief est plat. Son climat est tropical.
L'irrégularité pluviométrique marque sévèrement les paysages.
Le Sénégal est caractérisé par un relief plat et peu accidenté. On y distingue 5 grands
ensembles de relief :
a. le Sud-Est : C'est une région de socle comprenant des plateaux dominés par de
petits massifs représentant les derniers contreforts du Fouta Djalon. Le point
culminant du pays s'y retrouve à 581 m.
Les côtes sont en général basses et sableuses sauf la presqu'île du Cap-Vert présentant
quelques accidents rocheux.
2. Le climat
Trois masses d'air alternent dans le pays. Leur circulation est facilitée par le relief plat.
Ces masses d'air sont :
L’alizé maritime constamment humide et frais, mais inapte à provoquer des pluies.
Il règne sur les régions côtières.
L’harmattan caractérisé par une grande sécheresse liée à son parcours continental.
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 150
Dakar / Juillet 2005
L'année climatique comprend 2 saisons :
La saison des pluies débute avec l'arrivée de la mousson. Les pluies augmentent lentement
jusqu'en août, puis déclinent jusqu'en octobre. Le volume des pluies augmente aussi du
nord au sud.
La saison sèche est plus marquée dans l'intérieur, alors que le littoral bénéficie d'une forte
humidité relative. Cette saison peut connaître des pluies faibles appelées "heugg".
Les températures sont en permanence élevées, mais varient dans le temps (avec les
saisons), et l'espace (avec la position par rapport à l'océan).
La zone côtières : elle correspond à la grande côte, et couvre une étroite bande
d'une dizaine de kilomètres de large. Son climat est frais de novembre à mai en
raison de la présence de l'alizé maritime et du courant marin froid des Canaries.
L'humidité est constante, mais les pluies sont faibles et tardives, et leur fin
précoce.
La zone soudanienne : Elle concerne les régions centrales. Les températures sont
élevées et les pluies se situent entre 700 et 1200 mm.
Le domaine sahélien est dominé par les Acacias, et un tapis herbeux où l'on a
surtout des graminées. Vers le sud, la savane arborée apparaît avec une
prédominance de l'Acacias Albida ("KADD")
Le domaine soudanien est celui de la savane boisée. Les vallées abritent des
peuplements de Rôniers et de Bambous.
Réalisé par Joseph KAMA et Louis-Marie SENE, Professeurs au Collège Sacré-Cœur 151
Dakar / Juillet 2005
II. POPULATION
La densité moyenne 50,3 h/km² cache une répartition inégale. On peut diviser le
territoire sénégalais en 2 parties à partir d'une ligne Saint-Louis - Vélingara.
L'Ouest du Sénégal est peuplé. Cette partie du pays est occupée anciennement par
des paysanneries sédentaires. De plus l'efficacité des systèmes de culture a contribué à
fixer les populations dans leurs terroirs.
Ces contrastes entre l'Est et l'Ouest sont accentués par l'explosion urbaine
contemporaine. Ainsi, leur croissance doit beaucoup à l'exode rural et à leurs fonctions
dans la vie moderne.
Le taux de natalité est de 38 alors que le taux de mortalité est de 12. Le taux
d'accroissement naturel est alors de 2,6%.
La pyramide des âges est caractéristique d'une population jeune. 60% des habitants
ont moins de 25 ans. Le taux de fécondité est élevé : 5,2
5. L'exode rural
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LE SENEGAL : LA QUESTION DE L’EAU
Le Sénégal, pays sahélien, est fortement affecté par l'insuffisance des pluies et surtout
leur irrégularité. Cela ajouté à des besoins croissants, réduit les ressources en eau. Divers
programmes peuvent améliorer le potentiel du Sénégal en eau.
Les principales ressources en eau du Sénégal sont : les précipitations, les eaux de
surface et les eaux souterraines.
Les pluies constituent l'essentiel des précipitations. Elles ont lieu au cours de la saison
des pluies ou hivernage. Au début et à la fin de l'hivernage, les pluies sont déversées par
les lignes de grain au sud du pays ; ces dernières constituent la source essentielle de
précipitation sur la majeure partie du territoire. Elles balaient de pays d'Est en Ouest et
s'affaiblissent progressivement vers le littoral. Au coeur de la saison des pluies, la partie de
l'équateur météorologique qui remonte jusqu'au centre du pays y ajoute des pluies
abondantes et de forte densité.
- Le fleuve Sénégal a ses cours inférieur et moyen sur le territoire. Mais son régime
est irrégulier les hautes eaux très marquées sont suivies d'étiages très creusés. Les eaux
marines remontent dans le delta. La crue du Sénégal remplit le lac de Guiers où débouche
le réseau des vallées mortes. Ce lac est une dépression longue de 50 km et large de 7 km.
- Le fleuve Gambie n'a que 280 km au Sénégal, sur une longueur de 850 km. La crue
est moins importante que celle du Sénégal en raison de son bassin versant plus petit
Les régions du centre -Ouest sont surtout aréiques. Elles sont traversées par des
vallées mortes du Sine et du Saloum. Les sols sont favorables aux infiltrations des eaux.
Près de la côte Nord la nappe phréatique émerge par endroits dans les dépressions inter
dunaires formant des mares temporaires : les Niayes.
- Les lacs sont asséchés en grande partie. Le principal est le lac de Guiers dont le
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remplissage est assuré par le fleuve Sénégal
Au Sud-Est l'eau ne se trouve que dans les zones de roches fissurées ou sous des cuirasses
en raison de l'imperméabilité du socle précambrien. De ce fait, il n'y existe pas de nappe
profonde. Les nappes phréatiques sont très discontinues.
Dans le bassin sédimentaire qui recouvre la majeure partie du pays, les eaux souterraines
sont à plusieurs niveaux.
II - LES CONTRAINTES
2 - Le facteur climatique
Le régime climatique est irrégulier, surtout sur la moitié nord du pays aggravée par la
faiblesse de la pluviométrie. Quand le déficit est marqué, il y a sécheresse. La sécheresse
menace l'écoulement et les nappes de surfaces. Elle a aussi favorisé la salinisation des
embouchures des fleuves, ce qui rend les eaux impropres à la consommation et à
l'agriculture. De phénomène frappe aussi les nappes phréatiques;
La présence de certains parasites infeste les eaux y créant des maladies telles que la
bilharziose (dans les moyenne et basse vallée du Sénégal), l'onchocercose (en haute
Gambie), le ver de Guinée (dans les mares de la saison des pluies).
La pollution affecte les eaux de surfaces, tout comme les eaux souterraines. Cette
pollution est liée à l'usage des produits chimiques entraînés par le ruissellement, les
déchets solides et liquides entraînés par l'infiltration.
L'exploitation des ressources hydriques est entravée par des problèmes techniques et
financiers (coût des forages, de grands projets comme le canal du Cayor). Les cours d'eau
comme le Sénégal, la Gambie dont les bassins couvrent plusieurs pays voient leur
exploitation conditionnée par un consensus politique entre les différents riverains. De
même la répartition des eaux superficielles ou profondes entraîne parfois des réactions
susceptibles d'hypothéquer de grands projets comme celui des vallées fossiles.
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III - LES SOLUTIONS AU PROBLEME DE LEAU
Le taux de couverture des besoins en eaux pour la consommation humaine est faible. En
effet, si l'agriculture sous pluie domine, au nord d'une ligne Foundiougne - Tambacounda,
les cultures deviennent aléatoires en raison d'une pluviosité insuffisante. Ce caractère
aléatoire des précipitations et le souci d'une meilleure production ont appellent la
pratique de l'irrigation. Mais une faible part des terres cultivables est irriguée en raison des
difficultés techniques d'accès à l'eau, au coût élevé de l'eau courante. Certaines
exploitations voient leur existence menacée. Ce déficit affecte aussi la vie pastorale
malgré la multiplication des forages pastoraux.
Ces besoins multiformes ont rendus nécessaire la recherche des solutions au problème de
l'eau :
Les puits et forages : un important réseau de puits et forages a été réalisé, utilisant des
systèmes d'exhaure modernes ou traditionnels. Mais sur les 15000 villages que compte le
Sénégal, 5000 restent à équiper de forages.
Les barrages : le Sénégal participe à la politique des grands barrages dans le cadre de
l'OMVS. Les principaux barrages sont ceux de Diama et de Manantali :
Autres projets : Pour faire face au déficit en eau très sévère à Dakar et dans la moitié
nord du pays, le Sénégal a initié un ambitieux programme hydraulique : bassins de
rétention, création de forages, aménagement des vallées fluviales, renforcement du
réseau de distribution, grands ouvrages ...
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LES PROBLEMES ECONOMIQUES ET LES POLITIQUES DE
DEVELOPPEMEMENT
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I. LES PROBLEMES ECONOMIQUES DU SENEGAL
L’élevage reste une activité largement traditionnelle. Son intégration dans les
circuits économique est récente et partielle. Il y a un début d’élevage industriel qui
cependant ne concerne que la volaille.
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Les récoltes souffrent de l’insuffisance des pistes de production et connaissent
des problèmes d’évacuation
La pêche est une activité en progression croissante. Elle rencontre cependant des
problèmes :
4. L’endettement
A l’instar des autres pays d’Afrique, le Sénégal est endetté à l’égard des pays riches et des
organismes financiers internationaux.
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II. POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT DU SENEGAL
Pour relever ces défis, plusieurs programmes d'investissements sectoriels ont été
formulés et sont en cours d'exécution avec l'appui technique et financier des
partenaires du Sénégal, dont le Système des Nations Unies. Il s ’agit notamment du
Programme Sectoriel d’Investissement couvrant la période 1998-2002, du Plan
National de Développement Sanitaire et Social (1998-2007), du Plan d'Action de la
Femme, du Programme de Lutte contre la Pauvreté, du Programme National de
Bonne Gouvernance
DISSERTATION
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